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| I swear, I tried to forget you { Dom. | |
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| Sujet: I swear, I tried to forget you { Dom. Sam 10 Déc - 5:55 | |
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→ Dominic & Talya« I really tried to forget you... » |
L’immensité qui l’entourait était étouffante. Elle s’y noyait comme on se noie dans un verre d’eau. En réalité, l’appartement qu’elle s’était procuré n’était pas immense, il n’était pas trop grand pour une seule personne. Alors pourquoi se sentait-elle si oppressée? Était-ce les remords de ce divorce qui lui pesait? Elle en doutait fortement. Elle avait eu plus que de bonnes raisons pour le demander, et puis, pouvait-elle vraiment dire qu’elle avait un jour aimé Kyle? Elle en doutait fortement. Il avait simplement fait partie du décor. Talya soupira bruyamment, passant une main dans ses boucles brunes avec exaspération. À qui essayait-elle de mentir? À elle-même? À ses parents qui n’en avait rien à faire de ce divorce, comme d’elle en réalité? Agacée par ses propres pensées, elle bondit sur ses pieds, déposant la vaisselle sale sur le comptoir avant de se diriger vers la douche, non sans un énième coup d’œil à l’horloge. La jeune femme fila sous le jet d’eau chaude avant de terminer sa routine du matin tant bien que mal. Dix minutes plus tard, elle était en chemin vers le commissariat prêt à affronter le fait d’être « la nouvelle ». Elle n’était pas idiote. Elle avait de l’expérience dans le domaine. Que l’on soit flic ou lycéen, quand on met les pieds dans un nouveau lieu, c’est toujours un enfer de s’adapter. Surtout quand on était elle.
Cela faisait plus ou moins une semaine qu’elle était là, à San Francisco. Si elle avait toujours du mal à se faire à la température bien loin de la chaleur de Charlotte, ce n’était pas ce qu’elle craignait le plus. En réalité, elle n’avait pas pris en compte la foule de souvenirs profondément enfouie dans un coin sombre de sa mémoire, reviendraient comme un boomerang avec la violence d’un ouragan. Quelques jours plutôt, en se baladant dans les rues de la ville qui avait subi son adolescence, elle avait pris conscience que malgré tout ce temps passé à l’autre bout du pays, c’était ici qu’elle avait vécu les plus belles années de sa vie, les plus belles histoires. Lorsqu’elle avait annoncé son retour à San Francisco à Kara, sa meilleure amie, celle-ci l’avait bien mise en garde, elle lui avait fait savoir que ce n’était pas nécessairement une bonne idée, qu’elle pourrait toujours croiser la route de celui qui avait été la raison de sa fuite pour la Caroline. Talya l’avait rabrouée en lui disant qu’il n’y était sans doute plus depuis un moment maintenant. Et la ville était si grande, qu’elle était les chances qu’elle le croise quand bien même il serait toujours là? Ils avaient changé pendant toutes ces années, les chances pour qu’elle le reconnaisse étaient minimes. Du moins, c’était ce qu’elle ne cessait de se répéter depuis que son avion avait atterri.
C’était comme une roue qui ne cessait sa progression en l’entraînant avec elle. Autant avait-elle peur de le recroisée, autant appréhendait-elle autant ce moment qu’elle n’avait qu’un regret, celui d’être partie. Elle ne doutait pas qu’aujourd’hui, si elle était restée, sa vie soit bien différente, bien loin de l’enfer bordélique qu’elle était. Sa vie? Un véritable désordre dans lequel elle avait cru se complaire sans jamais y avoir sa place. Au final, la seule réussite de sa vie fut sa carrière, bien qu’elle ne fût pas exactement ce qu’elle aurait voulu qu’elle soit. Elle sortit dans ses pensées lorsque le taxi arrêta sa course devant l’immeuble qui serait, pour les prochains mois, le lieu de son travail. Réglant la note, elle s’engagea vers l’immeuble en question, un masque de professionnalisme sur ses traits angéliques. On pouvait lui reprocher d’être la petite nouvelle qui débarquait comme un cheveu sur la soupe, d’être leur nouvelle supérieure sortie de nulle part, agaçante et froide comme la glace, on ne pouvait pas lui reprocher un manque de professionnalisme malgré les soucis qui la hantaient. Grimpant dans l’ascenseur jusqu'à l’étage indiqué par l’homme qui lui avait parlé au téléphone.
Les portes s’ouvrirent sur la salle bourdonnante d’activité. À peine un pied en dehors de la cage en métal qu’elle fut accueillit par un officier qui lui déblatéra son petit discours de bienvenue visiblement apprit par cœur et qui sonnait très peu sincère pour la conduire au bureau de l’homme qui serait son supérieur direct pendant les prochaines semaines. L’homme qui l’attend derrière son bureau, mains jointes, le regard brillant de plaisir à l’idée d’accueillir la nouvelle venue se lève à son approche et lui serre la main. Elle ne remarque pas le deuxième homme installé dans un fauteuil qui ne semble pas des plus heureux d’être dans la pièce. « Lieutenant Hidelsheim, ravie de vous compter parmi nous!La jeune femme hocha doucement la tête, le remerciant silencieusement. Elle se sentait mal à l’aise, ne le montra pas. Talya n’était pas de celle qui laissait les autres voir qu’ils ont du pouvoir sur elle. Elle avait l’impression que tous les regards du commissariat étaient rivés sur le bureau, lui dardant le dos. Elle était sans doute paranoïaque. Ce ne serait pas nouveau. Sa main quitta celle de l’homme face à elle qui se tourna vers l’autre fauteuil dans un mouvement qui ne lui laissa pas d’autre choix que de limiter.
L’air quitta ses poumons, son cœur rata un battement avant de repartir à cent mille à l’heure, elle se sentit pâlir. Devant elle, sur cette chaise, l’air vraiment peu amène se trouvait un homme dans la trentaine avancée, des cheveux bruns, une peau teintée par le soleil et des yeux d’un bleu hallucinant qui détrompa les doutes qu’elle aurait pu avoir. Elle n’arriva pas à y croire. Combien de chance avait-elle de retomber sur lui? Clignant des yeux, elle se mordit discrètement l’intérieur des joues pour être certaine de ne pas rêver. « Lieutenant, voici le Détective Saltiago. Il sera un peu comme votre partenaire pendant un moment.» annonça l’autre la prenant au dépourvue. Talya ne réagit pas, figée dans le temps, surprise de la nouvelle. Elle ouvrit la bouche sans qu’aucun son n’en sorte avant de la refermer, se contentant d’avancer la main vers Dominic, son ami d’enfance, son premier amour, celui qu’elle avait fuit comme la peste dix ans plutôt.
