Sujet: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Jeu 12 Jan - 10:16
«Ce qui demeure secret chez le père s'exprime chez le fils, et je découvre souvent grâce à lui, le secret que son père n'a jamais dévoilé»
Le temps me paraissait tellement long, trop à mon goût. Mon coeur se serrait un peu plus à chaque seconde qui s'écoulait. À la fois heureuse et angoissée. Je n'avais pas eu la tête à travailler aujourd'hui, d'ailleurs je n'avais pas eu la tête à travailler depuis la nouvelle que Cloud m'avait annoncé, il y avait de cela quelques jours plus tôt. Ma tante était décédée, une triste nouvelle, mais ce que m'attristait certainement le plus, c'était que mon fils courait un très grand danger. Je savais le poète dans les parages et je ne voulais pas voir sept longues années de protections, partir en fumé. De plus, ce secret si lourd qui me pesait sur le coeur, ne s'améliorait pas depuis que Kadaj était devenu mon équipier. Il devait avoir remarquée mon comportement étrange, le regard toujours ailleurs, ma gorge qui se nouait à chacun de ses sourires, parce que le poids de la culpabilité me rongeait petit à petit. Comment lui dire que je lui avais mentit ? Comment dire que son fils va vivre à quelques pas de chez lui ? Et devais-je réellement le mettre au courant de cela ? C'était prendre le risque de mettre mon fils en danger et ça, plus que tout, je ne pouvais pas me le permettre.
Il y avait de cela sept ans, j'avais perdu deux parties de moi-même. En premier lieu : Kadaj, qui m'a tournée le dos. Une douleur si vive que pendant de longues nuits je n'avais pas cessée de pleurer en silence. La seconde : Mon fils. Je l'avais aimée, avant sa naissance, après, lorsque je l'avais serrée contre moi et que je lui avais donnée deux prénoms très significatif pour moi. Un hommage à mon défunt frère et au père de l'homme que j'aimais. Willielm était magnifique, sans doutes n'étais-je pas objective à l'époque, étant mère avant toute chose, mais pour moi mon fils était le plus magnifique et le plus beau des bébés de ce monde. Le perdre fut une déchirure pour mon âme, longtemps mes larmes ne coulaient pas sur mes joues, préférant me noyer sous le travail et les études et puis je prenais de ses nouvelles assez régulièrement grâce à Cloud. Ce qui ne m'empêchait pas de m'écrouler sur le sol et de pleurer pendant de longues heures, tant ce secret était lourd à porter. Je n'avais aucune épaule sur laquelle pleurer, mais une part de moi ne cessait de me dire que c'était pour son bien. Pendant longtemps j'avais souffert en silence et aujourd'hui j'étais morte de peur à l'idée que cet enfant ne me déteste. Peur de le décevoir et de ne pas être la mère qu'il attendait. Devant tant d'antipathie à faire mon travail, mes supérieurs me donnèrent quelques jours de repos et j'en avais profité pour préparer l'arrivée de mon fils. Il ne devait pas vivre chez moi, c'était trop dangereux pour lui, alors son parrain vivrait avec lui et je m'étais organisée pour être disponible le plus souvent possible, en espérant qu'il accepte ces conditions de vie, difficiles.
Je posais mon regard sur mon horloge, le temps n'était plus à la réflexion, je devais aller retrouver mon fils. Me levant de mon canapé, j'allais enfiler un jean, une longue chemise blanche et une paire d'escarpin. Bouclant mes longs cheveux blonds, je me regardais longuement dans le miroir en me demandant ce que Will allait penser de moi. Rapidement, je secouais ma tête avant de me presser jusqu'à ma voiture, attrapant une veste et mon sac à main au passage. Je jetais un léger coup d'oeil en direction de la maison de Kadaj, le regard triste et le coeur serré. Je ne m'attardais pas, ce n'était pas bon pour moi, comme pour lui. J'espérais simplement que le moment venu, Kadaj tendrait la main à son fils. Une douce illusion, me mettant en route jusqu'à l'aéroport. Chassant les questions qui se bousculaient à l'intérieur de ma tête, je pris mon courage à deux mains et je me garai dans le parking avant d'entrer dans l'aéroport. Me fondant dans la masse, le regard vague, j'allais jusqu'aux vols d'arrivées avant de poser mon dos contre un mur froid et attendant mon fils. Plus le temps passait, plus je sentais ma respiration se serrer un peu plus, tout comme mon coeur. Les gens passaient, enchaînant des vas et viens, de temps en temps je voyais des personnes pleurer, d'autre rire et même des couples s'engueuler. Et puis, au bout de quelques minutes, je posais mon regard sur ce petit garçon, déjà grand pour son âge, j'écarquillais mes yeux en voyant ce visage si commun, me redressant avant de rester de marbre pendant quelques secondes. Je voulais bouger, mais mes jambes avaient l'air d'être ancrées dans le sol.
