Le comportement est une chose qui en dit beaucoup sur l'homme et ses agissements

Pour la énième fois depuis le début de la matinée, je raccrochais le téléphone en étant tombé sur le répondeur de ma demi-soeur. Je me faisais du souci, pour elle, pour tout le monde. Chaque personne que je connaissais avait pu être victime du séisme, et ça me rendait malade de ne pas en savoir plus. Les pompiers et compagnie tentaient de rassurer la population en jurant que tout allait rentrer dans l'ordre, mais je restais sceptique. Ça allait s'arranger oui. Mais dans combien de temps ? Pour qui ? Les mots, les blessés, le temps ne changerait rien au fait que tout le monde ne se sortait pas sain et sauf du tremblement de terre. Les ennuis avec Carter, les missions de plus en plus dures voire dangereuses, l'enlèvement d'Heaven auquel j'étais d'une certaine façon mêlé, les mensonges permanents que je présentais depuis que je travaillais pour l'autre enflure, et maintenant le séisme... J'étais en phase de devenir fou. Je n'en pouvais plus d'une telle pression. C'était trop pour moi, et pourtant je ne pouvais que rester là, impassible, à regarder le temps passer. Comme si ça allait arranger quoique ce soit. Je crevais d'envie de tout envoyer bouler, de déguerpir maintenant. Mais je ne pouvais décemment pas déclarer défaite tout de suite. Il allait falloir que je sois un peu plus fort que ce que je montrais actuellement.

J'avais besoin d'avoir un peu de réconfort dans tout ce cauchemar. Le seul endroit qui m'était passé par l'esprit, c'était le Yelen Lounge. Qu'en était-il du club ? Est-ce que ce n'était plus qu'un tas de ruines ? Ou alors est-ce que le bâtiment tenait toujours debout ? Il fallait que j'en aie le cœur net. Je me devais d'aller là-bas, parce que ce serait sans doute l'unique lieu où je pourrais me sentir utile, et à ma place. Ce fut du soulagement qui grimpa en moi quand j'arrivais devant. Les dégâts, vu de l'extérieur, ne semblaient pas catastrophiques. Ou tout du moins, c'était juste quelques dégâts superficiels sans grande importance. La porte n'était pas close ; visiblement quelqu'un était déjà là. En silence, je poussais la porte, et pénétrais dans cette pièce qui ressemblait plus à un champs de bataille qu'autre chose. Tout était sans dessus dessous. Les murs semblaient intacts malgré quelques fissures, de même pour les plafonds. Je m'avançais vers le bar, le frôlant du bout des doigts. Ce bazar me faisait mal au cœur. Et en fait, le Yelen était un parfait reflet de mon état actuel. Encore debout, mais fracassé à l'intérieur. Je soupirais, puis relevais la tête en entendant du bruit provenir du bureau d'Elias. La porte était ouverte. Je m'appuyais contre l'encadrement de la porte, toquant quand même pour faire signaler ma présence. Lorsque son regard vide se leva vers moi, ma gorge se serra un peu plus. Je pensais à Heaven. Était-elle considérée comme disparue ? J'aurais aimé pouvoir indiquer lui indiquer où la trouver. Mais ce n'était tout simplement pas possible. « Bonjour. » Son bureau n'avait aussi pas été vraiment épargné. Le bazar était considérable au sol. « Je suis soulagé que le club tienne toujours debout, c'est toujours ça. On ne peut pas en dire pareil partout. » Un rire nerveux s'échappa de mes lèvres. Je me sentais presque déprimé subitement. « J'ai l'impression qu'il n'y a personne d'autre que nous ici. Il n'y a pas eu de mauvaises nouvelles pour le moment ? Je veux dire, pas de... morts ? » C'était dur de le formuler comme ça. Mais après tout, c'était la triste vérité.