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| Sujet: Re: I swear, I tried to forget you { Dom. Mer 4 Jan - 1:20 | |
| Aujourd’hui, était un jour comme un autre. Une journée de routine pour lui, pour sa fille, sa petite famille en faite. Son réveille avait sonné et comme toujours il avait eu un certain mal à sortir du lit. Dominic avait bien entendu été grandement aidé par sa fille qui s’était fait un grand plaisir de bondir avec une énergie qui le dépassait toujours sur son lit en lui disait qu’il était l’heur de se réveillé. Et comme bien souvent, il avait fait semblant de ne pas entendre avant de l’attraper pour la chatouillée causant ces rires enjoués. Il n’y avait pas meilleur moyen pour lui de commencer une journée qu’en entendant le rire angélique et enfantin de sa belle petite Gabriella. Elle était toute sa vie depuis plusieurs années maintenant. Après plusieurs minutes de leur petite bataille matinale de chatouilles, sa fille sortie de sa chambre pour aller s’habiller. Elle avait toujours eu le don de l’impressionner étant plus autonome que la majorité des enfants de son âge. Elle n’avait aucun mal à choisir des vêtements qui allaient ensemble, puis à les mettre ou encore à préparer son bol de céréales le matin. Parfois, elle arrivait même à faire du café et n’avait aucun problème pour lui donner un petit coup de main avec la vaisselle le soir après le souper. Quels père ou parent pouvait en dire autant de son enfant? Il faut dire que quelque part, Gabriella avait dû apprendre à se débrouiller bien souvent seule. Sa mère n’était pas une personne sur qui elle pouvait compter et parfois, son père devait bosser très tard le soir. Heureusement, sa tante et marraine avait été sa fée en quelque sorte, mais aussi la seule figure maternelle présente depuis sa naissance de manière linéaire. Depuis son divorce assez houleux avec Hélène, Dominic n’avait pas voulu imposer une autre présence à sa fille. De plus, les femmes ne l’avaient pas réellement intéressé vu son échec désastreux avec son ex-femme. En fais, c’était plutôt lui et non pas sa fille qui n’était pas près à laisser une nouvelle femme entrée dans sa vie. Hélène n’avait pas été la seule à faire des ravages. Dominic n’avait eu un très grand nombre de femmes sur sa liste. Trois ou quatre dont Hélène qu’il avait mariée et une autre qui lui avait littéralement brisé le cœur en millier de morceaux sans aucune raison.
L’eau frappa doucement son visage alors qu’il secouait la tête doucement effaçant toutes pensées qu’il pourrait avoir d’elle. Il ne voulait vraiment pas commencer la journée avec de si douloureux souvenir. En quelques minutes, il se retrouva habillé d’un jean bleu foncé avec une chemise noire toute simple. Dominic n’avait jamais été de ces enquêteurs qui portaient des cravates ou encore un costume. Il préférait rester le plus simple possible. Parfois, on lui reprochait d’autres fois non. Le petit déjeuner se déroula tranquillement entre son café, une petite conversation avec sa fille sur une prochaine soirée pyjama organisé par une de ces amies et la radio en fond sonore. Une belle journée normale et sans surprise. Enfin, c’est ce qu’il croyait à ce moment-là. Il gara sont véhicule, un 4x4 noir assez simple, puis en sorti afin de se dirigé vers l’étage ou il bossait. Comme toujours, il avait un café dans une main, il détestait le café de la station qui était horrible, même plus que ça. De quoi vous intoxiquer un suspect pour qu’il puisse revenir contre eux. Il avait donc pris l’habitude d’arrêter pour se prendre un café avant de venir au boulot. L’endroit était tranquille, aucun corps n’avait été trouvé ou signaler dernièrement à la brigade alors, c’était une journée à remplir des papiers. Ennuyante, mais au moins, il serait sorti pour manger avec Gabriella ce soir.
Dominic enleva sa veste et la déposa sur la chaise de son bureau en soupirant. Le bureau face à lui était vide de toute vie. Son ancien partenaire, Parker, avait été muté ailleurs dernièrement. Les deux hommes avaient fait leurs armes ensemble. Il avait toujours été un duo depuis l’école de police à il y a quelques mois. C’était étrange de se dire qu’il allait devoir se retrouver avec un nouveau dans les pattes. Le capitaine en avait parlé que très peu. Il savait que c’était une femme, c’est tout rien d’autre et qu’elle devait arriver sous peu dans le poste. Mais, le pire dans tout ça était sans aucun doute le fait que techniquement, elle serait son supérieur… C’était surtout ça qui l’emmerdait le plus. Parker et lui était sur le même pied. Dominic n’avait vraiment pas envie de bosser avec un de ces flics qui donnent des ordres alors qu’ils débarquent. Mais, il l’avait fermé à contrecœur. Parker lui avait dit qu’il pourrait sans aucun doute passer les tests pour le FBI si les choses l’emmerdaient trop. Quelque part, il se disait que ça pourrait être une très bonne idée de poursuivre sur ce chemin. Il avait commencé à remplir plusieurs documents quand le capitaine sortit de son bureau. C’était un homme qu’il respectait grandement et qui n’était vraiment pas du genre à laisser les autres mener son poste. Il était seul maître à bord.
« Saltiago. »
Il se leva de son bureau aussitôt en sachant que l’homme n’aimait pas attendre quand il demandait à un flic de venir. Le détective entra en fermant la porte derrière lui.
« Oui, monsieur? »
« Votre nouveau partenaire arrive aujourd’hui. Je sais que vous êtes assez mécontent du fais que je vous colle un supérieur, mais c’est comme ça. Essayez d’être agréable d’accord? »
« Vous me connaissez monsieur, agréable est mon deuxième nom. »
Le capitaine lui décocha un regard qui voulait clairement dure qu’il ne rigolait pas. Dominic haussa alors simplement des épaules pour répondre à son supérieur. Il s’assit alors que le capitaine se levait afin d’accueillir la personne qui venait de se présenter à sa porte. Sans aucun doute la nouvelle du poste. Dominic soupira. La journée allait être longue finalement.
« Lieutenant Hidelsheim, ravie de vous compter parmi nous! »
Le détective se figea à ce nom. Est-ce que ça pouvait être un simple hasard? Non, pitié faites que ce soit simplement le hasard. Mais le hasard n’est jamais de notre côté quand il le doit vraiment. Il tourna la tête et en un instant sa presque pas trop mal journée se transforma en cauchemar. Devant lui, se trouvait sans aucun l’une des personnes qu’il aurait le plus au moins préféré ne jamais revoir de toute sa vie. Elle se trouvait là devant lui. Ces yeux verts se braquèrent sur lui. Elle avait vieilli, mais pas assez changé pour qu’il ne puisse la reconnaître.
