Adam mordit dans son sandwish, en arrachant un peu de thon avec ses doigts pour le passer à Figaro qui était dans sa cage. « T’auras ta part à la maison, t’as encore été super aujourd’hui », lui dit-il en passant un doigt entre les barreaux pour lui caresser le museau. Continuant à manger, car il avait tout de même faim, Adam fut stoppé dans son élan par une voix qui l’appela. « Ah Adam, heureusement que tu es encore là ! » « Oui ? », demanda-t-il en relevant la tête vers l’infirmière. Maggie souffla avant de reprendre la parole. « Est-ce que tu peux encore rester ? Y a Mickael qui a parlé de toi au second groupe et ils veulent absolument te voir. » Oh… Oh ce petit Mickael… déjà qu’il était venu quasi exprès pour lui parce qu’il l’avait demandé. Mais comment refuser en sachant que le petit allait… Adam chassa vite cette pensée, ne voulant pas déjà se miner le moral, car il était pas là pour ça, mais bien pour rendre le sourire. « Et y a Cassy qui a insisté du coup pour être à nouveau là aussi. Alors là, y avait pas de doute dessus. » Adam eut un large sourire et acquiesça de la tête. Cassy… la première fois il l’avait tout de suite remarqué.

Cette petite fillette handicapée sur chaise roulante qui contrôlait à peine son propre corps. Elle ne donnait quasi aucun signe de vie… et pourtant dès la première fois, grâce à Figaro, elle rayonnait dès qu’il était dans la même pièce qu’elle. Et pour Adam voir Cassy sourire, c’était la plus grande merveille du monde. « Attend je demande à notre star sil est d’accord. » Adam se retourna vers son chat. « Alors Figaro, tu es d’accord pour un deuxième spectacle ? » Son chat, le plus fidèle des six qu’il avait, frotta sa patte contre le barreau en lâchant un fort miaulement. « Hum… » L’adolescent leva la tête pour se retourner vers Maggie. « Il est d’accord », dit-il en se levant et attrapa la cage de son chat. « Je vais aller me préparer alors » « Oh merci Adam, t’es un ange », lui dit-elle avec enthousiasme en lui déposant un bisou sur la joue. Le garçon pouffa légèrement en rougissant, un peu gêné, mais ça lui faisait tant plaisir d’entendre ça. Surtout pour cette cause-ci. La voyant s’en aller, certainement prévenir les enfants, Adam saisit son sac à dos et le passa sur son épaule, retournant à nouveau dans les toilettes des hommes, qui était vide de toute personne.

Déposant la cage à côté du lavabo, Adam soupira en déposant aussi son sac et l’ouvrit pour sortir sa boîte de maquillage. « Bon, t’en pense quoi ? » parla-t-il à son chat. « On fait le méchant pirate et le super chat qui vient tout sauver ? » Adam regarda Figaro qui se coucha un peu. « C’est un non ça… et puis de toute façon je n’ai pas le matériel sur moi. » Il prit du coton et sa poudre blanche qu’il commença à s’étaler sur le visage. « D’un côté, on peut aussi faire comme au premier. Et quelques trucs de différent. Ou improviser ? » Une fois son visage tout blanc, il regarda avec hésitation sa boîte. « Tu pense que je fais comme ce matin, où je change un peu les couleurs ? » Adam tourna la tête vers Figaro qui venait de lui tourner le dos. « Hey ! », s’en vexa-t-il. « Tu veux dire que je n’étais pas bien ? Parce que toi tu te crois mieux, ou quoi ? » Il saisit le bleu et le rouge et vint vers la cage. « Sérieusement, pour les yeux, je prends lequel ? » Figaro se retourna vers lui et passa sa patte sur les barreaux, du côté gauche. « Bon le rouge alors. » Adam continua à se maquiller, jusqu’à ressembler de plus en plus à un clown des cirques. Après avoir fait les contours des yeux, il passa à agrandir une jolie bouche bien rouge. Prenant son eye-liner, il commença également à faire ressortir ses yeux et de dessiner quelques traits noirs.

Jake dans un couloir de l'hôpital s'adossait contre le mur, le regard agité aux différents passages des infirmières et des médecins. Lui, qui aimait ne jamais rien montré, son visage était à la fois anxieux et en colère. Il se mordit avec force sa lèvre inférieure jusqu'au point de se faire saigner, mais s'il s'écoutait là, il aurait voulu se faire pire. Les bras croisées, il essayait de s'occuper avec un paquet de chewing-gum dans sa paume. Le sauveteur aurait tout donné pour une cigarette mais il avait promis à sa femme de ne jamais reprendre cette mauvaise habitude. Pourtant, mâcher cette merde cela ne le sécurisait en rien ! Pensait-il. Heureusement que Paul, un médecin tout en longueur, qu'il connaissait depuis des années arriva vers lui pour le rassurer. Il sentit qu'il pouvait être lui même et porter sans honte le masque du père inquiet. Jake le poing tremblant s'approcha pour savoir enfin comment allait sa petite fille. «  C'est rien ! C'est juste une bronchiolite ! », Ah ? Dans son souvenir ce genre de chose c'était pas rien. Bref, il n'allait pas l'interrompre. «  On l'a intubée juste pour dégager ses voix respiratoires, on va la garder en auscultation jusqu'à demain le temps de faire baisser la fièvre. »

Il se frappa violemment le haut du crâne avec sa main, ne pouvant retenir une larme qui perla sous le coup de l'émotion. Paul posa une main rassurante sur l'épaule de son ami et essaya de le rassurer. «  Elle a juste attrapée froid, ne t'inquiètes pas ! C'est une enfant, cela arrive ! » Non ! S'il avait fait plus attention, cela ne serait pas arrivé. «  J'aurais pas dû accepter cette garde de nuit alors que Lisbeth était à son coloc ! ». S'il avait été présent, il l'aurait entendu tousser. «  Je suis même plus là pour mes gamins c'est grave ! Je me reconnais plus ! ». Le médecin hocha la tête, et le força à s'asseoir. Il prit place à côté de lui. «  Arrête ! C'est qu'un rhume qui a mal tourné ! Je te connais ! Tu es un bon père ! Tu es un bon mari ! » «  Laisse moi en douter en ce moment ! ». Paul tourna la tête pour l'écouter, il sentait bien que son ami avait besoin de parler. «  Ma femme est de plus en plus absente ! Je vois pas mes gamins ! Je suis tout le temps en mer ! Et, je me retrouve de plus en plus comme un con dans mon lit en me demandant comment j'ai pu en arrivé là . »

Le médecin se leva n'aimant clairement pas voir son ami dans cet état. Maintenant, il ne savait pas quoi lui proposer. Lui même, était divorcé et c'était pas la joie. Il n'avait aucune leçon à lui donner, peut-être juste des conseils. «  Tu te mets peut-être trop la pression », Jake releva sa tête, intrigué par la réponse de Paul, il fit une moue, ses yeux encore bien lumineux. «  Ce que je veux dire ! Tu veux être Superman, tu veux bosser assez dur pour mettre ta famille à l'abri, être là pour tes enfants, et être un mari intentionné pour Lisbeth...Mais c'est pas possible ! Tu penses toujours aux autres, mais toi dans tout cela ? Petite question, c'est quand que tu as fait un truc pour toi ? » Le sauveteur soupira sans trouver quelque chose à répondre à tout cela. C'est vrai qu'il passait toujours en dernier dans ses priorités, mais c'était ça la vie...

