Sujet: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Dim 29 Juil - 2:26
« However cold the wind and rain I'll be there to ease your pain»
La nuit était noire, les chiffres rouges vifs du réveil matin indiquaient trois heures quarante-huit et le seul bruit régnant dans la maison était le ronronnement du réfrigérateur à l’étage du dessous dont le silence ambiant semblait amplifier et la respiration lente et profonde de la femme allongée contre moi. Le corps de la blonde était étroitement lié au mien, ses jambes s’emmêlant aux miennes, son bras passé à travers mon abdomen et sa tête reposante au creux de mon épaule de sorte que chaque respiration se heurtait à ma clavicule dénudée. Du bout des doigts, dans un geste léger comme les ailes d’un papillon, j’éloignais quelques boucles blondes de son visage pour déposer un frêle baiser sur son front. Il était particulièrement tôt. J’aurais pu simplement me glisser à nouveau dans le sommeil, me caler contre elle et sombrer, mais je savais que j’en serais incapable. J’avais donc préféré me retirer doucement de l’étreinte de ses bras avec une lenteur exagérée, de peur de la sortir de son sommeil. À l’aveuglette, j’avais attrapé des vêtements propres et j’étais sortie sur la pointe des pieds. Je préférai prendre ma douche dans la salle de bain du rez-de-chaussée plutôt que de craindre de la réveiller en utilisant la mienne, celle adjacente à ma chambre. Pendant longtemps, je laissai l’eau chaude couler sur ma peau, me laissant envahir par l’odeur de cerise sauvage et de mûr de mon shampooing. J’avais l’impression de laver les pêchés que j’avais commis en effaçant les traces de cette nuit passée dans les bras de Remy. C’était ridicule, je le savais pertinemment, pourtant je ne pouvais m’empêcher de croire que ce que nous faisions était mal. Bien que nous fusses toutes les deux consentante, bien que nous étions deux adultes parfaitement responsables – enfin, je l’étais- je n’arrivais pas à voir la chose comme étant quelque chose de juste. C’était toujours lorsque je quittais ses bras que les choses me paraissaient soudainement si démoniaques pour de nouveau paraître cruellement juste lorsqu’elle était là, lorsqu’elle me touchait. Longtemps, je m’étais dit que c’était la faute aux idées préconçues que l’on avait mise dans ma tête lorsque j’étais enfant, puis j’avais compris que ce n’était pas que cela, mais ma propre réticence, ma propre haine envers moi-même. Agacée par mes propres pensées, je m’obligeai à me concentrer sur l’eau qui roulait le long de mes courbes, les épousant parfaitement. Lorsque j’en sortie, ma peau avait rougi sous l’eau chaude, mais je ne m’en préoccupai pas. Je me séchai énergiquement et entreprit de complété cette routine plus que matinale.
Vingt minutes plus tard, j’étais dans la cuisine, vêtue d’un tailleur sombre, talons aux pieds, maquillée et coiffée, prête à aller au boulot. Si on oubliait qu’il était beaucoup trop tôt pour cela. Mentalement, alors que la cafetière gazouillait, je me répétais mon horaire de la journée. Je n’avais rien de prévu avant treize heures trente, ce qui semblait être à des années lumières de là. Remy dormirait sans doute encore longtemps et je devais me trouver une occupation avant de devenir complètement folle. Je me servis donc un café noir, feuilletant le journal de la journée, ne lisant que les gros titres et les articles en diagonale. Je n’avais jamais été de ces dopés aux informations qui tiennent absolument à lire chaque lettre d’un journal, et ce, à tout les jours. Je me contentais de prendre notes de ci ou de ça, sans plus. Je refermai le journal juste avant la rubrique nécrologique. Mon esprit ne cessait d’être happé par la pensée de cette femme qui dormait dans mes draps et j’eu un léger sourire que l’on pourrait juger de stupide. Je n’avais jamais été amoureuse de quiconque, me méfiant des gens comme l’on se méfie d’un requin. J’avais simplement fait mon chemin dans la vie, évitant les échanges intimes en tout genre depuis que j’avais donné naissance à un enfant que je ne verrai jamais, une erreur de jeunesse que je regrettai encore. Mes amants étaient très peu nombreux, pouvant se compter sur les doigts d’une seule main. Pourtant, avec Remy s’était différent. J’avais cette habitude de la chercher du regard n’importe où, de sourire simplement en entendant son nom où encore en pensant à elle. Et si je passais la moitié de mon temps à la repousser, à la tenir à distance, ce n’était pas par hasard. Je savais simplement combien elle pouvait me démolir si elle le souhaitait, si je la laissais entrer dans ma vie comme elle le désirait. Je me demandais souvent si ça en valait la peine, si je continuais à la rejeter en vain. Bien entendu, ce n’était pas la seule raison de mes rejets répétés.
Sans m’en rendre réellement compte, je m’étais mis la main à la pâte, faisant chauffer l’huile pour lui préparer des crêpes maison, coupant des fruits frais, lui pressant des oranges. Je n’étais absolument pas douée en cuisine et la seule chose que j’arrivais à préparer sans drame était les pâtes, sans doute par fierté italienne, j’avais mis un point d’honneur à connaître les plats de mon pays et de les réussir. Je fus donc soulagée de constatée qu’il y avait deux crêpes encore potables dans la quinzaine que je venais de faire. Je les garnis de crème chantilly, de fruits frais et tranchés, les nappai d’un coulis de chocolat et déposai le tout sur un plateau, accompagné d’un verre de jus d’orange fait maison et de mon éternelle tasse de café. Je grimpai les marches une à une, en tâchant de ne pas tout renverser et bientôt je fus devant ma porte de chambre, la poussant du bout du pied. Je déposai le plateau sur la table de chevet et l’observai un moment, sachant que si je la réveillais, ce n’était que par pur égoïsme. Tant pis. Je me penchai sur elle, une main courant des ses cheveux blonds alors que l’autre traçait nonchalamment les cicatrices qui barrait sa peau pâle. Mes doigts dessinèrent les lignes, les arabesques, les points, toutes ces marques avec application jusqu’à ce qu’elle émerge doucement. Je déposai un tendre baiser sur sa tempe. «Buongiorno mia cara. » Chuchotai-je à son oreille d’une voix suave que confère généralement cette langue alors que mes doigts dessinèrent une dernière courbe gourmande. Mes lèvres vont tendrement explorer les siennes avec une certaine retenue, comme si je n’en avais pas l’habitude malgré tout le temps que l’on passait ensemble. J’attendis qu’elle se redresse avant de déposer le plateau devant elle. « Le petit déjeuné de madame est servie» Mon ton avait des notes d’ironies. Je m’installai près d’elle, attrapant ma tasse brûlante pour la porter à mes lèvres. « N’en prend pas une habitude pour autant.» Mon sourcil droit se hausse en un accent circonflexe parfait alors que je l’observe, gourmande malgré moi.
Dernière édition par Esmaëlle C. Zinetti le Lun 30 Juil - 1:09, édité 1 fois
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Dim 29 Juil - 8:52
« Cause trying not to love you. Only Makes me love you more »
Elle s’était retrouvée de nouveau à dormir chez son amante se disant que plus les mois passaient moins elle passait de temps dans son lit ou son logement. Pourtant, les choses n’allaient pas vraiment dans le bon sens entres elles. Très vite, Remy avait appris à ne pas s’attendre à ce que l’autre femme s’ouvre à elle ou ne la laisse s’approché de trop proche. Du coup, elle avait fais un peu pareil. Elle gardait une certaine distance en se disant que c’était sans doute mieux comme ça alors qu’au fond elle était complètement raide dingue d’elle. Leur histoire en elle-même était illogique faut dire. Elles étaient deux opposées parfait. Esmée aimait avoir le contrôle sur tout et tout le monde alors qu’elle était quelqu’un qui avait toujours eu tendance à laisser les choses couler par elle-même. La soirée avait commencé généralement comme toutes les autres. Remy se trouvait au boulot appuyé sur son bureau en écoutant les ennuyantes plaisanteries d’un client qui semblait avoir une plus grande gueule qu’autre chose. Elle détestait ce genre de mec et surtout de les entendent la ramené devant elle. Mais le business c’est le business et elle avait besoin de faire affaire avec se petit con pour assuré le commerce de sa drogue sans problème dans son secteur. Pas besoin de dire qu’elle avait été plus que contente en entendant le bruit de la sonnerie qu’elle avait attribué spécialement à celle qui rendait ces mois passionnant en ce moment. Elle s’était excusée de manière impassible et froide envers eux pour qu’ils comprennent qu’elle voulait tout simplement qu’ils débarrassent le plancher au plus vite avant qu’elle ne leur botte le cul hors de son bureau. Esmée lui avait demandé de venir manger avec elle et comme elle le faisait toujours à chacune de ces demandes, Remy s’était tout simplement précipité chez elle… Après avoir fait un crochet par son studio histoire prendre une douche rapide et de se changer. Elle savait que l’autre femme n’aimait pas tellement sentir l’alcool et la cigarette dans ces vêtements. Elle lui avait clairement fait comprendre dans leur premier mois alors elle avait toujours pris pour habitude de passé chez elle avant.
Près d’une demi-heure plus tard, elle s’était présenté devant la porte de la coquette petite maison d’Esmée qui l’avait fais entrer rapidement à l’intérieur. La soirée avait été plus que agréable surtout parce qu’elles avaient généralement échangé des banalités et rien de bien intéressant. C’était toujours comme ça avec elle, mais Remy appréciait tout de même le sentiment de stabilité et normalité que leurs conversations lui apportaient comme les moments avant de fermer les yeux qui les succédait généralement. Si son amante avait du mal à gérer le fait qu’elle était amoureuse d’une femme, pour Remy, c’était très loin d’être un problème. Elle avait couché avec autant de femme que des hommes, préférant souvent les demoiselles qui était bien souvent plus intéressante. Faut dire aussi qu’il n’y avait pas de risque de tomber enceinte en couchant avec une femme ce qu’elle appréciait assez d’un côté même si elle ne regrettait jamais la naissance de son fils. Et les hommes devaient toujours mené l’échange. Elle détestait être passive avec son partenaire. Non, Remy préférait dominer quand elle avait une relation sexuelle et franchement avec Esmée elle ne pouvait pas du tout se plaindre. L’autre femme ne prenait que très très rarement voir jamais les devant par pudeur ou tout simplement manque d’expérience en la matière. Elle se faisait alors plaisir de lui montrer tout doucement comme elle devait s’y prendre. C’était loin d’être déplaisant de la guidé dans leur échange. Et comme tout les soirs, elles avaient finis par s’embrassé et profité du corps de l’autre. Remy s’était enrouler étroitement contre son corps alors que le sommeil l’attirait de plus en plus. La chaleur du corps de son amante et la satisfaction la faisait ronronner fortement pendant un bon moment avant qu’elle ne se taise prouvant ainsi qu’elle était belle et bien endormie.
