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We can simply talk...[Timéo]

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MessageSujet: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeVen 6 Juil - 13:27

Tess & Timéo

We can simply talk.
We can simply talk...[Timéo] Tumblr_m6l1bhuAHE1rrf9sa

Ces derniers temps dans ma vie, les journées avaient tendance à défiler avec une monotonie lassante. Plus les jours passaient, plus j'avais l'impression de me fondre dans la vie san franciscaine. Je sais, ça paraissait bizarre à dire ; mais j'avais de moins en moins peur de retomber sur Luke au coin d'une rue. Parfois, il m'arrivait même de me dire que j'étais stupide. Il n'en avait sûrement rien à faire, depuis le temps il devait avoir refait sa vie, me laissant enfin tranquille. En réalité je n'en savais rien, mais c'est ce que je préférais me dire plutôt que de m'en faire pour rien. La vie suivait son cours, et même si j'en avais été réduite à finir par bosser dans une petite bibliothèque, et à vivre dans un endroit -il faut l'avouer- miteux, ça ne m'empêchait pas d'être heureuse. Relativiser, toujours. Si ce n'était pas pour moi, alors c'était pour Abby. Comme toute mère digne de ce nom, il me semblait normal que je veuille le meilleur pour ma fille, non ?
Enfin, je n'avais pas trop à me plaindre au final. J'avais bien fait quelques rencontres dans cette ville qui ne me paraissaient pas être une mauvaise chose, bien au contraire. Comme très récemment, Timéo. Je n'aurais jamais cru qu'on puisse m'aborder pendant que j'étais occupée à trier des livres, mais ce fut le cas. D'ailleurs, pour la première fois depuis longtemps, j'avais été intriguée par un homme. J'étais absolument persuadée de ne jamais l'avoir vu, et pourtant à chaque fois, il donnait l'impression de ne plus savoir où se mettre quand il me regardait. A dernière nouvelle, je n'avais rien qui puisse être intimidant, alors c'est sûr que je ne comprenais pas forcément. On avait discuté quelques fois, rien de bien poussé étant donné que sur mon lieu de travail, je ne pensais pas que mes supérieurs soient enthousiastes à l'idée que je papote avec les visiteurs au lieu de travailler. Au final, je ne savais de Tim' que très peu de choses.

Pour cette simple raison, l'idée qu'il avait lancé d'aller prendre un café un midi avait été vite acceptée de ma part. En tout bien tout honneur évidemment. Ça faisait aussi longtemps que je n'avais pas accepté l'invitation d 'un homme, mais pourquoi pas au final, surtout que ça ne risquait pas d'aboutir à autre chose que de l'amitié. Je ne pouvais pas me le permettre. Sentimentalement indisponible, je l'étais depuis à peu près mon divorce, ce qui faisait parti des mauvais souvenirs auxquels j'évitais soigneusement de repenser. Avec Timéo nous nous étions donné rendez-vous au Nob Hill Cafe, un coin aussi calme que sympathique, et en plus à deux pas de la bibliothèque. Abby se trouvant chez la nounou, ça faisait une chose en moins à gérer.

Dans l'ensemble, ça n'amena qu'une autre journée banale, à la simple différence que pour une fois, j'étais pressée d'arriver à la pause du midi. La plupart du temps je travaillais aussi le midi, grappillant des heures afin de partir plus tôt le soir, ou arriver plus tard le matin, ça dépendait de plein de choses. Au final, aux alentours de 13h, je profitais du fait que mes collègues encore présents soient occupés ailleurs pour m'éclipser discrètement. Le grand soleil présent dehors donnait réellement envie d'aller lézarder à la plage...S'il y avait bien une chose que je préférais ici par rapport à Newcastle, c'était sans contexte la chaleur de l'été. Il ne me fallut pas très longtemps pour arriver devant le café. Je n'étais pas tout à fait en avance, et Timéo n'était pas devant, alors j'en arrivais à la conclusion qu'il devait déjà être entré, ce que je fis à mon tour. Effectivement, il était déjà là, installé à une table. Il ne semblait pas m'avoir vue. Je restais quelques secondes ainsi à l'observer. Je ne savais pas pourquoi vis à vis de lui je me mettais à être si docile, et pourtant ça ne me dérangeait pas ; Il avait l'air d'être un homme bien. Je m'avançais jusqu'à lui, tirant la chaise pour m'asseoir à mon tour. « Coucou ! Désolée de mon retard... » Je le gratifiais d'un sourire. Bon, je n'étais pas bien en retard, mais peu importe, je détestais l'être. « Tu vas bien ? »
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Timéo Tega

Timéo Tega
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeVen 6 Juil - 21:15

We can simply talk...[Timéo] Scaled.php?server=207&filename=thedoctorbykey0

~ Vivre dans le présent sans renier son passé ~

Ce matin là Timéo était passé a la rédaction du journal remettre un aperçu de son travail. Bien qu'il avait son bureau dans l'une des belles tours du Financial District, avec vu sur la baie et tout confort, il préféré passait son temps dehors. A tel point qu'il était devenu une sorte de fantôme pour ses collègues. Au cours de la matinée, il s'était aventuré dans le centre de la ville. Notant ce qui l’interpellé sur son carnet. Un mot, un geste pouvait être a l'origine d'un de ces articles.

Timéo adorait son métier. Où du moins la façon dont il le pratiquait. C'était son passe temps plus que son métier. L'homme passait son temps entre les rues, les parcs et les bibliothèques. Il enquêtait au grès des conversassions et de ce qu'il voyait. C'était d'ailleurs ces recherches qui l'avait mené a cette bibliothèque la première fois. Pourquoi une bibliothèque alors qu'un téléphone portable vous donnez n'importe qu'elle information en trente seconde grâce au net ? Car il avait apprit a ces dépends qu'un page internet pouvait être modifier d'un clic. Un livre vieux de plusieurs décennie lui ne pouvait pas vous mentir.

Bref, c'était cette manie qui l'avait amené dans cette petite bibliothèque qu'il n'avait jamais visité. Un endroit tout a fait banal en soit. Mais elle avait été là. Il l'avait remarquer en cherchant un livre bibliographie d'un ancien maire. Une jeune femme qui aurait pu lui semblait normal et invisible dans la multitude de San Francisco. Mais ce n'était pas tout a fait ainsi.

Cette jeune femme qui travailler la avait une ressemblance frappante avec Léana. Tant de souvenir lui était remonté a la surface qu'il avait détourner le regard dans la direction opposé. Tant de bon moment. Et tant de peine. Des années auparavant, la jeune femme avait été sa meilleure amie, puis sa fiancé. Et il était responsable de sa mort. C'était lui qui l'avait mise en danger. Lui qui l'avait mise dans la ligne de mire de la mafia.

Ce premier contact ne dura que quelques secondes. Mais il poussa Timéo a revenir. Passer le premier choc, il s'attarda avec plus d'attention sur la jeune femme. Non, elle n'était pas identique. Mais la ressemblance était là. Lorsqu'il vint les fois suivantes a la bibliothèque, il essaya d'avoir a faire a elle. Étrangement, il appréciait sa compagnie.

C'était pour cela que ce midi il se rendait dans ce café. Après un temps de réflexion, il c'était décidé a l'inviter en dehors de la bibliothèque. Il y avait quelque peu réfléchit. D'un coté, il aimait discuté avec Tess. Elle était presque toujours souriante. D'un autre coté, c'était la ressemblance qu'elle avait avec Léana qui l'avait mené là. Et il en était devenu a se demander s'il n'appréciait pas sa compagnie simplement a cause de cela. Il se sentait parfois mal à l'aise par rapport a elle. Cette situation était étrange. Même pour Timéo.

Alors il l'avait invité. A la fois par plaisir, par curiosité et pour enfin comprendre. Comme souvent il partait un costume marron foncé rayée par dessus une chemise blanche. Certains aurait sûrement trouvé cela vieux. Hors de la mode, et dépassé. Lui aimé ces tenues, qu'il était en général le seul a avoir. C’était son style. Bon, maintenant qu'il y pensait, il aurait pu mettre autre chose pour rencontrer Tess, c'est vrai. Tant pis.

Il entra dans le café en notant sur son carnet une dernière pensé « Enfant râlant après maîtresse trop méchante ». Il chercha un peu Tess des yeux avant de regarder sa montre. Par un immense miracle il avait enfin réussi a arriver a l'heure quelque part. Voir même en avance.


*Eh ben, tu t’améliore mon Tim'*

Lorsqu'il s'assit, il avait un sourire bien stupide au lèvres. Parcequ'il la voyait autant que par son exploit. Du moins c'est ce qu'il pensait. Penser...Il pensait tellement qu'il ne la vue même pas arriver.

*Ouai...pas si doué que ça en fait...*


Lorsqu'elle fut assise en face lui il répondit a son sourire.

«  Bonjour. Pas grave, je viens juste d'arriver. Pour une fois que je suis a l'heure quelque part... »

Il marqua une pause. Comment il aller. Mmmh. Bien. Très bien.

«  Je vais bien. Il fait beau, les oiseaux chantent, les gens râlent. C'est une très belle journée pour écrire. Et toi comment vas tu ? Tu as pu te dérober sans trop de problème de ta bibliothèque ? »

Son ton était joyeux et joueur, accompagnant un sourire qui montrait sa bonne humeur. Même s'il ne la connaissait que depuis peu, il n'avait aucune mal a la charrié un peu. A ce moment, un serveur vint demander s'il voulait quelque chose a boire.

«  Un thé pour moi. Et que prendra donc mademoiselle ? »


Dernière édition par Timéo Tega le Lun 9 Juil - 21:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeLun 9 Juil - 21:26

We can simply talk...[Timéo] Tumblr_m6l1bhuAHE1rrf9sa


A y regarder de plus près, avec Timéo, c'était en quelques sortes notre premier rendez-vous. Et pourtant on se parlait et agissait, comme si on y était habitué, comme si on se connaissait depuis toujours. Ce qui était tout le contraire, étant donné qu'on n'avait jusqu'ici jamais eu le temps de parler un peu de nous. C'était sûrement le but de ce rendez-vous, de remédier à cela. Néanmoins, la première chose qui m'avait frappé, après le fait que j'étais en retard, ce qui ne m'arrivait jamais, c'est que même dans un endroit public rempli, tel que le café, Tim avait ce don de se démarquer ; Tant par sa tenue qu'on pourrait qualifier d’excentrique, que par son sourire distrait et son regard absent. Il avait une façon bien à lui d'exister, ce qui changeait un peu par rapport à d'autres. Ma première observation passée, je me manifestais tout de même à lui, le saluant tout en m'excusant pour mon retard. Quelque chose me disait que si j'avais attendu qu'il remarque que j'étais arrivée, on en aurait eu pour un moment. Ce côté dissipé m'amusait assez pour le moment, il fallait bien l'avouer. C'était pas grand chose pourtant, mais à force, j'avais appris à me ravir de choses toutes simples, ce qui constituait bout à bout une bonne humeur à tout épreuves. «  Bonjour. Pas grave, je viens juste d'arriver. Pour une fois que je suis a l'heure quelque part... » J'eus un sourire joyeux. Sur ce point, on était complètement opposés. Je ne supportais pas d'arriver en retard, et vice-versa, je détestais attendre quelqu'un qui n'arrivait pas à être à l'heure. Sur ce point, je voulais bien admettre que j'avais toujours été chiante. Enfin bon, aucune importance, vu que nous étions tous les deux là. « Tu devais être pressé de me voir peut-être. » Je le regardais malicieusement, prenant un plaisir enfantin à le taquiner. Je n'expliquais pas la raison qui me poussait à être aussi confiante, mais c'était ainsi, j'y allais au feeling.

Ne zappant pas pour autant les banalités, je pris de ses nouvelles comme on le ferait avec n'importe qui. «  Je vais bien. Il fait beau, les oiseaux chantent, les gens râlent. C'est une très belle journée pour écrire. Et toi comment vas tu ? Tu as pu te dérober sans trop de problème de ta bibliothèque ? » Nouveau sourire. C'était une façon de voir les choses pour une belle journée. Quoique je n'allais pas le contredire, il avait parfaitement raison. Le beau temps était au rendez-vous, et la population se sentait pour la plupart obligée de manifester de la mauvaise humeur, tout le temps pour un oui ou pour un non. « Ca va aussi. Et oui, j'ai réussi à m'enfuir sans soucis, merci...Mis à part mon retard qui est dû à une petite vieille qui m'a crié dessus parce qu'elle ne trouvait aucun livre qui traitait des vêtements en tricot pour les caniches* bien sûr... » Malgré moi, je me mis à sourire en repensant à tout à l'heure. Je m'apprêtais à partir, finissant de ranger les dernières nouveautés sur les étagères de la bibliothèque, quand elle m'avait abordée d'une manière tout à fait adorable. Au début j'avais cru qu'elle plaisantait, mais au fur et à mesure, elle avait commencé à piquer une crise parce que je n'étais pas capable de l'aider soi-disant...Heureusement qu'une collègue avait eu pitié de moi, prenant le relais avec cette femme. Sinon j'en aurai eu encore pour un long moment. C'était bien la première fois où je perdais patience avec des visiteurs de la biblio, mais j'avais réellement eu l'impression qu'on se foutait de moi, alors au final, ça n'avait pas eu que du positif.

