Elle était là, simplement bancale. Elle n'avait plus le contrôle de son corps, mais sur son visage se dessinait un sourire. Comment interpréter ce sourire ? Étais-t-elle heureuse d'être sous emprise de drogue dure ? Étais-t-elle heureuse là dans ce beau canapé en cuir de ne plus faire attention à cette main masculine qui se baladait sur sa cuisse nue ? Elle la repoussa d'un coup, continuant de fumer, dans ce magnifique loft qui appartenait à une de ses amies. Seven, c'était son nom. Quand elle arrivait en soirée, on la remarquait tout de suite, grande, très grande, de longues jambes, un visage peu commun, mais terriblement beau, de ceux qui n'ont pas besoin d'artifices pour briller, ou alors un très léger maquillage, elle portait des vêtements de créateur, elle parlait bien, était mannequin, de long cheveux châtin foncé, qui ondulaient quelques peu, et une bouche.. On la connaissait pour ces lèvres qui sortaient dont ne savait où même ses parents n'en avait aucune idée. Seven était là, au milieu d'une dizaine d'invités, sa tête était lourde, très lourde, elle avait pris je ne sais quoi avec je ne sais quoi. Elle souriait, heureuse. On lui parlait, elle n'écoutait pas, elle s'en foutait, le jeune homme qui avait monté sa main sur sa cuisse tentait de profiter de son état, elle était aussi sobre qu'un alcoolique, mais elle n'était pas pourtant idiote. Elle l'envoya balader, beaucoup disent que c'est une fille facile. Qu'ils disent ce qu'ils veulent, et ce qu'ils peuvent. Elle se leva sur canapé perdant l'équilibre sur ses boots à plate forme compensées.

Il lui cria qu'il a trouvait très belle. Elle lui répondit qu'elle savait et que c'était toujours la même chose. Elle était prétentieuse, orgueilleuse, tout ce que vous voulez, mais craignez vous quelqu'un qui fait à peine 50 kilos ? Il regarda la jeune femme, mais elle quitta la pièce se dirigeant en titubant vers les toilettes, où elle s'enferma. Belle peut être, mais pour quelques secondes, elle allait perdre de son panache, organisée, elle s'attacha les cheveux, souleva le rabat de la cuvette des toilettes, se penchait et vomissait. Quelle classe, quelle beauté.. Elle se releva, se rinça la bouche avec l'eau du robinet cinq fois, tira la chasse d'eau, se lavait les mains, se détachait les cheveux et quittait enfin les lieux, propre, net en sans bavure. Elle prit un chwing gum à la menthe puisqu'elle n'avait pas la possibilité de se laver les dents. Il était temps pour elle se rentrer, elle vérifia qu'elle avait tout. Oui, tout, sauf ses clefs. Elle se maudissait, perdant une nouvelle fois l'équilibre, le jeune homme tenta une dernière approche, lui proposant de la raccompagner chez elle, elle déclina l'offre de toute façon, elle n'avait pas ses clefs.

Mes clefs bordel.. Mais c'est pas possible d'être aussi conne, comme si j'avais besoin de ça. Je pris mon téléphone, appelait mon colocataire en la personne ne Sasha qui m'annonça non sans surprise qu'il ne pouvait pas m'aider et que j'allais bien trouver quelqu'un chez qui dormir. Mouais... Je lui souhaitait une bonne fin de soirée, moi je rentrais, je pris un taxi, mais j'étais encore toute bancale, complètement défoncée avec assez d'alcool dans le sang pour savoir que je ne pourrais pas conduire ma jolie nouvelle voiture que Maman m'avait offerte par pur caprice, non pas de ma part, mais de sa part. Je réfléchissais donc à une solution à mon problème de logement tout en m'allumant une cigarette, je pris un taxi jusqu'à chez Elias. Seul refuge possible ce soir, j'avais pas envie de terminer avec un tocard. Et ce soir il y en avait beaucoup, croyez moi. Je me barrais sans dire au revoir à personne, pris mon matelassé Chanel et mes longues jambes à mon cou. Dans le taxi je me disais qu'il serait bien plus poli d'appeler Elias pour le prévenir de ma présence en son loft dans très peu de temps. Je tombais sur la messagerie deux fois, puis abandonnait, de toute façon, il n'avait pas trop le choix que de m'accueillir chez lui. J'arrivais donc au 1020 Anza Street, le chauffeur me fit un signe du genre : Donne moi ton numéro poupée. Je lui claquais la porte et tournais les talons. J'entrais dans l'immeuble et prit les escaliers, pour je ne sais quelle raison. Je ne sais pas trop s'il y a un ascenseur ou non. J'arrivais devant la porte de l'appartement.