D'un mouvement vif, je m'élançais au milieu des visages inconnus, je ne voyais que mon fils et les battements de mon coeur battaient à un rythme inhumain, je laissais tomber mon sac à main sur le sol, avant de me mettre à genou, pour être à sa hauteur et de le serrer contre moi de toutes mes forces. « -Will...mon dieu si tu savais comme je suis heureuse... » Murmurais-je d'une voix rauque et tremblante tandis que je le serrais un peu plus contre moi. Mon fils, mon bébé, sept années sans le voir, il était magnifique. Lentement je passais l'une de mes mains dans ses cheveux avant de laisser mes larmes couler de joie et de peur. Je voulais simplement le serrer contre moi et ne plus jamais le lâcher, plus jamais je ne voulais être loin de lui. Au bout de quelques secondes, mes larmes continuaient de couler le long de mes joues et je me détachais doucement de lui. Lui remettant une mèche rebelle sur le côté, plongeant mon regard dans ses yeux océan. « -Je suis désolée, je n'arrive pas à me contrôler, tu m'as tellement manquée... » Je continuais de pleurer, mais paradoxalement je souriais, oui pour la première fois depuis longtemps, je ne pensais plus qu'à mon fils et non au poète .
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Jeu 12 Jan - 17:03
Je me souvenais de ce moment. On avait sonné à la porte. Ma tante n'étant pas la je suis allé ouvrir. Une dame bien habillée, un imper bleu marine sur le dos était accompagnée par deux officiers. Je reculais la tête basse. J'avais compris. Je m'asseyais sur une chaise et pleurais en silence alors que les trois personnes entraient. La jeune femme vint se mettre à ma hauteur et commença à me parler. J'en avait rien à foutre. La seule chose qui m'importait c'était que celle qui m'avait élevée venait de mourir. Pas besoin d'avoir fait mat'sup pour le comprendre. Rien que le sourire gêné de l'assistante sociale me l'avait clairement fait comprendre.
J'étais purement et simplement inconsolable. Pour une fois, le fait d'avoir réponse à tous, d'être surdoué ne m'apporta pas le réconfort et la réponse que j'attendais. Comment ramener un mort à la vie ? La femme continua de me parler alors que visiblement les flics s'occupaient à préparer mes affaires. Elle me disait que j'allais vivre avec elle temps que l'on prenne une décision pour moi. Comme si j'étais incapable de la prendre seul. Je voulais retourner voir maman. Même si c'était dangereux. Je n'en avais que faire. Je voulais la revoir. Il n'y avait plus qu'elle. Et papa bien sur et mon oncle. Mais c'est surtout elle que je voulais voir. Celle qui avait eu le courage de me garder contre l'avis de son petit copain. Celle qui avait prit beaucoup de risque pour moi.
Comment avais-je pu ne serais-ce que la haïr une seconde. Et pourtant je l'avais fait. Pendant un temps je lui en avait voulu de m'avoir envoyé ici. De m'avoir privé de connaître les êtres qui auraient dû m'être proches. Puis j'avais compris. Si elle l'avait fait c'était pour me sauver. Elle non plus n'avait pas du vivre ça bien tous les jours. Prêter attention à chaque ombre, chaque indice. Toujours regarder derrière elle tout en protégeant ses avants. Je comprenais sa décision. M'envoyer ici avait été le moyen le plus sur de me faire oublier par ce psychopathe. Et de ça je lui en étais totalement reconnaissant. Et puis il fallait aussi qu'elle vive un peu.
Deux jours après la mort de ma tante, on me dit que je devais retourner dans ma famille à San Francisco. On me donna un billet d'avion et mes affaires puis on m'amena à l'aéroport. Personne ne s'était demandé si je voulais suivre les obsèques de la personne qui m'avait élevé. Alors que j'allais en faire part à l'assistante sociale, celle-ci me déclara que je ne pourrais pas y aller car il fallait d'abord penser à mon équilibre et je ne sais quelle autre conneries. Enfin bref alors que ma tante était inhumé, moi je survolais le Canada et les USA en direction de celle que je voulais revoir.
J'avais gardé une photo d'elle sur moi et je la regardais tous le long du trajet. Seulement à une heure d'arrivée, je sentis comme une grosse boule dans mon ventre. Et si elle ne me reconnaissait pas ? Si il y avait eu un problème ? Qu'allais-je faire ? Dans cette ville ou je ne connaissait rien ? Mais surtout une chose me travaillée plus que tous le reste. Je voulais plus vivre séparé d'elle. Ça avait déjà été que trop long.
Enfin l'atterrissage. Je sortais et me dirigeais dans le hall. Là je m'arrêtais sec, laissant tomber mon sac à dos par terre. C'était elle. Une vingtaine de mètres devant moi. Comme elle, je semblait figé. Mais apparemment pour elle son corps accepta de lui obéir. Dans une tempête de cheveux blond je sentis ma mère me prendre dans ses bras. Ma réaction fût immédiate. Je la serrais dans mes bras et me mettais à pleurer abondement. Je l'écoutais moi même incapable de parler. Je ne voulais plus la lâcher. Pourtant il le fallu bien. Elle me remis une mèche à sa place et je lui sourit sans pour autant m'arrêter de pleurer. Puis je me remettais contre elle :
"Tu m'as manqué maman. Je veux plus partir......Je veux.....Je..."
