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Invité Invité
| Sujet: A la classe sociale Jeu 8 Sep - 16:30 | |
| TRISTAN & LUCAS La soirée, le ciel est rose, et non morose, c’était pour Lucas l’occasion de sortir prendre l’air. Bien sûr, il y avait quelque chose à faire sur Castro, mais il connaissait ce quartier de mieux en mieux, et il préféra se diriger ailleurs. Il savait que Colombus Avenue allait s’animer dans la soirée, et il avait très envie de découvrir à quoi ressemblait cet endroit, dont Adam lui avait fait beaucoup d’éloges. Et c’est Sasha qui lui avait conseillé un bon restaurant italien, The steps of Rome. Cependant, il avait fallait réserver pour y aller. Avant de prendre une veste pour le soir, et appela le restaurant dit en question, sans conviction. Le français devait avoir beaucoup de chances, en effet, le serveur qu’il avait au bout du fil lui indiqua qu’on venait de décommander cinq minutes avant qu’il appelle. Et double chance, c’était une table pour une ou deux personnes. Sans attendre, il prit tout de suite la réservation, et enfila de quoi sortir, rempli son sac d’argent et d’une salière et s’en alla vers le tramway.
Il était au alentour de 18 heures, quand il prit le tram. Finalement, il était peut être partit un peu tôt, car il avait réservé pour 19 heures 30, et s’il en croyait les gens à qui il avait demandé dans sa ram, il en avait pour 30 minutes. Finalement, le calcul de Lucas allait être plausible, le temps qu’il trouve où est le restaurant, il aurait déjà assez perdu de temps. Une fois installé à sa table, il comptait y rester longtemps, car au vue des menus qu’il regardait depuis internet sur son portable, ils étaient très copieux, mais aussi coûteux. Le restaurant ne faisait donc qu’un seul service par soir, il avait tout son temps. Par la suite, son programme était de sortir en boite.
Enfin ! Son tramway venait d’arriver à North Beach. Il était donc 18 heures 30 et il avait une heure pour flâner dans les rues pour trouver où il allait déguster les spécialités italiennes. Malheureusement, cette fois-ci, c’est au bout de cinq minutes de marche qu’il trouva le restaurant, qui sentait à des kilomètres, et où l’animation se ressentait de l’extérieur. Ce n’était pas la peine d’y rentrer maintenant, et encore moins de retourner dans les rues pour s’y perdre, car Lucas a un grand sens de l’orientation. Il vint donc s’assoir sur un muret près du bord de plage. Aurait-il le courage d’attendre ici une heure ? Il n’en savait rien, et c’est pourquoi il chercha son Ipod pour écouter la musique. Et c’est quant il se pencha sur son sac qu’il aperçut un mendiant. Le pauvre devait tout juste être majeur, et il était en piteux état. Il devait surement s’être placé ici pour récupérer l’argent des jeunes qui allaient bientôt sortir, et donner sa maigre récolte à ses parents. Sans attendre, il mit la main dans son sac et en sortit un billet de 10 dollars (ndlr 7,17€). Il descendit du muret et s’approcha de lui, et plaça le billet dans ce qu’il lui servait à ça. Son regard croisa le sien, et il lui fit un sourire. Mon dieu, qu’il était jeune. Lucas avait de plus en plus mal au cœur. Ils avaient dans le regard celui du mec qui voulait s’en sortir, qui était contraint de faire ça. Peut-être était-il en fugue ? Il n’en savait rien, mais le jeune homme paraissait totalement perdu. Lucas se ressaisit ; après tout, il était en faculté de psychologie, et il ne voit pas pourquoi il n’apporterait son soutien qu’aux gens qu’il lui donnait de l’argent. Et il avait du temps à consacrer au garçon en face de lui.
- Tu devrais rentrer chez tes parents ce soir, si tu veux je t’accompagne. Ce quartier ne sera pas prudent pour la nuit. Je pourrai te donner assez d’argent pour avoir une bonne recette.