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Cela me semblait relativement dur. De tout voir détruit, de savoir des gens disparus, de mentir. Je tentais de me donner bonne conscience en me disant que si je mentais, ce n'était pas pour rien. Mais ça, c'était au début. Quand Aaron Carter était venu me voir pour la première fois, les termes du contrat étaient clairs : je travaille pour lui en secret, j'obéis, et rien n'arrive à mes proches, en particulier à Adam. Je m'y tenais. Je feintais sur des soirées où j'étais ailleurs, je me trouvais des excuses quand je ne pouvais pas aller travailler. Je me disais que si je mentais, c'était pour le bien de ceux qui pouvaient se poser des questions. Sauf que les choses avaient évolué. Un tas de gens autour d'Elias se trouvaient menacés, Heaven était kidnappée, et je devais garder le silence. Je faisais plus de mal que de bien, j'en avais conscience. C'était de moins en moins supportable. Je ne savais pas combien de temps durerait encore cette histoire. J'étais une sorte de pion, mis sur la touche. Je savais ce que tout le monde voulait savoir, mais le silence persistait. J'espérais ne pas craquer.

Le séisme n'avait pas non plus aidé. Pourtant, je me sentais en quelques sortes réconforté de voir une tête familière dans ce bordel. Dans un premier temps, il semblait que nous partagions le même soulagement quant à l'état du club. Il tenait encore debout. S'il y avait quelques dégâts, ils n'étaient pas gigantesques. Le Yelen Lounge pourrait vite reprendre son service, et c'était une bonne chose. « J'irai commencer à ranger et nettoyer un peu dans la salle tout à l'heure. » C'était le moins que je puisse faire. Et puis de cette manière, je n'aurais pas à penser à que dire et comment agir pour ne pas paraître suspect. C'était tellement désagréable d'avoir la sensation que tous les regards sont cloués dans mon dos. Je tentais de m'en défaire, de me dire que personne ne savait rien. Il faut croire que je n'étais pas assez persuasif pour me convaincre moi-même. Je remerciais Elias d'un hochement de tête quand il me tendit une bière. « Pour ce qui est de la réserve, je suis prêt à parier qu'il n'y a pas eu beaucoup de dégâts » J'eus un sourire discret. J'avais voulu détendre l'atmosphère, mais j'aurais mieux fait de m'y prendre autrement. Tout ça pour dire que les bouteilles étaient si souvent si bien calées que il devait en rester pas mal intactes.

Le sujet bien plus délicat des morts et disparus vint sur le tapis. J'aurais préféré ne pas en parler, mais il allait falloir y passer. De mon coté, le bilan n'était pas encore vraiment déterminé. Pas de morts encore, mais des disparus. Qui pour la plupart termineraient morts de toute façon. J'étais pessimiste sur ce séisme, mais je n'y pouvais rien. Je savais qu'il faudrait du temps à tout le monde pour s'en remettre. « Pour le moment, je n'ai pas eu de nouvelles des autres... pas même d'Heaven, son immeuble a été détruit et j'ai un mauvais pressentiment » J'avais baissé automatiquement la tête, faisant mine de boire ma bière. Il avait raison d'avoir un mauvais pressentiment. Un sentiment d'humanité en moi me criait de lui dire, d'enfin lui expliquer tout ce bazar qui rodait autour d'Heaven et lui. Mais je ne pouvais pas. J'en avais l'envie, mais pas le pouvoir. Quand Carter disait me surveiller, il ne le faisait pas à moitié. Peu importe comment il s'y prenait, j'étais certain que le moindre mot de travers ne resterait pas ici, enfermé dans ce bureau. Je ne pouvais pas prendre le risque de me trahir, même si ça pouvait aider Heaven. Il y avait trop à perdre. Son regard se releva soudainement sur moi face à mon silence persistant. S'il comptait me mettre encore plus mal à l'aise que je ne l'étais déjà, il venait d'exceller dans la tache. « Par hasard tu n'en aurais pas toi des nouvelles d'Heaven ? Tu ne saurais pas où elle est ? »  Mon cœur manqua un battement, tandis que la panique semblait bien décidée à m'envahir. Pourquoi est-ce qu'il me demandait ça ? Un élan parano monta une théorique comme quoi peut-être savait-il quelque chose à mon sujet. Mais c'était idiot. « Je... Non j'en sais rien. Enfin... C'est pas comme si on passait du temps ensemble en dehors du boulot je veux dire, alors elle aurait eu aucune raison de me donner des nouvelles et pas à toi. Et puis... Non. Je peux pas t'aider Eli. » Je le veux, mais je peux pas. Dans toutes les séries américaines, la réaction paniquée des coupables qui les trahissait d'entrée de jeu m'avait toujours parue disproportionnée face à la situation. Maintenant que je me retrouvais dans le rôle, j'étais encore pire que le plus mauvais acteur Hollywoodien.

