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[J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort.

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MessageSujet: [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. Icon_minitimeDim 6 Nov - 15:25


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Genesis & Jiliane

Ce fut un réveille brutale, un claquement de porte violent qui me sortit de mon sommeil. Ouvrant péniblement mes yeux, tout en posant ma main sur mon front, je lâchais un faible soupire. Sephiros en faisait encore des siennes, je l'aimais, oui d'un amour peut-être trop protecteur et étouffant, mais il était ma seule et unique famille. Le seul homme que j'autorisais à avoir une emprise sur ma simple personne. Ma chambre était le seul endroit où je ne lui autorisais pas l'accès. Pour la simple et bonne raison que mis à part un lit, ma chambre n'avait rien d'une chambre. Loin de là, elle ressemblait simplement à une salle morbide, des photos des victimes du poète étaient accrochés au mur, ainsi que plusieurs photos des scènes de crimes, des coupures de journaux, des photos des deux parties, du poème qu'il nous avait infligé à moi et mon frère, ainsi que son tracé géographique. C'était en quelque sorte mon jardin secret, bien qu'il était des plus morbides. Je passais ma main dans mes cheveux, repliant mes genoux contre mon corps en posant mon menton sur ces derniers. Observant chaque photo qui se trouvait sur le mur en face de moi. Les corps de mes parents et de mon frère, calcinés, mutilés, découpés, étaient bien présent. Chaque matin je les regardais, chaque matin je me faisais cette promesse de retrouver ce monstre et de le tuer, lentement pour qu'il puisse souffrir tout autant que mes parents. En l'espace d'une nuit, cet homme avait pris ma vie, si je tenais encore debout c'était principalement pour Sephiros et ma haine. Je savais très bien, que je ne serais plus jamais normal, l'étincelle de vie dans mon regard n'était plus présente depuis bien longtemps. Je ne me faisais pas de film, je savais que jamais je n'aurais d'enfants ou une mort paisible aux côtés d'un homme que j'aimerais. Ma mort serait certainement brutale et violente, mais je m'étais faite à cette idée sordide.

Je me levais péniblement, titubant presque jusqu'à ma porte, je sortis de ma chambre avant de la fermer à clef. Posant la clef, qui était attaché à un collier, autour de mon cou, j'allais jusqu'à ma salle de bain. Sephiros devait être partie travailler et j'allais avoir une journée bien chargé, bien que j'étais en repos pour le moment, je ne me permettais pas d'arrêter de travailler. J'avais le dossier du jeune Aidan, à étudier et cela m'occuperait certainement l'esprit. Entrant dans la douche, je fis couler l'eau bouillante sur mon corps, fermant les yeux, je passais instinctivement ma main dans mon dos. Touchant ainsi les phrases, que cet homme m'avait inscrit, chaque jour j'espérais me réveiller sans ce poème, cependant, ce n'était jamais le cas. Je me prenais la réalité en pleine figure et ça faisait mal. Je sortis de la douche, m'essuyant avant d'entourer une serviette autour de ma taille, j'allais jusqu'au salon, appuyant sur mon répondeur pour écouter mes messages. Rien de bien important, seulement le boulot. J'allais ensuite dans le dressing, enfilant un simple jogging, je nouais mes cheveux dans une queue de cheval avant d'aller me servir un jus de fruit tout en regardant mon agenda. Aujourd'hui je devais voir une journaliste que je connaissais vaguement, elle voulait avoir quelques détails sur mon vécu. Bien qu'habituellement je ne portais pas réellement les journalistes au fond de mon coeur. Avec elle, c'était différent, j'aimais bien la voir de temps en temps, son sourire me faisait chaud au coeur, c'était étrange, mais elle était vraiment adorable. Peut-être que je cherchais un peu de stabilité en la fréquentant cette jeune femme. Je n'en savais rien et pour le moment ce n'était pas le plus important.

