❣ Messages : 229 ❣ Date de naissance : 13/10/1983 ❣ Date d'inscription : 14/09/2012 ❣ Age : 41 ❣ Âge du perso : 30 ans ❣ Occupation : Tueuse à gage professionnelle ❣ Humeur : j'ai une envie de torturer mes ennemis. Vite, je veux bosser pour massacrer des vies !
Sujet: Why are you here ? || Aaron || Mer 6 Fév - 12:53
Ce matin, je me réveillai dans un hôtel moyen. Le style d'hôtel que je côtoyais dans mes débuts, lors des premiers petits crimes que je commettais. Rien qui ne me permettait de me payer le grand luxe. A l'époque, c'était faute de moyens. Aujourd'hui, c'était sans doute par nostalgie. Ou alors parce que je ne voulais pas attirer les attentions sur moi, contrairement à d'ordinaire. Il y a un mois, maintenant, Aaron Carter m'avait annoncé qu'il devait partir pour un voyage d'affaire passablement long. Le soir même, sans qu'il ne le sache, j'avais déposé une lettre sur son bureau, en évidence, où je ne donnais aucune explication. Juste une simple phrase. "Je m'en vais." Rien de plus banal. Oui, il y a un mois maintenant, j'avais pris la résolution de me retirer des affaires de Carter, de ne plus travailler pour lui. De ne devenir qu'un de ses nombreux fantômes du passé sur lequel il ne s'arrêterait jamais. En effet, Carter était un homme d'avenir et d'ambitions. Une Nature qui finirait sans doute par payer pour lui. Toutefois, je refusais d'en voir le prix ; Mon propre rôle était le sacrifice. Je n'en pouvais plus de lutter, de m'acharner, de m'arracher le cœur à chaque fois que je l'entendais batifoler avec une autre. J'en avais marre de ce jeu de vengeance auquel je m'étais adapté en répétant les mêmes folies que lui. J'en avais littéralement marre de m'envoyer en l'air pour essayer de lui arracher une émotion quelconque à mon égard. Et tout ce que j'avais récolté, la dernière fois, ce fut un non catégorique. Il m'avait envoyée bouler comme une pauvre cloche. Une parfaite idiote ! Quelle ironie. Casey Dawkins qui se fait remballer par un mec, et ça la touche. Monstruosité ! Je devais fuir. Fuir ma honte envers moi-même. Envers ce cœur que je voulais empêcher de battre à nouveau. Surtout pour un Démon.
Un mois. C'était le temps écoulé depuis la dernière fois que j'avais vu son visage. Mais si mes yeux étaient larmoyants, ce n'était pas pour ce Diable. Non. C'était le souvenir omniprésent du jour où ma douce Mère quitta notre monde, me laissant seul avec celui qu'elle avait aimé et qui me haïssait en retour. Les années n'estompaient pas la douleur d'être née. J'aurais préféré mille fois mourir à sa place, ou avec elle, plutôt que de la voir s'évanouir telle une fleur qui se fane. Pourtant, je ne lui souhaitais pas de vivre. Elle aurait connu bien trop de passages difficiles qui l'auraient blessée. Je ne supportais pas de la savoir malheureuse. C'est pour cela que la mort paisible dont elle était la victime me réconfortait. La vie n'était qu'une garce, après tout. La mort, elle, était merveille et splendeur dans mon monde. Et c'est pour défendre cette vénération que je repoussais les lois de l'humanité. Je jouais avec la Vie comme un enfant aux intentions malsaines. Le meilleur, dans tous cela, c'est que j'arrachais la création de la vie pour l'offrir à la mort. Je prenais la vie des hommes pour que la mort en fasse son affaire. Et cela me plaisait. D'ailleurs, cela me démangeait de plus en plus de ne pas pouvoir sentir ce liquide rougeâtre sur ma peau. Alors, dans un acte désespéré, je me saisis du couteau à viande pour mon précédent repas. Je pris le temps de nettoyer la lame, durant de longues minutes. Puis, dans un souffle de rage, je déposai le morceau de métal sur mon corps gelé et, avec ardeur, je tirai tout en appuyant sur ma chair ; Ce qui fit sortir le liquide de mon corps, me provoquant un électrochoc intense et orgasmique. Je balançai la tête en arrière, avant de laisser mon bras se balader sur mon corps entièrement dénudé, le recouvrant de sang. Avant que je ne sente la vie m'abandonner, je fis un bandage si serré que la blessure se referma, stoppant l'hémorragie. Dans la glace, je me regardai et, finalement, je murmurai.
« Tu ne m'auras pas encore, sale garce… »
A qui parlais-je ? A qui est-ce que j'offrais mon sourire le plus noir ? A qui mes yeux morts s'adressaient-ils ? A la Vie. A cette chienne de vie dans laquelle je déambulais sans âme. Je restai un moment là, à contempler le sang sur mon corps, à le goutter, à jouer avec… Cela dura plusieurs heures avant que je ne sorte de mon état second. Aussitôt, je pris une douche pour me laver de tous mes pêchers. J'enfilai une robe blanche, malgré le temps. Dehors, il pleuvait. Mais je m'en moquais éperdument. Le froid ne me faisait plus rien.. Et, au pire, cela abrégerait mes souffrances. Je me saisis alors de la rose rouge laissée dans l'eau depuis la veille et, machinalement, j'enfilai mes bottes beiges. Les cheveux détachés, le regarde livide, la rose en main, je me dirigeai vers le cimetière où le corps de ma mère fut enterré. Je bravai la pluie et les regards interrogateurs des gens, tandis que la cicatrice sur mon bras en disait long sur mes activités passées. Un bras laissé dénudé, qui tenait une fleur. Un bras dont la cicatrice était à peine fermé. Un bras qui ressemblait, sans doute, à la situation de mon âme. Une fois arrivée devant la tombe de ma Mère, je déposai un baiser sur la pierre tombale trempée ainsi que la rose dessus. J'étais mouillée, comme si je me trouvais sous la douche. Des larmes des nuages. Des larmes que je ne savais pas versées.
« Bonjour, Maman. Ca fait longtemps, je sais. Mais je ne t'oublie pas. Même si je le voulais, je ne pourrais pas. »
Dis-je en caressant du bout des doigts la tombe. Je restai debout, là, à la contempler. Je ne savais toujours pas prier, contrairement à elle. Souvent, elle prenait dans ses mains la croix de Jésus, un pendentif en forme de crois qu'elle ne quittait pas, et se mettait à réciter le "Notre Père". Enfant, je m'amusais à l'imiter. Aujourd'hui, je ne voulais pas. Ce serait un blasphème pour sa mémoire. Me prenait-elle pour un monstre ? Peut-être bien. Je doutais sincèrement qu'elle puisse être fière de la femme que j'étais devenue. Toutefois, ce n'était pas un mort qui saurait me dicter ma conduite. Je ne croyais en rien. Même pas en l'Homme ; Ce n'était pas pour croire en Dieu. Alors, au lieu de la prier, je lui parlais. Parfois à voix haute, parfois dans ma tête. Cependant, tous les ans, je revenais ici. Je revenais lui dire bonjour. C'était mon rituel. Je fermis les yeux, me recueillant dans ma mémoire pour raviver des souvenirs d'antan. Sauf qu'un bruit me dérangea dans ma méditation. Aussitôt, mon regard s'ouvrit. Mon corps se retourna violemment, telle une tigresse, et mon regard transperça l'auteur de ce bruit dérangeant.
Dernière édition par Casey F. Dawkins le Sam 23 Fév - 12:48, édité 1 fois
Aaron N. Carter
❣ Messages : 254 ❣ Date de naissance : 07/06/1991 ❣ Date d'inscription : 05/07/2012 ❣ Age : 33 ❣ Âge du perso : 31 ans ❣ Occupation : Vaut mieux pas que tu saches ❣ Humeur : Massacrante
Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Sam 23 Fév - 7:42
«Why are you here ?»
«Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas .»
C’était indéniable, Aaron était en train de la perdre, et ce tout autant qu’il se perdait lui-même. Pourtant seule Casey aurait pu devenir la sauveuse de son âme. Et même ça il s’y refusait. Pourquoi prendre un chemin qui nous est étranger et qui nous effraie lorsqu’on connait par cœur la route habituelle ? Oui à quoi bon… Lentement il tentait de reformer cette barrière qui le protégeait si bien du monde des sentiments. Celle-là même qui fit de lui aujourd’hui un être totalement incapable d’aimer qui que ce soit. La preuve en était faite qu’il avait réussi à blesser une des seules personnes qui tenait à lui. Comme quoi on ne peut pas vouloir le pouvoir et être bien entouré… Et puis merde, il aimait sa vie ! Il pouvait avoir tout ce dont il rêvait, les femmes tombaient dans son lit par dizaines, ses adversaires le craignaient. Que pouvait-il vouloir de plus ? Une famille ? C’était rien que des conneries tout ça. Pour preuve les couples de maintenant étaient plus enclins à divorcer qu’à se marier alors.
