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J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ]

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MessageSujet: J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] Icon_minitimeVen 4 Nov - 22:50

J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] 2psqftg

    9h.
    Un bruit sourd m'embrume l'esprit, si la journée est ainsi .. « Quelle heure est-il ? » pensais-je. Quel jour sommes-nous ? Avoir la gueule de bois sans avoir bu, c'est tout de même le comble de l'ironie.
    Je n'aime pas être du matin, ce n'est jamais intéressant. Des gens défilent sans s'arrêter, ne prennent jamais le temps de discuter avec le barmaid. Le soir au moins, l'ambiance elle là.
    Je me relève difficilement de mon lit, me masse les tempes. La nuit d'hier soir à été bien trop courte. Frottant, mes yeux rougis par la fatigue, je m'aperçois que mon portable est entrain de vibre sur la table de chevet en bois. Je plisse le nez. Mon patron ? Exactement, mon patron. En entendant les premières notes de sa voix, je sus ce qu'il se passait. Retard. J'enfile un jeans sombre et une chemise blanche. Ne préférant pas examiner mon état actuel, je me contentais de passer une main distraire dans ma tignasse blonde.


    18.30.

    Les minutes paraissent interminables, le temps figé sur lui-même. Les journées s'enchainent sans fin. La fin ne viendra t-elle jamais ? Ce que c'est long. Personne dans le bar, pas un ivrogne, pas une grand-mère avec ses petits enfants autour d'un chocolat chaud. Personne. Je soupire en me rendant compte qu'une fois rentré chez moi, il n'y aura pas une femme entrain de préparer le diner, pas d'enfants jouant sagement autour d'un feu de cheminé. Un sourire s'étend finalement sur le coin de mes lèvre « Ce n'est pas comme si c'était ton genre Von Lohengrin, construire quelque chose. » Mon patron avait dit vrai en m'engueulant ce jour là. En deux ans à San Francisco, qu'ai-je fait ou construit ? Pas grand chose, si ce n'est un puzzle à l'effigie d'Audrey Hepburn. Tournant sur mon siège, mon regard se stoppe sur la bouteille de whiski posée à seulement quelques centimètres de moi.

    20h.

    J'ai l'impression que quelqu'un s'amuse à frapper ma tête sans relâche, cette sensation est horrible. Dehors, la pluie continue de marteler la ville. La buée m'empêche de voir correctement le temps qu'il fait. Encore une fois, je n'ai pas la moindre idée de l'heure qu'il est, je sais juste que j'aurais du fermer le bar il y a un moment, mon service étant terminé.
    « Et ... et un verre de plus, youhou ! » Toujours personne dans le bar. Soûl, moi ? Les couleurs deviennent de plus en plus floues. Je manque encore une fois de tomber de mon siège. Cette fois si, je tombe pour de bon, sur le carrelage blanc et gelé. Si le patron me prend dans cet état là, je suis cuit. La sonnerie de la porte d'entrée retentit et des pas résonne sur sol. Je me mords la lèvre. Un client ? Je me cache sous le comptoir, ma tête tourne toujours autant cependant, les bourdonnements ont cessé.

    « Oui, deux p'tites secondes, j'arrive » Fis-je.

    Tâchant de faire la meilleure impression possible, je me recoiffe à la va-vite et me frotter les yeux. Finalement, je me décide à me relever. Tournant d'abord le dos au client, prétextant des commandes à terminer, le bar étant totalement vide. Est-ce un homme ou une femme ? Mon esprit s'embrouille, je me frotte le front. C'est la dernière fois que j'essaie de passer le temps avec une bouteille de whisky, une chance que je ne sois pas totalement soul. Une chance que j'ai fait tomber la bouteille, sinon, j'en ai très bien conscience, je l'aurais totalement bu. Je me retourne enfin, ma respiration se coupe, mon rythme cardiaque redouble. Non, impossible.
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MessageSujet: Re: J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] Icon_minitimeMar 8 Nov - 10:44



J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] 25635210

« O hmy Gosh !»


