Il était presque trois heures du matin quand Adam décida d’éteindre enfin sa PS3, pour cesser de jouer à Battlefield. En plus avec le son à fond, on pourrait rapidement se croire en plein champ de bataille. Il lui arrivait parfois de rester toute une nuit sur un jeu, mais là, il commençait à avoir mal à la tête. La journée avait été pas mal chargé et en plus, cela faisait deux fois qu’il recommençait cette même mission, car il perdait toujours. Pas par manque de bol, mais plutôt parce que sa main droite lui faisait mal par moment. Ainsi donc il voulait aussi éviter de trop se forcer à la bouger si visiblement ça n’allait pas.

Le garçon se traîna dans son lit, repoussant un peu Figaro pour avoir sa place et mit bien la couverture sur lui, frissonnant un peu dû au froid du courant d’air. Soufflant, il ferma tout simplement les yeux, sachant que dans quelques heures, il allait déjà se réveiller, faire son jogging, prendre une douche, le petit déj… En gros un matin comme les autres, avant de sortir faire un tour. Il irait certainement chez Hunter. En tout cas il tenta de ne plus trop penser à cela et finit par s’endormir, tout contre son chat, dont la chaleur et le pelage était tout à fait agréable contre lui.

Pourtant quelque chose finit par le réveiller. Quoi ? Peut être rien. Adam secoua la tête, sentant que Figaro s’était roulé en boule un peu plus bas. Il sourit et le laissa dormir, fermant lui-même les yeux, sans s’occuper à savoir qu’elle heure il était. Mais il rouvrit rapidement les yeux en entendant à nouveau un bruit. Venant d’en bas. Il se redressa doucement et quitta son lit pour s’approcher de la porte et l’ouvrir en silence. Il y avait quelqu’un dans la maison ! et il était persuadé que ça ne pouvait pas être l’un de ses frères. Ils ne venaient pas en plein milieu de la nuit, surtout pas sans le prévenir. Pourtant ils avaient un système d’alarme.

Il regarda dans sa chambre, mais ne voyant rien qu’il pourrait prendre, donc il sortit dans le couloir pour aller dans celle d’Elias. Le gros était parti naturellement, mais certaines affaires étaient encore sur place. Et justement sa batte de baseball y était encore. Adam la prit en main, mais la lâcha rapidement en sentant une douleur lui remonter le long du bras. Rapidement il tendit le pied pour éviter que la batte ne tombe au sol et fasse de bruit. Il se pencha pour la ramasser avec sa main gauche, secouant encore la droite pour chauffer ses muscles. Dire qu’en plus son téléphone portable était resté dans sa veste. Veste qui était resté au salon…

Le jeune Taylor quitta la chambre de son frère, descendant les escaliers enfin. Mais on cambriolait la cuisine ? Il avait rien de précieux dans la cuisine. Le salon oui… Peut être que c’était quand même un de ses frères ? Il jeta un rapide coup d’œil à la porte d’entrée. Le système d’alarme était bel et bien désactivé. Mais Adam restait tout de même sur ses gardes et s’approcha de la cuisine doucement, et finit par regarder prudemment à l’intérieure. Mais il se cacha à nouveau bien vite derrière le mur, le cœur battant à tout rompre. Il rêvait là ? Inspirant doucement, il laissa la batte de baseball contre le mur et entra d’un pas dans la pièce où son père se trouvait.

« L’armée n’a plus de sous pour nourrir ses hommes, pour que tu viennes prendre ton repas ici ? », demanda-t-il d’un ton légèrement accusateur. Adam, au fond, n’aurait pas su tenir en place face au Colonel, mais il restait tout de même sans bouger. Il avait naturellement qu’une envie c’était d’aller prendre son père dans ses bras. Pourtant il ne devait pas faire dans le sentimental. Il était sûr que d’ici peu, le Colonel finirait à nouveau par partir. Alors pourquoi se faire du mal inutilement ? « Et puis Noel est déjà passé tu sais… », rajouta-t-il, même s’il aurait préféré se taire. Il se traitait d'imbécile à ce moment précis. Son père se trouvait devant lui et tout ce qu'il pouvait faire c'était de rendre les tensions tendus...

Fiston… Adam n’avait jamais été sûr, s’il devait apprécier ce terme ou pas. Mais il ne resta pas fixé bien longtemps dessus, observant le Colonel se déplacer dans cette cuisine, comme s’il ne l’avait jamais quitté. D’un côté, Adam n’avait jamais rien changé dans les emplacements des affaires. A part changer parfois la déco, car lors des fêtes, très vite un accident pouvait arriver. Fête, qu’il allait devoir certainement annuler, pour celle qu’il avait prévu pour demain. Tant pis, il la déplacerait pour dans quelques jours.