Je relevais la tête vers le serveur qui venait à nous pour prendre nos commandes. «  Un thé pour moi. Et que prendra donc mademoiselle ? » « Un café, merci. » Même la façon faussement charmeuse de Tim de m'appeler ''mademoiselle'' m'amusait. Ça venait tellement naturellement que ça avait le don de me détendre. Même si c'était le temps d'un café, j'avais largement le temps de passer un bon moment en sa compagnie. Je jetais un coup d'oeil vers le carnet qui était sagement posé sur le coin de la table. Une bonne journée pour écrire, il disait ? « Alors, ces oiseaux qui chantent et ces gens qui râlent t'ont inspiré pour trouver de quoi écrire quelque chose de correct ? » J'étais d'un coup plus intéressée que taquine. J'avais beau travailler à longueur au milieu des livres, je n'avais jamais songé à écrire quoique ce soit. Avant, il m'arrivait souvent d'écrire, souvent pour des pièces que j'aimais jouer devant mon miroir, pour ensuite les montrer à la troupe si ça me paraissait convenable. Cette période été révolue aujourd'hui, car de mon vivant, je ne pensais plus pouvoir remettre les pieds sur le bois d'une scène sans me remémorer ce que j'avais du faire endurer à la troupe par mon égoïsme ? Et pour le moment, il fallait que j'arrête d'y songer, sinon j'allais encore me mettre à déprimer en y repensant...Décidée à ne pas me laisser abattre, je retrouvais plutôt le sourire, remerciant au passage le serveur qui était revenu avec nos consommations. Comme à mon habitude, je versais un des sachets de sucre dedans, avant de le touiller machinalement, et d'en boire une gorgée, laissant le goût âcre du café me parcourir. « Tu sais, j'ai horreur du café...Mais j'arrive pas à m'en passer. » C'était sorti du contexte comme remarque, mais peu importe...Il était vrai que depuis que j'étais mère, j'avais cherché toutes sortes de solutions pour tenir le coup, entre ma fille et mon travail ; un café, il fallait au moins ça pour me tenir éveillée souvent...

* Je précise que cette histoire, c'est du vécu xD
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Timéo Tega

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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeMar 10 Juil - 21:30

Presser de la voir ? La remarque le fit sourire. Mais il, il l'était. S'il enchaînait les rencontres dans le cadres de son travail, il en était autrement pour sa détente personnel. Timéo n'était pas forcement du genre a invité facilement quelqu'un a sortir. De peur de se rapprocher et de la mettre en danger. Mais pour Tess, tout était différent. Étrange même. Ni l'un ni l'autre ne se connaissait vraiment. Pourtant il se sentait bien avec. Il se permettait de la taquiner un peu, et de se prendre un peu au jeu.

«  Sûrement oui. A moins que ce sois l'envie d'un bon thé...»

Un sourire toujours taquin au lèvre, il se permettait de la bousculer un peu. Comme il l'aurait fait avec une amie de longue date. Avec Léana. Timéo chassa cette idée. Il était avec Tess pour apprendre a la connaître et passer un bon moment. Il sortit de ces penser alors que la jeune femme venait de reprendre la parole. Son regard s'était perdu au grès de ses pensés. Au premier mot de son interlocutrice il la regarda dans les yeux, un sourire lui revenant aux lèvres. Une vieille dame a la recherche d'un livre sur les vêtements pour Caniche ? Ces mots le firent grandement sourire. Il s’imaginer la scène, souriant bêtement en essayant d'imaginer la tête de Tess face a la vieille dame.

«  Tu n'es donc pas spécialiste des ouvrages sur le tricot des vêtements de Caniche ? Je suis déçu. »

Sa phrase était bien sûr ironique. Son ton et son sourire était là pour le faire remarquer. Sans y penser, il venait une fois de plus de taquiner la jeune femme. Ils s'entendaient plutôt bien, et c'était pour lui naturel.

A ce moment la, Tess commanda un café.

La jeune femme en face reprit la parole. Il vu ses yeux se poser sur son petit carnet. Qu'avait il écris ? Et bien il avait bien une accroche sur les écoles de la ville, et une autre sur la création d'un centre culturel a quelque rue de là. Mais il avançait peu sur son grand projet pour mettre a mal un réseau de trafiquant de Frisco. Les informations lui arrivés au compte goutte, mais ses sources étaient sûr. Fut un temps où il aurait certes eu les informations plus vite, mais ce temps était derrière lui. Il œuvrait avec des méthodes peut être originales et osées, mais se refuser désormais a basculer de l'autre coté de la ligne.

«  Je vois qu'on est curieuse. La curiosité est un vilain défaut. »

Il s'arrêta quelque secondes, essayant de prendre un air faussement vexer. Essayant oui, car vue de l’extérieur, son expression devait être plus marrante que vexante. Il prit son carnet en main et se mit a le lire.

«  Mais je suis très curieux. Bienvenue au club. Alors alors. Les oiseaux m'ont moins inspirés. Bien qu'une copropriété d'Alamo Square penser a faire appel a des faucons pour faire taire les volatiles des environs. Dans le correct j'ai plutôt un possible article sur les écoles du centre, inspiré par un enfant râlant après une maîtresse trop méchante et des parents déçu par les résultat, où bien l'installation d'un centre culturel a quelque rue d'ici. J'ai aussi un gros projet en cours, mais je peine malheureusement a le finir. Je cours après les indices et les preuves diront nous. »

Oui, l'on dira ainsi. Il piétinait plutôt sur les indices en fait. Il n'arrivait a entrer que de temps a autre avec un membre supposé de l'organisation. C'était une enquête de longue haleine. Il sortit un stylo semblant ancien d'une poche de son costume. Il avait la forme d'une véritable plume. Il le tenait de son grand père, écrivain de nouvelles policières. Bref, il fit mine de commencer a écrire.

«  Et nouveau sujet possible. Que fait de beau une bibliothécaires en dehors de ces rayons de livres ? »

Un sourire s'imprima sur ses lèvres alors qu'il reposa doucement le crayon sur la table en voyant le café et le thé arriver. Il remercia le serveur en même temps que Tess, ce qui le fit sourire une fois de plus. Il porta la tasse a ses lèvres et goutta doucement le thé. Comme a chaque fois, il se brûla le bout de la langue. Ce qui lui fit faire une grimace.

*Le thé c'est chaud, si si, je te jure tim'...*

«  J’oublie toujours a quel point c'est chaud. »

Il regarda la jeune femme. Elle n'aimait pas le café ? Accro au café. Hmm, c'était sûrement la drogue la moins dangereuse qu'il connaissait.

«  Tu es fatigué ? Il ne faudrait pas que tu t'endorme entre tout ses livres, quoique...Moi c'est l'inverse. J'adore le thé. Mais je n'arrive pas a en trouver facilement. Enfin a trouver du bon thé. »

Encore une fois, ses parole respirait la bonne humeur. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Mais il se sentait bien.

Hj: Ah bon ? Ça a du être dur de gardé ton sérieux =P
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeJeu 12 Juil - 21:56

We can simply talk...[Timéo] Tumblr_m6l1bhuAHE1rrf9sa


J'avais mis les pieds dans ce café depuis quoi, deux minutes ? Que je me sentais déjà d'une humeur beaucoup plus légère, ce qui différait largement de la Tess professionnelle et minutieuse, à laquelle pouvaient avoir droit mes collègues . Et dans un sens, ça me ravissait de voir que je n'étais pas la seule à être d'une telle humeur, les premières taquineries lancées par Tim me le prouvant bien. Échapper un peu à mon boulot et à mon quotidien le temps d'une petite heure, c'était une chose simple, et pourtant dans certains moments, c'était essentiel pour que je puisse rester de bonne humeur. Dans le cas contraire, et bien...Soit j'avais recours au self-control, soit je m'en prenais à la première personne qui osait me prendre la tête, et dans ce cas ça pouvait partir bien loin pour une raison minime. Bref, aucune importance. Nous étions tous deux installés là, plus ou moins à l'heure, ce qui, aux dire de Timéo, ne devait pas être son lot quotidien. Taquine, j'avais avancé comme hypothèse quelconque à me voir...Ça aurait pu, remarque. «  Sûrement oui. A moins que ce sois l'envie d'un bon thé...» Je me mis à rire de bon cœur. Oui, c'était un gros vent, surtout que je n'avais jamais entendu de quelconques critique ultra positives sur le thé qui était servi ici. Malgré ça, j'avais cette entière impression que même une remarque comme la sienne, était remplie de gentillesse. Sur ce point comme sur beaucoup d'autres, on se comprenait sans soucis, chose amusante vu qu'en réalité, l'un de l'autre, nous ne savions rien du tout.

Comme deux personnes civilisées, nous échangions quelques généralités, parlant au passage de la pluie et du beau temps, au sens propre du terme. Un temps en tout cas assez plaisant pour écrire d'après lui...Curieuse comme j'étais, j'aurai aimé bien aimé savoir ce qu'il avait pu trouver comme inspiration. Son boulot de journaliste m'intéressait pas mal à vrai dire. Pouvoir parler de tous les sujets et les faire partager, ça pouvait se montrer passionnant après tout. Pourtant, je voyais mal Tim travailler enfermé dans un bureau...Pour moi il avait plus l'attirail du journaliste d'extérieur par excellence, qui bosse un peu au gré de ses envies. A côté de ça, mon petit boulot de bibliothécaire pouvait sembler bien minable. Quoique je me voyais mal avouer que c'était du coup un plan de secours, pour ma carrière de comédienne qui avait été plombée pour un rien. Je n'avais jamais su déterminer si c'était de la honte, du regret, ou tout simplement de la discrétion, mais je n'aimais pas en parler. Quoiqu'il en soit, la petite anecdote concernant le tricot de caniche eut l'air de faire son bout de chemin avant qu'un grand sourire illumine le visage du journaliste. Risible à imaginer comme scène, je n'en doutais pas un instant. «  Tu n'es donc pas spécialiste des ouvrages sur le tricot des vêtements de Caniche ? Je suis déçu. » Réplique qui me semblait tout à fait typique de Timéo.Je ne me gênais pas pour montrer mon amusement, avant d'annoncer d'un ton faussement déçu. « J'y ai pensé tu sais, ça a été ma vocation première à une période...Jusqu'à ce que je me rende compte que je n'aimais ni le tricot, ni les caniches. » Humour bien sûr parce que encore ce matin, j'ignorais que des gens pouvaient s'ennuyer à un tel point. Concernant le tricot et les caniches par contre euh...Non, je n'aimais pas du tout ça. Encore une information stupide que l'homme en face de moi récoltait...Le pauvre, à force on ne passerait jamais à des choses dignes d'intérêt. Mais tant que ça allait tout en finesse, je ne me plaignais pas le moins du monde.

Nous prîmes commande pour nos boissons, lui un thé, moi un café. Finalement poussée par ma curiosité, je lui demandais s'il avait pu tirer un bon sujet d'écriture. Ça prenait peut-être des allures indiscrètes, mais j'avais bien envie de savoir quel genre de sujet Timéo pouvait aimer écrire. Il y avait tellement de choses dont on pouvait parler...Et pourtant, le plus dur devait bien être de trouver de quoi parler. La vie quotidienne devait souvent y être pour quelque chose, de mon point de vue. «  Je vois qu'on est curieuse. La curiosité est un vilain défaut. » Oups, remballée. Et en prime, il faisait une drôle de grimace...J'avais peut-être fait un faux pas en lui demandant ça ? Le froisser était bien la dernière chose que j'aurai voulu pour aujourd'hui ! Néanmoins, on m'avait toujours dis ça, que j'étais trop curieuse...A chaque fois ça avait fini par me retomber dessus mais c'était ainsi, je ne pouvais pas m'en empêcher. Je me contentais alors d'un air tout à fait innocent. «  Mais je suis très curieux. Bienvenue au club. Alors alors. {...} Je cours après les indices et les preuves diront nous. » Passé le moment rassuré, voyant qu'il plaisantait précédemment, j'avais plutôt écouté sa réponse à ma question, m'en déballant plus que ce que j'aurai pensé. Les articles possibles comme il le disait si bien, me paraissaient assez prometteurs. En revanche, pour les faucons à Alamo Square...Je n'osais même pas demander si c'était une simple boutade. J'espérais, parce que sinon il y aurait eu du souci à se faire. Ça n'aurait pas été lui, j'aurais presque ou gober ce qu'il venait de sortir...Naïve que je suis. Ensuite, même si ça m’intriguait, quelque chose me disait que demander quel était son gros projet aurait été franchement déplacé. « Tu finiras bien par y arriver. En tout cas, tu n'as pas l'air à court d'idées pour l'instant, c'est une bonne chose. » Nous nommerons ceci une remarque complètement nulle. Mais sur le moment, ce fut la seule chose qui me vint à l'esprit. Même entre curieux, il ne fallait pas pousser trop loin pour l'instant... Je haussais un sourcil, un peu surprise, en le voyant sortir un stylo de sa poche -très beau stylo au passage. Je ne l'avais pas inspiré pour un quelconque sujet quand même ? «  Et nouveau sujet possible. Que fait de beau une bibliothécaires en dehors de ces rayons de livres ? » Je le fixais quelques instants avec un air dubitative, avant de secouer la tête en souriant. Il était pas possible...Ne nous y méprenons pas, je trouvais ce moyen d'approche à proprement dire adorable, seulement je n'étais pas sûre de vouloir lui déballer réellement ce que je faisais en dehors de la bibliothèque : avoir un rôle de mère au foyer qui galère parfois pour lier les deux bouts, à cause des multiples dettes que son ex mari lui a laissé en souvenir. Rien de bien glorieux...C'était bien le genre de chose que je pouvais révéler un jour ou l'autre, mais pas maintenant. « Rien qui puisse tenir dans un article. » conclus-je avec un sourire.