Remy avait un sommeil lourd et il avait toujours été assez difficile pour quelqu’un de la réveillé. Elle ne sentit pas quand son amante quitta le lit pour l’a laissé seule dans les draps à peine quelques heures après qu’elles se soient couché ensemble. Du moment où elle quitta la chambre à celui qu’elle revint avec le petite déjeuner, Remy avait changée de position. Elle tenait maintenant l’oreiller d’Esmé contre elle avec son nez bien enfoncé dans celle-ci comme si elle cherchait son odeur ce qui ne devait pas être autre chose que ça. Elle se mit à doucement ouvrir les yeux quand elle sentit qu’on touchait ses cicatrices et ses cheveux. Elle pouvait clairement entendre le son de la voix de sa belle alors qu’elle lui parlait dans sa langue maternelle. Remy adorait l’entendre parler italien. Ça ajouté un charme de plus à son corps exquis ainsi que caractère unique.
«Buongiorno mia cara. »
Elle sourit alors que ces yeux s’ouvrent très doucement pour découvrir son magnifique visage au dessus d’elle. Encore ensommeillé, elle répond très paresseusement à son baisé avant de lui répondre d’une voix quelque peu pâteuse.
« Buena mañana querida... Un baisé alors que je me réveille à peine, tu prends des risques. Je dois avoir une haleine terrible… »
Elle sent ces doigts quittés sa peau et soupire presque en souhaitant qu’elle continue. Remy se retourne alors sur le dos en s’étirant paresseusement. Les draps glissent sur sa peau nu et même si elle ne s’en soucis pas, elle sait très bien que l’autre femme est nettement moins à l’aise avec ça. De toute manière, elle n’aime pas être vue en plein jour par Esmée. Toutes ces cicatrices ne la rendent pas franchement attirante aux yeux d’une autre personne. Elle tire rapidement son t-shirt sur elle alors que son amante dépose un plateau déjeuner devant elle la surprenant du même coup. Elle n’avait pas vraiment eue le droit à se genre de chose. En faite, si elle avait apprit une chose sur celle qui occupait majoritairement toutes ces pensées, s’était bien qu’elle ne savait pas vraiment cuisiné. Du coup, Remy avait été celle qui prenait le côté alimentation comme responsabilité et fortement heureusement pour toutes les deux, elle était très douée dans ce domaine.
« Le petit déjeuné de madame est servie»
Elle se penche vers elle et l’embrasse alors avec un sourire presque enfantin. On ne lui avait fais que très peu souvent le plaisir d’un petit déjeuner au lit alors elle ne pouvait que apprécié le geste d’Esmée.
« Merci ma belle. »
Elle attrapa les ustensiles et commença à manger avec un appétit presque féroce. Elle devait avouer que s’était très bon. Elle leva les yeux quand Esmée parle de nouveau. Elle secoue doucement la tête à ces paroles alors qu’elle prend une nouvelle bouchée.
« N’en prend pas une habitude pour autant.»
« Pas un problème, ce n’est pas un concept avec lequel je suis familier alors sa devrait aller. »
Elle ne comptait pas le nombre de chose que sa compagne pouvait bien faire pour elle et dont elle ne se trouvait vraiment pas familier. Mais, elle appréciait chacun d’entre eux et ne demandait jamais rien ne voulant pas l’a poussé à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Dim 29 Juil - 23:17
« However cold the wind and rain I'll be there to ease your pain»
Remy était pour moi un mystère que je n’arrivais pas à éclaircir. Cette femme était simplement incorrigible, traînant dans les affaires les moins nettes que je pouvais imaginer – et que je préférais ne pas imaginer — sans que j’aie l’impression que cela la dérangea. Nous étions bien différentes l’une de l’autre, au point où je me demandais comment j’avais pu être attirée par elle. Je me connaissais suffisamment bien pour savoir que ce n’était pas par envie de risque dans ma petite vie bien rangée. C’était même loin de cela. J’avais toujours été contrôlante, d’aussi loin que je me souvienne. Chez moi, c’était même compulsif, les choses devaient aller dans la direction que je voulais de la façon dont je le voulais. Remy était la seule chose dans ma vie qui était imprévisible et incontrôlable, ce qui me rendait à la fois anxieuse et curieuse. J’ignorais quand je rentrerais chez elle en la découvrant défoncée ou quand elle se pointerait chez moi complètement ivre. Le pire étant qu’elle ne semblait pas voir le malaise qu’elle créait chez moi à chaque fois, peut-être parce qu’elle ne m’avait jamais vraiment connue autrement. En même temps, jamais je ne lui avais fait part de l’anxiété qu’elle me faisait ressentir à chaque fois, préférant garder cela pour moi, comme d’innombrables autres choses. D’ailleurs, notre relation était basée sur des non-dits plus que nombreux. Chaque fois qu’elle me posait une question, je me défilais ou répliquai de façon cinglante de sorte que ça éclatait inévitablement en dispute. Sans doute à cause de cela, elle faisait la même chose. Somme toute, je ne connaissais absolument rien sur son passé et le mien était pour elle un énorme trou noir. Rien de bien brillant entre deux personnes qui passaient autant de temps ensemble et qui étaient aussi intimes que nous l’étions.
Allongée à son côté dans le lit, le dos callé dans les oreilles moelleuses, j’en vins presque à regretter le si peu de sommeil que je m’étais permis. Je comptais bien noyer cette carence sous la caféine, comme je le faisais toujours de sorte à être fonctionnelle. « Buena mañana querida... Un baisé alors que je me réveille à peine, tu prends des risques. Je dois avoir une haleine terrible… »Pour toute réponse, je lui lançai un regard mi-figue mi-raisin, un sourcil doucement arqué, une moue moqueuse sur le visage. Je trempai mes lèvres dans ma boisson chaude et amère alors qu’elle s’étirait entre les draps, me laissant voir quelques morceaux de peau qu’elle s’empressa de couvrir et je ne su pas si ce geste était plus pour moi que pour elle. Si je n’étais pas à l’aise avec ma sexualité, Remy, elle, ne semblait pas l’être avec les marques qu’elle portait sur sa peau. Du moins face à moi. J’avais d’ailleurs appris à ne pas poser de questions sur ses cicatrices, évitant ainsi un terrain miné. J’avais fini par comprendre que pour elle, ce genre de chose allait dans les deux sens, si elle répondait à une de mes questions, je devais impérativement en faire autant. Alors, j’évitais. Les lèvres de la blonde caressèrent furtivement les miennes en guise de remerciement et son air espiègle m’arracha un sourire. Alors qu’elle attaquait son repas avec un appétit féroce qui m’avait toujours dépassée, je plissai le nez. J’étais une piètre cuisinière et ce n’était pas pour rien. Je dédaignais mes repas si souvent que ça ne valait même pas la peine de mettre la main aux fourneaux. La veille, lorsque j’avais téléphoné à Remy, je m’étais contenté de commander des plats chinois et l’avait regardé dévorer le tout avec appétit alors que je n’avais fait que grignoter, jouant plus avec la nourriture que l’avalant. Cela m’avait attiré un regard sévère de la part de ma compagne, mais je m’étais mise à babiller sur n’importe quoi pour détourner l’attention.
C’était un autre sujet de dispute. Sa tendance à abuser de l’alcool et des drogues et celle que j’avais de ne rien avaler pendant des heures. Un autre sujet à éviter. Ça commençait à en faire beaucoup et au final, j’ignorais ce que je pouvais dire. « Pas un problème, ce n’est pas un concept avec lequel je suis familière, alors ça devrait aller. »Je grimaçai légèrement. J’en avais conscience. Ce n’était pas non plus quelque chose que j’avais l’habitude de faire. Je voyais la stupeur dans les yeux de Remy chaque fois que je faisais quelque chose pour elle, comme si je n’avais pas à le faire, comme si c’était déplacé. Au début, je l’avais mal pris, ne comprenant pas ses raisons. C’était insultant. Puis, j’avais simplement compris que personne n’avait fait cela pour elle. Si je n’avais pas eu de réelle famille, si mes parents n’avaient jamais vraiment porté attention à nous, j’avais eu la chance d’avoir un frère et une sœur aînés qui avaient pris soin de moi. Enfin, jusqu’à ce qu’ils partent chacun de leur côté, mon frère dans un autre pays et ma sœur dans les bras d’un homme que je ne connaissais toujours pas. Je pris mentalement note de rectifié la chose. Après tout, cela ferait bientôt huit ans que je n’avais pas vu Isabella et nos conversations téléphoniques ne me satisfaisaient plus réellement. Peut-être Remy accepterait-elle de venir avec moi? Bien entendu, cela voudrait dire que je devrais répondre à quelques questions de sa part. Sans m’en rendre compte, je m’étais redressée, pliant mes jambes sous moi, mes doigts s’étaient emmêlés à ses cheveux, jouant avec ses boucles blondes. «Tu souhaites faire quelque chose aujourd’hui?» J’enroulais une mèche de ses cheveux autour de mon index, redessinant sa boucle en douceur avant de la relâcher et de la regarder rebondir. Puis, ma main retomba sur son épaule avant d’aller lui piquer un morceau de pomme, déposant ma tasse vide sur le coin du plateau par la même occasion. «À moins, bien sûr, que tu ai mieux à faire. »Bien que mes paroles auraient pu passer pour innocentes, elles avaient un double tranchant agressif que je tâchais d’étouffer. Je lançai néanmoins un regard suspicieux à la petite blonde. Je m’étais toujours demandé ce qu’elle pouvait bien faire quand elle n’était pas avec moi. Descendre des verres cul sec pour faire compétition à un gros baraqué? Se shooter et planer pendant des heures en observant le plafond? Coucher à gauche et à droite, trop ivre pour savoir ce qu’elle faisait? Agresser la veuve et l’orphelin peut-être? Finalement, je préférais ne pas le savoir. Je mordis dans le morceau de pomme que je lui avais dérobée, sachant que ce n’était pas la meilleure des idées de l’agresser dès le réveil. Je préférai sauter du coq à l’âne, enchaînant sur un autre sujet moins épineux. Mes doigts caressèrent son bras de haut en bas dans une douce caresse. Je terminai mon quartier de pomme, me collant un peu plus près à elle. Déposant mes lèvres dans son cou, mordillant doucement sa peau. « Je dois avouer que j’avais prévue te garder encore un peu»Ma main caressa son estomac et ma tête se nicha sur son épaule. Je savais que mon comportement pouvait me faire passer pour une bipolaire, ce qui n’était pas le cas pour autant. Je préférais simplement changer de registre avant d’attiser sa colère et que les assiettes se mettent à voler. Je jetai un coup d’œil autour de moi, réalisant qu’il serait peut-être bien que je lui avoue que j’avais mis ses vêtements à lavée – par esprit pratique- et que par le fait même, elle se retrouvait simplement nue. « Je t’ai sortie des vêtements propres dans la salle de bain » J’eu un sourire malicieux, lui cachant qu’il s’agissait là d’une petite robe jaune canaris que je lui avait déniché dans une boutique. En réalité, je ne l’avais vu qu’une seule fois en robe et j’appréciais lorsqu’elle abandonnait ses jeans et ses vestes. Cette simple pensé me fit honte.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Mar 31 Juil - 3:22
« Cause trying not to love you. Only Makes me love you more »
Ce qui était le plus difficile dans leur relation, si on pouvait vraiment appeler sa une relation le lien plus que étrange qu’elles entretenaient depuis plusieurs mois, c’était que malgré toutes leurs différences, malgré tout les coups que Remy pouvait bien lui faire, et dieu sait qu’elle était doué quand il s’agissait de blessé l’autre femme avec son comportement, Esmée était toujours là. Elle pouvait boudée quelques jours, mais finissait toujours par l’appelé pour qu’elle vienne la rejoindre chez elle. D’autre fois, s’était elle qui venait se planté devant sa porte pendant des heures, sous la pluie même, afin de lui faire des excuses pour l’avoir blessé. Remy n’avait jamais été une femme qui s’excusait de son comportement à qui que se soit sauf peut-être son fils, mais bon il n’était pas n’importe qui après tout! Elles finissaient toujours par recollés les fragiles morceaux de leur petite histoire entre les draps soyeux et doux du lit d’Esmée. C’était très rarement dans son studio qu’elles avaient se genre d’activité faut dire. Esmée détestait venir dans son minable petit logement qui était bordélique la plus part du temps, mais aussi dans un quartier non recommandable de la ville. Remy n’aimait pas qu’elle vienne non plus sans doute à cause de toutes les personnes dangereuses qui pourraient lui tomber dessus à chaque coin de rue. Elle ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose. Elle avait eu du mal, beaucoup même, à se faire à la simple idée qu’elle pouvait accordé de l’attention au bien être d’une autre personne qu’elle-même ou encore de son fils. Elle n’avait jamais réellement ressentit ça ou pas depuis très longtemps. Du coup, elle insistait toujours pour la rejoindre et non pas que se soit le contraire. Quelque part au fond elle, Remy se disait que si elle l’éloignait de son milieu, Esmée ne serait pas tenté de la voir interagir avec certaines personnes très peu fréquentables. Elle souhaitait, égoïstement, qu’en ne voyant pas plus de son mauvais côté, se qui semblait entièrement faire sa personne d’ailleurs, elle ne serait pas pousser à courir très loin d’elle. Elles avaient toutes deux des passés inconnus et pourtant Remy avait bien tenté de lui faire décoché de toutes petites informations du genre, sa date de naissance qu’elle avait fini par avoir de peine et de misère, ou encore si elle se trouvait être enfant unique. Dès choses très banals en somme qui avait été plus dur à arracher à sa compagne qu’une dent à un tigre affamé et en colère. Elle avait fini par se prendre trop de coup de griffes et avait simplement abandonné l’idée de la connaître décidant donc que si Esmée voulait avoir des informations sur elle, elle devrait s’ouvrir plus.