Journée de repos ? Pas tellement. Ca aurait pu l’être si j’avais réellement pu me reposer. En effet, à peine rentrée chez moi depuis moins de quatre heures que mon patron a téléphoné chez moi, demandant à ce que je le rappelle. A moitié endormie sur le canapé, dans mon peignoir blanc, les cheveux un peu humides, je sortis de mes songes. Le répondeur m’extirpant de ma rêverie, je filai prendre mon téléphone portable, sur la table basse, et je composai le numéro fatidique, encore sous l’effet du sommeil.

« Bonsoir. C’est Keira. Vous avez voulu m’appeler ? »

Ma voix était rauque, un peu morne. Le manque de sommeil se faisait retentir grandement en mon être. Toutefois, je n’ignorais pas qu’un tel appel ne signifiait rien de bon pour venir à bout de mes heures en moins. Je me redressai, tant bien que mal, assise sur mon délicieux canapé, alors que la télévision était en fond sonore agréable.

« Ouais euh. Kei’, on a besoin de toi. Un des gars, Oli’, s’est blessé et j’n’arrive pas à joindre les autres. ‘sont partis, je pense. »

Je grimaçai légèrement, accumulant tant bien que mal les idées reçues dans mon esprit. Mon visage se tourna vers l’horloge. Il était seize heure, déjà. Je tenais à peine sur mes deux jambes, lorsque je me redressai. Néanmoins, mon propre sort m’indifférent. Eprise par la crainte, je ressentis l’angoisse me prendre le ventre.

« Je viens le remplacer. Il va bien, au moins ? »

J’étais toujours plus préoccupée par le sort des autres que du mien. Une nature fâcheuse en certaines occasions. Je poussai un léger soupire intérieur, cependant, car je n’avais pas eu le droit de me reposer depuis plusieurs jours. Heureusement que j’aimais mon job, sans quoi j’aurais sans doute moins de faciliter à accepter ce genre d’incident. Quoique, ma nature me voulait compréhensive, douce et joviale. Pas de quoi m’énerver, donc.

« Il doit avoir le pied fissuré. Rien de mortel. Il est tombé. »

D’une échelle. Forcément. J’étais étonnée, parce qu’Oliver était d’une grande habilité d’ordinaire. Hélas, je savais que nous risquions tous de perdre l’équilibre un jour. C’était une fatalité pour la plupart d’entre nous – je suis l’exception qui confirme la règle. Après plusieurs bavardages, mon patron finit par raccrocher. C’est ainsi que j’enfilai mon uniforme de Pompier, et je partis de l’appartement où je me trouvais. Cinq minutes après, je pris la place d’Oliver et je formais les nouvelles recrues.

Dix-neuf heure trente-huit. C’est à ce moment précis que j’ai eu le droit à des félicitations de mon patron, ainsi que des remerciements. Je lui adressai un aimable sourire et je m’engouffrai sur le parking afin de reprendre un peu de calme, en entrant dans ma voiture. Je me débarrassai de mon haut, ne gardant que le pantalon d’uniforme ainsi qu’un petit haut noir. Je n’avais pas envie de rentrer, mais c’était préférable. J’y retournai alors, prenant une douche rapide. Puis je décidai de m’habiller d’un jeans et d’un haut blanc, attachant mes cheveux. Je n’aimais pas me comporter comme une diva. Je n’étais pas douée pour le maquillage ou être habillée « bien » ou « sexy ». C’est ainsi que je me rendis au « Dreaming Cofee ». C’était un bar sympathique où j’allais souvent durant mes pauses.

J’arrivai dans l’établissement vers 20 h 00. Oui, j’étais une femme rapide en matière de conduite et de douche. Je ne traînassais que fortement rarement. Ceci me valut bien entendu l’habilité d’arriver assez tôt. Ce qui me permettrait aussi de ne pas repartir trop tardivement. Mes pas furent repérés, car une voix me répondit.