Je fus quand même soulagée de le voir ranger son stylo. Pour cause, le serveur revenait avec les boissons fumantes sur un plateau. Le fait qu'on le remercie en même temps avec Tim nous arracha un sourire à tous les deux. Décidément, nous étions synchrones. Le fait que le journaliste grimace dès la première gorgée m'amusa encore une fois. Je n'avais pas besoin d'explications pour comprendre : trop chaud. «  J’oublie toujours a quel point c'est chaud. » Bingo. « Te brûle pas quand même... » lui dis-je sans me départir de mon sourire. Après tout, c'était juste un conseil.

A mon tour, je lui avouais mon problème avec le café, qui n'était pas réellement la chaleur, mais plus le goût que je trouvais infect, mais qui pourtant m'avait plongée dans une addiction. «  Tu es fatigué ? Il ne faudrait pas que tu t'endorme entre tout ses livres, quoique...Moi c'est l'inverse. J'adore le thé. Mais je n'arrive pas a en trouver facilement. Enfin a trouver du bon thé. » Piquer du nez au milieu de mes bouquins, en réalité ça m'était déjà arrivé...Juste un petit somme de quelques minutes, mais quand la patronne m'avait réveillée en faisant lourdement tomber une encyclopédie sur le bureau où je m'étais assoupie, j'avais fait en sorte de ne plus me retrouver dans une telle situation. Au jour d'aujourd'hui, je n'étais pas réellement fatiguée, juste....je ne savais pas trop. Dépassée peut-être. « J'espère que celui-là de thé est à la hauteur de tes espérances alors. » Je n'avais jamais été très branchée thé, alors je ne pourrai sûrement pas le renseigner. Machinalement, je touillais encore un peu mon café avant d'en re boire une gorgée. « Et merci de t'en inquiéter, mais ça va, je ne risque pas de m'affaler sur mes livres de sitôt. Mais il y a de ça un an, quand je suis arrivée à San Francisco, entre me trouver un travail, un logement, et m'assurer d'être en état pour m'occuper de ma fille, là ça n'a pas été de tout repos. » Je ne m'en souvenais que trop bien...Sur ce sujet je venais de me montrer honnête, et pour une raison qui m'échappait, je me sentais plutôt confiance avec Tim, peu importe ce que je pourrai dire.

* J'étais en stage en plus x) sur le moment j'avais pas compris, surotout qu'elle était sérieuse la mamie...
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Timéo Tega

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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 12:53

Timéo regardait toujours la jeune femme avec un sourire au lèvre. Il se sentait bien. Il ne savait pas pourquoi. L'homme n'avait pas ressentit une telle sensation depuis bien longtemps. Ecrire et enquêter était un plaisir certes. Mais un plaisir aussi simple que passer du temps a parler avec une jeune femme était devenu au fil du temps un souvenir.

La jeune femme continuer d'ailleurs la discussion sur « Le tricot pour caniche. ». Timéo avait toujours ce sourire stupide au lèvre. Dans un coin de sa tête il arriva a s'imaginer Tess essayant de tricoter un manteau pour un minuscule caniche.

Après qu'il eu raconter ces idées d'articles, elle lui dit qu'il finirait par trouver. Son soutient, aussi stupide aurait il pu paraît, le réconforter. Étrange, de la part d'une femme qu'il connaissait à peine. Mais cela le rassurait un peu. Il se souvenait de la dernière fois qu'il avait entendu ces mots. De la part d'une autre jeune femme. Léana. Son esprit vagabondait d'époque en époque et de souvenir en souvenir. Léana. Aujourd'hui il cherchait son meurtrier. Il cherchait l'homme qui l'avait puni pour ces erreurs...

«  Merci. En fait, je suis rarement a court d'idée. »

Son sourire avait retrouvé ses lèvres. Il espérait que la jeune femme ne se rendrait compte de rien. Lorsqu'il avait prit son cahier pour y noter, ou du moins faire semblant, les informations sur Tess, la jeune femme avait eu une réponse brèves mais souriante. Rien que ne puisse tenir dans un article. Il se permit d'avoir un doute la dessus, mais n'en dit rien. Il répondit au sourire de la jeune femme.

Il sourit de bon cœur en entendant la voix de la jeune femme en même temps que la sienne après qu'il est apporté les boissons. Il se sentait réellement bien. Il ne savait pas pourquoi. Certes la ressemblance avec Léana l'aider peut être a lui faire confiance, mais il souriait et s'amusait sincèrement.


«  Je crois que c'est trop tard. Mais ce n'est pas grave, ça deviendrait presque une habitude »

Une fois de plus le sourire était là. Il souffla un peu sur la tasse de thé, avant de la reposait sur la table. Souffler sur le thé n'était peut être pas très correcte, et sûrement très inefficace..

«  Moins bon qu'un thé de londres, mais il fera tout de même l'affaire. »

Tess n'avait pas comme projet de faire une sieste entre deux rangée de livre. Il imaginait par contre facilement a quel point l'arriver dans une nouvelle ville pouvait être troublante. Surtout pour une jeune femme. Il n'avait jamais réellement vécu ce problème. Où qu'il soit, il lui suffisait de trouver un sujet et d'envoyer un papier a un journal quelconque. Ses réserves financières lui permettait de ne pas trop s'inquiétait de son logement. Il avait passé des années a voyager de ville en ville, changeant chaque mois, au grès des « cibles » qu'il trouvait. San Francisco était la première ville où il s'installait vraiment. C'était aussi là qu'il avait décidé d'arrêter son jeu de chasse. Il avait peur. Peur de finir par devenir comme ceux qu'il tuait. Peur de faire une erreur. Et maitnenant qu'il s'installait, peur de reproduire l'erreur qui avait coûter la vie a Léana.

Et...Une fille ? Tess avait donc un enfant ? Cela l'intriguait un peu. Il n'aurait jamais pensé que la jeune femme puisse être maman. Lui n'avait même jamais songé a tout cela. Le risque était trop grand.


«  S'installer dans une nouvelle ville est toujours un peu fatiguant voir troublant. J'ai beaucoup voyagé au cours des années précédentes, et il est vrai que s'intégrer et s'installer et une chose difficile. San Francisco, c'est la première fois que tout se passe aussi bien je crois. Tu as eu du courage »

L'homme avait un sourire sincère. Certes discret, mais le sourire montrait qu'il pensait ce qu'il disait. Une autre question lui brulait les lèvres. Mais celle là était bien plus indiscrète, et il ne voulait pas mettre la jeune femme mal a l'aise.

«  Tu as une fille ? Comment s'appelle t-elle ? J'espère que je ne suis pas trop indiscret. Enfin si, je le suis surement. Mais es tu venu celle a San Francisco ? N'hésite pas a m’arrêtai si je suis trop indiscret. Je suis vraiment curieux... »

Il avait un expression assez étrange, souriante, mais visiblement gênée et songeur. Timéo ne voulait pas qu'elle se ferme a lui. Après tout, il ne se connaissait que depuis peu. Et cette question était peut être gênant. Le journaliste aux questions gênantes espérait pour une fois ne pas avoir était trop curieux.


* Ahah. J'imagine xD. C'est court Embarassed . Mais j'avais envie de relancer le rp We can simply talk...[Timéo] 10485
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 19:51

We can simply talk...[Timéo] Tumblr_m6l1bhuAHE1rrf9sa


Je n'étais pas capable de dire si c'était Timéo qui était fait pour le métier de journaliste, ou si c'était son travail qui avait déteint sur lui, mais le fait est que je me demandais sérieusement s'il était capable de parler d'un sujet sans poser de questions. Ça aurait pu profondément me déplaire, sauf qu'en réalité, ça m'amusait assez. Au moins, j'étais sûre qu'il trouvait de l'intérêt à passer un peu de temps avec moi. Si ça n'avait pas été le cas, le pauvre aurait été déçu...Mais non. Timéo semblait être un homme plein de ressources, aussi surprenant qu'imprévisible. Il avait une façon bien à lui de l'être d'ailleurs, ce qui faisait qu'il ne ressemblait à personne de ma connaissance. Concernant le tricot pour les vêtements de caniche, l'histoire l'avait bien amusé à ce que je voyais, mais le sujet semblait clos...Une personne ayant entendu notre conversation juste à ce moment se serait sans doute posé des questions sur notre état mental. De toute façon, je n'avais jamais su tricoter, et je n'avais jamais éprouvé une quelconque sympathie à l'égard des caniches. Et en plus, même pas de quoi trouver un article convenable avec ça. A propos d'articles, je n'avais pas pu m'empêcher de faire ma curieuse à propos de ce qu'il avait pu dénicher d'intéressant. Je n'étais pas certaine de comprendre ce qu'il pouvait ressentir, à galérer pour constituer petit à petit son article, mais j'étais sûre qu'il finirait par y parvenir. Tout comme il parviendrait à arriver à quelque chose avec ses autres idées en fait. Il n'y avait aucune raison qu'un sujet un peu plus coriace que les autres lui fassent défaut. Mine de rien, je ne fus même pas surprise quand il m'annonça être rarement à court d'idées. Comme quoi, certain avaient un don pour ça...Si on m'avait demandé de le faire, on en avait pour un long moment, tellement mon imagination stagnait autour du quasi nul.

J'avais répondu d'une façon pour le moins...à sa question, quand il avait mimé l'écriture d'un article me concernant. Mis à part lui, ça n'intéresserait de toute façon pas grand monde. Et encore...J'étais loin d'avoir la vie trépidante que tout le monde rêvait de mener. Pour tout dire, j'avais même tendance à penser que la mienne pouvait être considérée comme passablement pitoyable. Enfin...Je l'avais plus ou moins cherché. C'était malheureux à dire, je sais, mais si j'avais pris sur moi, je n'en serai pas où j'en suis aujourd'hui. Le serveur interrompit mes états d'âme en nous apportant nos boissons, ce qui entraîna chez Tim et moi un autre sourire empli d'amusement grâce à la synchronisation dont on avait fait preuve pour remercier le jeune homme. La première gorgée sembla être chaotique pour le journaliste, qui se brûla au vu de la grimace qui s'afficha sur son visage. Eh oui, c'était chaud...Pour une fois que ce n'était pas moi qui me brûlait sans faire attention, ça changeait. Un grand sourire aux lèvres, je lui conseillais tout de même d'éviter. «  Je crois que c'est trop tard. Mais ce n'est pas grave, ça deviendrait presque une habitude » ...Ah oui tiens. Rappelez moi pourquoi j'ai donné ce conseil stupide ? Je secouais la tête. Si en plus c'était une habitude...Timéo était définitivement unique en son genre. Moi je préférais le café, et en général, c'était plus son goût âcre que sa chaleur qui réussissait à me faire grimacer. Une addiction tout de même moins dangereuse que la cigarette ou la drogue, notons quand même. Ça l'amena directement à savoir si j'étais fatiguée ces derniers temps. Ou si je compenserai ce manque de repos le nez dans les bouquins...Je tenais quand même à garder mon boulot, alors on éviterait. Puis je pétais la forme aujourd'hui. Si l'on en revenait à son thé, il était donc brûlant, et.. ? «  Moins bon qu'un thé de londres, mais il fera tout de même l'affaire. » « Monsieur est un connaisseur. » Moi qui me sentais incapable de faire la différence entre deux thés différents, on peut dire que j'étais bien à côté de la plaque. Je lui souris doucement, tout en reprenant une gorgée de mon café.

