Là quand tu t'y attends le moins - Elias

Tout était fin prêt. Le costard gris Armani finement repassé enfilé, la cigarette écrasée au fond du cendrier, une dernière petite touche de parfum déposé délicatement sur son cou et Aaron sortit alors calmement de son appartement. Deux hommes, de corpulence plus importante que la moyenne, le suivirent de prêt armés d’un simple révolver à la taille jusqu’à la limousine. Quel meilleur moyen que de passer inaperçu en ville me direz-vous. Mais Aaron ne voulait pas de ça, non il voulait que l’on puisse contempler son pouvoir. Il était l’homme le plus riche de la ville, même sa propre famille, en l’occurrence son frère, ne parvenait à l’égaler, alors…

Un silence de plomb s’était installé dans la voiture, mais très souvent lors de ses déplacements, Aaron n’aimait pas parler, le silence était profitable à tout le monde, et puis cela lui permettait de réfléchir. Et ce soir dieu sait qu’il réfléchissait… Elias… Oui Elias était au centre de ses pensées les plus profondes ces temps ci… Il faut dire aussi qu’il n’avait de cesse d’enquêter sur lui, et aujourd’hui il savait tout. Ses frères, sa famille, ses jumeaux, il était même au courant pour Heaven. Aaron se rendait donc au club privé de ce dernier, le Yelen Lounge, oui juste pour lui rappeler qu’il était là… Qu’il serait toujours là et que son club il le voulait pour lui. En effet il était d’une bonne rentabilité, bien situé en ville il lui permettrait de s’en mettre pas mal dans les poches, plus encore qu’il n’en avait déjà. Oh bien sûr cela fait longtemps qu’il le veut ce club, mais n’ayant pas réussi à éliminer Elias la première fois, il ne trouva pas d’autres moyens de se l’approprier. Et donc maintenant que se sale flic s’était remit de son petit coma, Aaron allait jouer un peu avec lui… Tout d’abord, le choc, le fait de le revoir, pour sur ça le déstabiliserait, d’autant plus qu’Elias était sur un lieu familier, voir donc Aaron ici le fouterai mal. Ensuite la colère, oui il serait énervé, voir hors de lui, qui ne le serait pas en même temps ? Mais Aaron avait tout prévu, ils auraient ses hommes de mains avec lui, ses mêmes hommes qui auraient dans leur ligne de tire tous les gentils employés qu’Elias avait dans son club, et enfin pour finir l’agressivité, il devrait pouvoir soutirer grâce à ça deux ou trois informations qui pourront lui être utile. Tout se passerait comme il le voulait…

La voiture freina lentement devant l’entrée du club, son chauffeur sorti pour ouvrir sa porte, posant les deux pieds à terre, Aaron ne prit même pas la peine de le remercier, après tout il était payer pour, et pas qu’un peu alors… Les mains dans les poches, il prit le temps de s’arrêter devant la structure lumineuse du club. Un sourire se dessina sur son visage, bientôt il serait à lui, bientôt il posséderait quasiment toutes les parts de cette ville et il pourrait alors songer à agrandir son empire dans d’autres villes d’Amérique.

" On y va, restez discrets "

Ils entrèrent donc à 6 dans le bar, lui et ses hommes armées qui directement se postèrent aux différents lieux stratégiques. Aaron quant à lui se dirigea directement au bar, prenant soin de s’assoir pile à l’endroit où il serait sur que se serait Elias qui le servirait. Et à cette pensée il eu un sourire, un ancien flic qui passait désormais ses soirées à gaver les gens des pires boissons qu’il soit. Enfin bref on ne choisie pas toujours sa vie, surtout qu’à coup sûr il y était pour quelque chose si Elias ne faisait plus partie de police. Et cela le rendait heureux. Ce soir c’est lui qui avait l’arme, ce soir c’est lui qui dominerait la situation, du moins jusqu’à ce que la police arrive, parce qu’il le savait Elias parviendrait à les faire rappliquer… Mais pour le moment il était là, et Aaron ne comptait pas partir de sitôt…

