J'étais si heureuse d'être avec Nolan, je pouvais enfin le regarder, le toucher – hum, je ne m'attarderai pas là-dessus – et surtout l'embrasser sans avoir peur d'être repoussée. Mais c'est dingue de savoir que c'était réciproque depuis le début. Du fait qu'on était tous les deux plus ou moins amoureux de l'autre depuis sept ans. J'aurai pu être avec lui depuis sept ans mais est-ce que notre histoire aurait marché ? Est-ce qu'on aurait été aussi matures que maintenant ? Je me connais, je lui aurai fait regretter de ne pas être partie en Afrique, on aurait rompu et on serait restés en mauvais termes tandis que maintenant, nous étions ensembles (ou pas) mais on était assez grands. On avait assez attendu. Quand je mentionnai le Harry en question qui n'existait pas, je le vis devenir plus bougon. Il était jaloux, c'était mignon. Je souris et l'embrassai mais il ne me rendit pas mon baiser. « Hé fais pas ta mauvaise tête, tu es le seul. Et tu le sais en plus. Mais je ne t’appellerai jamais dieu, qu'on soit clairs. Sauf si tu me donnes un orgasme et c'est pas gagné. » Je partis dans un éclat de rire avant de lui mentionner que s'il m'avait demandé de revenir, je l'aurai fait et sa réplique me surprit un peu. Il avait changé. Il avait grandi.

C'est vrai qu'en Afrique, j'avais changé aussi. Mûrie serait le terme le plus approprié et j'adorai mon métier. « C'est vrai et je te l'aurai fait payé. On serait alors devenus des ennemis et je ne le veux pas. » Il déposa un baiser sur mes lèvres avant de démarrer sa voiture. Ma mère serait fière de moi. J'avais mis le grappin sur une bonne personne. Il était charmant, riche, un peu menteur mais qui ne le faisait pas et j'aimais être avec ses côtés. Il roula vite mais je pense que l'étape dîner allait être vite sautée. Je sortis de la voiture pour me retrouver sur le parking, fouillant dans mon sac pour tirer une cigarette et l'allumer. En le voyant comme ça, si élégant, j'eus bien envie de jeûner pour manger autre chose. Un sourire naquit sur mes lèvres et je passai une main dans mes cheveux avant d'arriver à sa hauteur bien que je sois plus grande. « Je sais pas si j'arrivai à m'en remettre quand même. J'ai l'impression que tu étais hors de ma portée pendant toutes ces années. Je veux dire, je ne suis rien qu'une archéologue et pas une bimbo. » Je l'embrassai à nouveau, fermant les yeux. « Est-ce que tu vas arriver à me supporter ? »

« Hé fais pas ta mauvaise tête, tu es le seul. Et tu le sais en plus. Mais je ne t’appellerai jamais dieu, qu'on soit clairs. Sauf si tu me donnes un orgasme et c'est pas gagné. » Il rêvait ! Elle avait osé le faire marcher à propos de ce type… il rêvait. Le regard noir ce posa sur Sophia pour lui montrer son mécontentement, pas vraiment qu’elle l’ait fait marché non, en fait c’est le fait que ça avait marché qui l’énervé le plus. Qu’elle l’ai fait bouillir en même pas quelques secondes, il aurait aimé resté vraiment de marbre, mais c’était loupé. Son regard ne resta pas bien longtemps mauvais, comment le pourrait-il alors qu’elle était avec lui à présent. Un sourire en coin se dessina même sur ses lèvres quand elle dit que jamais elle ne l’appellerait dieu sauf s’il lui donnait un orgasme. Ça c’était un défi ou il ne s’y connaissait pas. Son regard balaya le corps de Sophia avec un éclat dans les yeux, avant de revenir vers son visage.

« Crois-moi, tu m’appelleras dieu très rapidement. » dit-il avec un ton sûr de lui, vraiment très sûr de lui, il pouvait être un vrai macho parfois et surtout quand on mettait en doute ses capacités dans ce domaine-là. Oui, peut-être, mais Nolan n’était pas idiot, cela aurait surement mis leur relation en péril à un moment donné et même s’il tenait à elle, d’un certain côté, lui non plus n’aurait pas été prêt. Il aurait déconné à un moment, il le savait. Pourquoi ? Parce qu’il était encore jeune, enfin relativement à cette époque et qu’il avait eu besoin de continuer à abuser de la vie, chose qu’il n’aurait pas pu faire en couple, ou qu’il aurait fait au dépend d’eux. « C'est vrai et je te l'aurai fait payé. On serait alors devenus des ennemis et je ne le veux pas. » Elle pensait comme lui au finale. Donc peut-être qu’ils avaient perdu quelques années, mais au moins, ils semblaient prêt tous les deux maintenant.

« Aie. » dit-il avec une fausse grimace de douleur. « Je me souviens que tu peux être une vraie tigresse. Quoique dans certaines situations ça peut-être amusant. » dit-il avec un regard appuyé sur elle. Son attention se reconcentra sur la route parce que s’il continuait à la fixer comme ça, ils n’arriveraient pas à bon port entier, non c’était certain, alors Nolan se fit violence pour ne pas dévier son regard trop longtemps vers elle. Ses sourcils se froncèrent quand elle parla de leurs passé, quand elle évoqua le fait que s’il avait demandé elle serait resté. Que le chemin paraissait long à Nolan, c’est pourquoi son pied était de plus en plus enfoncé sur l’accélérateur jusqu’à ce qu’ils arrivent au restaurant. L’homme d’affaire arrêta la voiture et descendit de la voiture en même temps que sa compagne qui elle ne manqua pas l’occasion d’allumer une cigarette et cela lui donna envie… rapidement il piqua une cigarette dans le paquet de la jeune femme ainsi que son briquet pour se l’allumée. « Je sais pas si j'arrivai à m'en remettre quand même. J'ai l'impression que tu étais hors de ma portée pendant toutes ces années. Je veux dire, je ne suis rien qu'une archéologue et pas une bimbo. » Et bam… encore une fois le mot bimbo était utilisé et Nolan grimaça… elle avait dû en lire des conneries à son sujet… bon il devait avouer que tout n’était pas connerie et d’une certaine manière, il s’en voulait de lui avoir montré ce côté de lui. Il tira une bouffé avant d’expiré lentement avant de répondre.

« Ah tu vu une seule bimbo, comme tu dis, être proche de moi ? … Enfin, je veux dire vraiment proche émotionnellement ? La réponse est non ! C’était des jouets, c’est tout. »

C’était moche de parler de femmes comme ça, mais c’était la vérité, cela avait été ses amusements. Nolan répondit à ce baisé l’attirant un peu plus vers lui. « Est-ce que tu vas arriver à me supporter ? »

« Ça on verra bien au fur et à mesure, mais la question serait plutôt…Arriverons-nous à nous supporter ? Wait and see. Allez viens, plus vite on aura mangé… et plus vite on verra. » dit-il en la prenant par la main et en la pressant vers l’entrée. Une fois à l’entrée ils furent amené à une table magnifiquement décoré et dans un coin de la pièce ce qui rendait ce rendez-vous beaucoup plus intime. « Champagne ! » dit-il à l’attention du serveur.

« On a quelque chose à fêter. »