Je fis un pas en arrière, essayant de prendre un air assuré. Qui semblait plus nerveux qu'autre chose. « Je vais plutôt aller nettoyer un peu les dégâts. Ce sera ça de fait... » Finalement, je sortais en trombe du bureau pour aller m'aventurer du coté du bar. Si je faisais tout foirer maintenant, ça ne pardonnerait à personne. Histoire de m'occuper les mains et l'esprit, je me mis en tête de faire le tour de la salle, ramassant les chaises et les tables, évaluant les dégâts. Pourtant, mes pensées restaient fixées sur Elias et ses questions. Ça allait mal se passer. Je le sentais.

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Ces derniers jours, je tournais et retournais le problème dans ma tête en espérant trouver une solution miracle à tout cet enfer. Sauf que il n'y en avait pas. La seule chose dont je pouvais être certain, c'est que j'étais empêtré dans les ennuis jusqu'au cou. Carter me voulait pour 6 moi,s mais je me doutais qu'il me faudrait plus de temps que ça pour me défaire de l'enfer dans lequel travailler pour lui m'avait plongé. Et dans tous les cas, je ne m'en sortirais pas indemne. Au vu de ce qu'il me demandait de faire, il n'avait pas l'air de vouloir m'épargner. Dans un premier temps, son but avait été de me voir échouer dans les missions qu'il me confiait. Maintenant, il préférait largement m'utiliser pour nuire à mon entourage. Moi qui pensait protéger les gens que j'appréciais en m'engageait auprès de ce pourri, j'avais droit à un échec cuisant. La preuve, je me retrouvais avec la séquestration d'une amie sur la conscience. C'était une chose horrible, que de perdre la confiance des gens et de lire la déception dans leurs yeux. Seulement Heaven savait quel rôle de jouais en réalité pour le moment. Mais quand elle serait libérée ? Parce qu'elle le serait forcément à un moment donné. Le séisme avait donné une raison valable pour sa disparition, mais Aaron ne laisserait sûrement pas la situation tourner au vinaigre. Il voulait qu'Elias sache qu'il détenait la jeune femme, il voulait lui coller un moyen de pression. Ça me semblait impossible que il laisse sa prétendue mort sur une catastrophe naturelle. Et comme Elias ferait tout pour venir en aide à sa chérie, je pouvais m'attendre à ce qu'Heaven réapparaisse bien vite dans la circulation. Là elle pourrait raconter combien je suis un connard fini, la façon dont j'ai refusé clairement de l'aider. J'aurais beau ne pas le vouloir, je serais complice. Je l'étais déjà. Me regarder dans le miroir le matin, réaliser ce que je faisais me rendait malade. On ne me pardonnerait jamais ce que j'avais fait, c'était ça le plus dur. Au delà du pardon, je savais que la police serait mêlée à ça. C'était extrême, mais après tout, il y avait tout à fait de quoi me faire mettre derrière les barreaux. Voilà toutes les pensées qui me passaient par l'esprit quand je regardais Elias.