Parler d'une simple addiction à la caféine m'avait aussi poussée à parler de mon arrivée à San Francisco, chaotique pour trouver un logement et un boulot, et de ma fille. Je n'en avais pas honte non, mais parler d'Abby était une chose que je n'avais pas l'habitude de faire, surtout avec des gens que je ne connaissais pas trop. On dira que Timéo faisait parti des rares exceptions à la règle. Avec lui, les mots sortaient tout seul, à tel point que ça en devenait troublant. Dans le fond, même si je savais que c'était faux, j'aurai juré le connaître. Causer de tout ça me faisait repenser à cette période compliquée de ma vie. Une frousse pas possible d'avoir mon ex-mari sur le dos, des moyens très -trop- faibles, personne à qui ma rattacher, et par dessus tout, enceinte jusqu'aux yeux...Je n'étais pas du genre à me féliciter moi-même, mais là, ça avait relevé de l'exploit. De plus, San Francisco était tellement différent par rapport à Newcastle, que même l'intégration avait relevé d'une dure épreuve. Enfin...A moins d'une grosse urgence, je ne comptais plus bouger d'ici. «  S'installer dans une nouvelle ville est toujours un peu fatiguant voir troublant. {...}. San Francisco, c'est la première fois que tout se passe aussi bien je crois. Tu as eu du courage » Même si le plus dur était passé, avoir un peu de soutien ça faisait du bien. Surtout quand, comme ici, c'était sincère. Je répondis à son sourire, tout en tripotant distraitement l'emballage vide du sucre à côté de ma tasse. « C'est gentil. J'ai aussi beaucoup voyagé avant d’emménager ici. Pour mon...travail. Parce que bibliothécaire, tout comme tricoteuse de vêtement de caniche, c'était pas ma vocation première. J'ai visité pas mal d'endroits donc, mais je n'y suis jamais restée longtemps. Jusqu'à il y a un an, j'avais toujours habité à Newcastle, en Angleterre. Mais bon...Il y a parfois des choses qui font qu'on doit se décider à bouger, et ça a été le cas. San Francisco, c'était un peu sur un coup de tête. Enfin, c'est une période révolue, maintenant je suis installée. » conclus-je en relevant les yeux du bout de papier. Je n'avais pas envie de lui dire que j'avais fuis l'Angleterre, parce que ça aboutirait à des questions que je préférais éviter pour l'instant. Je retrouvais un sourire faussement assuré. Tenter de dire que du positif d'une situation qui avait tourné en un fiasco total, on repasserait.

Une autre chose qui sembla attirer nettement l'attention de Tim, ce fut l'évocation de ma fille. Je comprenais que ça puisse le surprendre, il n'était pas le premier. Je me préparais juste d'or et déjà à une foule de questions, sans pouvoir pour autant promettre d'y répondre. Ou alors, j'esquiverai raisonnablement...«  Tu as une fille ? Comment s'appelle t-elle ? J'espère que je ne suis pas trop indiscret. Enfin si, je le suis surement. Mais es tu venu celle a San Francisco ? N'hésite pas a m’arrêtai si je suis trop indiscret. Je suis vraiment curieux... » Bon, je m'attendais à pire. D'humeur soudainement taquine, je fronçais les sourcils, comme si j'essayais de me souvenir d'une chose très lointaine. « Attend voir...Qui est-ce qui me disait que la curiosité était un vilain défaut tout à l'heure.. ? » Je laissais la question en suspend, buvant doucement mon café comme si j'étais subitement contrariée. Avant de me dérider pour le regarder en émettant un rire silencieux. Au jeu de qui-sera-le-plus-convaincant je remportais le jeu haut la main. « Je plaisante. Donc oui, j'ai une fille. Une petite crevette encore, elle a tout juste 10 mois. Elle s'appelle Abby. Et pour te répondre, oui, je suis venue seule à San Francisco...Enfin, pas tout à fait, vu que j'étais déjà enceinte à cette période. » ça expliquait la complexité qu'avait pris mon installation en ville. Et je me doutais que ça entraînerait encore un tas de questions indiscrètes de son côté, mais tant pis ; je saurai l'arrêter en temps voulu s'il y avait besoin.
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Timéo Tega

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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeMar 14 Aoû - 17:36

Alors que Tim' venait de commentait le thé qu'on lui avait servis Tess en profita pour le taquiné un peu. Il lui adressa un sourire, tout en lui répondant entre deux gorgé de thé un peu chaud.

«  Mais je suis un expert en la matière »

Le ton était a l'auto dérision. Et le sourire était toujours sur ses lèvres. Il souriait presque tout le temps avec cette jeune femme. Et il aimait ça. C'était devenu rare au fil des années.

Puis vint une discussion plus sérieuse. L'arrivée en ville. Étrangement, la jeune femme prit le papier entourant le morceau de sucre entre ces doigts. Elle jouait avec comme pour s'occuper l'esprit et le regard. A force d’enquêter et d’interrogé, Tim' avait finit par réussir a interpréter chaque geste et chaque regard avec plu ou moins de réussite. Pourtant là, il ne savait pas vraiment que dire. Mais après tout, il s'en fichait un peu. Ce n'était pas important. Tant qu'il se sentait bien avec elle.

Ainsi elle avait voyagé. Comme lui. Il eu un petit rire lorsqu'elle évoqua la confection de vêtement pour caniche. Cela resterait longtemps un sujet sur lequel il la charrierai. Ce n'était pas sa vocation ? Cela intriguait Timéo. Mais pouvait il encore lui posait une question ? Après tout, il ne se connaissait que peu. Autre chose attira l’intérêt de Timéo. La jeune femme venait de Newcastle. Du royaume uni. C'était un long voyage. Mais au fait...une anglaise qui buvait le café et n'aimait pas le thé ? C'était possible ?

« ..Il y a parfois des choses qui font qu'on doit se décider à bouger... »

Oui, il y avait des choses qui vous poussez, vous forcez a bouger. Certain vous répondrons le travail, d'autre l'amour, la curiosité ou encore la peur. Lui c'était en quelque sorte un mélange de tout ça. Le chagrin, l'envie de vengeance. Oui, c'était tout cela qui l'avait poussé a quitté New York, puis a ne jamais rester trop longtemps au même endroit.

Son thé encore une peu trop chaud lui rappela l'origine de la jeune femme. Un sourire c'était encore dessinait sur ces lèvres lorsqu'il prit la parole, prenant un malin plaisir a la taquiner :


«  Une anglaise qui préfère le café au thé ? Étrange étrange.. »

Le ton était clairement amusé et taquin. Cela tranchait un peu avec la conversation qui suivit. C'était un peu une manière d'amené de la légèreté dans ce questionnaire. Il ne savait pas vraiment pourquoi, ni comment, il pouvait se comporter ainsi avec elle, mais cela lui faisait plaisir. Il prit une nouvelle gorgé de thé avant de poursuivre.

«  Tu n'avais pas penser a styliste pour caniche comme travail ? Ca doit être très...très intéressant...Serais trop de demander qu'elle est ta première vocation ? Oui, j'espère que vous vous plaisez dans cette ville quand même. C'est une ville très particulière »

Il but une nouvelle gorgé de thé écoutant la réponse de la jeune femme. Elle sembla être contrarié. Peut être vexé même.. Oh non...L'homme espérait qu'elle ne lui en voudrais pas. C'est vrai qu'il était trop curieux. Son sourire c'était effacé. Timéo allait s’excuser lorsque la jeune femme se mit à rire. Il se mit a rire avec elle. Il était rassuré. Il décida de s'y mettre lui aussi. Enfin..Les mots était plutôt sortit sans que Timéo y pense en réalité..

«  Mademoiselle est taquine. Ca me plait beaucoup, mais a ce jeu, je peux aller loin. »

Il avait un sourire et un ton amusé une fois que plus. Le journaliste aurait pu être un véritable gamin a cet instant. Lorsque la discussion continua sur la fille de Tess, Timéo se dit qu'il avait déjà beaucoup questionné la jeune femme pour aujourd'hui. Il ne voulait pas non plus que ça en devienne gênant. La suite viendrait d'elle même.

«  Oh oui, c'est encore un petit bout de chou. Jolie prénom en tout cas. Je comprend encore mieux que ton installation a pu être difficile. Ca n'a pas du être facile. Mais tu as l'air de t'être parfaitement intégrée. »

Pas de question cette fois. Bien sûr, il aurait eu envie de savoir pourquoi elle avait quitter l’Angleterre seule en étant enceinte. Mais c'était bien indiscret cette fois. Et puis, il fallait savoir garder des choses a se dire. Il ne pouvait qu'espéré qu'un jour elle lui parle de ce qu'il la fait partir. Et puis, peut être avait elle envie d'en savoir plus sur le journaliste avant de continuer. L'homme but une nouvelle gorgé de son thé. Autant le thé n'était pas exceptionnel, autant ce rendez vous était exceptionnellement sympathique a ces yeux.
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeLun 20 Aoû - 10:44

We can simply talk...[Timéo] Tumblr_m6l1bhuAHE1rrf9sa


Mine de rien, c'était toujours plus simple de raconter que de vivre quelques expériences de vie, comme les miennes. C'était du passé, mais après tout, tout était incertain, on ne pouvait jamais prévoir ce qui nous tomberait dessus dans les temps à venir. Pour cette raison, il était urgent de profiter des petits plaisirs simples de la vie, comme par exemple, prendre un café avec un homme comme Timéo. Il respirait la joie et la bonne humeur, sans que ce soit une façade. Et on avait beau dire, c'était tellement rare de nos jours. On en arrivait au point où la discussion suivait son cours tranquillement, comme si on était de vieux amis. Quelques réactions du journaliste m'échappaient encore, comme ses moments d'absence. A croire qu'il était plongé dans des souvenirs lointains. Quoique par moment, ce que je lui racontais semblait tellement l'amuser ou le surprendre, qu'il en oubliait de faire le nostalgique. En général j'évitais de trop replonger dans mon passé, parce qu'à chaque fois, ça me rappelait brutalement à quel point j'en avais été blessée. Mais voilà, justement, c'était du passé maintenant. Rien ne s'effacerait, mais je pouvais vivre même en ayant toutes ces histoires sur la conscience. Penser que le reste de ma vie serait simple, là ça relevait de l'optimisme absolu. Je n'y perdais rien, alors je me permettais d'y croire. Pour l'instant, je me préparais surtout à anticiper la prochaine question de Tim, si on partait du principe qu'il y en aurait une.

«  Une anglaise qui préfère le café au thé ? Étrange étrange.. » Je me mis à rire doucement. Bonne observation...On me l'avait jamais faite encore. C'est vrai que c'était peu commun, mais le thé n'avait jamais été ma tasse de thé...Notons le jeu de mots pourri. Puis de toute manière, je n'étais plus en Angleterre, alors ça ne choquerait personne. J'avalais une nouvelle gorgée de café. En tout cas, le goût était bien différent... « J'ai toujours trouvé que ça faisait un peu cliché, les anglais avec leur thé... » méditais-je à haute voix. C'est vrai tiens. On associait les anglais au thé et aux adorateurs de la reine, les américains à l'obésité et aux excentricités, les français aux escargots qu'ils mangent, et ainsi de suite...Je n'avais jamais compris ce besoin de cataloguer chaque personne de cette manière. Un vrai cinéma pour pas grand chose à chaque fois...Mais bon. Les concepts restaient les concepts.

«  Tu n'avais pas penser a styliste pour caniche comme travail ? Ca doit être très...très intéressant...Serais trop de demander qu'elle est ta première vocation ? Oui, j'espère que vous vous plaisez dans cette ville quand même. C'est une ville très particulière » Intéressant, hein ? Quelle personne dans ce monde pourrait se sentir assez désespérée pour s'occuper de styliser des caniches ? Même en loisir, ça me semblait inconcevable. Les gens pouvaient avoir des idées assez tordues. Question suivante, ma première vocation hum ? Bon, celle-là, je devais avouer que je m'y attendais. Par contre, par la suite, je ne voyais pas trop ce qu'il voulait dire par une ville particulière...Contrairement à tout ce que j'avais déjà vu, San Francisco était juste plus grande, plus peuplée, plus...américaine que les autres ? D'accord, pour la description, on repassera. Je me penchais un peu vers Timéo, comme si je voulais lui faire une confidence, bien que mon sourire amusé discrédite quelque chose de sérieux. « En toute honnêteté, le seul caniche que j'ai un jour fréquenté était celui de ma grand-mère, qui se faisait les dents sur tes mollets, et encore, c'est quand il était de bonne humeur. Alors depuis, je ne porte pas trop les caniches dans mon cœur. » Ce souvenir me fit sourire. Je me rappelais qu'une fois, Kyleigh l'avait enfermé dans les toilettes pendant des heures, en ayant marre de se faire mordre. Quand ma mère avait ouvert la porte, la pauvre avait eu droit à un caniche enragé. « A la base, je suis comédienne. J'ai joué dans une troupe pendant quelques années, qui marchait plutôt bien d'ailleurs. Mais bon, en quittant Newcastle, je n'ai pas pu continuer à jouer avec eux. » Personne n'avait pu continuer en fait, et ce par ma faute. Par remords, je ne comptais plus remonter sur une scène. J'essayais de relativiser, en me disant que de toute manière, gérer répétitions, spectacles, tout ça, et en plus gérer ma fille, ce ne serait pas possible. J'évitais d'en dire trop à Timéo, surtout que j'espérais qu'il ne soit pas inspiré d'aller faire un tour sur le web pour voir ça. Je me doutais qu'on pouvait facilement trouver sur la toile des coupures de journaux qui expliquaient en précision comment on avait coulé. Je me souvenais d'un gros titre, donc je soupçonnais Luke d'être l'auteur, qui s'était bien moqué en disant qu'on avait sans doute voulu reprendre des scènes du Titanic, mais juste la fin. « Par contre je ne vois pas trop ce que tu veux dire par le fait que ce soit une ville particulière...Moi elle me fait surtout penser à une fourmilière géante, tout le temps en activité. » Cette fois-ci, l'allusion me semblait parfaite.