J'étais incapable d'aller plus loin. La seule chose que je voulais c'était de ne plus la lâcher. De rattraper le temps perdu avec elle en ces quelques secondes.
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Jeu 12 Jan - 19:26
«Ce qui demeure secret chez le père s'exprime chez le fils, et je découvre souvent grâce à lui, le secret que son père n'a jamais dévoilé»
Willelm était magnifique, bien plus que je ne pouvais l'imaginer dans mes songes. Ses longs cheveux qui se battaient sur son visage me rappelaient tellement mon frère, quant à ses yeux océan. Je ne savais que dire de son regard, un doux mélange de Kadaj et de moi-même. C'était ce que représentait cet enfant, une partie de nous. Même si ces souvenirs, encore fort douloureux pour moi, me semblaient lointains. Will était la preuve que cette histoire avait réellement existé, de plus, j'étais consciente que lorsque j'avais pris la décision de garder ce petit bout, j'avais fait cela par égoïsme, peut-être par peur d'être seule, je n'en savais rien, le fait est qu'aujourd'hui il était la personne qui m'importait le plus sur cette terre. Alors, je n'avais pas hésiter à sacrifier notre relation pour le garder en vie quelque part. Chaque nuit, je tournais en rond, me demandant ce que le poète pourrait lui faire et chaque fois, je déglutissais de dégoût tant la peur me rongeait petit à petit. Aujourd'hui encore je devais le tenir loin de tout, je me doutais bien qu'au moment où les autres apprendraient son existence, je savais que personne ne comprendrait et encore moins son père. Chaque fois que j'y pensais ma gorge se serrait un peu plus. Dans cet aéroport, je ne faisais plus attention aux regards des autres, à cet instant seul mon fils comptait pour moi. Ses larmes brouillaient ses yeux azurs, je ne savais pas si c'était de joie ou de tristesse. Le voir pleurer, me déchirait le coeur et cela ne m'aidait pas à stopper mes larmes.
Lorsqu'il m'enlaça en se blottissant contre moi, je ne pouvais pas m'empêcher de laisser de nouveau mes larmes couler. Moi, qui avait tellement peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être cette maman qui aurait dû être là, pour son premier jour d'école. J'étais tellement fatiguée et lasse de survivre dans ce monde, de toujours regarder au-dessus de mon épaule, de peur que le monstre ne m'attaque encore une fois. Je souhaitais simplement ne plus à avoir vivre dans la peur et je voulais tellement offrir une vie convenable à mon fils. L'enfance que je n'avais pas eu. Une enfance volée et détruite par un homme qui me faisait horreur, un homme dont je ne connaissais pas le visage. "Tu m'as manqué maman. Je veux plus partir......Je veux.....Je..." Ma respiration se compressait et lentement ma main se posa sur son dos, lui offrant un bon nombre de caresses, qui se voulaient rassurante. Je n'allais plus le laisser partir, cette fois j'allais le garder avec moi, jusqu'à ce que l'heure où il pourra prendre son envole aura sonnée. Je me détachais doucement de lui, posant mes mains sur ses frêles épaules en le fixant droit dans les yeux. Laissant un sourire radieux se dessiner sur mon visage, ma main se posa sur ses joues afin d'essuyer ses larmes et mes lèvres se posèrent sur sont front. « -Je suis là, je te le promets, je ne te quitterais plus Will, je vais faire de mon mieux pour t'offrir la plus merveilleuse des vies. » Lui murmurais-je avec toute la douceur qu'il m'était donnée d'avoir. J'essuyais mes larmes d'un revers de main avant de regarder autour de moi, les gens nous fixaient comme-ci nous étions des monstres. Ce qui me fit sourire en coin.
Je me fichais pas mal des regards des autres, je me fichais pas mal qu'on me jette la pierre, j'avais eu mes raisons, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, ce n'était pas le plus important, non l'important était que mon fils était vivant et en bonne santé. Mon père me disait souvent que la méthode importait peu, seul le résultat comptait, j'avais vécu ma vie en gardant cette optique dans un coin de ma tête. Plongeant mon regard dans celui de mon fils, je posais un doigt sur son nez avant de rire doucement. « -Et si on allait manger un morceau, je veux tout savoir sur ta vie, tu dois en avoir des choses à me dire. » Et puis mes lèvres se posèrent sur son front, je me redressais ensuite attrapant son sac à dos et mon sac à main. Posant ma main dans la sienne en souriant doucement. Marchant dans la galerie de l'aéroport avant de m'arrêter devant un petit restaurant italien. « -ça te dis de manger italien ? Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé cela... » Murmurais-je pensive, très longtemps. Quelque temps avant ma rupture avec son père en réalité, depuis j'avais été incapable de me confronter à mes souvenirs houleux, mais avec mon fils, c'était une autre histoire. Oui, car pour lui, je pouvais me confronter à n'importe quoi, simplement pour le voir rire aux éclats.
