Ah le souci quand vous en avez, il est difficile de vous l’enlever de la tête et c’est ce qui arriver à Rachel. La détective privée était dans son salon à cette heure tardive, elle s’inquiété pour Seven, elle n’était toujours pas rentré et il était tout de même 4h du matin et en plus de ça elle ne répondait pas à son téléphone. Rachel était aussi énervé car en, général quand Seven n’était pas rentré à ces heures c’est qu’elle était avec ses amis entrain e boire ou de fumer je ne sais quelle chose et ça Rachel ne le supportait plus. En effet elle se faisait du souci pour Seven, même si elle n’est pas sa fille biologique elle est sa fille de cœur, et Rachel ne se gênera pas pour lui faire part de son mécontentement quand la demoiselle rentrera. Rachel s’impatientait, elle était assise dans son canapé et regarder la télé ou du moins essayer malgré ses pensées histoire de passée le temps. Quand elle fut interpellée par le bruit de la poignée, Rachel éteignit la télé et se leva pour faire accueil à Seven. La jeune fille pénétra dans la maison et se dirigea vers la cuisine qui donner aussi sur le salon. Rachel était planté là les bras croisé ne disant mot en attendant de voir si la demoiselle la remarquerai. Seven donc continua d’avancer mais ne vit pas Rachel, ce qui l’énerva un peu plus. Rachel s’avança donc vers Seven et commença à parler.

« Tu n’as pas des comptes à me rendre Seven ? »

Rachel était très énervée ça se voyait dans son regard, mais enfin qu’elle folle idée trainait dans la tête de cette gamine de rentrer comme ça à n’importe quelle heure et de faire toute les bêtises du monde ! Rachel en avait marre du comportement de Seven, elle veut qu’elle arrête ses conneries et qu’elle se consacre à ses études ou au moins à trouver un travail car si elle continue elle n’arrivera à rien dans la vie et Rachel ne veut pas que ça lui arrive.

Je devais Dîner chez Rachel. Oui je devais. En effet, je n'y suis pas allée, du moins je n'ai même pas pris la peine de la prévenir. Je lui devais tout de même ça non ? Après tout ce qu'elle faisait pour moi ? Mais je n'ai pas l'habitude que l'on s'occupe de moi, que l'on s'inquiète pour moi, que l'on me fasse la morale, comme on aurait du me faire la morale. Je n'ai jamais eu de couvre feu, et n'en n'aurait certainement jamais. Mais pour autant, j'essaye de devenir une personne dont je pourrais être fière. Et je ne sais pas si je suis sur la bonne route, mais ce soir, je n'étais définitivement pas sur le bon chemin. Du moins, j'avais tout de même pris la bonne route. C'est la suite qui beaucoup moins... droite.

Je travaille pour Alice, madame la rédactrice en chef, j'avais demandé à pouvoir me défaire de cette soirée à laquelle devait assister Alice, et où elle avait besoin de moi et voulait me présenter à des gens dans le monde de la mode te de la presse, après tout, j'avais mis entre parenthèse ma carrière de mannequin pour pouvoir travailler avec Alice. J'avais pourtant beaucoup de succès. Mais j'aime mon travail. Bref, là n'est pas la question. Mais je me suis faite embarquée par des mannequins que j'avais connu lors de nombreux défilés et avec qui j'ai fait beaucoup (trop) de choses. Et surtout des mauvaises choses, et vous savez, moi.. je suis si faible face à la débauche. J'ai passé la soirée en leur compagnie à rire et boire dans un club de San Fransisco. Je ne savais pas trop quelle heue il était. Mais je savais que je devais aussi bien manger que dormir la bas. Je pris un taxi, complètement bourrée.

J'ouvris la porte. Elle m'attendait. Me demandant des comptes.

« Des comptes ? ... T'as besoin d'un dessin ? J'aurais mieux fait de rentrer chez moi. » Déclarais-je en refermant la porte derrière moi.