«  Allez, rentre chez toi ! Elle dort là ! Elle va dormir au moins dix heures ! Et, sort jouer avec ton fils ! » «  Il est chez sa grand-mère ! », répondit-il alors que le médecin était déjà loin. C'est vrai qu'il n'avait pas que cela à faire. Mais cela lui avait fait du bien de vider un peu son sac, c'était même rafraichissant. Bon, il avait raison, un petit tour aux toilettes pour se libérer d'une envie présente et à la maison. Il chercha dans les couloirs qui se ressemblaient tous, un vrai labyrinthe. Il poussa une porte au hasard. Un mec, où un truc était entrain de terminer de se maquiller. Mclawner ne lui adressa pas forcément un regard. On va dire que dans les toilettes, les hommes ne se regardent pas dans le blanc des yeux. Le trentenaire regarda la cage pour mieux voir le chat, oh c'était mignon, tient cela lui faisait penser qu'il pourrait en offrir un à sa fille. Depuis, le temps qu'elle en voulait un. Mais il avait sa femme...Elle est allergique. Puis, Jake alla se placer au fond des toilettes, droit devant la première pissotière.

Adam inspira, s’observant dans la large glace en face de lui. Il ne savait pas s’il devait continuer où si c’était bon ainsi. De toute façon pas besoin d’en faire de trop non plus. Après tout, la star c’était quasi Figaro. Mais il savait que le maquillage faisait toujours son effet, plus que s’il y irait sans. Il entendit la porte s’ouvrir, mais ne fit pas attention à la personne qui entra, son regard viré sur son sac pour en sortir le costume de Figaro. Costume peint par lui-même et fait sur mesure pour son chat.

L’adolescent ouvrit la cage pour laisser sortir son compagnon, jetant juste un rapide coup d’œil à l’homme qui s’était mit face à l’urinoir. Rapide ? Adam revint rapidement vers l’homme en question. Non… Il s’avança de deux pas, pour voir en biais la personne et un sourire naquit sur ses lèvres. Pas possible ! La destinée était vraiment très câline avec lui ces derniers temps. Qu’est-ce qui faisait que maintenant, il tombe toujours sur Supermâle ? Oh mais il était quand même content de le voir. La dernière fois, ils s'étaient quitté si vite. Sale gosse... Cet ami l'avait vraiment fait chier de l'emmener ainsi.

Bon… Adam recula quand même, laissant l’homme uriner tranquillement, sans profiter du coup pour aller mâter l’engin qu’il avait. Il revint vers son chat qui attendait sagement assis à côté de sa cage et Adam reprit le costume pour le lui enfiler. Heureusement que Figaro était habitué, ça allait très vite avec son chat. Voyant par la suite, Supermâle venir vers les éviers, Adam lâcha :

« J’avais eu raison en disant que tu avais un petit pénis », nargua-t-il gentiment. « Encore plus petit que celui avec qui j’ai passé la nuit dernière, et le sien n’était franchement pas énorme… »

Adam finissait de faire passer une patte dans le costume de Figaro et tourna la tête vers Supermâle. Il espérait quand même qu’il ne soit pas ici pour un cas grave… Même si on ne venait pas à l’hôpital pour rien.

« Comment ça va ? », demanda-t-il alors avec un grand sourire.

Jake passa le moment le plus étrange de sa vie dans ses toilettes. On va dire que pour un homme se vider la vessie en présence d'un public était toujours un art délicat. Car il fallait pas que cela vous coupe l'envie, et là comment dire ? Il sentait bien que cet adolescent grimé en clown l'observait, et c'était déjà assez troublant comme cela. Le sauveteur aimait pas les clowns, et cela depuis son enfance où lors d'un anniversaire l'un des clowns avait glissé et s'était empalé sur la pelle à gâteau. C'était une histoire tragique et véridique, ce qui était encore plus troublant c'est que dans son souvenir – et à cause de son jeune âge – il pensait que c'était un tour et que le clown allait bientôt se relever comme si de rien n'était.

Mais le plus troublant dans ses toilettes, c'est que ce clown était curieux, Mclawner essayait de rester concentré sur ce qu'il faisait, non il ne voulait pas en mettre partout. Il lança un regard noir sur l'adolescent qui se gênait pas maintenant pour largement lorgner sur son instrument. «  Vous gênez surtout pas ! Vous voulez une photo avec une dédicace ? », grogna Jake de sa grosse voix d'ours mal léché. Freak ! Pensa t-il. L'intrus semblait avoir compris et retourna en arrière, à s'occuper de ses affaire surement. Il ne voulait pas savoir, il secoua sa marchandise pour ne laisser aucune goutte derrière, et remballa le tout. Le trentenaire remonta sa fermeture éclair, le regard sur ses chaussures, il était encore moins décidé à adresser un regard à ce pervers. Il aurait aimé disparaître, mais l'hygiène d'abord ! Pensa t-il.

« J’avais eu raison en disant que tu avais un petit pénis » , c'était à lui qu'il s'adressait ? Jake se sentit piqué au vif. Ils se connaissaient ? Le sauveteur osa porter un regard au clown, ce visage lui disait quelque chose ? Non, ce n'était pas possible ! «  Adam ? » , demanda t-il avec des grands yeux. Il ouvrit le robinet pour se laver les mains même s'il était complétement sur le cul. « Encore plus petit que celui avec qui j’ai passé la nuit dernière, et le sien n’était franchement pas énorme… » , Oui ! C'était lui ! Pas de doute ! Cela lui remonta un peu le moral de voir l'adolescent. Puis il leva les yeux au plafond. Mais comment cela se faisait qu'il était là ? Le destin était vraiment curieux. Il se lava tranquillement les mains, le temps de retrouver son aplomb. «  T'inquiète pas pour moi et mon pénis, va ! Lui et moi on s'est jamais trouvés trop petit ! », termina t-il en l'éclaboussant avant de fermer le robinet.