Quand il me posa quelques questions sur ma fille, je fis semblant d'être vexée par cette curiosité, juste pour voir comment il réagirait. J'aurai pu garder mon sérieux longtemps, et même pourquoi pas faire un scandale, mais ça n'aurait pas été très gentil de ma part, surtout que Tim semblait y croire. J'avais toujours été douée pour ça. Je cessais cette scène avant qu'il n'ouvre la bouche, me mettait à rire de la tête qu'il faisait. «  Mademoiselle est taquine. Ca me plait beaucoup, mais a ce jeu, je peux aller loin. » Tiens donc. J'aurai bien aimé voir ça, cela pouvait s'avérer très amusant...Je pris un air charmeur, papillonnant des yeux. « Mais Monsieur, j'ai beaucoup plus d'expérience en la matière. Je suis certaine que je peux aller beaucoup plus loin que vous. » S'il me prenait au sérieux, on n'aurait plus qu'à deviner qui bluffait ou non à chacune de nos futures conversations. Néanmoins, je répondis à ses questions, aussi évasivement que possible.

«  Oh oui, c'est encore un petit bout de chou. Jolie prénom en tout cas. Je comprend encore mieux que ton installation a pu être difficile. Ca n'a pas du être facile. Mais tu as l'air de t'être parfaitement intégrée. » Hum hum...Je ne savais pas exactement s'il pouvait comprendre, mais effectivement, ça n'avait pas été facile. Je m'en sortais pas trop mal. Je souris à l'évocation du petit bout de chou. Pour l'instant ça en était une, mais ça grandissait à une telle vitesse à cet âge. Comme un champignon ! La voir s'épanouir était ma plus grande fierté. En arrivant à Frisco, j'avais souvent eu des doutes sur ce que je faisais, me demandant si je serai à la hauteur. Aujourd'hui, je n'en avais plus aucun doutes. « Tellement intégrée que j'en ai délaissé le thé, tu as vu ça un peu. Et toi alors ? Qu'est-ce qui t'a motivé à t'installer ici ? » J'eus un léger sourire, pour le moment intéressée d'en savoir plus sur lui.
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeMar 21 Aoû - 16:23

L'homme regardait toujours la jeune femme avec une certaine gène même si ce rendez vous l'effacé petit a petit. Oui, les anglais et le Thé, c’était un cliché. Après tout, lui ne collait certainement a aucune de cliché qui courrait. Non, il n'était pas friand de fast food. D'ailleurs il adorait cuisinait. Timéo n'était pas non plus un journaliste intéressé par les scoop. Il préférait écrire pour dénoncer les problème et œuvrait a trouver des solutions plutôt qu'écrire pour faire grimper les tirages. Certes, beaucoup d'éditeurs n'était pas friand de cette éthique. Mais il avait su ce faire un nom grace à cela. Un autre cliché qu'il pouvait faire voler en éclat était celui du meurtrier assoiffé de sang...Bref, il n'était pas dans les normes. Mais c'était ça façon d'être. Et Tim' n'aurait jamais changer cela.

La jeune femme s'avança un peu vers lui lorsqu'il parla des caniches, comme pour lui confiait quelque chose. Le sourire qui était a ces lèvres empêcha le journaliste de penser qu'elle alors lui faire une confidence. Il joua le jeu en se rapprochant un peu lui aussi. Son regard se dirigea vers les yeux de Tess quelques instants. Ils étaient superbes. Une étincelle d'énergie, ou de joie, brillait au cœur de sa pupille. Un poète français avait un jour dit que les yeux étaient les fenêtres de l'âme. Il avait toujours aimé cette phrase, tant il la trouver vrai.

Tess était en train de parler du caniche de sa grand mère lorsqu'il cligna des yeux et détourna un peu son regard. Il ria en entendant l'histoire de ce petit chien. Petit mais hargneux apparemment. Il avait un jour pensé a prendre un chien avec lui. Heureusement, le caniche n'avait jamais fait parti de la liste des chiens qu'il aimé.

«  Je comprend que tu n'aime pas trop les caniches. Personnellement, j'ai la chance d'en avoir jamais côtoyer. »

Timéo avait un sourire ironique au lèvre. Dans son enfance, il avait eu un labrador. Il avait aussi du cohabiter avec le chat de Léana bien plus tard. Mais jamais de caniche. La jeune femme continua en parlant.

La jeune femme parlait à présent de sa vocation. Être comédienne. Ca expliquait la facilité qu'elle avait eu a le mener en bateau quelque secondes plus tôt. Tim' l'imaginait bien comédienne. Il comprenait aussi qu'en quittant sa ville, elle avait du quitter sa troupe. Le journaliste avait écrit quelque fois sur des troupes de théâtre, et il s'était fait quelques petites relations dans le milieu.

*La vrai question c'est plutôt dans quel milieu tu ne connais personne.. *

Pas faux. Timéo avait acquis un carnet d'adresse très conséquent. Il n'était pas rare qu'il reçoive des mail ou des demandes de rendez vous de personnage important de la cité. Si jamais un jour une troupes cherchait une comédienne, il pourrait en faire part à la jeune femme. Après tout, il fallait bien que tout ces contacts lui servent a autre choses qu'a rassembler des indices et écrire des articles.


«  J'ai déjà écris sur quelques troupes de théâtres de la ville. Si un jour il cherchait quelqu'un je te dirais. Je pourrais même te présenter. »

Le ton était amicale et le sourire était toujours présent sur les lèvres du journaliste. Si un jour il pouvait l'aider a remonter sur les planches, il le ferait. Puis, elle en vint a ce qu'il avait dis. San Francisco était une ville particulière. Oui. Au yeux de tous, elle semblait plus être un grand village qu'une ville. L'entraide était plutôt commune et la discussion facile. A ces yeux, c'était là qu'il ce sentait le mieux. C'était la seule ville où il avait voulu resté.

«  Je suis née a New York et j'y es vécu toute ma jeunesse. J'ai voyagé dans beaucoup d'endroit. Mais San Francisco a un coté chaleureux et vivant que les autres villes américaines n'ont pas. Un petit côté presque familiale. C'est une ville très ouverte d'esprit, tourné vers la culture, et extrêmement accueillante. Ca change de la grande pomme véreuse. »

Oui c'était sa la différence aussi. Le ver n'était pas aussi installé qu'a New York. Du moins, pas encore.

Lorsque la jeune femme fit semblant d'être offensé, Timéo lui avait fait remarquer qu'il était plutôt bon a ce jeu. Certain de ces articles lui avaient en effet demandé des informations qu'il n'avait eu quant se faisant passer pour d'autre. La jeune femme regarda le journaliste avec un air charmeur, n'oubliant pas de jouer des cils. L'homme ne pu retenir un sourire charmé. Oui, il n'en douté pas. Elle avait une grande expérience dans ce domaine. Lui aussi, certes, mais pas de la même manière. Il était devenu un spécialiste pour dissimuler la partie sombre de sa vie.

Le sourire toujours au lèvre, essayant a son tour de prendre un air charmeur, au risque de se trouver ridicule, il répondit sur un ton bien léger :

«  J'avoue qu'avoir une comédienne en face va rendre cela difficile. Mais il ne faudrait pas me sous estimer. J'ai des ressources cachés. »

Il adressa un petit clin d'oeil a la jeune femme tout en souriant. Il aimait jouer de cette manière avec elle. C'était naturel. Même un peu étrange si on considérait qu'avant ce rendez vous ils étaient de parfait inconnu. Mais c'était très agréables.

Timéo continua la conversation sur la fille de Tess. Il comprenait encore plus le mal qu'avait du avoir la jeune femme à s'installer. La jeune femme sourit après le « bout de chou », avant de continuer par un question. Pourquoi était il venu là...

«  Oui, tu es une vrai américaine maintenant. »

C'était le genre de question qu'il redoutait. Car il ne pouvait pas dire la vérité. Sûrement a cause de son boulot, il s'était habitué à questionner les gens sans que jamais on lui demande à lui de répondre. Il n'avait pas envie de commencer une si belle aventure en lui mentant. Mais Tim' savait qu'il ne pouvait rien dire. Jamais. A personne. Il doutait même sincèrement de pouvoir encore se lier a quelqu'un. C'était son attachement a Léana qui avait causé sa mort. C'était il y a six ans. Mais l'homme se sentait toujours coupable. Sans lui rien ne serait arriver. Et à présent, il sentait au fond de son âme la colère se réanimer un peu. Contre lui même. Et contre le tueur. Car c'était cela qui l'avait amené a San Francisco.

Timéo avait après la question baissé le regard et commencé a jouer avec l'anche de sa tasse. Il avait un mélange de honte, de nostalgie et de douleur dans les yeux, dans les fameuses fenêtres de l'âme et il ne voulait pas que Tess puisse s'en rendre compte.

Tout cela était du passé. Timéo c'était demandé si un jour ce souvenir arrêterai de le hanter. Il avait aujourd'hui un doute encore plus grand.


«  Comme je te l'ai dis j'ai longtemps vécu a New York. Mais il y a certain événement qui font que plus rien ne vous retiens. Quand ça m'est arrivé, j'ai préféré quitter la ville. J'ai saisi l’opportunité que mon métier me permettais : voyager. J'ai visité le monde durant six années. J'ai traversé tout les états de ce pays. Et puis j'ai réalisé que courir ne changerai rien. Et qu'il était tant que je m'installe. »

Il avait relevé le regard sur Tess, essayant d'afficher un semblant de sourire.

«  San Francisco était une ville que j'adorais. A la fois grande et accueillante. Alors j'ai décidé d’emménager ici et d'écrire pour le journal de la ville. Et je n'ai jamais regretté. »

L'homme prit un air charmeur, un petit sourire au lèvre. Cette fois, c'était sincère. Non il n'avait jamais regretté.

«  Sinon je n'aurais pas pu te connaître et boire un thé avec toi. »

Il fit un nouveau petit clin d'oeil qui accompagné un sourire charmeur et malicieux. Tim' avait lu un livre sur ce qu'il éprouvait. « L’ascenseur Émotionnel » . Passé d'un souvenir aussi douloureux a une pensé qui l'enchanté tant. Il but ce qui lui sembla être la dernière gorgé de son thé en souriant a Tess.
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeMar 28 Aoû - 18:16

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En temps normal, que ce soit chez les hommes ou même les autres personnes qui m'était donné de côtoyer, j'appréciais quand les gens avaient de la conversation, et avec qui on pouvait discuter de sujets sérieux ou dérisoires sans problèmes. Et là, le sujet principal sur lequel tout ce qu'on disait revenait, c'était un fichu caniche...Comme quoi. On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. Une histoire aussi pathétique que celle-là prenait une tournure soudainement plus amusante avec Timéo. Ça ne s'expliquait pas, mais en tout cas, ça se sentait. Quoiqu'il en soit, on s'était bien trouvé de ce côté là. Très vite, le sujet abordé dévia sur mon métier, et d'ailleurs ma passion de comédienne. J'avais trouvé indispensable de donner une raison à mon départ au sein de la troupe : mon déménagement à San Francisco. Par fierté peut-être. Sans doute que la question serait vite arrivée, mais il est vrai que je me permettais de donner de la valeur à mes talents, vu que c'était justifiée. Je n'étais peut-être pas la meilleure, mais j'étais loin d'être la pire. Autant dire que si j'avais fait mes choix en pensant un peu aux autres, et non à mon cas personnel, au moment présent, je serais encore à Newcastle, mariée à un homme passant son temps à me tromper et à me faire souffrir, m'occupant de ma fille quand mes journées de répétition et mes soirées de spectacle se terminaient. C'était bien trop tard pour revenir sur le passé de toute façon. Il m'arrivait encore de me demander si j'avais bien fait mais la réponse ne semblait pas vouloir arriver. Je comptais sur le temps pour me le dire...
Certain soirs, il m'arrivait de me remémorer ces temps-là, quand il n'était même pas question qu'Abby arrive. Quand j'ignorais -ou plutôt fermait les yeux- sur les agissements de Luke. Quand je pouvais passer du temps avec ma famille, malgré le fait que Kyleigh se montrait distante. Ces journées durant lesquelles avec la troupe, on se réunissait dans un local ou les uns chez les autres, pour écrire ou imaginer des pièces dès qu'on voulait sortir des grands classiques. Les fous rires dus à des oublis de texte, ou à des bafouillages risibles. Des costumes et des attitudes parfois ridicules, des textes écrits par nos soins qui nous faisaient sourire à chaque fois. Et au bout de plusieurs mois à répéter, les représentations données parfois à n'importe quelle heure de la journée. Cet univers différent qui nous happait dans la peau d'un autre personnage. Les rires, les applaudissements du public, les félicitations à la sortie de la salle. Oh ça oui, j'en avais vécu des bons moments. Mais c'était fini aujourd'hui. Ce brusque retour vers le présent en était presque déprimant sur le moment.