Seven frappa à la porte, lourdement, sortant de son sac, son paquet de cigarettes, elle attendait que la porte s'ouvre. Et quand enfin elle s'ouvrit, elle vit Elias, ce type qu'elle avait rencontré dans un bar pas spécialement bien réputé, mais où elle avait entendu que le rhum était magnifique. Très franchement, dire qu'elle n'avait eu de pensées peu catholiques au sujet de cet homme en face d'elle serait mentir. Mais elle s'était habituée au fait d'être consiédérée comme une .. soeur ... enfin, habituée, elle s'y faisait tranquillement, elle eut un large sourire de ceux qui dévoilent des dents parfaitement blanches. Elle prit appui contre la porte manquant de tomber. Elle retenait alors un rire et reporta son attention sur Elias.

«Bonsoir Elias, j'ai essayé de t'appeler mais je ... suis .. tombée sur ta messagerie. » Déclara t-elle en montrant son journal d'appels. Elle rangea son téléphone dans son sac, et tira nerveusement sur son short en soie noir. « J'ai oublié mes clefs .. Tu me laisserais dormir avec toi ? » Elle fit de grand yeux de chat abandonné dans la rue. Impossible impossible qu'il résiste. Sinon elle ferait un scandale dans l'immeuble. Elle en était capable... Oh là, mais c'est qu'elle tombe..« Et si t'as quelque chose à boire, ça m'intéresse aussi. Et on peut partager hein ? »

Elias était assis à son bureau au poste quand il vint à avoir un coup de téléphone, un de ses indics lui annonçait qu'il avait peut-être quelque chose de bien pour lui, il respirait lentement avant de dire qu'il serait à l'endroit habituel une heure après, il rangea ses papiers avant de quitter son bureau, il savait très bien qu'il ne devait pas y aller seul mais il n'avait pas envie d'embêter quelqu'un pour ça, il regarda autour de lui avant de prendre les clés de sa voiture et sa veste puis quitta le commissariat. Il entra dans la voiture avant de prendre la route pour un endroit qu'il connaissait bien , c'était un petit entrepôt dans un recoin du port. En très peu de temps il était sur place, il n'était pas plus inquiet que ça, il se gara non loin de l’entrepôt avant d'entrer lentement, il gardait la main sur son arme avançant lentement, il regardait partout, se méfiant du moindre bruit, d'un coup il aperçut un homme qu'il connaissait bien, il avança vers lui laissant sa main sur l'arme, il s'arrêta devant lui tout en laissant son regard faire le tour de la salle où il se trouvait, il n'avait pas vraiment peur mais il voulait surtout ne pas tomber sur quelqu'un d'autre que cet homme.

Il le regardait attendant qu'il lui dise ce qu'il avait à dire, Elias ne disait pas un mot, il restait sur ses gardes simplement, il écoutait l'homme, faisant par moment la moue ayant du mal à le croire mais il ne disait rien, une fois celui-ci finit il lui donna une enveloppe avant de partir rapidement de l'entrepôt, il était toujours attentif, pour une fois il était attentif à tout. Il remonta en voiture et reprit le chemin du poste, il réfléchissait à tout ce que lui avait dit l'homme, se demandant si vraiment tout ce qu'il disait était vraiment la vérité ou non, il avait vraiment des doutes la-dessus, il arriva devant le poste et gara la voiture, en descendant, il vit une voiture s'arrêter non loin de lui, il fronça les yeux avant de souffler, il avait reconnu Jordan et son abruti de collègue, c'est comme ça qu'il l'appelait et ça n'allait pas changer de si tôt. Il resta appuyer sur sa voiture laissant son regard sur la voiture tout en allumant une clope, il soupira en voyant sortir Jo' puis son coéquipier et ne fit rien, il tira sur sa clope lentement regardant ce qu'il se passait, puis il écrasa son mégot avant de rentrer au poste, il alla directement dans son bureau, ou il nota tout ce que l'homme avait dit avant de regarder l'heure.