Imperturbable, il laissa Casey redevenir l’ombre d’elle-même. Si son corps lui dictait mille et un gestes envers elle, son esprit lui bloquait toute action. Sous la pluie battante un son quasi inaudible lui parvient : « Je reviens. Mais uniquement pour le travail ». Soufflant une dernière fois, Aaron savait qu’une nouvelle fois il avait agi comme le pire des salopards envers Casey. Mais n’était-ce pas ce qu’il était après tout ? Un homme hypocrite et égoïste dont le seul objectif était la richesse ? Ca s’était l’image qu’il tentait d’entretenir tant bien que mal, parce que dans le fond, aujourd’hui, il aurait voulu être très loin de tout ça. Rien que pour pouvoir la serrer à nouveau dans ses bras.
Les yeux rivés sur la tombe de la mère de Casey, il ne se rendit pas encore compte qu’il venait de commettre l’irréparable. Qu’il venait de briser quelque chose de profond chez la jeune femme. Comment aurait-il pu le savoir ? Il avait toujours fait en sorte de poser cette distance entre eux. Il avait toujours était clair avec elle, pourquoi changer maintenant ? S’apprêtant à lui parler il se retourna avant de s’apercevoir qu’elle était déjà loin. Prête à entrer dans la limousine. Baissant les yeux au sol, il prit alors à son tour le chemin du retour. A l’intérieur de la limousine, le silence était de prime. Aucun d’eux n’osaient bouger, ni même parler d’ailleurs. Et alors, seulement maintenant, Aaron se rendit compte de l’erreur qu’il venait de faire. En repoussant Casey comme il venait de le faire, il en avait totalement fini avec ses sentiments. Inutile de se chercher des excuses, son cœur venait à nouveau de refermer telle une tombe.
Une fois arrivé au manoir, tous deux sortirent du véhicule et se dépêchèrent pour se mettre à l’abri de la pluie. Plus rapide que Casey, Aaron agrippa son poignet et le retourna, tout en plongeant ses yeux bleus dans les siens.
« Viens on va soigner ça. »
D’ordinaire il lui aurait bien demandé d’où provenaient toutes ses marques, mais quelque chose lui indiquait qu’il ne devait en aucun cas s’implanter là où il venait de se faire rejeter. De même qu’il était sûr et certain qu’elle refuserait catégoriquement son aide. Mais pour ça, elle devrait se montrer plus forte et plus têtue que lui…
(c) Spinelsuns
Dernière édition par Aaron N. Carter le Sam 18 Mai - 14:03, édité 1 fois
Casey F. Dawkins
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Sam 23 Fév - 12:47
Aaron. Aaron Carter. C’était lui, là, sous mes yeux étonnés de sa présence. A cet instant, je ressemblais probablement à une poupée de porcelaine. Mes cheveux noirs trempés, mon regard grand et profond au couleur de l’océan le plus pur, ma robe blanche sans manche, tout me laissait paraître comme un jouet. Toutefois, mes bras dénudés ne ressemblaient plus qu’à de la chair tailladée de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite et de droite à gauche. Profondes cicatrices, perversion la plus délibérée ; J’étais digne de la plus grande monstruosité infligée à son propre corps de manière volontaire. La pluie inondait mon être, sans le laver de ses péchés les plus abjectes. Quant à mes yeux, s’ils avaient la couleur de la pureté, c’est tout ce qu’il en restait. Dans leurs abîmes, ils n’étaient que noirceur et mensonges. Trempée, ma robe collait à mon corps comme si elle ne faisait plus qu’un, laissant apparaître mes sous-vêtements. J’avais cet air frêle et pourtant si dur à la fois. Un mélange subtile entre deux êtres déchirés qui se bataillaient mon esprit et mon coeur, organe que j’aurais préféré ne jamais connaître.
Je ne comprenais pas la présence d’Aaron Carter ici, dans ce lieu. Il n’avait, à ce que je sache, aucun cadavre à venir pleurer dans ce cimetière-là. Bien que, au fond, je ne connaissais presque rien de cet individu, si ce n’était le désir ardent qui s’émanait de moi à chaque fois que mes yeux se posaient sur lui. Comme en ce moment. Si j’avais été un ange, ou même une humaine, probablement que mon envie aurait pris le dessus sur ma raison et que, frénétiquement, je me serais jetée dans ses bras pour qu’il m’entoure et me protège, pour lui appartenir durant quelques secondes et avoir l’impression d’être sienne, bien plus qu’une marionnette dont il tirait les ficelles. Toutefois, c’était trop tard pour mon âme en perdition et je m’interdisais de me laisser aller devant lui ou contre lui. Parce que, finalement, ce serait m’agenouiller. Je ne le pouvais pas. Je ne le devais pas. Bien que je savais, malgré moi, que c’était déjà le cas. Sinon, pourquoi aurais-je pris la décision de m’éloigner de lui ?
« Pourquoi ? Pourquoi tu fuis ? »
J’avais la bouche entre-ouverte, probablement parce que ma respiration haletante m’empêchait de respirer convenablement par le nez. Lentement, dans un geste désespéré, ma main droite se leva un peu et se tendit en sa direction. Cela ne dura que quelques instants, jusqu’à ce que je la rabatte sur mon côté. J’avais renoncé à la vue de mes cicatrices qui ne trahissaient personne et dont il remarquerait sûrement la présence. Oui, j’avais craqué. J’avais envie de sentir la Mort m’envahir plutôt que de le laisser me détruire. Car c’est ce que Aaron prévoyait, n’est-ce pas ? Tous ceux qui osaient s’attacher, il les traitait de faibles, des miséreux, d’abrutis... Je refusais qu’il me perçoive comme un être faible. Désespérée, un sourire sombre apparut à la commissure de mes lèvres. Pourtant, tout le reste de mon visage et de mon corps demeurait sans vie. Comme si je n’étais qu’une poupée inerte, placée debout dans un chambre désertée par l’enfant devenue adulte, à peine regardée par les membres qui l’entouraient encore, prenant la poussière et se mourant d’une existence inutile avant de finir dans la poubelle, tombe dégradante.
« Et toi, pourquoi es-tu ici ? »
La même raison. Nous étions, sans que je ne le sache, en proie à un instinct de survie si fort... et pourtant, nous venions de tout compromettre. Lui, il me recherchait frénétiquement par manque. Moi, je le fuyais par crainte de l’aimer. Sauf que la première raison, je l’ignorais. Je ne pouvais pas m’imaginer, après ce qu’il m’avait dit l’autre soir, qu’il puisse ressentir quoique ce soit pour moi. Après tout, pourquoi m’aurait-il envoyée bouler de la sorte, sinon ? Ainsi, j’étais celle qui aimait sans retour un être machiavélique, bien que pas autant que moi. Mon sourire disparut dans la brume de mes pensées. Alors, dévastée par la souffrance que mon coeur éprouvait à cet instant et par le manque d’oxygène dans mes poumons, je lui tournai le dos pour regarder la tombe de ma mère quelques instants.
Elle me manquait terriblement. Chaque jour que Dieu faisait, je me disais que si elle avait été vivante, je ne serais pas le fruit de Satan comme je l’étais aujourd’hui. Toutefois, je ne regrettais pas d’être la Messagère de le Grande Faucheuse, ni même de travailler pour un prétendu Diable comme Aaron Carter. Non, cela me plaisait en réalité. Ma tristesse était tout autre. Lentement, presque morbide, je me retournai à nouveau vers Carter. Nous étions toujours à une certaine distance. Cela me faisait atrocement mal. J’avais tellement envie d’embrasser ses lèvres, de le sentir contre moi, d’avoir l’impression de vivre et d’exister. Hélas, je n’étais pas faite pour le bonheur, même éphémère.
Aaron N. Carter
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Mar 5 Mar - 8:54
«Why are you here ?»
«Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas .»
Étrangement Aaron pensait rêver. Rêver parce qu'il était tellement venu ici sans grand espoir d'y voir Casey ne serait-ce qu'une fois. Rêver parce qu'aujourd'hui elle était bien présente, devant lui, les pieds dans la boue, une robe blanche quasi transparente comme seul moyen de défense contre la pluie. Ses longs cheveux couleurs ébène se battait contre les intempéries pour garder leur souplesse habituel. Ses yeux, eux, était toujours les mêmes. Noirs. Quand à son corps il ne semblait pas avoir beaucoup changé non plus. Si peut être ses bras. Ils étaient rouges. Rouges sang. Ca ne présageait rien de bon. Inquiet il aurait voulu avancer pour examiner ces marques fraîches, mais cette barrière l'en empêchait, encore. Barrière qu'il avait mit 27 ans à construire, à fortifier et à rendre invulnérable. Alors oui aujourd'hui il préférait rester là où il se sentait en sécurité plutôt que de braver le danger des sentiments et venir la protéger de tout son être.