«  J'ai déjà écris sur quelques troupes de théâtres de la ville. Si un jour il cherchait quelqu'un je te dirais. Je pourrais même te présenter. » Passé la première surprise, je finis par lui sourire, néanmoins en secouant la tête négativement. « C'est gentil de ta part, mais à côté de ça, j'ai un rôle de maman à plein temps maintenant, ce qui n'était pas le cas en Angleterre. Peut-être dans quelques années, mais pour l'instant, seule, je ne pourrai pas. » C'était une excuse comme une autre, et celle que je considérais comme la plus plausible. Je ne m'étais jamais pardonné d'avoir fichu en l'air la troupe, alors je ne me sentais pas prête à remonter sur les planches, sans savoir ce que les autres étaient devenus. Ne nous voilons pas la face, ce métier était d'une difficulté particulière. Il prenait un temps considérable, et c'était compliqué de vivre de ça. Parfois pour certaines personnes, l'occasion ne se présentait qu'une fois. Je m'en voulais d'avoir peut-être gâché cette unique fois pour les autres. Ils pourraient me haïr qu'ils auraient raison. Moi-même, je me détestais pour cela. En quelques sortes, c'était plus par un sentiment de justice que de volonté que je refusais la proposition du journaliste.

Désireuse de changer de sujet, je demandais plutôt les raisons qui faisait qu'aux yeux de Timéo, Frisco était particulière. A vrai dire, ça m'intriguait. «  Je suis née a New York et j'y es vécu toute ma jeunesse. J'ai voyagé dans beaucoup d'endroit. Mais San Francisco a un coté chaleureux et vivant que les autres villes américaines n'ont pas. Un petit côté presque familiale. C'est une ville très ouverte d'esprit, tourné vers la culture, et extrêmement accueillante. Ca change de la grande pomme véreuse. » En comparaison de New York, c'est sûr que SF n'avait absolument rien à voir. Il est vrai aussi que quand j'étais arrivée ici, ça n'avait pas vraiment été pour admirer le paysage ou faire ami-ami avec mes voisins. Ce n'était pas glorieux alors je ne risquais pas de le dire à haute voix, mais avec le recul, j'avais été tellement absorbée par mes ennuis personnels que j'avais négligé cet aspect de la ville. Néanmoins, il avait raison. De toutes les villes que j'avais pu voir, celle-ci était sans aucun doute la seule où on pouvait trouver tout types de personnes, allant des plus aux moins fréquentables. « New-York fait honneur au rêve américain, que veux-tu. J'ai toujours adoré les grandes villes, mais je ne me vois pas vivre là-bas. Mais tu as raison, San Francisco est une ville à part. » Au moins, les grandes villes garantissaient un minimum d'anonymat. Je ne me voyais absolument pas vivre aussi dans un village où tout le monde connaissait tout le monde...Déjà que dans ma ville natale, les nouvelles -surtout de mon divorce- avaient fait le tour de la ville comme une traînée de poudre, qu'est-ce que ça serait dans un petit village...Moralité, l'anonymat, c'était le bien.

D'autres questions, cette fois concernant Abby, je pris un soin particulier à le mener en bateau, riant devant son air de pris au dépourvu. Manifestement, ma capacité à changer du tac au tac d'expression semblait encore fonctionner à merveille. Il faut dire, par le passé, ça m'avait demandé pas mal d'heures d'entraînement devant mon miroir. Continuant sur ma lancée, je pris d'ailleurs un air séducteur, assurant avoir beaucoup d'expérience en la matière. Déjà moins en matière de charme, étant donné que je n'avais pas trop l'habitude d'en user mais bon...J'étais plus douée que lui. Oh ça, j'étais prête à lui prouver. «  J'avoue qu'avoir une comédienne en face va rendre cela difficile. Mais il ne faudrait pas me sous estimer. J'ai des ressources cachés. » Un défi hein ? Mon sourire s'étira un peu plus devant son clin d'oeil. Il semblait bien sûr de lui soudain. « J'attends de voir ça alors. » le provoquais-je gentiment.

Quoiqu'il en soit, c'était à moi de poser des questions maintenant. Ma première étant, pourquoi San Francisco ? Et vu sa réaction, ça avait bien l'air d'être la question à ne pas poser. Lui qui n'avait rien lâché du regard avait fait comme moi précédemment : baissé les yeux, pour s'occuper sur quelque chose d'insignifiant. A savoir l'anche de sa tasse. Au moins on avait un point commun : notre installation à San Francisco avait été pour tous les deux un échappatoire du passé. Soudainement, je n'étais plus sûre de vouloir entendre la réponse du journaliste. Certaines parties de notre vie font mieux de rester enfouies quelques part entre les souvenirs et le passé. Comme quoi chacun sa peine...«  Comme je te l'ai dis j'ai longtemps vécu a New York. Mais il y a certain événement qui font que plus rien ne vous retiens. Quand ça m'est arrivé, j'ai préféré quitter la ville. J'ai saisi l’opportunité que mon métier me permettais : voyager. J'ai visité le monde durant six années. J'ai traversé tout les états de ce pays. Et puis j'ai réalisé que courir ne changerai rien. Et qu'il était tant que je m'installe. » Il y avait une minuscule différence entre nous deux : j'avais fui, alors qu'à l'entendre, il avait préféré partir. Ça ne changeait rien au fait que je pensais très bien comprendre ce qu'il voulait dire, bien que je ne le dise pas. Parce que pour moi, chaque personne a un parcours différent, avec un ressenti unique. Personnellement, je détestais que quelqu'un dise me comprendre. Allez chercher pourquoi. Au risque de dire une bêtise, je préférais me taire, l'écoutant d'une oreille attentive en buvant une nouvelle gorgée, terminant ma tasse au passage. Son sourire me semblait bien forcé pour être sincère, et vraiment, ça me faisait de la peine. J'étais comme ça. «  San Francisco était une ville que j'adorais. A la fois grande et accueillante. Alors j'ai décidé d’emménager ici et d'écrire pour le journal de la ville. Et je n'ai jamais regretté. Sinon je n'aurais pas pu te connaître et boire un thé avec toi. » Son sourire semblait déjà plus authentique. Quant au mien, il refaisait surface. Je me sentais soudainement moins seule, à essayer de prendre les choses du bon côté. Il n'empêche, tous les états du pays...ça faisait une sacrée trotte, et accessoirement de superbes découvertes en perspective. Néanmoins je comprenais ce besoin de finir par se poser pour au moins pouvoir se sentir chez soi. Et comme quoi, on n'y trouvait pas que des inconvénients. Rien qu'à voir cette discussion. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais ça pourrait aboutir à une solide amitié, qu'est-ce qu'on en savait ? J'étais presque partie pour dire qu'on était fait pour s'entendre. « Je pense que tu as bien fait. On doit profiter des opportunités quand elles se présentent, parce que sinon il y aura forcément un matin où on se réveillera en ayant l'impression d'avoir tout raté. Et là je sais de quoi je parle. » Je me mis à sourire, en repensant à celles que j'avais saisi sans jamais le regretter. « Et puis bon, que tu sois installé ici, ce n'était pas forcément obligé qu'on se rencontre. Il aura aussi fallu que tu sois assez inspiré pour aller dans la première bibliothèque que tu as trouvé...D'ailleurs ça te prends souvent d'aborder les bibliothèques qui ont leur nez plongé dans les bouquins à ranger ? » Je le taquinais, tout en cherchant à le brusquer un peu. En toute sympathie.
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Timéo Tega

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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeSam 6 Oct - 21:39

Profiter des opportunités. Une belle façon de dire qu'il avait fuit. Il avait honte de tout ça. Sa fuite de New York et sa furie qui l'avait poussé a continuer de « faire la justice ». Le « Justicier au Long Manteau », « L'assassin des causes perdues. »...Des mots qui l'avaient qualifier dans les journaux locaux.

Il avait toujours prit soin de ne pas agir dans des zones proches les unes des autres. Pour ne pas éveiller les soupçons.

Avait il bien fait ? Non bien sûr...Avait il eu le choix ? Oui sûrement. Mais le meurtre de Léana avait était un point de non retour. Comment aurait il pu d’arrêté ?

La seule chose qui l'avait poussé a s'arrêter c'était la peur. Non pas la peur de se faire attraper, non. La peur d'un jour ressentir un certain plaisir a tuer. La peur de franchir la limite entre ce qui lui paraissait juste, et ce qui lui paraissait bon. Alors il avait décidé de s'arrêter ici. Enfin s'arrêter...Il lui manquait toujours une personne : L'assassin de Léana. Mais l’enquête ne menait a rien.

Enfin...Il était là, avec Tess maintenant. Aborder les bibliothécaires..Non, ce n'était pas une habitude. Enfin si, mais pour leur faire cherché de vieux compte rendu ou magazine dans les sombres archives des grandes bibliothèque. Par contre, les inviter a boire un verre c'était inédit. A vrai dire, inviter une femme a aller boire un verre, c'était une grande nouveauté.

Il espérait juste que Tess ne lui demanderait pas pourquoi. A vrai dire, Timéo l'avait tout de suite sentie proche de lui. Étrange n'est ce pas ? Mais elle ressemblé a Léana. C'était pour cela qu'il l'avait aborder. Et il ne regretté pas du tout. C'était une femme très sympathique. Il s'avança un peu verre la jeune femme comme s'il voulait lui faire une grande révélation.


«  A vrai dire oui. J'aime bien embêtait les bibliothécaires qui ont leurs nez dans les bouquin. Mais tu as de la chance. D'habitude je demande des documents poussiéreux et archivés sur de hautes étagères du sous sols. Mais quand je suis arrivé a toi, je n'avais plus d'idée de vieux document. »

Timéo avait un grand sourire au lèvre. C'était elle qui avait commençait a le taquiner un peu.

«  J'ai bien penser te demander des éditions de 1920 du Journal du Centre. Mais je me suis dis que pour me rattraper, pour une fois, je pourrais bien aller boire un café avec une bibliothécaire. Enfin un thé pour ma part. Je n'imaginais pas les bibliothécaires de cette façon »

Il fit un petit clin d’œil a la jeune femme. Oui. Le travail de bibliothèque paraissait toujours un peu calme. Pourtant Tess était bien vive. Un grand sourire au lèvres, Timéo se mit lui aussi a la bousculé un peu :

«  Et toi ? Accepte tu souvent des rendez vous interviews avec des journaliste a la recherche de sujet ? »

Ps; Je suis désolé de l'attente et de la longueur du poste Mad. J'avais envie de relancer le rp Smile.
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeJeu 11 Oct - 16:28

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Depuis toujours, je savais que l'humeur des autres était très facilement communicative chez moi. Une personne triste pouvait autant me déprimer qu'une personne heureuse pouvait me faire grimper le moral en flèche. Pour cette simple raison, au moment présent, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. Timéo dégageait une bonne humeur inégalable. Doté en plus d'un humour hors norme, sur ce point il avait vraiment tout pour plaire. Une chose de plus qui sautait aux yeux, c'est que sans même que je puisse l'expliquer, je me sentais en confiance avec lui. Peut-être pas au point de lui déballer toute ma vie, mais ça n'en était pas loin. De toute façon, peu importe la personne, je ne parlais pas énormément de ma vie. Que ce soit celle de maintenant, ou d'avant...Peu gratifiant, peu intéressant, peu agréable à se remémorer. Je préférais clairement construire mon futur comme bon me l'entendais, plutôt que de refaire mon passé avec des si qui n'auront jamais eu lieu d'être. D'une certaine manière, j'étais lassée de ressasser mes erreurs, de mes les rappeler une à une pour toujours finir au même point : regretter. Si j'avais eu la possibilité, je n'y aurai pourtant rien changé. Car après tout, il y a toujours pire. Si je voyais le bon côté des choses, bien que ça ne soit pas toujours la fête, j'étais en train de passer un moment agréable à rire de n'importe quelles bêtises avec Timéo, pendant que Abby devait être en train de faire la sieste chez sa nounou, attendant que je vienne la chercher le soir. Le reste de la soirée ne serait que faire mon rôle de maman modèle, pour finir devant la télé à regarder une série policière ou quelque chose du genre. J'étais seule, mais au moins je ne me prenais pas la tête à hurler avec tout le monde.