Je reposais mon verre avant d'allumer la télévision, me calant au fond de mon canapé, je regardais les informations, pendant quelques minutes, jusqu'à ce que la sonnette me sortit de mes pensées. J'éteignais donc la télévision avant d'aller jusqu'à ma porte d'entrer. J'ouvris avec un faible sourire, voyant qu'il s'agissait de la jolie Jiliane, je ne pus m'empêcher de sourire un peu plus qu'à mon habitude. « -Bonjour Jiliane, tu es en avances...entre, je t'en pris. » Disais-je d'une voix douce et calme, avant de me décaler sur le côté pour la laisser entrer, refermant la porte derrière moi. « -Je t'en pris pause ta veste où tu le veux, je n'ai pas encore fait le ménage. » Lui disais-je avant d'aller dans la cuisine. « -Je te sers quelque chose ? Un jus de fruit, café ou autre chose ? » Toujours dit d'une façon calme, posé et neutre, je m'appuyais dos à mon plans de travail en souriant, c'était vraiment une jeune femme magnifique et dans son regard je pouvais voir la force de caractère qu'elle avait. Je l'admirais en quelque sorte, car, elle, elle avait toujours sa joie de vivre.


Dernière édition par Genesis A. Gainsborough le Lun 26 Déc - 20:50, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. Icon_minitimeMer 16 Nov - 8:30

[J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. Tumblr_lj321sdoNO1qaww2so1_500
Aujourd'hui, tout semblait me sourire. Le patron qui me convoque dans son bureau pour me parler d'une occasion en or, l'attitude de mes collègues envers moi, qui a véritablement changé depuis que je suis passée de la rubrique chien écrasé à celle des fait divers. Oui, lorsque je m'étais réveillée, j'avais été bien... Très bien même. Une journée bien, voilà ce que je comptais vivre aujourd'hui. Une journée où je pourrais aller voir Genesis pour un rendez-vous chez elle, histoire de parler de ce qu'elle avait vécu, bien que maintenant, maintenant cela n'était pas le plus important quand je la voyais elle. Non, maintenant je sortais de mon bureau, allant me chercher un café dans la machine spécialisé et réfléchissant à cette jeune femme, oui, j'avais de la sympathie pour elle. Était-ce un crime ? Ou bien, devais-je simplement voir en cela une occasion de monter les échelons. Cette affaire médiatisée n'avait que très peu été détaillé, bien que je ne me voyais pas le détailler non plus. Cette jeune femme m'intriguait, me fascinait et plus que tout me surprenait d'être toujours debout, de se battre pour retrouver ce tueur. Elle était forte... Je le pensais sincèrement. Je me connaissais, très bien même et il était certain que je n'aurais pas pu faire ce qu'elle faisait : j'aurais probablement pété un plomb. La perte d'un enfant et j'avais été démoli, bien que la perte du mari s'était fait sentir aussi dans la même période. Oui, il fallait avancer, combattre et franchir les obstacles dans la vie, sinon on se fait trop facilement bouffer, or je ne le voulais pas. J'étais jeune, belle et j'avais ma vie devant moi. Tout comme elle. La pause café toucha à sa fin et moi... moi je quittais finalement en avance le bureau histoire de pas du tout briller par mon retard, me pointant chez la jolie profileuse.

