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Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ?

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MessageSujet: Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Icon_minitimeLun 31 Oct - 19:53



Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? 635426SuuueeedeeeuhSTOCKHOLMxD

« Hope seems like the summer birds too swiftly flown away »


Seize ans. Voilà le temps qui s’était écoulé depuis la mort de Maman ; elle que je n’avais jamais pu comprendre ni expliquer aux autres. Un simple accident, déclara la police locale. Une bande d’incapables, oui ! Depuis quand finit-on dans un arbre en voiture avec des marques de strangulation autour du cou, sans se demander s’il n’y avait pas eu un homicide volontaire là-dessous ? Véritablement une bande d’imbéciles. Il n’y avait rien à ajouter sur leur incompétence, tant elle me semblait dégoûtante. Ils n’aimaient pas les affaires trop complexes, alors un meurtre… ça les aurait embarrassés. Hélas pour eux, je fus avide de connaître la possibilité qui me rongeait de l’intérieur. Quand bien même j’étais persuadé d’un meurtre, il fallait encore connaître le tueur. Et j’en avais une large idée : Mon géniteur.

C’est dans l’optique d’en être certain que j’ai contacté une profileur. Elle s’appelle Gainsborough, nom de famille étonnant, et semblait particulièrement méticuleuse dans son travail. C’est ainsi que je voyais la situation : elle seule pouvait me dire si l’agresseur qu’il était pouvait s’avérer être aussi celui de maman. Dans quel cas, je n’obtiendrais pas plus justice que la peine dont il fut infligé ; ça me soulagerait sans doute, inconsciemment, de savoir qu’il était bel et bien le monstre que j’ai toujours connu.

J’avais rendez-vous à 10 h 00 tapante, avec un dossier qui me fut remis de droit lors de la mort de Maman – du moins une copie. On y voyait les photos de l’accident et du cadavre, dans la morgue, blanc comme neige au soleil. Elle n’avait pas l’air en paix de nous quitter, Patience et moi. Sans doute ses derniers instants n’avaient pas été d’une tendresse mortelle, mais bel et bien d’une sauvagerie incommensurable. Je n’avais jamais aimé analyser ses photos, mais ma mémoire y laissa une emprunte marquée pour le restant de ma vie, au fond de mon esprit. D’ailleurs, je ne les avais jamais montrées à Patience. Cela la bouleverserait d’apprendre la triste vérité. Je préférais tenir ma thèse hors de propos.

J’étais là, à l’heure du rendez-vous. Une chemise blanche et un simple jeans pour paraître en bonne et due forme. Je savais que c’était une étape importante de ma vie. Je pénétrai alors dans le poste de police et je demandai des renseignements. On me conduisit humblement à une salle d’attente où je m’assis. Je ne connaissais pas Mademoiselle Gainsborough mais je sus qu’elle était très douée par des filons de la police. Je m’entendais bien avec les gens notoires de la ville qui ne cessait de me taguer d’éloges sur les talents de la jeune femme. C’est ainsi que je décidai de sceller une clef de mon passé entre ses doigts. Rassemblant l’enquête du meurtre et l’accident de Maman. J’espérais que le puzzle puisse enfin être terminé, en une unique pièce ou séparément.


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MessageSujet: Re: Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Icon_minitimeMar 1 Nov - 0:49

Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Tumblr_lm8enbbZPU1qkhn90o1_500

Genesis & Aidan


'Coucou Seph, je t'ai préparé un petit quelque chose, c'est dans le frigo, pense à le prendre avant de partir au travail et surtout fait attention à toi. Appelle-moi, s'il y a le moindre soucie, je te fais de gros bisous je t'aime.
Gen
'


Le bruit du style résonna sur la table de mon salon. Je m'avançais jusqu'au frigo, posant le post-it sur ce dernier en me pinçant légèrement la lèvre. Je marchais silencieusement jusque ma chambre, observant une dernière fois les murs de cette dernière, sur ces murs se trouvaient une sorte de recueille d'information sur le bourreau. Chaque jour, lorsque je me levais, lorsque je posais ma main sur mon dos, je me souvenais de l'intonation de ses rires lorsqu'il me l'a infligé, de la lame brûlante qui s'enfonçait dans ma peau. Mes hurlements me paraissaient tellement loin aujourd'hui. Posant ma main sur l'interrupteur je lâchais un faible soupire avant de fermer la porte derrière moi, prenant bien soin de la fermer à clef, car je ne voulais pas que mon frère tombe sur cette sorte de chambre des horreurs...ce n'était pas bon pour lui et je me devais de le protéger.