Là quand tu t'y attends le moins
Ft. Aaron & Elias

Le club était tout pour moi bien sur après mes enfants, ma famille et même Heaven qui depuis quelques temps était portée disparu, ce qui n’arrangeait pas ma façon d’être en ce moment au club mais il est vrai que je savais cacher certaine chose afin de ne pas non plus me montrer insupportable face aux autres employés. J’avais passé une bonne partie de l’après-midi au club à faire l’inventaire avant de passer la commande de fin de semaine, d’habitude je ne faisais pas ça mais aujourd’hui, j’avais préféré le faire, enlevant un peu de boulot aux autres employés surtout que j’avais donné sa journée à Seth, il méritait bien un peu de repos. A force d’enchainer les jours pour remplacer Heaven, il allait finir par m’envoyer promener ou s’écrouler de fatigue, ce que je n’avais pas envie. Quand je vins à regarder l’heure, il était tant pour moi d’aller voir s’il y avait du monde au club mais aussi donner une pause au barman. Heureusement que les enfants passaient l’après-midi avec leurs oncles, j’espérais que tout se passe bien aussi bien pour les petits que pour les grands, bon j’avoue que j’avais appelé une fois et ça avait l’air de bien aller mais bon je ne pouvais que me faire du soucis pour eux.

Je me retrouvais derrière le bar à servir plusieurs clients avant de partir répondre au téléphone dans mon bureau, je ne restais pas plus de 10 min à régler ce problème puis je revins dans le club tout en regardant qui s’y trouvait une nouvelle fois. Rapidement, je fronçais les yeux en remarquant certains hommes, pas que je les connaissais ou peut-être que si au fond mais en un instant mon instinct de flic revenait à la surface, je fis rapidement le tour sans rien dire avant de poser mon regard vers le bar. Très vite, je reconnus l’homme qui s’y trouvait, cela faisait quelques temps que je ne l’avais pas vu bien que je savais très bien qu’il ne lâcherait pas le morceau. Dire qu’il me faisait peur était un bien grand mot mais j’avoue que je craignais pour les enfants mais aussi mes frères. Je serai le poing lentement avant de me mettre derrière le bar, regardant le barman « Va prendre ta pause, je vais me débrouiller ici » Je regardais l’homme sortir du club avant de regarder à nouveau Aaron, je m’avançais vers lui avant de me mettre face à cet homme que je détestais tant et pour diverses raisons, je savais très bien qu’il était responsable de ce qu’il m’était arrivé auparavant et surtout je savais de quoi il était capable. Une chose était sur c’est que je ne le laisserai pas recommencer et encore moins prendre mon club.

« Qu’est-ce que tu viens faire ici , encore une fois profaner des menaces ? » Je le regardais avant de jeter un coup d’œil rapide aux hommes qui faisaient semblant d’être des clients ordinaires « la prochaine fois choisit bien tes boys, ils ne font pas dans le discret… Bon aller crache ton venin et dégage de mon club, il ne t’appartiendra jamais quoi que tu puisses dire » Je savais que je pouvais jouer gros mais je n’allais pas lui laisser ce qui comptait pour moi ni même au reste. Je posais mes mains sur le comptoir tout en le regardant toujours, pour le moment je canalisais ma colère et mon dégout de cet homme mais jusqu’à quand, bonne question…

Aaron toujours installé au bar attendait patiemment l’arrivée d’Elias. Mais pour le moment il observait et ce qu’il voyait le ravissait : pas mal de gens rentraient, sortaient, ce qui était un bon point. Cela voulait dire que le club marchait. Quand il serait siens, oui parce qu’il le serait quoi qu’en dise Elias, il ferait en sorte d’améliorer certaines choses afin d’attirer encore plus de monde, bref de s’emplir encore plus les poches. Mais l’acquérir ne serait pas chose facile, d’une part parce qu’il savait qu’Elias ne lui laisserait pas aussi facilement, d’autre part ce dernier savait qu’Aaron avait tenté de l’assassiner alors… Enfin Aaron avait plusieurs idées derrière la tête, il n’avait donc pas dit son dernier mot.

Quand il vit l’ancien flic arriver, son visage restait de marbre, pourtant à l’intérieur il jubilait. Le choc se lisait clairement sur le visage d’Elias qui se posta directement en face de lui, les sourcils froncés : « Qu’est-ce que tu viens faire ici, encore une fois profaner des menaces ? ». Comment pouvait-il penser une chose pareille ? Aaron était certes quelqu’un qu’on n’appréciait guerre, il n’y avait qu’à regarder sa liste d’amis pour s’en apercevoir, mais lorsqu’il s’agissait du boulot jamais il ne se montrait si méchant. C’était toujours les gens qui pensaient qu’il leur voulait du mal, lui il était toujours arrangeant, enfin très souvent. Aaron n’eu pas le temps de répliquer et de s’expliquer qu’Elias renchérissait déjà : « la prochaine fois choisit bien tes boys, ils ne font pas dans le discret… Bon aller crache ton venin et dégage de mon club, il ne t’appartiendra jamais quoi que tu puisses dire ». Un rapide coup d’œil vers ses gars, qu’Aaron accordait un point à Elias. En effet ses hommes n’étaient pas très discret, il faut dire qu’ils n’ont pas été non plus formés pour mais plutôt pour le combat direct, bref il faudrait qu’il revoit ça, quitte à leur payer une nouvelle formation. Mais pour le moment ils étaient là, et quoi qu’en dise l’ancien flic ils étaient armés donc pour le moment c’est lui qui avait l’avantage.