Il se déplaça pour se sécher les mains, tout en regardant l'adolescent. Mais vraiment soit le monde était petit, soit l'un deux suivait l'autre. Bon, vu son accoutrement, au moins il devait pas être malade, et devait plus s'occuper d'une animation pour les enfants. Adam semblait heureux, et voir son sourire lui réchauffa un peu la poitrine. « Comment ça va ? », demanda le jeune garçon. Jake alla se poser contre le mur, juste en face du clown. Il croisa les bras tout en regardant son petit jeu avec son chat, c'était tout mignon il fallait le reconnaître. «  Ca va et toi ? », répondit-il d'une petite voix pas vraiment motivé dans l'hypothèse de se livrer sur lui et ses problèmes de père.

Ha, ha, ha !! Adam riait bien intérieurement en hochant de la tête, s’occupant de Figaro. Nan, il ne souhaitait pas spécialement une photo de Supermâle. Adam n’était pas désespéré à ce point. Il ne l’était pas du tout en fait. Il l’avait assez facile, quand il souhaitait un moment de cul dans sa vie. En tout cas, laissons le gros papa ours se vider la vessie tranquillement. Mais vraiment, Adam faisait tout pour ne pas éclater de rire actuellement. C’est qu’en plus, le Supermâle semblait timide sur le coup, à regarder ses chaussures. Haussant des épaules, le jeune homme faisait passer les pattes de son chat dans le costume.

« J’avais eu raison en disant que tu avais un petit pénis » Juste une petite pique pour énerver un peu l’adulte à côté de lui. Bah c’est vrai que dans sa vie, il en avait vu des plus énormes, mais c’était presque effrayant et il ne voudrait pas tenter l’expérience. Et en fait de ce qu’il avait vu de Supermâle, était pour lui tout à fait dans les normes. Et encore, sans être au mieux de sa forme.

« Adam ? » , entendit-il à côté, mais le garçon n’en fit rien, continuant dans sa lancée. « Encore plus petit que celui avec qui j’ai passé la nuit dernière, et le sien n’était franchement pas énorme… », mentit-il habillement. Oui déjà il n’avait passé la nuit avec personne hier, étant avec ses chats, surtout Figaro pour voir un peu ce qu’ils pourraient faire pour le spectacle. Puis fallait pas penser, que pour Adam le sexe était tout. C’était une partie, mais certainement pas tout. Il avait également d’autres passions et surtout des hobbies, qu’il ne délaissait pas.

« T'inquiète pas pour moi et mon pénis, va ! Lui et moi on s'est jamais trouvés trop petit ! » L’étudiant rit en lâchant enfin son chat qui était entré sans problème dans son costume. Il lâcha un petit ; « Hey », en levant son bras pour se protéger des éclaboussures. Pfff… Il jeta un coup d’œil à la glace pour vérifier que rien de son maquillage n’avait été détruit. Mais ça allait. Il se racla la gorge en prenant un ruban dans son sac à dos.

« Comment ça va ? », demanda-t-il avec un large sourire en se retournant vers son chat pour aller accrocher le ruban au bout de la queue de Figaro. Juste que là… c’était plus compliqué, car le félin semblait vouloir le narguer en n’arrêtant pas de bouger sa queue de gauche à droite. « Ca va et toi ? » Adam attrapa rapidement le bout de la queue de Figaro. « Mouhaha, je t’ai eu ! », dit-il plus pour son chat que pour l’homme plus loin. Il s’entreprit alors de lui attacher en fin ce ruban, même s’il savait qu’avec les enfants et les sautillages de Figaro, celui-ci finirait par tomber. « Moi ça va très bien » Et oui, il était tout heureux, car de voir les enfants s’amuser et rire, malgré leur maladies et situations, c’était une des plus belles choses qu’on pouvait donner et recevoir. On pourrait bien se demander pourquoi il faisait ça. Et la réponse était simple. Juste parce qu’il avait senti le manque de ses parents quand il avait été ici. Peut être que s’il aurait eu une autre vie, peut être qu’il n’aurait jamais pensé à venir ici. Mais il savait qu’en étant enfant, et être ici, on aimerait bien se changer les idées. Du moins c’est ainsi qu’il avait été en étant ici, il y a quelques années.

« Alors ton copain ? T’étais vite parti la dernière fois. Fallait me le dire que t’avais un pote possessif et qu’il ne fallait pas te toucher. » Bhoa, de toute façon ça n’aurait rien changé. Adam souhaitait toujours avoir Supermâle dans son lit. « T’aurais pu choisir un autre amant, l’est pas très beau ton mari. »

« Comment ça va ? » « Ca va et toi ? » , Jake le regarda amusé dans sa tentative de mettre un ruban à la queue du jeune chat. Est-ce qu'il allait y arriver ? Ou Pas ? « Mouhaha, je t’ai eu ! », Il regarda la pose du ruban, et même si le chat ne semblait pas malheureux, il avait de la peine pour lui. Non, Adam ne le maltraitait pas mais il n'aimerais particulièrement pas qu'on lui pose un ruban sur sa queue, s'il était un chat bien sûr – n'allait pas penser autre chose ! -

« Moi ça va très bien » , le sauveteur sourit à cette annonce. C'est vrai que l'adolescent respirait la bonne humeur, et il en fallait s'il se produisait dans les hôpitaux que cela soit un petit boulot où par passion envers les enfants malades. S'il n'avait pas en horreur les clowns, il lui aurait presque demandé de lui remonter le moral mais il était depuis longtemps plu un enfant. «  C'est bien tout cela alors ! », dit-il avec un sourire franc mais pas des plus heureux. Il se gratta sa barbe de quatre jours qui courrait sur le bas de son visage, on aurait dit un vieux bucheron québécois en visite par la belle ville de San Francisco. Il lui manquait plus que la chemise et la hache.

« Alors ton copain ? T’étais vite parti la dernière fois. Fallait me le dire que t’avais un pote possessif et qu’il ne fallait pas te toucher. » , Mclawner leva ses sourcils et fit un geste de recul sur lui même. Son copain ? Il rappela son esprit qui était très loin de leur dernière rencontre dans ce bar gay. Il se remémora leur discussion, le baiser, mais aussi leur séparation. «  J'ai pas compris non plus si cela peut te rassurer... », depuis Zachary et lui étaient en froid, ce n'était pas de son caractère d'aller faire le premier pas où essayer d'arranger les choses, des trucs de gonzesses pour lui. Si le policier ne voulait plus être son pote, c'était son affaire et il n'allait pas le pleurer. « T’aurais pu choisir un autre amant, l’est pas très beau ton mari. »

Il explosa d'un rire gras et virulent au poing qu'il fit peur au chat. Le trentenaire s'en tapa sur le torse tellement l'image que lui et Zachary...Non ! Jamais de la vie ! Beau mec ou pas ! Cela dura quelques secondes et il avait besoin. C'était plus pour relâcher la pression du stress, et c'était si bon de lâcher prise et d'ouvrir la soupape. Cela lui arriva si peu souvent. «  Oh ! Pardon ! Mais...moi et Zachary ? Arrête ! », Il toussa pour chasser cette raillerie au fond de sa gorge. «  Je suis désolé de te décevoir petit mais malgré ma langue dans ta bouche, je suis hétéro et marié ! », termina t-il de dire en montrant son alliance avec fierté.