Bien qu'Aaron attendait une réponse, il savait pertinemment que Casey ne lui en fournirai pas. Pourquoi ? Parce qu'elle était son miroir. Lui même n'aurait jamais donner de réponse s'il s'était retrouvé à sa place. Pourtant il mourrait d'envie de l'entendre. « Et toi, pourquoi es-tu ici ? ». Un petit sourire nerveux apparu sur son visage. Tout en glissant les mains dans ses poches, il s'autorisa à faire quelques pas en sa direction seulement car elle ne l'avait pas ignoré, ni même repoussé verbalement. Il aurait pu lui déballer la vérité, lui dire qu'il était venu ici chaque jours durant ces deux semaines, lui dire qu'elle lui manquait, que sans elle le manoir paraissait drôlement vide. Mais une fois de plus il aurait franchit la limite possible. Et Aaron le savait, un pas de trop en avant, et ça en était fini de lui et de son coeur de pierre. Certes cela lui était déjà arrivé de craquer. Plusieurs fois même depuis l'arriver de Gabriel. Mais une seule femme n'avait jamais eu que le droit de le voir ainsi. Et pour tout avouer il lui était difficile de penser qu'une autre le pourrait également. Sans même s'en rendre compte, Aaron venait d'arriver à hauteur de Casey. Les yeux rivés sur elle il resta un moment ainsi à la dévisager. Quelle route allait-il prendre ? Encore à cet instant il n'en savait rien. Mais le temps est parfois plus rapide qu'on ne le pense, et avant d'avoir examiner chaque possibilité, il releva la tête, examinant l'horizon.
"Pourquoi je suis ici ? J'en sais rien à vrai dire. Marcher sous la pluie et admirer mes victimes, je me suis dit que ce serait pas mal comme balade"
Quand Carter commençait à faire de l'humour, c'était vraiment parce qu'il ne savait pas comment aborder le sujet... Soufflant l'air qui commençait à se comprimer dans ses poumons, il s'agenouilla prêt de Casey. Ses yeux étaient à hauteur des siens. Ils avaient beaux être clairs comme de l'eau roche, au fond ils étaient sombres comme la nuit. Elle était si proche et pourtant il n'arrivait pas à la toucher. Il aurait voulu examiner ses cicatrices. Lui demander ce qui s'était passé. C'était-elle infligée elle même cette horreur ? L'avait-on séquestré ? Pourquoi ? Depuis qu'elle était partie un vide s'était imposé de lui même, autour de lui et dans son coeur. Mais également dans ses mots... Aaron n'était pas pour les grands discours. Il parlait peu, surtout quand ça le concernait directement.
"Reviens"
Un mot, 7 petites lettres, mais qui le hantait depuis son retour des îles. Il ne lui avait pas dit qu'elle lui manquait, il ne lui avait pas dit qu'il était venu ici dans l'espoir de la voir à nouveau, il ne lui avait pas dit non plus qu'il tenait à elle. Mais il lui avait dit bien plus. Car ce mot, jamais il ne l'avait adressé à qui que ce soit, jamais quelqu'un n'avait assez compté pour lui afin qu'il puisse lui demander de revenir. Et s'en réellement s'en rendre compte, il avait fait un petit pas en dehors de cette ligne imaginaire qu'il s'était tant imposé ces dernières années. Une fissure était née, cachée encore par un mur de ronce qui ne tarderait pas à faner...
(c) Spinelsuns
Casey F. Dawkins
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Jeu 4 Avr - 18:30
Petite poupée de porcelaine, je me sentais brisée de tous les côtés. Mon coeur me tiraillait, m’empêchant d’obtenir des pensées claires, loin de la brume remplie de fantômes détestables. Aaron faisait partie de ce que je souhaitais effacer, pour ne plus jamais avoir à souffrir. J’étais capable d’affronter la Mort, mais pas le regard envoutant de Carter. J’étais à ses pieds, littéralement, et plus j’en prenais conscience et plus la fuite me semblait la solution imparable à cette situation dévastatrice. Pourtant, comment fuir celui qu’on aime ? Si nous ôter la vie est la seule chose qu’il désire, comme la lui refuser ? J’étais terrifiée à cette idée saugrenue que mon coeur pouvait éprouver quoique ce soit de « pur » pour lui, moi qui n’était que monstruosité et infamie. Alors, j’osai franchir le pas en laissant ma langue se délier. Le son sortit de ma bouche, le questionnant sur sa venue ici, dans ce lieu à la fois saint et malsain. Patiente, sans vie, j’attendis qu’il me lance un sarcasme à la tête. Toutefois, il n’en fut rien de tel.
« Pourquoi je suis ici ? J'en sais rien à vrai dire. Marcher sous la pluie et admirer mes victimes, je me suis dit que ce serait pas mal comme balade »
Un sourire triste apparut sur mon visage, tandis qu’il blaguait sur la vérité. Je me retournai alors, m’agenouillant devant la tombe de ma mère. Un pincement me parcourut là où l’organe que je détestais le plus au monde se trouvait. Je me demandais, si elle était encore là, ce qu’elle me conseillerait. En même temps, si elle respirait encore, je ne serais pas dans une telle situation. Je serais probablement « normale ». Juste une femme comme les autres, avec ses rêves et ses craintes. Pourtant, il n’en était rien. Enfin, si. Mais, en prime, la population me trouverait particulièrement folle. Le plus tordu, c’est que j’en étais consciente. Surtout parce que je m’étais éprise d’un Démon. Il me rejoignit dans ma contemplation de la Mort. Puis, contre toute attente, il brisa une nouvelle fois le silence glacé imposé entre nous en ce moment.
« Reviens »
Ma tête se tourna aussitôt contre son visage si masculin et ses traits si puissants. Oui, Monsieur Carter imposait le respect rien que par son physique hors du commun et toute l’attraction qui se dégageait de lui. Que venait-il de dire ? Il me demandait de retourner à ses côtés. Mais pour quels motifs, au juste ? Savait-il seulement à quel point j’en avais envie, mais que je ne pouvais pas me le permettre ? Il était mon Diable dans mon Enfer, rien à voir avec le plus beau des sentiments du monde (comme le disent les personnes normales). Toutefois, il fallait que je l’exprime. Sur la tombe de ma mère, j’étais devenue plus vulnérable.
« J’aimerais vraiment, Aaron. Mais je ne peux pas... »
Ma gorge se noua. Pour la première fois, les mots me surprirent par leur intensité. Ma voix devint faible, tremblante, comme si la révélation qui s’ensuivrait changerait pour toujours ma vie. Lentement, ma main se posa sur son visage, le forçant ainsi à croiser mon regard, à puiser la seule étincelle au fond de mes yeux remplis de noirceurs et de détresse. Malgré toute ma froideur qui émanait de mon visage, j’étais sincère. Pour la première fois depuis des années, j’osais braver les interdits.
« Si je reviens et qu’on recommence comme avant, je vais finir par être détruite. Tu vas me détruire, Aaron... Je ne supporte plus ce jeu entre nous... Et pourtant, il est vital. Tu es devenu vital... »
Mes mots s’embrouillèrent autant que ma voix et mes yeux. Une larme finit par couler, mélangé avec la pluie qui continuait de s’abattre sur nous, dans une tempête dévastatrice. Le sort en était jeté. Je le haïssais autant que je l’aimais. J’avais envie qu’il me possède, là, sur cette tombe, au milieu du cimetière. N’était-ce pas là toute ma perversion ? Je l’aimais et je le haïssais de toute mes forces. Et j’étais incapable de choisir entre ses deux sentiments.
Aaron N. Carter
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Ven 19 Avr - 18:43
«Why are you here ?»
«Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas .»
Curieux endroit pour demander à Casey de revenir... Mais il l'a connaissait assez pour savoir que c'était là où elle se sentait le mieux. Ici au milieu de ces âmes mortes. Peut être même qu'elle en avait libéré certaines... Et lui alors ? Ainsi n'étaient-ils pas la paire parfaite ? Ce binôme incroyable que même la mort ne pourrait séparer... Alors plusieurs choses vinrent se loger dans son esprit. Trouverait-il un jour une femme qui mieux que Casey pourrait le comprendre ? A cette question il connaissait déjà la réponse. Non. Et de ça Aaron en était certain. Pourquoi alors continuer plus longtemps ce petit jeu qu'ils avaient mis en place ? Tout simplement parce qu'il ne pouvait mettre en danger, plus qu'il ne l'avait déjà fait, sa vie. Parce que oui, s'il venait à la faire entrer entièrement dans sa vie, elle risquait de s'y brulée. De son côté il en était de même, et Aaron avait déjà assez de choses en tête pour constamment chercher à se rassurer si elle allait bien. Il était destiné à une vie solitaire, il le savait et dès le début. Pourtant y renoncer n'était pas si facile surtout quand ses émotions qu'il pensaient perdues à jamais refaisaient surfaces sans qu'il ne s'y attende. Et ça c'était le pire de tout...