« Tout doux, rassure toi je ne vais pas te tirer une deuxième fois dessus, pas aujourd’hui du moins »

Mettant les mains dans ses poches, il effaça de son visage le sourire qu’il affichait plutôt, se raclant la gorge il enchaina

« Ce que je veux tu le sais très bien, c’est d’ailleurs pour ça que tu as fait un petit tour à l’hôpital il me semble ? Bon et bien il se trouve que je n’ai pas été très généreux sur ce coup là je le reconnais… »

Aaron était-il en train de s’excuser ? Oui et non… Après tout il avait tenté de le liquider sur place, sans aucuns arrangements. Mais il avait bien mieux à lui proposer. Certes sur le coup il pourrait y perdre, mais le club serait là pour tout rembourser.

« Voilà, je n’ai pas eu le temps de te proposer mon prix la dernière fois. Je t’en offre 800 000. Une bien belle somme non ? Imagine ce que tu pourrais faire avec ça. Tu pourrais offrir tout ce que tu veux à tes enfants, tu veux les voir heureux pas vrai ? Et puis Heaven, elle aussi tu pourrais la combler. Je ne te demande qu’une chose le club… Est-il si important que ça à coté de ta famille ? »

Un ton rassurant se figea sur son visage. Aaron le savait les gens courraient après l’argent. Si la somme n’allait pas à Elias il était prêt à monter le prix. Oh oui il le voulait se club, il avait tellement d’idées pour son avenir.

Là quand tu t'y attends le moins
Ft. Aaron & Elias

Qu’est-ce qu’il pouvait faire ici ce type, je ne pouvais pas le voir et pour cause il était responsable de bien des meurtres mais pas seulement, je savais par tous les dossiers que j’avais monté contre lui alors que j’étais flic sans compter ce qu’il m’avait fait, les marques sur mon torse en était le témoin de tout ça. Je le regardais lui demandant ce qu’il faisait ici, je me doutais bien que ce n’était pas par plaisir de venir boire un verre ou alors pour faire une visite de courtoisie et très vite je savais ce qu’il voulait, quand il parla une nouvelle fois de l’hôpital je vins à serrer le point avant de soupirer légèrement puis j’écoutais sa proposition qui fallait avouer était alléchante mais pas pour moi. Franchement mais tout l’or du monde ne me fera pas lâcher mon club, j’y avais mis tout ce que j’avais dedans, mes tripes, mon fric ma passion quoi qu’il arrivera par la suite, le club resterai dans la famille, c’était une de mes volontés surtout que j’avais fait en sorte pour que mes frères et les enfants aient de part pour leur futur.

Je pris une bouteille de whisky et servit deux verres sans le lâcher des yeux « Tu sais quoi ce verre c’est tout ce que tu auras de ma part Aaron, quel que soit la somme que tu vas me proposer jamais tu n’auras mon club et amuses toi à toucher à ma famille Aaron, je te jure sur la tête de mes enfants que c’est moi qui te ferai la peau » Je restais à le regarder avant de boire d’un coup le verre que j’avais servi avant de regarder les sbires d’Aaron qui avaient gardé leur place, sérieusement dans le discret y’avait pas mieux je vins à sourire en voyant qu’un étant en prise avec une jeune femme avant de poser mon regard une nouvelle fois sur Aaron puis je servis deux autres clients avant de revenir vers lui, il n’avait pas bouger et je me doutais qu’il n’allait pas lâcher le morceau quitte à revenir un soir ou non pour me tuer, je le savais et c’était un risque à courir. A ce moment précis, je vins à penser à une chose que je rêvais de faire, le coincer une bonne fois pour toute mais était-ce possible-là était la question mais c’était une chose qu’il fallait que je pense plus que sérieusement.