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Ven 13 Jan - 10:33
Je refusais littéralement que le contact physique avec cette femme ne s'arrête. Je venais de retrouver celle qui m'avait mise au monde. Je venais d'atterrir dans les bras de ma maman. Et cela je voulais que ça dure longtemps. Je sentais ses caresses sur mon dos et par deux fois elle me fît un bisou sur le front. Et puis quand elle me dit que nous ne seront plus jamais séparé, je me sens comme sur un petit nuage. J'ai rêvé de ce moment mainte et mainte fois. Mais jamais il ne c'était réalisé. Aujourd'hui mon monde onirique devenait réalité. Elle m'essuya mes larmes alors que je lui souriais. Puis je regardais les gens. Et ben quoi ils voulaient notre photo ?
Mais je m'en fichais pas mal de ce que pouvait penser ces imbéciles. Je venait de retrouver ma mère. Je vivais la plus belle des journées. Enfin elle m'invita à manger quelque chose. J'acceptais sans ronchonner la bouffe dans l'avion étant si infecte que je ne l'avais pas mangée. Elle pris son sac et le mien et me pris la main. Nous nous mettions alors à arpenter l'aéroport main dans la main. Mais je la laissait nous guider. Moi je ne détachais pas mon regard de son visage. Elle souriait et je voulais garder en mémoire ce moment. Pour moi rien d'autre ne comptais que d'enregistrer chaque seconde de ces retrouvailles.
Puis elle s'arrêta devant un petit restaurant italien. Quand elle me demanda si je voulais manger ici, je lui sautais au cou en faisant oui de la tête :
"Temps que je suis avec toi c'est bon et puis j'adore les pizzas."
J'entrais donc avec elle dans le restaurant où le serveur nous accueillit chaleureusement. Puis nous nous assîmes à une table. Je commandais une limonade avec une quatre fromages puis une fois le serveur partie je me levais et allais sur les genoux de ma mère. Je me sentais un peu trop loin d'elle de l'autre côté de cette table. puis après lui avoir fait un bisou, je commençais :
"Bah que dire sur moi ? Je suis à l'école dans des classes au dessus que je devrais être. Apparemment j'ai hérité de l'intelligence de ma maman chérie. sinon bah je fais, enfin je faisais du karaté. J'aime bien les chiens. Tatie avait un husky blanc qui était trop beau. Et comme tous les petits garçon de mon âge, du moins je pense, j'aime lire, j'aime les jeux vidéos. Mais aujourd'hui je peux ajouter que j'aime ma maman."
Je me blottissais contre elle en lui souriant et regagnais ma place quand le serveur nous apporta nos plats. Je découpais une part de ma pizza et la tendais à Genesis :
"Tu veux goûter ?"
Je sentis alors un grand sourire se dessiner sur mon visage. Pour la première fois de ma vie je me sentais entier.
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Dim 15 Jan - 20:15
«Ce qui demeure secret chez le père s'exprime chez le fils, et je découvre souvent grâce à lui, le secret que son père n'a jamais dévoilé»
Aimer un homme, un frère, une mère, un père, c'était quelque chose de magnifique, mais de fragile, l'amour qu'une mère portait à son fils, était quelque chose d'indestructible. Du moins, c'était mon cas, ainsi même si j'avais passé des mois et des mois à souffrir en silence, mon frère avait été cette épaule invisible qui me manquait. Et la force de mon amour n'avait jamais été plus faible, au contraire, je devrais même dire que plus le temps passé, plus un lien unique s'était tissé entre lui et moi. C'était quelque chose que je n'arrivais pas à expliquer, et tout comme avec Kadaj, j'avais beau être surdouée et profiler, je n'arrivais pas à classer mes sentiments par un simple mot. C'était un mélange de tellement de choses, de tellement de sensations que je n'avais pas ressenti depuis si longtemps. Le faible mirage d'être une femme épanouie et heureuse, comme ces oasis dans ces déserts arides, au fil du temps, mon coeur était devenu comme cela, vide et brûlant d'une souffrance sans pareille. Et puis, Kadaj était arrivée dans ma vie à nouveau, m'offrant une rivière d'émotions que je pensais avoir oubliée et maintenant Willelm, je ne l'avais vu que sur les photos que j'avais de lui et pourtant je l'avais reconnu au beau milieu de cette foule. Comment pouvais-je ne pas reconnaître mon fils ? De plus, il ressemblait tellement à mon défunt frère et son regard était tellement nous, tellement moi et lui. Ce serait mentir que de dire que je n'avais pas eu un léger pincement au coeur entremêlé d'une seconde de doute et puis lorsqu'il me serra contre lui, lorsque ses larmes se mirent à couler sur mon épaule et que nos sanglots nous prouvaient que loin des yeux ne voulait pas forcement dire loin du coeur. Mes doutes s'étaient envolés, pour laisser la place à une jeune maman qui voulait simplement profiter de son fils. De son fils magnifique.