Depuis quand devait-elle rendre des comptes ? Depuis quand les gens s'intéressaient à ce qu'elle pouvait faire le soir. Elle était là, habillée à la dernière mode, comme une poufiasse des hauts quartiers, mais c'est ce qu'elle a toujours été, une pétasse pétée d'argent. On lui en demandait pas trop, non parce que c'était fatigant pour elle de réfléchir, mais parce que chacun savaient bien que derrière ces hauts talons et ses jambes interminables se cachait de la simple et pure lucidité. Seven savait ce qu'on pensait d'elle, Seven savait ce que l'on disait sur elle. A New York, on la disait belle, mais on la disait aussi incontrôlable, qu'elle pouvait péter un câble n'importe quand. Elle regarda Rachel. Pourquoi ? Hein Pourquoi ? Elle avait les cheveux attaché, et une jolie robe de soirée d'un couturier français. Elle était belle, ça suffisait non ? Pourquoi fallait -il qu'on lui demande des comptes ? Son avis ? Ses envies ? Ses projets ?

Des limites, jamais elle n'en avait. Des parents, elle en avait quasiment pas, juste bon à lui remplir son compte en banque qui affichait surtout un chiffre et pleins de petits zéros. Rachel la suivait dehors, lui faisant presque la morale, bourrée, excédée par cette attitude Seven soupira bruyamment, méprisante et hautaine, grimaçant dédaigneuse. D'un côté, elle ne supportait pas le fait qu'elle puisse dépendre de quelqu'un d'inconnu qu'elle considérait comme une figure maternelle. Elle était tiraillée. Elle ne voulait pas décevoir, elle préférait qu'on la déteste plutôt que de devoir décevoir les gens. Seven voulait qu'on la déteste comme ça, on ne s'attachait pas à elle, et elle ne s'attachait pas aux gens. Elle pensait se rendre service, mais c'était faux. Elle sortit une cigarette de son sac, qu'elle alluma nerveusement, elle tira dessus et expira rageusement la fumée reportant son attention sur Rachel qui semblait bien décider à la faire culpabiliser. « L'alcool m'a fait oublier ! Regarde, je tiens à peine debout ! Alors OUI ! J'ai oublié et OUI je n'ai pas prévenu, et qu'est ce qu'il va se passer hein ? Tu vas me gifler ? Comme une bonne maman donnerait une bonne correction à sa vilaine fifille ? » Odieuse. Elle était odieuse, bourrée, et odieuse. Elle tenait à peine debout, tanguait à gauche puis à droite. Elle tira sur sa cigarette.

Bien sur qu'elle existait pour Seven. Mais Seven aurait tellement de mal à lui dire. Elle accepte mal le fait de plus être indépendante des autres, elle ne comptait que sur elle même. Pas d'attaches, donc pas de soucis. Elle froissait les gens sans même que cela ne la dérange, car elle ne tenait pas à eux. Mais là, elle tient à Rachel. Et de la voir si déçue la fait réagir mal. Elle se défends comme elle peut. Comme elle le dit : " Autant me détester, ça évitera beaucoup de problèmes. ". Seven avait surtout là une attitude d'enfant prise la main dans le sac et le seul moyen de défense qu'elle pouvait avoir face à Rachel, c'était l'attaque. Car cette femme, cette femme en face d'elle la désarmait complètement. Elle pouvait lui montrer ses faiblesses, elle pouvait lui raconter n'importe quoi, que Rachel ne jugerait pas la jeune femme. Et ça, Seven, voyait toujours le jugement dans les yeux de sa mère. Tous les jours, à chaque action de Seven. Toujours. Alors pourquoi une inconnue se comportait comme une mère avec elle ? Pourquoi le petit monde de Seven s'effondrait car elle tenait aux gens, s'inquiétait pour eux. Seven traversait une étape de sa vie qui était compliquée, pour elle qui s'était refusé toutes attaches.