Je hochais la tête quand il parla des choses à racheter pour remettre le club en route. Je n'avais rien à ajouter ; je ferais un inventaire de mon coté histoire que rien ne manque. Un sujet des plus délicats, à savoir les personnes disparues durant le séisme s'installa. Jusqu'à preuve du contraire, je pensais aussi avoir été perdant coté humain sur ce point. Je n'avais aucune nouvelles d'Helena. Si moi je n'en avais pas, je me doutais que ce serait la même chose du coté d'Elias. Mais on se raccrochait à l'espoir quand il se présentait après tout. En abordant ce thème de conversation, je savais qu'on allait inévitablement dévier sur Heaven. Je l'entendais à sa voix qu'il se faisait un sang d'encre. Est-ce qu'il y avait vraiment de quoi ? Il la valait mieux vivante que morte. Mais il la valait mieux libre et en bonne santé, que séquestrée et régulièrement droguée. Cela faisait quelques jours que je me torturais l'esprit à ce propos. Je savais qu'on me demanderait si je ne savais rien. Quelqu'un d'intelligent se serait entraîné à paraître peiné, et impliqué dans les recherches. Tout le contraire de moi, qui buvait ma bière distraitement avant de presque paniquer face à ces questions. Me montrant d'un coup plus que suspect. Dans une ultime issue de secours, je prétextais aller nettoyer un peu, ce qui m'offrait une raison de sortir du bureau dont l'atmosphère me semblait étouffante.

Je tentais de me concentrer, mais je sentais la présence silencieuse d'Elias dans mon dos. Je ramassais les tabourets dur bar, le débarrassant d'un coup de bras des débris qui traînaient dessus. Je voulais juste m'obnubiler dans ce ménage pour oublier le reste. Mais je n'y parvenais pas. Échouant lamentablement même. « Tu es sur que ça va Seth, je te sens étrange là.... Si tu sais quelque chose autant me le dire maintenant » Je cessais ce que j'étais en train de faire, me tournant vers lui, osant affronter son regard. Une colère sourde montait en moi. Je crevais d'envie de crier un bon coup, d'expliquer que non, ma vie était une pure merde ces temps-ci. J'avais besoin de me décharger de cette rage qui m'habitait ces derniers temps sans que je sois capable de l'exprimer. Je me sentais sur le point de craquer, mais je n'avais pas le droit. « Réellement ? Non, ça ne va pas. Y a rien qui va. J'aimerais avoir des choses à te dire, mais ce n'est pas le cas. » Je me sentais oppressé. Comme un animal acculé dans le fond de sa cage. Ils allaient me faire perdre la raison un de ces jours. Je refusais de dire des choses regrettables qui blesseraient tout le monde, et pour éviter cela, il valait mieux qu'Elias n'insiste pas. La pression morale n'était pas une chose que je supportais bien. S'il continuait, si le monde entier continuait à me regarder bizarrement, ils auraient ce qu'ils veulent. Me détestant moi-même, j'avais fini par me persuader que tout le monde me regardais aujourd'hui comme si j'étais la pire enflure que la Terre ait portée. Et les impressions sont tenaces. « Bon Je vois bien qu'il y a quelque chose, alors parle moi... » J’arrêtais ce que j'étais en train de faire, m'accoudant au bar en me prenant la tête entre les mains. Pourquoi ne pouvais-je tout simplement pas tout envoyer en l'air ? Disparaître de la circulation. Partir loin. Oublier ce moment pitoyable de mon existence. « Je crois que c'est cette ambiance qui me monte à la tête. J'en ai juste marre que les mauvaises nouvelles s’enchaînent. J'ai besoin de souffler un peu ces temps-ci, et je crois vraiment que le séisme, c'est de trop. » Je parlais un vrai charabia aux yeux d'Elias. Sûrement. Il ne pouvait pas savoir que cette confidence était une belle preuve de confiance que je lui faisais. Pas la preuve qu'il aurait aimé avoir vu ce que je savais, mais il lui fallait faire avec.