Je levais légèrement le regard, fixant l'horloge qui indiquait huit heures et demie. Passant ma main dans mes cheveux, j'allais ensuite prendre mon sac et ma veste qui se trouvaient sur le divan. Prenant mon portable dans le creux de ma main, je regardais vivement mes rendez-vous, mon premier était dans quelques heures ce qui me laissait le temps de me préparer pour une grosse affaire à venir. Enfilant ma longue veste beige et ajustant mon sac assortit, je pris la direction de ma voiture. Sortant de ma maison, j'attrapais le journal qui se trouvait devant ma porte avant de monter dans ma voiture. Je conduisais une petite lotus noir, l'héritage de mes parents avait fait de moi une personne relativement aisée sur le plan financier, ce qui ne m'empêchait pas de prendre mon travail au sérieux. Bien au contraire, en fait, mon travail et mon frère étaient les deux seules choses qui me restaient, alors j'étais prête à tout pour les garder. Roulant jusqu'au poste de police en écoutant un vieux tube, je me garais donc au sous-sol du poste de police. Attrapant mon journal et mon sac, je fermais ma voiture, vêtue d'un jean et d'une longue tunique en laine qui retombait légèrement sur le côté. J'étais dans une tenue décontractée, tout simplement parce que j'avais horreur des tailleurs.

Une fois dans l'ascenseur, je replaçais ma frange correctement, posant mon regard sur le journal que je feuilletais calmement en silence. Lorsque j'entendis les portes de l'ascenseur s'ouvrir, je pris la direction de mon bureau, jetant le journal sur ce même bureau avant de poser mon arme dans le placard du dessous. Je m'installais donc dans mon siège, confortable, feuilletant les dossiers que j'avais à analyser cette semaine. Le plus gros, concernait certainement la disparition de sept petites filles. C'était l'une des nombreuses raisons qui faisaient que j'étais ici à San Francisco. Je me levais donc, allant jusqu'à la machine à café où je croisais Logan, un jeune policier qui passait son temps à me dévorer du regard et plus particulièrement mes fesses, sans pour autant oser m'accoster. Je l'intriguais, mais je lui faisais peur aussi et il devait certainement se demander, comment une jeune femme au visage si doux, pouvait être si silencieuse et si distante. Il devait aussi se demander si je prenais de la drogue ou ce genre de conneries pour tenir le coup. Pauvre garçon, enfin il n'avait rien de méchant, je n'allais pas lui en porter rigueur, je ne faisais aucun effort pour me lier aux autres et cela me convenait parfaitement.

Mon café chaud entre les mains, je regagnais donc mon bureau avant d'en boire quelques gorgées, fixant mon horloge, je reposais le gobelet sur mon bureau avant d'aller jusqu'à la salle d'attente. Portable à la main je lisais donc le nom de mon fameux ''client''. « -Monsieur Vaughn » Disais-je à haute voix tout en relevant la tête et en scrutant la salle du regard. Mon regard se posa sur un jeune homme, ma foi fort séduisant, vêtu assez sobrement, je l'observais longuement avant de lui sourire faiblement et de lui tendre la main. « -Je me présente Genesis Gainsborough...mais appelez-moi Gen, c'est plus court et moins complexe...Veuillez me suivre jusqu'à mon bureau je vous pris. » Je l'invitais donc à me suivre d'un signe de main, mon bureau se trouvait sur la droite et l'intérieur était sobre, aucune photo, aucune babiole, bref le simple de chez simple. Je lui tirais donc un siège face à moi . « Je vous en pris... » Disais-je le plus calmement possible. Je pris place en face du jeune homme avant de me caler au fond de mon siège.« -Bien, je vous écoutes monsieur Vaugh, que puis-je faire pour vous ? » Demandais-je d'une voix calme, douce et posée. Posant mon regard sur le dossier qu'il avait apporté avec lui, quelque chose me disait que ce garçon était prêt à tout pour arriver à ses fins.
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MessageSujet: Re: Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Icon_minitimeJeu 3 Nov - 21:25



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« Hope seems like the summer birds too swiftly flown away »


La nervosité s’emparait de mon cœur, palpitant au fur et à mesure que le temps s’écoulait dans une pièce trop étroite. Les souvenirs de mes camarades d’Irak me revenaient à l’esprit, tandis que je tentais d’assurer un rythme cardiaque correct. Mes mains agrippèrent mon jeans, sur les genoux, et je fermis les yeux quelques secondes. C’était toujours difficile de me retrouver seul avec mon passé ; je tentai alors de ne voir que l’obscurité, ce qui fut un raté probant. Lorsque j’ouvris les yeux, je vis Jailyn à mes côtés. Elle souriait.

« Sois fort, mon amour. » exprima-t-elle, d’une voix radieuse à couper le souffle.

Mes émotions prirent le dessus, durant un instant. Elle semblait si réelle que je sentis les larmes me monter aux yeux. Puis, je les fermai, à nouveau, chassant les possibilités ambiguës qui s’offraient à moi. Il fallait que je reprenne le contrôle. Dans un murmure inaudible, je finis par prendre la parole. Personne n’entendrait.

« Tu n’existes plus. » soulevais-je, doucement, en ouvrant les yeux.

Elle avait disparu, image sublime d’une passion éteinte pour l’éternité. Je frissonnai. Ces maudites visions ne me lâchaient jamais, couvrant mon esprit de ridicule. Un soupire, murmurant son prénom, me chatouilla les oreilles. J’hochai la tête, de gauche à droite, avant de toiser mes voisins qui attendaient dans cette salle qui me rendait instable. L’esprit aux aguets, je devais résister à l’envie de fuir une fois encore ce passé trop houleux. Je pris une profonde inspiration.

