crédits by cristalline & sterling

Un besoin, comme ça de ne pas être seule. De ne pas penser à tout ce qui avait pu se passer ces quelques jours et au trouble que je pouvais ressentir quant à mon ex mari dans la même ville que moi. Je ne comprenais pas ce qui me prenait quand j'étais avec lui : de la colère, de la rancœur mais toujours ce sentiment que j'avais de lui pardonner quoi qu'il arrive. J'avais perdu notre enfant et il m'avait abandonné ce jour là et j'arrivais tout de même à ne pas vouloir fuir cette ville. Peut-être étais-je maso ? Ou peut-être que j'avais autre chose à penser qu'à Julian Potter qui m'avait piétiné le coeur mais qui avait tout de même était ma plus belle et plus longue histoire d'amour. Oui j'étais probablement nostalgique et complètement timbré ! C'est surement pour ça qu'aujourd'hui, je n'avais nullement envie de sortir, mais seulement envie de voir une personne en particulier. Le seul avec qui j'étais moi-même sans devoir me cacher et qui avait ma confiance bien que difficilement facile à obtenir. Mon sms avait été simple, il avait eu le choix, je n'avais pas fait un roman, seulement énoncé mon envie de le voir.

"Salut Aidan, j'espère que je ne te dérange pas. Ça te dit qu'on se voit chez moi ? Devant un bon film ? Si tu veux tu peux emmener ta petite. Bisous. Jiji."

Une fois ceci envoyé, je partis me préparer, avalant un café avec du pain beurré et préparant de quoi m'habiller je filais à la douche où je pris le temps de me relaxer et de me noyer l'esprit, voulant penser à rien mis à part à l'eau qui coulait et s'écrasait contre ma peau nue. La relaxation, la vraie. Je ne savais pas quand je reverrais pour la prochaine fois Aidan, j'espérais bientôt, mais une fois sortie et habillée, je sortis de la salle de bain, sortant une multitude de DVD. Seule ou pas seule, je me ferais la pile aujourd'hui ! Mais la sonnette en décida autrement et c'est avec un sourire que je regardais dans le judas, voyant l'ami que j'espérais revoir. Ce fut donc en ouvrant la porte que je le laissais entrer avec un "Contente que tu sois là." et que je regardais si il avait emmené sa petite avec lui.

« Stop cryin’ »

Il y a des moments dans notre vie où la solitude est la marque la plus douloureuse qu’il soit. Fidèle amie, elle peut devenir l’espace d’un instant une ennemie dévastatrice, plongeant vos souvenirs dans les pénombres mortuaires de votre âme. Accoudé devant la fenêtre de ma villa, je voyais le jour qui s’inclinait pour rendre le noir bientôt possible. Je respirai l’air frais qui envahissait mes poumons, tandis que je fermis les yeux. Une seconde. Deux. Juste le temps que mon esprit cesse de divaguer. Je me retournai alors, en direction de mon lit ; elle était toujours là. Jailyn, belle et séduisante, figée à l’aube de ses vingt printemps. J’hochai la tête, de gauche à droite, dans une nervosité sans pareille. Fort heureusement, mon portable se mit à vibrer sur ma commode, distraction suffisante pour que l’image s’évanouisse. Je saisis l’objet et je vis un message de Jiliane. Je souris.

Code:

 « Salut Aidan, j'espère que je ne te dérange pas. Ça te dit qu'on se voit chez moi ? Devant un bon film ? Si tu veux tu peux emmener ta petite. Bisous. Jiji »

La satisfaction envahit mes pensées. Lorsque je me retournai, souriant, Jailyn avait disparu. Je me dirigeai alors dans la salle de bain et je pris une douche rapide, avant de m’habiller d’une chemise noire et d’un jeans simple. Lorsque je sortis, je me dirigeai vers Prudence, assise dans le salon avec Faith qui riait aux éclats.

« Papa ! »

Elle vint et me sauta dessus ; je la réceptionnai sans trop de mal, petite ange à qui il ne manquait plus que les ailes. Ma sœur, divine beauté, me souriait en me regardant depuis le bas. Sa générosité et sa douceur n’égalerait jamais personne. Elle était digne d’une mère pour ma fille ; Je n’aurais jamais rêvé meilleure sœur pour m’accompagner dans mon funeste destin. Je reposai mon ange et je toisai ma sœur cadette.

« Je vais chez Jiliane, ce soir. Tu veux que je prenne Faith avec pour que tu sois tranquille ? »

« Tu ris ? J’adore ma nièce. Alors vas t’amuser et te détendre un peu. Je m’occupe d’elle. »

Je m’approchai de ma sœur et lui déposai un tendre baiser sur le front, avant de la prendre dans mes bras. Nous étions très proches et fusionnels, depuis notre plus tendre enfance – bien qu’elle ne fut pas rose. J’humai son parfum avant de me détacher de cette chaleur humaine.

