I know what you must be thinking, but you're not right! [Phyliss]

Invité

I know what you must be thinking, but you're not right!

C'était étrange d’être de retour à San Francisco. Aussi bien j'avais toujours connu cette ville, aussi bien elle me semblait totalement étrangère. Je rasais les murs de près chaque jour pour éviter de croiser quelqu'un que je connaissais, si ça ce n'était pas malheureux... J'aurais du aller voir mes anciens amis et tenter de me faire pardonner oui. Mais j'en étais purement et simplement incapable. J'avais songé à passer au Yelen, à reprendre ma place comme avant, sauf que là aussi, je trouvais ça inenvisageable. Je les comprenais tous mine de rien. Vu ce que j'avais fait, me pardonner relèverait du miracle, ou plutôt de la bêtise pure et dure. Est-ce que ça valait vraiment le coup d’être revenu alors, si c'était pour me terrer dans l'ombre ? Peut-être qu'il aurait mieux fallu que je reste à Phœnix, avec ma charmante colocataire qui était aussi devenue une amie proche. Je me sentais mal de l'avoir abandonnée en sachant ce que son copain lui faisait subir. Je prenais régulièrement de ses nouvelles, surtout que c'était indéniable qu'elle me manquait. Je me retrouvais seul dans un appartement, personne pour me crier dessus quand je laissais traîner mes affaires, personne qui occupait la salle de bain trois plombs tous les matins, personne qui plaisantait gentiment de ma tête hagarde quand je me levais le matin pour aller boire mon café dans la cuisine. Finalement, j'avais envie de retourner là-bas. Juste pour elle.

Pour l'instant j'allais m'affairer à avoir une vie normale. A commencer par un boulot correct avec des horaires convenables. Enfin bref, cela signifiait juste qu'après une brève discussion avec le patron du Nob Hill Cafe, il m'avait laissé prendre la place de serveur. Sans oublier la blague de mauvais goût comme quoi au moins, ça attirerait la clientèle féminine. Le fait est que j'en profitais pour prendre quelques minutes de calme, assis à une table. Je commencerai la semaine suivante, en espérant que tout se passerait bien. Le café était bondé, chose assez surprenante vu l'heure. Sans que j'y comprenne quelque chose, une jolie blonde -mon ego de mâle rajouterait plutôt bien foutue- s'approcha de moi, s'asseyant sur mes genoux, commençant à roucouler des mots d'amour. D'un vif coup d’œil je réussis à comprendre l'histoire. Près du bar, un gars nous fixait l'air tout simplement déconfit. Un dragueur lourd dont elle ne saurait pas se débarrasser hein ? Quoique ça ne semblait pas la déranger de me prendre pour copain provisoire jusqu'à ce que ce type se barre. Sa main glissa sur ma nuque, et elle m'embrassa fougueusement. Jouant le jeu, je passais mon bras autour de sa taille, prolongeant ce baiser sans saveur -si ce n'est le goût de son gloss aux fruits rouges-. De loin, on devait sûrement passer pour un vrai petit couple fou amoureux, qui prend plaisir à se retrouver pour prendre un café. Vu les circonstances, cela n'aurait pas du avoir de conséquences. Je n'avais juste pas prévu qu'autour de nous, il y avait d'autres personnes et une fille en particulier. Phyliss.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.

Invité

I know what you must be thinking, but you're not right!