Le corps de son amante vient bien vite la rejoindre dans le lit alors qu’elle s’éveilait un sourire ravit sur les lèvres. Elle adorait plus que tout se réveillé et voir son visage comme première chose le matin. Elle était si belle, bien qu’elle le fût à chaque moment de la journée. Le matin, elle avait se quelque chose d’innocent, de léger qui lui aurait fait aimé rester au lit pour l’éternité. Remy avait aussi développé un manie de la regardé dormir, elle se serrait étroitement contre l’autre femme et la regardait tout simplement en veillant sur son sommeil la protégeant d’éventuel mauvais rêves qui pourraient la perturbée. C’était un comportement parfaitement ridicule, elle le savait bien, mais ne pouvait faire autrement que de vouloir la protéger alors qu’elle était sans aucun doute celle qui la blessait le plus. Elle pouvait la protégé de voleur, mais même pas de son propre amour, vraiment elle était foutrement mal barré. Surtout qu’Esmée avait eu cette tendance à faire de petites choses, comme un déjeuner par exemple, qui pour beaucoup ne voulait rien dire de particulier, mais qui pour elle était totalement inconnu. Elle lui avait toujours lancé des regards confus ne comprenant pas vraiment le pourquoi de ces gestes qui étaient bien souvent doux et agréable. Elle avait fini par tout simplement appréciant, mais se devait de toujours bien la remercier pour ces petites attentions. Remy lui était redevable. Elle sentait un frisson de chaleur, de bonheur même, la parcourir à chaque fois. Au début, Remy avait du lui expliqué de manière un peu détourné qu’elle n’avait pas l’habitude, mais qu’elle appréciait.
Elle engloutit son repas n’ayant aucun mal avec la nourriture ce qui n’était pas vraiment le cas de sa compagne qui ne mangeait que rarement et parfois simplement pour qu’elle ne lui fasse pas remarqué. Malheureusement, quand elle osait dire un mot sur ce fait, elle retournait l’histoire comme quoi elle abusait un peu trop de la bouteille ou de certaines substances malsaines ce qui finissait rarement en autre chose qu’une grosse dispute alors Remy évitait d’en touché un mot lui laissant simplement savoir son mécontentement d’un regard sévère comme elle l’avait fait la nuit dernière durant leur repas. Mais Esmée avait changé de sujet et elle l’avait laissé faire en sachant que s’était mieux ainsi que causé une dispute qui finirait par elle faisant une bêtise qui ferait du mal à sa compagne. Elle voulait le plus possible évité se genre de dénouement dans un futur proche ou plus lointain. La seule pensée de pouvoir être assez stupide pour lui causé du tord lui tordait l’estomac dans tout les sens. C’est sur cette pensée qu’elle termina le petit déjeuner qu’elle lui avait préparé. Elle pouvait sentir la chaleur de son corps prêt du sien et ses doigts joués dans les boucles sauvages de ces cheveux blonds. Elle tourna la tête légèrement vers elle souriant de la voir agir de la sorte alors qu’elle volait un morceau de pomme dans son assiette. Elle n’allait sans doute pas boudé pour un morceau de ce fruit dont elle avait la sainte horreur depuis sa tendre enfance. Sans doute un traumatisme du à son adorable et tendre mère. Quelle vieille folle…
«Tu souhaites faire quelque chose aujourd’hui?»
Elle prend le plateau et le dépose sur le meuble de son côté du lit avant de revenir s’écrasé à côté d’elle en haussant simplement les épaules alors qu’elle lâche un très court bâillement. Elle n’avait rien de vraiment prévu pour aujourd’hui, mais devait tout de même réglés certains trucs car elle devrait s’absenté pendant presque une semaine bientôt. Pour la première fois en 5 ans, Kurtis avait accepté qu’elle passe une semaine entière avec leur fils durant ces vacances d’étés à la condition qu’elle devait venir resté dans sa maison durant la semaine ou lui serait hors de la ville, forte heureusement, mais aussi qu’ils n’avaient le droit sous aucun prétexte de quitté Albany durant la semaine. Remy avait été bien trop heureuse pour ne pas accepté ses conditions après tout elle attendait d’avoir autant de temps avec Quentin depuis des années maintenant. Elle va pour ouvrir la bouche, mais Esmée est plus rapide qu’elle.
«À moins, bien sûr, que tu ai mieux à faire. »
Elle ne dit rien pendant un instant bougeant dans le lit de manière très mal à l’aise en évitant de la regardé sachant très bien à quoi elle fait allusion, mais surtout qu’elle n’a pas totalement tord. Elle n’était en rien connu pour sa vertu ou sa bonne volonté dans la rue. Elle reste silencieuse un instant puis se lance.
« J’ai quelques petits trucs à faire, mais rien de pressant. En faite, je voulais te dire un truc… Je pars ce week-end et je reviens que la semaine prochaine… J’ai hum… un truc à régler à Albany, mais pas un truc méchant, c’est plus dans le genre famille. Enfin, tu comprends quoi? »
Elle avait parlé très vite et s’était senti presque obligé de se justifié face à elle ne voulant quand même pas qu’elle croit qu’elle allait en Oregon pour de la drogue ou un quelconque mauvais coup. Mais que c’était un petit garçon de 10 ans brillant et souriant qui attendait après elle alors qu’elle ne lui avait jamais dis même qu’elle avait un fils. Elle frissonna en s’entant ces doigts, puis ces lèvres dans son cou. Remy ferma les yeux un instant de plaisir à ce simple contact de sa part. Elle ne profitait comme Esmée n’était pas la femme la plus démonstrative.
« Je dois avouer que j’avais prévue te garder encore un peu»
« Je reste volontiers avec toi, ma belle. »
Elle embrassa son front alors que son amante venait se niché contre son corps faisait augmenté de quelques degrés de plaisir le sien, mais elle ne tenterait rien, pas pour le moment du moins. Elle voulait simplement profiter du fait que l’autre femme semblait vouloir être câline ce matin ce qui était quand même très rare. C’était le genre de moment qu’elle chérissait plus que tout depuis leur rencontre.
« Je t’ai sortie des vêtements propres dans la salle de bain »
« Propres? J’ai pris une douche et je me suis changé avant de venir hier. »
Elle lui offre une mine totalement boudeuse alors qu’elle embrasse son front pour quitter la chaleur du lit qu’elles avaient partagés vers la chambre de bain. Elle ouvre la porte et voit aussitôt la robe jaune accroche alors elle jure à voix basse avant de se retourné croisant les bras sur sa poitrine en regardant son amante de mauvaise fois.
« Sérieux? Une robe! Jaune en plus! Hors de question! Je veux mes jeans ou gare à toi, ma belle, je me ferai un plaisir de me promené nu dans ta maison avec les rideaux bien ouvert. »
Elle lui offre un sourire des plus tordus et un regard vert quasiment noir de désir à la simplement pensée de comment tout cela pourrait finir.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Mar 31 Juil - 21:36
« However cold the wind and rain I'll be there to ease your pain»
Jamais nous ne nous serions rencontrés si ça n’avait pas été de cette agression près d’un an plus tôt. Nos mondes étaient bien trop différents l’un de l’autre pour fusionner. Mon monde à moi était bien rangé, trop bien rangé, il roulait comme une mécanique usée par les années, sans anicroche. Métro, boulot, dodo. Ce serait trois mots parfaits pour décrire ma vie. Enfin, mon ancienne vie. J’avais laissé Remy y entrer légèrement et elle avait fini par y mettre le chaos. C’était sans doute la raison pour laquelle je n’osais pas lui laisser plus de place dans ma vie, pourquoi je ne cessais de la repousser. Je la connaissais peu, mais quand même suffisamment pour savoir qu’elle avait cette manie de tous brisée. J’avais donc préféré passe sous silence mes souvenirs et mes blessures. Comme si j’avais eu peur qu’elle me brise moi aussi. Certes, je n’avais pas pu lui cacher tout. J’avais cédé sur certains petits points, non par choix, mais pour acheter la paix. Elle avait su ma date de naissance simplement parce que j’en avais eu assez de batailler pour ce petit fait ridicule. Elle connaissait l’existence de ma sœur simplement parce qu’elle avait surpris une de nos conversations téléphoniques et qu’elle avait cru que c’était une quelconque conquête. Je lui avais avoué pour éviter l’orage. J’avais l’impression d’être l’une de ces mères qui cèdent à leur enfant pour qu’ils ne piquent pas de crise au milieu d’un centre d’achat. Quelque part je me sentais un peu ridicule de ne rien vouloir lui avouer. Je donnais l’impression d’être une petite cachotière dont le passer n’avait rien de bien reluisant, quelqu’un qui avait de nombreux méfaits sur la conscience. Pourtant, quelque part, je me disais que je ne pouvais pas être pire qu’elle. Entre nous deux, c’était elle qui avait la vie la plus bordélique, le comportement le plus problématique.