Je me trouvais devant sa porte, ma main appuya sur la sonnette, prévenant ainsi Genesis que j'étais arrivée, me décidant finalement à regarder ma montre, j'écarquillais les yeux. Oh ! De l'avance j'en avais. La peur de la déranger vint se placer en moi. Comme une vielle amie, je me tapais la tête, et pourtant j'avais pas roulé vite ! Bon d'accord, quand j'écoutais la musique, je ne faisais pas tellement attention au compteur de vitesse. A noter : éviter d'embêter les gens en avance de l'heure prévue. Oui, je noterais bien à l'avenir. Je soufflais un bon coup, avant de voir la prote d'entrée s'ouvrir et une Genesis souriante, je souris à mon tour. « -Bonjour Jiliane, tu es en avances...entre, je t'en pris. » Aie, une espèce de grimace vint apparaître l'espace de quelques secondes sur mes lèvres. Oui, en avance... j'aurais du attendre devant la porte l'heure dite ou bien... ou bien partir plus tard. Ouais ça aurait pu le faire aussi. A ses mots et à son invitation, je rentrais dans son appartement, examinant l'habitat. « J'espère que cela ne te dérange pas que je sois arrivée plus tôt ? » Lui demandais-je, tentant de me rassurer moi. « -Je t'en pris pause ta veste où tu le veux, je n'ai pas encore fait le ménage. » Pour le ménage ce n'était pas grave du tout. Je savais ce que c'était, j'avais moi aussi un appartement et je devais également y faire le ménage. Un jour peut-être... Ou bien ce soir. Ouais, ou demain ! Posant ma veste sur une des chaises, je la regardais se diriger dans la cuisine et se tourner vers moi. « -Je te sers quelque chose ? Un jus de fruit, café ou autre chose ? » Je lui souris d'autant plus, réfléchissant à tout ça. Ayant déjà bu un café, je préférais éviter d'être une pile électrique aujourd'hui, la joie des effets de la caféine sur moi -et sur d'autres... et que me décidant sur le moins compliqué mais quand même bon. « Un jus d'orange ne serait pas de refus » Puis finalement, je me mis à me diriger vers elle, me postant à l'autre coté du comptoir, histoire de bien voir son appartement. Sympa... Vraiment. « J'aime beaucoup ta décoration. Tu l'as fait toi même ? » Lui demandais-je, curieuse de savoir si moi et ma décoration... simpliste voir pas recherché du tout, ça c'était du tout moi. Ou plutôt le fait que je n'avais pas encore d'idées quant à ce que je voulais pour mon appartement.
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MessageSujet: Re: [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. Icon_minitimeJeu 24 Nov - 17:27


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Genesis & Jiliane
Aussi étrange que cela puisse paraître, j'étais plus à l'aise avec les cadavres qu'avec les êtres vivants. Les morts que je voyais tous les jours, je pouvais me mettre à leur place, regarder leur regard sans vie, ne me faisait pas peur, car au fond je savais que j'aurais pu être à leur place. La mort planait au-dessus de ma tête, chaque jour, mon frère pouvait très bien tomber encore plus bas et me faire du mal. Je le savais, vivre avec une bombe à retardement n'était pas un choix, mais une obligation. Quelle soeur aurais-je été si je l'avais laissée entre les mains de ces médecins qui ne connaissaient pas Sephiros ? Et puis, je me sentais rassurée de le voir avec moi, je ne voulais pas prendre le risque de l'exposer aux griffes du poète. Le perdre, revenait à perdre ma seule raison de vivre, celle qui me ferait tenir après la mort du poète, car oui, j'allais le tuer de mes propres mains. Certes, je me transformerais moi-même en monstre, mais j'étais convaincue qu'une fois ma vengeance assouvit, je n'aurais plus ce goût amer au fond de ma gorge, ce sentiment d'avoir la peau brûlée à vif sous sa lame. J'étais convaincue que Sephiros, n'entendrait plus sa voix si malsaine...étais-je sur le bon chemin ? Je n'en savais rien et il était bien trop tard pour faire marche arrière. Aujourd'hui, j'étais heureuse d'avoir un contacte 'humain' autre que sur mon lieu de travail. Je laissais donc cette jeune femme entrer dans mon intimité, chose que je ne permettais qu'à très peu de gens, voir aucun, car mis à part ce qui était retranscrit dans la presse, personne ne savait rien de ma vie privée.« J'espère que cela ne te dérange pas que je sois arrivée plus tôt ? » J'affichais un faible sourire en secouant ma tête négativement. « -Non, bien sûr que non, bien au contraire, je préfère cela plutôt que le retard » La rassurais-je doucement, il était vrai que dans mon travail chaque chaque minute comptait, j'avais horreur des retards, moi-même j'étais bien souvent en avance ou alors réglée comme une horloge.