C'était plus possible. Pourquoi se fermer quand on lui voulait de bien ? Elle n'avait jamais, non jamais ressenti l'inquiétude d'une personne pour elle. Et la nouveauté est dure à accepter. Elle était bourrée, pleine comme un tonneau, il était tard. Que foutait-elle chez Rachel ? D'habitude elle aurait pris un taxi pour rentrer directement chez elle. Mais alors que faisait t-elle ici en face de Rachel, sa tête tournait, elle tira sur sa cigarette irritée, santant bien que son attitude étaient décevante mais depuis quans s'en souciait-elle ? Elle regarda Rachel, elle la connaissait alors qu'elle ne lui avait jamais parlé très longuement sur sa famille, sur son passé. Non, elle la connaissait, et voulait l'aider. Rachel était comme une mère pour Seven, mais ça Seven ne pouvait pas l'accepter. Car, elle n'a rien fait de bien pour mériter ça. Alors elle préférait qu'on la déteste, instinct de préservation certainement. Mais Seven n'était pas comme ça tout le temps avec Rachel, mais non, ce soir, elle ne voulait pas que l'on tienne à elle, parce que c'était trop de responsabilités, trop d'engagement, et Seven elle ne supportait pas l'engagement, c'était sûrement une des raisons pour laquelle toutes ses relations avaient été un échec sur toute la ligne.

Rachel prit la parole. Les paroles qui sortirent des lèvres de la femme en face de Seven la touchèrent, mais était-ce assez pour qu'elle change ? Étais-ce assez pour qu'elle veuille changer de vie ? Elle n'en était pas sure, mais elle se rendit compte à quel point son attitude pouvait toucher Rachel. Mais c'était ça le but, si elle pouvait la détester, Seven pourrait la laisser vivre tranquillement sans qu'elle est se faire du souci pour elle. C'était peut être mieux comme ça. Seven n'était pas douée pour les relations comme celle ci, elle ne savait même pas mettre de mot la dessus, mais surtout elle ne savait pas comment s'y prendre, mais surtout, elle ne voulait pas changer pour quelqu'un, elle voulait changer pour elle même. Alors, quand Rachel se retourna pour lui retirer la cigarette des lèvres, Seven ne comprit pas le but de ce geste, mais en tout cas, elle n'apprécia pas. « Jeter ma cigarette ? Hein ! Génial ! Je dois changer pour qui ? Pour toi ? Ou pour moi ? hein ? Dis moi ? M'attacher ? Ah mais je n'en ai pas envie. Si c'est pour changer en quelque chose qui ne me plaît pas juste pour te faire plaisir, alors non merci ! »

Seven regarda le cadavre de sa cigarette encore fumante qui restait par terre. Elle ne savait plus quoi faire, elle ne savait plus comment gérer tout cela. Elle avait terriblement envie d'en allumer une autre, mais si c'était pour qu'elle finisse comme la première autant qu'elle les garde pour quand elle rentrerait chez elle et que demain, elle aurait un mal de crâne abominable. Sa tête tournait encore, elle cherchait à lutter, mais elle aviat le regard bien vitreux. Rachel pouvait calmer Seven, ce qui n'était pas donné à tout le monde, et ne semblait pas vouloir détester la jeune fille, elle la considérait comme sa propre fille. Seven resta muette, sans voix, pourquoi fallait t-elle qu'elle lui dise à elle ? Avait t-elle seulement mérité une telle chance. Pourquoi ne pouvait elle pas mettre son orgueil de côté et accepter que l'on tienne à elle, comme elle pouvait tenir aux autres. Si elle tenait aux autres c'était pas ce qui pouvait la déranger, car elle pouvait souffrir, elle était assez forte pour ça. Mais elle ne voulait pas faire souffrir les autres, ni même les décevoir, elle ne voulait pas. C'était trop de responsabilités. Peut être était-elle lâche ? Et voire même égoïste, mais elle avait vécu comme ça tout au long de sa vie. Elle avait donc du mal à changer.

Après un geste évocateur, Rachel rentra chez elle. Seven fut tentée de quitter les lieux, après une scène de scandale pareil, elle pourrait comprendre que Rachel lui en veuille et ne puisse pas la laisser rentrer chez elle. Elle était dans un état de nerfs qu'elle en tremblait presque. Pour autant elle ne voulait pas laisser les choses comme cela, car si Rachel n'avait aucune envie de détester Rachel, Seven ne voulait pas la laisser blessée ainsi. Elle tourna la poignée de la porte, prête à s'excuser, elle le fit, elle le fera tout le temps, car au final, elle est incapable de se passer de Rachel, après tout ce qu'elle avait fait pour elle. Surtout ce soir, le soir de leur rencontre où Seven avait été ramassée complètement droguée et ramenée chez elle. «Je suis désolée Rachel... » Elle ne savait pas véritablement quoi dire. Tout ça, c'était nouveau pour elle. Elle lui attrapa la main, baissa la tête, et tentait de sourire faiblement. « C'est que ... je sais pas pourquoi t'es comme ça avec moi... ça me dérange, tout ça c'est nouveau, et puis ... Je suis désolée, je veux pas te blesser. » Elle était nulle en matière de relations, la sociabilité superficielle, c'est tout ce qu'elle connaissait, on cherchait pas trop à connaître les gens, on laissait pas les gens nous connaître.