Adam, une fois le ruban d’attaché, alla caresser Figao sur sa petite tête, qui fit le beau et commença à ronronner. Et oui, dans pas longtemps, en avant pour le spectacle. Mais bon, là, il souhaitait juste discuter un peu avec Supermâle. Après tout, pas sûr qu’il allait le revoir… d’un côté, vu comment c’était parti pour qu’il le croise un peu partout, peut être qu’il le reverrait dans quelque temps ? Il n’avait rien demandé au destin, mais Adam supposait que si leur rencontre soit si fréquente, c’est pour une bonne raison. Mais maintenant, allez savoir ce que c’était.

« J'ai pas compris non plus si cela peut te rassurer... », lui dit l’homme pour cet ami un peu brute. Ah bon ? Adam se tourna, s’adossant aux l’évier. Bizarre… tout de même ils n’avaient fait que de s’embrasser. Encore un peu et il aurait pensé se prendre une mandale de la part du petit ami de Supermâle. « Pfff, faut que tu le tiennes en laisse, il est trop jaloux » Voila pourquoi il préférait les chats au chiens. Les chats étaient bien plus subtils. « T’aurais pu choisir un autre amant, l’est pas très beau ton mari. », rajouta-t-il en souriant. Il jeta un coup d’œil à son chat qui s’était assit à côté de son épaule. Mais il détourna les yeux de son félin en entendant le rire de l’adulte. Quoi ? Il n’avait pas spécialement dit quelque chose de drôle. Sauf bien sûr si cet ami n’était pas le mari de l’homme en face de lui.

« Oh ! Pardon ! Mais...moi et Zachary ? Arrête ! » Adam garda son sourire aux lèvres et haussa des épaules. Bah quoi ? Ce Zachary avait pourtant clairement été jaloux. « Je suis désolé de te décevoir petit mais malgré ma langue dans ta bouche, je suis hétéro et marié ! » Le sourire d’Adam disparu doucement en posant ses yeux sur cette alliance. « Ah… », dit-il d’un ton plus las. Tant pis, il aurait pourtant pu être sympa comme cible… Mais Adam n’était pas un briseur de ménage. Et si l’homme était marié… à une femme en plus ! Ça aurait été un homme, les choses auraient pu être discutables.

Hum… ce Zach savait donc et peut être qu’il ne disait rien. Ouuuuuhh… amusant si en plus il n’avait pas encore embrassé Supermâle. « Et Zach, tu l’as déjà embrassé ? », demanda-t-il alors curieux, se retournant vers la glace en relevant ses manches jusqu’aux coudes. Il observa Figaro qui s’était mit debout sur ses pattes arrières. Souriant, Adam leva sa main au dessus de la tête du chat et celui-ci frappa l’air avec ses pattes de devant, en face de lui, comme pour applaudir. « Faut l’applaudir, sinon il va être vexé », dit-il à l’homme. Même si Figaro était habitué à le faire même sans raison… Oh Adam avait bien fait en choisissant Figaro quand il avait été chaton.

« Pfff, faut que tu le tiennes en laisse, il est trop jaloux » , Jake secoua la tête amusé par la tournure de la conversation. Honnêtement, lui et Zachary ? Jamais il ne l'avait pensé et jamais il y penserait. Il était comme un frère, de la famille, et le sauveteur avait beaucoup de défaut mais il n'était pas incestueux. « T’aurais pu choisir un autre amant, l’est pas très beau ton mari. » , Là c'était trop pour Mclawner, non s'imaginer entrant d'embrasser son meilleur ami il trouvait cela tellement ridicule. Il explosa de rire à s'en faire exploser les côtes, mais cela lui faisait du bien de rire, surtout après ses dernières 24 heures à s'inquiéter pour sa fille.

« Oh ! Pardon ! Mais...moi et Zachary ? Arrête ! » , après avoir retrouvé un peu de sérieux, il était temps de mettre un point final à tout mystère, surtout après leur deux baisers et cette rencontre dans ce bar gay. Il ne savait pas pourquoi mais le trentenaire avait besoin de se justifier, pour ne pas qu'on espère autre chose de sa personne. « Je suis désolé de te décevoir petit mais malgré ma langue dans ta bouche, je suis hétéro et marié ! » , c'est bien ce qu'il pensait en voyant le visage d'Adam se modifier. « Ah… » , L'adolescent avait dû s'imaginer des choses, mais il était jeune, demain il l'aurait oublié demain. Un petit minois comme lui, il n'avait pas d'inquiétude là-dessus et c'est pas pour cela qu'il pouvait pas discuter. «  Désolé si tu as pensé autre chose ! C'est vrai que nos dernières rencontres n'ont pas été ordinaires ! »

Mais cela ne changeait rien pour le sauveteur, il n'avait pas commencé à se poser des doutes sur sa sexualité. Il n'avait pas fait des rêves étranges, ou autres. Non, il aimait toujours autant les femmes, bah surtout une en faite, sa femme, même si elle était de plus en plus distante en ce moment. C'était difficile mais c'est pas pour cela qu'il se tournerait vers les hommes.

« Et Zach, tu l’as déjà embrassé ? » , Jake ne rigolait plus, et il dressa un sourcil vraiment intrigué par la question de voisin. Il voulait en venir où ? Ah, oui ! Il était encore sur cette histoire de jalousie. «  Ça va pas ! Jamais de la vie ! C'est comme mon frère ! » Jake n'avait pas besoin de réfléchir là dessus, malgré qu'ils sont potes de beuverie et qu'ils aient passés ensemble des soirées à boire jusqu'à plus soif. Ce genre de geste il s'en serait souvenu, il en était sûr. L'homme à la barbe épaisse revint pour adresser un petit sourire à Adam. «  Tu devrais être content ! Tu auras été le premier et le dernier mec que j'aurais jamais embrassé dans ma vie ! », bien sûr il ne comptait pas les deux garçons qui l'avaient embrassés, vu que le geste venait de leur part et non de la sienne.

Jake comme un gamin regarda le chat, c'était trop mignon ce qu'il faisait, et il était vraiment impressionné de le voir ainsi. Pour lui, on ne pouvait pas vraiment dresser un chat, mais il devait avoir beaucoup d'amour entre son maître et le chat pour que cela se produise. « Faut l’applaudir, sinon il va être vexé » C'était touchant comme image au final, il avait beau l'air d'un gros dur, il n'aimait pas uniquement la bière, les magazines cochons et le football à la télé. Il continua de sourire et se mit à applaudir pour encourager le chat, même s'il le sentait un peu stupide, surtout quand une tierce personne s'engouffra dans les toilettes. Un médecin les regarda puis secoua sa tête pour aller se vider la vessie.