«Oui, deux p'tites secondes, j'arrive »

Je souris, de toutes mes dents blanches, avant de m’avancer près du comptoir où se trouvait le barman – accroupi ? – qui travaillait. Toutefois, il ne s’agissait pas du patron. Il n’y avait personne, ce soir. Je n’y fis pas attention tout de suite. Cela ne me dérangeait pas. Je ne comptais pas m’éterniser ici. Arrivant vers l’homme blond – je vis sa tignasse amusante – je souris et commandai malgré qu’il me tournait le dos habilement.

« Un thé glacé, s’il vous plait. A la pêche. Sinon, citron me va aussi. »

Je préférais la pêche au citron. Je trouvais cela moins acide. Et puis, j’avais décidé de faire une pause au niveau du « Coca ». La caféine m’empêchait d’avoir les idées claires. Le barman se retourna et je fis un léger bond, surprise. Mon cœur s’accéléra. Mes yeux sortirent de leur orbite. Ca alors, je ne m’y attendais pas ! A moins qu’il ait un frère jumeau, c’était le barman qui me servait lorsque j’habitais à Sydney. La situation était comique. Et à la vue de l’expression fantomatique de son visage, je sus qu’il m’avait reconnue.

« Ca alors ! Eh bien… Salut ! »

Fis-je, en riant, tout en agitant quelques doigts de ma main. C’était une sacrée surprise.

« Je ne savais pas que tu étais dans le coin. »

Je n’étais pas de nature très bavarde, encore moins extravertie. Mais savoir qu’une autre personne avait quitté Sydney pour venir ici, se dépayser, cela me rassurait. Je me sentais moins « étrangère » ainsi.


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MessageSujet: Re: J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] Icon_minitimeMar 15 Nov - 19:42

J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] 2psqftg

    Elle ? Ici ? Non, non, non. Tout ceci ressemblait à un film de mauvaise qualité, de très mauvaise qualité. Où l'on retrouve la femme que l'on avait observé durant des mois entiers, comme ça, par hasard. Pourtant, c'est bien elle. Son visage, ses cheveux, son corps ... C'était bien elle, la fille du bar de Sydney. Bon dieu, je la voyais pratiquement tous les jours. Pourquoi ne lui avais-je jamais demandé son nom ? Je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole, pas de véritable conversation, quelques banalités seulement. Je me contentais lui sourire simplement, de l'observer discrètement. Le fait de me revoir avait l'air de la surprendre elle aussi ; je ne pus retenir un sourire intérieur.

    « Un thé glacé, s’il vous plait. A la pêche. Sinon, citron me va aussi. »

    Tout en continuant de sourire, je préparais sa commande. Nous n'avions plus de thé glacé à la pèche mais je savais que le patron en gardait une bouteille lorsque que les amis de ses enfants venaient ici. Je m'accroupis et ouvrit le coffre qui la contenait. Vous avez dit favoritisme ? Je lui tendis son verre, toujours silencieux. C'est alors que je relève mon regard vers le sien pour la première fois réellement. Non, cela ne fit pas un ralenti, les cheveux au vent, comme on a l'habitude de voir à l'écran. Ce fut tout de même très impressionnant, troublant était plus approprié.

    « Ca alors ! Eh bien… Salut ! »

    J'écarquillais les yeux, toujours sous le choc. Ne sachant quoi dire, j'avançais sa boisson un peu plus vers elle, une fois encore. Mon mal de tête de la veille refaisant surface, je me massais le front. Que dire ? Cela faisait des années que nous nous étions vus, et auparavant, nous ne nous étions rien dit. N'étant pas d'une nature causante, je lui souris à nouveau. De longues secondes s'écoulèrent avant que je ne réalise qu'il fallait que je dise quelque chose. N'importe quoi, mais quelque chose.

    « Oh ... Ah oui ... Sa-salut. »

    Fis-je, penaud. Mon regard s'attarda sur les traits de son visage, elle paraissait plus mûre, plus femme. A vrai dire, cela n'avait rien d'étonnant. Bien qu'elle m'avait toujours parut plus mature que la plupart des femmes que je croisais au bar à Sydney, elle avait changé. Je pris appuis sur mon coude contre le comptoir, toujours en la regardant.