La journée était fini et heureusement, il commençait à en avoir marre, il avait besoin de se retrouver chez lui au calme et surtout seul, en très peu de temps, il se retrouvait de nouveau dans sa voiture en direction de chez lui, 20 min après il se retrouvait dans son loft, non loin de ses frères c'est ce qu'il aimait dans cette ville, il savait qu'en cas de besoin il pouvait faire appel à l'un d'entre eux ou les deux. Elias jeta sa veste sur le canapé avant d'ouvrir une bière, il s'allongea dans le canapé allumant la télé tout en buvant sa bière lentement, tout était calme, la soirée débutait très bien, il se leva pour aller se prendre une douche, il resta un bon moment dessous, n'entendant pas son téléphone sonner, il vint à sortir et passa un short puis il passa dans la cuisine quand soudain il vint à entendre frapper, il fronça les yeux en entendant la façon dont ça frapper, il alla lentement vers la porte avant de l'ouvrir d'un coup, il regarda la jeune femme qui se trouvait là, il la connaissait très bien ,c'était Seven, une jeune femme qu'il considérait comme sa petite soeur, il ne l'avait jamais vu autrement et ce n'était pas prêt de changer.

Elias la regardait, voyant bien qu'elle n'était pas complètement clair, il l'écoutait sans rien dire parcourant la jeune femme des yeux avant de la regarder tomber, il vint à soupirer lentement avant de la soulever du sol venant la poser sur le canapé.  Qu'est-ce que tu as fait Seven pour te mettre dans cet état, oui je sais tu as bu, mais il s'est passé quoi ? » Elias la regardait toujours avant d'aller fermer la porte puis il alla s'installer non loin d'elle. « Désolé pour le tel, tu as du appeler quand j'étais sous la douche... Et je crois que tu as assez bu pour ce soir » Elias la regardait avec un petit sourire, il n'allait pas la laisser dormir dehors, il n'était pas comme ça et heureusement. « Je te laisse le lit ce soir Sev', je dormirai dans le canapé ». Elias vint à se caler au fond du fauteuil laissant son regard sur elle, il se demandait bien ce qu'il s'était passé pour qu'elle soit ainsi....

Seven entra. Non sans mal. Autant le dire, elle était dans un état qui n'était souhaitable à personne. Elle voyait double voir triple, et elle n'avait franchement que très peu de moment de pur sobriété, et c'était à des moments où elle faisait un énorme effort de concentration. Seven, les gens la connaissait pour deux choses : Sa beauté et ses excès. Il n'était pas possible ne pas parler d'elle en ces termes. A New York, sa ville natale, c'était exactement la même chose. Beauté, excès et mal de crâne le lendemain matin, suite à des cocktails bien trop dangereux pour être normalement testé. Mais pourquoi, pourquoi fallait il qu'elle reste sur ce fil et qu'elle attende que le vent la fasse tomber d'un côté ou d'un autre. Qui pouvait avoir la prétention de dire : Je connais Seven. Je la connais parfaitement. Personne. Pas même sa soeur, Georgia, ni son frère. La jeune femme rangea une mèche de cheveux derrière son oreille gauche, où sur le lobe deux petites étoiles en or blanc de chez Tiffany, un des cadeaux qu'elle avait eu lors de son vingtième anniversaire. Elle regarda devant elle, peu sure de sa marche, elle avait envie de s'asseoir, terriblement envie d'enlever ses hautes chaussures. Elle tomba. Elle soupira. Il la releva du sol, elle baragouina un désolée un peu penaude, il faut croire qu'elle a un peu honte d'elle. Ce qui n'arrive pas souvent. Elle a beau rigoler à propos de ses pensées peu catholiques au sujet d'Elias, il était pour elle un sacré soutien, stable, il était bien le seul à l'engueuler dans sa vie.