« Alors si c’est pour consommer tu peux rester sinon tu sais quoi… la porte est pas loin alors tu peux la prendre et emmène tes abrutis de suite…. » Je lui fis un clin d’œil avant de me coller contre le bar croisant les bras tout en le regardant. Il est vrai que je gardais mon calme mais jusqu’à quand tel était la question car il était sûr qu’en ce moment je pouvais rapidement péter un câble bien que je n’avais jamais frappé volontairement sur quelqu’un mais quitte à vouloir défendre mon gagne-pain tout était possible. Je mentirais en disant que je n’avais pas des craintes mais ce n’était pas pour moi mais pour ma famille et Heaven. Ça c’était sûr, il ne fallait pas qu’il touche à tout ça, sinon cette fois-ci rien ne pourra m’arrêter.

Aaron le voyait bien qu’Elias était sur les nerfs. Sans doute le fait de voir son assassin en face de lui, qui ne l’aurait pas été en même temps ? Bon et puis il ne l’avait pas tué non plus, certes il avait raté son coup, mais il faisait nuit ce jour-là et tout c’était passé tellement vite… Enfin bref inutile de remuer le couteau dans la plaie aujourd’hui ils en étaient là à se regarder dans le blanc de l’œil alors… D’ailleurs c’était assez étrange, les gens étaient là à s’amuser, boire, danser, mais pas une seule fois ils ne ressentire la tension qui ne cessait de monter au bar, une tension si forte entre ses deux hommes qu’elle en devenait palpable. Ah comme Aaron aurait aimé viser quelques centimètres plus haut et atteindre son cœur… Deux trois battements et ça en aurait été finit de lui. Plus d’Elias, le club lui appartiendrait déjà, et son argent aurait encore augmenté. Bien sur il aurait pu claquer des doigts et ainsi obtenir la mort d’Elias quelques secondes après, il avait tellement d’argent, mais c’est qu’il aimait s’occuper de ses affaires donc… Bref Elias bien qu’énervé, réussi cependant à sortir une bouteille de whisky, un pur malte, comme Aaron l’aimait si bien. Bizarre qu’il ne lui offre pas un affreux truc du placard d’ailleurs enfin : « Tu sais quoi ce verre c’est tout ce que tu auras de ma part Aaron, quel que soit la somme que tu vas me proposer jamais tu n’auras mon club et amuses toi à toucher à ma famille Aaron, je te jure sur la tête de mes enfants que c’est moi qui te ferai la peau ». Aaron avait appris à ses dépens qu’il ne fallait jamais jurer sur la tête d’un de ses proches et c’était précisément ce qu’Elias était en train de faire… Son point faible donc : ses enfants, plus encore qu’Heaven, plus encore que ses frères. Aaron souriait intérieurement et il leva le verre à l’attention d’Elias :

« Je considère ce verre comme un bon début. »

Il s’ensuivit un clin d’œil avant de porter le verre à sa bouche et de savourer ce délicieux liquide glisser et réchauffer lentement le long de sa gorge. Comme ça faisait du bien. Non pas qu’Aaron était un drogué, non… Mais il aimait les bonnes choses et le whisky en faisait partie. Alors puisqu’il était offert par la maison autant le savourer… Il regarda alors de nouveau Elias et le pointa du doigt, comme s’il l’accusait d’un quelconque tort.

« Tu sais c’est quoi ton soucis Taylor ? Le sentimentalisme… Ca te tuera »

D’ailleurs pour Aaron le sentimentalisme était la cause première des meurtres. On s’attache trop aux gens… Résultat on se fou dans la merde jusqu’au cou pour eux. Enfin il y avait des gens que ça épargnait et heureusement que Aaron en faisait partie… Enfin jusqu’à quel point, là était la question. Puis la voix d’Elias résonna à nouveau, couvrant du mieux qu’il le pouvait les bruits du club : « Alors si c’est pour consommer tu peux rester sinon tu sais quoi… la porte est pas loin alors tu peux la prendre et emmène tes abrutis de suite…. » Un rapide coup d’œil vers la sortie et claqua des doigts, et d’un même mouvement ses « abrutis », comme le disait si bien Elias, sortirent du club et se postèrent à l’entrer.

« Voilà si c’est ce qui te dérangeais tant. Maintenant écoute moi bien, ce club je le veux, je ne te lâcherai pas avant de l’avoir, tu m’entends ? En attendant on peut, peut être passé un accord ? »

Laissant planer le doute, Aaron prit une autre gorgée de whisky qu’il savoura tout autant que la première. Décidemment il le voulait vraiment ce club, pour à ce point négocier avec la personne qu’il détestait le plus sur terre, après son père bien entendu.