Bien évidemment, le fait que le garçon n’est pas de parent, ou encore moins d’endroit pour dormir ce soir ne lui avait pas traversé l’esprit. Il avait juste dit ça pour le soutenir, et il ne se doutait pas de ce qu’on allait lui répondre.
Dernière édition par Lucas Jude le Sam 24 Sep - 20:34, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A la classe sociale Ven 9 Sep - 14:03 | |
| Journée pas terrible. Seulement trois dollars de récolter en plus d’une baston pour un emplacement qui m’avait valut une lèvre enflée et un mal à l’abdomen radical. J’aurais sans doute de beaux bleus demain. Bref rien de bien grave de toute façon. Ce genre de rixe il y en a tous les jours. Surtout quand, comme moi, on vie dans la rue. Je changeais donc de coin et me dirigeais vers un lieu que j’aimais beaucoup. Une plage non loin d’un restaurant italien réputé. En plus c’est le genre de lieu ou tu as moyen de te faire un max de tunes en peu de temps.
En effet, j’ai souvent observé ce phénomène depuis que je suis dans la rue. La sortie d’un bon restaurant égale un pécule correct en moins d’une heure. Et par pécule correct j’entends dix à quinze dollars. Bref une somme énorme pour moi. Mais pourquoi me demanderais vous ? Ben pour la simple et bonne raison qu’à la sortie d’un tel restaurant, il n’y a que trois types de personnes :
La personne qui a bien mangé mais qui malheureusement à payer en chèque ou en carte et qui du coup te donne rien. La personne mécontente qui n’a pas prit ce qu’elle voulait, ou alors qui a mal mangé et qui te renvoie balader. La personne qui a bien mangé et qui à payer en liquide et qui te donne la monnaie restante.
Donc les restaurants sont en général des bons lieux de récolte. Bon je ne dis pas que parfois les gens te demandent pas un petit service en échange mais là je refuse ou alors je demande ce qu’ils veulent avant de refuser. Ce soir là, je me posais bien en évidence et déposais ma petite boîte devant moi. J’avais prit soin de la vider car les gens ne donnent pas s’ils remarquent que quelqu’un a déjà offert. Je ne m’attendais cependant pas à recevoir de suite de l’argent. Le restaurant venait à peine d’ouvrir et en général les gens y restaient entre une et deux heures. J’en profitais donc pour regarder le coucher de soleil.
Soudain, une ombre se posa sur moi. Un jeune homme très bien habillé, venant sans doute des quartiers riches venait de déposer dix dollars dans ma caisse. Je le regardais intrigué. D’habitude les gens demande un truc en retour quand ils lâchent cette somme. Je prenais alors la parole d’une voie gênée :
«Euh ben merci en tout cas. Tu veux que je fasse quoi ?»
Je baissais les yeux attendant qu’il réponde. C’est alors qu’il me demanda de rentrer chez moi et qu’en échange il me donnerait une bonne recette. Je reculais alors apeuré et le regardais affolé en faisant non de la tête :
«Tu les connais hein c’est sa ? S’il te plais leur dit pas ou je suis. Je ne veux pas y retourner. Ils me tueraient. Pitié….»
Je tombais à genoux devant lui ne sachant que faire. Fuir oui mais ou ? Ils savaient maintenant que j’étais à San Francisco. Ils allaient me faire rechercher. Il fallait que je fuis encore plus loin. Mais comment ? Et Où ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A la classe sociale Ven 9 Sep - 19:47 | |
| Apparemment Lucas avait faire une grosse erreur. Le pauvre enfant était en fugue, comme il l’avait pensé en hypothèse, mais il semblait qu’il n’avait pas pesé la gravité de la situation. L’enfant devant lui parlait même d’un danger de mort. Si Lucas ne réagissait pas très vite, le garçon dont il ignorait le prénom allait se braquer, prendre la fuite, et c’était le meilleur moyen pour qu’il lui arrive un accident. La conscience de Lucas étant trop fragile, il ne pouvait se résoudre à cela. Il devait s’empresser de dire quelque chose avant que la catastrophe découle de ses précédentes paroles. Il devait encore progresser en psychologie, et surtout sur la spontanéité. Maison était loin de ses problèmes, il se rattrapa tout de suite.