Je l'invitais ensuite à enlever sa veste avant d'aller dans ma cuisine, m'appuyant contre celle-ci pour la regarder, avant de lui proposer quelque chose à boire. J'étais quelque peu maladroite lorsqu'il s'agissait de relations humaines, mais je savais quoi faire lorsque quelqu'un venait chez moi. Ce n'était rien d'autre qu'une forme de politesses, parmi tant d'autres. « Un jus d'orange ne serait pas de refus » Je hochais ma tête positivement avant de lui tourner le dos, allant jusqu'à mon frigo pour y sortir une bouteille de jus d'orange. « -C'est comme-ci c'était déjà fait. » Disais-je en secouant la bouteille avant de l'ouvrir et de la poser sur le plan de travail, puis je pris deux verres avant de verser le jus d'orange à l'intérieur. Fixant le liquide qui coulait, j'étais plongée dans mes pensées. « J'aime beaucoup ta décoration. Tu l'as fait toi même ? » Je relevais mon visage avant de prendre les verres et de les poser sur le mini bar, glissant le verre de Jiliane jusqu'à elle, avant de tirer un tabouret et de m'asseoir. « -Tu trouves ? Je la trouve plutôt simple, ceci dit, ce n'est pas moi qui l'ai fait, je ne suis pas douée de mes mains, en fait je crois bien que je n'ai rien de très féminin en fait. » Riant légèrement de moi-même, je pris mon verre pour ensuite le porter jusqu'à mes lèvres. Buvant une gorgée de mon jus d'orange, qui, ma foi, était réellement bon. Cela me faisait du bien, d'ailleurs j'avais besoin de reprendre des couleurs, j'étais tellement prise par mon travail et cette affaire d'enlèvement de fillettes, que je ne sortais pratiquement jamais, sauf pour aller voir mon frère à son travail. « - J'ai fait appel à une décoratrice, l'avantage d'avoir eu un héritage plutôt important...c'est une piètre consolation n'est-ce pas ? » Murmurais-je en affichant un léger rictus, reposant mon verre sur le bar sans pour autant le lâcher du regard.

L'argent, c'était quelque chose de tellement superficiel, cela avait été mon seul et unique lot de consolation après le massacre de mes parents. Voir leurs visages horrifiées sous la chair brûlée, l'argent n'avait pas réussis à effacer cette image de mon esprit. Et même si j'aurais pu vivre facilement sans travailler, j'avais choisi de continuer à m'engouffrer dans le mal. Les tueurs sont des prédateurs, mais nous, les profileurs, nous n'étions pas si différents d'eux, puisque nous les chassions à notre façon. "Mark Twain à écrit; l'homme est le plus cruel de tous les animaux, il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autres motif que le plaisir". Jusqu'à qu'elle point Mark avait-il raison ? Je lâchais un faible soupire avant de lever le regard vers Jiliane, c'était ce genre de regard, ce genre de sourire que j'aimais voir sur les gens que j'arrivais à sortir de l'enfer. C'était grâce à ce genre de personne que la vie avait de bons côtés, cette fille avait quelque chose de rassurant, presque maternelle en elle. « -Bon, alors par quoi veux-tu qu'on commence ? » J'allais dans le vif du sujet, sans prendre de gant, de toute façon parler de mon histoire ne me posait pas de problème, cela ne pouvait pas être pire que les milliers de journalistes que j'avais eu à affronter après ma libération des griffes du poète.


Dernière édition par Genesis A. Gainsborough le Lun 26 Déc - 20:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. Icon_minitimeSam 3 Déc - 10:23