    « Je ne savais pas que tu étais dans le coin. »

    Et moi dont. Cela faisait maintenant deux ans que j'avais quitté Sydney je ne l'avais jamais croisée où que ce soit. Et elle cela faisait combien temps qu'elle était à San Francisco ? Pourquoi était-elle partie sans rien dire ? Tant de questions que je n'avais posées et que je ne poserais sans doute jamais.

    « Et vous ! Enfin ... et toi ! Ca fait deux ans que je suis à San Fransico, je te t'ai jamais vu auparavant, tu y étais ? C'est quand même fou. Ca fait tellement longtemps ... Et t'es partie comme ça. Sans rien dire. Tu te souviens de moi ? »

    Outch, sans doute je n'aurais pas du dire une chose pareille de la sorte. Le tact n'avait jamais été l'un de mes amis. Je restais perplexe et silencieux.

    « Enfin ... j'veux dire, c'est quand même cool. Excuses-moi, je ne sais pas trop quoi te dire, on ne s'était jamais réellement parlé à Sydney. J'vais commencer par quelque chose de banal et totalement démodé ; comment tu vas d'puis le temps ? »

    Bravo Von Lohengrin. Elle a en face d'elle un ado de quinze ans.
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MessageSujet: Re: J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] Icon_minitimeJeu 17 Nov - 13:29



J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] 25635210

« Oh my Gosh !»


Personnellement, je ne me suis jamais préparée à retrouver une personne de mon entourage de Nouvelle-Zélande. J’étais partie précipitamment, sur un coup de tête, après l’obtention de mon diplôme de Pompier. Il faut au moins que je reconnaisse que mes idées ne sont pas toujours les meilleures et, souvent, elles sont prises sur une idée butée et bien arrêtée. Une force de caractère qui peut s’avérer plutôt piégeuse et mal venue lorsque j’ai pris conscience de la galère dans laquelle je venais de m’embarquer. Enfin, je parlais bien entendu de Kieran. Personne d’autre. Le pauvre. Je ne lui avais pas facilité les choses en débarquant à l’improviste à la recherche de réponses étranges. J’espérais arriver à faire mon deuil. Toutefois, le trou béant qui régissait ma poitrine ne semblait pas désirer se refermer. Heureusement, j’avais noté une amélioration. Je souffrais moins. Du moins, cela ne ressemblait plus à mon incompréhension. Aujourd’hui, je savais. Je comprenais son départ. Pas le définitif. Celui qui devait être temporaire. Ca me soulageait.

Je souris à l’intéressé en face de moi. Je ne m’attendais pas du tout à retrouver une vieille connaissance. Le barman de Sydney ! Ainsi l’avais-je mémorisé dans mon esprit. Séduisant, peu parlant et assez timide à première vue. Je me souvenais parfaitement de lui. Nous allions tous ensemble au bar après le service, avec les apprentis Pompiers. Nos rangs s’étaient amenuisés au fil des années qui ont défilé. J’étais une des « survivantes » comme on dit. J’avais obtenu mon diplôme devant bien des hommes. J’étais fière d’être devenue celle que je suis aujourd’hui, professionnellement parlant.

«Oh ... Ah oui ... Sa-salut »

Je lui offris un sourire, en attrapant mon verre de thé glacé posé sur le comptoir. D’ordinaire, je lui commandais plus des boissons énergiques comme de l’energie drink ou même du coca. A San Francisco, je n’avais pas eu encore beaucoup d’interventions. Alors je n’en avais pas besoin, malgré la fatigue qui me tiraillait. Ce n’était pas de tout repos d’être une femme dans ce milieu, mais je m’y plaisais bien.