Petit à petit, Seven s'adoucissait. Elle respirait plus lentement, se calmait, et prenait lentement conscience des choses, elle regarda Rachel droit dans les yeux, ne sachant plus quoi lui dire pour qu'elle retienne les larmes qui semblaient presque déborder de ses yeux, elle se sentait mal de l'avoir fait pleurer, elle se sentait coupable, elle se sentait idiote et méchante, elle ne savait donc pas qu'elle ne pouvait pas blesser Rachel ? Qu'elle avait besoin d'elle, de son soutien ? Même si elle refusait de le reconnaître, Seven tenait énormément à cette femme. Elle tenait à Rachel, car elle avait petit à petit apprit à ne pas forcer la nature de Seven, cette indépendance qui frisait simplement l'idiotie, mais peut-on vraiment lui en vouloir ? Elle se protégeait des souffrances, des déceptions, elle ne voulait pas que l'on s'attache à elle parce qu'elle ne voulait pas décevoir, mais auss parce qu'elle ne voulait pas souffrir d'une relation dont elle attendait quelque chose. Seven restait devant Rachel, elle la considérait comme sa fille. C'est pas qu'elle n'y croyait pas, c'est qu'elle trouvait ça surréaliste. Elle ne savait même pas pourquoi en si peu de temps elle avait pu devenir aussi dépendante d'une seule et unique personne, elle savait que son attitude ne pouvait pas plaire à tout le monde, que ce qu'elle faisait dans la vie ne rentrait pas dans le moule, elle avait bien qu'elle ne pouvait être dans un bureau à taper des choses idiotes sans en comprendre la moitié, elle rêvait à tellement plus, mais elle empruntait des chemins bien différents de ceux que tous pourraient prendre. Résultat d'une éducation chaotique, limitée à des gros cadeaux quand elle en faisait le caprice. Mais au fur et à mesure, elle comprenait ce qu'elle avait loupé dans son enfance.

Elle lui prit la main et Seven lui souriait faiblement, heureuse qu'elle ne lui en veille pas. Elle n'était ni douée pour les relations, ni même douée pour parler au gens, surtout complètement bourrée. Elle eut même envie de vomir. « Excuse ... moi » Elle regarda Rachel, puis ui souriait, lui lâchait la main et se précipita dans les toilettes, la mauvaise partie de soirée commençait, la descente. Et la descente, n'est définitivement pas une partie de la soirée qu'elle préférait. Elle se pencha au dessus des toilettes après s'être attachée les cheveux, et se mit à vomir. Elle se maudissait intérieurement, encore une action qu'elle aurait préféré faire chez elle plutôt que de faire subir ça à Rachel. Elle se sentait définitivement mal, aussi embarrassée que mal physiquement, elle sentait son estomac se nouait. Elle avait au moins le talent de rien retapisser. De ne pas laisser de traces après son passage. La jeune femme avait bien entendu vérouillé la porte, refusant même l'idée que Rachel puisse la voir penchée sur les toiletes ainsi.

Elle se maudissait intérieurement, marmonnant des choses incompréhensibles pour les autres, mais pour elle, c'était pourtant très clair. Elle fit une grimace, ayant le ventre retourné qui se contractait. La jeune femme savait bien à chaque fois comment cela allait terminer, mais c'était plus fort qu'elle. Elle releva la tête, reprenant ses esprits, elle se releva et tira la chasse d'eau, se lava les mains, et se détacha les cheveux. Elle déverrouilla la porte. Après avoir entendu Rachel lui demander si elle pouvait venir à la cuisine ou était incapable de sortir des toilettes pour cause d'indisponibilité intestinale. La jeune femme sorti des toilettes avec une mine qui était loin d'être radieuse. Elle Tomba nez à nez avec Rachel qui avait du venir voir comment elle s'en sortait, elle souriait à Rachel, embarrassée, qu'elle vomisse ne lui posait plus véritablement de problème c'était même une habitude, à un point tels que personne ne s'en rendait compte, mais c'était surtout vomir chez Rachel qui la gênait. Cette femme avait définitivement beaucoup de patience, et énormément de courage. « Je vais pouvoir aller à la cuisine, je crois... »