Le sauveteur se rapprocha d'Adam et posa une main sur son épaule. «  Cela te dit un café à la cafétéria après ce que tu as à faire ? Je devais rentrer mais je dois dire que cela m'intrigue quand on arrête pas de se croiser, pas toi ? », lui demanda t-il en souriant avec franchise.

« Désolé si tu as pensé autre chose ! C'est vrai que nos dernières rencontres n'ont pas été ordinaires ! » entendit il de la part du Supermâle. Ouais peu ordinaire, ça c’est vrai. Mais Adam ne fit qu’hausser des épaules, pour lui, peu importe, ce n’était pas bien grave. Il y avait d’autres Supermâle là dehors, même s’il ne nommerait personne d’autre par ce petit surnom. Adam caressa un peu la petite tête de son chat, avant de reposer les yeux sur le trentenaire.

« Et Zach, tu l’as déjà embrassé ? », demanda-t-il par pure curiosité. Peut être qu’ils avaient eut une aventure ensemble ? Ils étaient ancien amant ? Mais non Supermâle avait dit que non. Mais n’empêche peut être qu’il y avait déjà eut un truc, même minime entre eux. Impossible qu’ils soient qu’amis, si ? « Ça va pas ! Jamais de la vie ! C'est comme mon frère ! » Aha… donc vraiment qu’amis ? Mouais… bizarre comme histoire. Il attendait quoi l’autre pour faire un pas en avant ? Oh et puis il s’en foutait. C’est pas lui qui allait les mettre ensemble. De toute façon Supermâle semblait bien heureux avec sa femme. Pourquuuooooiiiiii ??? C’était cette destinée pourri ? Les mettre dans le même chemin et maintenant ça ? Peut être qu’elle voulait qu’il tente quand même quelque chose ? Naaan… il était pas un salaud à mettre le problème dans un couple.

« Tu devrais être content ! Tu auras été le premier et le dernier mec que j'aurais jamais embrassé dans ma vie ! » Adam sourit, bombant le torse fièrement ! Et bah au moins il y avait quelque chose à y gagner ! Il était le seul et l’unique ! « Ça me va très bien ! » Même s’il aurait aimé plus, mais tant pis. Ce n’était pas grave.

Bon, Adam se tourna vers son chat, lui faisant un petit signe au dessus de sa tête. Figao frappa de ses pattes en l’air et l’adolescent tourna la tête vers le trentenaire. « Faut l’applaudir, sinon il va être vexé » Et voila, ce fut le cas. Figaro suivit le même mouvement, continuant à faire semblant d’applaudir avec le trentenaire, jusqu’à ce que la porte des toilettes s’ouvre. Le chat, tel un chat, se désintéressa sur ce qu’il faisait et reposa une patte au sol, se léchant l’autre.

Adam suivit le médecin du regard et roula des yeux. Ouais, va pisser toi. Il ne le quitta pas des yeux, penchant même sa tête sur le côté pour voir s’il y ferrait quelque chose. Mais la main sur son épaule, le fit poser son regard sur l’homme qui s’était rapproché de lui. « Cela te dit un café à la cafétéria après ce que tu as à faire ? Je devais rentrer mais je dois dire que cela m'intrigue quand on arrête pas de se croiser, pas toi ? » Un café ? Hum… Il jeta un rapide coup d’œil à Figaro. C’est que normalement il devait le nourrir pour midi et déjà il y aurait du retard. Mais… ça va il avait une idée ! « Ouais pourquoi pas » Adam jeta un rapide coup d’œil à sa montre. « Je pense finir dans une heure environ. Les enfants vont devoir partir dans peu de temps, donc je dois me dépêcher. » Il n’avait aucune envie de rendre Cassy triste, vu qu’elle restait exprès pour le voir à nouveau. Adam saisit son sac et le fourra dans la cage de Figaro, qu’il prit en main. « Je te dis à dans une heure alors ! » fit-il avec un large sourire. Il regarda Figaro et fit un signe de tête pour venir. « Allez monte » Pas la peine de dire plus, le chat sauta sur l’épaule du jeune homme, y trouvant son équilibre. Mais aie quand même pour Adam, qui sentait les griffes de son fidèle chat sur lui. Mais ça il en avait l’habitude.

Ne perdant pas plus de temps, le garçon se hâta vers la salle où les enfants l’attendaient. L’infirmière en le voyant arriver, lui prit sa cage pour le laisser aller amuser les enfants.

« Cela te dit un café à la cafétéria après ce que tu as à faire ? Je devais rentrer mais je dois dire que cela m'intrigue quand on arrête pas de se croiser, pas toi ? » « Ouais pourquoi pas »

Jake sourit, alors qu'il y a même pas dix minutes, il ne voulait qu'une chose rentrer chez lui. Mais peut-être au fond il ne voulait pas être seul. Comme il n'était pas du genre à réfléchir sur lui même, il préféra se contrer sur Adam qui l'informa qu'il serait disponible dans une heure. Il hocha de la tête, et le laissa filer avec son chat sur son épaule. C'était vraiment très étrange comme vision, et le sauveteur resta dans les toilettes quelques instant pour rire tout seul. Non, un chat sur l'épaule de quelqu'un c'était pas quelque chose qu'il voyait tout les jours.

Il décida de quitter les toilettes pour rejoindre la cafétéria et surtout appeler sa femme qui lui avait laissé 36 message. Lui et Lisbeth avaient beau avoir leurs problèmes, ils restaient des parents attentionnés et sa femme était une mère exceptionnelle. En dix ans, il n'avait jamais eu rien à lui reprocher, et encore une fois, dés qu'elle avait apprit que sa fille était emmenée aux urgences, elle harcela Jake pour avoir des nouvelles. Le trentenaire s'installa à une table, là ou les portables étaient acceptés. Il commanda un sandwich, même s'il sentait qu'il n'allait rien avaler, mais juste l'odeur et l'idée le réconfortait.

Devant son sandwich, il appela sa femme, cela sonna mais elle ne répondit pas. Il profita du temps avant de la rappeler pour joindre d'autres personnes. Car c'était toute une organisation pour être père; il appela sa mère qui gardait son fils pour donner des nouvelles, il appela les parents de Lisbeth pour les rassurer aussi, il appela l'école de sa fille pour dire qu'elle ne serait pas en cours demain, et toutes les personnes qui gravitaient autour d'eux. Trente minutes plus tard, il tenta de joindre à nouveau Lisbeth.