« Lieutenant, voici le Détective Saltiago. Il sera un peu comme votre partenaire pendant un moment.»
Le capitaine lui fit signe de se lever. Dominic serra les poings en se mettant debout clairement décidé à ne pas être des plus agréable, et ce, même devant son supérieur. Il regarda la main qu’elle lui tendit, mais ne la serra pas préférant lancer un air glacial à la femme.
« Bienvenue Lieutenant. Si vous voulez bien m’excuser. »
Il passa entre eux sans un mot de plus et quitta le bureau les nerfs en boule. Il allait vraiment avoir une journée de merde. Sentant le besoin de se défouler, il entra dans l’ascenseur direction la gym du poste après avoir bousculé deux recrus en uniformes et ignorés plusieurs collègues. Il lui fallut un temps record pour se rendre à son casier, enfiler ces vêtements de sport et ces gangs de boxe. Il était trop pressé d’aller taper dans un sac pour prendre soins d’autre chose. Bientôt, l’endroit retentit du bruit de coups assez brutaux qu’on donnait dans un sac. |
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| Sujet: Re: I swear, I tried to forget you { Dom. Ven 6 Jan - 5:49 | |
| Les paroles de sa meilleure amie lui revinrent en mémoire. Que ferait-elle si elle le croisait dans les rues de San Francisco? Talya avait imaginé mille et un scénarios possibles et imaginables. Elle s’était fait des histoires, passant du cauchemar à la fin heureuse digne d’un conte de fées. Cette possibilité l’avait usée, épuisée, elle avait hanté ses nuits et les avaient rendus plus longues qu’elles ne l’étaient déjà. Cependant, jamais elle n’avait songé qu’elle aurait pu lui tomber dessus au boulot. À cet endroit qu’elle avait toujours vu comme un havre de paix malgré les atrocités, là où tout n’était que professionnalisme et routine. Pour Talya, le travail avait toujours été la porte de secours la plus saine, la plus utile, celle dont elle se servait encore et toujours. Elle ne se souvenait plus du nombre de nuits blanches qu’elle avait passées au commissariat à plancher sur des cas immondes. Elle ne se souvenait plus des heures passées devant le tableau blanc pour oublier ses problèmes matrimoniaux. Malgré elle, le jeune lieutenant avait mis tous ses moyens de s’évader de cette réalité amère qui était la sienne dans ce travail et jamais, au grand jamais, elle n’aurait cru que ce qu’elle chérissait tant pourrait être hanté par les fantômes de son passé en chair et en os. Parce que c’était ce qu’il était. Son croque-mitaine planqué sous son lit la nuit, le fantôme qui faisait craquer la maison, le monstre camouflé dans la penderie attendant que le bon moment pour lui sauter dessus. Parce qu’elle avait tout fait pour le fuir, parce qu’elle s’interdisait ce qu’il avait pu jadis lui offrir, parce qu’elle avait eu peur de ce bonheur qu’elle aurait pu toucher du doigt, elle qui n’a eu que pour enfance les remontrances et la violence de l’ignorance.
Talya se flagella mentalement. Elle était pitoyable. Elle se faisait pitié. Elle qui avait toujours mis un point d’honneur à être fort, à repousser ses vieux démons pour mieux les enfermer dans un coin poussiéreux de sa mémoire pour ne pas les laisser la hanter comme ils le faisaient présentement. Sa main était toujours tendue vers lui, mais elle ne savait pas depuis combien de temps elle avait cessé de bouger. Son expression s’était figée dans un mélange de sentiment confus camouflé sous une neutralité plus ou moins crédible. Elle avait l’impression d’être une de ces poupées de chiffon figées éternellement dans une de ces mimiques sur le visage. La jeune femme finit par laisser retomber son bras le long de son flanc, remarquant qu’il ne lui serrerait pas la main. Talya avait toujours imaginé qu’il deviendrait autre chose que flic. Gamin, il lui parlait de devenir médecin, de sauver des vies, de faire une différence quelque part, d’apporter un peu de lumière. Il était pourtant là, devant elle, dans un commissariat, portant ce badge de flic, lui prouvant qu’il avait pris un chemin bien différent. Il ne sauvait pas des vies, il enquêtait sur des gens déjà morts. Elle non plus, elle n’avait pas choisi la voie qu’elle s’était dédiée, plus jeune. Elle avait effectivement son diplôme en droit, mais elle n’avait pas pris le chemin du tribunal comme elle aurait dû. Néanmoins, pour elle, il était encore cet adolescent dont elle était tombée amoureuse, bien qu’en l’observant, elle ne voyait rien de ce garçon qui lui avait volé son cœur et contre qui personne n’avait jamais pu se comparer. Sans doute parce que les gens changent, parce qu’elle avait dû lui piétiner le cœur, parce qu’ils n’étaient plus ce qu’ils avaient été. La jeune femme n’avait pas besoin de mots pour le savoir. « Bienvenue Lieutenant. Si vous voulez bien m’excuser. »
Il passa si près d’elle qu’il la frôla et elle ne put retenir un mouvement de recul, comme s’il l’avait brûlée. Longtemps, même après qu’il ait quitté son champ de vision, elle ne put s’empêcher de continuer de fixer l’endroit où il avait disparu. Il avait semblé si furieux, si impressionnant. Impressionnant. Ce mot lui donna envie de rire. Il ne l’impressionnait pas. Pas lui. Il la dérangeait, faisaient renaître des sentiments qu’elle s’était promis de ne plus jamais ressentir, mais il ne l’impressionnait pas. Ça faisait simplement mal. C’était tout. D’un geste de tête bref, elle remercia l’homme devant elle, son supérieur, qui se confondait en excuses devant le comportement de son détective. Après qu’on lui ait remis sa plaque, elle suivit le même chemin que celui qui allait être, d’une façon ou d’une autre, son collègue. La jeune femme avait bien vu la douleur se mélangeant à la rancune dans ses yeux, cependant, il n’était pas seul à souffrir dans cette histoire. Si c’était à elle que revenait la faute, si c’était elle qui avait tout envoyé valser d’un revers de main, elle n’était pas moins protégée de la douleur qui les avait déchirés. Bien entendu, Talya ne se voilait pas la face, pas entièrement. Elle savait qu’il ne l’avait surement pas attendu pendant dix ans. Il avait dû refaire sa vie, être marié, avoir des enfants, une vie qu’elle ne s’était jamais permis d’avoir.