« Monsieur Vaughn » demanda une voix mielleuse et froide à la fois, féminine.

Je redressai immédiatement la tête et je croisai son regard brun, d’une beauté incroyable. Je mis une seconde ou deux avant de me mettre debout, signe distinctif qui fit que c’était à mon tour.

« C’est moi. » avouai-je en me dirigeant vers elle.

Et elle me tendit une main ferme que je saisis à mon tour, signe d’une salutation commune entre une femme comme elle et moi, pauvre mortel incapable de gérer son passé.

« Je me présente Genesis Gainsborough...mais appelez-moi Gen, c'est plus court et moins complexe...Veuillez me suivre jusqu'à mon bureau je vous pris » dit-elle.

J’hochai doucement la tête, perplexe. Puis, mes pas la suivirent. Je jetai un dernier coup d’œil derrière moi et je vis Jailyn, me souriant. Cette vision atroce me fit d’autant plus souffrir. Le trou béant de ma poitrine semblait ne jamais vouloir se refermer, peu importe le poids des années qui s’écoulaient longuement. Je pénétrai dans le bureau de la femme, qui était dénudé de tout matériel inutile et personnel. C’est alors que je me souvins de qui elle était ; l’affaire dans laquelle elle fut menée avant un enlèvement, à deux reprises. Elle était la « Femme au poème dans le dos ». Celle dont le frère avait la première partie du sombre poème. Je tressaillis, avant de me ressaisir péniblement au son de sa voix mélodieuse et toujours aussi dure.

« Je vous en pris...» finit-elle par dire en me désignant le fauteuil.

Je m’assis, tel un chien obéissant, le dossier toujours dans mes mains. Il semblait me peser plus d’une tonne. Je me mordis la lèvre inférieure, le gardant toujours près de moi ; puis je toisai du regard la sublime dame en face de moi.

« Bien, je vous écoutes monsieur Vaugh, que puis-je faire pour vous ? »

Je respirai, calmement, le plus possible. C’est alors que Jailyn apparut à ses côtés et je me forçai à reporter mon attention sur Mademoiselle Gainsborough. Je tremblais, du bout des lèvres. Puis, je posai le dossier sur son bureau. Je me raclai la gorge, prenant une inspiration.

« Je souhaite savoir si ces deux meurtres ont pu être commis par la même personne. Je suis persuadé que celui qui prétend à un accident, dans la seconde enquête, est faux. On a assassiné… cette femme. » avouai-je péniblement.

Il n’était pas difficile de savoir, à la vue des noms, que le premier crime était celui – certifié – de mon père : Orion Nash Vaughn. Il avait violé, torturé et assassiné dans une chambre de bar, une jeune femme enceinte de 8 mois. Sans motif. Dans le second, une voiture avait percuté de force un arbre. Toutefois, on notait des marques de ceinture autour de son cou fébrile. Du moins, cela y ressemblait. Faute de preuves, ils avaient classé l’affaire sous « accident ». Voilà la police de Los Angeles. Je fixai alors la réaction de la jeune femme, espérant qu’elle puisse apporter des réponses. J’en avais besoin.
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MessageSujet: Re: Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Icon_minitimeVen 4 Nov - 16:13

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Genesis & Aidan


Ma vie ne se résumait qu'en un seul mot : Vengeance. Le monde autour de moi était comme dénué de vie, les gens que je croisais dans la rue avaient tous, l'apparence d'un simple et grand manteau d'hypocrisie. L'être humain était malsain depuis la nuit des temps, nous sommes tous des animaux au fond de nous, même moi, celle qui travaillait à mettre ces serpents en cage, je savais que mon propre serpent finirait par m'entourer et éteindre le peu d'humanité qu'il me restait. L'amour ? Rien d'autre qu'un sentiment encombrant, fait de souffrance et de trahison. Pourtant, j'avais aimé une fois, un homme qui m'avait abandonné, effacé d'un revers de main notre vécu. Mon frère était le seul que j'aimais réellement, le seul qui me permettait de rester sur cette corde qu'était ma vie. Je me devais de garder la tête froide pour lui, ce n'était rien d'autre qu'un sentiment malsain, car au fond l'aurais-je aimé s'il avait été jugé normal ? Je n'en savais et au fond de moi-même, je ne voulais pas savoir. Dans ce monde il n'y a ni blanc, ni noir, simplement du gris et de la déchéance. Les êtres humains, se nourrissent du malheur et ils se complètent dans cette sordide image qu'est la vie. Travailler, m'empêcher de m'enfermer dans ma chambre et d'être dans ''sa'' tête. Je venais en aide à des gens que je ne connaissais pas et que je ne connaîtrais probablement jamais, ce qui était, dans un sens, mieux pour moi, comme pour eux. Ma vie n'était rien d'autre que le reflet d'un miroir brisé, je m'amusais à recoller les morceaux pour que mon final soit tout aussi chaotique que mon existence sur terre.