- Non, il y a méprise, je suis désolé. Je pensais que tu faisais la manche pour rapporter ton argent à tes parents… C’est juste que ce quartier, bien qu’il soit riche, accueille beaucoup de gens de mauvais augures, et je ne me le pardonnerai pas s’il t’arrivait quelque chose alors que je t’ai croisé.
Il ne savait pas encore si le jeune homme le croyait ou s’il restait sceptique. Mais de toute évidence, ce n’était pas une bonne idée de rester dans la rue, et Lucas devait gagner la confiance de l’autre pour mettre les chances de son côté. Et le garçon regardait partout autour de lui, et bien que s’il fût en fugue, il avait en lui, un double assurance, celle du courage, et celle de la peur d’être rattrapé.
- Très bien. Je ne t’oblige pas à me croire, je me suis trompé dans mes mots. Je suis en étude de psychologie, et mon but est d’aider les gens, et ne pas les enfoncer. La preuve, je… m’appelle Lucas et je vois que tu ne veux pas rester dans la rue, je t’invite au restaurant, et je ne te demande aucun service.
Lucas lui donna sa veste qui était dans son sac, pour qu’il puisse rentrer dans problèmes dans le restaurant avec lui. Il savait que la sincérité était le plus adapté dans ce genre de situation, et il n’était pas la peine de l’effrayer, il était déjà assez comme ça. Il voulait juste le rassurer, et je suis sûr qu’on pouvait voir dans le regard du français qu’il était sincère. Sa bourde n’était pas facile à rattraper, et il se demanda si le jeune garçon allait accepter son offre. Il s’y était prit trop brusquement, et préférait reprendre la parole, pour qu’il soit sûr de ses intentions.
- Je ne t’oblige à absolument à rien. Ce n’est pas que je ne m’intéresse pas à ta vie, mais elle ne me regarde pas, et je ne dois pas te juger. Je veux juste que tu te sentes bien. Je ne te connais pas, et je ne connais rien à ce qui pourrait t’entourer. Et maintenant suis moi à l’intérieur, tu sembles affamé.
Bien sûr, Lucas savait très bien que sa grande générosité pouvait jouer en sa défaveur. Le mendiant pourrait penser qu’il fait ça juste pour l’amener dans un gros piège, bien que le tout paraisse gros. Mais s’il ne l’avait pas invité à dîner, il ne se serait pas remis de le laisser seul dans la rue, avec une pensée aussi horrible que ses parents le pourchassent là où il s’est réfugié. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A la classe sociale Dim 11 Sep - 7:26 | |
| Le jeune homme en face de moi se rattrapa tout de suite. Apparemment j'avais fait le rapprochement entre lui et mes parents bien trop vite. En même temps je faisais toujours sa à la moindre phrase qui mes les rappelé. Peut-être étais-je devenue paranoïaque. Il pensait que je faisais la manche pour ramener de l'argent à mes parents. Hors c'est bien le genre de truc dont ils n'ont pas besoin. Là ils devaient être en manque et chercher quelqu'un qui voudrait bien jouer les martyrs, leur petit jouet s'étant échappé.
Je le regardais perplexe. Je préférais ne pas lui faire confiance. On avait tellement abusé de celle-ci que je ne voulais plus la donner à quiconque. Je reculais encore un peu pour mettre de la distance entre nous. Puis je regardais partout autour pour voir dans quelle direction m'enfuir en cas de besoin. Je regardais aussi attentivement ses mains. Si l'une d'elle plongée dans sa poche et en ressortait un portable, je partirais à la course. C'est alors qu'il parla de nouveau. Il disait s'appeler Lucas, être en études de psychologie et il voulait aider les gens. D'ailleurs il m'invitait au restaurant et ne me demandais rien en retour. Je le regardais alors sceptique. Il devait y avoir un piège. Pas possible. Pourquoi un gars qui viendrait de me rencontrer m'inviterais au restaurant, surtout un aussi chic que celui-ci.