Il ne fut pas difficile de le trouver. Ils avaient beau avoir vieilli, avoir évolué, avoir changé, elle savait où il était allé se réfugier. Quand ils étaient gosses, Dominic avait toujours été violent, comme pour se venger de la violence qu’il subissait lui-même. Elle avait été celle qui avait calmé les crises et essuyé les larmes de rage. C’est donc naturellement, sans même y songer, qu’elle se dirigea vers la salle d’entraînement. Il était là, dos à elle, ses poings s’abattant sur le sac de sable avec une rage qu’elle lui connaissait trop bien. Malgré qu’il n’avait plus la stature d’un enfant, mais celle d’un homme. Un long moment, elle resta plantée là, sans un bruit, son regard l’observant. Elle finit par s’approcher de lui, lentement, dans un claquement de talon étouffé par le bruit des poings sur le sac. Sa main agrippa son bras, l’obligeant à tourner le torse vers elle. Son regard s’encra dans le sien. Avant même qu’elle ne puisse le réaliser, son poing s’abattit sur sa pommette avec force, faisant craquer ses jointures. Elle ignora la douleur qui se répandit dans sa main. Elle n’était pas celle qui avait le droit de frapper. C’était elle la coupable au final. C’est lui qui devrait la gifler pour l’avoir abandonné. «Désolée»Ce fut tout ce qu’elle put dire. Un mot soufflé du bout des lèvres. Oui, elle l’était, désolée. Désolée de l’avoir quitté, désolée d’être revenue. Désolée pour lui, pour elle. Juste désolée.
Talya agita doucement les doigts pour chasser l’engourdissement qui s’y était logé. Elle releva les yeux vers lui, ayant repris son masque d’indifférence, celui peu amène du supérieur avec qui on ne plaisante pas. Le ton qu’elle utilisa quand elle ouvrit la bouche ne fit que refléter la froideur de ses traits pourtant angélique. «Sachez, Détective, que peut importe comment votre Capitaine gère ce commissariat, vous êtes à partir de maintenant sous mes ordres et que ça vous plaise où non, qu’importe vos crises de colère digne d’un gosse de neuf ans. Autant vous y faire maintenant, Monsieur Saltiago.»Elle darda ses prunelles assombrit par le mélange flou de sentiments qu’elle ressentait dans ces océans bleus avec une dureté qu’elle n’avait jamais utilisée avec lui et qu’elle n’aurait jamais cru nécessaire d’user en sa présence. Elle avait mesuré ses mots, évitant de lui dire qu’elle resterait là à lui faire face, qu’elle ne partirait pas, pas cette fois, mais elle s’était tue, préférant taire le fait qu’il venait chamboulée en quelques secondes tout ce qu’elle s’était construite en dix. «Me suis-je bien fait comprendre, Détective?»
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| Sujet: Re: I swear, I tried to forget you { Dom. Sam 7 Jan - 4:43 | |
| Dix ans, durant dix ans il avait réussi à maintenir éloigner, plus ou moins faut dire, à mettre son visage, sa voix ou encore toutes choses qui se rapprochaient de proche ou de loin d’elle. Une seule personne connaissait l’existence de ce démon qu’il avait profondément enfoui profondément à l’intérieur de lui. Ève, celle qu’il avait laissé entrer tout doucement dans sa carapace. Elle lui avait un jour posé la question, pourquoi avait-il tellement de mal au début de leur relation à lui faire confiance, à simplement se confier à elle alors qu’il pouvait aisément parler de tout avec Keveen Parker. C’est là qu’il lui avait parlé d’elle pour la toute première fois. Il se souvenait encore parfaitement de son regard, de la tristesse qu’il avait vu à son égard. Jamais Ève n’avait eu pitié de lui, non, elle avait plutôt était très en colère contre celle qui lui avait si lâchement brisé le cœur. C’est après cet aveu qu’elle lui avait présenté sa sœur, Hélène. Dominic ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait pas aimé, ce serait mentir parce qu’au début de leur relation Hélène était une femme vraiment bien. C’était plutôt son métier qui l’avait rendu ainsi… Son métier et la non-capacité qu’ils avaient eux tous les deux à communiquer après la mort soudaine de leur fils. Il y avait aussi eu sa jalousie étrange envers leur fille naissante qui avait eu besoin de nombreux soins durant les premières années de sa vie. Il avait tout donné à leur petite et magnifique Gabriella sans se rendre compte que son dévouement qui aurait sans doute plu à la majorité des femmes ne plaisait pas du tout à la sienne. Un jour la question était venue entre Ève et lui… Si un jour elle revenait en ville… que ferait-il une fois face à elle? Dominic lui avait répondu à l’époque qu’il doutait fortement un jour la croisée à San Francisco, mais que fort possiblement il resterait à bonne distance d’elle. Il ne chercherait sans aucun doute pas à reprendre contact avec elle. Il avait sa vie aujourd’hui et elle n’en faisait plus partie depuis longtemps. De plus, si c’était le cas c’était simplement à cause d’elle. Il ne l’avait jamais exclu, elle s’était exclue elle-même.
Puis, elle avait quitté définitivement ces pensées pendant très longtemps. Bien entendu, elle revenait de temps à autre, comme ce matin par exemple, mais jamais pendant bien longtemps ou encore il la chassait bien vite de sa tête. Ce souvenir d’elle lui apportait trop souvent de la douleur rien d’autre. De toute manière, sa vie tournait autour de sa fille, ces quelques amis et son boulot étaient les choses les plus importantes pour lui et tenait son esprit bien occupé. Il avait toujours vu le poste comme un endroit loin de tout ce qu’il lui avait pu lui rappeler cette femme. Il S’était toujours dit que jamais il ne la croiserait dans un poste elle qui avait toujours parlé de devenir avocat ou encore procureur. Elle qui voulait changer le monde avec des paroles. Pour faire des promesses en l’air, elle avait toujours été douée, alors elle devait être une avocate terrible quand on se retrouvait face à elle… mais malheureusement pour lui, non, elle avait choisi la même voie que lui, celle de ceux qui portent un uniforme, une arme et une plaque tout en risquant leur vie jour après jour. C’est pourquoi se retrouver avec elle dans le bureau de son supérieur avait de quoi le mettre grandement en colère. Le pire était de savoir qu’il devrait bosser avec elle d’un, mais aussi qu’elle serait techniquement son supérieur… La vie voulait vraiment foutre tout ce qu’il connaissait en l’air simplement en le remettant sur son chemin. Voilà pourquoi il avait décidé que le mieux serait fort possiblement de mettre le plus de distance entre eux. Après tout, elle ne devrait pas trop mal le prendre comme elle était partie sans dire un mot. Elle n’avait pas montré à l’époque un brin de compassion à leur amitié alors en quoi son attitude devrait être un problème. Elle ne ressentait rien pour lui hormis une indifférence totale. Il aurait aimé pouvoir être aussi insensible… mais il était humain lui…
La salle de gym était un endroit qu’il lui avait toujours été un lieu ou il pouvait facilement faire sortir de ce qu’il y avait de pires en lieu. Il avait mis beaucoup d’effort avec les années et contrairement à son adolescence, il ne faisait plus de crises de colère. Il était devenu étonnamment calme… dans certaines situations. Sa fille l’avait beaucoup aidé sur cette partie de sa personnalité alors qu’elle se trouvait être une enfant incroyablement calme et mature pour son âge. Malgré tout, elle restait un enfant avec l’énergie qui allait avec. Il y avait une pièce de libre dans son appartement, il en avait fait un bureau dans lequel il avait fini par mettre un petit coin sport. Le sac était donc un objet qu’il utilisait souvent dans son entrainement. Il était tellement concentré que jamais il n’aurait pu entendre qui que ce soit arriver derrière lui. Quand quelqu’un attrapa son bras afin de le retourné, il se retrouva totalement dépourvu, mais quand même près à attaquer la personne qui venait de le retourner. Il s’arrêta cependant en la voyant devant lui. La sueur coulait le long de son front alors que son visage était fermé et son regard glacial. Il allait lui demander ce qu’elle faisait là quand elle l’atteint d’un coup de poing. Il serra la mâchoire alors qu’il la regardait de nouveau. Il allait avoir un bleu en plus de la vive douleur qui venait de naître sur son visage.