« J’aimerais vraiment, Aaron. Mais je ne peux pas... » Evidemment... Ne voyait-il donc pas qu'elle lui facilitait la tâche là ? Non bien sur. Plutôt que de le rassurer ça lui fit un mal de chien. Là juste ici, dans sa poitrine. Bon dieu mais merde, comment fait-on pour revenir en arrière, pour oublier tout ça, ne plus rien ressentir... Redevenir invincible... Les mains dans les poches, il se tourna alors vers l'horizon. Fuyant son regard, il leva les yeux pour admirer le ciel gris. N'était ce pas ce à quoi devait ressemblait son coeur ? Un trou sans nuance, sans couleur... Alors Aaron sentit une étrange chaleur envahir sa joue. Des doigts se posèrent délicatement sur sa peau trempée. De nouveau il fixa Casey. Là comme ça elle avait l'air tellement frêle et sensible... Pourtant il n'en était rien. Non, Aaron ne connaissait pas de personne plus forte qu'elle. Même lui était plus enclin aux émotions qu'elle, c'était dire. Pourtant, là maintenant, et sans doute pour la première fois, elle brisait ce qui lui servait de barrière. Tout ça pour quoi ? Lui... Décidément tout ça, ce n'étaient pas eux, ça ne leur ressemblait pas... Puis sans rien attendre de lui, Casey enchaina « Si je reviens et qu’on recommence comme avant, je vais finir par être détruite. Tu vas me détruire, Aaron... Je ne supporte plus ce jeu entre nous... Et pourtant, il est vital. Tu es devenu vital... »
Alors sans savoir pourquoi il se mit à sourire. Etait ce du au fait qu'elle venait de lui révéler ce que lui aussi ressentait, ou bien aimait-il la voir ainsi, à ses pieds ? La première option était sans doute la bonne, pourtant pour rien au monde il ne le lui aurait avoué. Sa sécurité avant tout... Il la voyait bien là, l'air triste qu'elle affichait, ses yeux qui pleuraient. Alors oui ça lui faisait mal, oui il avait envie de la prendre dans ses bras, et oui il avait envie de la rassurer, mais Non ce n'était tout simplement pas possible... Tout ce qu'il pouvait faire c'était de ne plus lui infliger tout ça. Mais comment ? Lui agrippant la main qui était resté sur son visage, il la fit lentement descendre, sans pour autant la lâcher, jouant même sans s'en rendre compte avec ses doigts.
"Ca nous ressemble pas tout ça. On est pas fait pour s'aimer toute notre vie, Casey. Etre heureux, avoir beaucoup d'enfants, un chien, une belle maison... Tu le sais tout autant que moi que ce ne sera jamais comme ça."
Le regard qu'elle avait en ce moment même, jamais il n'aurait voulu le revoir. Pourtant il ne pouvait faire autrement. Si elle croyait que cela ne lui faisait rien... Pourtant quoi faire de plus ?
"Je suis comme ça, je sais aussi que tu en as conscience. Tu aimerai sans doute qu'enfin j'arrive à ressentir des choses. Mais en ce moment c'est un peu trop, tu comprends..."
Alors à ce moment précis, il fit quelque chose qui était en total contradiction avec ses paroles. Aaron avança son visage du sien. Si prêt qu'il sentait un souffle chaud se poser sur ses lèvres. Il lâcha les doigts de Casey pour venir les poser à son tour sur sa joues. Déplaça légèrement ses lèvres vers son oreille, il lui murmura alors quelque chose qu'il n'avait encore jamais dit à personne.
"Crois moi, dans une autre vie, j'aurai pu t'aimer comme un fou".
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Casey F. Dawkins
❣ Messages : 229 ❣ Date de naissance : 13/10/1983 ❣ Date d'inscription : 14/09/2012 ❣ Age : 41 ❣ Âge du perso : 30 ans ❣ Occupation : Tueuse à gage professionnelle ❣ Humeur : j'ai une envie de torturer mes ennemis. Vite, je veux bosser pour massacrer des vies !
Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Jeu 25 Avr - 9:17
L'amour. La haine. La violence. La rage. Les larmes. Le brouillard. La peur. L'instinct de survie. Tant d'étapes par lesquels j'étais passée, inexorablement, en quête d'un moyen d'échapper à la fureur de mon Démon intérieur, soit le premier sentiment que j'avais vu naître et que, pourtant, je refusais d'admettre. Le jeu dans lequel nous nous étions engagés jusqu'à risquer de perdre nos vies devenait des plus dangereux. Mon cœur, organe que je haïssais plus que tout au monde, parvenait encore à saigner provoquant en moi une décharge d'émotions que je voulais effacer de ma mémoire pour l'éternité. Hélas, il était trop tard. Je ne pouvais plus fuir devant mon sombre destin. Je m'étais prise d'un Amour aussi violent que je pouvais être considérée comme Folle. Telle une masochiste, je refusais de reculer de part mon âme, malgré que mon esprit me le criait avec rage et indignation. J'avais osé prononcer les mots interdits, offrant alors mon être à une tierce personne qui, sans nul doute, finirait par me condamner pour une telle audace. Ma main sur sa joue, le ciel battant une pluie infernale, mes yeux humides, mon attitude frêle de poupée en porcelaine, son regard sombre et dur plongé dans le mien, ses traits si masculins et les taillades de mes bras : Tout cela ressemblait à une scène dramatique, comme dans les films au cinéma. Pourtant, j'étais bel et bien réellement à ses pieds, comme une misérable créature. Il attrapa alors ma main pour l'ôter de son visage, la rabaissant alors sur le côté de mon corps. Ca y est, j'étais finie.
« Ca nous ressemble pas tout ça. On est pas fait pour s'aimer toute notre vie, Casey. Etre heureux, avoir beaucoup d'enfants, un chien, une belle maison... Tu le sais tout autant que moi que ce ne sera jamais comme ça. »
Pourtant, n'avait-il pas un enfant, lui ? La chair de sa chair, dans le corps d'une autre femme. Jailyn Silverstone. Je ne lui ressemblais pas. Elle était asiatique, chirurgienne, compétente, douée et jamais elle ne se serait éprise d'un tel être. A l'idée que jamais je ne puisse devenir un jour Mère, j'eus une gifle énorme en pleine tête. Je n'y avais, jusqu'à lors, jamais véritablement songé. Toutefois, Carter marquait un point. Nous n'étions pas faits pour nous aimer toute une vie. Encore moins être heureux, tout simplement. Je n'aurai jamais droit au bonheur. C'était aussi simple et difficile à assumer que cela. Pourtant, Dieu seul sait ce que j'aurais pu être capable de faire afin d'y parvenir. Mais surtout, personne ne savait ce que j'aurais fait pour qu'Aaron puisse l'être, ne serait-ce qu'un peu. Un sourire hypocrite apparut sur mes lèvres, tandis que mes yeux bleus perçaient les siens avec une étrange sérénité. Ils ne brillaient plus de larmes. Ils étaient même redevenus secs.
« Je suis comme ça, je sais aussi que tu en as conscience. Tu aimerai sans doute qu'enfin j'arrive à ressentir des choses. Mais en ce moment c'est un peu trop, tu comprends... »
Comprendre que je lui en demandais trop ? Je venais de le remarquer. Je prenais conscience, peu à peu, que malgré tout ce que j'avais osé dire pour lui arracher un simple mot gentil, un espoir aussi futile que permis, il était toujours incapable de m'aimer ou de prononcer les mots que j'attendais de lui. Cela me fit comme un coup de poignard en plein cœur. Une douleur folle qui m'irradiait de part en part. Je sentis alors sa main chaude sur ma joue trempée, ce qui fit raté un bond à mon cœur. Le dernier, probablement, qui s'installerait entre nous désormais. Et puis, la suite me tétanisa.
« Crois moi, dans une autre vie, j'aurai pu t'aimer comme un fou »
Dans une autre vie, hein… Pas dans celle-ci. Pas dans cette réalité où moi, pauvre idiote, j'étais éperdument et pathétiquement tombée amoureuse de lui comme jamais une autre femme ne saurait l'aimer. Désormais, je le savais : Ce jeu était terminé. Tout était parti en fumée, dévoré par un égoïsme profond. Je me saisis alors de sa main, à mon tour, et je la fis glisser le long de mon cou, puis de ma poitrine. Arrivée à cette hauteur, je la lui rendis en l'amenant jusqu'à son propre corps. Mes yeux devinrent alors remplis d'une noirceur profonde et tout mon être semblait à des kilomètres de là. Pour toujours et à jamais, je ne dévoilerais plus rien de mon être. Pendant de longues secondes, mon silence resta présent tandis que mon visage reprit son indifférence. J'avais la sensation que mon cœur s'était arrêté. Ma respiration retrouva son calme et tout me parut aussi abyssal que dans mes souvenirs. Seule la Mort ne pouvait ni me trahir ni m'abandonner.