« Merci. Pour le verre. »

Dis-je doucement, avec un grand sourire. Puis, je bus une gorgée du nectar qui s’offrait à mes lèvres. Je me souvenais très bien d’Octave. Il m’avait beaucoup fait rire et amusée lorsque nous étions dans le bar où il servait. Un peu maladroit, mais doué dans son métier. En plus de cela, je le trouvais bien mignon. Toutefois, je n’avais jamais eu pour habitude de regarder les hommes. Trop timide ou peureuse, allez savoir. Et puis comme je travaillais avec une équipe masculine, c’était un respect aussi pour mes collègues. J’avais horreur des femmes qui bavaient devant eux juste parce qu’ils étaient « les hommes du feu ». Cependant, d’un autre côté, je les comprenais. J’en voyais beaucoup des torses sexys. Ca m’amusa d’y repenser.

« Et vous ! Enfin ... et toi ! Ca fait deux ans que je suis à San Fransico, je te t'ai jamais vu auparavant, tu y étais ? C'est quand même fou. Ca fait tellement longtemps ... Et t'es partie comme ça. Sans rien dire. Tu te souviens de moi ? »

Dit-il. J’eusse à peine le temps d’ouvrir la bouche pour lui répondre qu’il renchérit, certainement mal à l’aise d’avoir demandé cela aussi maladroitement.

« Enfin ... j'veux dire, c'est quand même cool. Excuses-moi, je ne sais pas trop quoi te dire, on ne s'était jamais réellement parlé à Sydney. J'vais commencer par quelque chose de banal et totalement démodé ; comment tu vas d'puis le temps ? »

Je me mis à rire. Il devait me trouver bête de lui rire au nez comme cela, mais il fallait admettre que c’était en effet très démodé de demander cela, surtout à nos âges respectifs. Je me revoyais au lycée, tiens !

« En effet, c’est très démodé et banal comme question. » décrétai-je en riant de plus belles. «Mais pour te répondre, je vais bien. Et toi alors ? Toujours barman ? »

Après tout, il aurait très bien pu trouver du travail dans une autre section de l’industrie moderne. Je repris mon sourire, là où je l’avais laissé. Je n’étais pas du genre à tirer la tête. Je bus une autre gorgée de mon thé glacé, qui était vraiment très frais. Ca me fit frissonner. Puis je repris.

« Ca fait quatre mois que j’ai débarqué ici. Et oui je me souviens bien de toi, comme tu peux le constater. D’ailleurs, pourquoi es-tu parti ? Si ce n’est pas trop indiscret. C’est rare que les gens quittent Sydney. »

Je bus une autre gorgée, patiemment. Je discutais naturellement avec lui, ce qui me surpris. D’ordinaire, j’étais plus timide. Je pense que c’est que cela me faisait du bien de retrouver des gens de ma région. Des gens que je connaissais… Parce que je me sentais effroyablement seule, malgré tout.

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MessageSujet: Re: J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] Icon_minitimeSam 26 Nov - 11:31

    Ca pour être une surprise, ça en était une. Keira étant la première personne que je connaissais de ma « vie d'avant », c'était un peu déconcertant, il fallait l'avouer. Pourtant, je m'étais plutôt senti à l'aise à San Francisco, je m'occupais de mes petites affaires, et uniquement de mes petites affaires. Je ne sortais plus faire la fête durant des jours entiers, contrairement à ce que je faisais à Sydney. Cela m'avait lassé, je pensais que si j'étais autant déluré c'était uniquement pour me permettre de ne pas m'ennuyer. Car soyons honnête, ma vie n'était pas des plus distrayante. Même loin de là. Des amis ... j'en avais ... quoi ? Deux, trois, tout au plus ? Quel ennui. Désormais, je restais chez moi, je ne faisais rien de spécial mais cela me convenait, pour l'instant du moins. Les filles, j'avais mis mon côté séducteur pitoyable de côté. Je m'étais rendu compte que je ne « séduisais » les femmes dans le seul et unique but qu'elles finissent dans mon lit. Je ne me reconnaissais même plus. Elle me remercia pour le verre, ce qui me fit sortir de mes pensées.