Seven se posa sur le canapé, pliant ses longues jambes, regardant autour d'elle remarqua la bière ouverte; sentant une odeur de savon, elle tenta de se concentrer mais rien n'y faisait, elle n'arrivait pas à voir clair. Elle se maudissait intérieurement, qu'arrivait donc à la jeune new yorkaise de vingt ans qui ne jurait que par l'alcool et la drogue ? Avait elle compris qu'elle ne pouvait pas fuir indéfiniment ? Elle retira sa veste non sans peine, maudissant cette drogue inconnue qui durait bien trop longtemps maintenant. Elle tenta de se rappeler ce que lui avait dit le gars qui lui avait donné ce truc : Ça monte vite, pendant une heure, deux heures, tu vas kiffer, et tu vas redescendre tranquillement. Elle soupira, il estima qu'elle avait assez bu, à en croire ce qu'elle avait rejeter dans la cuvette, elle avait plus bu que manger. Elle estima qu'il avait certainement raison, elle haussa les épaules.

Je regardais Elias, qui s'attardait sur mon cas. Il me mettait mal à l'aise, je détournais mon regard, je n'avais pas spécialement envie de me justifier auprès de lui. Je basculais ma tête en avant prenant ma tête entre mes mains, maudissant mes prises de risques, mes envies de sensations fortes, mais je sais que demain, ou après demain, ce sera la même chose, voire pire encore. Mais quand c'était Elias, a.k.a Big Brother, j'en ai un mais c'est pas spécialement celui auquel les jeunes filles s'attendent. « Si tu t'inquiète pour ton canapé j'ai déjà vomi...» déclarais-je sur un ton peu chaleureux, technique de défense classique. On ne me fait jamais la morale, il y a qu'Elias qui me fait la morale. Et je trouve ça surréaliste que ce soit un homme comme lui qui s'occupe d'une fille comme moi alors que c'est pas son rôle. Ca me révolte, peut être un peu. Je soupirais, soupirais encore. J'avais soif, mais envie d'eau. « Je sais pas.. Un truc, un truc nouveau.. une vraie saloperie... Des pillules, je sais pas... Bordel, j'ai l'impression que je vais exploser... T'aurais pas un verre d'eau ? S'il te plaît ..» J'aime avoir le contrôle, même quand je suis bourrée, je sais, je sais ce que je fais, là, j'ai presque peur, c'est une sensation de non sobriété que je connais pas, le changement, je ne connais pas. Je regardais Elias, me concentrant, sortant ma tête de mes mains. Mais bordel, pourquoi, pourquoi j'avais pas pris la même chose que la dernière, au moins j'aurais pas ce mal de crâne. Ma tête allait explose. Foutu Bad Trip. Je veux pas me justifier. Mais celui qui m'avait foutu cette saloperie sous le nez allait amèrement le regretter.

C'était pitoyable. Elle était définitivement pitoyable. Mais il devait bien la connaître pour savoir qu'elle regrettait, mais que la prochaine fois, elle ne reprendrait pas ce qui l'avait mise dans cet état mais qu'elle serait à ramasser à al petite cuillère. Ces derniers temps Seven avait une terrible tendance à la débauche, mais plus excessive que d'habitude, plus dure. « Je vais pas te violer... s'il te plaît juste me laisse ma dormir toute seule...» Elle avait juste envie d'être avec quelqu'un. C'était même pas une envie charnelle ou quoique ce soit, elle n'en avait ni la force, ni même l'envie. Elle n'aimait pas cette faiblesse, elle n'aimait devoir demander les choses, elle les avaient sans même devoir sourciller : Voitures, argent, travail, belle vie, maison.. Mais elle se rendait compte que les amis, les frères, ça ne se trouvait pas facilement, ce n'était pas des choses aussi périssables que les choses matérielles de la vie, elle se retrouvait dépendante à ces gens, et ça, elle avait du mal à le supporter. Peut être poussait-elle le bouchon loin pour savoir si elle vivait ce qu'elle avait du voir dans des séries à la con, l'amitié fraternelle et l'aide désintéressée. Elle n'avait jamais voulu croire à ces conneries télévisuelles qu'elle regardait joint au bec avec des bonbons au malt et au chocolat, allongée dans son lit King Size, sous le soleil de la ville sur la rive. La jeune femme avait longtemps été le cliché de la riche, très très riche fille, et s'était confortée dans cette idée, mais le fait même d'être plus humaine, qu'elle ne voulait le paraître, l'effrayait horriblement.

