Are we not like two volumes of one book? [EDORAN]

« Edoran & Camden » A.K.A Les aventures de Dragâ & Dragonet

J'avais peu dormi, mais ce n'était pas comme ci ce n'était pas habituel, ce qui l'était moins, c'est que j'avais une journée devant moins, et rien à faire, j'avais rendu toutes mes démos pour mes contrats en cours. Une chose était sûr, je détestais l'inactivité au plus haut point, malgré mon calme et ma tranquilité apparente. J'étais plus nerveux que mon tempérament pouvait le laisser indiquer, et c'était peut être pour cela que je fumais plus que de raison, quand j'étais cloitré chez moi, pendant de longues heures. Quoique, je n'avais pas besoin de cette excuse vaseuse pour me transformer en cheminée. Bref, le problème était que j'étais libre, je n'avais pas envie de dormir, et qu'il était à peine plus de dix heures du matin. Que la plupart des personnes que je connaissais se trouvait soit au boulot, soit à l'école. Ce qui ne me laissait le choix que pour une seule victime, pour pouvoir brûler mon trop plein d'énergie. ( Et non pas comme tu l'entends, dragostea mea). Je m'emparais vite de mon portefeuille, de mes précieuses cigarettes et de mes clés et je prenais la direction du café, où je savais que mon meilleur ami passait une bonne partie de ses journées à écrire. J'avais une chance sur deux, et j'étais prêt à la tenter.

La marche ne m'avait pas pris plus d'une vingtaine de minutes, et j'avais savouré l'air frais du matin, me permettat de me réveiller tout autant que la quantité abominable de café que j'avalerais en arrivant sur place. Il était encore un peu tôt pour l'alcool. Pour ma part, j'espérais que ce soit aussi le cas d'Eddie, il avait la main légère en ce qui concernait le scotch mais je ne le jugeais pas, j'espérais juste faire en sorte de pouvoir l'aider à ne pas sombrer complètement. N'empêche c'était bien l'alcool qui nous avait mis sur le chemin l'un de l'autre, j'eu un petit sourire amusé en repensant aux circonstances de notre rencontre avant de passer la porte du café, et bingo, avachi toujours à la même table, son ordinateur ouvert se trouver le type que je cherchais.

Je m'approchais avec toute la discrétion que je me connaissais, sachant que j'étais des plus transparents la plupart du temps, beaucoup moins remarquable que mon jumeau, ce n'était pas un exploit. J'arrivais bientôt à hauteur de mon ami, et j'enroulais mon bras autour de son cou, avant de déposer un baiser bien sonore sur sa tempe. J'étais d'humeur taquine, et apparemment on savait tous qui en serait la victime, une chance pour moi que le café était plutôt calme car mon manège n'avait pas attiré grand regard, même si j'étais pas du genre à m'attarder sur ce que les gens pouvaient penser de moi. " Dragonet, tu m'as manqué " déclarais je de mon ton le plus faussement mélodramatique, avant de me laisser tomber dans le siège face au sien. Le fait que j'utilises ce surnom qu'il détestait tant, était mauvais signe pour lui. Posant une main sur mon coeur " Pas une visite, pas un coup de fil, mais où est donc passé l'amour ? " Je battais des cils, appuyant volontairement l'acte. C'était une blague devenu familière entre nous, depuis notre fameuse rencontre et les circonstances du lendemain sur lequel je me posais toujours des questions mais sans jamais m'y attarder. Je penses que je l'aurais su si je m'étais retrouvé dans le pieu d'un mec inconnu plus que pour ronfler, bourré ou pas. Il était rare de me voir aussi détendu, quand j'étais en pleine période de composition, mais libre de tout emploi du temps chargé, je laissais mon sérieux habituel s'envoler, et particulièrement en présence de mon meilleur ami. Ca avait cliqué entre nous, et on se jugeait pas, même si il ne me parlait jamais d'ou il venait, et de son passé. Comme moi, je ne parlais que rarement de moi, ou de ce que j'éprouvais. C'était un bon compromis qui tenait la route depuis près de cinq ans.