« Merci, petite sœur. Je t’aime. »

Puis, je me redressai. J’enfournai mes clefs et mon porte-monnaie dans ma poche, avant de sortir de la maison. J’embrassai Faith, sur le pas de la porte, et je lui adressai quelques recommandations.

« Sois sage. Je t’aime, petit ange. »

Elle me fit un câlin et courut rejoindre sa Maman de substitution, avant de disparaître de ma vue. Je refermai la porte et pris la voiture pour rejoindre Jiliane. Nous étions de bons amis ; elle avait subi un divorce, ce qui n’était pas facile du tout. On se comprenait, d’une certaine manière. J’étais là pour elle et elle pour moi. J’avais de la chance qu’on m’ait mis une telle femme sur ma route. Que cela ne me déplaise : elle était charmante, en prime. Je frappai à la porte et elle vint m’ouvrir. Je lui souris, en lui tendant une bouteille de champagne et une rose – habitude de galanterie.

« C’est pour toi. »

« Contente que tu sois là. »

« De même. C’est gentil d’avoir pensé à moi. »

J’entrai alors chez elle, petit endroit discret dont j’aimais les senteurs féminines. Elle avait la même manie de tout ranger et de tout parfumer, comme Patience. C’était agréable de se sentir presque « chez soi » alors que j’étais chez une amie. Je lui souris, une fois de plus, puis j’observai la pile de DVDs. Je ris.

« Waou. Eh bien, y’a de quoi passer une nuit blanche. »

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Est-ce qu'il allait venir ? J'en étais à là de mes pensées lorsque j'entendis quelqu'un frapper à ma porte. Peut-être que je passerais une bonne soirée finalement... avec quelqu'un qui n'avait pas l'intention de me faire me sentir mal. Probablement. Je finis ainsi par ouvrir la porte, voyant que c'était la personne que je désirais voir à ce moment là. Ça m'arrive de temps en temps d'avoir envie de voir certaines personnes. Faut pas s'inquiéter. Mon sourire s'était agrandi en voyant ses présents. J'haussais un sourcil. Ça tombait bien, j'avais pas de champagne au frais. « C’est pour toi. » Je pris la rose qu'il me tendit et prenant également la bouteille, je déposais le tout sur la table à côté de la porte d'entrée. M'attendais-je à ce qu'il vienne avec des cadeaux ? Même pas. Mais je fus soulagée de savoir qu'il était également content d'être ici. « De même. C’est gentil d’avoir pensé à moi. » Je refermais la porte derrière lui, avant de m'avancer jusqu'au canapé, installant la rose au milieu de la table basse, j'étais contente d'avoir rangé. Ce n'était pas ma qualité première, bien que bien souvent quand j'attendais du monde, que c'était prévu tout du moins, je me surprenais à avoir cette motivation de ménage, d'envie de propre. Un encens avait été allumé il y a un peu moins d'une heure, idéal pour me détendre et surtout pour donner une odeur à la pièce sucrée. J'aimais faire ça, surtout quand je passais du temps à l'appartement au lieu de sortir faire je ne sais quoi. Parfois, je n'avais besoin que de ça même. « C'est normal. » Lui dis-je pour toute réponse. En effet, c'était tout à fait normal. Bien que je ne sache pas pourquoi lui et pas un ou une autre. J'avais juste ressenti ce besoin, il était de ces personnes qui me faisaient être bien. Pas la seule, mais bon, la seule que j'avais envie de voir en cet instant. Je n'avais aucune idée de ce qu'il pouvait bien penser de mon intérieur. Peut-être n'aimait-il pas ? Mais tandis que j'apportais de quoi grignoter, sortant les cacahuètes et autres cochonneries de ce genre, je ramenais deux coupes de champagne, le pot rempli de glace et je mis tout ça sur la table -au cas où. Levant la tête de mes préparatifs lorsqu'il se mit à rire. « Waouh. Eh bien, y’a de quoi passer une nuit blanche. » Je posais les coupes de champagne sur la table basse, me relevant avant de le regarder, suspicieuse. « Quand il s'agit de films, j'ai le don pour en sortir pas mal en sachant toutefois que je ne les regarderais pas tous. » Lui expliquais-je, par nécessité absolue. Oui, qu'il ne se mette pas à croire que je vais le séquestrer chez moi toute la nuit. La preuve, la porté n'était pas fermée à clé (a). « Et puis ne sachant pas ce que tu aimes, tu choisiras en sachant que la plupart de ceux là sont sortis parce que je les aime aussi. » Et c'était vrai ! Je ne séquestrais personne et en plus je comptais être une hôte parfaite. Comme quoi, Julian a loupé quelque chose en partant -ou pas /SBAFF.