Cette drogue c'est de la merde. La drogue me permet la superficialité, celle ci me ramène les pieds sur terre de manière brouillon, sale et dégueulasse. « J'ai bu, j'ai pris un truc qu'il disait cosmique et regarde moi, Seven la cliché de la superficialité new yorkaise, dépendante d'Elias, flic fatigué, qui a franchement autre chose à foutre.... Depuis quand je suis aussi faible ? Depuis quand je dépends des gens pour vivre ? » Avoir des vrais sentiments. Ca craint. C'est naze.

Elias regardait la jeune femme, il ne demandait qu'à savoir ce qu'il s'était passé mais il ne voulait pas pour le moment lui poser la question du moins il essayait de ne rien lui demander car il savait que tôt ou tard il finirai par le faire, simplement parce qu'il était comme ça, c'était sa nature, il écoutait la jeune femme avant de sourire, elle venait de lui dire qu'elle n'allait pas vomir sur le canapé car elle l'avait déjà fait puis il vint à lui demander ce qu'elle avait prit, il n'avait pas réussit à attendre plus que ça, il regardait la jeune femme avant de se redresser un peu tout en laissant son regard sur elle, il était curieux de savoir ce qu'elle avait vraiment pris, encore une de ses putins de drogue qu'est-ce qu'il pouvait détester ça, il ne supportait pas de voir ce que cela pouvait faire aux personnes auxquelles il tenait, ce qu'il espérait c'était que ses frères n'en prenaient pas mais ça il ne pouvait le savoir du moins pour le moment. « Putin Sev' on t'as jamais dit que c'était pas bon pour la santé de prendre ce genre de merde et en plus tu me dis ça à moi.... T'as oublié que je suis flic ? Enfin j'espère que c'est la dernière fois que tu vas en prendre surtout quand tu vois l'état que ça te mets ». Elias laissa son regard sur elle avant de se mettre de nouveau au fond du canapé.

Elias vint à rire légèrement alors qu'elle venait de parler de viol, à ce moment précis il savait très bien qu'elle ne ferait rien et heureusement pour elle, il n'était pas du genre à profiter de la situation ou quoi que ce soit d'autre. Il n'avait jamais eu la moindre pensée par rapport à ce genre de truc, au contraire il détestait voir au commissariat ce genre de trucs, il aurait pu devenir méchant à cause d'un petit truc comme ça. Elias la regardait avant de se lever pour aller chercher deux verres d'eau, il avait en même ramené sa bière dans la cuisine, ne voulant pas que la jeune femme boive encore plus. Il revint dans la salle et posa les deux verres sur la table basse puis il vint à s'assoir à ses cotés. « Si vraiment c'est ce que tu veux Sev' je serais à tes cotés pour dormir en tout bien tout honneur, mais s'il te plait Sev' promet moi de ne pas reprendre cette merde, regarde dans l'état que ça te met ». Elias vint à saisir la main de la jeune femme et déposa un baiser dessus avant de prendre le verre d'eau et de lui tendre « Tiens bois un coup ça te fera du bien ».

Elias vint à se remettre au fond du canapé regardant la jeune femme, il ne savait pas trop quoi faire de plus, du moins il préférait ne pas lui demander plus même si cela lui brûler les lèvres mais il avait tellement de respect pour elle qu'il préférait que cela vienne d'elle. Bien sûr elle savait que sa maison lui était toujours ouverte quoi qu'il arrive, ses véritables amis étaient ici comme chez eux bien qu'il aimait aussi rester seul par moment mais il ne supportait pas de savoir des personnes qu'il aime dans la détresse, c'était impossible, à croire qu'il était un samaritain ce qui était loin d'être le cas. « Tu peux rester ici tant que tu veux Sev', ma maison est grande ouverte ». Elias vint à lui sourire avant de prendre son verre afin de boire une gorgée.