Je me trouvais assise dans mon bureau, seul mon souffle et celui du jeune homme, plus que séduisant, coupaient ce silence pesant et lourd. Je croisais mes jambes l'une sur l'autre en me calant au fond de mon siège, scrutant et détaillant le moindre geste et la moindre expression de mon interlocuteur. Le faible tremblement de ses lèvres, cet air triste au fond de son regard, un regard jeune, un regard qui avait connu la mort plus d'une fois. Jeune, typé, un nom de famille peu courant, j'étais prête à parier qu'il avait été soldat il fut un temps. De part sa façon de se tenir si droite, mais surtout ce regard. « Je souhaite savoir si ces deux meurtres ont pu être commis par la même personne. Je suis persuadée que celui qui prétend à un accident, dans la seconde enquête, est faux. On a assassiné... cette femme. » Je pris une faible inspiration, me penchant légèrement sur mon bureau je lui tendais ma main en souriant poliment. « -Puis-je ? » Demandais-je le plus calmement possible, le son de ma voix était sobre, calme, posé, presque mélodieux. Souvent, les gens venaient me faire requête de leur soucies, parfois pour alléger leur coeur ou leur conscience. Je pris le dossier entre mes mains, le posant face à moi, j'ouvris l'objet des questions du joli brun, face à moi. Posant mon regard dessus, je regardais les photographies du corps, des deux corps, l'un était celui d'une femme dans une voiture, sans vie, autour de son cou se trouvaient des marques de strangulations. Certainement avec une ceinture, je poussais donc cette photo sur le côté avant de poser mon regard sur la seconde. Le silence était de mise dans ce bureau qui pouvait se montrer hostile. La seconde était celle, d'une jeune femme qui baignait dans son propre sang, mort par arme blanche, plusieurs signes de tortures sur son corps, rage et frustration voici ce que je voyais sur cette photo.

C'était un point connu chez les tueurs en séries surtout à leur début, par la suite, ils deviennent tous très arrogant et leurs victimes ne sont plus l'objet d'une frustration, mais celui de leur art. Mon visage était impassible, des corps j'en voyais tout le temps, seul ceux de mes parents et l'odeur de leur chair calcinés me hantaient, chaque nuit. Je poussais donc la seconde photo sur le côté avant de lire le rapport de police. Prenant une grande inspiration, je fermais le dossier avant de le pousser à côté des deux photos. Relevant mon regard vers mon interlocuteur, je hochais ma tête de haut en bas avant de poser mon menton sur le revers de mes mains, mes coudes appuyés sur mon bureau. « -Cet homme, c'est votre père et vous pensez qu'il a non seulement tuer cette jeune femme, mais aussi votre mère. Ce que je peux dire sur lui, en voyant ce corps, c'est qu'il était un individu profondément narcissique, imbu de sa personne, en premier lieu, il devait certainement boire pour étouffer ce désir de faire du mal, par la suite il passait certainement cette frustration sur votre mère ou vous-même. Jusqu'au jour où il a vu cette fille, cette proie facile, innocente, belle, jeune, souriante, tellement facile, il n'aimait pas les gens comme-ça, la perfection, il la haïssait du plus profond de son être. Il a donc ''abîmé'' cette erreur de la nature. Selon-lui, c'était sur le coup d'une pulsion, je pense certainement que c'était surtout les vannes qui se sont ouvertes. » Je m'arrêtais pendant quelques secondes, me levant pour aller jusqu'au fond de la pièce, je mis la machine à café en marche. Fixant la vitre et le ciel magnifique qui s'offrait à moi. Je pris deux tasses avant de les poser au-dessus de la machine, me tournant vers le jeune homme en souriant vaguement.

« -Monsieur, je suis prête à vous aider, cependant, il va falloir que vous me donniez votre point de vue sur l'affaire, ce que vous savez et qui n'a pas été mis dans le dossier, car ma démarche va remettre en cause les autorités et comme vous devez vous en douter, j'ai des gens hauts placés au-dessus de ma tête. Je ne peux cependant, pas ignorer les marques de strangulations bien présentes sur le cou de votre mère. Cependant, comme la mort remonte à des années, en dehors de ces photos, je n'ai aucune preuve que la mort soit bien par strangulation, il va falloir que je me débrouille pour prouver que votre père était bien avec elle. » La sonnerie de la machine à café, me coupa dans ma conversation, je me tournais donc vers cette dernière, remontant légèrement ma tunique qui venait de glisser, laissant entrevoir une partie du poème à mon interlocuteur, je me mordais la lèvre inférieure avant de secouer ma tête et de servir le café dans les deux tasses. Je n'aimais pas particulièrement qu'on pose le regard sur l'oeuvre de cet ''homme''. Je pris les deux tasses entre mes mains, posant l'une d'elle en face du jeune homme, je repris place dans mon siège avant de poser à mon tour la tasse. Toisant du regard le beau et si triste brun qui se trouvait en face de moi. « -Je veux votre version de l'histoire...ensuite, je ferais ma propre enquête à ma manière. » Lâchais-je d'une façon calme et douce avant de lui offrir un sourire qui se voulait rassurant, mais professionnel.
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MessageSujet: Re: Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Icon_minitimeVen 4 Nov - 19:47



Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? 635426SuuueeedeeeuhSTOCKHOLMxD

« Hope seems like the summer birds too swiftly flown away »


J’attendais que le temps s’exécute. Faiblard, inexistant, je liais mon destin à une parfaite inconnue ; mais une professionnelle dans son domaine. Il fallait l’admettre, le choix n’était pas dû au hasard. J’avais méticuleusement demandé à ce qu’on me propose la meilleure dans son domaine. Et rien ne semblait m’indique que je me fusse trompé, ne serait-ce qu’une seconde. Rien qu’à en juger par son comportement professionnel et sans faille. Pourtant, elle était intrigante et désirable. Une superbe femme avec un moral d’acier et une carapace dure. Trop dure pour un si joli minois, me dis-je. Hélas, je n’étais pas à même de prétendre quoique ce soit. Après tout, chacun avait sa destinée. C’était inexorable. Inévitable.

« Puis-je ? »

« Je vous en prie. »

Elle prit alors le dossier entre ses mains pâles, parcourant les deux photographies l’une après l’autre, scrutant les détails. Elle s’y connaissait. Tandis que moi, je manquais crucialement d’air. Les souvenirs de mes moments douloureux me torturaient toujours de la même manière. Jamais une nuit ne fut paisible. Parfois, Patience venait encore dormir avec moi, la nuit, pour me calmer. Pourtant, elle avait vécu pareil, à la différence que je l’ai toujours protégée de la vérité. Elle était ma raison de me battre, avec Faith. Il fallait que je sois suffisamment fort pour garder la tête haute et les épaules carrés. Mais ma soiffe inassouvie de vérité, elle, résidait sans jamais se taire. Ainsi, il fallait que je sache. Que je sois sûr. Que tout cela éclate, enfin. Après seize longues années. Il était temps. Sa voix me coupa dans mes songeries.

« Cet homme, c'est votre père et vous pensez qu'il a non seulement tuer cette jeune femme, mais aussi votre mère. Ce que je peux dire sur lui, en voyant ce corps, c'est qu'il était un individu profondément narcissique, imbu de sa personne, en premier lieu, il devait certainement boire pour étouffer ce désir de faire du mal, par la suite il passait certainement cette frustration sur votre mère ou vous-même. Jusqu'au jour où il a vu cette fille, cette proie facile, innocente, belle, jeune, souriante, tellement facile, il n'aimait pas les gens comme-ça, la perfection, il la haïssait du plus profond de son être. Il a donc ''abîmé'' cette erreur de la nature. Selon-lui, c'était sur le coup d'une pulsion, je pense certainement que c'était surtout les vannes qui se sont ouvertes. »

Je baissai les yeux. Elle me dit cela dans une neutralité parfaite. J’absorbais les mots comme des coups violents dans le trou béant de ma poitrine, celui qui ne se refermerait jamais. Non, jamais. Puis, je les relevai. J’affrontai ce regard brun et ses lèvres qui m’expliquaient à quel genre de monstre j’avais eu affaire. Ce monstre que je haïssais tant était à l’origine même de ma naissance. Comment pouvais-je être le fils d’une erreur de la nature comme lui ? Je suffoquais. Je sentis la chaleur empourprer mes poumons, comme si elle désirait les rendre en cendres. C’était douloureux, vraiment. Elle se redressa vers la machine à café. Je ne pipais toujours aucun mot. Elle souriait un peu. Moi pas. Je restai figé, immobile, impassible, sans émotion lisible. Mon regard mort n’en disait pas plus. Mais elle était profileur. Elle savait.

« Monsieur, je suis prête à vous aider, cependant, il va falloir que vous me donniez votre point de vue sur l'affaire, ce que vous savez et qui n'a pas été mis dans le dossier, car ma démarche va remettre en cause les autorités et comme vous devez vous en douter, j'ai des gens hauts placés au-dessus de ma tête. Je ne peux cependant, pas ignorer les marques de strangulations bien présentes sur le cou de votre mère. Cependant, comme la mort remonte à des années, en dehors de ces photos, je n'ai aucune preuve que la mort soit bien par strangulation, il va falloir que je me débrouille pour prouver que votre père était bien avec elle. »

J’hochai la tête, tandis qu’elle se retourna vers la machine. Je vis alors les marques dans son dos, signe du poème que l’assassin de sa famille avait laissé. Je fus surpris. Avait-elle réalisé le deuil, elle, de ce qu’il s’était passé il y a des années ? Je ne sais pas si c’est humainement possible. Moi-même n’avais pas vécu la monstruosité de cet acte et n’avais aucunement son passé. Pourtant, le mien était déjà assez pénible comme cela. Respirait-elle calmement, la nuit ? Dormait-elle, au moins ? J’étais surpris de mes interrogations, qui ne concernaient pas mes affaires. Aussitôt, je baissai les yeux. Elle se retourna vers moi, déposant ma tasse de café.