Avec le temps, j’avais fini par me considérer comme masochiste. J’avais beau la repousser de toutes mes forces, elle finissait toujours par revenir. Elle avait beau me faire mal, plus qu’elle ne pouvait s’en douter, je finissais toujours par la rappeler quand même. C’était comme si l’on prenait plaisir de cette douleur que l’on s’infligeait l’une à l’autre sans vraiment le vouloir. Malgré que beaucoup de choses m’agacent dans cette relation, si beaucoup de détails m’agressaient dans le comportement de la blonde, je n’arrivais pas à me défaire d’elle. Cependant, je savais que je ne pouvais pas l’empêcher d’être elle-même, je ne pouvais pas de vivre sa vie comme elle l’entendait. Alors, je la laissais doucement s’éloigner de moi, ne sachant quoi faire pour la retenir. C’était comme ça que je voyais les choses. Elle s’éloignait parce que je ne savais pas lui exprimer combien elle était important pour moi. Alors, je ne faisais que me détester pour être aussi froide, pour ne pas pouvoir lui dire combien je l’aimais. J’avais préféré la laisser faire, sachant que couper les ailes d’un oiseau ne faisaient pas en sorte qu’il vous aime. Je devais également dire que Remy n’était pas la personne la plus facile à suivre, à comprendre. J’ignorais pourquoi elle perdait son temps avec moi alors que j’étais simplement incapable de lui donner ce qu’elle voulait. Parce que visiblement, ce que je lui offrais n’atteignait pas ses attentes. La preuve comme quoi l’amour – si je pouvais appeler ça ainsi- n’était jamais suffisant. Le plateau déposer sur la table de chevet, je passai un bras sur son estomac, la serrant un peu plus contre moi, nichant ma joue dans ce petit creux d’épaule qui semblait exister que pour cela.
Je n’étais pas de nature câline, je la laissais toujours venir à moi plutôt que d’aller vers elle. Je ne faisais jamais les premiers pas, je n’étais pas celle qui allait se perdre dans ses bras, même quand j’en avais envie. Pourtant ce matin, j’avais besoin de l’avoir contre moi. Je fus étonnée de ne pas déclarer la guerre avec mes quelques paroles piquantes, sans doute considérait-elle que j’avais raison pour cette fois-ci. Après tout, on ne pouvait pas dire qu’elle avait des fréquentations ou des occupations des plus saintes.« J’ai quelques petits trucs à faire, mais rien de pressant. En faite, je voulais te dire un truc… Je pars ce week-end et je reviens que la semaine prochaine… J’ai hum… un truc à régler à Albany, mais pas un truc méchant, c’est plus dans le genre famille. Enfin, tu comprends quoi? » Si je comprenais? Je n’en étais pas bien sûr. Non je ne voulais pas être de bonne foi, mais j’avais tellement l’habitude de ses petites combines que j’avais des doutes. Non qu’elle était ouverte à ce sujet, mais il n’était pas rare que ça aille des répercussions lorsque j’étais présente. Pour toute réponse, j’hochai doucement la tête de haut en bas. Après tout, je ne pouvais rien faire pour la retenir, quand bien même si le voudrais-je. Et Dieu savait combien je le voulais. J’avais tellement envie de l’éloigner de toutes ces magouilles qui n’en finissent plus, la protéger contre elle-même, mais je ne le pouvais pas. Je la sentis frémir sous le chaste baiser que je déposai dans son cou, un peu amusé, mais surtout heureuse de la voir sur réagir pour si peu. « Je reste volontiers avec toi, ma belle. » J’eus un demi-sourire et ses lèvres se posèrent sur mon front. Il ne me restait plus qu’à ne pas gâcher tout cela avec quelques paroles pas assez songées. Valait donc mieux que je ne pose pas trop de question sur la nature de ce problème familiale dont elle parlait.
Sa mine boudeuse est complètement adorable, ne faisait qu’accentuer mon sourire taquin. Ses paroles me font simplement hausser les épaules comme si je voulais lui dire « ouais et alors? » « Propres? J’ai pris une douche et je me suis changée avant de venir hier. » J’hausse un sourcil, refoulant un rire amusé. «Ne fais pas le bébé. » De nouveau, ses lèvres caressent mon front avant qu’elle ne se défasse de mon emprise et parte vers la salle de bain. Je suis sa progression des yeux, détaillant sa démarche féline. C’était quelque chose que j’avais apprécié chez elle, qui m’avait étonnée au vu de sa façon de se vêtir ou encore d’agir un peu masculine. Non qu’elle n’était pas féminine, mais disons que chez Remy, les robes et les talons hauts, même les bijoux, n’étaient pas très présents. Elle se retourne vers moi, les bras croisés sur sa poitrine, l’air boudeur. « Sérieux? Une robe! Jaune en plus! Hors de question! Je veux mes jeans ou gare à toi, ma belle, je me ferai un plaisir de me promener nu dans ta maison avec les rideaux bien ouverts. » À mon tour, je saute du lit, mes talons menant un vacarme d’enfer contre le bois du sol, et je m’approche d’elle, une petite moue enfantine sur mes lèvres. « Ça va être difficile de les récupérés… ils sont dans la machine à laver…. Gorgés d’eau. » susurrai-je d’une voix innocente en inclinant doucement la tête sur le côté. « Puis, elle n’est pas si mal cette robe. Sinon tu peux toujours te servir dans ma penderie. » Bien entendu, il va sans dire que mes propres vêtements n’étaient pas vraiment ce que mon amante préférait porter. Aucun denim, aucun t-shirt, aucune veste de cuire. Mes mains attrapèrent les siennes, remontant sur ses bras. À la manière d’une enfant capricieuse, je lui fis les yeux doux. « Sinon, je vais quand même pas me plaindre de te voir te pavaner nue dans mon salon » Mes mains passent sur ses hanches à travers le t-shirt qui lui sert de pyjamas, mes lèvres s’approchant de son oreille, frôlant sa mâchoire par le fait même. « Mais tu sais que j’adorerais te voir dans cette robe… » Puis, je la laissai filer, me doutant que je ne gagnerais pas nécessairement la bataille, mais je préférais ne pas trop pousser. Je me détournai donc d’elle pour faire le lit, puis ramassai le plateau et sortie en direction de la cuisine, la laissant venir me rejoindre une fois vêtue…. Ou pas.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Ven 3 Aoû - 2:53
« Cause trying not to love you. Only Makes me love you more »
Le hasard était tellement une chose étrange quand y pensait. C’était le pur et simple hasard qui avait fait en sorte que toutes les deux s’étaient rencontré parce que si ça n’avait pas été de ça, Remy doutait fort bien avoir eu la chance d’attiré le regarde de sa compagne. Elle n’était pas vraiment de ceux qu’on remarque pour les bonnes raisons. Elle n’était pas laide, mais pas blanche non plus faut dire. En faite, elle devait être bien plus proche du noir que du blanc si on lui pause la question. Elle avait passé sa vie dans le noir alors normal quelque part que cette couleur finisse par lui collé plus que l’autre non. Mais depuis quelques temps maintenant, sa vie était moins sombre, plus joyeuse, enfin les jours ou elles ne se prenaient pas la tête surtout. Remy n’avait jamais été aussi longtemps avec la même personne. Elle finissait toujours par s’éloigné ou s’était souvent le contraire quand elle fréquentait des femmes. Les femmes ne semblaient venir vers elle que pour deux choses, son expérience qui avait malheureusement fait du bouche à oreille dans le milieu et le fait qu’elle avait toujours quelque chose qui pouvait vous faire planer pendant un bon moment. Cependant, c’était il y a un an. C’était on peut presque dire l’ancienne elle en quelque sorte même si elle n’avait pas énormément changé. Mais même si Esmée ne voulait pas officialiser leur relation, Remy s’était montré clair, elle avait quelqu’un dans sa vie alors fallait pas venir la draguer. Elle remballait plus qu’autre chose quoi que parfois, après une dispute et beaucoup trop de téquila, elle finissait dans les bras d’un autre. Surtout des hommes… Depuis qu’elle avait fait connaissance avec sa présente amante, elle ne pouvait pas toucher une femme sans la voir et aussitôt son cœur se tordait ce qui mettait fin à toutes actions futur avec cette partenaire.
Les hommes étaient de toute manière bien plus facile à rouler autour de son doigt. La plus part d’entre eux n’avaient rien contre le fait d’être pris puis jeté hors de son appartement avant même que le matin ne se lève. Elle leur offrait une nuit mémorable de sexe alors aucuns d’entre eux ne pouvaient réellement se plaindre de ces mauvaises manières après l’acte. Le sexe avec eux s’était dur, rapide et sans attache. Tout le contraire d’avec la belle brune qui partageait ces nuits de plus en plus. Remy avait été très doucement avec elle de peur de la brusqué surtout quand elle lui avait remarqué le fait que son nouvelle amante n’était clairement pas à l’aise de le faire avec une femme. La blonde avait été patiente, douce et rassurante. Elle s’était dit que si ça avait été elle, c’est ce qu’elle aurait voulu comme première fois, enfin pas première première fois, mais bon on se comprend. Cette nuit était un réel beau souvenir, la meilleure fois de sa vie, sans doute parce qu’elle n’était pas ivre ou complètement défoncé. Elle n’avait jamais été plus nerveuse d’être nu devant le regarde de qui que se soit. Elle avait été hésitante, puis avait seulement fermé la lumière, avait réduit les contacts en gardant ces vêtements le plus longtemps possible. Le moment avait été parfait, elle n’avait rien vu… c’était le lendemain matin qui avait été plus difficile. Elle avait ouvert les yeux pour découvrir deux orbes bruns qui regardaient son corps avec une attention particulière. Remy avait comprit qu’elle détaillait les cicatrices qui étaient parfois droite d’autres fois parfaitement circulaires. Elles étaient nombreuses et pourtant, elle se souvenait encore de chaque évènement qui les avait causés. La plus part remontait à son enfance et début d’adolescence. Elle en avait une qui venait de la naissance de son fils, la seule qui ne lui déplaisait pas et qui au contraire aimait bien porté, il y avait des marques laissées par des projectiles d’armes à feu ou encore d’armes blanches… Puis il y avait les brulures si nombreuses laissées par son père. Il avait toujours aimé le feu sans doute un pyromane non avoué qui n’avait pas trouvé mieux que d’assouvir son besoin sur sa fille… et ce n’était pas le seul de ses besoins qu’elle avait endurée. Elle ne pouvait même plus compter le nombre de fois qu’il lui avait fait du mal alors qu’elle était encore bien trop jeune pour comprendre que c’était mal. C’était le dégout de sa propre personne, de sa chair, qui l’avait poussé à se fermer sur la provenance de ces si nombreuses blessures envers Esmée. Et puis d’un côté, ça avait été facile. Remy n’avait eu qu’à lui faire comprendre qu’elle répondrait à ces questions si elle en faisait autant. Elle s’était souvent réveillée aux douces caresses sur sa peau de son amante qui semblait fasciné par toutes ces marques. Parfois, elle frissonnait de plaisir, de bien être sous son touché qui semblait avoir le don d’effacé la douleur qui restait derrière chaque cicatrices qu’elle soit physique ou non. Elle les calmait et pour ça, Remy lui en était terriblement reconnaissante.