Ça faisait déjà quelques mois à présent que j'étais venue à San Francisco. Je m'étais installée dans un petit appartement sur Alamo Square. C'était un endroit très sympathique et agréable où il faisait bon de vivre. Malheureusement, il me manquait quelque chose, enfin quelqu'un plutôt. Je n'avais pas toujours pas eu le courage de parler à Seth, ou du moins pas directement. Il prenait fréquemment de mes nouvelles, et j'en faisais de même, mais je ne lui avais pas dis où je vivais. C'est vrai que c'était compliqué ; d'un côté j'avais besoin de lui, mais d'un autre je lui en voulais. Bien sûr, je savais qu'il s'en voulait aussi de ne pas être resté, et dans le fond il ne le pouvait sûrement mais, mais ça m'avait fait mal, surtout qu'il savait ce que je risquais. J'avais besoin de lui .. besoin qu'il me protège. Et puis la vie dans un appartement sans lui ce n'était pas du tout la même chose. Je ne rigolais plus et m'enfonçais simplement dans mon mal-être. J'essayais de m'en sortir, mais c'était psychologiquement très difficile pour moi. C'était une horrible sensation que de vouloir aller de l'avant quand tout nous retenait dans le passé. J'étais accrochée à ce que j'avais perdu, et pourtant jamais je n'avais voulu être mère. Au début, ça m'avait semblé bizarre, j'avais pris ça comme une punition pour ma tromperie. Puis après, je m'étais faite à l'idée en quelque sorte. J'étais prête, je me disais que je pouvais le garder, mais jamais je n'ai pu l'avouer à Seth. Disons surtout que je n'en ai pas eu l'occasion puisque seulement une semaine après l'avoir découvert j'ai perdu le bébé. Peut-être que tout aurait été différent si je n'avais pas ce fichu caractère qu'il me force à être honnête. Mais toujours était-il que j'avais eu cette trahison sur la conscience, et que maintenant j'avais la mort de ce bébé. Il est certain que ce n'était pas ma faute, que je voulais le garder moi, mais ça avait simplement été ma punition. Je devais trouver quelque chose pour m'accrocher à la vie, et je n'avais rien trouvé d'autre que .. Seth. Pourquoi ? Parce qu'il était le seul à n'avoir jamais été franc et droit avec moi. Et surtout à s'être préoccupé de moi.

Aujourd'hui, j'allais sortir. Sortir pour oublier tout cela. Je devais respirer, penser à autre chose. J'avais demandé à Millie, ma demi-soeur, de m'accompagner faire du shopping, afin de mieux la connaître, mais malheureusement elle n'avait pas pu se libérer de certaines obligations. Tant pis, j'allais y aller toute seule. Heureusement que mon compte était pas mal étoffé parce que sinon il en aurait pris un gros coup : une robe par-ci, un jean et un t-shirt par-là, des chaussures ici et là, des bijoux, une autre robe, une autre tenue, bref tout pour me changer les idées. J'étais épuisée après avoir dévalisé toute les boutiques de la ville et me dirigeais vers le premier café que je trouvais. Il s'appelait "Nob Hill Cafe". Ce nom je le trouvais assez drôle, mais l'endroit était un peu trop blindé à mon goût, c'est pourquoi je trouvas la table la plus éloignée et m'y installas. Très vite, un jeune et charmant serveur vint à ma table. « Bonjour mademoiselle. Que désirez vous ? » Il avait un magnifique sourire et un regard d'un bleu azur presque aussi beaucoup que la mer la plus claire qui puisse exister. « Hm, bonjour. Je vais prendre un cappuccino s'il vous plaît. » Je le gratifiais à mon tour d'un sourire. Ça ne faisait pas de mal, de sourire. Il s'en alla pour aller chercher ma commande. Cet endroit avait l'air fort sympathique. Je ne voyais personne sauf .. Une blonde attira mon regard. Je la suivis avant de la voir s'asseoir sur .. Seth. J'étais là bouche bée à les observer de loin. Elle avait l'air d'être .. sa petite amie. Ça il ne me l'avait pas dit au téléphone bizarrement. Ce que je pouvais être stupide moi. Qu'est-ce que je croyais ? Que la nuit que nous avions passé ensemble aurait suffit pour qu'il ne veuille pas avoir d'autres simples aventures ? Qu'il avait peut-être des sentiments pour moi ? Non, je n'avais pas pensé ça, alors pourquoi est-ce que je me sentais mal et trahie ? La journée devait me permettre de penser à autre chose .. c'était réussi tiens ! Ils avaient vraiment l'air en couple, et ce fut confirmé lorsqu'elle l'embrassa avec passion et qu'il lui rendit son baiser. Le serveur arriva avec mon café. Je le pris mais .. j'étais ailleurs. J'observais toujours le couple d'amoureux du coin de l'oeil et vis Seth tourner la tête dans ma direction. Un sentiment étrange traversa ses yeux. Je baissais la tête sur mon café ; je n'étais toujours pas prête à lui parler. Je priais intérieurement pour qu'il ne vienne pas me voir.

made by pandora.