    « En effet, c’est très démodé et banal comme question. Mais pour te répondre, je vais bien. Et toi alors ? Toujours barman ? »

    Ajouta-t-elle avec ce léger rire que je connaissais bien. Ma mâchoire se s'ouvrit puis se referma, et un long silence s'installa dans la pièce. Des images défilèrent dans mon esprit. La dispute avec ma soeur qui m'obligea en quelques sortes à partir le plus loin d'elle. Mon arrivée à Sydney, les mois où j'avais dû dormir à l'hôtel avant de trouver un logement. De mes difficultés à payer mon loyer.

    « Eh bien oui comme tu vois. Ce boulot me plait vraiment alors pourquoi changer hein ? C'est à peu près le même que celui que j'avais à Sydney ... Du moins je travaille plus mais le salaire est le même, enfin bon. Tu veux pas t'asseoir ? »

    Je fis le tour du comptoir pour lui apporter un tabouret, et m'assit sur un autre, juste devant elle. Je lui souris gentiment, plutôt à l'aise, bien que je n'arrivais toujours pas à aligner deux mots sans balbutier. Mon regard glissa sur sa silhouette. Je ne pouvais que l'admettre ; Keira a toujours été une femme séduisante. Cependant, mes yeux ne furent pas trop insistants sur son corps, je préférais m'attarder sur son visage, sur ses joues rosées, sur ses lèvres rouges et humide. Sur ses beaux yeux.

    « Ca fait quatre mois que j’ai débarqué ici. Et oui je me souviens bien de toi, comme tu peux le constater. D’ailleurs, pourquoi es-tu parti ? Si ce n’est pas trop indiscret. C’est rare que les gens quittent Sydney. »

    Je hochais la tête, oui c'était très rare. Sydney est une très belle ville et ceux qui ont la chance de pouvoir y habiter y restait généralement. Je m'étais lassé de Sydney et de tout ça. Quatre mois, cela ne faisait pas si longtemps que ça. Dire que j'étais arrivé à San Francisco depuis deux ans maintenant.

    « Quatre mois ? Mais c'est tout récent dans ce cas là. Oh la ... Mh, ça fait deux ans que je suis là. Ouais, deux ans au mois de janvier. Si je suis parti ? Honnêtement, je ne pensais pas déjà rester toute ma vie à Sydney, je ne me sentais pas vraiment à ma place dans cette ville, j'ai toujours eu l'impression d'être une sorte d'étranger. A mon retour en Allemagne. J'ai eu quelques soucis familiaux, mon père m'a déshérité pour tout léguer à ma plus jeune soeur. Avec laquelle j'ai eu pas mal d'accrochages. Bref, on s'en fout royalement. J'ai regardé le globe, je l'ai fait tourné jusqu'à temps de tomber sur une destination, quelle qu'elle soit, et me voilà à San Francisco. »

    Stop, arrêtes de parler Octave. Je lui souris et me rapprochais un peu d'elle. Je soufflai sur l'une de mes mèches de cheveux qui refusait de se placer à l'endroit où je le désirais.

    « Et toi ? Tu as eu une promotion où quelque chose dans le genre pour partir comme ça ? »

    J'avais été quelque peu en colère lorsque j'avais appris qu'elle avait quitté la ville. Même beaucoup. Mon égo en avait pris un sacré coup quand j'avais réalisé qu'elle ne m'avait pas dit un au revoir.
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MessageSujet: Re: J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] Icon_minitimeVen 2 Déc - 7:38



J'aurais beau faire le tour du monde [ Keira & Octave ] 25635210

« Oh my Gosh !»


« Eh bien oui comme tu vois. Ce boulot me plait vraiment alors pourquoi changer hein ? C'est à peu près le même que celui que j'avais à Sydney ... Du moins je travaille plus mais le salaire est le même, enfin bon. Tu veux pas t'asseoir ? »

Je me contentai d’hocher la tête, en souriant. C’est vrai qu’il n’y avait pas de quoi changer de travail, du moment que ce dernier nous plait sincèrement. Personnellement, j’étais bien Pompier au féminin. Cela choquait la plupart du temps et beaucoup me trouvaient idiote d’avoir pris un tel avenir professionnel. Mais c’était mon choix, ma résolution, ma vie. Personne n’avait le droit de me contredire et ce de n’importe quelle manière. Je faisais ce que je désirais, un point c’est tout. Je m’assis alors au bar, en face d’Octave, et je bus une gorgée du liquide offert quelques instants plus tôt. Je trouvais dommage, toutefois, qu’il ait à travailler plus qu’à Sydney pour poursuivre ce dont il avait envie.