La chaleur de son corps contre elle, son touché alors qu’elle venait de déposé le plateau la fit ronronné de plaisir. Elle aimait voir Esmée avoir ce genre de comportement sans qu’elle ne doive la poussé à le faire en venant la première vers elle ou en exigent ces caresses durant un ébat. La blonde savait qu’elle était de très très loin l’amante parfaite, seigneur elle était sans aucun doute la pire en faite et elle ne comprenait donc pas pourquoi la brune restait avec elle. Remy s’était mise à jouer nerveusement dans les cheveux de sa compagne alors qu’elle lui disait qu’elle devrait s’absenté un certain temps. Elle savait que tout sonnait mal et qu’elle penserait sans aucun doute qu’elle aller faire un mauvais coup, mais pourtant ce n’était pas du tout ça. Son silence et le seul fait qu’elle ne hocha que la tête comme réponse la poussant à justifier son absence encore plus.
« La seule famille que j’ai se trouve à Albany et j’y vais tout les ans pendant au moins une semaine l’été. Je te jure que c’est la vérité. »
Elle met sa main sur celle qui se trouve sur son estomac alors qu’elle parle avec toute ça sincérité. Son fils est sa seule famille alors elle ne lui mentait pas sur ces réelles intentions pour une fois, mais elle doutait fort que la femme ne l’a croit ce qui la fit soupire de tristesse. Esmée n’avait sans aucun doute aucune confiance en elle et ça Remy ne pouvait absolument pas lui en voulait. Elle n’avait pas fait grand-chose pour la gagner de toute manière. Elle allait profité du temps qu’elles seraient ensemble avant son départ pour tenté de lui faire voir qu’elle n’était pas si mauvaise que ça… enfin elle pensait ne pas l’être autant… D’accord elle doutait fortement être bonne, mais elle voulait être meilleure pour l’autre femme n’est-ce pas le plus important ?
Puis, elle se retrouva avec son visage d’ange sous les yeux alors que son amante lui dit avoir mit ces vêtements aux lavages. Elle n’aimait pas vraiment quand Esmée lavait ces vêtements, pas parce qu’elle pourrait y trouvé des choses que Remy ne voulait pas, mais simplement parce qu’elle n’aimait pas voir sa compagne la jouer manageuses avec elle à cause de son côté bordélique.
«Ne fais pas le bébé. »
Elle ralle contre l’autre femme encore une nouvelle fois même si elle a un grand sourire sur son visage à ces mots. Elle se penche et l’embrasse légèrement deux fois avant de quitter la chaleur bien heureuse du lit douillet. Bientôt, elle est rejointe par son amante qui a se sourire enfant qui lui va si bien et dont elle aimerait pouvoir voir le plus souvent possible sur son jolie visage. Elle garde les bras croisés toujours légèrement boudeuse.
« Ça va être difficile de les récupérés… ils sont dans la machine à laver…. Gorgés d’eau. »
Remy laisse alors sortir un grognement de mécontentement comme toute réponse à sa phrase alors qu’elle regard de nouveau la robe jaune comme si elle allait lui faire du mal. Elle n’était pas une femme à robe. Son physique semblaient pour beaucoup parfait, taille fine, bonne poitrine, jolie derrière, mais merde elle n’avait pas envie que tout le monde la regarde avec un air entre le dégout et la pitié. C’était sa raison pourquoi elle ne portait presque jamais de robe. La majorité avait tendance à trop en laisser voir et elle n’aimait tout simplement pas ça.
« Puis, elle n’est pas si mal cette robe. Sinon tu peux toujours te servir dans ma penderie. »
« Esmée… vraiment j’adore tes vêtements, mais sur toi, sur moi et bien je risque plus de faire peur que autre chose… »
Elle grimaça en s’imaginant dans un de ces tailleurs. Elle n’était vraiment pas fait pour avoir l’air d’une femme d’affaire sans doute parce que dans son esprit elle n’était pas assez bien pour ressemblé à ça.
« Sinon, je vais quand même pas me plaindre de te voir te pavaner nue dans mon salon »
Elle lui lança un sourire brillant qui voulait clairement dire de ne pas trop la tenté vers se chemin. Remy regarda encore la robe jaune. Elle était légère, tombé en bas des genoux, à manche courte, fine même, et très très décolleté aussi. Pas étonnant que sa compagne voulait la voir de dans finalement! Ces hanches sur ces mains n’aide vraiment pas et elle frissonne de plaisir ne voulant qu’une seule chose, lui enlevé ces vêtements pour oublié qu’elle doit en porté afin qu’elle puisse passé le temps qu’elles ont ensemble à profiter du corps l’une de l’autre. L’idée la fait sourire malicieusement. Ces lèvres son visage alors que le souffle de Remy se bloque, mais avant qu’elle ne comprenne, sa compagne lui laisse quelques mots dans l’oreille.
« Mais tu sais que j’adorerais te voir dans cette robe… »
Puis elle la quitte alors que sa bouche s’ouvre et se ferme deux fois avant qu’elle gémit de frustration. Esmée ne sait peut-être pas encore, mais Remy aime plus que tout lui faire plaisir surtout quand se sont des choses aussi simple. Alors elle décroche la robe et l’enfile avec mauvaise fois se sentait très mal à l’aise de dans. Quand elle sort et va la rejoindre. La blonde s’arrête à l’entrée de la cuisine. Elle ne ressemble en rien de la femme forte qu’elle projete habituellement d’elle. Elle semble fragile dans cette robe et déteste ça. Ces mains frottes ces bras nerveusement comme si elle pouvait faire disparaître la honte que porte sa peau.
« Je suis pas vraiment… Je suis … Je ressemble à rien avec cette robe. »
Sa voix est un murmure bas tremblant alors qu’elle n’ose pas levé la tête vers le la regardé dans les yeux.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Lun 6 Aoû - 3:11
« However cold the wind and rain I'll be there to ease your pain»
J’ignorais à quoi cela rimait. Pourquoi est-ce que je m’acharnais autant à vouloir entretenir cette liaison avec Remy? Pourquoi est-ce que je voulais autant l’avoir loin de ma vie et loin de moi? Peut-être valait-il mieux que je n’ai pas de réponse à ces questions, je risquais de ne pas aimer ces réponses après tout. La réalité était que je ne pouvais simplement pas me passer d’elle. Malgré tous ses mauvais côtés, elle n’en était pas moins une source de réconfort intarissable. Lorsque je perdais une cause, c’était dans ses bras que je me réfugiais, que j’étais casée avec une affaire sanglante qui me rongeait les sangs jusqu’à n’en plus dormir, c’était vers elle que je me tournais. Elle avait le don d’apaiser mes cauchemars, de faire fuir mes peurs et à la limite de chasser mes soucis. Dès le premier jour, elle s’était montrée pour moi comme un chevalier en armure rutilante, me sauvant des griffes du grand méchant de l’histoire. Puis, j’avais compris que si Remy n’était pas une chose, c’était bien un chevalier. À bien des égards, elle ressemblait plus à l’image de la demoiselle en détresse ou du brigand de grand chemin qui semait la terreur ou était elle-même terrifiée. Ça m’avait à la fois attendrie et effrayée. J’ignorais tout d’elle. Sa provenance, ses magouilles, sa vie en dehors de ce « nous » que nous nous efforcions à créer sans jamais réussir à y parvenir. Un « nous » qui malgré sa présence discrète, comme une ombre blanche planant sur nos vies, comme une douce promesse d’avenir meilleur, semblait intouchable. Au final, j’avais préféré repousser l’idée du couple pour me contenter de vivre jour le jour, préférant ne pas songer à notre avenir à long terme ensemble, sachant que celui-ci n’existait sans doute pas. Soyons honnêtes, quel genre de relation pouvait-il exister entre elle et moi, sinon une relation d’autodestruction dans laquelle j’avais sauté à pieds joints sans me soucier des dommages collatéraux. Après tout, j’étais déjà endommagée, pourquoi est-ce que je voudrais me préserver d’éventuelle fissure que je ne pourrai guérir?
Puisque je savais que j’allais finir par être blessée. Non en fait, je l’étais. Chaque fois que nous nous disputions, chaque fois qu’elle claquait la porte pour retourner à sa vie, chaque fois que son regard plus sombre qu’à l’habitude tombait sur moi comme la lame d’une guillotine sur la gorge d’un pauvre innocent, ça me blessait. Des blessures, j’en avais eu un tas dans ma vie. Celles causées par la mort de ma mère, celles causées par cette vieille bonne femme qui m’obligeait à la considérer comme une mère qu’elle n’était pas, celles des gens qui passent et qui reviennent en détruisant tous sur leur passage. Cependant, rien n’équivalait celle que pouvait me causer Remy à chaque fois. Des bleus à l’âme qui ne semblait pas vouloir se guérir et qui ne faisait que fragiliser un peu plus ma coquille qui menaçait de s’effriter sous sa poussée constante. Quelque part, je lui en voulais. Je lui en voulais de me faire mal, de me pousser dans mes retranchements, je lui en voulais de me mettre mal à l’aise, de me donner l’impression de marcher sur des œufs, mais surtout, je lui en voulais de ne pas voir. Elle comme moi jouions les aveugles, avançant à tâtons dans les couloirs tordus et sinueux de ce qui ressemblait plus à de la cruauté qu’à de l’amour. Un besoin funeste de marquer l’autre au plus profond de sa chaire et d’y laisser des traces indélébiles. Pourtant, de ce jeu, je ne m’en lassai pas, comme tenter par l’attrait de la souffrance, séduite par les beaux discours du démon. J’étais simplement trop vulnérable, trop profondément attachée à elle pour voir à quel point elle me faisait mal, à quel point elle me brûlait les chairs et faisant naître en moi le besoin vital de me venger contre la douleur qu’elle me causa en lui en causant une équivalente.