« Je reviens. Mais uniquement pour le travail. »
Rien d'autre. Plus jamais rien d'autre. Aussi froidement que je l'avais dit, mon corps se redressa. Ma longue chevelure trempée me donnait un air démoniaque tandis que mon regard azure ne cessait de le fixer. Mes bras tranchés témoignaient désormais d'une folie amoureuse passagère. Heureusement, cela me fit du bien. Me couper m'avait permis de connaître l'extase et je comptais bien recommencer encore et encore. Peut-être que la Mort viendrait alors à moi, lentement, pour mieux m'apprivoiser. Un sourire macabre apparut sur mes lèvres, tandis que je fixais toujours le Misérable ver de terre à genoux devant moi, sur la tombe de ma Mère. Plus rien de toute cela ne compterait, désormais. Sans dire un mot de plus, je me mis à marcher en direction de la sortie. Il avait gagné. Il aurait une alliée solide et sans peur, et non pas une femme amoureuse de lui et pour laquelle il devrait s'inquiéter. Seule contre le Monde, je ferai régner l'Univers macabre qui se dessinait en moi, en désignant la Mort comme seule amie. C'était cela, mon destin.
Aaron N. Carter
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Sam 18 Mai - 14:15
«Why are you here ?»
«Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi . Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas .»
C’était indéniable, Aaron était en train de la perdre, et ce tout autant qu’il se perdait lui-même. Pourtant seule Casey aurait pu devenir la sauveuse de son âme. Et même ça il s’y refusait. Pourquoi prendre un chemin qui nous est étranger et qui nous effraie lorsqu’on connait par cœur la route habituelle ? Oui à quoi bon… Lentement il tentait de reformer cette barrière qui le protégeait si bien du monde des sentiments. Celle-là même qui fit de lui aujourd’hui un être totalement incapable d’aimer qui que ce soit. La preuve en était faite qu’il avait réussi à blesser une des seules personnes qui tenait à lui. Comme quoi on ne peut pas vouloir le pouvoir et être bien entouré… Et puis merde, il aimait sa vie ! Il pouvait avoir tout ce dont il rêvait, les femmes tombaient dans son lit par dizaines, ses adversaires le craignaient. Que pouvait-il vouloir de plus ? Une famille ? C’était rien que des conneries tout ça. Pour preuve les couples de maintenant étaient plus enclins à divorcer qu’à se marier alors.
Imperturbable, il laissa Casey redevenir l’ombre d’elle-même. Si son corps lui dictait mille et un gestes envers elle, son esprit lui bloquait toute action. Sous la pluie battante un son quasi inaudible lui parvient : « Je reviens. Mais uniquement pour le travail ». Soufflant une dernière fois, Aaron savait qu’une nouvelle fois il avait agi comme le pire des salopards envers Casey. Mais n’était-ce pas ce qu’il était après tout ? Un homme hypocrite et égoïste dont le seul objectif était la richesse ? Ca s’était l’image qu’il tentait d’entretenir tant bien que mal, parce que dans le fond, aujourd’hui, il aurait voulu être très loin de tout ça. Rien que pour pouvoir la serrer à nouveau dans ses bras.
Les yeux rivés sur la tombe de la mère de Casey, il ne se rendit pas encore compte qu’il venait de commettre l’irréparable. Qu’il venait de briser quelque chose de profond chez la jeune femme. Comment aurait-il pu le savoir ? Il avait toujours fait en sorte de poser cette distance entre eux. Il avait toujours était clair avec elle, pourquoi changer maintenant ? S’apprêtant à lui parler il se retourna avant de s’apercevoir qu’elle était déjà loin. Prête à entrer dans la limousine. Baissant les yeux au sol, il prit alors à son tour le chemin du retour. A l’intérieur de la limousine, le silence était de prime. Aucun d’eux n’osaient bouger, ni même parler d’ailleurs. Et alors, seulement maintenant, Aaron se rendit compte de l’erreur qu’il venait de faire. En repoussant Casey comme il venait de le faire, il en avait totalement fini avec ses sentiments. Inutile de se chercher des excuses, son cœur venait à nouveau de refermer telle une tombe.
Une fois arrivé au manoir, tous deux sortirent du véhicule et se dépêchèrent pour se mettre à l’abri de la pluie. Plus rapide que Casey, Aaron agrippa son poignet et le retourna, tout en plongeant ses yeux bleus dans les siens.
« Viens on va soigner ça. »
D’ordinaire il lui aurait bien demandé d’où provenaient toutes ses marques, mais quelque chose lui indiquait qu’il ne devait en aucun cas s’implanter là où il venait de se faire rejeter. De même qu’il était sûr et certain qu’elle refuserait catégoriquement son aide. Mais pour ça, elle devrait se montrer plus forte et plus têtue que lui…
(c) Spinelsuns
Casey F. Dawkins
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Mer 22 Mai - 20:53
J’étais totalement dénuée de tout sentiment, dès à présent. Pour moi, Aaron Carter n’existait plus. Désormais, il s’agirait de mon patron, rien de plus. Les moments passés ensemble, à deux, intimes et sentimentaux, ne devaient plus perdurer dans ma mémoire insolente. Mon âme et mon coeur brisés se recolleraient, mais sans sa présence. Je ne voulais plus rien de lui, si ce n’est l’argent qu’il me verserait tous les mois pour mes méfaits. Déménager deviendrait ma priorité, pour la suite. Ce serait mieux ainsi. Tout se bousculait dans mon esprit, tandis que la folie me poussait à atteindre la portière de la limousine noire, devant les grillages du cimetière. Je ne me retournai pas pour admirer la tombe de ma mère ; Le passé était derrière et il le resterait. A l’intérieur de la limousine, le silence témoignait de notre choix de laisser le temps tout effacer, pour ne jamais plus y revenir. J’étais obstinée, désormais, à le repousser aussi loin que possible. Ma loyauté ne serait plus que professionnelle. Nous n’osions pas bouger, ni même parler. Tout était calme. Un moment de plénitude avant la tempête, très certainement.
L’attente avant d’arriver à destination me sembla interminable, bien évidemment. Ce qui me consolait, c’était la pluie dehors. J’aimais ce temps automnal, qui brimait les coeurs et brouillait les pistes. A cette pensée, celle de ma dernière victime, j’eusse un sourire malsain et immoral sur les lèvres, en toisant le paysage par la vitre teinté. Puis nous fûmes arrivés au manoir. L’eau bataillait violemment, annonçant la prochaine couleur des événements. Je sortis. Bien que déjà trempée, je me surpris à courir en entendant Aaron derrière moi, me réfugiant sous le porche. Je n’avais pas la clef pour ouvrir sur moi. Aussi fussé-je étonnée, voir même déconcertée, lorsque la main chaude d’Aaron se posa sur mon bras glacé. « Viens on va soigner ça » Je fus si surprise de ce geste que je sentis les frissons parcourir mon corps. Toutefois, la foudre me frappa de plein fouet. Suffisamment fort pour que les mots qu’il prononça plus tôt me revinrent à l’esprit. Aussi violemment que possible, je retirai mon bras de l’étreinte de ses doigts, en criant. « Ne me touche pas ! » Mes yeux bleus alors le foudroyèrent du regard, telle une féline enragée. La colère brûlait mes poumons et ma poitrine, sauvagement. J’eusse envie de lui cracher au visage, de l’insulter, de le pousser. Néanmoins, je ne le fis pas. La statue de marbre revint en place, ne me permettant pas d’exprimer ma rage à son égard. C’était mieux ainsi. Le poids de mon indifférence et de mon silence vaudrait mieux que l’attention du feu destructeur de la haine. Désormais, il n’aurait plus jamais l’occasion de me toucher.
C’était fini. Tout était terminé.
Spoiler:
C'est ridicule & court, désolée...
Aaron N. Carter
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Mar 28 Mai - 18:34
I CHOOSE A MORTAL LIfE
«On passe notre vie entière à s’inquiéter de l’avenir, à faire des projets pour l’avenir, à essayer de prédire l’avenir... Comme si savoir à l’avance pouvait amortir le choc. Mais l’avenir change constamment. L’avenir est le lieu de nos plus grandes peurs, et de nos espoirs les plus fous. Mais une chose est sûre : quand finalement, il se dévoile... l’avenir, n’est jamais comme on l’avait imaginé.»