« Merci. »

Puis elle passa de son côté et s’assit, reprenant alors le fil d’une discussion difficile pour moi : mes propres souvenirs.

« Je veux votre version de l'histoire...ensuite, je ferais ma propre enquête à ma manière. »

Je redressai mon regard sur elle. Je devais lui expliquer la raison de ma venue ici. Comment pouvais-je soupçonner mon géniteur de l’acte barbare qui avait réduite au silence Maman ? Je déglutis. J’avais horreur d’évoquer le passé. Soudain, Jailyn apparut à côté d’elle en me souriant.

« Allez Aidan. Tu peux le faire. Courage, mon amour. »

Aussitôt, je fermis les yeux. Je ne voulais pas la voir ni l’entendre, songe de mon imagination débile et profonde. Je respirai alors, calmement, replongeant dans mon passé. Je vis Patience, qui riait. Le gâteau aux pommes qui sortait du four avec sa délicieuse odeur. Puis, tout devint noir. Je rouvris alors les yeux, affrontant la Profileur.

« Maman avait découvert sa liaison avec une français. Ils s’étaient disputés violemment, quelques heures avabt son « accident ». Il l’a frappée et moi aussi, lorsque je suis intervenu. Avec une ceinture, comme d’habitude. Puis il est parti. Ce soir-là, Maman partait chez une amie. Elle avait promis de revenir. Elle ne comptait pas se suicider, c’était évident. Elle ne nous aurait jamais laissés. » Je tentai de reprendre une respiration plus calme. « Je connais les marques de la ceinture d’Orion. Je peux les identifier. Ce n’était pas la première fois qu’il tentait de l’étrangler, elle ou moi. Ses marques correspondent avec sa ceinture. Celle qui a, comme par hasard, disparu de son pantalon, alors qu’il la portait lorsqu’il est parti dans le bar. Celle qui a servi à me frapper, quelques instants plus tôt. Impossible de remettre la main dessus. » dis-je péniblement, mes yeux s’enfonçant dans les abysses de mes souvenirs les plus noirs.


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MessageSujet: Re: Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Icon_minitimeDim 6 Nov - 13:33

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Genesis & Aidan

Je savais mes mots, forts, froids et sans doutes mes interlocuteurs me jugeaient-ils souvent sans coeur, mais n'était-ce pas mieux que de la pitié ? Pitié à laquelle j'avais eu droit lors de la mort de mes parents, les regards tellement hypocrites de ces gens qui semblaient désolés pour nous. Que savaient-ils de l'odeur de la chair brûlée qui se consume petit à petit et qui hantait et hante encore mes nuits ? Que savaient-ils de cela ? Eux pauvres hypocrites qu'ils étaient. Que savaient-ils de la douleur que j'avais ressentit lorsque la lame brûlante de son couteau venait graver des lettres, des mots, des phrases sur mon dos. Les flashs des journalistes, avares et curieux m'avaient éblouis plus que nécessaire. Personne ne savait ce que j'avais vu, ressentit, entendu, personne ne pouvait savoir à qu'elle point je pourrissais de l'intérieur, ni-même à qu'elle point ma haine était grande, voir démesuré. Alors, oui, je ne passais pas par quatre chemins, oui mes mots étaient cinglants, mais c'était mieux que de la fausse compréhension hypocrite. Je ne savais pas ce que ce jeune homme avait pu ressentir lorsque les coups s'abattaient sur lui, lorsque ces mêmes coups proviennent de votre géniteur, la blessure devait être d'autant plus à vif dans ce genre de situation. Je ne doutais pas une seule seconde que son regard s'était, bien évidemment, posé sur mon dos. L'être humain était comme cela, le malheur l'attirait bien plus que le bonheur, ainsi il est plus facile de se sentir ''mieux''. Souvent on se dit : Ouf, je ne suis pas comme lui, finalement ma vie n'est pas si mal. C'était naturel, que pouvais-je, y faire ? Au fond, les regards me semblaient tellement loin de nos jours.