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Il y avait une chose que je semblais oublier. Avant d'être le propriétaire du Yelen, le frère d'Adam, un père, Elias avait été flic. Quand j'étais jeune, j'étais la couverture préférée de mon père auprès de ces gars là, et ça avait toujours marché. Mais aujourd'hui, je n'avais plus personne derrière qui me cacher. Et quoiqu'on en dise, ce genre de métier laissait des habitudes, des intuitions tenaces. De plus, avec les problèmes que l'aîné Taylor rencontrait avec Carter ces derniers temps, ce n'était pas sans raisons que de le voir sur le qui-vive. Il se doutait de quelque chose, ça se voyait comme un nez au milieu de la figure. La disparition d'Heaven n'était pas accidentelle. Alors, soit il voulait s'en persuader, soit c'était son instinct qui le poussait à fouiller plus loin que des faits purement théoriques. Et dans ce cas, à un moment ou à un autre, la piste viendrait sur moi. J'aurais pu me laisser un peu plus de temps pour me préparer une défense digne de ce nom, mais c'était malgré moi. Le sujet était trop important pour que je mente, mais je n'avais pas le choix. Alors quand il m'avait parlé d'Heaven, ma réaction était devenue tout ce qu'il y a de plus louche. Le plus compliqué étant qu'il insistait pour savoir quelle mouche me piquait. J'étais pris de court. Car il était tellement près du but en m'interrogeant de la sorte. Il ne se doutait pas une seconde que si jamais il découvrait la vérité, si jamais Aaron l'apprenait, il était probable que en plus de se débarrasser de la jeune femme, j'en paye le prix fort. Il ne jouait pas avec ça, et j'étais certain qu'autant Elias que moi, nous le savions parfaitement.

« Je comprends.... Mais je ne sais pas... J'ai une autre impression.... Comme tu dis peut-être que tout ce qu'il se passe a cet effet ». Un rire sans joie s'échappa de mes lèvres. Il ne gobait qu'à moitié mon excuse concernant le séisme, mais c'était toujours ça. Peut-être qu'il allait enfin arrêter de me harceler sur ce sujet. Il avait raison d'avoir l'impression qu'il y avait quelque chose de plus, mais je ne pouvais rien lui dire de plus que ce qu'il savait déjà. Et puis même si je le pouvais, ça semblait invraisemblable. ''tiens Eli, au fait ! Heaven est enfermée dans une usine désaffectée avec pour compagnie Carter, et moi je vais régulièrement la droguer. Elle est dans un état pitoyable, mais sinon, tout baigne !''. Sérieusement... Je lui sortais quelque chose comme ça, il deviendrait sûrement pire que Carter niveau sadisme. « Il n'y a pas à chercher plus loin. Je crois que c'est dur pour tout le monde. » Je soupirais finalement, me relevant en avisant du regard ce qui jonchait le sol.

Je ramassais silencieusement de gros débris de verre quand la voix de Elias me sortit une nouvelle fois de mes pensées en plaquant un bout de papier devant mes yeux, sur le bar. « C'est quoi ça ? Tu sais de qui ça vient? » Je levais un regard interrogatif sur lui. En voyant comment il me regardait, j'avais préféré lire ce mot. L'invitation pour Heaven dans un traquenard. Ma gorge se noua subitement, tandis que j'essayais de garder un air neutre. Elias tenait la pièce à conviction numéro un pour me foutre dans les tords. Génial. Mes pensées s'alignaient à toute vitesse pour me permettre de rester crédible dans mon rôle. « Ça vient pas de moi en tout cas. Après, qu'est-ce que j'en sais ? Un admirateur secret ? Un pauvre dragueur du dimanche ? » J'affrontais les yeux orageux de mon patron un demi-seconde avant de continuer à dégager un peu le sol. En espérant avoir été crédible. « Pourquoi tu sembles persuadé que j'ai quelque chose à cacher ? J'ai rien à voir avec Heaven, avec ce mot, avec le fait qu'elle ait disparue. On a chacun nos problèmes. »

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