Invité

I know what you must be thinking, but you're not right!

Ça faisait plusieurs nuits que je ne dormais que d'un œil, mes pensées trop occupées pour se taire. Avant que je connaisse Phyliss, tous mes ennuis tournaient autour d'Aaron Carter et de ce qu'il m'avait faire. De ma trahison involontaire envers ceux que j'aimais. Leur faire faux bond et fuir plutôt que d'assumer m'avait semblé être la parfaite solution, mais finalement, je ne savais plus. Autant dire que la brunette avait radicalement changé ma vie. Dans le sens où j'avais retrouvé ce que c'était que vivre normalement, de rire et de vivre sans avoir des milliers d'ennuis sous les basques. Avec elle, je vivais, tout simplement. Vu ce qui pendait au nez des personnes que j'aimais, si j'avais été censé je ne me serais pas attaché à elle. Mais je ne pouvais pas vivre ma vie comme un infâme dans mon coin, et finir complètement seul. De toute manière, l'affection n'avait jamais été une chose qui se contrôlait à ce que je sache. De même pour l'amour. Phyliss aspirait à la sympathie. Comme tout homme digne de ce nom, je m'étais aussi intéressé à elle d'une manière plus intime, mais ça n'avait pas vraiment duré. Je la respectais trop pour ça. Manifestement, ce n'était pas le cas de tout le monde, vu le genre de type qu'était son copain. Frapper une femme de la sorte, je n'avais jamais vu ça autre part que dans des récits pseudo-dramatiques. Je n'avais pas eu l'occasion de le faire, mais si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurais refais le portrait de ce gars en deux temps trois mouvements. Je l'aurais fait sortir de la vie de Phyl aussi franchement que la façon dont il s'y imposait. Un tas de belles paroles pour au final partir. Maintenant, je voyais bien que ça avait été une idée idiote. Qu'est-ce que j'espérais en revenant ici ? Que je sauverais Casey, que je me vengerais de Carter, que je finirais en héros national ? Elle me manquait.

La revoir ici, à San Francisco, dans ce café, me fit l'effet d'une bombe. Mon cœur s'était arrêté le temps d'un instant pour se remettre à battre de plus belle, s'emballant dans ma poitrine. Une vague de bonheur me submergea, tellement qu'on aurait dis un gamin le matin de Noël. Elle était mon cadeau. Mais si j'étais heureux, de son coté elle semblait juste blessée. Je ne pouvais pas croire qu'elle était ici par hasard. Elle ne m'avait peut-être pas pardonné mon départ alors que je lui avais fait tant de promesses, entre autres la protéger quoiqu'il arrive. Dans ce cas, elle aurait le droit d’être en colère... Finalement je la préférais en colère contre moi mais présente, qu'absente et plongée dans notre bonne entente. Ne pouvant pas laisser passer cette occasion, je souris poliment à la blonde confortablement installée sur mes genoux. Son prétendant était parti, j'avais le champ libre maintenant. Surtout qu'elle commençait réellement à me proposer des choses indécentes. Abruptement pour en finir, je me levais pour m'approcher à grands pas de la table où était assise Phyliss. Je posais un bref baiser sur sa joue avant de m'asseoir en face d'elle, croisant les bras sur la table et enfouissant ma tête dedans, sans la lâcher du regard. Un large sourire malicieux se dessinait sur mon visage, ce qui me donnait sûrement l'air d'un gamin. « Tu es à San Francisco et tu ne m'en touches pas un mot... cachottière. » Elle paraissait en forme, juste superficiellement. Je sentais que quelque chose n'allait pas, ça se voyait à la tête qu'elle faisait. Et si j'étais de trop ? … Non, il n'y avait pas de raisons. J'étais bien trop heureux de la voir pour réfléchir aux trucs négatifs de la vie. « D'ailleurs c'est pas malin d’être ici. Je risque de pas te laisser repartir juste pour te garder avec moi ! Je suis sur que tu adorerais. » la taquinais-je, faisant brièvement référence à la nuit qu'on avait passé ensemble. Unique nuit au demeurant.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.