«Désolée»
Il secoua la tête en serrant les poings durement.
« Vous ne manquez pas d’air! »
S’il était en colère contre elle avant, maintenant il était littéralement en pétard contre cette femme. Il se demandait vraiment comme il pouvait ressentir quelque chose d'autre que de la haine pour elle à cet instant. Comment est-ce que c’était possible? Comment? Mais bien entendu la réponse, il ne pouvait pas la trouver. Elle ne venait pas toute seule ou il ne voulait pas le reconnaître.
«Sachez, Détective, que peut importe comment votre Capitaine gère ce commissariat, vous êtes à partir de maintenant sous mes ordres et que ça vous plaise où non, qu’importe vos crises de colère digne d’un gosse de neuf ans. Autant vous y faire maintenant, Monsieur Saltiago.»
Ces yeux se rétrécirent alors qu’elle s’approchait. Ces yeux d’ordinaires bleu clair, chaleureux et invitants étaient noirs de rage. Quand il avait ce regard, la plus part des gens se pressaient pour fuir loin de lui. Elle se trouvait là, devant lui avec cet air à faire vomir. Il ne détourna pas les yeux, restant raide devant elle, ne montrant aucune émotion.
«Me suis-je bien fait comprendre, Détective?»
Il la regarde un instant en silence, puis soudainement, il la pousse contre les casiers non loin d’eux. Il la maintient contre ceux-ci d’une main sans pour autant lui faire mal.
« Maintenant que vous avez fait votre petit numéro, Lieutenant, vous allez la fermer et écouté. Que vous soyez ma supérieure, je m’en fou, je vais faire mon boulot et vous ferez le votre. Si ma manière d’être ne vous plait pas et bien va falloir faire avec parce que je n’ai pas l’intention de changer parce que madame la nouvelle supérieure le désire. Resté à votre place, je vais en faire pareil et ça devrait être vivable. »
Puis, il lui sourit de manière moqueuse alors qu’il osait reprendre ces propres mots tout en changeant le dernier.
«Me suis-je bien fait comprendre, Lieutenant?» |
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| Sujet: Re: I swear, I tried to forget you { Dom. Mer 11 Jan - 4:19 | |
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« Vous ne manquez pas d’air! » Elle planta son regard dans le sien, froid comme la glace, dure comme l’acier. Le seul rempart qu’il lui restait entre l’état second et le présent c’était la douleur qui se rependait dans sa main. Elle ne manquait pas d’air? Il ne lui apprenait rien de nouveau. Talya avait toujours été de ses enfants rebelles et indomptables qui n’avaient pas sa langue dans sa poche quand ils étaient gamins, cette caractéristique n’avait fait qu’amplifiée avec le temps. C’était quelque chose à quoi il aurait dû s’attendre de sa part, le fait qu’elle n’ait pas changé tant que ça depuis la fin de leur amitié. Ça avait toujours été la plus grande différence entre eux. Lui, il agissait, tapait, poussait, toujours plus physique qu’elle ne le serait jamais. Elle, elle critiquait, piquait et s’amusait à briser l’esprit des gens qu’elle n’aimait pas. La jeune femme agita doucement ses doigts engourdis, son regard caressant doucement la pommette déjà enflée de l’homme qui se tenait devant elle. Talya le regrettait déjà, quelque part, mais elle n’en montra rien. Elle était consciente que l’un comme l’autre souffrait de la même façon, de la même amertume à la fois douce et aigre. Le regard de l’homme face à elle se fait encore plus dur au fil de ses paroles, alors qu’elle joue le rôle de la patronne qui n’a rien à faire de ce que les autres peuvent ressentir. La réalité étant qu’elle ne faisait cela que pour ce protégé elle-même, sachant qu’elle était elle-même sa principale source de souffrance. N’était-ce pas ironique? Elle aurait bien voulu sortir de là, sortir de ce commissariat et ne jamais y revenir, sachant qu’il n’était pas le seul à San Francisco, mais elle savait que c’était impossible. C’était ici qu’ils avaient besoin d’elle. Il avait fallu que ça tombe dans le même commissariat que lui, dans la même section. Le hasard fait bien mal les choses quand on y pense. Sur tous les hommes disponibles, il avait fallu que ce soit lui qui lui soit assigné comme partenaire. Son passé la hantait, visiblement bien décidé à ne pas la laisser se défiler.