« Voilà, tu ne veux pas de l’argent pas de soucis… Fait de moi ton associer. Cinquante cinquante et je laisse ta chère famille saine et sauve… »

Un silence de plomb s’installa entre les deux hommes. Du moins un silence entre eux deux, parce que tout autour de les bruits ne cessaient d’augmenter, de diminuer de re augmenter… Puis Aaron décida d’appuyer sur son offre, sa dernière offre.

« Je n’ai qu’une parole Elias. »

Là quand tu t'y attends le moins
Ft. Aaron & Elias

Sérieusement qu’est ce que j’avais bien pu faire pour qu’une nouvelle fois, cet abruti revienne à la charge me menaçant encore et encore. Bon il fallait avouer que cela ne me faisait pas plus peur que ça j’en avais vu d’autre surtout quand j’étais flic mais là ça devenait vraiment chiant et c’était un bien grand mot. Je le regardais alors que je lui avais servi un verre, malgré tout je n’étais pas comme lui, je savais faire la part des choses mais à croire que lui ne voyait qu’une chose son fric, et rien de plus. Je vins à soupirais quand il parla de sentimentalisme avant de lever les yeux au ciel avant de replonger mon regard dans le sien. « Ouai c’est ça si tu le dis.. Mais tu vois la différence entre toi et moi c’est qu’au moins quand je rentre chez moi le soir, je sais qu’il y a des personnes qui m’aiment sincèrement, pas comme toi qui te retrouve seul avec tes gorilles… Mais remarque… c’est peut-être ton harem… Tu dois prendre ton pied tous les soirs ou alors eux… » Je vins à sourire en coin avant d’aller servir quelqu’un puis je revins vers lui tout en regardant ses sbires sortirent du club, puis j’haussais les épaule à sa remarque écoutant une nouvelle fois ses paroles, de quel accord voulait-il parler quoi qu’il pouvait arriver jamais je ne passerai d’accord avec lui, il était hors de questions que j’en passe un.

« Tu veux quoi encore » Quand il me proposa de faire 50/50, je crus que j’allais m’étouffer, il ne manquait vraiment pas de toupet mais d’un coup je vins à éclater de rire, comment pouvait-il imaginer ne serait-ce qu’un moment que je viendrais à céder à son chantage, il y avait bien des moyens pour protéger ma famille de lui et puis, je savais que sous peu, il faudrait que je vienne à en parler avec Blake pour mettre en place tout ça. « Non mais tu te fou vraiment de moi là… Arrête un peu tes conneries Aaron, tu crois que je vais te céder la moitié du club comme ça sous une menace… ça se voit que tu ne me connais pas… » Je vins à soupirer sans le lâcher du regard, il était vraiment un comique celui-là mais bon je savais aussi de quoi il était capable tant qu’il s’en prenait qu’à moi pour le moment c’était ce qui avait le plus d’importance. Je fis le tour du bar pour venir poser une main sur son épaule tout en regardant autour de moi, pas que j’avais peur de voir rappliquer un de ses abrutis non mais il y avait des clients dans le bar et il était hors de questions qu’ils soient en danger.

« Tu sais quoi, tu vas ravaler ta salive puis ranger ton fric ou autre, et tu vas te barre d’ici sans demander ton reste sinon c’est moi qui vais te mettre dehors sans chercher si tes débiles vont me tomber dessus » Je le lâchais lentement avant de faire quelques pas en arrière laissant mon regard sur lui. A ce moment précis, je savais très bien que c’était à double tranchant mais peu importe ce qui allait se passer, il ne pourrait sortir son arme maintenant dans un lieu remplit de monde…

Là quand tu t’y attends le moins…

Elias et Aaron

« La crainte engendre l’objet redouté. »

Et puis quoi encore, Aaron qui attachait bien trop d’importance à l’argent, oui et alors ? Au moins lui ne se retrouverai pas à la rue, mieux encore grâce à ça il avait une certaine forme de pouvoir, et parfois le pouvoir pouvait vous donner accès à des choses insoupçonnées. Bref… De toute manière il savait que le combat mené contre Elias était peine perdu, cependant il jouait double jeu, faisant monter le plus possible le ton, Aaron voulait qu’il commette une faute, n’importe laquelle du moment qu’elle lui servirait par la suite. Bien entendu si jamais elle ne se montrait pas tant pis, il avait d’autres projets pour lui de toute manière. Et ces projets seraient bien pires que ce qu’il pouvait s’imaginer.