Invité

I know what you must be thinking, but you're not right!

Je le regardais de loin et là, tout remontait à la surface, absolument tout ; de notre nuit ensemble à la perte de ce bébé en passant par les coups .. C'était une sensation assez désagréable et j'essayais de ne pas trop regarder dans sa direction, me sentant assez mal à l'aise. Il avait trouvé quelqu'un, c'était bien pour lui, et je regrettais d'être entrée dans ce café. Pourquoi dans celui-ci et pas dans un autre ? Lorsque je relevais la tête dans sa direction, il en fit de même, se dirigeant carrément vers moi après avoir gratifié son amie d'un sourire divin. Qu'est-ce que je devais faire ? J'avais envie de fuir, le plus loin possible de lui, de mes souvenirs, mais je n'en fis rien parce qu'une partie de moi avait besoin de lui. C'était d'ailleurs un sentiment étrange : avoir besoin d'une personne tout en ne voulant pas du tout la voir. Pourtant il me manquait, c'était une évidence. Lorsqu'il arriva à ma table, il déposa un baiser sur ma joue avant de s'asseoir, comme si on s'était donné rendez-vous dans ce café ou comme si rien ne s'était passé, comme avant quoi. Il arborait un grand sourire, un sourire auquel j'étais habituée mais qui me faisait pourtant toujours fondre. Il me dit alors que j'étais une cachottière de ne pas lui avoir dire que j'étais ici. Et à quel point je l'étais, si il savait ! Ce secret me pesait énormément. Que fallait-il que je fasse pour qu'il me laisse tranquille ? J'allais devoir être désagréable, c'était indéniable. Ce n'était pas dans ma nature mais je devais le faire, pour lui. Je ne pouvais pas lui dire pourquoi ça n'allait pas mais je ne pouvais pas non plus lui mentir et faire comme si de rien n'était. Alors il fallait simplement que je le dégoûte de rester auprès de moi, et là alors, je serais tranquille et je pourrais ruminer le passé sans que personne n'est rien à redire, m'occupant à me détruire. « Je ne voulais pas te voir, c'est pour ça. » Ce n'était pas totalement faux ; une partie de moi ne le voulait pas, et pourtant une autre en mourrait d'envie et en ressentait le besoin.

C'était très frustrant comme sentiment. Il allait sûrement me trouver changer, se demander pourquoi j'étais aussi froide, moi qui d'habitude était si joyeuse en sa présence, mais je me devais d'être comme ça, et c'est ce que j'étais devenue suite à toutes ces épreuves. J'avais cette mort sur la conscience et en même temps j'avais un certain ressentiment par rapport à son départ. Bien sûr, je ne lui avais pas dit que j'étais là, et il ne saurait pas pourquoi. Mais à présent plus rien ne me retenait à Phoenix alors pourquoi pas rester ici ? J'avais une famille, en quelque sorte, et je l'avais lui. C'était sûrement impossible d'expliquer ce que je ressentais pour lui, et horrible, mais je refusais pour l'instant d'envisager quoique ce soit, et encore moins avec Seth. Les choses auraient sûrement été différentes sans cette fausse couche, sûrement oui mais pas obligatoirement. Qui me dit qu'il n'aurait pas prit ses jambes à son cou en apprenant ma grossesse ? Qui me dit qu'il aurait cru que ce bébé était de lui ? Je ne l'aurais pas retenu en lui disant que je n'avais pas couché depuis longtemps avec Chace. Bref, toujours était-il que j'étais là, assise en face de l'homme qui était le père de mon enfant. Lorsqu'il me dit que ce n'était pas malin d'être ici sous pretexte qu'il me garderait, je souris. J'avais envie qu'il me garde, même si plus rien ne serait pareil entre nous. Mais je grimaçais alors qu'il faisait allusion à la nuit que nous avions passé ensemble .. Il devait me trouver étrange, et peut-être pas assez enthousiaste. A l'intérieur de ma tête trop de choses se bousculaient, et ça devait se voir aussi à l'extérieur. Je n'aimais pas du tout ce que j'avais fait, notamment quand je lui avais répondu froidement la vérité. Je décidais alors de lui répondre, le plus gentiment possible. J'avais peur de le perdre mais une partie de moi se disait que ça ne serait pas plus mal ainsi. « Adorer coucher avec toi je ne suis pas sûre, mais que tu me gardes près de toi pourquoi pas, ça changerait. »

made by pandora.