Le dos de la jeune femme claqua contre les casiers dans un vacarme assourdissant. Sa main sur elle la brûlait cruellement. Elle se sentait oppressée. La réalité étant que depuis son divorce, sans doute à cause des raisons de violence conjugale qui l’avait signé, elle avait bien du mal à supporter qu’on la touche, amicalement ou non, surtout par des hommes. Et se savoir là adossé contre le métal froid, y étant maintenue sans douleur, mais avec une force supérieure à la sienne, elle n’aimait pas ça. Il ne lui faisait pas mal, loin de là, mais sa fermeté l’angoissait. D’instinct, son genou remonta contre l’abdomen de Dominic pour y asséner un coup, non violent, mais suffisant pour qu’il l’ait lâche. Talya bondit hors de sa portée, méfiante comme un chat effarouché, ne le quittant pas des yeux. « Maintenant que vous avez fait votre petit numéro, Lieutenant, vous allez la fermer et écouté. Que vous soyez ma supérieure, je m’en fou, je vais faire mon boulot et vous ferez le votre. Si ma manière d’être ne vous plait pas et bien va falloir faire avec parce que je n’ai pas l’intention de changer parce que madame la nouvelle supérieure le désire. Resté à votre place, je vais en faire pareil et ça devrait être vivable.»Talya arqua doucement un sourcil d’un air septique. Savait-il qu’elle pouvait le faire viré si elle le désirait? Que si elle le voulait, elle pouvait faire de lui qu’un pion de plus sur le grand échiquier des forces de police? Bien entendu, elle ne le ferait pas. Parce que malgré la haine qu’elle pouvait ressentir pour lui à cet instant précis, elle l’aimait, même si elle ne pouvait se l’avouer. Ou plutôt, ne le voulait pas. Parce que se l’avouer voudrait dire ne plus pouvoir reculer, ne plus avoir d’échappatoire. N’était-ce pas pour cette raison qu’elle avait fui une décennie plutôt? «Me suis-je bien fait comprendre, Lieutenant?»Elle eut envie de rire, mais elle n’en fit rien. C’était presque idiot comme situation. Elle incline doucement la tête, une moue sur ses lèvres.
Croisant les bras sur sa poitrine, la jeune femme ne fit que le toisé pendant plusieurs minutes de silence. Talya fit un pas vers lui, rien de plus, quittant le tapis pour le sol plus ferme. «As-tu simplement une idée dans quoi tu t’embarques, Dom? » Chuchota-t-elle mielleusement suffisamment assez fort pour qu’il puisse l’entendre. Pas à pas, avec une lenteur calculée, elle se planta devant lui, assez près pour voir la lueur dansante dans ses yeux, mais assez loin pour rester hors de portée. Elle ne le laisserait pas la toucher une deuxième fois. Lentement, un sourire malsain étira ses lèvres, atteignant ses yeux les éclairant d’une lueur glacée. « Je doute fortement. Tu n’as aucune idée dans quel foutoir tu te mets les pieds et le réveille n’en sera que plus dur. Tu me hais? Que grand bien t’en fasse, je ne partirai pas pour autant.» Son sourire se fit plus dur encore. La réalité étant que s’il la détestait, elle n’en souffrirait que plus, mais elle ne l’avouerait pas. C’était ce qui clochait le plus chez elle, selon le psychologue qu’elle avait suivi des mois plutôt. Cette manie à se protéger de tout d’une façon presque excessive. Elle avait longtemps fait comme si le fait que son mari lève la main sur elle ne lui faisait rien. Elle avait fait comme si ses multiples fausses couches ne l’avaient pas ébranlée et maintenant elle faisait comme si le revoir ne réveillait rien en elle. C’était malsain, elle le savait, mais Talya ne pouvait s’en empêcher. Elle fit un pas de plus vers lui, se hissant sur la pointe des pieds pour lui chuchoter suavement à l’oreille «Et je me ferai un plaisir d’empiéter sur tes plate-bande, mon bel ami. »Avant même qu’il ne puisse réagir, elle s’éloigna de lui, un sourire mutin sur ses lèvres, un lueur de défi dans les yeux.
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| Sujet: Re: I swear, I tried to forget you { Dom. Lun 16 Jan - 3:03 | |
| Elle débarquait dans sa vie après s’être complètement effacée, littéralement envolée et elle osait le frapper! Il ne savait même pas pourquoi elle l’avait frappé en plus de ça! Il s’était montré peu coopératif et assez distant, voir même plus, quand il avait appris qu’elle était sa nouvelle partenaire de surcroit son nouveau supérieur, mais qui n’aurait pas agis de la sorte quand la femme qui vous avait le plus blessé de toute votre vie, bien plus qu’Hélène avait pu le faire et Dieu savait qu’elle était dure à battre sur ce niveau. Il avait assez souffert à cause des femmes alors s’il devait encore souffrir quand enfin il s’en sortait à présent. Elle n’avait pas le droit! Non aucun droit même de lui faire! De revenir aussi brutalement dans sa vie puis de le frapper ou de même de lui parler de la sorte surtout qu’il ne lui avait strictement rien fait! C’est lui qui avait souffert, c’est lui qui avait été laissé derrière comme s’il avait été un simple déchet… Elle l’avait utilisé durant leurs années de lycée et dès qu’elle n’avait plus eu besoin de sa présence elle l’avait largué sans se soucier de ces sentiments. Non, elle n’avait pas de cœur, aucun. Elle était froide. Une vraie garce… Il s’étonnait avoir pu aimer un jour la femme qui se trouvait devant lui. Il ne la connaissait pas. Elle n’était pas Talya. Celle qui avait peur des orages et qui venait le rejoindre quand le ciel grondait afin qu’il la réconforte. Elle n’était pas celle qui l’avait trainé dans le vieux cinéma de la basse ville afin de voir des classiques de films d’amours en tout genre. Penser à elle comme étant cette fille serait détruire le souvenir qu’il avait bien pu avoir de la jeune femme. C'est pourquoi une grande partie de lui séparait Talya et le lieutenant qui se trouvait face à lui. Cette femme n’était qu’un bloque de marbre qui ne semblait pas être capable d’aucun sentiment face à quiconque sauf peut-être le mépris et l’indifférence. Ce qui se déroulait entre eux le lui prouvait bien.
Dominic n’aimait pas devoir s’imposer physique face à ceux qui généralement se trouvaient de son côté, mais avec elle, c’était très différent. Il ne voulait cependant pas lui faire faire, malgré qu’elle ne s’était pas gênée en débarquant dans le gym. Il avait voulu tout simplement mettre de la distance entre eux et elle le suivait… La poisse! Il l’avait donc plaqué sans ménagement, mais sans lui faire mal pour autant afin d’avoir toute son attention. Il n’avait pas fallu longtemps à la femme pour se libérer de manière violente. Elle lui envoya son genou dans l’estomac, fort heureusement pour lui qu’elle n’est pas visée ailleurs, mais quand même elle exagérait. C’était son premier jour et elle se donnait le droit de le frappé par deux fois sans y aller de main morte en plus! La douleur ne se fit pas entendre alors qu’il reculait en titubant tout en se tenant l’endroit ou elle venait de le frapper. Il lui lançait un regard mortel. C’est yeux bleus étaient complètement noirs de rage.
