Je le regardais sourire, je savais que mes mots avaient leurs effets. après tout, je ne les prononçais pas pour rien. Je ne pense pas que j'aimerais Douggie si il n'était pas ce qu'il est, c'est ainsi qu'il m'a séduit et si il devenait un autre, il ne serait plus mon Douggie. Maladroit certes, je sais que c'est parce qu'il ne sait pas montrer son affection. Si il est violent c'est qu'on ne lui a pas appris à être autrement, comme Ulysse. Même si forcément, Ulysse c'est une autre histoire. Pour l'instant, je ne veux pas qu'il change, malgré tout. Puis, ça ne me concerne plus, nous ne sommes pas un couple malgré nos moments; et je suis fiancé, deux raisons pour le laisser être tel qu'il est car cela servirait à rien qu'il se façonne à mon image, ce n'est pas moi qui lui faut. Rien de tout ça ne pourrait cependant m'empêcher d'être un ami, c'est donc tout naturellement que je finis de le soigner pour le ramener chez lui. Je me décidais à rester avec lui encore quelque instants décelant dans l'intonation de sa voix qu'il en avait besoin. Bon ! d'accord' le fait qu'on s'embrasse foire complètement le côté " ami " de notre relation, mais ça n'était pas le moment de le repousser, et peut être même encore moins de lui dire que je vais me marier, si ? je sais pas, à part sa main, il va bien non ?

« Très bien. Je prends juste mes clefs de maison » Je le laissais rassembler ses dernières affaires tandis que je me sortais des tas d'idées de ma tête, non mais qu'est ce que je faisais ? j'étais censé mettre fin à toute relation entre nous, nous ne sommes plus rien, nous n'avons jamais rien été et j'essayais de me convaincre. Et si on me demandait pourquoi mon coeur battait la chamade juste après l'avoir embrasser, je dirais que c'est .... parce que ! Silencieux, je descendais avec lui au sous-sol; dans l'ascenseur je me contentais de lui sourire, priant dieu pour que cela lui suffise et qu'il ne se demande pas pourquoi je disais plus rien. « Fait toi plaisir mon beau » Obéissant comme toujours, je le suivais jusqu'à sa voiture, j’attrapai les clés qu'il me lançait avant de monter et de mettre le contact. « Ramènes moi chez moi s’il te plait » Ce que je fis, immédiatement en laissant ma voiture à moi là. >< Tant pis, j'y penserais demain.

La route ne prit pas longtemps, Douggie n'habitait pas loin et avec la voiture que j'avais entre les mains, ça aurait été un crime de ne pas faire rugir le moteur >< J'ai presque honte rien qu'en pensant au fait que je suis comme tout les mecs, incapable de ne pas se la raconter en voiture. Nous finissons pas arriver, par entrer à l'intérieur. J'ai d'abord hésité trente secondes car peut être, il vaut mieux que je rentre. Louise, Louise ... Encore & toujours elle, d'un côté c'est bien rare que passer un moment avec elle ne soit pas ma priorité. après avoir déposer nos affaires, je me dirigeais vers la cuisine, je connaissais l'appartement de douggie par coeur vu le nombre de fois que j'y ai passé la nuit, même si c'était pour être viré comme un malpropre le lendemain. Ainsi va la vie dirons nous. « Je .. euh .. tu as faim ? Je peux te faire quelque chose si tu veux ; enfin si tu as besoin. Je vais rester une petit heure je pense. » « Ramènes moi chez moi s’il te plait »

