Sujet: L'amour c'est chiant ! [Dominic] Sam 7 Jan - 16:24
« Dominic & Genesis »
Dix-huit heures pile, je terminai de boucler mon dernier rapport, rien de très palpitant, à dire vraie la journée avait été un peu trop calme à mon goût. J'avais réussi à éviter mon équipier toute la journée, sans mal, puisque je sentais sa réticence à rester seul avec moi. Je le comprenais, du moins j'essayais. Il m'était trop douloureux de rester dans une pièce seule avec lui, me laisser submerger par un flot de douloureux souvenirs qui furent autrefois mon bonheur n'était pas dans mes priorités. Il allait partir et disparaître de ma vie aussi rapidement qu'il en était revenu. Je passais mes mains sur mes yeux avant de fermer mon macbook en me calant au fond de mon siège. Pensive. Sept ans s'étaient écoulés depuis notre rupture, sept années, c'était long très long et pourtant ma douleur était toujours aussi vive. La frustration et mon regret étaient toujours ancrés à l'intérieur de mon âme. Il était comme ces serpents dangereux qui entouraient leur proie avec une facilité déconcertante. S'enroulant autour de mon coeur avant de le broyer petit à petit, me donnant cette impression d'être prise au piège et de suffoquer. Pendant sept longues années, j'avais réussi à combler ce vide, essayant de le chasser de l'intérieur de mon esprit et pourtant, chaque matin j'avais une pensée pour cet homme, très vite avec le travail et Séphiros, j'arrivais à oublier pendant quelques temps. Aujourd'hui cela m'était impossible étant donnée notre situation. Pourtant je le savais, jamais plus ce ne sera comme avant, alors pourquoi étais-je si jalouse ? La jalousie me pourrissait un peu plus de l'intérieur et je demeurais silencieuse comme une tombe. Jusqu'à ce que je les vois ensemble, cette femme et mon prince, je n'avais pas pu m'empêcher de la provoquer, de la mettre en garde. Je ne me contrôlais pas. C'était au-dessus de mes forces, je voulais le tenir loin d'elle. Je n'étais pas naïve au point de croire qu'il se reconvertirait moine, loin de là, cependant il y avait une grande, voir énorme, différence entre se douter de quelque chose et le voir faire du rentre dedans à ma supérieure.
Je secouais ma tête vivement avant de poser mon regard sur l'horloge. Je devais me dépêcher de partir d'ici, sans quoi je serais en retard à mon rendez-vous avec Dominic. Je l'avais contactée quelques heures plus tôt pour lui proposer une petite soirée entre collègues. Bien sûr, j'espérais avoir l'occasion de glisser mes informations sur nos ex, respectifs, autour d'un verre. Il était en droit de savoir selon moi et puis cela m'arrangeait un peu au fond. Je me levais de mon siège, enfilant ma longue veste beige avant de prendre mes clefs de voiture et d'éteindre les lumières. D'un pas vif, j'allai jusqu'à ma voiture. M'installant au volant de cette dernière avant de prendre la route pour le petit pub dans lequel nous avions rendez-vous. Pendant le trajet, je ne cessais de repenser à tout ce qui s'était passé cette semaine et la paperasse au bureau ne m'aider pas à oublier. J'avais hâte d'avoir une affaire un peu plus palpitante sur les épaules, histoire de me plonger dans le travail sans dormir. Le trafique était dense, ainsi je ne mis pas longtemps avant d'arriver à mon lieu de prédilection. Garant ma voiture, je sortis de ma voiture avant d'entrer dans le pub. Scrutant la salle du regard, j'allais m'installer à une table plutôt éloignée et discrète. Ne sait-on jamais, je ne pouvais pas prévoir à l'avance les réactions du détective. Je m'installais, posant mon sac à main à mes pieds avant de lire la carte. Patiente, je reposais ma carte avant de sortir mon portable et de lire mes mails. Rien de bien intéressant. Un homme me fit un charmant sourire, que je ne lui rendis pas, trop occuper à réfléchir à la façon dont j'allais tourner la nouvelle. Cependant, ce même homme s'approcha de ma table, je fronçais légèrement les sourcils avant de passer ma main dans mon dos. Attrapant mon arme que je glissais sous la table discrètement. Doigts sur la gâchette. L'inconnu tira la chaise face à moi avant de s'installer, un sourire pincé sur le bout de ses lèvres. Charmant, certes, mais son charme ne me fit rien. Comme tous les hommes que je rencontrais depuis sept longues années. « -Alors, jolie jeune femme, on est seule ? » Je le toisais du regard, sans aucune expression, vide avant de sourire en coin. « -Pour information, vous avez un desert eagle 9mm , pointé sur vos parties génitales, et mon doigt est sur la gâchette. » Murmurais-je à voix basse sans expression, le visage de l'inconnu pâli soudainement, ses yeux semblaient sortir de leurs orbites. Et moi, je restais froide comme la glace. Il se leva, difficilement, j'ignorais si c'était de peur ou de surprise, mais lorsqu'il fut assez loin de moi, je rangeais mon arme. Avant de voir la silhouette de mon collègue entrer dans le pub. Machinalement, je lui fis un faible signe de la main sans pour autant bouger de ma chaise. Laissant mon regard scruter les gens, les visages inconnues, avant de voir Dominic face à moi. « -Bonsoir ! J'espère que tu vas bien.. » Fis-je doucement avant de me redresser sur ma chaise, entrecroisant mes jambes. « -Tu veux quelques choses ? » Demandais-je tout en faisant signe au serveur de venir jusqu'à nous.