Seven, Seven. Sevy, Sev, Toni. Seule sa soeur l'appelait de la sorte. Pour son deuxième prénom. Antonia. Prénom qu'elle avait eu de sa grand mère espagnole. La jeune femme était là, sur le canapé d'Elias, à maudire cette attitude insouciante, irréfléchie et tous les synonymes que vous souhaitez ajouter. La jeune femme avait cette capacité à savoir qu'il fallait qu'elle se prépare à aller vomir. Et c'est ce qu'elle fit. Elle n'a jamais vomi n'importe où et n'importe comment, jamais eu le problème de devoir courir aux toilettes, jamais le problème d'avoir des cheveux pleins de vomi. Elle savait. Elle se leva, annonça qu'elle devait aller aux toilettes, elle posa sa cigarette, son verre d'eau qu'Elias était allé lui chercher. Elle se força à sourire, quel pitoyable spectacle auquel il assistait. Elle se dirigea vers les toilettes, et ferma la porte à clef, et elle répéta son petit rituel habituel : Elle s'attacha les cheveux, souleva la lunette des toilettes, se pencha, fit ce qu'elle avait à faire, se relevait, se lavait les mains, se détachait les cheveux, s'essuyait la bouche avec de l'eau plusieurs fois, tirait la chasse d'eau, et elle prit même le truc qui fait que ça sent bon après pour en asperger un peu les toilettes. Elle ouvrit la porte et revint à sa place. Cette fois ci ça avait été douloureux, elle n'avait rien dans le ventre à part un tiraillement qui pourrait la rendre folle. Elle s'excusa et après avoir vomi, elle se décidait à répondre à la morale que lui avait fait Elias, Elias, a.k.a le flic, et le grand frère apparemment. Elle n'était pas habituée à ce qu'on puisse même s'inquiéter pour elle, lui faire la morale, lui dire que ce qu'elle faisait c'était n'importe quoi, mais les mauvaises habitudes, c'est celle qui sont le plus dure à changer. La jeune femme regarda Elias, lui sourit, et baissa la tête, à croire que vomir l'aidait un peu à évacuer toute les conneries qu'elle avait pu ingurgiter, mais regretter c'est bien beau, encore faut il apprendre de ses erreurs, ce que Seven ne faisait pas.

La jeune femme semblait perdue dans les méandres d'un monde bien trop grand pour elle, pourtant elle s'y plaisait dans cette débauche, à croire que son besoin de reconnaissance n'avait pas disparu avec l'âge. Foutu complexe d'Electre. Elle était belle, elle était là, elle prit son verre et but une gorgée, même l'eau passait mal, elle grimaçait, maudissait, puis reposait son verre. C'était quoi tout ça, elle commençait à rire, à rire, c'est tout ce qu'elle pouvait faire et posait sa tête contre le dossier du canapé. Elle fut contente qu'Elias accepte de dormir avec elle. La chaleur humaine, c'est véritablement ce qui devait lui manquer dans sa vie. Soit elle trouvait quelqu'un qui la calmerait dans ses excès, ce qui serait certainement le mieux, soit elle trouvait un alter égo, et voilà une chose qui serait bien terrible car l'attirer vers le fond c'était ce qui arriverait. Une relation aussi terrible que passionnée, encore fallait il trouver. L'ensemble de ses relations avaient été un échec cuisant, à cause de son caractère de merde, soit à cause de son caractère de merde. Pas beaucoup de choix. « Mal ? Oui, c'est sur.. Enfin, on me l'a pas assez rabâché pour que je puisse changer. » Qu'entendait elle par là ? Qu'il lui fallait une expérience d'overdose pour la calmer ? Un coma éthylique ? Un vrai ? Oui. C'était certainement ce qu'elle voulait lui dire.