Ca aurait pu être pire... Voilà exactement ce que à quoi Aaron pensait. Pire dans le sens ou elle aurait pu refuser tout contact avec lui, refuser de reprendre le boulot pour lui... Ouai mais ça aurait pu être mieux aussi s'il n'avait pas agit comme la pire enflure qui puisse exister sur terre... Et ça c'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. A coup sur. Alors pourquoi ? Pourquoi était-elle revenue dans ses pattes ? Qu'avait-elle à gagner sinon de souffrir ? L'être humain est parfois plus masochiste qu'on ne peux le penser, surtout lorsqu'il s'agit de sentiments. A force, Aaron lui même s'était rendu compte qu'il lui était impossible de brider tout ça. Les humains sont fait ainsi, et on ne peut aller à l'encontre de la nature même. Une émotion c'est ce qui vous définie, la colère, le regret, la culpabilité, l'amour, la peur... Sans ça nous ne serions qu'une coquille vide, certes on peut les atténuer, mais pas les effacer. C'est ainsi et pas autrement... Même si pour un homme tel que lui cela était difficile à admettre. Lui qui pendant des années s'était forgée une barrière inébranlable, hélas en apparence seulement...
Là sous le porche de l'immense manoir, tout lui semblait tellement irréel. La pluie n'avait sans doute pas décidé de s'arrêter, le ciel commençait à s'assombrir, laissant place à la foudre au loin. Le vent lui même emportait les dernières feuilles sur son passage. Et lui, pauvre fou, il avait tenter de faire un nouveau pas vers elle, avant de ce recevoir un coup monumental. « Ne me touche pas ! » Jamais encore elle ne lui avait adressé ces mots... Jamais elle ne l'avait repoussé ainsi... Et ce fut comme un choc. Intérieurement ca faisait mal, extérieurement c'était le bordel le plus complet. Ses yeux fixèrent un point imaginaire, tout son être restait immobile, sa gorge se noua, et ses dents se mirent à grincer. Colère ? Peur ? Tristesse ? Amertume ? Apparemment il était possible de mélanger tout ça pour obtenir le plus parfait mélange de sentiment. Parce qu'Aaron pouvait ressentir tout ça, parce qu'il ne s'y refusait plus, du moins il n'y parvenait plus... A l'instant même il venait de se rendre compte qu'il perdait la seule personne avec qu'il il s'imaginait passer ses dix prochaines années. La seule avec qui il pouvait entrevoir ne serait ce qu'une petite porte de sortie face à cette vie de solitude et de mort certaine. Mais à croire que le destin en avait décidé autrement. Pointant sur eux son énième coup du sort. Les laissant s'entre tuer à nouveau. Mais cette fois c'était différent. Ce n'était plus un jeu, c'était réel. Comme un coup de couteau, ca piquait, ca faisait souffrir, ça lui retournait les tripes. Peut être bien que ce n'était la tout ce qu'il méritait après tout...
Aaron restait là, perché devant elle, il se ressassait alors tout ce qu'ils pouvaient avoir comme souvenir en commun... Leur rencontre dans son bureau, il ne lui avait fallu qu'un seul coup d'oeil pour s'apercevoir qu'elle était la meilleure dans son domaine, s'était ensuivie de nombreuses nuits, un peu partout dans le manoir, jamais dans leur chambre... C'était là, d'ailleurs qu'il avait compris que ce ne serait jamais du sentimental, jamais un bien grand mot qui change si vite... Et puis petit à petit c'était devenu plus personnel. Certaines fois ils se comprenaient d'un regard, d'autre fois c'était des heures d'engueulades pour être d'accord sur tel ou tel point d'une affaire. Et puis il y avait eu la jalousie... La peur de devenir différent... La peur aussi de perdre son autre moitié... Alors il avait fait ce qu'il a toujours su faire, fuir... Parce que c'était là, la meilleure des solutions, parce que c'était aussi un moyen de faire passer ses affaires avant tout autre chose... Mais c'était également un moyen de corrompre ce qu'il ressentait vraiment. Et ça tôt ou tard ca finie par revenir... Et apparemment c'était aujourd'hui...
Presque comme un fantôme, Aaron avança sous l'orage vers Casey. Ses mains se postèrent de chaque côté de son corps, créant un bruit assourdissant au moment où elle ses posèrent sur la porte. Enfermée entre ses bras, elle était désormais sienne. Parce qu'il en avait marre de tout ça, parce qu'il ne pouvait plus s'imaginer sans elle, parce que c'était ainsi et pas autrement. Sa bouche n'était qu'à quelques mettre d'elle. Son souffle chaud, s'arrêtait probablement à la naissance de son cou. Ils étaient si proches... Et pourtant si loin... Là dans sa poitrine cela ne faisait qu'empirer. Cette chienne de brulure s'insinuait dans toutes les parties de son corps. Se répandant à travers ses veines comme la peste... Ca allait le détruire, à petit feu peut être mais un jour où l'autre il en payerai le prix. Ce n'était qu'une affaire de temps. Ses yeux vinrent à accrocher son regard. Et alors ce fut comme un choc. Même s'il avait voulu, il n'aurait pu décrocher son regard du sien. Comme un combat de coq c'était à celui qui lâcherait le premier qui gagnerait. Leurs pupilles entraient dans cette danse infernale, celle de la mort. Parce qu'à cet instant, tout deux savaient ce qui se passerait par la suite. S'ils brisaient tout ça, s'ils en finissaient avec leur petit jeu, tôt ou tard ca les réduiraient en poussière. Restaient à savoir qu'une chose, étaient-ils prêt pour ça ? Déglutissant avec peine, Aaron laissa jouer ses lèvres prêt de celles de Casey sans pour autant les effleurer. Et puis il parvient à parler, enfin murmurer était plus adéquat à la situation... Sa bouche, sèche, parvenait difficilement à sortir les quelques mots qu'il s'apprêtait à dire.
" Je ne te demanderai qu'une chose, est ce que tu sais ce que cela impliquera si on franchit ce cap ? Est ce que tu es prête à prendre le risque ? A l'instant même ou tu posera tes lèvres sur les miennes, ta tête sera mise à prix... Est ce que tu es prêtes pour ça ?"
Si lui l'acceptait, une chose en était moins sur, c'était la réaction de Casey... Le fait de ne pas réussir à connaitre ses moindres faits et gestes, le fait d'être constamment sur la défensive lorsqu'elle était dans les parages, tout ça ce n'était pas normal... Parce que s'il n'en montrait rien, Aaron avait de plus en plus de mal à la regarder sans rien ne sentir dans sa poitrine. C'était un poison à la fois si doux et si douloureux. C'était cette essence même qui le rendait si faible... Mais s'il parvenait à faire de cette faiblesse une force, inutile de dire que leur ennemis pouvaient trembler, parce qu'alors rien ne pourra plus les arrêter...
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Casey F. Dawkins
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Mer 5 Juin - 9:10
Dehors, c'était le déluge. Une pluie grossière qui ne cessait de s'abattre avec violence sur les terres humides de San Francisco, comme si elle désirait noyer le monde ou supprimer tous les péchés qui avaient été commis en son sein. Alors que mes yeux fixaient l'eau qui dégoulinait du visage trempé d'Aaron Carter, un souvenir enfoui réapparut dans ma mémoire, telle une peste que nous aimerions voir partir au lointain et ne jamais revenir.
Il faisait nuit, dans une pièce glaciale où trônait une lampe en fin d'existence pour toute lumière, accrochée au plafond parsemé de tâches brunâtres et grisâtres. J'entendais le bruit de l'eau s'écrasant dans la pièce; une douche, sans nul doute. Elle était là, au dessus de mon corps recroquevillé contre lui-même. Je ne me souviens pas de ce que je ressentais réellement, après tout il ne s'agissait là que d'images perdues au plus profond de mon âme. Toutefois, malgré que le bruit aurait dû me rendre sourde, je ne l'entendais que très peu. Mes yeux floutés ne remarquaient que très mal le décor sombre et pauvre qui m'entourait. Tout ce qu'il remarquait, c'était que l'eau prenait une couleur rougeâtre à mon contact. Puis elle tournoyait dans le siphon pour se perdre à tout jamais. D'où cela pouvait bien provenir ? A voir mes mains rougis dès que je me touchais le dos, je pouvais aisément le deviner. C'était moi qui saignais. Pourtant, si aujourd'hui je ne me rappelais plus la cause de tout ceci, mon attitude dans ce moment d'égarement me fit penser que, à l'époque, je savais très bien pour quelle raison j'étais dans cet état.
Cela ne dura qu'une fraction de seconde, le temps que l'image s'éloigne de la réalité. J'avais crû rêver, imaginer cette scène sans jamais n'y avoir goûté. Chassant cela de mon esprit, je repris conscience. Pourtant, mais je l'ignorais encore, tout ceci n'était pas le fruit de mon imagination. Je l'avais bel et bien vécu, il y a fort longtemps. Toutefois, je ne désirais pas me préoccuper de ce flash. Il fallait que je retourne dans mon monde, totalement enfermée dans ma carapace démoniaque. Les marques sur mes bras me rassurèrent, étrangement, lorsque je fis passer le bout de mes doigts sur elles, avec une délicatesse étonnante étant donné les circonstances. Je fusillais toujours Aaron du regard, peu enclin à me laisser toucher par ses mains. Je voulais qu'il s'éloigne de moi afin de ne pas me laisser tenter par mon attirance irréversible pour lui. Il fallait que je parvienne à le haïr comme ne l'avais encore jamais fait. Je devais imaginer la pire des scènes, probablement entrain de le détruire, afin de ne plus succomber à son charme enivrant.