« Espèce de garce! T’es vraiment taré! »
Il lui crache ces mots avec aucune gêne lui montrant à quel point ce qu’elle vient de faire ne fait qu’augmenter la haine qu’il peut avoir pour elle. Il finit par se redresser complètement malgré qu’il ressent toujours une douleur dans son estomac. Ces yeux ne la quittent pas et s’ils avaient pu tuer, elle serait morte.
«As-tu simplement une idée dans quoi tu t’embarques, Dom? »
Elle n’a pas le droit de l’appeler Dom. Seules les personnes qui sont importantes pour lui, qui le connaisse l’appel ainsi. Elle… Elle n’est rien. Rien qu’un démon sorti des ténèbres de son passé venu le hanter. Elle ne mérite pas de prononcer son nom. Elle n’est personne.
« À voir la pétasse que j’ai devant moi, je suis en enfer. Ne m’appeler pas Dom, il y a que mes amis qui m’appellent comme ça.»
Elle semble presque prendre plaisir du moment alors que lui tente de resté le plus à l’écart d’elle pas seulement pour évité qu’elle le frappe de nouveau, mais aussi pour évité que lui ne la frappe. Elle faisait tout pour vouloir se retrouvé avec un joli petit bleu en dessous de l’œil. Il n’était pas le flic qui frappait, non, il était celui qui pouvoir faire tordre de douleur une personne avec ces mots et il ferait en sorte que les mots la blessent autant qu’elle venait de lui faire mal.
« Je doute fortement. Tu n’as aucune idée dans quel foutoir tu te mets les pieds et le réveille n’en sera que plus dur. Tu me hais? Que grand bien t’en fasse, je ne partirai pas pour autant.»
Il a presque envie d’éclaté de rire à ces mots.
« Vous haïr? Le mot est si faible. Je crois que si on m’avait annoncé votre mort en ce jour, j’aurais sans doute été pissé sur votre tombe parce que moi j’ai des raisons de le faire. Vous, aucune. Vous débarquez avec vos grands airs, votre froideur, votre titre de supérieur… Tout ça est à mourir de rire quand on y pense… me faire mal est toujours plus facile que réalisé que vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même pour que je vous haïsse à ce point. »
Elle s’approche de nouveau et il se tend prêt à lui rendre le coup cette fois même s’il risquait d’y avoir de lourde conséquence au final. Il s’en moquait, il pourrait toujours aller bosser ailleurs, loin très loin d’elle. Il n’avait jamais été aussi en colère depuis son adolescence. Elle qui avait su autre fois l’apaisé, faisait maintenant naitre une fureur sans limites. Tout venant d’elle le dégoutait au plus haut point et il ne se gênait nullement pour le lui faire sentir dans son regard. Sa voix qui se voulait mielleuse, son regard, tout!
«Et je me ferai un plaisir d’empiéter sur tes plate-bande, mon bel ami. »
Puis, elle s’éloigner de nouveau laissant son parfum qu’il tente d’effacé aussitôt. Il allait répliquer quand la sonnerie de son cellulaire se faire entendre de son casier. Sans lui adresser le moindre regard, il se dirige vers lui enlevant ces gans au passage les jetant par terre. Bien qu’énervé, quand il voit la photo d’Ève apparaître, il prend une grande respiration pour se détendre et décroche. Le son de la voix de sa fille se fait alors entendre et son humeur change aussitôt. Il sourit en s’appuyant contre la porte de son casier écoutant. Il oublie sa présence alors qu’il discute avec elle.
« Oui, j’ai vu chérie […] C’était fantastique […] Je ne devrais pas rentrer trop tard. […]Je passerai te prendre là alors.[…]Je t’aime aussi, on se voit ce soir. »
Il ferme son téléphone en souriant d’un air heureux. Le simple fait de parler avec Gabriella avait toujours eu le don de le calmer de tout les maux qu’il pouvait bien souffrir. Il aimait, adorait sa fille. Elle était la femme de sa vie sans aucun doute et elle lui suffisait amplement. Il rangea les gans de boxe dans son casier et enleva son t-shirt. Il remarqua alors qu’elle était toujours là.
« Vous n’auriez pas autre chose à faire lieutenant? »
Sa voix douce il y a deux minutes est de nouveau brutale quand il s’adresse à elle. |
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| Sujet: Re: I swear, I tried to forget you { Dom. Jeu 19 Jan - 4:48 | |
| Talya avait toujours été de ses gens pour qui les sentiments humains ne sont rien sinon un épais brouillard sans réelle signification et ce, depuis toute petite. Elle se souvenait sans mal qu’elle avait un jour dit à Dominic, lorsqu’ils étaient enfant, que pour elle, la colère n’était rien d’autre qu’une perte d’énergie, que l’affection n’était qu’une perte de bonheur et que si elle s’attachait à lui, c’était que pour leur faire un peu plus mal par la suite. Elle ne s’était pas trompée. Elle leur avait fait mal. Terriblement mal. Comment une petite fille de dix ans avait-elle pu penser de la sorte? La jeune femme avait longtemps songé que c’était les conséquences de l’enfance minable que ses parents lui avaient offerte, mais aujourd’hui, elle n’en était pas si certaine que cela. Peut-être était-ce simplement ce qu’elle était au fond. Un ouragan vivant qui détruisait tout sur son passage, laissant une trace indélébile et douloureuse chez ceux qui lui furent chers. Le lieutenant ne savait pas si elle devait en rire ou en pleurer. En regardant son ami d’enfance, qui avait toujours été plus que ça sans qu’elle n’ose se l’avouer, elle comprenait enfin l’étendue de ce qu’elle avait fait en planquant tout derrière elle, comme elle l’avait si bien fait. La douleur qu’elle lui avait infligée, les rêves qu’elle avait piétinés, ce futur qui avait paru chatoyant qu’elle avait fait éclater en mille morceaux d’une simple décision. Elle savait, sans vouloir ce l’avouer, que si elle devait en vouloir à quelqu’un, c’était à elle-même pour avoir désespérément avoir tenté de se protéger de l’amour qu’il avait à lui offrir, du bonheur qu’il lui offrait sur un plateau d’argent.