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« -Non, bien sûr que non, bien au contraire, je préfère cela plutôt que le retard » Je souris, rassurée de le savoir. N'aimant pas être un point noir dans l'emploi du temps de quelqu'un, je n'aurais pas aimé avoir empéché Genesis de faire quoique ce soit que ce soit important ou autre. Non, je n'aimais pas embéter les gens, à part lors de mon boulot, ce qui en un sens concernait la situation... Ouais, m'enfin Genesis était une personne ayant vécu quelque chose d'horrible, les autres n'étaient comparés à elle que des personnes qui ne valaient pas la peine d'être choyé dirons-nous. Pourquoi je dis ça ? Parce que je me arppelle encore le restaurant que j'avais du payer pour une interview qui n'avait rien donné d'intéressant. M'enfin. Je me perdais dans mes pensées là et ce n'était nullement la chose à faire en cet instant. En réponse à sa proposition de quelque chose à boire, ma réponse avait été unanime et parfaitement prise en compte. Un jus d'orange, idéal pour les vitamines et surtout, je portais une attention à sa cuisine. Fonctionnelle, non surchargée elle semblait assez intéressante quant à l'usage. Me rappelant mes gadgets dans un des placards de chez moi, ces mêmes gadgets que j'avais acheté par pur envie de tel ou tel hachoir, alors que j'avais une machine qui faisait déjà ça. Oui, quand j'en avais besoin, je partais ainsi... en couille. « -C'est comme-ci c'était déjà fait. » je la regardais faire, ne la dérangeant aucunement pendant qu'elle s'y attelait. Mis à part quand perdue dans ses pensées, je crus que le deuxième verre allait débordée, la seule idée vraiment intéressante et qui ne tombait pas mal dans cet entretien était de parler de la déco. Prenant le verre qu'elle déposa face à moi et la regardant lorsqu'elle s'installa près de moi. « -Tu trouves ? Je la trouve plutôt simple, ceci dit, ce n'est pas moi qui l'ai fait, je ne suis pas douée de mes mains, en fait je crois bien que je n'ai rien de très féminin en fait. » Je lui souris, doutant un peu de ses dires, elle avait des choses de féminins, même si meurtrie sans nul doute par son passé, cela devait changer certaines choses dans ces dirons-nous... priorités et attention quant à certaines choses. M'enfin, je n'étais nullement dans sa tête, mais je la trouvais féminine. « C'est parfois la simplicité qui séduit certaines personnes. » Lui répondis-je avec un clin d'oeil. « - J'ai fait appel à une décoratrice, l'avantage d'avoir eu un héritage plutôt important...c'est une piètre consolation n'est-ce pas ? » Entendis-je, me faisant regretter d'avoir amorcé sur la question. Sachant que ma famille était pas mal garnie côté fric, je savais ce que ça pouvait être le jour où ils décéderaient. Je ne le voulais pas, même pour mon père, je ne souhaitais pas sa mort. N'ayant pas tellement d'attirance pour l'argent, avoir un héritage assez imposant ne rentrait pas dans mes aspirations. Je voulais simplement pas avoir à supporter mon père, c'était une envie acceptable, non ? Gardant cependant contact avec ma mère par le biais du téléphone.

Seulement, j'aurais tellement aimé ne pas être une des personnes qui la feraient retourner dans ses souvenirs douloureux, ne serait-ce qu'au moment où je lui poserais des questions sur cette tragédie à celui là où même en parlant de déco, je la faisais penser à cette mort et à un héritage qu'elle aurait préféré ne pas avoir si ses parents n'avaient pas trouvé la mort durant cette tragédie. Je tentais de la faire sourire, certaine qu'elle était une femme à part, une femme pour qui on aurait envie de se battre. Elle était différente des autres personnes que je voulais interviewer, elle j'avais envie d'en savoir plus sur elle... et non pour ce qu'elle avait vécu. Sur la femme qu'elle peut ou qu'elle est et lui souriant, je devais penser à autre chose. « -Bon, alors par quoi veux-tu qu'on commence ? » Elle rentrait dans le vif du sujet. Son enlèvement par ce psychopathe qu'était le poète. Je sortis à ce moment précis mon netbook, le côté professionnel de ma personne commençant à refaire surface. Si bien que l'allumant et une fois le bureau affiché, il me suffisait d'aller sur Word pour finalement me retourner vers Génésis. « Et si tu me parlais du commencement ? Je veux dire... Tes parents étaient-ils selon toi des cibles par hasard où se cachait-il derrière cette abomination une raison apparente ? » Je n'étais pas prête à lui poser les questions qui allaient fâcher, que je me répugnais même à penser. Bien qu'importante dans un sens. Pourquoi ses parents et pas elle et son frère ? Pourquoi pas les quatre ? … Je n'avais jamais compris cette différence, cette histoire, c'était tout simplement un crime dégueulasse mais assez mystérieux également.
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MessageSujet: Re: [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. [J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. Icon_minitimeLun 26 Déc - 22:39


[J & G] L'être humain est aussi fort qu'il est fragile, et aussi fragile qu'il est fort. Tumblr_l9ylfya9ad1qathgh