« Quatre mois ? Mais c'est tout récent dans ce cas là. Oh la ... Mh, ça fait deux ans que je suis là. Ouais, deux ans au mois de janvier. Si je suis parti ? Honnêtement, je ne pensais pas déjà rester toute ma vie à Sydney, je ne me sentais pas vraiment à ma place dans cette ville, j'ai toujours eu l'impression d'être une sorte d'étranger. A mon retour en Allemagne. J'ai eu quelques soucis familiaux, mon père m'a déshérité pour tout léguer à ma plus jeune soeur. Avec laquelle j'ai eu pas mal d'accrochages. Bref, on s'en fout royalement. J'ai regardé le globe, je l'ai fait tourné jusqu'à temps de tomber sur une destination, quelle qu'elle soit, et me voilà à San Francisco. »

Deux ans. Une histoire plutôt triste qui avait dû lui faire quitter ses rêveries pour changer sa vision du monde, presque sur un coup de tête. Il avait pris une destination par pur hasard, désireux de changer son mode de vie. Cela me fit sourire, du coin des lèvres, de l’imaginer avec un globe qui tournoyait. Et si cela s’était arrêté sur une contrée hostile ? L’aurait-il prise ? Peut-être que non. Il était impulsif, mai spas téméraire. Bien que je ne me lasserais pas d’être surprise par lui. Je fus attristée d’entendre qu’il avait – lui aussi – des problèmes familiaux et que c’était principalement pour ça qu’il s’était libéré de son monde. Je bus une autre gorgée de thé froid avant de lui sourire timidement, signe de compassion à son égard.

« Je suis désolée pour toi. J’espère juste que tu as pu trouver un équilibre à San Francisco. »

Répondis-je en toute sincérité. Il n’était pas aisé de trouver une place sur Terre ; apparemment, Sydney ne lui convenait pas et il s’était orienté ailleurs. Je me demandais si San Francisco était alors un rêve atteint, un but porté au loin qui lui donnerait satisfaction. C’était tellement différent de l’Australie ! Peut-être que ce changement lui convenait mieux. D’un côté, c’était aussi mon cas.

« Et toi ? Tu as eu une promotion où quelque chose dans le genre pour partir comme ça ? »

Je bus une autre gorgée que j’avalai aussitôt. Un sourire se dessina sur mes lèvres, entre la mélancolie et la joie. Il était au courant de la mort de Shannon. Il servait au bar, à l’époque où elle seule avait le droit à l’alcool. C’était peu avant son départ pour la Nouvelle-Zélande. En calculant, je me rendis compte que cela faisait déjà six ans. A cette époque, j’avais tout juste dix-huit ans. Je souris d’avantage, en toisant le blondinet dans les yeux, malgré les quelques mèches longues qui se baladaient parfois devant.

« Pas exactement. C’était plutôt un coup de tête. Je n’arrivais pas à faire le deuil de Shannon. Et comme une tête brûlée, je suis partie à la recherche de son fiancé de l’époque en me disant qu’il arriverait à me rendre la vie plus facile. C’est pour ça que j’ai débarqué à San Francisco. Le pauvre, tu aurais vu sa tête lorsqu’il a compris qui j’étais ! »

Je me suis mise à rire de moi-même qui avais osé traverser les océans pour le retrouver et lui demander de me raconter ses souvenirs tumultueux, encore bien douloureux pour lui comme pour moi. Cette soirée-là, j’y ai gagné un beau-frère. Une sorte de grand frère aussi, qui veillerait sur moi. Et là, je bus une autre gorgée de thé froid, en souriant aux images que je me faisais de ma sœur ; elle était toujours aussi belle.

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