Seven se trouvait entre deux feux. Elle adorait que Rachel s'inquiète pour elle. Mais elle était gênée, terriblement gênée, elle ne savait plus quoi dire. Elle n'était pas douée pour la communication avec Rachel. Elle le sait très bien, elle ramena ses cheveux vers l'arrière. Et d'un coup, elle eut les larmes qui lui montèrent aux yeux, ne pouvant même pas contrôler cette prise de conscience qui la laissèrent sans mots devant Rachel, devant cette femme qui faisait tant pour elle, alors qu'elle en faisait si peu. Elle se sentait redevable, elle se sentait ... bien. Pour une fois. Elle se rendait compte qu'elle avait énormément de chance. Elle se retenait de lui sauter dans les bras, elle venait de vomir après tout. Elle se contenta de baisser la tête. Elle avait envie de s'asseoir, elle se sentait quelque peu fatiguée, après tout, il était déjà plutôt tard et elle venait de vomir ses tripes. Elle bailla, portant sa main à sa bouche, elle espérait que demain elle n'aurait pas trop mal à la tête. Elle devait aussi avouer qu'elle ne savait pas tout ce qu'elle avait pu ingurgiter dans la soirée. Demain, elle devait retourner travailler chez Alice. Elle ne savait pas véritablement comment elle allait faire demain. Elle devait être la bas pour onze heures. Elle releva la tête et embrassa Rachel sur la joue. « Merci »

Elle se savait fatiguée. Seven était là, en compagnie, de celle qui s'occupait d'elle comme une mère s'occuperait de sa fille. Elle venait de vomir, ce n'est pas qu'elle n'aimait pas ça, et ce n'est pas comme si elle appréciait cela non plus. Mais elle s'y était habituée, elle s'y préparait, chaque soir si elle sortait, elle se disait qu'il était possible qu'elle vomisse. Alors elle préparait toujours son sac en conséquence, des chwing gum, voire même une mini brosse à dent. Elle pensait toujours à beaucoup de choses. Mais pas souvent aux bonnes. Mais il fallait craindre quelque chose, le fait qu'elle n'est jamais eu peur. Jamais, non, jamais eu peur. Elle n'avait jamais craint ses parents, elle n'avait jamais craint ses amis. Alors, elle pouvait faire n'importe quoi. Elle avait l'impression de ne jamais pouvoir avoir peur. Elle regarda Rachel. La première chose qu'elle s'était dit quand elle avait vue Rachel pour la première fois, et ce n'était dès leur rencontre. Elle s'était dit, en plus d'être une belle femme, elle était apaisante, son sourire était... apaisant. Seven se sentait ... calme, apaisée en compagnie de Rachel. Mais ... elle était fatiguée. Elle prit le verre que lui tendait Rachel... c'était pas spécialement bon. Mais c'était pas spécialement mauvais. Elle le but d'une traite. Sans poser de questions, restant muette, face à sa propre faiblesse.

Seven connaissait peu de choses au final. Elle connaissait quoi ? La débauche ? L'argent, les excès, la drogue, et le manque de soutien de ses parents qui se rejetait la faute de l'échec cuisant de l'éducation de Seven. La jeune femme avait toujours pensé que cela suffisait au final. Qu'elle n'avait pas besoin de plus. Elle était ... incomplète, mais elle n'en ressentait pas forcément la souffrance. Peut être l'avait-elle toujours compensé par des fêtes à répétition, des amants peu importe leurs sexes ou leurs âges, des dépenses à l'excès, des caprices sans queue ni tête. Elle avait toujours eu tout. Mais pas la chose la plus simple, mais pas ce que tout le monde avait eu droit. La jeune femme regarda Rachel. Elle ne disait rien. Elle regardait autour d'elle, et se disait qu'elle n'avait pas encore véritablement sa place avec Rachel. Qu'elle n'était pas encore ... prête à devenir quelqu'un de bien. Elle ne voulait pas décevoir Rachel, mais il fallait qu'elle attende un peu, qu'elle comprenne que le changement n'était pas une chose facile, surtout pour la jeune Seven. Quand sa mère l'appelait, c'était pas pour prendre de ses nouvelles, sachez aussi que sa mère n'était jamais venu lui rendre visite depuis qu'elle vivait à San Francisco, jamais. Son père avait fait l'effort de venir, il voulait être sure que sa fille vivait dans un "bon environnement" ce qui se résume à une belle maison, beaucoup d'argent et de quoi dépenser sans poser de questions.