Assise face à lui, je portais ma tasse de café jusqu'à mes lèvres, laissant ainsi le liquide brûlant traverser le long de ma gorge, reposant ma tasse sur le bureau. Je ne manquais pas un seul de ses gestes, de ses regards vides qu'il portait sur le côté, comme-ci une personne était avec nous. Sans doute, son subconscient lui jouait des tours, c'était assez courant, mon frère en était la preuve. Si je voulais savoir son point de vue, bien que le dossier comportait bons nombres de failles, c'était principalement pour le tester un peu plus. Je voulais savoir jusqu'où il était motivé, car je ne travaillais pas avec des gens qui agissaient sur un coup de tête, c'était une perte de temps et dieu seul savait à quel point le temps était important dans mon travail. Mon regard encré dans le sien, il était déterminé, je pouvais le lire dans ses yeux sombres et tellement tristes. « Maman avait découvert sa liaison avec une française. Ils s'étaient disputés violemment, quelques heures avant son « accident ». Il l'a frappée et moi aussi, lorsque je suis intervenu. Avec une ceinture, comme d'habitude. Puis il est parti. Ce soir-là, Maman partait chez une amie. Elle avait promis de revenir. Elle ne comptait pas se suicider, c'était évident. Elle ne nous aurait jamais laissés. » J'hochais légèrement la tête, l'incitant à continuer. Je me doutais bien qu'il disait la vérité, si cette femme avait réussis à donner la vie, elle n'avait aucune raison de se donner la mort, en laissant un petit garçon entre les mains d'un potentiel malade mental psychorigide. À moins de ne pas être une mère, ce qui, à mon humble avis, était loin d'être le cas, en vue de l'intonation de la voix de mon interlocuteur. Il parlait de cette femme, d'une façon douce, posée, sa voix était tremblante, tant la douleur était encore à vif. « Je connais les marques de la ceinture d'Orion. Je peux les identifier. Ce n'était pas la première fois qu'il tentait de l'étrangler, elle ou moi. Ses marques correspondent avec sa ceinture. Celle qui a, comme par hasard, disparu de son pantalon, alors qu'il la portait lorsqu'il est parti dans le bar. Celle qui a servi à me frapper, quelques instants plus tôt. Impossible de remettre la main dessus. » Orion, un prénom bien trop beau pour ce genre de monstre. Hochant de nouveau la tête de haut en bas, prenant à nouveau ma tasse entre mes mains, je la portais jusqu'à mes lèvres, vidant le peu de café qu'il me restait je la reposais sur mon bureau.

Mon regard se posa sur mon horloge murale, j'avais encore pas mal de temps avant de m'occuper d'un autre dossier. Fermant les yeux en lâchant un faible soupire, je me redressais soudainement toisant une nouvelle fois le jeune homme du regard. « -Bien, je prends cette affaire...votre père est en prison, mais si j'arrive à prouver que son alibis ne tient pas et que cette même ceinture était en sa possession...ainsi que la bavure de police. Je pourrais certainement le faire transférer ici. » Je me levais, allant jusqu'à la vitre, lui tournant le dos et entre-croisant mes bras derrières mon dos en me mordant légèrement la lèvre. Le ciel était d'un bleu magnifique, depuis combien de temps déjà, n'avais-je pas pris le temps de regarder le ciel avec Sephiros ? Trop longtemps certainement. « -La peine de mort...sera à envisager...seriez-vous capable de le regarder mourir ? Son regard dans le vôtre ? Voyant cette mort lente et douce prendre votre ''géniteur'' ? Avez-vous les épaules assez solides pour cela ? » Demandais-je calmement avant de pivoter légèrement, lui offrant un large sourire qui se voulait rassurant. Je m'avançais jusqu'à mon bureau, à côté du jeune homme, m'appuyant dos contre ce bureau froid, je croisais mes bras sur ma poitrine. « -Il vous faudra aussi témoigner, de longues semaines difficiles vous attendent...en êtes-vous capable ? Si oui, je vous certifie que cet homme sera mort dans très peu de temps. » Soufflais-je du bout des lèvres, dans un murmure. J'étais assez doué pour faire ce travail, même si je risquais de m'attirer les foudres de mes supérieurs, rien n'y faisait, je me devais de prendre cette affaire, ne serait-ce que pour m'occuper l'esprit et éviter de me laisser prendre à mon propre jeu ; Entre-autre celui de la haine.
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MessageSujet: Re: Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? Icon_minitimeMar 15 Nov - 12:44



Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ? 635426SuuueeedeeeuhSTOCKHOLMxD

« Hope seems like the summer birds too swiftly flown away »


Personne n’était capable de comprendre la douleur des autres, finalement. Parce qu’aussi compréhensifs que peuvent s’avérer les gens, il n’en demeure pas moins qu’ils ne sont pas à notre place. Cet endroit si vide, au fond de vous, qui vous rend détraqué. Cette ouverture énorme qui se forme dans votre poitrine pour ne laisser qu’un vide immense : personne ne peut saisir son ampleur. Nous réagissons tous de mille manières différentes. Chacun programme une illusion de bonheur pour se camoufle. On sourit. On s’émerveille. On fait comme « si » tout allait bien. Or, ce n’est pas le cas. Ce ne sera jamais le cas. Pas pour moi, du moins. Toutefois, je n’avais jamais tenté de le dissimuler. Ce regard mort datait de bien avant le dernier drame. Au fond, je vivais avec. La douleur finissait par cohabiter dans mon esprit, sans plus jamais donner l’impression de se manifester avec vivacité. Je savais pourtant qu’elle persistait. Elle était belle et bien là. Rien ne semblait vouloir la rendre à néant. Je m’en accommodais, m’y étant habitué au fil des saisons passées. Personne n’avait le droit de me blâmer pour cela. On reprochait l’autodestruction, par la dissimulation d’une profonde tristesse. Dans un monde où tout n’est qu’apparence, je ne voyais pas en quoi cela dérangerait mes congénères. Bien entendu, Patience ne cessait d’espérer. Elle croyait en une rédemption quelconque qui sauverait mon âme. Mais il était trop tard pour me secourir. Je périssais silencieusement dans les flammes de mon enfer personnel. Aucun coin de ciel bleu ne viendrait gratifier d’une bonté divine mon idylle démoniaque. Je redressai alors mon regard mort sur la jeune femme, enclin à ce qu’elle parle enfin ; délivrant ainsi mon esprit en l’arrachant à mon subconscient. Toutefois, mes yeux se perdirent un peu vers sa fenêtre. Jailyn était là, baignant dans le reflet doré des premiers rayons de soleil. Souvenirs que je tentais d’effacer depuis des années, en vain. Comme si elle était vivante, son sourire ne trahissait rien. Je m’y méprenais de plus en plus souvent, refusant d’admettre la vérité : elle était morte. Elle ne reviendrait jamais. Alors pourquoi me hantait-elle à travers mes songes violents ? Je respirai difficilement.