Pourtant, je me retrouvais dans ses bras, blottis contre elle, le nez dans son cou, respirant son odeur comme un parfum rassurant. Je sentais ses doigts joués nerveusement avec mes courtes mèches alors qu’elle semble vouloir chercher les mots pour se justifier. Pourtant, ses paroles ne me rassurèrent pas vraiment et mes doigts, sans que je ne le commande, se crispèrent contre son estomac. « La seule famille que j’ai se trouve à Albany et j’y vais tous les ans pendant au moins une semaine l’été. Je te jure que c’est la vérité. »Des promesses, elle m’en avait fait des tas. Elle m’avait dit qu’elle arrêterait de boire, qu’elle cesserait de consommer… sans jamais vraiment le faire. Il n’était pas rare que le lendemain, je la retrouvai complètement défoncée ou ivre morte sans aucune raison. Si j’avais envie de la croire, la partie la plus raisonnable de mon cerveau me dictait que ce n’était pas l’idée la plus brillante, que ça ne serait qu’une douleur de plus lorsque je réaliserais qu’elle m’avait menti. Malgré son ton sincère, malgré sa main brûlant la mienne, je ne veux pas y croire. Alors, je ne réponds pas. Je n’ai pas envie de partir une dispute sur les raisons pour lesquelles je ne lui faisais pas confiance si tôt le matin. Je n’en avais surtout pas le courage. Si je savais que Remy n’appréciait pas que je joue aux ménagères avec elle, je ne pouvais m’empêcher de le faire, surtout ce que cette fois-ci, cela était pour arriver à mes fins. Je me doutais qu’elle préférait se balader nue dans la maison plutôt que d’enfiler cette robe et dans un cas comme dans un autre, la situation serait à mon avantage. Ses réactions vis-à-vis la dite robe me faisaient bien rire, bien que je le cachai. Je n’avais jamais compris pourquoi elle était aussi complexée par son corps qui n’avait pas grand défauts. Certes, sa peau était marquée par des cicatrices dont je ne connaissais pas l’origine, mais entre les murs de mon chez-moi, je ne voyais pas en quoi cela causait problème. Après tout, je l’avais vu dans son plus simple appareil plus d’une fois. J’avais tracé ces marques des centaines de fois alors qu’elle dormait, je pourrais en dessiner la majorité de ces arabesques irrégulières avec les yeux fermés. « Esmée… vraiment j’adore tes vêtements, mais sur toi, sur moi et bien je risque plus de faire peur que autre chose… » Mes lèvres caressèrent sa joue pour rejoindre son oreille ou je chuchotai d’une voix mielleuse et sucrée; «Je suis certaine du contraire.» Laissant traîner mes doigts sur sa peau, je finis par déguerpir.
Dans bien des cas, on dit que la pauvreté est héréditaire, comme les problèmes de dépendances. Ce n’était pas mon cas. J’étais issue d’une famille si pauvre que mes parents m’envoyaient parfois demander la charité pour pouvoir nous nourrir, si j’avais sauté tellement de repas dans mon enfance que j’en avais encore des séquelles, je n’avais pas perpétué la tradition. J’avais travaillé fort pour en arriver là où j’étais aujourd’hui. J’avais un confort que je n’aurais même pas pu rêver enfant. Mon garage était plus grand que l’appartement où nous avions été tous les cinq entassés dedans. J’avais d’abord eu du mal à me faire à l’idée que je pouvais me permettre certaines choses. Une voiture qui roulait et qui ne tombait pas en panne à chaque fois qu’il faisait un peu humide, une demeure où le toit ne fuyait pas, des repas sains, des sorties et des petits plaisirs que jamais je n’aurais osé imaginer. Pourtant, malgré mon emploi sûr, mes revenus plus que suffisants, je ne cessais d’être craintive à ce sujet, comme si j’avais peur de me retrouver à la rue du jour au lendemain. Bien entendu, cette partie de ma vie, jamais Remy n’en avait entendu parler. Sans doute pour elle étais-je une enfant de bonne famille, une petite bourgeoise qui avait toujours grandi dans la soie et dans la dentelle. Sans doute parce que c’était l’image que je donnais, que j’avais tellement refoulée ces souvenirs avec tellement de véhémences que j’en avais effacé toutes les traces dans mon attitude, m’imprégnant de ce monde qui était désormais mien. Cependant, je voyais chez moi des signes de ce passé. Comme cette manie de ne rien avaler, ou alors très peu, comme pour me rappeler ce que cela faisait d’avoir faim, alors que Remy n’y voyait qu’une manière de tout contrôler, même mon propre corps. Surtout mon propre corps. Et peut-être n’avait-elle pas complètement tort. « Je suis pas vraiment… Je suis … Je ressemble à rien avec cette robe. » Je sursautai au son de sa voix, les yeux clos, la main sur la poitrine essayant de calmer les battements nerveux de mon cœur, ne l’ayant pas attendu arrivée. Je devrais peut-être essayer de lui acheter une clochette la prochaine fois. Je finis par tournée la tête vers elle, la détaillant de la tête aux pieds. La robe lui allait à merveille, épousant les courbes de sa taille et de sa poitrine pour s’évaser aux hanches, dévoilant la peau blanche de ses jambes et de ses bras. Je lui offris un sourire attendri, un sourire que je ne réservais qu’à elle. «Cesse des inepties, tu es magnifique.» Certes, elle ne se ressemblait pas. J’avais toujours vu Remy comme une dure à cuire, ce genre de femme sans peur. Peut-être était-ce l’effet des vestes en cuire et des bottes aux genoux? Ou celui des denims usés. Je ne serais pas dire. Pourtant, comme ça, elle paraissait si douce et si frêle. J’avais envie de la serrer dans mes bras et de la protégée contre le monde entier. Je me demandais si c’était ce qu’elle ressentait pour moi, si c’était comme ça qu’elle me voyait. Étais-je une petite chose fragile et délicate à ses yeux? Je préférais ne pas lui poser la question. Je me contentai plutôt de m’approcher d’elle, appuyant mes reins contre le plan de travail, bras croisés sur ma poitrine. «Et puis, ce n’est pas comme si tous le monde allait de voir ainsi.»Mes lèvres s’étirèrent, dévoilant mes dents blanches alors que mon regard glissa le long de la courbe de sa gorge jusqu’à son décolleter, où je ne jetai qu’un regard furtif avant de revenir à ses orbes émeraudes qui me fixait toujours. «Je n’aurais peut-être pas détestée l’option sans vêtement….»lançai-je taquine, avec un rictus au coin des lèvres.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Mar 14 Aoû - 2:35
« Cause trying not to love you. Only Makes me love you more »
Une partie d’elle lui disait qu’il serait mieux pour toutes les deux si elle disparaissait complètement dans la vie de l’autre femme afin de lui rendre service en coupant les ponts. C’était ce qui était le mieux selon la partie sensé de son être. Mais l’autre côté d’elle ne voulait rien savoir de partir loin d’elle. C’était la partie égoïste de son être qui ne voulait que s’enrouler encore et toujours plus autour de l’autre femme pas pour lui causé du tord, au contraire, plus parce qu’elle ne s’était jamais senti aussi bien de toute sa vie avec quelqu’un d’autre. Pourtant, elle savait que son amante finirait par la détesté, par vouloir qu’elle la quitte surtout vu comment elle agissait jour après jour à son égard. C’était tellement dur d’être aussi accroché à une autre personne comme elle se trouvait l’être avec elle et de savoir que de manière presque inévitablement elle finirait par la perdre quoi qu’elle ferait. Remy n’était pas fait pour être aimé, non personne ne pouvait l’aimé et ne l’aimerait sans doute jamais. Personne qui n’avait pas un lien de sang avec elle en faite. Chaque fois que ça lui venait en tête, qu’elle y pensait, son cœur se serrait et elle ne pouvait que s’enrouler dans la chaleur de son amante encore plus la peur au ventre de la voir disparaître du jour au lendemain. Elle ne voulait pas perdre sa faible lumière dans les ténèbres qu’était son existence. Autre fois, être seule ne l’avait jamais vraiment déranger n’ayant jamais eu besoin de qui que se soit pour continuer. Mais Esmée n’était pas n’importe qui, non, elle était bien plus qu’une simple passante comme beaucoup d’autres femmes dans sa vie. Quand elle sentait la froideur de sa vie la mordre, elle pensait à la brune et elle pouvait sentir le feu brûlé de nouveau en elle. Son odeur lui remplissait les narines, ses soupires de plaisirs flottaient dans ces oreilles et la douceur de ces doigts caressaient sa peau. Elle n’était pas de ceux qui restaient avec le même amant trop longtemps. Remy avait toujours cherché le plaisir avec un nouveau partenaire allant plus loin dans sa débauche. Esmée était nouvelle avait beaucoup et la première chose était sa propre sexualité. La blonde avait été surprise quand elle lui avait avoué qu’elle était un peu sa première. La blonde aurait tellement aimé être le fameux chevalier à l’armure brillante qui lui avait sauvé la vie cette fameuse nuit de leur rencontrer. Elle avait vu cette lumière dans ces yeux que Remy n’avait jamais vu dans les yeux d’une autre personne quand elle la regardait. Sans doute ce qui l’avait tellement attiré vers cette femme en premier. Elle avait voulu savoir pourquoi elle avait vu ce genre de chose dans son regard.
Après plusieurs mois, elle s’était demandé si le fait de toujours revenir à son amante voulait dire qu’elle pouvait considérer qu’elles étaient dans une relation plus que amicale ou tout simplement qu’il y avait un « nous » à considérer. Mais elle avait très vite réalisé que l’autre femme ne semblait pas voir les choses comme elle. Esmée s’était quelque peu moqué d’elle quand elle lui avait proposé d’aller à un vrai rendez-vous dans un restaurant assez chic de la ville. Remy lui avait fait croire que c’était une blague, mais quand l’autre femme s’était retournée pour dormir, la blonde avait serré son oreiller contre elle laissant couler une petite larme silencieuse alors qu’elle comprenait qu’elle ne serait jamais rien d’autre qu’une amante de passage dans la vie de la brune. Pendant plusieurs jours, elle s’était éloignée de la brune ayant besoin de reprendre ces esprits, de reprendre le dessus sur les sentiments qu’elle avait développé envers l’autre femme. À son retour, Esmée et Remy s’étaient disputées, comme bien souvent, alors qu’elle lui avait reprochée de ne pas lui avoir donné de nouvelles durant les derniers jours. Remy avait été dérouté par son comportement, après tout pourquoi demandait-elle de savoir ou elle se trouvait si il était clair que entre elles il n’y avait strictement rien qui se rapprochait de loin ou de près d’une quelconque relation de couple? Théoriquement, la blonde ne lui devait absolument rien. Elle n’avait pas à lui dire ou elle allait, ou elle se trouvait, non, elle n’avait rien du tout à lui dire! Quand Remy lui avait finalement fait remarquer, ça avait causé une autre dispute. Du coup, tous ces défauts lui était revenu en pleine figure de la part de la brune et elle avait décidé d’abandonné tout simplement de ce battre avec elle. Remy avait compris bien vite comment réagir avec Esmée, quand voir si la femme voulait être câline comme se matin ou quand elle n’était pas d’humeur à voir son amante trainer autour d’elle comme si elle était un monstre prêt à lui faire du mal à tous moments. La blonde avait voulu croire un très bref instant, une petite minute, que l’autre femme croyait en elle… mais elle avait réalisé que personne ne pourrait jamais avoir ce genre de croyance. Elle était né dans la merde, et elle allait mourir dans la merde faut bien croire. C’était la bien triste vérité. Malgré tout, quand les matins comme aujourd’hui se présentait, Remy en profitait au maximum ne sachant pas si le soir venu elle deviendrait l’ennemie de sa belle. La tristesse qu’elle ressentit face au fait qu’elle ne la cru pas quand elle lui parla de son voyage à Albany fut bien vite balayé par la fameuse robe jaune qu’elle ne voulait absolument pas porté comme elle ne désirait pas se risqué avec des vêtements qui se trouvaient dans la garde-robe de Esmée.
«Je suis certaine du contraire.»