«  A vrai dire oui. J'aime bien embêtait les bibliothécaires qui ont leurs nez dans les bouquin. Mais tu as de la chance. D'habitude je demande des documents poussiéreux et archivés sur de hautes étagères du sous sols. Mais quand je suis arrivé a toi, je n'avais plus d'idée de vieux document. » Euh...Je fixais Timéo, un peu ahurie. Avant de comprendre à sa tête qu'il venait juste de se moquer de moi. Je secouais la tête, riant doucement. Ce coup-ci, je m'étais faite avoir comme une débutante. A vrai dire, j'aurai pris peur s'il avait été sérieux. Parce que si lui plaisantait, d'autres personnes ressentaient le besoin de demander ce genre d'archives qu'on n'aurait jamais pensé ressortir. Secrètement, j'avais horreur d'aller là-bas...C'était plein de poussière, très mal éclairé, et la plupart du temps, il fallait des heures pour trouver le moindre document. Aussi bien classé soit-il. De temps en temps, il fallait admettre que tout était empilé pêle-mêle dans un même carton avant d'être stocké. Nous gardions absolument tout, allez savoir pourquoi...Certains magazines n'avaient pourtant aucun intérêt propre. Surtout que maintenant que le net était là...Enfin. Ce n'était que mon avis. « Panne d'inspiration ? Dommage. » J'eus un sourire en coin pour illustrer mes dires.

«  J'ai bien penser te demander des éditions de 1920 du Journal du Centre. Mais je me suis dis que pour me rattraper, pour une fois, je pourrais bien aller boire un café avec une bibliothécaire. Enfin un thé pour ma part. Je n'imaginais pas les bibliothécaires de cette façon » 1920...Oh mon dieu. Rien que d'imaginer le temps que je pouvais mettre pour trouver ça, je grimaçais. Je préférais clairement prendre un café avec Tim qu'aller farfouiller un fichu journal. Ma grimace se transforma vite en un sourire amusé à la remarque du journaliste. Les bibliothécaires avaient toujours eu la réputation des vieilles mégères, lunettes sur le nez, regarder d'un œil mauvais les jeunes, sifflant des ''chuut'' dès que quelqu'un osait prononçait un mot, et j'en passais des meilleures...La réalité était tout autre. Après tout, nous étions là pour proposer de la lecture, et ainsi encourager les gens à lire. Pas leur donner envie de fuir. Quoique...Dans mes mauvais jours, j'avais peut-être cet effet. Haussant les épaules, je tentais de répondre à Timéo en gardant mon sérieux. « Tout dépend...C'est certain que, essaye de demander des archives d'un journal de 1920 à une bibliothécaire, elle aura l'air aussi aimable qu'une porte de prison. Tu ne sais vraiment pas tout ce qu'on y trouve dans les archives...En somme, demander des vieilles archives, c'est vraiment pas très gentil. Sinon je te rassure, on peut grogner mais on ne mord pas. » Visez-moi cette ferveur avec laquelle je défends mes collègues s'il vous plaît.

«  Et toi ? Accepte tu souvent des rendez vous interviews avec des journaliste a la recherche de sujet ? » Question piège. J'aurai pu répondre tout simplement qu'avoir un rendez-vous avec un journaliste était une chose tout à fait inédite mais...Non. Du moins, quand j'habitais à Newcastle. Ce que ça semblait loin finalement. Sinon, rien. Déjà que les hommes en eux-même, je n'avais pas le temps, alors des journalistes...Au jour d'aujourd'hui, rien en moi n'en attirerait un. Ce qui me fit remarquer qu'au final, Timéo avait esquivé ma question. Ironie en moins, les archives de 1920 n'étaient pas un argument valable. Je passais une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille, faisant mine de réfléchir intensément, comme si j'étais face à une question ardue, avant de conclure. « Très rarement. C'est que ça court pas tellement les rues les journalistes...Ni les rayons de livre en fait. Après il y a bien les hommes mais là...Je suppose que la réponse est non. Je ne prends pas le temps pour tout ça. » Je ne savais même pas si je pouvais qualifier ça de dommage en fait. J'avais assez donné en terme de catastrophes de ce côté là.

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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeJeu 25 Oct - 13:48

Timéo regarda la jeune femme. Quelque chose le faisait sourire. Il ne savait pas vraiment quoi. Peut être l'humour qui était là a chaque détours de leur discussion. C'était bien agréable. Un plaisir relativement simple si l'on replacé cela dans la vie de monsieur tout le monde. Mais lui n'était pas monsieur tout le monde. Non. Certe il lui en fallait assez peu pour sourire ou s'amuser, mais cette fois c'était différent. Oui c'était ça. Ce rendez vous dans ce café devant une tasse de thé a présent vide face a une bibliothécaire comédienne lui semblait étrangement singulier.

« Tout dépend... c'est vraiment pas très gentil. Sinon je te rassure, on peut grogner mais on ne mord pas. »

Timéo regarda la jeune femme. Oui certaines bibliothécaires étaient assez...froides. Mais dans la majorité des cas il arrivé a ce débrouiller. Enfin, au final, Tess faisait bien remonter l'opinion qu'il avait de cette profession. D'ailleurs, il avait sûrement trouvé une bibliothèque qu'il allait souvent fréquenté.

«  Oui certaine peuvent grogner je crois. Mordre...J'ai jamais vu. Tant mieux pour moi. J'espère que tu ne grogneras pas trop si jamais je viens te re-dérengeais derrière tes bouquins. »

Il avait encore un grand sourire aux lèvres. Non, il ne s'en voulait pas de la brusquer un peu. Au contraire. La taquiner lui faisait étrangement plaisir. Singulière cette discussion vous dis je. Le journaliste regarda Tess dans les yeux, toujours un sourire sincère aux lèvres.

Tim' avait réorienté la discussion sur Tess. Une façon de lui renvoyer la question qu'elle avait posé. Lui n'avait pas totalement était sérieux dans sa réponse. Mais sincère. Non, les rendez vous autre que les interviews n'était pas a l'ordre du jour. Il s'était bien fait quelques amis ici, mais en général, il c'était fait ces amis suites a des situations. Pas en les invitant a boire un verre au détours d'un rayon de livres d'un bibliothèque du centre.

Il écouta attentivement la réponse de la jeune femme. Les Journalistes ne couraient pas les rues était une excellente excuse. Une fois de plus cela fit sourire Tim'. En fait, face à Tess, il aurait été plus court de noté quand le journaliste ne souriait pas. Déjà dans sa vie habituelle, il n'était pas rare de le voir sourire, mais là, c'était en abondance. Était-ce l’effet du thé de ce café, ou la discussion avec Tess ? Mystère, bien qu'il avait une idée sur le sujet. Idée qu'il ne souhaitait pas développé pour le moment.

Ainsi la jeune femme n'avait pas le temps pour cela. C'était sur qu'être mère et seule pour élevé un enfant ne devait pas laisser énormément de temps. Il comprenait. Et s'estimer heureux d'avoir réussi a la sortir quelque temps de sa bibliothèque pour prendre ce café. Enfin ce thé.

Le temps. Il comprenait bien. Il se rappelait que sa chasse au sorcière a travers les états et ses aventures un peu partout lui avait laissé peu de temps pour d'éventuels rendez. Ni cette aventure dans la foret vierge d’Amérique du sud, poursuivi par des guérilleros, ni ces assassinats ou traque dans Chicago ne lui avait laissé le temps pour tout ça. Bon certes, il n'avait pas eu d'enfant. (Heureusement, imaginez sinon...). Mais il pensait que c'était comparable.

Et puis, jusqu'à maintenant il n'avait pas réussi à accepter son passé. A s'autoriser un peu de vie normale. Son ancienne vie avait tellement été une catastrophe. Il ne se l'était as pardonné. Le pourrait il un jour d'ailleurs ?

Trainait avec Tim' n'était pas recommandable non plus. Le journaliste l'avait bien comprit.

Bref...qu'avait dit Tess ? Ah oui, le temps !

«  Oh je vois, mademoiselle est assez sage. »

Il se rapprocha de nouveau de Tess, comme pour lui confié un secret.

«  Non seulement ils ne courent pas les rues, mais les journalistes ne sont pas des gens fréquentables. A part moi bien sûr ! »

Tim ne pouvait s'empêcher de la taquiner. Remarquez tout de même l'ironie : Il était sûrement le moins fréquentables des journalistes. Enfin presque.

«  Pour tout te dire, je n'ai pas souvent le temps non plus. Je me suis dis qu'aujourd'hui je pouvais bien faire exception à la règle. »

Oui c'était ça. Une exception à toute ses règles à vrai dire. Mais ça lui réussissait plutôt bien. Il regarda furtivement sa montre. Timey-Wimey, autre aberration étrange, ou simple règle de psychologie, mais le temps lui paraissait passé en accélérer. Oui c'était le cas de le dire. Effet du thé ? Ou autre facteur ? La aussi il avait sa petite idée.
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeMer 31 Oct - 9:13

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Timéo avait quelque chose qui m'intriguait chez lui. J'étais incapable de dire quoi, mais les faits étaient là. Il était très rare pour moi que je me sente en confiance dès que j'étais en présence d'un homme, sauf que là...Il fallait admettre que c'était tout le contraire. C'était...étrange. D'un point de vue extérieur, peut-être que ce rendez-vous n'avait rien de tellement particulier, mais il faut croire que je n'étais pas de cet avis. Pour le moment, j'étais bien trop occupée à m'amuser de l'expression du journaliste pour y réfléchir. Manifestement, il semblait dubitatif sur la description que je donnais des bibliothécaires. Je pouvais comprendre après tout...Ce qui me différenciait du lot, c'était peut-être le fait qu'initialement, travailler dans une bibliothèque n'était pas mon rêve, pas du tout même. Je préférais ça que servir des plats gras à longueur de journée dans un snack, alors je m'interdisais de me plaindre. Ça aurait pu être pire, comme toujours. En partant de cette façon de penser, rien ne pouvait être vraiment grave. Mine de rien, ça atteignait le paroxysme de l’optimisme.

«  Oui certaine peuvent grogner je crois. Mordre...J'ai jamais vu. Tant mieux pour moi. J'espère que tu ne grogneras pas trop si jamais je viens te re-dérengeais derrière tes bouquins. » Je n'arrivais pas à retenir un rire franchement amusé par sa remarque. Mordre, c'était une façon de parler évidemment, mais j'avais déjà vu des bibliothécaires agir presque ainsi...Quoique attaquer serait un terme plus juste. Il en fallait peu parfois. Un retard de quelques jours, une page cornée, un livre sale...Je n'avais jamais compris comment certaines personnes arrivaient à être aussi aigries. Ma plus grande peur, c'était d'un jour finir ainsi...Rien que d'y penser me faisait froid dans le dos. Quoique sans se voiler la face, les visiteurs de la bibliothèque étaient parfois aussi infernales... Je gardais mon calme, mais parfois, j'en arrivais à me demander où est-ce que les gens avaient été éduqués. Encore une fois, ça aurait pu être pire remarque. Mais je n'aurai pas dit non à voir à longueur de journées des gens aussi agréables que le journaliste. Bien qu'à mon avis, j'avais en face de moi un spécimen unique en son genre. « Va demander ces fameux journaux de 1920 à ma collègue qui s'occupe de l'accueil, la bonne femme grisonnante là...Je t'assure que tu te feras mordre. » Non, je ne déteste pas du tout cette collègue, aussi aimable d'une porte de prison...Si on lui demandait, elle irait sans doute voir dans les archives, mais il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il y ait un sourire avec. Soupe à la grimace incluse ! « Pour ma part, j'essaye de garder ma bonne humeur tout le long de la journée, alors à priori, personne n'a rien à craindre avec moi. Même pas toi. Et je ne serai pas contre de te revoir un de ces jours à la bibliothèque, ce sera toujours plus divertissant que les bouquins. » Je lui offrais un sourire sincère. Une invitation ? Oui, sûrement. Mais il ne fallait rien s'imaginer. Juste que pendant mes journées de travail, des visites étaient toujours les bienvenues.

La discussion continuait, comme le temps. Je savais que d'ici pas très longtemps, il me faudrait retourner affronter les visiteurs grincheux, et les collègues acariâtres. Je n'avais pas vraiment la motivation qu'il aurait fallu, mais grâce à Tim', j'avais le sourire. C'était toujours ça de pris. Durant l'après-midi qui suivrait, je me motiverai en me disant qu'il ne restait que quelques heures avant que je quitte le travail pour aller chercher ma fille chez la nounou. Ensuite je m'occuperai d'elle durant le reste de la soirée, et j'irai m'affaler sur le canapé devant un film seule, célibat oblige. Maussade comme programme, mais au fond, pas désagréable. Mes journées avaient une allure répétitive parfois. Mais j'avais besoin d'avoir une routine pour le moment. Peut-être que quand j'en serai lassée, je changerai du tout au tout. Ce jour n'était pas encore arrivé. C'était un peu comme le calme après la tempête.