Je suis ce que l'on appelle une chieuse de première catégorie, mon œuvre c'est ma vie et si je pouvais en faire un chef d'œuvre ce serait magnifique, mais je ne suis capable que de tâcher ce "chef d'œuvre". Je retirais mon gilet, et me ramenais mes jambes à ma poitrine avec mon verre d'eau entre les genoux. « Tu crois qu'il y a combien de personnes qui m'ont fait la morale ? Une. Elias Taylor. Le reste de la famille ? Un père pas là, une mère indigne et un frère et une sœur qui sont comme moi. Tu penses que je peux changer aussi facilement ? Les mauvaises habitudes c'est celle qui reste le plus longtemps. »

Elias vint à la suivre du regard alors que la jeune femme vint à partir en courant dans les toilettes, Elias vint à soupirer légèrement c'était surtout parce qu'il n'aimait pas la voir comme ça, elle était sa petite sœur dans un sens, il l'avait toujours vu comme ça, c'était étrange pourtant, elle était attirante et tout mais non rien du tout il ne l'avait jamais vu comme une future conquête et puis c'est vrai qu'en ce moment il avait bien d'autre chose en tête que de faire d'elle une de ses conquêtes. Elias la regarda revenir dans la salle sans rien dire, elle vint à répondre à sa question d'avant, Elias baissa les yeux un instant avant de se lever et de venir à ses cotés, il posa une main sur son genou tout en la regardant. « Sev' désolé de te rabâcher ça mais je déteste te voir comme ça » Elias vint à lui faire un bisous sur le front avant de se mettre au fond du fauteuil alors qu'elle reprenait la parole, il écoutait tout ce qu'elle disait sans louper le moindre détail, il connaissait une partie de sa vie et parfois il se retrouvait en elle surtout avec une mère et un père absents.

Il la regardait toujours pensif puis il vint à se remettre plus proche d'elle passant un bars autour de ses épaules, il savait que cela allait être dur pour changer mais tout le monde peut changer, il suffit de le vouloir du moins c'est ce qu'avait toujours dit Elias, bien que concernant son père il ne le croyait pas une seconde. « JE sais que ça peut être difficile Sev' mais je sais que tu es quelqu'un de fort et une nana incroyable donc je suis sûr que tu peux y arriver et puis tu es quelqu'un de génial Sev', ne te l'enlève jamais de la tête ». Elias vint à la prendre dans ses bras après avoir pris soin de poser son verre sur la table, il ne pouvait que la comprendre et faire tout ce qui était en son pouvoir pour faire d'elle une jeune femme bien dans sa peau. Il caressait lentement ses cheveux comme pour la réconforter, il était rarement comme ça ses derniers temps à cause de son histoire avec Jo' mais avec elle il retrouvait ces moments détentes.

Elias vint à s'écarter d'elle légèrement pour lui sourire tout en lui caressant la joue lentement « Ne te laisse jamais aller ou ne laisse jamais les gens dire que tu n'es rien Sev'.. c'est tout le contraire que tu es » Elias vint à lui sourire une nouvelle fois avant de lui remettre une mèche de cheveux derrière les oreilles, il déposa un nouveau baiser sur son front avant de la regarder en souriant, il se sentait bien avec elle bien que rien n'allait se passer, il n'y avait jamais eu d'ambiguïté et n'en aurait jamais. « Dis moi tu as mangé quelque chose... Tu as peut-être un peu faim, à moins que tu préfères de suite aller t'allonger ? » Elias la regardait toujours restant près d'elle, c'était sa façon à lui de la soutenir.