Genesis & Jiliane
Ce que j'appréciais le plus chez cette jeune femme, c'était ce côté presque pudique et respectueux de faire son travail. À l'instar de beaucoup d'autres journalistes, les rapports flics journalistes étaient connus pour être tendus. Parfois les médias pouvaient servir d'appâts pendant une enquête, lorsque le sujet était un narcissique profond, parfois ils pouvaient être ce qui risquait de faire couler une enquête et parfois, ce fut le cas de mon père, une provocation. Un motif d'attaque, un mobile. Il fallait simplement savoir se servir des médias à notre avantage. Je comprenais parfaitement qu'ils faisaient leur travail, je me mettais à leur place, car lorsque j'affrontais les regards tristes et remplis d'incompréhensions des familles qui venaient de perdre un proche. Ils doutaient de nous et le mépris que je voyais dans leur regard, était presque le même que celui d'un flic envers un journaliste. Lorsque la jeune femme ouvrit son ordinateur, je remarquais un changement soudain d'expression sur son visage et je compris qu'elle passait du statut de simple connaissance à celui d'une journaliste perfectionniste, elle me ressemblait beaucoup en un sens. J'esquissais un faible sourire avant de terminer mon verre de jus de fruit. « Et si tu me parlais du commencement ? Je veux dire... Tes parents étaient-ils selon toi des cibles par hasard où se cachait-il derrière cette abomination une raison apparente ? » Je relevais doucement mon regard, presque étonnée par cette question. Reposant mon verre sur le bar avant de le faire tourner encore et encore dans le creux de mes mains. « -En fait, ta question m'étonne un peu. Ma mère était un chirurgien reconnu, elle avait son propre service, donc elle n'avait rien à voir dans cette enquête. En fait son crime aurait été d'être l'épouse d'un agent du FBI trop doué. Elle n'avait même pas le profil type des victimes du poète. En gros, si elle n'avait pas été l'épouse de mon père elle serait probablement en vie. » Il n'y avait aucune amertume, aucune colère dans mes mots, une simple et douce mélancolie. Je n'avais jamais été en colère contre mon père, je l'admirais, pour moi, il n'était en rien le fautif dans cette histoire. Cependant, pour l'opinion publique c'était une autre histoire. Le poète avait réussi son coup, faire passer mon père pour le monstre qui l'avait provoqué en connaissance de cause, alors qu'il essayait seulement de sauver des vies.

Je reposais le verre, avant de poser mon regard sur la jeune femme, me redressant correctement sur mon tabouret. Le temps avait fait son travail, lorsque je parlais de mon histoire je n'avais plus mal, petit à petit la douleur avait fini par s'estomper et je gardais seulement les meilleurs souvenirs en mémoire, j'essayais. La nuit c'était une tout autre histoire, mon subconscient ne faisait que me renvoyer le drame en pleine face, de ce fait, je passais souvent mes nuits à étudier mes dossiers ou mes affaires en cours. « -Comme tu dois t'en douter, ce n'était en rien par hasard, les crimes du poète sont en général propre, voir même artistique, ayant vue son ''antre'' je peux affirmer qu'il reste calme lorsqu'il tue, il prend son pied, il a l'impression d'être dieu. Mon père, l'avait en quelque sorte provoqué pendant une conférence de presse, le but était de le conduire à faire une erreur, mais le poète est un homme malin. Il était hors de lui, souffrant d'un gros problème de narcissisme, il a voulu le faire payer à mon père. Alors, il a tué ma mère devant ses yeux, mon grand-frère Zack, même mon chien. Seul Sephiros était encore en vie, avec la première partie du poème dans le dos. Et moi, et bien je suis arrivé après, je n'ai vu que le final de son oeuvre, pas la construction. Sa raison était la colère, il a brûlé mes parents vivants, il a coupé la langue de mon père, pour laisser un message : que celui qui parlera de moi en mal, sera puni par dieu. C'est ce que j'ai compris, pas sur le coup, mais en étudiant son comportement. Donc, oui il y avait une raison derrière ce crime. » Je lui offris un doux sourire avant de me lever et d'aller chercher une bouteille de jus de fruit que je disposais au milieu de la table. Rependant ma place initiale, avant de resservir la jeune femme et de faire de même pour moi. Le poète avait laissé Sephiros en vie, car il avait sentit qu'il n'était pas comme les autres, il s'était identifié à lui. Moi, j'étais son objet, celle qui représentait mon père. Tordu, mais j'avais l'impression de comprendre une chose que je n'avais jamais compris avant.


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