Dougie&Hanni

Je n'avais pas vraiment prévu d'aller chez Dougie après ma journée de travail ; à vrai dire durant tout le trajet, je pense à Louise qui se demandera sûrement où j'ai bien pu passer, je sais que je suis un adulte libre mais c'est un règle entre nous : l'autre doit toujours savoir où est l'un, comme si c'était maladif, nous ne pouvons nous empêcher de tout dire à l'autre de ce que nous faisons, juste au cas où il y'aurait un truc. Mais ce soir, je n’envoie aucun message à Louise pour la prévenir, si je le faisais, je devrais lui parler de Dougie et j’admets ne pas en avoir envie, si je le faisais alors je devrais lui parler de la façon dont il me traitait ce qui ne passerait absolument pas avec elle. Sur la route, je suis resté plutôt silencieux, d'une parce que je ne savais quoi dire, de deux parce que le silence était la meilleure solution pour que je puisse rester calme. Le calme étant la meilleure option considérant le fait que la voiture de Dougie est le genre de véhicule que je conduis très peu et avec lequel le moindre geste en trop peut vous envoyer dans le décor en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Par chance ; nous arrivons vivant.

Une fois chez lui, je fais un peu comme chez moi. Après tout, je connais ; pour y être allé une bonne centaine de fois du temps où j'étais sa chose. Y penser me tiraille l'estomac comme si j'avais peu que ça ne soit pas fini, ou comme si le fait que ça soit justement fini m'emplissait de tristesse. Cette relation m'avait chamboulé quoiqu'on puisse en penser. Automatiquement alors que je n'avais jamais franchi cette pièce dans un autre contexte que celui de nos ébats, je fouillais dans les placards à la recherche de quelque chose à préparer, étant donné sa main invalide. « Cela me ferait très plaisir de partager mon repas avec toi » J'hésite à lui dire que l'heure que je comptais était celle de préparation et que Louise allait sûrement m'attendre, mais je ne le fais pas. Manger avec lui serait un plaisir réciproque et je suis heureux qu'il m'en fasse la proposition ; il ne l'a jamais fait auparavant, je suis touché. « Merci ; par contre je dois te prévenir. C'est pas moi qui cuisine à la maison. Je sais faire des pâtes et si on a de la chance ; j'arriverais à faire une sauce avec. J'aurais du te prévenir » dis je en riant ; ouais, moi la cuisine, ça fait deux, j'ai toujours été du genre à me contenter d'un plat tout fait. « Mais si tu as peur ; je peux commander une pizza. » ce qui ne m'empêche pas de sortir les ustensiles pour mes pâtes, une casserole, de l'eau, du feu.

« Je te veux... » Un frisson parcoure mon échine lorsqu'il me murmure à l'oreille. J'essaie de ne pas trop le montrer et de rester humble mais c'est difficile, je rougis aussi rouge qu'une pivoine. Sans trop m'en rendre compte, j'ai une vision de nous dans cette cuisine, ou peut être est ce un souvenir ? Cette maison en est pleine ; mais curieusement, ce sont surtout des souvenirs de lorsque nous nous envoyons en l'air. D'autre bon moment comme ceux où nous aurions pu parler ; partager ; faire des choses, il n'y en a pas. As t-il seulement cherché un jour à savoir quelque chose sur moi ? Non ; alors que j'aurais voulu le connaître. Mais non, beaucoup trop réservé. C'est cette absence de souvenir qui m'empêche de lui sauter au cou. Alors que pour la première fois nous parlons, je ne veux pas gâcher ça. Je soupire et réponds. « Avec ta main, ça n'est pas sérieux. » je me coupe quelque secondes. «  et puis, je ne peux pas. Ne le prends pas pour toi. » dis je en me retournant vers lui ; j'essaie de parler calmement pour ne pas l'énerver. Je regarde ailleurs ; c'est pas facile non plus.