Rachel était capable de lui donner un véritable environnement, un véritable soutien. Elle acceptait cela, Seven acceptait, petit à petit de trouver ce qu'elle ne pouvait avoir dans sa propre famille. C'était peut être cela le plus dur : Devoir prendre conscience des choses. Il était plus facile et plus lâche de vouloir les contourner. Mais elle ne voulait pas une chose, faire souffrir Rachel. « Je sais plus trop quoi dire. Je suis aussi gênée qu'embarrassée... C'est ... ridicule..»Elle se mettait à rire nerveusement, oui, elle était ... ridicule.

Seven était fatiguée, elle savait qu'elle aurait une terrible et douloureuse gueule de bois demain matin, mais elle était fatiguée. Elle regarda Rachel, elle commençait à somnoler, après tout à partir d'un moment de la soirée, surtout aussi alcoolisée, Seven avait un coup de barre, elle se disait aussi, que demain matin elle devait travailler, et repasser chez elle pour pouvoir changer de vêtements, une pensée qui pourrait paraître futile, mais dans le métier qu'elle exerce, tout n'est que futilité, jusqu'à ce que tout le monde suive les tendances de mode. Elle posa sa tête dans sa paume de main. Et restait assise ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Quand elle y pensait, elle ne savait pas véritablement pas comment elle en était arrivée à se trouver une personne qui pourrait l'aimer comme aurait du l'aimer sa mère. Elle espérait tout de même que sa mère ne pensait pas seulement à elle comme à une vitrine qu'il fallait exposer devant ses richissimes amis. Seven avait toujours joué ce jeu là, et le jouerait certainement toujours, mais elle depuis peu, elle était égoïste et en voulait plus qu'un simple sourire de temps en temps. Mais peut être était-elle trop habituée à cette vie qu'en commencer une autre était effrayant pour elle. Comment vouliez vous qu'elle accepte quelque chose qu'au final elle ne connaît que trop mal, ou pas du tout. Ne pouvait t-elle pas se contenter d'une jolie robe et d'un : "N'oublie pas, ce soir, c'est une soirée huppé, ne fais pas ton intéressante " ? Il faut croire que non.

Elle écouta Rachel et ne prononça pas un mot, elle bailla, non pas que ce que lui disait Rachel l'ennuyait, bien au contraire, mais elle fatiguait, surtout à rester ainsi assise sur le canapé, à ne rien faire. Rachel, lui proposa deux choix, elle opta pour le lit, car elle sentait bien qu'elle ne pourrait plus tenir bien longtemps et elle avait envie de s'allonger, son envie de vomir passée dans les toilettes, elle n'avait besoin que d'un bon lit et d'attendre le lendemain matin. Elle maudirait le lendemain matin, comme chaque lendemain de soirée, mais recommencera ce soir, c'était le grand paradoxe de Seven, elle dira une chose et fera le contraire. Elle est plus douée avec les problèmes des autres, mais pas du tout pour les siens. Peut être estimait elle aussi que les siens était bien futile par rapport à ceux des autres, après tout, on lui avait toujours dis qu'elle avait pas à se plaindre, elle était riche à millions. Elle n'en a pas fait le choix, mais c'est l'injustice de la naissance, elle ne va pas s'excuser de pouvoir se faire plaisir à l'excès. Elle regarda Rachel. «Je vais choisir le lit si ça ne te déranges pas, je me sens un peu fatiguée. » Elle s'attacha machinalement les cheveux, puis regarda devant elle, réfléchissant à cette situation qu'elle n'arrivait toujours pas à accepter pour sa simplicité, tout avait été si compliqué.