Buvant à nouveau son whisky il écoutait attentivement l’espèce de Tirade que lui servait Elias sur sa conception de l’amour : « Ouai c’est ça si tu le dis… Mais tu vois la différence entre toi et moi c’est qu’au moins quand je rentre chez moi le soir, je sais qu’il y a des personnes qui m’aiment sincèrement, pas comme toi qui te retrouve seul avec tes gorilles… Mais remarque… c’est peut-être ton harem… Tu dois prendre ton pied tous les soirs ou alors eux… » Aaron ne put alors pas s’empêcher de rire à grands éclats. Lui et ses « gorilles »… Il n’avait pas besoin d’eux quand il pouvait se taper toutes les filles qu’il voulait. Enfin bon inutile de tenter d’expliquer ça à Elias il ne comprendrait surement pas, comme il ne comprenait rien à la vie que menait Aaron.

Bon apparemment, non c’était même sur, son idée de faire 50/50 ne lui plaisait pas, mieux encore ça l’avait foutu en rogne à tel point qu’il se mit à hausser le ton. « Non mais tu te fou vraiment de moi là… Arrête un peu tes conneries Aaron, tu crois que je vais te céder la moitié du club comme ça sous une menace… ça se voit que tu ne me connais pas… »

« Pourquoi pas… On verra bien qui gagnera la partie »

Alors ce n’était donc qu’un jeu pour Aaron ? Apparemment oui, comme tout ce qu’il entreprenait d’ailleurs… Sa vie elle-même était un jeu. Peur de rien, l’envie d’aller le plus possible, tout faire pour que la ville entière soit à lui. Homme de l’ombre il savait manier les ficelles mieux que quiconque, alors pourquoi ne remporterait-il pas la victoire contre Elias, son meilleur concurrent mais qui était aussi le plus perspicace ? C’est alors que Monsieur le Téméraire se mit à faire le tour de son bar et venir poser une main sur l’épaule d’Aaron. Quelle chose n’avait-il pas fait là… Le must qu’on pouvait faire pour énerver Aaron était bien de le toucher. Alors en plus venant d’Elias… Mais le pire dans tout ça c’est qu’il enchaina : « Tu sais quoi, tu vas ravaler ta salive puis ranger ton fric ou autre, et tu vas te barre d’ici sans demander ton reste sinon c’est moi qui vais te mettre dehors sans chercher si tes débiles vont me tomber dessus ». Rapidement et s’en chercher à savoir, il écarta de sa main droite légèrement sa veste, afin que seul Elias puisse voir son flingue, un silencieux.

« Ote tes sales pattes de moi veux tu, sinon je t’assure que je n’hésiterai pas à t’enfoncer ça dans le cœur et à tirer, témoins ou pas, je l’ai déjà fait Elias et je recommencerai, soit en sur »

Son regard redevenu noir comme de l’ébène s’attarda un long, très long, moment sur celui d’Elias. Il n’aimait rien de lui, sa petite vie parfaite, tout ça, non décidemment il ne pouvait pas l’encadrer. Alors pourquoi ne pas dégainer l’arme et tirer ? Etre débarrasser de « ça » une bonne fois pour toute ? Tout simplement parce qu’il aimait ce jeu, il aimait foutre le bordel dans la vie des gens, pire encore il voulait que leur vie de famille soit aussi pourrie que la sienne qu’il avait eu étant gosse. Aaron en voulait à la terre entière, et il voulait lui montrer qu’il avait su devenir fort, plus fort qu’aucun autre homme ne le serait au monde !

Elias l’avait mit tellement en colère en osant le toucher, qu’il n’arrivait pas à se calmer. Etrange pour un homme qui prétendait savoir gérer n’importe quelles émotions… Ce qu’il voulait à ce moment ? Lui faire mal, lui faire tellement de mal qu’Elias en serait ébranlé… Se levant alors précipitamment de sa chaise il toisa de tout son corps l’être qui lui tenait face, ou du moins qui tentait de faire face… Ce fut alors qu’il trouva les mots, les mots qui allaient certainement le toucher au plus haut point, car pour lui l’amour était ce qu’il y avait de plus important non ? Alors quand cet amour disparait, il reste quoi ?