Quand il me tendit sa veste, je le regardais étonné. Mon regard perplexe se posa sur le sien plein d'assurance. Peut-être était-il sincère après tout. Seulement voilà, la veste ne ferais pas tout. Je n'avais pas prit de douche depuis trois jours et je devais être puant et crasseux. Je décidais alors de briser le silence qui s'était installé :
"Je suis navré mais je ne pense pas avoir ma place ici même avec ta veste. Regarde moi. Je pue je suis crade. Désolé mais sa va pas être possible. Au fait je m'appel Tristan."
Je le regardais et lui retendais sa veste. C'est alors qu'il repris la parole. Il ne voulait m'obliger à rien. Il voulait juste que je me sente bien. Puis il me pria de le suivre à l'intérieure. Je le regardais de nouveau :
"Non non sa va je t'assure j'ai pas faim. Vas-y toi. De toute façon ils me laisseront pas rentrer. Et puis tu sais personne ne c'est jamais intéressé à moi alors n'est pas peur ok. Ton indifférence ne me choquera pas."
En même temps que je parlais, je tentais de faire taire mon estomac puis me rasseyais à ma place. Je lui donnais ensuite l'assurance qu'il me verrais quand il sortirais du restaurant. Puis je refixais de nouveau ma boîte ne sachant que dire d'autre si ce n'est un merci timide mais sincère.
En fait son action me touchais beaucoup et même si je restais méfiant, le fait qu'il s’intéresse à moi m'avais touché. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A la classe sociale Ven 23 Sep - 22:02 | |
| Rien n’était gagné. Tristan semblait têtu, mais Lucas l’était plus. Il était hors de question qui le laisse dehors, alors que celui-ci avait très faim. De plus, le français se débrouillait, de toute évidence, très mal pour le mettre en confiance. En effet, l’américain commençait à installer de la distance entre les deux, et ne voulait absolument pas venir dans le restaurant. Il prétexta du fait qu’il ne pourrait pas rentrer – et il avait sans doute raison – mais il devait certainement avoir peur de quitter la rue, où toute fuite peut être possible. Tristan lui disait clairement qu’il aille dans le restaurant tout seul, et qu’il serait encore là quand il aurait finit de manger. Mais oui, bien sûr, il allait manger un bon repas italien en le laissant dehors. Mais Tristan lui rendit sa veste, tout en lui remerciant de son billet. Il esquissa tout de même un sourire quand il vit que Tristan semblait moins méfiant, et voir même touché par ce que l’étudiant faisait pour lui.
Lucas restait planté devant lui. Il était toujours assis, et lui se releva. Que pouvait-il faire ? Après tout, il ne pouvait pas le forcer à le suivre. Le suivre ? Toute la solution restée dans ce mot. Lucas se tourna vers le restaurant. Restaurant italien. Quelle était la réputation de ces-derniers ? Il n’y a pas plus grand romantique, ou même loveur qu’eux. Lucas allait baratiner le service pour arriver à ses fins. Si les personnes qui y travaillaient étaient vraiment italiens de pure souche, il allait réussir son plan. Lucas se tourna à nouveau vers Tristan, et lui fit un grand sourire. Celui-ci allait manger à sa faim ce soir, et même plus. Il lui tendit à nouveau sa veste, et la déposa sur ses genoux.
- Enfile là maintenant, tu auras besoin. Mais je te promets que tu ne quitteras pas ton trottoir. Et boutonne là jusqu’en en haut, ton pantalon est très bien, et au niveau apparence, ça passe très bien.
Lucas se dirigea vers le passage piéton, et se retourna au dernier moment pour lui envoyer un déodorant et se dirigea vers le restaurant après avoir traversé la route. Il y avait un serveur près de l’entrée, et le français lui glissa quelques mots à l’oreille. Quelques instants plus tard, une personne plus importante venait à lui. Ils discutèrent pendant un petit moment, et la conversation franco-italienne semblait très animée. Cependant, Lucas semblait gagner ce qu’il voulait, et le chef hocha la tête quand le français lui donna un billet. Le chef se retira en cuisine pour prévenir sa troupe du plan manigancé.