Après nos secondes émotives, je décidais de l'emmener manger un petit bout, je voulais aussi m'asseoir, ancré mes yeux dans les siens pour me rendre compte, qu'il ne s'agissait pas d'un rêve, que tout cela était bel et bien réelle. Si magnifique soit cette idée, elle n'en était pas moins effrayante pour beaucoup de raisons, mais je décidai d'ignorer cette partie de notre histoire pour le moment. Décidant que j'aviserais le moment venu, que cela soit pour son père ou pour sa protection. Je ne voulais pas gâcher ce moment paisible en la compagnie de mon fils. Lorsque je lui montrais le restaurant italien. Will me sauta au cou et d'un geste fort et tendre, je l'enlaçais doucement contre moi, m'imprégnant de son odeur qui était encore celle de mon petit bébé pour moi. "Temps que je suis avec toi c'est bon et puis j'adore les pizzas."
Je souriais en coin avant de l'embrasser sur le crâne, lui caressant doucement la joue avant d'entrer dans le restaurant, mon fils toujours dans mes bras. Un serveur me guida jusqu'à une table au calme, légèrement éloigné de tous, ce qui m'arrangeait. J'étais Ochlophobe, ce qui signifiait que je n'aimais pas particulièrement la foule, moins il y avait de monde, mieux c'était pour moi. Mon fils s'installa face à moi, lorsque je le regardais, je me disais qu'il ne faisait pas du tout son âge, même physiquement, il était tellement plus mature de visage, seul son regard emplis de pureté trahissait son jeune âge. C'était tellement frustrant.
Lorsque le serveur fut à notre hauteur, je posais mes coudes sur la table, posant mon menton dans le creux de mes mains , toisant mon enfant avec amour et tendresse. Deux choses que je pensais avoir oubliée, il y a bien longtemps. Will' commanda une pizza et une limonade, tandis que je commandais seulement un verre de coca, histoire de m'hydrater un peu, je n'avais pas réellement faim. Mon estomac était toujours aussi noué et j'avais l'impression que je ne pouvais rien avaler, tant le stresse était présent. Ce qui était tellement rare dans mon cas, comme quoi, il n'y avait pas besoin d'être un criminel pour me déstabiliser, seul Will et quelques personnes avaient ce dont. Le serveur tourna les talons et mon fils ne perdit pas de temps pour venir sur mes genoux, alors je l'enlaçais tendrement dans le creux de mes bras en fermant mes yeux pendant quelques secondes. Priant pour que le temps s'arrête un instant et qu'il me laisserait profiter de mon petit ange. Mon cadeau du ciel, mon miracle à moi. Alors, après qu'il ait posé ses lèvres sur ma peau, je lui fis un tendre et radieux sourire avant de lui demander de m'en dire un peu plus sur lui. Bien que j'eus le temps d'apprendre à visualiser sa personnalité au travers de ses lettres, je voulais l'entendre parler, entendre sa voix encore et encore. "Bah que dire sur moi ? Je suis à l'école dans des classes au-dessus que je devrais être. Apparemment j'ai hérité de l'intelligence de ma maman chérie. sinon bah je fais, enfin je faisais du karaté. J'aime bien les chiens. Tatie avait un husky blanc qui était trop beau. Et comme tous les petits garçons de mon âge, du moins je pense, j'aime lire, j'aime les jeux vidéos. Mais aujourd'hui je peux ajouter que j'aime ma maman." J'assimilais chacun de ses mots, buvant la moindre de ses paroles et mémorisant tout ce que je pouvais mémoriser. Souriant en coin, j'étais fière de mon fils, je savais que comme tous les êtres humains il n'était pas parfait, mais pour moi c'était ma plus grande réussite et je savais que le moment venu il finirait par faire les bons choix. Alors qu'il se blottissait contre moi, je passais mes doigts dans ses cheveux, les caressant avec douceur et dans des mouvements répétitifs, depuis le temps que je rêvais d'avoir la chance de le tenir contre moi et de le border la nuit. Voir l'un de mes souhaits, égoïstes se réaliser, me faisait tellement chaud au coeur. « -Moi aussi je t'aime et je suis tellement fière d'avoir un fils comme toi. Si tu veux, tu pourras avoir un Husky ici aussi, si ça peut t'aider à t'habituer à cette ville, je n'y vois aucun souci. » Lui murmurais-je doucement avant de poser mon regard sur le serveur qui venait dans notre direction, plats et boissons au bout du bras.