« Chérie ? » « Un instant... », répondit-elle, semblant assez occupée. Il entendit un bruit de porte et elle lui demanda de continuer. « Donc, pour les docteurs, il n'y a rien d'inquiétant, elle sortira demain ! », commença t-il devant son sandwich qu'il avait à peine entamé. « Je suis soulagée ! Elle dort je suppose ma petite puce, tu lui ferras des bisous pour moi ? » « Bien sûr, Chérie ! Alors, ton coloc comment cela se passe ? », demanda t-il sans vraiment s'en intéresser, la question qu'il voulait surtout lui demander, c'était quand elle rentrait. Jake avait besoin d'elle, de ses bras, de sa douceur, et de son corps. Il ne savait pas si cela avait été le stress qui redescendait mais il avait furieusement envie d'elle. « Bien ! Je devrais rentrer demain du coup ! »

A l'autre bout du téléphone, un bruit de porte se fit entendre et une voix masculine que Jake ne connaissait pas trancha le silence. « Chérie ? Tu aurais vu... », la voix de l'homme étranger se tût. Le sauveteur resta interdit au téléphone. C'était une blague ? Pourtant les silences gênés de l'autre côté sonna le glas de son innocence. Maintenant, il pouvait tout expliquer; les absences de sa femme, ses états d'âmes et ses colères. Elle avait un amant... « C'est pas ce que tu crois, Jake ! » « Ah bon ! Et c'est quoi ? », commençait-il à s'énerver. « Écoute, on pas dire des choses qu'ont pourraient tout les deux regrettés par téléphone ? Je vais partir ! Je serais là demain et on parlera après pour... »

Salope ! Hurla t-il dans on esprit. Jake raccrocha son téléphone, et se jeta sur son sandwich alors que des larmes montaient à ses yeux. Il se sentait tellement idiot, et surtout il était cocu, la dernière honte pour lui qui pensait que cela ne lui arriverait jamais. Mais pas le temps de se morfondre, Adam devait avoir terminé car il le fit de loin descendre la grand escalier avec son chat avec lui. Il se sécha les larmes rapidement d'un revers de manche et avala avec grande difficulté ce qu'il avait dans sa bouche. Tout cela avait un goût extrêmement amer.

« Salut ! Salut ! » , dit-il en essayant de sourire. « Alors, les gamins ont aimés ta prestation ? »

« allez on les applaudi bien fort les enfants » le geste suivit la voix de l’infirmière, celle-ci frappant des mains, tandis que les enfants suivirent tous. Des cris, des rires et exclamations de joie de la part des enfants en voyant Fiagro applaudir à son tour, toujours en frappant l’air de ses pattes. Adam, tout souriant, s’inclina devant eux tous et alla donner une petite poussé sur le dos de Figaro pour que celui-ci aille faire le tour des enfants. Pas la peine de réellement l’y pousser, car Figaro aimait les enfants. Adam saisit le ballon en forme de chien qu’il avait formé (le chien était la seule forme qu’il avait apprit à faire) et s’approcha de Cassy pour la lui offrir. Le cri strident qu’elle poussa, ne fut en rien de peur mais bien de joie. Il déposa le chien sur son plateau, passant rapidement ses doigts sur une de ses mèches et finit par reculer. Son sourire, certes un peu crispé, était pour la plus grande récompense que le jeune homme pouvait avoir.

« Merci », la voix du jeune garçon s’élève dans la salle pour la première fois depuis qu’il y était rentré, s’étant contenté avant de par de simple mimique. Laissant le temps à tous les enfants de caresser Figaro, le jeune homme s’était tourné vers l’infirmière. « Alors ? » « C’était très bien Adam, encore un grand merci d’être resté. » « C’est ok, y a pas de soucis. Tant que ça leur fait plaisir » « C’est le cas, ça se voit. C’est vraiment bien de ta part de faire ça. Certains d’entre eux n’ont pas de quoi rire pour le moment… », dit-elle plus tristement. Adam tourna la tête vers le groupe d’enfant. « Je sais… » « Tu leur change les idées, c’est une très bonne chose. Encore merci. » Adam acquiesça de la tête, lui souriant pour toute réponse et alla récupérer la cage de Figaro et sortit son sac. Il n’eut même pas le temps d’appeler son chat, qu’il fila déjà à l’intérieure. Et bien il en connaissait un qui devait avoir faim là… Après avoir dit au revoir aux petits, Adam s’était empressé de repasser dans les toilettes pour se débarrasser de son maquillage.

« Je suis désolé Figaro, mais on ne va pas rentrer tout de suite. Mais t’en fais pas je t’achèterais de quoi manger. Tu vas aimer, promis. » Adam lui sourit et se retourna, se penchant vers le lavabo pour se nettoyer le visage. Une fois que tout signe de maquillage fut effacé, Adam reprit ses affaires et la cage de son chat, bien prêt à aller retrouver le Supermâle qui l’attendait.

Entrant dans la cafétéria, croisa le regard de Supermâle et s’approcha. Il déposa la cage doucement sur la table, son sac, lui, fut plutôt jeté par terre. « Salut ! Salut ! Alors, les gamins ont aimés ta prestation ? » « Oh oui ! C’était super. Attend je reviens tout de suite. » Adam ne s’était pas trop attardé sur place, ni à l’homme, filant voir s’ils avaient toujours leur salade de fruit de mer à vendre. Et bingo ! Il fit son choix, sortant un billet de son portefeuille et payât sa commande, prenant également un soda.

Revenant les bras chargés, il mit tout sur la table et s’assit en face de l’homme. Il arracha le plastique où était enfermé les couverts. « Alors tu ne t’est pas trop ennuyé en m’attendant », demanda-t-il sans encore réellement le regarder, bien trop occupé à mélanger sa salade après y avoir mit la sauce cocktail. L’ouvrant, il piocha dans une première crevette et la tendit à Figaro qui l’engouffra rapidement. « Je t’avais dis que t’allais aimer », sourit-il à son chat. Il piocha dans une autre crevette, la tenant vers son chat et releva les yeux vers Supermâle. Mais là… « ça va ? », demanda-t-il. Il ne semblait pas trop. Une mauvaise nouvelle ? Peut être que l’adulte avait quelqu’un ici…

« Oh oui ! C’était super. Attend je reviens tout de suite. » , Jake hocha de la tête avec son sourire pincé. C'était le moment idéal le temps pour lui, voyant Adam s'éloigner il put reprendre de sa constance habituel. Dans son travail, tout les jours on le poussait à mettre de côté ses sentiments et ses émotions. Car, s'habituer sur une victime ou prendre le temps de s'inquiéter pour un enfant qui se noyait, et c'était la catastrophe, chaque minute était importante. Alors, pourquoi il avait l'impression d'avoir le cœur qui saignait ? Il essayait de calmer les pulsations de celui-ci, mais il avait comme une douleur qui se faisait de plus en plus présente. Lisbeth ne pouvait avoir un amant ! Et, pourtant...

