Nightly dance of bleeding swords ► FREE

I've never felt like so miserable
I've never felt like thinking this will last forever

Tellement de terre fraîchement retourné. Tellement de nouvelles tombes.

Assit sur le chemin en béton, Adam observais depuis maintenant une bonne dizaine de minutes une de ces nouvelles tombes. Celle de son père. Il avait toujours du mal à y croire et pourtant il avait été là quand ils l’avaient enterré. Quand ils lui avaient dit adieu. Cela faisait maintenant plus de trois semaines. Il avait l’impression que c’était hier.

La douleur, et la colère restaient toujours les mêmes. Ça ne pouvait s’atténuer. Il se demandait toujours pourquoi le Colonel n’avait pas été à la maison. Pourquoi être parti ? Et Adam s’en voulait. Cruellement.
Peut-être que s’il n’avait pas déménagé que les choses auraient été différentes. Peut-être que son père aurait été à la maison, l’attendant. Il se sentait responsable. Peu importe que les autres puissent lui dire que ce n’était pas de sa faute, Adam l’éprouvait ainsi. Il était empli de regret. D’avoir été si mauvais avec son père. Il savait bien qu’avec le travail que le Colonel avait, celui-ci ne pouvait être très présent… et pourtant leur père avait toujours fais au mieux pour être là dès qu’il le pouvait. Pourquoi ne s’était il pas contenté de ça et en être heureux, au lieu de lui en vouloir pour son absence. Cette absence justifiée. Pas comme leur génitrice, qui aurait pu travailler en ville.

Aujourd’hui leur vie n’était qu’un gros bordel. Avec ce Carter… leur entourage qui y étaient lié. Il avait encore du mal à croire que Seth avait été impliqué dans cette affaire d’enlèvement. Pourtant les fais étaient là. Elias qui redevenait flic… Cam qui fait des conneries. Tout était si… merdique. Et le Colonel aurait certainement su quoi faire. Qu’est-ce qu’il aurait aimé que son père soit là…

Adam soupira. Il regarda autour de lui. Peu de gens étaient présent, du moins aussi loin que son regard portait. Deux de ses amis de l’université étaient également enterré ici. De la famille d’amis… tant de gens qu’il pouvait connaitre de près ou de loin. Tant de visage, dont il ne connaissait pas le nom avaient disparu. Toute la ville souffrait de toutes ces disparitions. Ce soit, un énième hommage était organisé dans les rues nord de Castro, à laquelle il participera certainement. Certainement qu’il allait apprendre le décès d’autres personnes.

Il était fatigué. Même si quotidiennement il portait toujours cette même façade que les choses allaient, au fond, il était réellement épuisé. Adam rapprocha ses jambes de son torse et les entoura de ses bras, tout en reposant son regard sur la tombe de son père. Qu’est-ce qu’il pouvait lui manquer.

code by Soul'Mate

Invité

Nightly dance of bleeding swords

Depuis le tremblement de terre, la ville tentait de se remettre debout mais les dégats et les conséquences du séisme avait été tel qu’il faudrait du temps à la population et à la ville pour se reconstruire. Bon nombre de personne avait été retrouvé morte et je n’en connaissais aucune. L’avantage d’être ici depuis peu je pense. Enfin surement que j’en connaissais. Je ne vivais pas en ermite mais je ne m’étais liée à personne en particulier.
En tout cas, ça ne m’empêchait de comprendre la douleur des personnes ayant perdus un être cher. En parlant de ça, je me rappelais qu’aujourd’hui, c’était l’anniversaire de mariage de mes parents. Une vague de tristesse me submergea. Je sentais le besoin de me recueillir sur leur tombe mais ils étaient enterrés à l’autre bout du pays. Malgré tout, je décidais de me rendre au cimetière de Colma. Je n’y connaissais personne parmi les tombes mais je me disais que certains morts seraient peut-être heureux qu’une personne vienne leur dire bonjour. Même si c’était une inconnue.

Une fois au cimetière, je fus étourdie par le nombre de tombes fraiches. Je savais que le nombre de mort avait été conséquent mais un chiffre ne donnait pas la réalité des faits. Un chiffre c’est quelque chose d’abstrait alors que là, c’était du concret. Je pensais à toutes ces familles en deuil et je me rappelais mon propre deuil. D’accord, le chagrin d’une gamine n’est pas le même 20 ans après mais le vide est toujours le même.
Je délaissais les tombes fraiches, préférant aller vers les tombes abandonnées. Je trouvais une vieille tombe recouverte de lierres dont la pierre était penchée. Je m’accroupissais devant la tombe et dégageais le lierre afin d’y lire le nom gravé. C’était une vieille tombe datant d’il y a une trentaine d’années. Un homme jeune ayant laissé femme et enfant derrière lui.
- Bonjour Monsieur Cooper. J’espère que je ne vous dérange pas. On ne se connait pas donc je sais que ma visite est incongrue, voire même déplacée mais… Des larmes commençaient à faire leur apparition au coin de mes yeux, roulant le long de mes joues. Mais aujourd’hui c’est l’anniversaire de mariage de mes parents et malheureusement, je ne peux pas aller sur leur tombe pour le leur souhaiter. Je sais, c’est bizarre ce que je fais mais j’en ressentais le besoin. Je restais encore quelques minutes sur cette tombe avant de lui dire au revoir.
Ça m’avait fait du bien même si je savais que ce n’était pas la même chose que de pouvoir s’adresser à ses parents. Je reprenais le chemin de la sortie, essuyant mes larmes du revers de la main au passage quand je bousculais un jeune homme.
- Désolée, je ne regardais pas où j’allais. J’offris un mince sourire d’excuse au jeune homme brun avant de faire un pas sur le coté pour le contourner.