Pendant que le serveur disposait la pizza et les boissons sur la table, mon fils regagnait sa place initiale, face à moi, je lui fis un faible sourire tout en le regardant qui découpait sa part de pizza, ou plutôt une part qu'il me tendit. "Tu veux goûter ?" J'esquissais un doux sourire avant de hocher doucement ma tête positivement, attrapant la part qu'il me tendait. Immédiatement, je portais la pizza entre mes lèvres et je commençais à manger. « -Elle est super bonne ! Mon fils a bon goût.. » Lui disais-je fièrement avant de pouffer de rire. Reposant ce qu'il restait de pizza dans mon assiette, je buvais ensuite un peu de coca avant d'entrecroiser mes mains, tout en reprenant mon sérieux. Je devais lui parler de la suite des événements, de son oncle et surtout de son père. « -Will', je pense que tu sais que tu ne vas pas pouvoir vivre chez moi, au début, le temps que je vérifie nos arrières et surtout le temps que je trouve le moyen de tout dire à ton père....j'espère que tu ne m'en veux pas... » Ma gorge se nouait à la simple idée que mon fils puisse m'en vouloir et mon ventre se tordait doucement en imaginant le mépris que Kadaj aurait à mon égard lorsqu'il l'apprendrait. Je savais que mon frère le prendrait mieux que Kadaj. Lui, n'était pas prêt et si je l'écoutais, sans doutes ne l'aurait-il jamais été, mais je ne voulais pas non plus lui imposer Willelm, s'il ne le voulait pas. Je voulais simplement qu'il ne fasse pas de peine à mon fils. À cette pensée, mon visage s'assombrissait doucement et je serrais un peu plus mes mains l'une dans l'autre en me mordant la lèvre. « -Je suis tellement désolée de t'imposer tout cela Will', je voulais une belle vie pour toi et malheureusement, j'ai réussi à t'offrir que de la solitude et un père qui ignore ton existence. » Mon cœur se serrait un peu plus, et j'essayais de contrôler les tremblements de ma voix. Levant les yeux sur mon fils, je plongeais mon regard dans ses yeux océans, je voulais simplement qu'il me donne un peu de sa force, sans quoi je ne pouvais pas tenir.
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Lun 16 Jan - 16:08
J'aurais dû me douter que quelque chose clocher quand elle ne commanda qu'un coca. Et puis elle m'écouta jusqu'au bout allant jusqu'à me dire que je pourrais avoir un chien ici aussi. Je m'étais même félicité qu'elle trouve que j'avais bon goût. Moi qui depuis la mort de ma tante rêvais de la revoir, de la tenir dans mes bras et de ne jamais plus la quitter. Mais mon bonheur fût de courte durée.
En effet, après qu'elle ai mangé un petit morceau de pizza elle me regarda droit dans les yeux. Là aussi j'aurais dû sentir que quelque chose de pas cool se préparé. Mais non, tout surdoué que j'étais, je ne le remarqua même pas. L'amour m'avais aveuglé. Pendant quelques minutes j'avais ressenti ce bonheur sans faille que ce sentiment apporte. Seulement comme à son habitude ce bien-être tourne vite au désespoir.
Mais ces paroles vinrent et je les écoutais jusqu'au bout. Encaissant chaque parole qui me blessait de plus en plus. Je l'écoutais alors que mes yeux plongés sur mon assiette s'embuaient de larmes pour la seconde fois de la journée. Mais ce coup-ci pas pour le bonheur. Non pour une tristesse absolue. Celle de quitter encore une fois celle avec qui je voulais rester. Car après tout c'était bien le sens de ses paroles non :
"Will', je pense que tu sais que tu ne vas pas pouvoir vivre chez moi, au début, le temps que je vérifie nos arrières et surtout le temps que je trouve le moyen de tout dire à ton père....j'espère que tu ne m'en veux pas..."
Première pause. Je déglutissais avec difficulté la priant silencieusement de me dire que c'était une blague. Je pensais qu'elle avait déjà tout prévu. Même s'il fallait bien avoué que j'y avais pensé. Mais c'était juste une idée comme ça rien de plus. Elle m'avait juste traverser l'esprit avant que je ne m'en débarrasse. Puis elle continua :
"Je suis tellement désolée de t'imposer tout cela Will', je voulais une belle vie pour toi et malheureusement, j'ai réussi à t'offrir que de la solitude et un père qui ignore ton existence."
Elle venait d'enfoncer le clou une fois de plus. Bien sur je connaissait l'histoire et tout le reste mais je pensais qu'elle parlerait à mon père avant que je n'arrive. Je ne sais pas ce qui me prit mais je me sentis envahi d'un flot de tristesse grandissant et je me levais d'un bond avant de sortir en trombe du restaurant et de me faufiler dans une issus de secours. Moi la seule chose que je demandais c'était de passer du temps avec elle. Mais apparemment pour elle ce n'était pas le cas. Alors pourquoi s'obstiner à tenter de se persuader que je n'étais pas un boulet pour elle ? Je m'affalais le long d'un mur pleurant silencieusement et maudissant ce taré qui avait fait de notre vie un enfer.