Elle avait senti son souffle chaud contre sa peau, ces lèvres, mais le moment n’avait pas duré et avant de pouvoir dire quoi que se soit, son amante était hors de sa vue. Remy avait finalement cédé aux désirs de celle-ci en enfilant la robe jaune qui la fit grimacer. Elle s’était arrêtée non loin d’elle se sentant faible, à la merci de son amante même. Elle regardait les formes circulaires sur ces avant-bras avec un frisson de dégout juste à penser au souvenir de l’homme qui fut jadis son père et qui le lui avait causé durant son enfance. Elle la vit sursauté quand sa voix s’éleva, mais elle baissa les yeux inconfortables ne voulant pas vraiment fixé son regard dans le sien. Elle ne se sentait sans doute pas réellement prête à y voir ce qui s’y trouvait que se soit une lueur brillante ou le simple dégoût face à son corps.
«Cesse des inepties, tu es magnifique.»
« Inep… quoi? Ça veut dire quoi ce mot? »
Elle ne comprenait pas le terme… Et soudainement elle se sentit terriblement stupide face à Esmée qui avait une telle éducation qu’elle n’aurait probablement jamais. Elle se sentait comme l’idiote du village. Elle sera ces bras ferment contre elle comme si elle pouvait en faire son bouclier. Remy ne comprenait pas pourquoi elle se sentait si démuni. Après tout, même nu devant son amante elle ne s’était jamais sentie comme maintenant. Elle avait toujours forte, toujours été celle qui avait le sourire sur les lèvres et qui savait comme les choses devaient être fais. Elle ne savait pas être une femme … elle ne savait pas ce que c’était d’être comme tout le monde ne l’ayant jamais été de toute sa vie, elle ne savait pas ce que c’était de se sentir belle au moins dans les yeux d’une seule personne. Non, elle n’était pas belle, elle était sale. La vie l’avait tâché de toutes sortes de choses qui jamais ne pourraient être enlevé et ces tâches la brûlaient à présent comme les marques de cigarettes sur sa peau.
«Et puis, ce n’est pas comme si tous le monde allait de voir ainsi.»
Elle ne bougea pas, ne leva pas les yeux vers Esmée alors que l’autre femme s’approchait. Merde, mais pourquoi elle agissait ainsi si soudainement, presque comme un enfant effrayé? Sans doute parce que quelque part c’était qui elle était vraiment, une petite fille terrorisée par la vie trop dure pour elle. Elle finit par levé les yeux vers elle. Ils étaient étrangement vitreux comme si elle y retenait des larmes sans même le savoir.
«Je n’aurais peut-être pas détestée l’option sans vêtement….»
« Esmée… s’il-te-plait… rend moi mes vêtements… s’il-te-plait… »
Sa voix était faible, basse, brisé même alors qu’elle disait ces quelques mots. Elle avait vu le regard de son amante sur son corps, il y avait du désire et franchement elle s’était soudainement senti très peu à l’aise avec celui-ci. Elle ne se comprenait pas, elle étouffait parce que ce n’était pas elle, pas qui elle était habituellement. Remy avait besoin d’être elle à nouveau.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Jeu 16 Aoû - 22:51
« However cold the wind and rain I'll be there to ease your pain»
Enfant, je me disais que jamais je ne tomberais amoureuse de qui que ce soit. Que jamais je ne poserais les armes devant de belles paroles et que jusqu’au bout, je me battrais pour garder mon cœur à l’abri des autres, libre et libertin. C’est sans doute pour cela que je m’étais perdue dans les bras des hommes alors que je n’avais jamais eu d’attirance pour eux. Ils n’avaient été que des îles minuscules dans mon océan, sans refléter la terre ferme dont j’avais tant besoin. Ce n’avait pas été parce que je n’étais pas consciente que je n’aimais pas les hommes et leurs côtés machos. J’avais toujours su que les femmes m’attiraient, depuis mon adolescence, mais le côté catholique de mon éducation me l’avait faite refoulée. De plus, il était bien plus facile d’entretenir des relations avec des gens que j’étais certaine de ne pas aimer au bout du compte. Je m’étais jouée de ces garçons qui avaient cru brillant de s’attacher à moi qui semblais si douce, si sage. Seigneur qu’ils s’étaient trompés. J’avais fini par donner naissance à un enfant que j’avais simplement vendu pour me payer des études acceptables. J’avais été jeune et inconsciente. Ça ne changea pourtant pas grand-chose à mon jeu. Si je savais depuis longtemps que j’étais homosexuelle, je ne m’étais pas retournée vers les femmes pour autant. C’était toujours plus facile avec les hommes, sans attache, des relations de couple qui n’aboutirait jamais à rien Je m’étais toujours dit que la journée que je finirais dans les bras d’une femme, ce serait la fin de ce jeu-là, que je ne pourrais plus fuir, plus courir. J’avais eu raison en quelque sorte. Remy était la seule femme qui avait réussi à me toucher et, aujourd’hui, j’étais incapable de m’en séparer. Sans doute sans cette nuit-là, quand on avait voulu arracher cette montre de mon poignet, jamais je n’aurais croisé sa route, elle n’aurait été que l’un des milliards d’âmes dont je ne me souciais guère.
Pourtant, ça m’avait semblé étrangement mal de me laisser aller dans les bras de Remy, comme si c’était mal, déplacé. Certes, ce ne l’était pas. Moi qui avais toujours imaginé Remy si dure, sans pudeur, j’avais été étonnée par sa douceur la toute première fois, comme si elle avait peur de me brusquer, de me faire paniquer alors que ses mains courraient sur ma peau. Je crois que sans lui avoir dit, elle avait deviné que je n’étais pas très à l’aise avec ma propre sexualité et elle avait fait de son mieux pour respecter cela. Aujourd’hui, si je refusais toujours de m’afficher en public comme un couple avec Remy, j’avais du mal à rester loin d’elle. Quand elle disparaissait sans donner de nouvelles, cela devenait instantanément une source de conflit et elle finissait toujours par me reprocher de ne pas avoir un droit de veto sur sa vie. Par moment, la blonde m’agaçait. Elle jouait les aveugles, ne voyait pas ce qui lui pendait au bout du nez comme l’évidence même et j’étais trop bouchée pour le lui dire à voix haute. Nous tournions donc en boucle, inlassablement, engueulade sur engueulade à n’en plus finir. Ce matin était presque exceptionnel en plusieurs points. D’un, elle ne s’était pas éclipsée au milieu de la nuit et je ne lui avais pas hurlé dessus dès le réveil, ce qui était, un exploit en soit. Cependant, Remy avait raison sur une chose. Nous ne nous devions rien. Si elle souhaitait partir pour l’Albany dès l’aube, je ne la retiendrais pas. En quoi en avais-je le droit? Nous n’étions pas officiellement un couple. Il y avait trop de tabous, trop de choses cachées pour que l’on en soit un. Je ne connaissais que des brides de son passé et elle ne connaissait rien du mien. J’avais été de loin plus secrète qu’elle, comme si je cachais quelques sombres secrets.
Je me voyais bien mal lui annoncer que je n’étais pas celle qu’elle croyait que j’étais. Serait-elle dégoût d’apprendre que je lui avais menti sur ma famille? Que je n’étais pas ce qu’elle croyait que j’étais? Certes, mon passé était quand même moins pire que celui de Remy. Les brides que j’en connaissais, les marques qu’elle portait ne faisaient que le prouver, mais ce n’était pas bien reluisant non plus. Je me souvenais comme si c’était d’hier du jour où, autant d’un repas, elle m’avait demandé comment était mes parents. Je n’avais pas su quoi répondre. J’avais simplement dit que j’étais issue d’une famille italienne conventionnelle et elle m’avait demandé si je voyais encore mes parents. Ne sachant si je devais lui dire que j’avais quitté l’enfer familial à seize ans et que j’avais des nouvelles de mon père que par ma sœur, j’avais préféré changer de sujet, me sortant de ce terrain miné. Remy connaissait l’existence d’Isabella et de Marco, ma fratrie, principalement parce qu’elle m’avait surprise à leur parler au téléphone et qu’en dehors de ma propre famille, il était rare que j’eusse des conversations en Italien. Je me souvenais également de la dispute qui avait eu lieu après la conversation avec Isabella, lorsque pour une raison ou une autre, Remy avait cru qu’elle était mon amante ou je ne sais quoi d’autre. Peut-être parce que j’avais eu l’habitude d’user de petits surnoms affectueux avec ma grande sœur, sans vraiment faire attention à la présence de la blonde. Des petites broutilles comme ça, il y en avait eu des tas entre nous.
J’avais longtemps songé, que peut-être croyait-elle que je l’utilisais pour mon propre plaisir sans attache, sans émotion. Pourtant, elle était loin d’être un jouet, loin d’être un objet à mes yeux. Elle ne faisait que ne pas voir la façon dont je la regardais lorsqu’elle regardait ailleurs, elle ne me voyait pas la veiller au milieu de la nuit lorsque je n’arrivais pas à trouver le sommeil, quand j’observais sa beauté à la fois effrayée et émerveillée. Elle ne me voyait pas quand elle n’était pas là, n’espérant que d’être au soir, lorsque je serais au chaud dans ses bras. Elle ignorait que sans elle, j’avais froid même en plein soleil. J’ignorais si c’était parce qu’elle refusait de le voir ou si elle en était simplement incapable. Pourtant, pour moi, Remy était beaucoup plus qu’un amant de passage dans ma vie. J’avais du mal à l’exprimer, à lui faire comprendre, je n’avais jamais été douée avec les sentiments, je n’avais jamais pu les exprimer comme je le désirais et cette fois-ci n’était pas une exception à la règle. Quand elle n’était pas là, j’avais l’impression de mourir, d’être complètement vide à l’intérieur. C’était comme ne plus avoir de contact avec la réalité, happée par la gravité qui rendait l’atterrissage tellement douloureux. « Inep… quoi? Ça veut dire quoi ce mot? » Je relevai les yeux vers elle, revenant à la réalité. Mon amante avait l’air réellement mal à l’aise dans cette robe qui lui allait portant à ravir et soudainement, je me sentis coupable. « Idioties, conneries. » Sans bouger, je l’observais de la tête aux pieds. Ainsi, les bras croisés, la tête basse, elle me faisait penser à une petite fille qui allait se faire crier dessus par ses parents et qui s’attendait à une claque. Bientôt, je fus rongée par la culpabilité et m’approchai doucement d’elle, comme de peur de l’effrayer, sans oser la toucher. Je n’étais pas la personne la plus délicate, je le savais pertinemment, pourtant, jamais je n’aurais cru que je pourrais la voir comme ça. J’avais été méchante avec elle, cruelle parfois, mais jamais elle n’avait réagi de la sorte. Jamais je n’aurais cru que je la verrai ainsi, si fragile, si petite. Remy donnait toujours l’impression d’être inébranlable, de n’avoir peur de rien, si forte et intouchable que cela me révoltait parce que j’étais faible à côté d’elle. Faible était un bien grand mot en réalité. Je ne pleurais pas, ne m’effondrais pas non plus. Cependant, j’étais moins portée à encaisser les coups et chaque fois, lorsqu’elle claquait la porte sans un regard en arrière, je me retrouvais en larmes, recroquevillée dans un coin du sofa. Je n’étais peut-être pas aussi forte que pouvait le croire la blonde en réalité et la voir ainsi me faisait réaliser que je l’avais peut-être surestimée.