« Mon amour... »

Sa voix était suppliante. Elle souhaitait que je me perde sur son visage angélique. Mais ce serait blasphématoire ! Je fermis alors les yeux, une fois de plus, en tentative désespérée de reprendre mon calme. Je les ouvris. Elle n’avait pas disparu ; machination infernale. Je reportai néanmoins mon attention sur Gen’. Il fallait que je sorte de mon état second, enfonçant mes yeux sans vie dans les siens. Elle qui était bien plus vivante que Jailyn ou moi, malgré mon cœur tambourinant dans ma poitrine. Je pris ma tasse de café et je bus une autre gorgée, passant nerveusement ma langue sur mes lèvres. Le récit de mon passé ne m’emplissait d’aucune joie. Bien au contraire. Je haïssais plus que tout en parler. Il le fallait bien, pourtant. J’étais venu pour rendre justice à ce que mon âme d’enfant avait aperçu ce jour sombre d’une époque trop lointaine. Elle finit son café, elle, et reposa la tasse. La mienne demeurait entre mes mains, les brûlant un peu. Quelle importance ? Je ne ressentais plus rien.

« Bien, je prends cette affaire...votre père est en prison, mais si j'arrive à prouver que son alibis ne tient pas et que cette même ceinture était en sa possession...ainsi que la bavure de police. Je pourrais certainement le faire transférer ici »

Un léger soupire s’échappa de ses lèvres pulpeuses, peu avant, signe de sa concentration. Je n’aimais pas être en proie à un discernement trop facile sur ma personne. J’étais déchiffrable à un point affolant ; du moins pour elle. Après tout, elle en avait fait sa profession. Je ne doutais pas qu’elle était excellente dans son domaine. Je retins ses paroles, hochant à peine la tête, fixant ses prunelles. C’était presque indolore de la regarder le plus profondément possible. Presque, parce que rien ne me ferait oublier à quel point j’avais mal à gauche. Ca me bloquait parfois ma respiration, empêchant tout mouvement de ma cage thoracique.

« La peine de mort...sera à envisager...seriez-vous capable de le regarder mourir ? Son regard dans le vôtre ? Voyant cette mort lente et douce prendre votre ''géniteur'' ? Avez-vous les épaules assez solides pour cela ? »

Je la regardai alors se mouvoir dans le silence que j’imposais en moi. Elle s’appuya contre le bureau en croisant les bras, tandis que moi, poupée de chiffon molle, je me contentais de la suivre de mon regard captivé. La peine de mort. Un sourire bref s’esquissa sur mes lèvres pâles, tandis que ces mots résonnaient dans mon intérieur. Je n’en avais jamais espéré autant, toutefois ; je n’étais venu ici qu’en quête de vérité absolue sur mon passé. Savoir si mes visions étaient justes ou ne formaient que des préjugés sur mon paternel. Avais-je raison de croire qu’il était un Démon assez furieux pour tuer celle qui m’avait donné la vie, à moi et à Patience ? Oh oui, j’avais des raisons de le penser. Je fixai alors la demoiselle et j’hochai lentement la tête de haut en bas, la vengeance brillant dans mes yeux. Satisfaction déroutante que de souhaiter le voir disparaître. J’éprouvais enfin un soupçon de plaisir.

« Il vous faudra aussi témoigner, de longues semaines difficiles vous attendent...en êtes-vous capable ? Si oui, je vous certifie que cet homme sera mort dans très peu de temps »

J’aimais la manière dont elle me parlait de planifier l’avenir de cet homme qui m’avait tout arraché. Il n’était qu’une immondice. Un rejet de la Nature qui avait évolué tel un parasite. Je le maudissais. Je le haïssais. Soudain alors, ma poitrine me fit mal d’avantage.

« J’en suis capable. »

Décrétai-je enfin, dans une voix parfaitement assurée. Pas de peur. Pas de tristesse. Aucun remord. Que l’envie de le voir crever comme le chien galeux qu’il était.


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Genesis & Aidan || Could you help me knowin' the truth ?

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