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Jeu 19 Jan - 15:24
«Ce qui demeure secret chez le père s'exprime chez le fils, et je découvre souvent grâce à lui, le secret que son père n'a jamais dévoilé»
Je n'avais rien de la mère parfaite, je savais très bien que j'avais foiré sur toute la ligne que ce soit avec Kadaj ou avec Willelm. Cependant, dans un coin de mon cœur, j'espérais inconsciemment avoir leur pardon et leur amour. C'était une douce illusion, mais c'était aussi grâce à cela que je tenais la route, c'était grâce à cela que je ne flanchais pas dans les moments difficiles. Cependant, l'arrivée de Will en ville m'avait à la fois comblée de bonheur, mais aussi prise de court. En moins d'un mois j'avais dû encaisser le retour de Kadaj dans ma vie, la détresse de Sephiros, le retour du poète et surtout l'arrivée d'un fils que je n'avais connu que par lettre et photo. Inutile de dire à quel point je doutais de moi, j'avais tellement peur de faire ou dire un mot de travers, j'avais tellement peur qu'il ne lui arrive quelque chose. Avoir une mère qui vie dans la peur constamment ne devait pas être facile pour mon fils. Ainsi je voulais le confronter à la dure réalité, je ne voulais pas qu'il tombe de haut. Je lui disais donc qu'en premier lieu, il ne pourrait pas vivre avec moi, de même que son père n'était pas au courant. Je ne savais pas du tout comment le dire à Kadaj, je savais que ça lui ferait un choque et au fond de moi-même, dans un élan d'égoïsme, j'étais morte de peur à l'idée de le perdre une nouvelle fois. C'était égoïste, je le savais, mais j'étais perdue.
J'avais pourtant fait attention à la façon dont j'allais lui dire,mais à croire que je n'étais réellement pas douée. Mon fils ne me laissa pas continuer et ce fut le bruit de sa chaise qui me fit relever la tête. J'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'il se sauva du restaurant. En premier lieu, je restais assise, sans dire un mot, réalisant que mon fils que je n'avais pas vu depuis sa naissance venait d'être blessé par mes propres paroles et par mes propres erreurs. Je me mordais la lèvre inférieure en ravalant mes sanglots, lorsque le serveur arriva à ma hauteur, je ne fis que déposer de l'argent sur la table avant d'attraper les deux sacs et de sortir à mon tour. Cherchant mon fils du regard, mon cœur se compressa d'une façon inhumaine lorsque je me rendit compte qu'il n'était pas dans mon champ de vision. Les pires images dansaient à l'intérieur de ma tête et ma poitrine se compressait de plus en plus, au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient doucement. La peur au ventre et les jambes tremblantes, j'arrêtais quelques passants leur demandant s'ils n'avaient pas vu un petit garçon châtain aux yeux azurs courir.
Pendant de longues minutes, qui me paraissaient être des heures, ce fut sans grand résultats et un flot de larme de désespoir inondaient mes joues rosées. C'était une réaction tellement extrême, une réaction qui ne me ressemblait pas du tout et pourtant, j'avais simplement la réaction d'une mère morte d'inquiétude. J'arrêtais une vieille dame en lui posant la même question qu'aux autres et elle m'indiqua d'une voix douce et rassurante l'une des nombreuses issus de secours. Je la remerciais vivement avant d'essuyer mes larmes et de rebrousser chemin. Le faufilant dans l'issu de secours, mon regard se posa sur mon fils, recroqueviller sur lui-même. Faible et triste. À cette image mon cœur se serra de plus belle et je m'approchais de lui avec douceur . Me laissant glisser dos contre le mur avant de replier doucement mes jambes contre mon torse, en fixant le mur face à moi, la gorge nouée.
« -Je suis désolée Willelm, tu dois m'en vouloir, je suis loin d'être parfaite, mais je te promets que tout va s'arranger, je te demande seulement une ou deux semaines, le temps de vérifier que tu sera en sécurité chez moi et tu pourras enfin vivre avec moi... »
Je levais mon regard vers lui, posant ma main sur la haut de sa tête avant de lui caresser les cheveux doucement, me mordant la joue pour ne pas fondre en larme. Je devais être forte pour lui, pour moi, pour le bien de tous. Je devais simplement étouffer mes peurs et prendre mon rôle de mère plus à cœur à présent. Willelm, devrait passer avant toute chose.
« -Pour ton père, je te le jure, je vais lui en parler, laisse moi le temps de trouver le bon moment pour le dire, tu me vois lui dire entre deux dossiers qu'il est père depuis 7 ans ? »
Bien que l'image aurait pu être comique, la réaction de Kadaj pouvait être tellement brutale. Lui dire cela, c'était mettre en route une véritable bombe à retardement. Et puis, il y avait Sephiros aussi...je ne savais pas du tout comment il allait le prendre, je ne savais pas du tout comment leur dire. J'avais tellement de pressions sur mes épaules, bien que cette pression n'était rien d'autre que le reflet de mes choix, bons ou mauvais.