« Tu sais ce qu’on m’a dit le soir où elle a été tué ? Qu’elle n’arrêtait pas de hurler… Qu’elle criait ton nom de toutes ses forces … Qu’elle espérait que tu arriverais pour la sauver… Mais dis moi Elias tu étais où quand elle est morte hein ? »

Ne lâchant plus du regard Elias, de son plus noir regard, il attendait à tout moment que l’homme se mette à le frapper, c’était inévitable, mais si jamais il portait ne serait ce qu’un petit doigt sur lui, alors Aaron sortirait son arme et à ce moment il ne répondrait plus de rien…

Code by Anarchy

Là quand tu t'y attends le moins
Ft. Aaron & Elias

Cet homme était tout ce que je pouvais détester chez quelqu’un et pourtant, j’étais persuadé qu’en d’autres circonstances, on aurait peut-être pu se parler et devenir ami mais aujourd’hui cela n’allait surement pas arriver. J’étais resté un moment derrière le bar à le regarder et à répondre à Aaron, je pouvais peut-être me montrer maladroit ou même méchant dans certaines paroles, certes ça devait être ça. Mais je ne le supportais pas et je n’allais surement pas être tout gentil devant lui. Quand il vint à me dire de retirer mes mains de lui, je ne pus que sourire avant de la retirer lentement pas par peur non au contraire mais plus par dépit mais aussi parce que je ne voulais pas qu’il y ait d’histoire ou de dégâts dans le club. Je lançais un regard vers les personnes dans le club avant de reposer mon regard sur lui. Je ne pouvais expliquer ce qu'il y avait à l’instant même, mais ceux qui me connaissait vraiment aurait pu dire que j’étais à deux doigts de le cogner et dans un sens c’était la vérité malgré ce qu’il allait se passer une nouvelle fois. « Tu crois que tu me fais peur Aaron, tu crois que le fait que tu me menace avec ton arme va me faire changer d’avis sur tout ça et sur toi, franchement j’ai pas besoin de me cacher derrière une arme contrairement à toi »

J’avais remarqué qu’il était en colère, que le fait que je le touche ne lui plaisait guère mais franchement je m’en foutais royalement. Au moment ou j’allais retourner derrière le bar il reprit la parole, je me retournais pour plonger mon regard dans le sien essayant de comprendre ses paroles. Quand il arriva à la fin de sa phrase, ma mâchoire se serra un peu plus, je ne pouvais pas me tromper, il parlait bien de Narcisa, je ne voyais qu’elle. Mon point se serra de plus en plus sentant cette haine augmenter de plus en plus, la colère m’habitait un peu plus à chaque fois. Je savais très bien que l’inévitable allait se produire peu importait la suite. D’un coup, mon poing vint à se loger sur sa mâchoire « Connard, tu es vraiment qu’une ordure… Allait vas-y sors le… Tu ne connais ça que les armes… » Je restais là à le regarder avant de faire quelque pas en arrière sachant maintenant que tout pouvait partir en live complet. Je posais les yeux sur un des serveurs qui arrivait, je lui fis non de la tête avant de regarder dans la salle, les regards étaient tournés vers nous ce qui ne me dérangeait pas mais je ne souhaitais pas qu’il vienne à leur arriver quelque chose, au fond ils n’y étaient pour rien du tout dans nos histoires.

Je reposais mon regard sur lui, serrant de plus en plus fort le poing « Un jour où l’autre Aaron, tu pourriras en enfer et je peux te promettre une chose, c’est que je t’y enverrai quoi qu’il se passe, je t’enverrai en enfer… J’espère une chose Aaron, c’est que tu ne connaisses pas ce que j’ai connu dans ma vie… Mais comme tu le sais chacun a son talon d’Achille et je finirai par trouver le tien… » Je laissais mon regard sur lui avant de regarder son arme rapidement puis je reposais mon regard sur lui, maintenant il était temps de l’affronter et d’attendre qu’il fasse ce qu’il avait à faire.