Souvent, on demandait qui elle était, ce qu'elle faisait. Souvent, on répondait qu'elle ne faisait rien, et qu'avec tout l'argent qu'elle avait, elle n'en avait pas besoin. On répondait qu'elle était belle, hautaine, attirante et taciturne. On répondait qu'elle n'avait pas de problèmes et toute façon quand on est aussi riches, on a pas à avoir de problèmes. Elle ne montrait jamais ses faiblesses. Jamais, elle n'était pas du genre à raconter sa vie aux inconnus par envie d'êtres consolée et baiser par la même occasion. Elle refusait catégoriquement la pitié et la compassion. Mais les gens ne la connaissent pas. Il la connaissent mal, et pense tout savoir, la mettant dans la catégorie de riche fille à papa sans problèmes, parce que sans problème d'argent. Les gens ont de l'humour. Mais depuis son arrivée à San Fransisco, elle avait changée, elle était devenue plus souriante, plus ouverte aux rencontres et aux gens, ne se méfiant plus des autres, faisant même confiance à certains. Elle faisait confiance à Elias. Ici, elle laissait apparaître sa faiblesse sur un canapé. Pour autant, il la connaissait, il savait un peu d'elle, plus que beaucoup d'autre, et c'était peut pas si surprenant de la voir comme ça. Dans sa vie nocturne, elle était si prévisible. La jeune femme restait sur le canapé, sans aucune tristesse, sans aucune colère, elle était simplement blasée, car cet état, c'était son lot quotidien. Sa mère l'avait déjà vu dans cet état et avait simplement dit qu'il était préférable qu'elle aille se coucher. Elle irait lui acheter une robe pour la soirée de pour le lendemain. On ne m'a fixé pas de limites. Il lui rappela qu'il n'aimait pas la voir ainsi, elle ramena ses cheveux en arrière, se donnant une contenance.

beaucoup pourrait profiter de son état pour la ramener chez soi. et toucher cette peau douce que tous appréciaient une fois en sa compagnie. Elle aurait répondu non, qu'elle ne sentait pas bien, ils auraient insisté, elle l'aurait jaugé, elle aurait accepté pour des raisons superficielles, mais elle aurait répondu oui. Elias, lui jamais il ne chercherait ce genre de choses, elle le savait et elle appréciait de ne pas être simplement traitée comme un morceau de viande de premier choix. Il l'a pris dans ces bras. Elle fut choquée, surprise, il lui répétait qu'elle était forte. Il sentait le savon. Elle ferma les yeux appréciant l'étreinte et la chaleur d'Elias, l'écoutant la consoler. Il est évident qu'il fallait qu'elle se trouve ce genre de type pour sa vie future. Pas un branleur bourgeois qui la sauterait quand il en aurait envie et lui achèterait pleins de cadeaux. « Tu sais ce qu'on dit ? Les riches doivent être heureux. Sinon à quoi leur sert leur argent ? Avec tout ce qu'ils possèdent, ils n'ont pas à avoir de problèmes. Si les riches sont malheureux, qui peut être heureux ? Les gens ont de l'humour.» déclara t-elle sans rire, elle ne trouvait pas ça drôle..

Elle croulait sous l'argent. Elle en avait tout le temps, pas de problèmes de faillite. L'empire hôtelier de luxe et immobilier de Belle Père et l'entreprise de Belle génitrice était dans des exemples de réussite à l'américaine. Les enfants Belle eux, n'avait rien à envier à personne. Destin : Héritier. Même si son frère Haven et sa sœur n'avait pas besoin de l'argent de papa et maman. Elle ne bougeait plus, elle n'avait plus envie de bouger. Elle n'avait pas envie de bouger. Elle se blottissait dans les bras d'Elias, profitant de tout ceci autant qu'elle pouvait. Demain, elle irait travailler. Mais tout de même parfois, elle se demandait pour il n'était pas comme les autres. Mais vite cette pensée était balayée par d'autre, et elle passait à autre chose. Il lui demanda si elle avait mangé. Elle ne savait pas trop si elle devait manger ou non, mais en tout cas, l'effet de la drogue descendait petit à petit, elle reprenait conscience de ces gestes, et sa vision était moins trouble. Elle hocha la tête signifiait qu'elle n'avait pas mangé et qu'en faîte elle mourrait de faim. « Je veux bien manger un peu. N'importe quoi suffira. » Elle se sentait mal de profiter ainsi que cette situation. Elle le dérangeait, elle le savait bien. Habituellement elle serait partie. Mais là, ici, elle se sentait.. bien.