Lucas se dépêcha de revenir près de Tristan pour lui expliquer ce qu’il avait fait. Il avait un grand sourire et quand il arriva sur le bord de la plage, il savait que tout se passerai comme sur des roulettes.
- J’ai fait croire aux italiens que je préparais THE repas romantique, mais je ne le voulais pas à l’intérieur du restaurant, c’était bien trop classique pour moi. Ils vont donc venir nous servir sous le couché de soleil, là, à même le trottoir. Tient, regarde, ils apportent les tables. Et ne t’inquiète pas pour l’odeur, le bord de mer sent tellement le poisson, et la rue… enfin voila quoi, tu n’as rien à craindre.
Lucas ne put rajouter un seul mot, les serveurs arrivaient avec une table qu’ils déposèrent sur le pavé. A vrai dire, même si Tristan ne fut pas d’accord, il n’avait plus le choix : un serveur lui tendait la chaise pour qu’il s’assoit et allait lui tendre la carte des plans. Lucas était bien plus que têtu, il était un peu sadique, mais au moins, il aurait fait une bonne action.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A la classe sociale Lun 26 Sep - 13:49 | |
| Le jeune homme en face de moi n’abandonna pas sont idée de me faire manger. Je trouvais cela très gentil de sa part mais en même temps je me sentais très gêné. D’habitude j’arrivais à manger par moi-même, je n’avais pas besoin d’aide. Et puis il s’agissait d’un restaurant très cher. Je ne souhaitais pas qu’il se ruine pour moi. De nouveau je le remerciais et refusais son invitation.
Néanmoins il ne s’avoua pas vaincu. Quoique je le crus. Il commençait à s’éloigner de moi lorsqu’il se retourna et m’envoya sa veste et un déo que je réceptionnais pour éviter de tout salir. Je le regardais alors intrigué avec un air désapprobateur. Il me dit alors de mettre la veste, que mon pantalon passerait tranquille. Puis il se dirigea vers le restaurant ou il entra. Je m’habillais alors comme il l’avait demandé mais de peur de salir sa veste j’ôtais mon tee-shirt et me passais un bon coup de déo. Je plaçais alors mes affaires sur le muret et retournais m’asseoir en l’attendant. Quand il sortit du restaurant il vint me trouver et me dit qu’il avais fait croire un truc démentiel au chef des lieux.
Moi cela me fît rougir et je détournais le regard alors que l’on amenait table et chaise pour que l’on puisse s’asseoir. Quelques secondes après, le serveur me tirait la chaise m’invitant à m’asseoir. Je n’avais donc plus le choix. Il m’avais eu et même si je désapprouvais je ne pouvais refuser. A peine assis, on me mettait la carte des plats entre les mains. Je l’ouvrais et me cacher derrière essayant de fuir son regard. Je me sentais honteux, surtout en regardant les prix. C’était exorbitant. Je recherchais le truc le moins cher possible et tombais sur des pâtes au gruyère. Parfait pensais-je. J’espérais simplement qu’il ne se rendrait compte de rien.
Quand le serveur revint prendre ma commande, il me regarda bizarrement et me demanda si c’est tout ce que je souhaitais. Je faisais oui de la tête et ce dernier me prit ma cachette en s’en allant. Je n’avais donc pas d’autre choix que d’affronter Lucas. Je ne pris pas la parole de suite mais finis par briser le silence :
«D’habitude quand les gens font sa pour moi ils veulent un truc en échange alors tu veux quoi vraiment ?»
De toute façon quoi qu’il me demande maintenant il étais trop tard pour refuser alors autant être fixé d’avance. Depuis que j’étais dans la rue, j’avais refusé de rendre quoi que se soit comme services. Mais lui avait bien mené son jeu et m’avais piégé. Je n’avais donc d’autre choix que de l’accepter.