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Sujet: Re: L'amour c'est chiant ! [Dominic] Mar 10 Jan - 21:32
Aucun meurtre, aucune affaire, normalement, Dominic n’aurait été très contents sauf qu’aujourd’hui avait été une journée tout simplement horrible. Elle avait commencé assez normalement. Il avait préparé sa fille qui se trouvait tout excité de passé la soirée avec sa tante préférée, la seule d’ailleurs, Ève qui avait prit pour habitude de s’occuper d’elle au moins une fois par semaine. Elle disait souvent que s’était une bonne chose pour la fillette d’avoir un modèle féminin stable, tout le contraire de sa mère, dans sa vie. Dominic en était très heureux et puis Ève serait une bonne mère le jour venu. Il espérait qu’elle trouve un homme bon qui la mériterait après toutes les déceptions qu’elle avait pu vivre au courant des dernières années. Bref, il savait que si un corps tombait au courant de la journée, il n’avait pas à s’en faire de savoir qui gardait un œil sur sa fille. Et si corps il n’y avait pas, alors il pourrait tout simplement profiter de sa soirée pour sortir prendre une bière avec quelques collègues. Donc tout allait plutôt bien, si on omettait son nouveau supérieur qui était une des personnes que Dominic aurait préféré ne jamais revoir. Il avait appris à décrocher quand il quittait le poste donc depuis le retour de Talya dans sa vie, il faisait de son mieux pour avoir le moins de contact avec elle. Il restait donc à distance physiquement d’elle. Après un regard noir de son supérieur, il se montrait poli envers elle et professionnel. Il ne l’appelait jamais par son prénom. Seulement son nom de famille ou son titre professionnel. Dom passait le moins de temps possible à son bureau comme elle n’était jamais bien loin. Son attitude n’avait pas manqué de sauter aux yeux de certains qui quand ils lui posaient la question, il répondait simplement avoir un conflit de personnalité avec la jeune femme. Il n’y avait qu’Ève qui était au courant de la vraie raison de ces actions avec le Lieutenant.