«  Oh je vois, mademoiselle est assez sage. » « Et trop occupée. » C'était bien une façon de voir les choses oui. Je n'avais pas envie de m'aventurer à nouveau de ce côté là pour le moment. Pas encore prête à faire à nouveau confiance il semblerait. Sauf que...il y avait un gouffre entre les journalistes en recherche d'un article, et les hommes. Les intentions n'étaient pas vraiment semblables. «  Non seulement ils ne courent pas les rues, mais les journalistes ne sont pas des gens fréquentables. A part moi bien sûr ! » Encore une fois, je me mis à rire. Bizarrement, ça ne m'étonnait qu'à moitié. Je n'avais plus aucune raisons de fréquenter des gens de cette profession alors à la rigueur, ce n'était pas trop grave. Ce dont je me méfiais sur ces gens, c'était surtout leur curiosité maladive. Des paparazzis de la vie courante, comme je me plaisais à les appeler. « J'ai le droit au bénéfice du doute ? » A mon tour de le taquiner un peu. Qu'est-ce qui pouvait bien m'assurer que l'homme en face de moi échappait à la règle, hum ? Je faisais sûrement fausse route à essayer de le détromper, mais peu importe. Ça valait le coup, juste pour le plaisir de l'embêter un peu.

«  Pour tout te dire, je n'ai pas souvent le temps non plus. Je me suis dis qu'aujourd'hui je pouvais bien faire exception à la règle. » « Une envie soudaine ? » Je me mis à rire doucement à nouveau, comme si c'était nerveux. Depuis le début de notre discussion, je m'amusais de presque toutes ses réflexions. Je devais passer pour une gourde, à rire pour n'importe quoi...Enfin. Je remarquais que j'aurai pu feinter l'air vexé pour une quelconque raison, mais tant pis. J'aurai sans doutes plein d'autres occasions de l'embêter un peu. Un coup d'oeil vers ma montre m'apprit que ça ne serait sûrement pas pour aujourd'hui. Le temps passait décidément trop vite. « Tu permets ? » Sans même attendre sa réponse, je tendis la main vers son stylo, resté posé sur la table. Je pris la serviette restée intacte qui traînait sous ma tasse, et minutieusement, j'y inscrivis les quelques numéros qui se révélaient être mon numéro de téléphone. La chose faite, je lui tendis le tout. « On sait jamais, ça pourrait servir. » Même donner mon numéro se faisait naturellement...Il faut croire que certaines personnes sont faites pour s'entendre.
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Timéo Tega

Timéo Tega
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeMer 12 Déc - 21:55

Sa collègue pouvait mordre ? Voilà qui fit bien sourire le journaliste. Il s’imaginait demander des journaux de 1920, voir antérieur si il était d'humeur à cette vieille femme aigri. Dans un coin de la scène il s'imaginait volontiers Tess le sourire aux lèvres filer entre deux rayons de livres. Oui, son imagination trouvait cela réaliste et réalisable. Et lui aussi d'ailleurs.

Tess continua en disant qu'elle essayant de garder son calme. Même avec lui. Petite taquinerie ? Oui, mais c'était de bonne guerre entre eux. Un petit jeu en fait depuis le début de ce thé-café. Un peu comme avec une amie que l'on connaît depuis des années. Mais là, avec une bibliothécaire qu'il connaissait vraiment depuis...un peu moins d'une heure ?


«  J'espère avec moi. Je repasserais peut être te déranger alors. Et j'en profiterais pour demander à ta chère collègue quelques vieux journaux »

Un large sourire c'était dessiné sur ses lèvres. Il se faisait lui même sourire. Oui...Sacré Tim' va ! Et je lui relançais un petit pique. Mademoiselle était sage. Un pic qui avait fait mouche. Et une nouvelle boutade suivit. Bien sûr, tout les journaliste étaient des gens monstrueux sauf...bah lui !

*Et ca va les chevilles Tim' ? Surtout que coté fréquentable on fait mieux je te rappelle !*

Oui, on faisait bien mieux. Un ex-tueur, c'était pas le parfait exemple des personnes dites fréquentable n'est ce pas ?

En tout cas, la jeune femme avait rit, un fois de plus. Et notre journaliste avec. Ils avaient le rire facile et s'entendaient plutôt bien. Si bien, qu'elle décida d'ailleurs de le taquiner nouveau. Avait elle le bénéfice du doute ? Même si le ton était ironique et léger, Tim' ne pouvait cesser de penser dans un coin reculé de sa tête que se doute était juste la stricte réalité.

«  J'essaierais de te prouver le contraire alors »


Le ton était léger et le sourire toujours présent. Un peu comme ce genre de déclaration qu'on fait étant enfant « Un jour je serais président ! ». Lui étant enfant n'avais pas rêver d'être président. Par contre, il avait toujours voulu voyager emmenant avec lui son amie, Léana. Voilà ce qu'il lui avait dit étant enfant « Un jour nous ferons le tour du monde ! A deux ». Le comble ? Il l'avait fait oui...Mais pour la fuir elle. Ou plutôt fuir son manque, son absence. Ce noyer dans l'occupation pour oublier l'évidence.

Il avait enchaîné, et elle aussi par la même occasion. Et son rire résonnait une nouvelle fois. Sous cet angle, elle ressemblait beaucoup à la fillette qui l'avait accompagné toute son enfance et qui était devenu sa fiancé. Plus nerveusement que de bon cœur, son rire se joignit à celui de Tess. Une envie ? Oui en quelque sorte. Une envie de faire sa connaissance.

«  C'est un peu ça. Je n'avais pas envie de prendre ce Thé tout seul tu sais »

Une façon de la taquiner qui était accompagné d'un sourire ironique et sympathique. A vrai dire, je prenait un malin plaisir à la taquiner. Ma montre elle me disait que le plaisir devait être prêt de la fin. Retour à tes articles. Ou à ta musique. Oui, parce que voilà, l'article, il le finirait sûrement chez lui, après avoir composé une chanson qui doucement s'illustrait dans sa tête. Mouai, bon programme, non ?

La jeune femme le sortit de ses pensés en prenant le stylo qui traînait sur la table. Elle avait demandé si elle voulait. Enfin plutôt prévenue qu'elle allait le prendre, ce qui fit sourire le journaliste. Une nouvelle fois.

Sur la serviette qui se caché sous son café, elle marqua délicatement quelques numéros avant de tendre le morceau de papier au journaliste. C'était un numéro de téléphone. Celui de Tess. Elle ajouta que cela pourrait toujours servir. Oui, c'est vrai. Ça servirait sûrement. Sourire au lèvre, il ne mit pas longtemps à prendre le papier et à lui répondre :


«  Oui, sait-on jamais. Si tu veux être le sujet d'un article sur le tricot pour caniche. Ou alors, si l'un de nous à envie de boire un thé...ou un café. »

Oui, c'était encore des pics. Comme deux enfants qui ne cesser de jouer. D'une voix un peu détaché, il ajouta une phrase :

«  Enfin, je pense que ça nous sera utile »

Il jeta un œil à sa montre. Encore quelques minutes d'écoulées.

«  Le temps est vite passé dit donc. »
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MessageSujet: Re: We can simply talk...[Timéo] We can simply talk...[Timéo] Icon_minitimeDim 13 Jan - 12:14

We can simply talk...[Timéo] Tumblr_m6l1bhuAHE1rrf9sa


La discussion qui se faisait avec Timéo avait une impression de légèreté, de bonne humeur. Il y avait une preuve bien concrète : je réussissais à parler de mon travail, de mes collègues -même des plus détestables-, sans que cela n'empiète en rien ma bonne humeur. La dérision était au rendez-vous à croire, car chaque tournure de phrase allait dans ce sens. Le journaliste avait ce genre de caractère qui donnait l'impression de tout pouvoir dire, tout pouvoir raconter, peu importe le sujet, sans que cela paraisse ennuyeux. C'était toujours ça quand je parlais du travail ou de ma vie personnelle, j'avais peur de paraître lassante et inintéressante. Alors j'avais pris l'habitude de m'intéresser à la vie des autres, au risque de trouver ça barbant. Heureusement pour moi que ce n'était pas le cas aujourd'hui. Timéo était loin de manquer de ressources à ce que je constatais, que ce soit intellectuellement ou professionnellement.

« J'espère avec moi. Je repasserais peut être te déranger alors. Et j'en profiterais pour demander à ta chère collègue quelques vieux journaux » Je me mordais la lèvre pour ne pas éclater de rire, ce qui me fit faire une petite mimique somme toute ridicule. C'était mesquin de ma part, mais j'imaginais si bien la réaction qu'aurait ma collègue que... Si j'étais dans le coin au moment donné, nul doute que je filerai me réfugier derrière une étagère pour pouvoir sourire sans être fusillée du regard. « Si jamais elle apprend que c'est moi qui t'ai suggéré cette idée, je suis foutue. » Cette fois-ci, je ne retenais pas mon rire, le laissant éclater comme une douce mélodie. Vivement que ce moment arrive... Mais cette réflexion sembla clore le sujet des collègues pas commodes, pour laisser place à un autre type de conversation, relevant un peu plus du domaine privé. Ce qui aurait pu être gênant prit une allure très humoristique. Un peu comme une partie de ping-pong où l'on se renvoyait mutuellement la balle avec des pics et des boutades toujours un peu plus adaptés à la situation. Cependant, ce qui arrivait dans la plupart des parties n'était pas encore de mise : la chute de la balle. Jusqu'ici, on avait encore trop de réparties pour laisser la victoire à l'autre. Comme quoi... ça ne s’arrêtait jamais.

Je ne regrettais en rien d'avoir accepté de venir prendre un café ce midi. Même si d'après Monsieur, le journaliste qu'il était était le seul et unique fréquentable. Problème de chevilles qui enflent à l'horizon, mais je ne le fit pas remarquer, sachant pertinemment qu'il plaisantait. J'étais même allée jusqu'à douter de sa parole, le taquinant tout autant. J'étais quasi certaine qu'il ne se vexerait pas, ce qui était bien agréable. Je ne pesais pas les mots qui franchissaient mes lèvres, ce qui économisait de la réflexion inutile à mon cerveau. « J'essaierais de te prouver le contraire alors » Qu'il essaie alors. Je ne voyais pas vraiment de quelle manière il essaierait, mais ça voulait forcément dire que nos chemins se recroiseraient bientôt. Ce qui était une bonne chose, parce que durant le peu de temps imparti que me laissait ma pause, on était loin d'avoir fait tous les sujets de discussions possibles et imaginables. Ce n'était pas l'imagination qui manquait pour discuter avec lui. « Top chrono alors. » Un sourire malicieux était sur mes lèvres. On aurait tout notre temps une prochaine fois après tout.

La discussion suivait son cours, bien que malheureusement, il ne reste plus énormément de temps. Je n'avais pas particulièrement envie de retourner dans cette bibliothèque pour avoir des taches répétitives encore et encore, jusqu'à ce qu'arrive l'heure bénite où on irait prévenir les visiteurs que la bibliothèque fermait ses portes. Avec un peu de chance je n'aurais pas à faire la fermeture, et je pourrais enfin aller chercher ma puce chez la nounou. Il fallait bien se motiver comme on pouvait. Après tout, ce n'était que quelques heures de travail, ça n'allait pas me tuer. Sauf si j'arrivais en retard. Parce que dans ce cas de figure, si je ne me faisais pas tuer, je me ferai au moins remonter sévèrement les bretelles. Le retard était bien une chose que personne ne supportait. Avant d'oublier, je tendis la main vers le stylo de Tim, me servant de la serviette comme papier afin de lui passer mon numéro de téléphone. Si je voulais le revoir, je n'avais pas vraiment envie d'attendre qu'il décide de revenir à la bibliothèque. Parfois, il faut forcer la main du destin. Souriante, je le lui tendis, assurant que ça pourrait être utile. « Oui, sait-on jamais. Si tu veux être le sujet d'un article sur le tricot pour caniche. Ou alors, si l'un de nous à envie de boire un thé...ou un café. » Le tricot pour caniche resterait dans les anales il semblerait. « Tu ne trouveras personne de plus qualifié que moi sur les tricots pour caniche, crois moi! Et puis la prochaine fois, je prendrais un thé, histoire de faire honneur à l'anglaise que je suis. » Je continuais de lui sourire effrontément, m'amusant de moi même.

« Le temps est vite passé dit donc. » Je jetais un coup d'oeil désapprobateur sur ma montre à mon tour. Voilà qui sonnait la fin de ce moment pourtant si agréable. Ce qui ne me réjouissait pas des masses, mais il fallait faire avec. Je soupirais devant cette constatation. « Oui, bien trop vite... Il va falloir que j'y retourne. Parce que je sens que je vais manquer à mes collègues sinon. Je suis tellement indispensable. » Cette dernière phrase dite avec un ton magistral sonnait parfaitement ridicule. Tentant de rester sur cette dernière touche de bonne humeur, j'enfilais ma veste et pris mon sac. Je me levais, venant poser un bisou amical sur la joue de Timéo. « Merci pour ce café Tim. A bientôt. » Dans un dernier sourire, je me dirigeais vers la porte du café, reprenant le chemin de la bibliothèque.

The end.
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