« Qu'est-ce que tu en dis ? Ce soir, je dors avec toi à l'hôtel, on se passe une soirée entre nous, demain on va chez ton parrain et je serais là-bas un jour sur deux ça te va ? Si tout vas bien dans deux semaines tu pourras enfin t'installer chez moi... »
Je passais doucement mon bras derrière son dos, l'attirant contre moi pour l'enlacer fortement, je ne voulais plus le quitter et vivre loin de lui même dans un laps de temps si court, ça me briser le cœur. Je fermais doucement mes yeux en lui murmurant un simple « je t'aime » presque inaudible.
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. » Sam 21 Jan - 22:01
J'étais ici depuis quelques minutes et déjà je regrettais ma réaction. En fait je savais qu'elle ne pourrait pas me garder. Pas comme ça. Ça avait été trop rapide. La mort de tatie et mon retour ici auprès d'elle. Elle n'avait pas pu tout prévoir pour mon arrivée. Il n'avait fallu que deux jours pour m'expédier ici. Enfin bref je savais très bien que je ne pourrais pas vivre avec elle. Du moins pas pour le moment.
Cependant je ne sais pas ce qu'il c'est passé pour moi mais quand elle me l'a annoncé ça m'a fait un choc. Comme si la réalité à laquelle j'avais échappé depuis mon arrivée m'avait d'un coup rattrapé sans crier gare. Car en effet pour moi, mon retour ici c'était déroulé comme une réelle illusion. J'avais enlacé et câliné ma mère pour la première fois depuis longtemps, elle m'avait fait des bisous, m'avait serré dans ses bras. Enfin bref un véritable rêve éveillé.
Mais là ses paroles m'avaient ramené à ce que je voulais à tout prix éviter. D'être séparé d'elle de nouveau. De ne plus la voir. De vivre ailleurs. Même dans ma famille. Et si il me retrouvé malgré toutes les précautions. En fait j'avais peur. Mais pas de lui. Plutôt qu'il m'utilise pour atteindre ma mère. Je ne le supporterais pas. Enfin bon tous ça pour dire que je ne voulais pas devenir un instruments contre mes parents.
Ses paroles me l'avait aussi rappeler. Que se fou dangereux était encore en liberté et qu'il faisait une peur bleue à ma mère. Elle avait déjà tant souffert à cause de lui. Et s'il me découvrais ? Que ferait-on ? D'ailleurs ça me trottais dans l'esprit depuis sa mort mais je pense que c'était lui. Ma tante perdre le contrôle de sa voiture ? Alors qu'elle conduisait très bien ? En plus dans une ligne droite ? Non décidément je pouvais pas me résoudre à y croire. Il y avait une circonstance extérieure c'était obligé.
Ma mère profita de ce moment pour rentrer dans ma cachette. Elle vint se mettre dans la même position que moi juste en face. Signe que elle aussi n'était pas bien. puis elle commença à me parler :
"Je suis désolée Willelm, tu dois m'en vouloir, je suis loin d'être parfaite, mais je te promets que tout va s'arranger, je te demande seulement une ou deux semaines, le temps de vérifier que tu sera en sécurité chez moi et tu pourras enfin vivre avec moi... "
J'allais répondre quand elle s'avança et posa sa main sur le sommet de mon crâne. Je n'osais pas la regarder car je devais l'avoir déçu. Là dessus elle continua :
"Pour ton père, je te le jure, je vais lui en parler, laisse moi le temps de trouver le bon moment pour le dire, tu me vois lui dire entre deux dossiers qu'il est père depuis 7 ans ?"
Je souriais faiblement trouvant la situation cocasse et me l'imaginant très bien. Je la voyait arriver dans son bureau et lui dire :
"Au fait chérie je te l'ai pas dit mais t'as un fils."
Puis elle continua après une pause. Elle aussi avait du imaginer cela. Elle m'amena contre elle et je l'enlaçais tendrement :
"Qu'est-ce que tu en dis ? Ce soir, je dors avec toi à l'hôtel, on se passe une soirée entre nous, demain on va chez ton parrain et je serais là-bas un jour sur deux ça te va ? Si tout vas bien dans deux semaines tu pourras enfin t'installer chez moi..."
Un jour sur deux je trouvais cela faible mais je devais bien penser à elle aussi. J'étais très heureux d'être là. Mais en même temps nous devions faire gaffe. L'erreur n'était pas envisageable. Je me blottissais contre elle et lui faisais un bisou sur la joue :
"Maman je suis.....désolé. Je savais tout ça. Je....je m'en doutais. Mais quand tu me l'a dit.... enfin voilà. Je comprend et j'accepte. Mais tout à l'heure tu as dit que je pourrais avoir un chien. Est-ce que c'est possible de l'avoir ce soir ?"
Puis j'entendis ce murmure qui me fît sourire encore plus. Celui qui me donna envie d'être fort. Je posais ma tête contre son épaule et ajoutais :
"Moi aussi je t'aime maman. Je veux bien dormir avec toi ce soir. Et je serais heureux de vivre chez tonton. Si cela doit te protéger je l'accepte volontiers."
Je ne voulais que son bonheur moi. Rien d'autre.
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Sujet: Re: Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. »
Will & Gen ¤ « La vie est la vie Défends-la. »
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