Je levais alors mes yeux et les posais sur lui. Au moins quoi qu’il me demande, je n’étais pas tombé sur le plus moche. Même je le trouvais séduisant. J’espérais simplement qu’il n’allait pas me faire de mal ou du moins trop me violenter. Mais yeux vides, tristes, se posèrent sur son regard avant de retourner à mon assiette. J’attendais sa réponse alors que le serveur amenait déjà de quoi ce désaltérer. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A la classe sociale Mar 27 Sep - 13:26 | |
| Évidemment le jeune Tristan se méfiait de plus en plus. Mais il n’eut pas d’autres choix que de commander quand le serveur lui tendit la carte. Il était impossible pour lui de revenir en arrière, et bien que Lucas savait que l’adolescent en face de lui n’avait guère envie de recevoir une telle charité, il allait tout faire un sorte, dans un premier temps, pour qu’il mange à sa fin, mais aussi, qu’il puisse passer une bonne soirée. Et surtout, gagner la confiance de ce garçon en fuite, et pourquoi pas se lier d’amitié avec lui, car même si leur dialogue n’avait pas encore était très construite, et des plus insolites, Lucas commençait sérieusement à s’attacher à lui, et pas seulement pour le fait qu’il soit un mendiant si jeune. L’étincelle qui brillait dans les yeux de ce jeune homme donnait vraiment envie de l’aider, et pouvait comprendre que son but était de vouloir montrer à ses parents qu’il n’est pas à leur dépendance.
Dans tous les cas, Tristan commanda un simple plat de plate aux gruyères, autrement le plat le moins cher. Lucas indiqua au serveur qu’il ne prenait que l’entrée maintenant, et il reviendrait sur le plat chaud plus tard. Évidemment, le repas devait se faire en bonne et due forme, et les serveurs ne devaient pas se douter de sa supercherie. Alors Lucas commanda une entrée quelque plus chère pour ne pas éveiller les soupçons, accompagné d’une bonne bouteille de vin milanais. Peu après, les serveurs revinrent déjà avec les plats. Il n’y avait pas eu d’échanges de mots entre les deux garçons, qui était surement aussi gêné l’un que l’autre, maintenant qu’il se retrouvait face à face, avec une bougie en face d’eux, et que les conditions n’étaient pas les même que sur le trottoir. Mais Tristan brisa le silence pour lui demander ce qu’il attendait de lui. Cette idée ne l’avait pas quitter, il devait s’attendre à ceux que le jeune Jude lui demande des services sexuels, ou même sans servir comme larbin pour faire ses affaires avec des voyous. Mais les intentions en était bien loin.
- Écoute, je t’ai déjà dit que j’attendais rien en retour. Sincèrement, j’ai été pris en pitié en te voyant ici dans la rue, affamé alors que tu as 18 – 19 ans. C’est pas tous les soirs que tu vas bien mangé, alors autant le faire pour une fois, sans te poser de question. Si tu veux plus avoir de nouvelles de moi, tu n’en auras plus. Mais fait moi juste le plaisir à ta faim ce soir, sinon ma conscience ne s’en remettra pas. Je le fait pour toi, mais aussi pour moi.
Il espérait l’avoir plus ou moins convaincu. Mais il était certain qu’il était moins septique. Il ne manquait plus qu’un petit message pour le convaincre entièrement de manger italien sans problème.
- Puis, de toute façon, je devais manger ici avec un ami ce soir, et c’est moi qui régalait. Mais il annulé au dernier moment, alors que j’étais dans le tram. Alors autant que l’argent que j’avais prévu en double soit dépensé ce soir. Et, je te rassure, il n’aurait pas regardé les prix, lui.
Il lui avait dit tout ça en le regardant droit dans les yeux. Il devait le croire, et arrêter de se méprendre sur ce qu’il voulait réellement faire. Lucas avait mangé presque la moitié de sa salade, et regarda la carte pour la suite des plats. Il fit en sorte d’en choisir un bien chère.
- Pour le prochain plat, je te conseille d’en choisir un chère, comme moi. De toute façon, je prendrai la commande en premier, comme ça tu seras obligé de me suivre. Et si tu n’es pas content c’est pareil, car sinon ils vont se douter de nous, et nous renvoyer sans avoir le temps d’avoir finit. Et je suis très rognon quand j’ai pas finit un repas. Et je te rappelle enfin que c’est sensé être un dîner romantique, pas où on se sert la ceinture.