Invité

I know what you must be thinking, but you're not right!

« Je ne voulais pas te voir, c'est pour ça. » Mon sourire disparut presque instantanément. Il n'y avait pas la moindre trace de plaisanterie sur son visage. Pire encore, elle paraissait sérieuse. Le plus dingue, c'est que cela me blessait à un point qu'elle ne semblait pas imaginer. Je me redressais, presque inquiet finalement. Dans ma tête, je repassais en boucle les derniers moments passés ensemble, les derniers mots échangés que ce soit en face à face ou par sms. Il devait y avoir quelque chose, un détail qui ne m'avait pas frappé, mais où sans le vouloir, je l'aurais vexée... Hormis mon départ de Phoenix bien évidemment. Je lui avais expliqué que je devais repartir, mais cela n'avait en rien entaché sur nos contacts. J'étais toujours là pour elle d'une certaine manière, disponible à n'importe quel instant si elle avait envie de parler par exemple. J'étais parti, oui. Mais je ne l'avais pas délaissée. Du moins, je ne pensais pas. Car de toute façon, elle me manquait trop pour que j'en sois capable. Je m'étais bien vite habitué à sa présence, à sa bouille. Et certaines habitudes sont tenaces. Par sa faute, je ne parvenais plus à laisser traîner mes affaires, car je savais que si elle avait été là, cette harpie aussi adorable soit-elle m'aurait presque tiré les oreilles jusqu'à ce que je range ça dans l'endroit approprié, et devant ses yeux. Comme souvent, je l'aurais traité d'emmerdeuse, elle aurait sourit, et selon, ça aurait été attaque de chatouilles dans le canapé jusqu'à ce qu'elle me supplie d'arrêter. Oui, parfois, être un gamin, ça avait du bon. Mais là, elle semblait surtout me détester pour un détail que j'ignorais.
« Adorer coucher avec toi je ne suis pas sûre, mais que tu me gardes près de toi pourquoi pas, ça changerait. » Un silence pesant se fit, tandis que je la fixais maintenant complètement abattu. Le message était passé, elle m'en voulait définitivement... J'avais envie de la prendre dans mes bras au moment précis le temps de lui déballer les mille et une excuses que j'avais pour elle. Sauf que je ne voulais pas être repoussé cette fois. Bravo Seth, t'as réussi à te brouiller avec la seule fille qui est un tant soit peu présente pour toi au jour d'aujourd'hui. J'avais pris l'habitude d'être détesté dans le coin vu tout ce qu'il s'était passé. Mais si Phyliss s'y mettait aussi, moralement, je risquais d'en prendre un plus gros coup. Je réalisais subitement que malgré tout ce que je pouvais dire, l'image qu'elle pouvait avoir de moi m'affectait bien plus que l'avis de quiconque.

« Ok Phyl. Qu'est-ce qu'il se passe? » Abrupte entrée en matière. Je commençais mal. « Et puis tu fais fausse route. Si j'ai envie de te garder avec moi, c'est que tu me manques, pas juste parce que j'ai encore envie de coucher avec toi. On est d'accord que c'était une erreur de toute façon. » Je grimaçais légèrement en repensant à son (ex ?) petit-ami. Ce fou furieux qui avait bien plus détruit Phyl que je n'aurais été capable de le faire dans toute une vie. De toute évidence, dès que je faisais du mal aux gens, ça me revenait injustement dans la gueule, alors que je tentais d'agir juste pour le mieux. « En fait, ce qui me tracasse, c'est de savoir ce que tu fais à San Francisco si tu n'as aucune envie de me voir. Tu sais que je me suis réinstallé ici alors si tu me dis que tu voulais juste voyager un peu, je risque de ne pas te croire. En fait, j'avoue que je suis complètement largué. Qu'est-ce que j'ai fait? » Dans le fond, c'était la question la plus appropriée.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.