Talya en elle-même était déjà quelque chose qui avait le don de le mettre de mauvaise humeur. Il ne supportait pas les ordres et avait toujours eu l’habitude de marché en accord avec son partenaire. Non seulement, elle lui avait donné une montagne de documents à faire au plus vite, mais en plus elle lui avait clairement fait comprendre qu’il ne sortirait pas avant d’avoir tout fini. De quoi le mettre de très très mauvaise humeur. Comme si ça n’était pas assez, Hélène s’était sentie obligée de l’appeler exigeant de voir leur fille la journée même. Il avait du se battre avec elle au téléphone pendant près d’une demi-heure pour lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas exiger ce genre de chose. Qu’elle devait toujours prévenir avant, mais non elle se contenta de lui hurlé à quel point il était un homme horrible, méprisant et bien d’autres choses. Au final, Dominic avait tout simplement raccroché en ayant assez. Il avait appelé Ève afin de la prévenir que sa sœur était en ville. Il était hors de question qu’il laisse Gabriella avec sa mère sans surveillance… et la surveillance n’était pas pour sa fille, mais pour son ex-femme! Dieu savait ce qu’elle pourrait faire juste pour lui faire encore plus mal qu’elle ne l’avait déjà fait par le passé… Hélène ne voyait que très rarement sa fille, en faite, elle ne se souvenait que très rarement qu’elle avait une fille plutôt. Quand elle lui rendait visite, c’était toujours soit avec ces parents, soit avec Ève pour surveiller. Il se souvenait encore le pourquoi de cette règle. Elle avait dit vouloir présenter leur fille à son nouveau petit ami… qui vivait à Las Vegas! Elle n’avait aucun droit de prendre leur fille pour l’emmener dans un autre état voir un homme qu’elle ne connaissait presque pas et qui en plus se trouvait être sous enquête pour agression sexuelle. Après ce jour, Dominic n’avait plus laissé Hélène seule avec Gabriella et la cour lui avait donné raison. Beaucoup de parents auraient sans aucun doute tout simplement interdit à l’autre de voir leur enfant, mais lui ne voulait pas que sa fille lui en veule plus tard parce qu’il aurait interdit à sa mère de lui rendre visite. Bref, se battre avec elle au téléphone lui avait couté un certain retard qui lui avait ensuite valu un sympathique mot de Talya qui avait pris court quand il lui avait lancé un regard noir. Durant près de trois heures, il avait rempli des déclarations, des formulaires en tout genre et d’autres papiers au point ou son poignet et l’ensemble de sa main lui faisaient maintenant un mal fou. Il ne restait presque personne au bureau quand il se pencha vers l’arrière pour tenter de délier ces muscles engourdis par l’inaction de son après-midi. Dix-huit heures sonnaient haut et fort quand il se leva finalement de son bureau en grognant contre le début d’un mal de dos. Il envoya un texto à Ève histoire de savoir si tout était son contrôle de son côté et il eut une réponse affirmative. Il pouvait donc rejoindre Genesis comme prévu. Il avait été un peu étonné quand celle-ci lui avait demandé de la rejoindre après le boulot. Il se connaissait, avait souvent bossé ensemble et il respecte son travail, mais ils n’avaient jamais vraiment pris le temps de parlé autour d’une bière contrairement à d’autres collègues qu’il avait dans le département. Le détective enfila tranquillement sa veste en regardant l’endroit presque désert à cette heure. Heureusement, l’heure de pointe dans les rues de San Francisco tirait à sa fin. Il n’eut donc aucun mal à rejoindre le lieu de rencontre convenu. Il se retrouva très vite devant le « The Bubble Lounge » ou il se gara, puis sortit de sa voiture. Il y avait un certain monde dispersé un peu partout. Son regard s’attarde sur la foule comme il cherche celle qu’il est venu rejoindre en ce début de soirée. Il finit par la trouver alors qu’un homme quitte la chaise avec empressement ce qui le fit sourire. Il semblait avoir été terrorisé par quelque chose qu’elle venait de lui dire. Dominic s’approcha quand elle fit un faible signe dans sa direction. Les mains dans ses poches, il s’approcha d’une démarche lente vers elle. Une fois à sa hauteur, Dominic tira une chaise en sa direction pour y prendre place.
« -Bonsoir ! J'espère que tu vas bien.. »
Il haussa les épaules en s’appuyant contre le dossier de sa chaise d’un air décontracté.
« Une journée de boulot avec une masse de papier à remplir, une ex-femme qui m’emmerde et une patronne tyrannique… bref, comme chaque jour. Et toi? »
Il ne cacha pas qu’il avait une très mauvaise journée. Il défit sa cravate qu’il enleva pour mettre dans la poche intérieure de sa chemise et défit aussi le premier bouton de sa chemise.