Sa réaction fut comparable à un enfant qui venait de casser son jouet par sa propre faute. Dans un sens, cette image collait parfaitement à ce qui me semblait être sa réalité. Je n'étais qu'une marionnette éprise de son bourreau. Pour me délivrer, il fallait que les fils soient coupés, un à un. Je savais que je possédais le ciseau qui mettrait un terme à tout ceci. J'avais envie qu'il ressente ma souffrance en lui crevant le cœur, enfonçant le poignard de la Haine dans son âme perdue. Sauf que, malgré toute ma folie, ce coup me fit presque aussi mal qu'à lui-même. Le repousser m'avait demandé une force que je ne pensais pas pouvoir trouver en ce moment. Pas aujourd'hui. Contre toute attente, il sembla réagir. Surpris, en colère, méprisant mon être… Je ne saurais le dire. Je ne voulais plus avoir besoin de lui. Mais n'était-ce pas trop tard, dans le fond ? J'étais prise au piège, de toutes les façons qu'une femme pouvait l'être.
Il se laissa alors tomber, en quelque sorte, contre moi. Ses mains heurtèrent avec fracas la porte d'entrée du manoir, juste derrière moi. Aussitôt, j'accrochai mon regard mort dans le sien, si pur et pourtant si fort. Ils avaient être aussi bleus que l'azure, ils avaient parfois des tournures d'un argent métallique. Une froideur que j'appréciais horriblement de trop. Je frissonnai, sans pouvoir dire si c'était de passion, de colère, de peur ou même parce que le vent chatouillait ma peau humide. J'étais trop absorbée par ses yeux divinement détestables. Pourquoi ne les baissait-il pas ? Pensait-il vraiment que je serais assez faible pour lui obéir comme une chienne ? Il ne devait pas oublier que, dans notre jeu mortel, j'étais la Reine. Pourtant, prétendre que cela ne me torturait pas de le savoir si près de moi, ce serait un mensonge plus que déshonorable. J'avais envie de lui, de ses lèvres, de le posséder rien que pour moi. Néanmoins, il m'avait fait savoir que ce n'était qu'un désir à sens unique. Dans une autre vie, cela aurait peut-être pu fonctionner. Mais pas ici. Pas dans notre univers. Rien que d'y repenser, j'en avais la gorge serrée et le souffle coupé. Puis, contre toute attente, la voix de Carter me fit sortir de mon mutisme.
« Je ne te demanderai qu'une chose, est ce que tu sais ce que cela impliquera si on franchit ce cap ? Est ce que tu es prête à prendre le risque ? A l'instant même ou tu poseras tes lèvres sur les miennes, ta tête sera mise à prix... Est ce que tu es prêtes pour ça ? »
Je n'en revenais pas. Comme un pantin, mes bras se posèrent le long de mon corps et mes yeux se mirent à le regarder avec un étonnement que je ne pouvais dissimuler aisément. Le maître de mon Enfer ne venait-il pas de franchir la barrière qu'il avait dressée entre nous, quelques instants plus tôt, dans le cimetière ? Un sourire faible apparut sur mes lèvres pulpeuses, tandis que mon visage d'acier prit des allures de poupée de porcelaine, malgré la chevelure noire qui collait contre mon corps. L'un de mes bras mutilés se redressa, lentement, pour que mes doigts glacés puissent effleurer son doux visage. Je passai sur sa joue, puis ses lèvres, avant de les descendre le long de son cou, arrivant alors vers son torse. Je remontai mes doigts pour parvenir à sa clavicule, puis je remontai fébrilement pour poser ma main sur sa nuque. Mes yeux morts ne quittaient pas les siens une seule seconde, tandis que je sentis mon cœur battre si fortement que j'eusse l'impression qu'il finirait par s'arrêter de battre. De mon autre main, je glissai le long de son bras pour parvenir jusqu'à son torse, déposant ma main là où devait battre son cœur d'homme Immortel. Avec une certaine passion, j'attirai son visage contre le mien, faisant pression sur sa nuque. Je l'embrassai alors avec une langueur extrême, profitant de chaque seconde, tandis que mon corps réclamait le sien, tant et si bien que je me retrouvai alors collé à lui, sans me souvenir de comment. Mes pulsions parlèrent pour moi. Lorsque je dus interrompre notre baiser, ce fut pour reprendre mon souffle.
« Je suis prête. »
Finis-je par murmurer au coin de son oreille. Je l'avais toujours été, dans le fond. Depuis le départ de ce jeu mortel entre nous, depuis l'instant même où mon cœur s'était montré jaloux, j'avais pensé à cet instant dans mes songes les plus folles. Comment aurais-je pu croire que cela serait réel ? Rien ne nous prédestinait à être deux. Tout nous opposait autant que cela nous attirait. De plus, je m'étais réservée le fait de mourir seule, sans doute dans une énième opération meurtrière commanditée par un homme puissant. La vie, parfois, nous change. Néanmoins, Aaron était-il conscient qu'il s'abandonnait à une Folle ? Je n'en étais pas sûre. Je ne voulais pas trop y penser, préférant vivre nos instants présents plutôt que de planifier un avenir qui, sans doute, n'existerait jamais. Car oui, je demeurais sûre que je finirais par mourir, tôt ou tard, comme la garce que j'avais toujours été, plongée dans ma propre folie destructrice et sanglante. Maintenant, les jeux étaient faits. Nos ennemis pouvaient trembler…
A deux, nous étions forts. Ensemble, nous serons invincibles.
Aaron N. Carter
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Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Ven 21 Juin - 18:18
I CHOOSE A MORTAL LIfE
«On passe notre vie entière à s’inquiéter de l’avenir, à faire des projets pour l’avenir, à essayer de prédire l’avenir... Comme si savoir à l’avance pouvait amortir le choc. Mais l’avenir change constamment. L’avenir est le lieu de nos plus grandes peurs, et de nos espoirs les plus fous. Mais une chose est sûre : quand finalement, il se dévoile... l’avenir, n’est jamais comme on l’avait imaginé.»
Tout se mélange d'émotions, cette chaude douleur au creux de la poitrine, cet envie d'avancer avec la peur aux tripes. Tout ça ce n'était pas réel, ça ne pouvait pas l'être. Aaron se l'était interdit depuis des années, toute sa vie à vrai dire, et là en l'espace de quelques secondes il avait repousser cette barrière mentale. Celle là même qu'il pensait impossible à détruire. Mais était ce une bonne chose ? Ca seul l'avenir nous le prouvera. Pour le moment, rien que le fait de sentir ses doigts fébriles remonter son torse pour atteindre sa nuque, entendre son coeur battre tout aussi vite que le sien, rien que ça était pour lui quelque chose d'impensable, voir d'interdit. Mais ne dit-on pas que l'interdit est toujours meilleur une fois franchit ?
Dans cette danse folle, leur corps devenaient maitre, les sentiments prenaient possessions de leur esprits. Tout deux étaient désormais face à cette terrible vérité : on peut tout faire pour fuir l'amour, on peut le repousser, le nier, le trahir, lui mentir, mais un jour où l'autre il vous revient en pleine face avec ou sans votre accord. Et une fois qu'il est là, on ne peut alors plus y échapper, c'est comme ça. Et ça Aaron venait tout juste de le comprendre. D'ailleurs Casey avait l'air tout aussi perdue que lui, puisque devant ses belles paroles, paroles qui pour une fois n'étaient pas un mensonge, l'embrassa comme encore elle ne l'avait jamais fait. Ce baiser il n'était pas faux, il n'était pas doux, non il était puissant, il était intense, et par dessus tout il était redoutable. Parce qu'à cet instant précis, ce moment même où leurs lèvres se touchaient, Aaron savait qu'il ne pouvait désormais plus reculer. Il avait besoin d'elle autant qu'elle avait besoin de lui. C'était comme le fait de respirer à nouveau. Et ça, ça n'avait pas de prix. Lorsqu'enfin elle mit fin à leur baiser, trop court, elle lui glissa trois mots, trois petits mots qui fit l'effet d'une bombe à l'intérieur de sa poitrine. « Je suis prête. ». Il ne put alors pas contrôler son sourire. Elle était prête... Si c'était le cas alors lui aussi, oui lui aussi ferait des efforts. Délicatement ses lèvres vinrent se déposer sur son front. Et croyez le ou non, ce petit geste n'avait rien d'anodin, car pour Aaron il signifiait affection... Un mot dont il avait terriblement peur, surtout maintenant.