Quelques longues respirations après, et l'adolescent refit son apparition avec de quoi manger. Le visage de Jake essayait alors de porter ce masque impassible, comme un passant dans les transports en commun. « Alors tu ne t’est pas trop ennuyé en m’attendant » , Le trentenaire forçait les moindres muscles de son corps à ne pas le trahir. Dans sa tête, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer sa femme avec cet inconnu. Combien de fois il lui avait fait l'amour ? Est-ce qu'il était meilleur amant que lui ? Plus performant ? Cependant, devant Adam il garda son calme : «  Non, la routine tu sais, j'avais des coups de fils à passer. », avança t-il en essayant de sourire mais sa bouche ne voulait pas lui obéir.

Il était là, présent avec Adam et son chat, les regardant et aurait pu même sourire dans un autre moment devant cette scène touchante, alors qu'il nourrissait son animal. « Je t’avais dis que t’allais aimer » Néanmoins, il était bien loin de tout cela, déjà à préparer ses questions pour le retour de sa femme. Est-ce qu'il allait lui pardonner ? Est-ce qu'elle voudrait rester avec lui ? Et, les enfants ? En même temps, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir, car depuis quatre ans il était loin d'être le mari idéal. Non, c'était devenu un vieux crouton qui préférait son canapé à surprendre sa belle et magnifique femme.

Mclawner essaya de toujours paraître normal face à son voisin, et tenta de porter à ses lèvres le dernier bout de son sandwich mais sa main n'arrêtait pas de trembler, surement sur le coup de l'émotion. « ça va ? » , Non ! Il n'allait pas bien et tout ce qu'il voulait c'était chialer comme un gosse de quatre ans, mais cela il ne connaissait pas. Il agita son sandiwch, les yeux de plus en plus brillant et c'était boule qui grandissait au fond de sa gorge «  Ouais, Ouais ! Ça va ! Je t'assure ! Pourquoi cela n'irait pas !? » Il se mordit avec intensité l'intérieur de la bouche, et même s'il ne pouvait pleurer, parler cela il le pouvait. Il parla d'une voix troublé et cruellement ironique : «  Je viens d'apprendre que ma femme me trompe, super non ? »

Un magnifique sourire qui était là pour accentuer le côté pitoyable de la situation apparu sur son visage. «  Je suis cocu, c'est génial ! Je serais le con de mari qui ne savait pas, et qui se doutait même pas une seconde, tu imagines ? » Puis il arrêta de sourire et jeta son sandwich en tapa sur la table de son poing malgré les regards autour de lui. «  Et, là, je fais quoi, bordel ? » Jake fit retomber sa tête en avant et se cacher le visage dans ses mains. «  Et, là, je fais quoi... », termina t-il avec une voix de désespéré.

« Non, la routine tu sais, j'avais des coups de fils à passer. » C’était très bien, car ça aurait été bête que le Supermâle se soit ennuyé ici. Surtout que dans un hôpital il n’y avait pas grand-chose à faire, à part venir visiter quelqu’un.

Adam finissait de mélanger sa salade, l’ouvrit et donna une des crevettes à son chat. Il pariait que c’était bien mieux que les boîtes qu’il pouvait acheter. Mais encore… souvent Adam partageait son dîner avec eux, quand c’était possible naturellement. « Je t’avais dis que t’allais aimer » Pas besoin de parler le chat pour voir que son Figaro adorait gober des crevettes. Adam sourit et continua à nourrir son chat, relevant les yeux sur l’homme en face de lui.

« ça va ? » demanda l’adolescent doucement, voyant que quelque chose n’allait pas. Il espérait que ce n’était rien de grave, mais il ne pouvait y avoir qu’une mauvaise nouvelle pour mettre ainsi le trouble en quelqu’un. Le Supermâle ne venait tout de même pas de perdre quelqu’un ici… ? « Ouais, Ouais ! Ça va ! Je t'assure ! Pourquoi cela n'irait pas !? » Adam ne savait pas trop quoi y répondre. Pourquoi ? Parce que ça se voyait dans ses yeux… Mais certainement qu’il ne devait pas creuser… pourtant avec ça, Adam ne se sentait pas à sa place. Mais sans savoir de quoi il s’agissait, il ne se voyait pas non plus abandonner l’adulte.

« Je viens d'apprendre que ma femme me trompe, super non ? » Adam arqua un sourcil, surpris. A ce moment la scène dans les toilettes lui revint. Heureux en mariage… Adam l’avait cru et maintenant… ça ? « Je suis cocu, c'est génial ! Je serais le con de mari qui ne savait pas, et qui se doutait même pas une seconde, tu imagines ? » Le garçon ne sut qu’hocher négativement de la tête. Non, il n’imaginait pas ce genre de choses. Personne ne pouvait. Mais… il savait que si Elias ou Darrel le trahiraient… qu’alors il serait anéanti. Et c’était ce que devait être le Supermâle. Adam posa doucement la fourchette en plastique en entendant le coup de poing sur la table. Il jeta un rapide coup d’œil autour de lui, pestant intérieurement qu’ils soient ainsi au vus de tous. « Et, là, je fais quoi, bordel ? Et, là, je fais quoi... »

Adam avala sa salive et se leva de sa chaise pour s’approcher de l’homme. Il se sentait vraiment mal pour lui. Ce n’était vraiment pas une situation évidente. Son voisin avait l’air vraiment amoureux de sa femme et là… être cocu… il ne s’imaginait pas pourquoi, Supermâle avait l’air d’être très très bien dans tout les points, dû son surnom pour Adam, mais il est vrai qu’au fond il ne le connaissait pas.

Le garçon posa sa main sur les cheveux de l’adulte et la glissa doucement sur la nuque. S’en approchant, il l’entoura doucement de ses bras pour le serrer contre lui, se penchant en avant pour poser son menton sur la tête de l’homme. Une main continua à caresser la nuque, l’autre était légèrement descendu sur le haut du dos. Il devait dire quelque chose… et pourtant il n’en avait aucune idée. Quoi dire dans ces moments là ? Déjà avec Elias il n’avait su quoi dire, laissant du coup Darrel s’en occuper.