« -Tu veux quelques choses ? »
« Une bière serait pas mal je dois dire. »
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Sujet: Re: L'amour c'est chiant ! [Dominic] Jeu 19 Jan - 17:36
« Dominic & Genesis »
Allez savoir pourquoi je faisais ça, pourquoi je ne faisais que briser ceux qui m'entouraient ? Je n'étais en rien obligée de dire ce que je savais à Dominic, sachant en plus qu'il était plus que liée avec ma supérieure. Cependant, je me disais aussi, que ma supérieure tenait toujours à lui et qu'ainsi, le détective aurait assez de pouvoir sur elle pour la tenir à bonne distance de Kadaj. C'était peut-être puérile et enfantin, mais c'était ma façon d'être, mesquine certainement et je n'avais jamais prétendu être le contraire. Je ne prétendais pas être une petite fille fragile et pourtant ce n'était rien d'autre qu'une putain de facette. Je savais que j'étais sur la corde raide, que ce qui me tenait à la vie c'était la détresse de mon frère et l'amour de mon fils, je le savais, sans eux, ça aurait fait longtemps que je me serais amusée à jouer à la roulette russe avec ma vie. Je n'aimas le contacte physique et encore moins la foule qui me donnait des crises d'angoisses, alors j'avais choisis ce petit bar, mais malheureusement, un intrus vint me briser mon moment de calme. Un intrus qui était bien vite repartit pour laisser place au détective qui semblait affligé/fatigué pour ne pas dire livide. Immédiatement, je lui demandais s'il allait bien, simple forme de politesse banal. Je n'avais jamais réellement compris à quoi servait cette question, personne ne répondait réellement honnêtement de toute façon. Même moi, si on me demandait si j'allais bien, je ne faisais que sourire faussement en serrant les dents pour ne pas cracher tous mes soucies au visage de la personne face à moi. Question ridicule, mais obligatoire en somme. Le détective haussa les épaules avant de se laisser tomber sur la chaise et se calant contre le dossier.
« Une journée de boulot avec une masse de papier à remplir, une ex-femme qui m’emmerde et une patronne tyrannique… bref, comme chaque jour. Et toi? »
Bon, au moins ça avait le mérite d'être clair, je ne classais donc pas le détective dans les hypocrites, mais plus dans les blasés de la vie, ce qui n'était pas plus mal au fond. À force de voir le monde en rose, j'en venais à vouloir étrangler les bisounours. Je haussais doucement les épaules avant de jeter un regard sur le serveur, signe que je voulais qu'il vienne à notre table.
« -Patronne hein ...je dirais un ex qui revient dans mon sillage et d'autres choses contrariante, mais ça va. »
Mensonge ! Comme quoi, j'étais douée en fait. Je demandais ensuite à Dominic ce qu'il voulait boire, pendant que le serveur attendait avec son carnet et son stylo en main. Plutôt jeune et en vue de sa façon d'être, j'en avais déduis qu'il était nouveau et qu'il était en période d’essai. C'était tellement mignon, de voir à quel point les jeunes pouvaient se débattre pour leur indépendance, alors que le danger et la mort était à chaque coin de rue.
« Une bière serait pas mal je dois dire. »
Je hochais doucement ma tête de haut en bas avant de prendre la carte et de commander à mon tour une bouteille de vodka et du jus d'orange. J'avais pris la décision de me décontracter un peu et surtout je voulais oublier Kadaj. Je voulais simplement m'enivrer au point de m'écrouler ou au point de pouvoir enfin pleurer à chaud de larme, hurler ou taper du poing. À force de garder ce mélange d'émotion au fond de mon cœur je me sentais aussi vivante qu'un vampire en manque de sang. Je reposais doucement la carte sur la table avant de sourire à mon interlocuteur, silencieuse, j'attendais que le serveur nous apporte nos boissons, ce qu'il fit plutôt rapidement. Alors, je me servit un verre de vodka-orange avant de le vider cul sec et de le faire claquer nerveusement contre la table.
« -En parlant de patronne, tu savais qu'elle avait couchée avec mon ex ? Kadaj tu sais ? Je parles de Talya en somme...charmant n'est-ce pas ? »
Lançais-je de façon évasive, comme-ci s'agissait simplement de parler d'un bout de papier qu'on jette, de but en blanc. C'était comme les pansements qu'on arrache, il suffit de le faire vite d'un coup sec et après la douleur s’estompe, dans mon cas ça ne marchait pas du tout. Ma main se posa de nouveau sur la bouteille, cette fois-ci, je versais de la vodka pure à moitié, sans prendre la peine de mettre du jus d'orange, je portais le verre à mes lèvres laissant le liquide froid/brûlant couler au fond de ma gorge. Ce qui m'arrachait une grimace avant de reposer mon verre sur la table et de reprendre l'opération pendant quelques secondes avant de poser mon regard sur le détective.
« -Je croyais que tu l'avais remarquer moi, ça saute aux yeux pourtant, enfin connaissant Kadaj, ça ne devait être qu'une nuit, il est pas du genre à s'encombrer...si tu vois ce que je veux dire. »
Lâchais-je amèrement, s'encombrer était bien le mot. S'il était partit avant, c'était pour ne pas s'encombrer avec moi. Peut-être pas, au fond je n'en savais rien, je savais que c'était quelqu'un de bien au fond, mais parfois j'avais du mal à le suivre et à le comprendre.
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Sam 7 Jan - 16:24