Pour lui montrer qu’il ne le réprimandait pas, il lui fit un clin d’oeuil avec un grand sourire. Peut-être que la touche que le français apportait maintenant le mettrait définitivement en confiance, et enlèverait ses peurs, du moins, pour ce soir, et qu’il profite du repas, et de la soirée. Et il lui servit une coupe de vin, tout en s’exclamant pour plaisanter qu’il n’avait pas versé de poison ou d’aphrodisiaque pour se jouer de lui !
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A la classe sociale Mer 28 Sep - 17:58 | |
| Je le regardais de plus en plus intrigué. Ce garçon avait quelque chose de bizarre. A la fois d’inquiétant mais aussi de rassurant. Inquiétant parce qu’il continuait à dire qu’il ne souhaitais rien en retour. De rassurant parce qu’il avait l’air d’être d’une sincérité à toute épreuve. Je le dévisagé un cours moment avant de me plonger dans la dégustation de mes pâtes. J’avais prit cela rien que pour me rassasier mais il s’avérait que le piège de mon condisciple était aussi solide qu’une bonne toile d’araignée. En fait un de ses amis c’était désisté au dernier moment, je pensais que c’était une ruse mais n’en dit rien, et du coup l’ensemble de l’argent qu’il avait prévu pour se repas était bien trop importante. Il m’invitait donc à prendre ce qui me plaisait me signifiant clairement que je n’aurais pas le choix.
Je soupirais et me résignais la tête basse. Il fallait donc jouer la carte du dîner romantique en plus. Quand je vît le serveur revenir, je relevais la tête et souriait autant que je le pouvais et regardais Lucas :
« Alors ton plat était bon ? Il y avait quoi dedans ? J’envisage de prendre le même ? »
C’est alors que le serveur arriva à notre table et pris nos assiettes et notre prochaine commande. Lucas répondit du tac au tac et je regardais la carte remarquant qu’il y avait peu de plats plus cher ou du moins aussi cher. Je me rabattais donc sur un «agnolotti du chef» cuit à l’eau avec sa sauce napolitaine avec comme accompagnement une « salade Caprese avec son pain de Sarde ». Un sourire du serveur montra qu’il était satisfait de ma commande et le regard de Lucas me prouva que je jouais son jeu.
Alors temps qu’à bien faire autant continué. Il venait de m’avoué qu’il avait fais cela par pitié pour moi. Je ne savais guère si je devais le prendre comme une offense ou autre mais je le regardais droit dans les yeux et lui avouais :
«Beaucoup font cela par pitié. Mais combien abandonne en cours de route ? Ils pensent que donner un peu d’argent suffit. Une petite attention et hop le gamin il se remettra. Tu n’es pas le premier qui veut m’aider. Mais combien de temps vas-tu tenir ? Seras-tu prêt à porter le fardeau qui est le mien ?»
Venant de moi la leçon de morale n’avait sûrement pas lieu d’être. Je baisais donc les yeux et regardais mes genoux lui lançant un timide désolé. Quand le serveur revint, je n’osais même pas le regarder. Il ne faisait aucun doute que je l’avais vexé. Il n’avait fait que m’aider et pourtant je venais de lui balancer un truc vraiment infect à la figure. Quand le serveur arriva à notre table, je le remerciais et regardais l’assiette de Lucas. Encore une fois il avait prit un truc trop classe. Il devait être habitué. Je tentais alors une vague remonté avec une phrase passe partout :
«C’est quoi ? S a l’air trop bon. Désolé pour tout à l’heure sa m’a échappé. Je ne voulais pas te vexer. T’as été super avec moi et voilà que je te fait la moral. Vraiment navré. Mais c’est que…»
Si je me décidais maintenant à lui parler c'est parce que ses derniers gestes m'avaient quelques peu mis en confiance. Je me sentais de plus en plus rassuré. Cependant je ne touchais pas au verre de vin. Je n'avais jamais bu d'alcool et ne souhaitais pas tenter le coup maintenant. |
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| Sujet: Re: A la classe sociale | |
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