« Je suis désolé que ça t’arrive… », lui dit-il doucement. Quoi faire ? Comment réagir face à ça ? L’avait il apprit là par le téléphone ? Certainement… « Il faudra que tu lui en parle… et savoir pourquoi elle a fait ça. » Il inspira longuement et serra l’homme un peu plus dans ses bras. Il aurait vraiment aimé l’aider, avoir la solution idéale, mais il ne l’avait pas. Il n’avait aucune idée. « Je peux t’accompagner jusqu’à chez toi après, si tu veux… »

Jake avait lâché comme un bombe que sa femme le trompait, et le visage dans ses mains il essayait de prendre sur lui pour ne pas s'effondrer. C'est qu'une parcelle de lui aurait voulu fondre en larme, mais peut être qu'il était se sentait trop macho pour verser une larme, mais cela n'arrivait pas à sortir. Il ne vit donc pas Adam se rapprocher, et c'était peut être mieux comme cela car le sauveteur aurait fait quatre pas en arrière, trop peu habitué à tout ce qu'était les gestes affectueux et tendres entre hommes. Ce n'était pas que cela fait gay, ou autre chose, mais là où il avait grandit un homme ne montre pas ses émotions et ne partagent pas ses peines avec son entourage masculin, c'était un signe de faiblesse.

Les yeux clos, il ne voulait plus chose rentrer chez lui, et se se souler jusqu'à plus soif pour oublier tout cela. Non, il était trop connu en ville pour se donner en spectacle, et se saouler dans un bar locale. Et, après il pourrait faire quoi ? Il voulait faire du mal à Lisbeth, voilà, il allait la tromper aussi. Peut-être appeler une de ses ex ? Pff ! Elles dataient maintenant, après dix ans de mariage, ils les connaissaient bien, elles étaient mariés et avaient des gosses. Bon, il allait se tourner vers une call-girl ? Voilà, il lui ferrait l'amour toute la nuit, filmerait leurs ébats, prendraient des photos et on verra qui souffrira là ! Peut-être même qu'il pourrait ouvrir un blog et afficher les photos dessus ?

« Je suis désolé que ça t’arrive… » , Jake leva la tête, reprenant pieds dans la réalité et quittant ses fantasmes. Le rapprochement d'Adam, sa main, le fit sentir très mal sur sa chaise. Il voulait plus qu'une chose bondir et fuir. Non, tout cela il n'avait pas l'habitude, oui des gestes pour déconner cela passait, mais dés que c'est intime, là c'était pas ce qu'il souhaitait. « Il faudra que tu lui en parle… et savoir pourquoi elle a fait ça. » Pourtant, il se calma car Adam n'avait rien fait dans l'histoire. «  Elle revient demain, j'ai tout le temps de m'exploser la tête en attendant... » dit-il comme s'il parlait du nouveau records des Buffalo au match de la veille. Non, ce n'était pas un appel au suicide, mais il parlait plus de s'exploser la tête à l'alcool , et le sexe. Tout ce qui pourrait lui faire oublier au moins pour cinq minutes le fait que sa vie était entrant de s'écrouler devant ses yeux.

Pourtant quand Adam le serra plus fort, cela lui semblait tellement déplacé, qu'il se défit de ce câlin qu'il ne souhaitait pas au départ, et se leva pour enfiler rapidement son manteau. « Je peux t’accompagner jusqu’à chez toi après, si tu veux… » Il le regarda avec des yeux tout rond et se gratta le haut du crâne. «  Je te rassure, je vais rien faire de stupide...Je veux dire, je vais juste picoler et baiser. » Et, il n'avait pas besoin d'Adam pour cela. Il commença à vérifier s'il avait toutes ses affaires dans ses différentes poches et regardant une dernière fois Adam et son chat. «  Par contre, si tu veux que je te ramène ? L'embarcation c'est maintenant ! » Jake fit craquer sa nuque et fait un signe de la main pour dire à l'adolescent de la suivre. Est-ce qu'il avait terminé de manger ? Est-ce que son chat avait encore faim ? Il se moquait et se dirigea vers la sortie en direction du parking souterrain.

« Elle revient demain, j'ai tout le temps de m'exploser la tête en attendant... » Hein ? Quoi comment ça ? Dit donc, Supermâle n’allait pas lui faire des conneries là ? Rien à faire que sa femme rentre que demain, là c’était pas l’idéal de laisser l’homme tout seul. Et si Supermâle allait s’enivre et se tirer une balle dans la tête la nuit tombé ? Ah non. Après tout Adam le voulait encore et l’adolescent était loin d’être nécrophile. Le jeune homme soupira, tentant d’apporter lui-même un peu d’humeur dans ses pensées pour ne pas trop s’en faire.

Le garçon serra donc ses bras sur l’homme, mais très vite celui-ci se retira pour se lever. Oh bon, bon, pas touche, c’est ça ? Bon normal, il doutait bien que Supermâle devait être en colère là. Mais le voyant enfiler son manteau, il se souciait quand même de ce que l’homme allait faire par la suite. Certain pouvaient péter vraiment un plomb avec ce genre de situation.

« Je peux t’accompagner jusqu’à chez toi après, si tu veux… » proposa Adam. Même s’il doutait ne pas pouvoir rester avec le trentenaire, au moins il serait sûr qu’il rentre chez lui. « Je te rassure, je vais rien faire de stupide...Je veux dire, je vais juste picoler et baiser. » « Aaah… », lâcha-t-il. Okay… boire il s’en doutait, mais baiser ? Adam fronça les sourcils, ne trouvant pas vraiment que ce soit une bonne idée. Supermâle le faisait par pure vengeance là. « Par contre, si tu veux que je te ramène ? L'embarcation c'est maintenant ! »

Okay… alors là… Adam soupira et se baissa pour saisir son sac, y rangeant sa canette de coca puis passa la lanière sur son dos. « J’ai pas vraiment besoin qu’on me ramène », dit-il dans le vide. Que devait il faire ? Partir de son côté ou pas ? Et puis il n’avait pas le droit de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Bon certes, il pouvait être fouineur, mais là, c’était quand même différent. « Il a juste dit ça par politesse. », murmura Adam à son chat. Ouais, ce serait plus une corvée pour le Supermâle de le ramener chez lui. Puis Adam avait déjà sa superbe voiture, avec laquelle il aimait frimer. Bah oui, sa superbe Audi R8, était sa femme à lui.

Ainsi donc pour Adam à ce moment là il était clair qu’il n’accompagnerait pas l’homme. Il soupira en s’asseyant sur sa chaise. « C’est un grand garçon, il saura se débrouiller. Il a pas besoin de moi pour ça. », dit-il en regardant Figaro. Oui, Adam voulait vraiment s’en convaincre. De toute façon, il n’avait rien à offrir au Supermâle et il n’allait pas non plus profiter de la situation. Même s’il aurait pu aller avec lui, l’inviter à boire un truc chez lui, le droguer et profiter de lui comme il le voulait. Mais non, Adam n’était pas assez méchant pour faire ce genre de chose.

« Allez on y va alors. Les autres doivent aussi attendre pour manger. » Le jeune homme se leva de la chaise et saisit la cage de Figaro, allant encore jeter sa salade à la poubelle. Et lui, il avait envie de se fumer un joint, voir plus. Adam se dirigea donc à son tour au parking, bien décidé cette fois ci à rentrer.