Là quand tu t’y attends le moins…

Elias et Aaron

« La crainte engendre l’objet redouté. »

C’est dingue comment les choses, à partir d’une simple phrase, pouvaient aller tellement vite. D’accord faut avouer qu’Aaron n’avait pas été cherché loin pour énerver Elias, mais en même temps il l’insupportait au plus haut point. Voir son visage là, tellement sur de lui, ne prenant même pas peur quand Aaron dictait ses menaces… Il aimait inspirer la peur et le respect chez les gens, pourquoi ? Sans doute du à son enfance où il aurait malheureusement tout apprit de son père. Quoi qu’il en soit il ne changerait pas maintenant et ce certainement jamais. Et alors ? Il pouvait avoir tout ce qu’il voulait dans la vie… La preuve il avait même réussi à avoir celle de Narcisa, la jolie blonde à qui Elias tenait tant. Voilà ce que ça fait quand on commence à s’attarder sur les sentiments, tout de suite ça rentre en nous, et une fois la personne morte on ne pense plus qu’à la vengeance. Or la vengeance n’aide en rien à rester lucide dans les pires situations. Comme à l’instant, il n’y avait qu’à regarder Elias pour comprendre…

Comme il s’y attendait Aaron sentit un violent coup s’abattre sur sa mâchoire. Un peu sonné il se retint au bar afin de ne pas s’étaler sur le sol. Dommage que ses hommes n’étaient pas là, m’enfin cela rendait tout plus intéressant. Il ne ravala pas son petit sourire qui en énervait plus d’un, non au contraire il s’intensifia quand Elias prit la parole « Connard, tu es vraiment qu’une ordure… Allait vas-y sors le… Tu ne connais ça que les armes… » Bizarrement le coup qu’il lui avait porté au visage ne l’énerva pas tant que ça, du moins pas autant qu’il ne l’avait imaginé. Bien entendu il ne laisserait pas passer ça, surtout pas devant autant de monde. Instinctivement il posa sa main sur son arme, un moyen de se protéger d’une seconde attaque, mais il ne la sortie pas, pas tout de suite. Puis Aaron se mit à regarder les gens, qui interloqués par le coup le fixait curieusement. Essuyant du revers de sa main le sang qui commençait à couler de sa bouche, il reposa son regard devenu noir sur celui d’Elias.

« Tu as de la chance ce soir. Je ne vais pas passer mes nerfs sur toi on dirait bien…. »

Fixant de nouveau la foule il repéra sa cible. Pourquoi elle et pas lui ? Tout simplement parce que cela aurait été trop facile ! Or Aaron aimait voir souffrir les gens. La fureur montait à toute allure en lui. Le coup qu’Elias lui avait porté avait été une erreur fatale, pas pour lui mais pour quelqu’un d’autres… Cependant avant qu’il ne dégaine l’arme, Elias reprit la parole : « Un jour où l’autre Aaron, tu pourriras en enfer et je peux te promettre une chose, c’est que je t’y enverrai quoi qu’il se passe, je t’enverrai en enfer… J’espère une chose Aaron, c’est que tu ne connaisses pas ce que j’ai connu dans ma vie… Mais comme tu le sais chacun a son talon d’Achille et je finirai par trouver le tien… » Aaron se mit alors à rire, un rire qui déchira l’atmosphère, un rire effrayant. Conscient que tout le monde le regardait, il sortit alors rapidement son arme et tira. Deux seconde à peine s’était écoulées, trop peu pour que personne ne puisse réagir à temps. Sa cible ? Un homme, la quarantaine, venu seul, tenant un verre de whiskies dans sa main, tentant certainement de noyer un chagrin d’amour. La balle avait atteint sa moelle épinière. Sans doute survivrait-il, mais cet homme resterait paralysé à vie. Aaron commença à faire quelques pas mais avant de prendre la porte de sortie il s’adressa une dernière fois à Elias

« La vie ne tient qu’à un fil Elias. La mienne comme la tienne. Mais une chose nous différencie, contrairement à toi je ne me jetterai pas sur cet homme pour savoir si il est encore en vie ou non, moi je m’en fou. Cet homme cherchera sans doute à me retrouver, mais une chose est sur si il s’approche trop de moi je tirerai une fois encore, et cette fois je ne le louperai pas. N’appelle pas la police, sinon je reviendrai, et parce que tu m’auras énervé je recommencerai … Je te l’ai déjà dis je gagne toujours… »

S’ensuivit ses paroles, Aaron prit congé de la foule qui braquait sur lui des regards incohérents. Personnes ne comprenaient. Qui aurait pu ? Certaines personnes avaient déjà appelé une ambulance. Tous avaient gravé son visage dans leur mémoire. C’est ce qu’il désirait… Qu’on le connaisse, qu’on sache qu’il ne fallait pas jouer avec lui… Il aimait cette crainte qu’il inspirait à chacun d’entre eux. Et ce soir une fois allongé dans son lit, il oubliera cet homme, comme il l’avait fait avec tant d’autres… La vie ne tient qu’à un fil non ?

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