Le jeune lieutenant n’avait jamais été de celle pour qui la vie est facile, elle avait compris très jeune que le monde est une jungle dans laquelle elle ne pourrait jamais survivre sans se protéger des autres. Elle avait laissé entrer Dominic dans sa vie, parce qu’il était le sanctuaire qu’il lui fallait, parce qu’elle se noyait et qu’il était le bout de terre stable et ferme dont elle avait besoin pour garder la tête hors de l’eau. Et c’était ce qui lui avait fait peur. Il avait toujours eu tellement de pouvoir sur elle, qu’elle avait pris peur. Elle avait fui, parce qu’elle se savait trop faible pour combattre. Elle avait cru se protéger du mal qu’il pourrait lui faire, elle s’était créé son propre enfer et maintenant, elle ne pouvait plus s’en échapper. Elle y était piégée et ne faisait que s’y enfoncer de plus en plus, sans trouver la sortie. Elle avait construit des murs si haut, si épais autour de son cœur qu’elle s’était piégée elle-même. Et malgré elle, malgré toutes les batailles qu’elle avait pu mener pour en arriver là, elle savait qu’elle ne gagnerait cette guerre contre elle-même sans lui. Elle savait qu’elle n’était, malgré ses dires et ses certitudes aussi solides que du papier mâché, que cette petite fille aux boucles brunes qui allaient se réfugier dans ses bras lorsque le ciel se déchaînait. Doucement, à demi-mot, elle commençait à s’avouer que c’était de sa faute, qu’elle avait choisi cette demi-vie qu’elle menait tant bien que mal à contre-courant. C’était tout ce qu’elle avait, une demi-vie et pourtant elle s’en étaient toujours contentées.
« Espèce de garce! T’es vraiment taré! » Elle ne répondit rien, ne l’entendit presque pas. Elle était dans son monde à elle, perdue dans les océans sinistres et glacés de son univers vide de sens. Talya n’était pas de celle qui refaisait la vie avec des « si seulement » elle était de celle qui assume les choix, qui avance sans plié l’échine. Cependant, à ce moment précis, elle aurait voulu refaire sa vie. Elle se demandait si elle aurait meilleur goût si elle n’avait pas pris le mauvais chemin. Peut-être dans une autre vie, elle n’aurait pas été celle qui était partie, peut-être qu’ils auraient eu la vie dont ils avaient rêvé tous des deux, elle aurait tenu ses promesses, elle aurait accepté ce qu’il lui avait offert avec un plaisir non camouflé. Ses grands yeux verts ne le quittaient pas, comme si elle espérait qu’il reprenne les traits de sa jeunesse que le temps lui ravissait peu à peu, cette jeunesse qui leur avait appartenu, ce monde qu’ils avaient voulu faire leur dans un éclat de rire. « À voir la pétasse que j’ai devant moi, je suis en enfer. Ne m’appeler pas Dom, il y a que mes amis qui m’appellent comme ça. » Elle sursauta légèrement au son de sa voix, ou plutôt à la colère qu’elle entendant dans son timbre. Elle ne répondit rien, Il n’y avait rien à répondre. Cependant, elle ne put s’empêcher de sourire. Un sourire dur, sans émotion, juste un sourire comme elle était capable d’en offrir des centaines sans rien pouvoir ressentir. Ces paroles auraient tellement fait mal à l’adolescente qu’il avait aimé des années plutôt, mais ça ne faisait rien à la Talya qui se tenait devant lui aujourd’hui. S’il était en enfer, elle était Satan en personne. Immorale et immonde, intouchable. Alors pourquoi avait-elle ce goût entêtant de larmes dans la bouche? Pourquoi avait-elle cette boule qui lui oppressait la poitrine?
« Vous haïr? Le mot est si faible. Je crois que si on m’avait annoncé votre mort en ce jour, j’aurais sans doute été pissé sur votre tombe parce que moi j’ai des raisons de le faire. Vous, aucune. Vous débarquez avec vos grands airs, votre froideur, votre titre de supérieur… Tout ça est à mourir de rire quand on y pense… me faire mal est toujours plus facile que réalisé que vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même pour que je vous haïsse à ce point. »
Ces paroles ne firent qu’ajouter une couche de briques aux murs qu’elle s’était construits, luttant comme une diablesse contre le mal qu’il lui faisait. Avait-il conscience que toutes ses défenses pourraient s’effriter sous sa poussée, comme des murs de sable humide? Talya avait plus que conscience qu’ils étaient en train de s’écrire une histoire dont la fin lui faisait peur, sachant qu’à ce rythme aucun d’entre eux n’allait s’en sortir indemne. Elle croisa les bras sur sa poitrine, comme dans l’espoir désespéré d’ériger un mur de plus entre eux. Il avait raison. Écœurement raison. C’était de sa faute, juste de la sienne. Il n’y était pour rien. Elle enfonça un peu plus ses ongles dans la chair tendre de ses bras, le toisant, toujours muette, de peur que sa voix ne trahisse son trouble intérieur. Quand finalement elle s’apprête à ouvrir la bouche, il se détourne d’elle. La conversation téléphonique lui fait mal, terriblement mal. Ainsi, il avait refait ça vie, il avait trouvé une femme, il l’aimait, il était heureux. Il l’avait simplement remplacé, du moins, c’était ce qu’elle comprenait. Elle n’était plus qu’un vieux fantôme poussiéreux qui revenait le hanter après tant de temps. La jeune femme inspira profondément, tentant de chasser la brûlure atroce qui venait de prendre possession de son cœur.
« Vous n’auriez pas autre chose à faire lieutenant? » Talya eut un nouveau sourire vide de sens, posant sur lui un regard dénué de froideur, de dureté, un regard simplement vide et mort, comme lorsque l’on observe ceux de ces victimes cruellement assassinées. Son visage n’exprime rien, simplement rien. Et pendant un instant, elle ressemble à ces mannequins de plastiques sur lesquels on s’exerce pendant les cours de premiers soins. Elle tente d’étouffer les sentiments qui émergent en elle du mieux qu’elle peut. Ne rien ressentir, ne pas souffrir. C’était simple, non? « Vous voulez dire en dehors de faire de votre vie le pire des enfers? Non pas vraiment, désolée. Mais ne t’en fais pas, Dom, on prend goût à l’enfer.» Talya s’anima de nouveau dans un clignement de cils, contournant lentement le sac de sable sans s’approcher de lui, le visage et le regard toujours dénués d’émotions de toutes sortes. Elle l’avait appelé Dom, encore une fois, malgré son avertissement. Elle jouait avec le feu, elle en avait conscience, mais ça ne semblait pas la perturbée. Elle voulait le pousser à bout, elle voulait qu’il lui hurle dessus, qu’il la frappe, qu’il lui fasse mal et cet élan d’autodestruction lui fit peur. Était-elle tombée si bas? « On dit qu’on ne peut chassé ses démons éternellement, et je suis bien décidé à ne te laisser aucun moment de répit, à te hanter comme les fantômes viennent hanter Scrooge…» chuchota-t-elle avec une douceur morbide sans réel émotion, et c’était ce qui faisait le plus peur dans son attitude, cet absence de peur, de sentiments comme si elle n’était plus qu’une coquille vide. Ce n’était pas une menace, pas une mise en garde, c’était seulement une constatation.
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