Lentement, mes mains se posèrent sur ses bras, laissant mes doigts être réchauffés par la chaleur de son épiderme alors qu’elle n’osait toujours pas relever les yeux vers moi et cela me fit mal. Je me sentis comme un monstre qui n’était là que pour la blesser. Et quand elle parla, sa voix fut si faible, si tremblante que je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. « Esmée… s’il-te-plait… rend moi mes vêtements… s’il-te-plait… » Ses yeux se relevèrent sur moi, brillant étrangement dans la lueur du matin et j’allais lui chercher une veste dans le vestibule, la passant par-dessus ses épaules, mes mains se posèrent sur sa hanche alors que je l’attirais vers moi. «Je suis désolée… aller viens.» Je la guidais vers la salle de lavage pour aller ouvrir la porte du sèche-linge, y sortant les vêtements chauds de la femme autour de qui mon monde tournait depuis un moment. Je les lui tendis un sourire piteux aux lèvres. «Pour te venger, tu pourrais toujours m’obliger à porter tes vêtements.» Tentais-je pour la faire rire en doutant que je ne réussirais pas réellement. Je baissai les yeux un moment, soudainement mal à l’aise, ne sachant sur quel pied danser, ignorant si je devais simplement quitter la pièce ou rester là. « Quand pars-tu pour l’Albany? » Lançais-je, l’air de rien alors que je sentais cette boule se reformer dans le creux de mon estomac.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy Sam 25 Aoû - 3:36
« Cause trying not to love you. Only Makes me love you more »
Tombé pour quelqu’un n’avait jamais été dans ces plans de vie. En faite, Remy n’était pas vraiment de ces personnes qui font ou ont des plans. Elle vivait toujours jour au jour sachant très bien que demain pourrait être le dernier de sa misérable vie. Elle n’avait pas vraiment peur de mourir, c’était normal après tout. Tout le monde mourait un jour, c’était dans l’ordre des choses. Certains partaient avant d’autres, certains étaient bien trop jeune et innocent alors que d’autres étaient tout simplement pourris jusqu’à l’os, mais ils seraient les derniers à mourir tout de même. C’était injuste, c’était la vie tout simplement. Remy était presque passé si souvent de l’autre côté que aujourd’hui, elle se demandait simplement si elle serait tué par balle ou par un coup de coteau. Si la vie était clémente, peut-être un accident de voiture, mais elle en doutait très fortement. La vie n’avait jamais été de toute manière agréable ou facile avec elle. Elle avait apprit très jeune à manipuler les hommes, ils étaient toujours plus facile de faire d’eux ce qu’elle voulait. Parfais, ce n’était que du sexe et rien d’autre. Ils étaient pratique pour ça et bien qu’avec les femmes s’était plus sécuritaire. Essayé d’attrapé une saleté avec une nana? Ce n’est pas comme avec un homme. Mais, les hommes avec un atout dans leur pantalon qui pouvait être nettement agréable quand ils savaient bien s’en servir. Quoi qu’elle n’ait pas vraiment besoin que ces hommes savent s’en servir pour prendre son pied. Elle savait comment s’en servir sans même en avoir un. En faite, c’était plus tôt presque troublant quand on y pensait de manière extérieure. Mais quand on apprend que Remy avait vécu des choses qu’elle ne pouvait pas nommée durant son enfance, on pouvait sans doute comprendre plus. Disons qu’elle avait été initié trop jeune pour être saint. La bonde avait utilisé beaucoup de ces talents avec son corps sur celui de son amante. Elle avait observé chaque fois tous ces frissons, tous ces gémissements avec un soin presque troublant, mais elle tentait seulement de savoir ce qu’elle préférait. Elle voulait savoir comment elle aimait être touchée, caressée, embrassée. Jamais au par avant elle n’avait été aussi soucieuse envers un amant. Elle se fichait généralement beaucoup de leur plaisir et ne voulait qu’atteindre le sien un point c’est tout. Esmée n’était pas comme les autres avant elle, femmes et hommes. Elle était unique à ces yeux et c’était sans aucun doute ce qui la rendait dangereuse pour Remy. Son cœur avait été tellement accroché à cette femme en très peu temps, trop peu même, que s’en était terrifiant pour la blonde. Comment après toute une vie de solitude, de débauche et de course non stop une seule femme, et de loin celle qui ne semblait pas être facile à vivre, pouvait l’accroché autant. Remy se retrouvait prisonnière de cette femme. Elle doutait bien qu’Esmée n’était pas totalement consciente du pouvoir énorme qu’elle avait sur la blonde. Cette brune pouvait détruire son monde ou le rendre meilleure en un claquement de doigts. Effrayant, totalement effrayant.
Leur relation était plus que bordélique. Remy avait finit par apprendre un peu contre la volonté de son amante l’existence de sa sœur, Isabelle, ainsi que de son frère, Marco. La blonde n’avait pas réellement comprit pourquoi son amante s’était montré si secrète envers le simple fait de lui dire qu’elle avait une sœur et un frère. Elle lui avait dit en contre partie être enfant unique comme pour balancé les choses parce que chaque fois que Esmée lui disait quelque chose sur elle, Remy en faisait autant afin de lui montré qu’elle pouvait lui parlé de certaine chose de sa vie. Enfin, elle tentait souvent de lui dire des trucs qui montraient qu’elle n’était pas si dégoûtante que certaines personnes pouvaient bien la pensée dans le coin. C’était une autre chose qui était difficile entre elles. Remy n’avait aucun mal avec le fait que les gens la voit accompagné d’une autre femme, en train de l’embrassé, de lui prendre la main. Elle n’avait pas peur d’être vu, ce qui n’était pas du tout le cas de son amante. C’est à peine si l’autre femme pouvait se tenir à moins de 5 mètres d’elle quand il y avait quelqu’un d’autre dans la pièce avec elles. C’était frustrant d’avoir ce sentiment permanent de ne pas pouvoir la touchée, d’être sans arrêt repousser alors qu’elle ne voulait qu’être proche d’elle. Elle avait toujours l’impression d’être un papillon qui revenait sans arrêt pour se brûler les ailes contre la même flamme. Mais, elle savait bien que s’était un sentiment identique pour son amante. Elle revenait toujours vers elle et d’un côté, la blonde sentait doucement une chaleur dans le fond de son être chaque fois qu’elle voyait la brune à sa porte ou son nom sur son téléphone après une autre dispute. Esmée était une constante confortable, rassurante dans sa vie qu’elle n’avait jamais eue. Leur relation était totalement malsaine, mais elle était quand même le plus stable que la jeune femme n’avait jamais eu de toute sa vie.
Elle avait souvent tenté de cacher son manque d’éducation. Remy avait parfois du mal à comprendre certains mots quand elles discutaient. C’était une chose qui la rendait mal à l’aise en plus parce qu’elle réalisait être réellement inférieur à son amante. Elle avait peur que son incapacité puisse la faire fuir. Déjà qu’il lui arrivait souvent de bégailler durement par moment devant souvent s’arrêté, prendre une grande respiration puis, recommencé. Elle se sentait toujours terriblement humilié quand ça lui arrivait, quand elle perdait le contrôle de sa propre parole. Et maintenant, la blonde se retrouvait habillée de manière terriblement inconfortable, presque nu devant elle, sans protection. C’était presque inévitable qu’elle allait finir par se planté quelque part.
« Idioties, conneries. »
Elle détourne la tête un instant en se maudissant profondément pour sa stupidité. Remy baissa les yeux vers le sol ne pouvant même pas regardé en face son amante trop mal à l’aise. Elle frottait sans arrêt sa peau touchant les cicatrices qui s’y trouvaient du bout de ces ongles frissonnant à chaque fois que son touché passé sur un morceau de chair rugueuse ou encore soulevé qui dataient parfois d’il y a quelques semaines, mois ou encore années. Pourquoi voulait-elle la voir dans une robe? Elle ne voulait pas y croire qu’Esmée puisse avoir du plaisir à la voir dans cette tenue qui montrait que la vie ne lui avait jamais rien apporté de bon avant elle. Il y avait tellement de chose qu’elle ne voulait pas que la brune sache. Elle l’a fuirait si elle venait à savoir. Remy releva les yeux sans pour autant la regardé en face quand elle sentit son touchée sur ces bras. Quelque part, se geste l’apaise. Elle finit par regardé dans ces iris brun alors qu’elle sent que ces yeux commence à se remplir d’eau. Remy se sent terriblement ridicule d’agir comme une pauvre gamine et elle se giflerait bien physiquement pour se remettre à sa place histoire de se rappeler qu’elle n’était justement plus une gosse. Esmée lui apporte sa veste pour la pausé ces épaules. Le cuir froid la fait frissonner, mais elle est réconfortante d’une certaine manière. La blonde sent les mains de son amante quitté ces bras pour venir ce pausé sur ces hanches. Instinctivement, elle s’approcha du corps de la brune, collant son bassin contre le sien du même coup.
«Je suis désolée… aller viens.»
« Non… je… je…je… hi merde! »
Elle ferme les yeux en serrant les dents en tentant de reprendre le contrôle de sa propre parole qui se jouait d’elle. Après un court moment, elle ouvre les yeux et finit sa phrase.
« Tu n’y est pour rien. C’est ma faute. J’agis comme une putain de gosse. »
Elle secoue la tête dépassée par son propre comportement. Remy suit la brune vers la salle de lavage ou elle se retrouve bien vite avec ces vêtements chauds dans les bras. Elle les serre doucement dans ces mains trouvant la sensation du jean presque comme un réconfort. C’était quelque chose qu’elle connaissait, qui l’a suivait tout les jours. C’était qui elle était et ça causa un soupire de soulagement profond.
« Pour te venger, tu pourrais toujours m’obliger à porter tes vêtements. »
«Non, je t’aime trop dans tes vêtements. »
Elle serre les vêtements contre elle et se penche vers son amante pour l’embrassé doucement en fermant les yeux même si elle se sent toujours fragile, toujours presque totalement nu. La blonde resta tout prêt son amante tentant de garder le plus possible la chaleur de leur corps le plus longtemps possible. Elle ferma les yeux un sourire venant effleurer ces lèvres alors qu’elle respirait l’odeur unique de la brune.
« Quand pars-tu pour l’Albany? »
Remy ne put s’empêché de se mordre la lèvre d’en bas à sa question. Elle posa son menton sur son épaule cachant visage à l’autre femme par leur proximité. La blonde prit un moment pour répondre sachant que si elle ne prenait pas les bons mots, leur discussion pourrait très mal tournée.
« Je dois partir demain matin au plus tard… mais on a encore un peu de temps ensemble. On peut profiter d’être ensemble en ce moment. »
Elle embrasse doucement son cou alors que sa voix est douce et faible à la fois en se voulant rassurante.
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Sujet: Re: Can you see that I'm bound in chains ? ● Ft. Remy