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Dougie&Hanni

« Ne te défile pas hein. Je veux un repas qu’on aura préparé. Et si tu ne sais faire que les pâtes et bien alors, je vais t’aider. J’ai appris à faire une sauce délicieuse dont tu me donneras des nouvelles » J'imagine alors Dougie en un genre de ménagère. Ça me surprend parce que je n'aurais jamais pensé que lui sache cuisiner, déjà moi je sais pas et puis il ne m'avait jamais montré auparavant cette facette de sa personnalité. C'est comme si je réalisais que jusque là, je n'avais fréquenté qu'un inconnu ; même si quelque minutes, j'ai bien la confirmation que c'est bien à lui que je parle, et que même si j'apprends qu'il sait cuisiner il reste le même pour ce qui est d'écouter ses envies. J'essaie de ne pas me montrer perturbé par ce qu'il me révèle, ce n'est pas ce que je veux moi. « Tu as probablement raison… Je ne sais pas ce qui m’a pris désolé. J’espère ne t’avoir pas mis mal à l’aise. » ; « non non, t'inquiète » je n'ai même pas le temps de réflechir que je répond. Je reste de dos pour cacher mes joues légèrement rosie. Si, je suis mal à l'aise mais je ne vais pas le montrer, ça ne serait que l'encourager. « Regarde et apprend. Cela pourra te servir si tu veux épater ta petite copine » Ma copine ? Ce moment là ; c'est comme un éclair qui me transperce. Hein ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Qu'est ce qu'il sait ? Je tourne automatiquement mon regard vers ; mes yeux se veulent intérrogateur et pourtant surpris. COMMENT SAIT-IL PUTAIN ? J'essaie de me calmer intérieurement, je ne laisse pas transparaître les questions qui m'habitent. Ca n'est pas le moment. « Alors primo, il faut mettre de l’huile d’olive jusqu’à ce que le fond sois recouvert et tu laisses ton huile chauffée. Pendant ce temps tu commences à éplucher ton oignon. » Plutôt que d'y penser, je reste attentif ; autant apprendre à cuisiner si ça me permet de penser à autre chose. « Je te rappelle que j’ai un problème de main » Je regarde l'oignon qu'il me tend et le saisis. Arf' c'est le truc qui fait chialer, je n'en ai pas envie et pourtant je coupe et chose qui ne rate pas, mes yeux pleurent tout seul. « Ce que je fais-moi c’est que j’émiette la viande avant de la salée-poivrée. Tu aimes relever ou tu préfères simple ? » « Simple ! » je réponds entre deux larmes « Parfait maintenant tu l’éminces. Pendant que je fais prendre la viande » J'essaie de rester attentif malgré les yeux qui piquent ; j'ai presque du mal à croire qu'il ne l'ai pas fait exprès ; voilà pourquoi je ne touche pas aux fourneaux. C'est nul la cuisine. « T’as vu comme ça caramélise là. C’est pour ça qu’on a laissé l’huile chauffer. Ça permet à la viande de cuire instantanément et surtout ça conserve les saveurs. Voilà maintenant on met l’oignon que tu as émincé. Tu vois on laisse quelques minutes caramélisé puis on déglace. Mais pas des litres hein. Juste un peu et maintenant on remet la viande et on recouvre de sauce tomate et on laisse mijoter 10 minutes le temps que les pâtes soit cuites. » Je versais mes oignons dans la cocotte avant de filer laver mes yeux, je restais malgré tout attentif à son cour. «  Tu vois ce n’est pas si compliqué hein et comme ça tu pourras dire que tu fais d’excellent spaghetti bolognaise » J'essuie mes yeux et le regarde fier de lui, ce qui instinctivement me fait sourire. C'était pas si mal si on enlève le moment «  épluchage d'oignon », j'ai failli croire que mes yeux ne se remettraient jamais. « Bon et si on mettait la table ? » J'acquiesce et commence à sortir le couvert que je répartie sur la table. Je laisse dougie s'asseoir pendant que je m'occupe de tout. Ceci fait ; je m'assoie à ses côtés et nous sert. « Bon ! Et bien voyons vois ce que ça donne » dis je avant de commencer ; curieusement c'est pas mauvais.. « C'est très bon' » Bon, je n'ai fait que les pâtes et comme dougie gère la sauce, c'est pas si étonnant. Mais voilà, je suis fière d'avoir réussi mes pates moi xD Seulement les questions du début reviennent une fois que je n'ai plus rien pour m'occuper l'esprit. Armé de mon courage je finis donc par poser la question. « Comment tu sais pour Louise ? » Je pose un léger blanc avant de reprendre. « Je ne pense pas t'avoir parlé d'elle un jour. »

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