Ses doigts vinrent se glisser dans les siens, sans un mot il ouvrit la grande porte de son manoir, et lentement ils entrèrent à l'intérieur, accueillies avec une vague de chaleur, Aaron referma délicatement la porte avant de ramener le corps de Casey contre le sien. Sa main droite ne quittait toujours pas ses doigts, quand celle de gauche vint se poser sur le cou de Casey. Etrangement elle avait chaud, lui aussi d'ailleurs. Son pouce poser contre sa veine jugulaire lui permettait de sentir l'afflux de sang qui s'accélérait. Il aurait pu faire tout son possible pour la quitter des yeux, jamais il n'y serait parvenu. Ils étaient, là, dans leur bulle, le temps venait à s'arrêter, les laissant face à ce qu'ils avaient toujours nié depuis le début. C'était difficile de croire que tout ça était vrai. Leur histoire était vouée à la tragédie et ce dès le début. Elle lui avait prit ce qui lui servait de coeur si facilement... Alors, et parce que cela semblait être une journée étrange, il lui révéla ce pourquoi il continuait de la fuir encore et encore.
"J'ai peur Casey. J'étais heureux seul, j'avais mon travail, un ami, des tonnes de choses à quoi penser. J'avais tout. Et puis tu es arrivée. T'es arrivée si subitement que ça paraissait impensable. Tu t'es introduite en moi comme un poison... J'ai essayé de fuir, je te jure que j'ai essayé, mais chaque fois que je me retrouvais seul, tu m'obsédais. Mais je ne voulais pas t'aimer. Non parce que si je m'y autorisais ne serait ce qu'un peu, si je m'autorisais à être heureux avec toi, qu'ensuite ça foire, et que je m'aperçoive alors que j'ai besoin de cet amour... Ce serait pire que mourir, parce que cette douleur là, elle est là pour toujours...."
Face à cette révélation, il baissa son regard azur au sol. Son monde n'était pas tout rose, et la possibilité de perdre la seule femme qu'il ne puise jamais autant aimer était désormais inconcevable. Pourtant c'était une probabilité à ne pas négliger, car ses ennemis viserait désormais son point faible en premier. Et aujourd'hui son point faible c'était Casey...
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Casey F. Dawkins
❣ Messages : 229 ❣ Date de naissance : 13/10/1983 ❣ Date d'inscription : 14/09/2012 ❣ Age : 41 ❣ Âge du perso : 30 ans ❣ Occupation : Tueuse à gage professionnelle ❣ Humeur : j'ai une envie de torturer mes ennemis. Vite, je veux bosser pour massacrer des vies !
Sujet: Re: Why are you here ? || Aaron || Jeu 25 Juil - 12:25
Nous avions osé. Nous l'avions fait. Pour la première fois depuis le début de notre rencontre sur le chemin hasardeux de la vie, nos lèvres s'étaient posées l'une sur l'autre avec toute la dévotion et la sincérité qu'il nous était accordé. Cet instant était, sans nul doute, le plus intense de toute mon existence. Il s'agissait là de l'union solennelle de deux êtres pour qui le mot "Amour" ne voulait rien dire. Ou plutôt, c'est ce que nous espérions secrètement. Concrètement, c'était différent. Nos âmes ne formaient qu'une et cela depuis l'instant même où nos regards s'étaient mortellement croisés, le soir de mon engagement au Manoir Carter. Toutefois, nous avions lutté et résisté comme des fauves pour empêcher que nos cœurs se mettent à battre l'un pour l'autre. Nous nous étions offerts à de parfaits inconnus dans l'espoir d'effacer les souvenirs enfouis dans nos esprits, en vain. Jamais personne ne pourrait remplacer Aaron à mes yeux. Pas même Alex Silverstone.
Lentement, je sentis les lèvres d'Aaron embrasser mon front humide tendis que je lui avais annoncé avec assurance ma décision, celle d'être à ses côtés quoiqu'il advienne de moi. Déjà auparavant, j'étais en danger de toutes les manières possibles. Cette fois-ci, cela aurait juste une tournure plus officielle, dans le fond. Néanmoins, nos adversaires me connaissaient déjà. Hélas pour la plupart d'entre eux, ils ne connurent plus personne après mon passage. Beaucoup pensaient, en me voyant à des soirées mondaines, que j'étais une greluche écervelées style mannequin et que j'accompagnais Aaron Carter en étant à ses pieds. C'était une très bonne couverture pour passer incognito et récupérer des informations, cela dit.
Le contact de ses doigts entre les miens me fit frémir de plaisir et je dus me mordre doucement la lèvre avant de l'accompagner à l'intérieur du manoir. La température y était bien plus élevée qu'à l'extérieur o`ma peau nue et cicatrisée avait eu le temps de s'habituer. Même en fermant la porte d'entrée, Aaron ne lâcha pas ma main. Je n'avais pas l'intention de fuir, certes, mais l'idée me traversa l'esprit dans ce geste. Nous nous étions embarqués là où aucun retour ne se ferait sans égratignure. Pourtant, mes lèvres esquissèrent un doux sourire à la vue de nos mains entrelacées. Etait-ce si mal d'aimer, après tout ? Devions-nous réellement nous condamner à une existence de solitude et de déchéance ? N'avions-nous donc pas droit au bonheur ? Mes propres convictions étaient remises en question face à mes émotions. Je sentis alors la main d'Aaron se déposer sur mon cou, en me tenant contre lui, tandis que nos mains continuaient leur étreinte perpétuelle. Je me sentis bien, en sécurité. J'en fermais presque les yeux, tant je me sentais sereine malgré tous les sentiments qui me submergeaient au point de me faire tanguer. Comment était-ce possible ? Je l'ignorais. Je ne savais même pas qu'un cœur pouvait battre aussi fort que le mien, ni aussi vite. Je redressai alors un peu la tête, plongeant mes yeux dans les siens. Le silence se brisa, doucement.
« J'ai peur Casey. J'étais heureux seul, j'avais mon travail, un ami, des tonnes de choses à quoi penser. J'avais tout. Et puis tu es arrivée. T'es arrivée si subitement que ça paraissait impensable. Tu t'es introduite en moi comme un poison... J'ai essayé de fuir, je te jure que j'ai essayé, mais chaque fois que je me retrouvais seul, tu m'obsédais. Mais je ne voulais pas t'aimer. Non parce que si je m'y autorisais ne serait ce qu'un peu, si je m'autorisais à être heureux avec toi, qu'ensuite ça foire, et que je m'aperçoive alors que j'ai besoin de cet amour... Ce serait pire que mourir, parce que cette douleur là, elle est là pour toujours... »
Je vis pour la première fois Aaron baisser son regard mais également baisser son armure et son masque tout entier à mes pieds, comme cela, dans cette journée si étrange. Ma bouche s'entrouvrit alors, doucement. Je ne savais pas réellement quoi répondre à cela. Notre histoire tournerait un jour ou l'autre ou tragique, j'en étais consciente. Tôt ou tard, j'allais mourir dans ses bras ou l'inverse. Alors je voulais le lui dire. Je voulais lui dire que je l'aimais. C'était sur le point de sortir, dans ma gorge, au plus profond de mes entrailles. Oui, je voulais prononcer la phrase que tous les amoureux rêveraient d'entendre.
Mais rien.
Rien ne vint alors. J'étais muette. Totalement. Et, sans comprendre pourquoi, mes yeux se remplirent de larmes. Puis, cette eau vint inonder mon visage, comme pour le laver de tous ses péchés. Je ne clignais même pas des yeux que cela venait. C'était incompréhensible et je devais avoir l'air aussi stupéfaite de verser des larmes qu'Aaron, en cet instant. Mon cœur me fit atrocement mal. Une douleur que je ne connaissais pas encore. Celle de constater que je risquerais de le perdre à tout instant. Aussi violemment que possible, je me blottis alors d'avantage contre lui et j'enfouis ma tête au creux de son épaule, tandis que ma main valide s'agrippe désespérément à son pull. L'autre main garde toujours la sienne, fermement, comme pour ne jamais la lâcher. Je ne voulais pas abandonner la partie. Non, jamais.
« Je t'aime… »
Et là, je me sentis subitement sereine. Comme allégée d'un poids. Ca y est. C'était dit. J'avais pu, j'avais osé, j'avais réussi à le dire. Pour la première fois de ma vie, je venais de prononcer la phrase ultime, celle que je condamnais au silence quoiqu'il puisse m'en coûter. Lentement, je reculai alors ma tête. Les larmes ne coulaient plus vraiment. Mes yeux s'encrèrent dans ceux de Aaron, que je dévisageais presque. Puis, un sourire apparut sur mes lèvres. Il était doux, tendre, passionné aussi. Différent. Vivant. Alors, sans plus attendre, je me penchai pour attraper les lèvres d'Aaron, laissant ma main glisser derrière sa nuque, gardant toujours la sienne dans l'autre. Je ne voulais plus penser à rien. Juste l'aimer aussi fortement que ma folie était réelle. Je voulais être sienne, pour l'Eternité.