« Techniquement, c’est qu’un encas et pas un repas, mais non, ils ne veulent plus me nourrir maintenant. »

Ah ouais. Le garçon ne comprenait pas vraiment pourquoi il venait d’avoir une telle réponse. A part que ce soit simplement ironique, le temps que le Colonel ait prit quelques jours de congés. Rien de bien différent que d’habitude, en somme. Il pourrait prévenir ses frères, mais il doutait fortement qu’Elias pointe le bout de son nez, le temps que le Colonel soit à la maison. Oh et mince. Est-ce qu’Elisa allait venir aussi ? Car même si Adam aimait bien voir son père, sa mère, il pourrait bien s’en passer.

En tout cas, comme attendu sa dernière remarque ne fut pas apprécié. Normal, lui-même ne l’avait pas aimé. Il aurait bien pu se taire, malgré le fait qu’il avait un mélange de colère et de joie en lui du fait que le Colonel soit là. Voyant que son père, ne répondit rien à sa remarque, Adam décidé de souffler et de se calmer un peu. Nul besoin était qu’il se dispute avec le Colonel pour le peu de temps que celui-ci allait être là.

« Alors, comme ce fait-il que tu ne dormes pas encore ? »

Adam quitta enfin l’encadrement de la porte et s’approcha du plan de travail, s’asseyant sur le tabouret à côté du Colonel. « Difficile quand quelqu’un fait autant de bruit », répondit-il en sortant un pain de mie de son sac et le déposer devant lui. Il se saisit du beurre et prit le couteau pour tartiner son pain. Il jeta un coup d’œil à son père, mais détourna rapidement les yeux. Il avait pas spécialement faim, mais il s’occupait tout simplement. « Alors… ? Tu reste combien de temps ? », demanda-t-il en finissant de beurrer le pain. Oui car toute la question était là, à savoir s’il devait revoir certains de ses projets. Ou pas… Après tout pourquoi serait-ce à lui de se faire disponible. Et même si Adam savait qu’il n’avait pas à le faire, c’est quand même ce qu’il ferait, pour passer du temps avec le Colonel.

« Hé bien, je l’a fou mal. C’est vrai, un militaire censé être discret qui se fait dire par son fils qu’il fait trop de bruit ! C’est pas sérieux. »

Malgré lui, Adam lâcha un léger rire à la remarque du Colonel. Mais oui, c’est vrai, que là on pouvait se poser des questions. D’un côté, pas la peine d’être aussi formel à la maison. C’est vrai, qu’Adam, n’aimait pas trop parler du travail de son père, s’il était à la maison. Après tout, le Colonel était déjà assez dans sa base ou en mission pour aussi penser boulot une fois à la maison. Et pourtant, il ne pouvait tout de même pas s’empêcher de demander quand le Colonel devait repartir. Juste pour information et savoir quand il ne devait pas être là. Car ça faisait déjà plusieurs fois qu’Adam faisait exprès de ne pas être là au départ de son père, car il détestait ces adieux. Tout comme douloureux, alors pas la peine de vouloir à chaque fois revivre ça. Même s’il avait toujours peur qu’un jour, une mauvais nouvelle leur arrive.

« Hé bien. Je dois dire que ta question me prend de cours, je m’attendais pas à cette question aussi rapidement. » « Ah bon ? » pourtant elle était tout à fait légitime. Pourquoi tarder à la poser, si c’était prendre le risque d’avoir la surprise que les affaires étaient déjà emballées pour le départ. Au moins, il serait prévenu. « Qu’est-ce que tu dirais, si je te disais que mon départ et pas prévue ? » Adam attrapa le paquet de jambon pour en prendre une tranche et la poser sur son pain. Il tourna son regard vers son père. Pourquoi lui poser la question ? Et pas simplement lui dire qu’elle n’était pas prévue ? « Je dirais que tu cache quelque chose » Ou peut être qu’il se faisait simplement des idées. Peut être qu’il devait simplement se sentir rassuré de savoir que le Colonel pouvait peut être resté plus longtemps cette fois-ci ?

Il rajouta une tranche de fromage par-dessus le jambon puis un autre pain, pour le poser en face de son père. « Tient » Après tout il n’avait pas faim et ne voulait pas manger maintenant, donc ça en ferait plus pour le Colonel. « Et ta femme, c’est prévu qu’elle vienne aussi ? » Là par contre, faudrait qu’il s’y prépare. Et si elle comptait rester trop longtemps ici, il irait squatter chez ses frères. En tout cas il espérait que ce ne soit pas le cas, car il préférerait passer du temps avec son père tranquillement.

Le garçon observa le Colonel et sourit en pointant vers les cheveux de celui-ci. « Tu sais que t'as pris des cheveux blanc depuis la dernière fois ? » A vrai dire, il trouvait que son père avait prit un coup de vieux.

Il y avait déjà réticence de la part de ses frères, surtout Elias, de venir quand leur père était là. Mais Elisa ? Alors là… faudrait quasi qu’il supplie pour que son frère vienne. Puis déjà, ce ne serait certainement pas lui qui ferait un truc pareil, vu qu’il supplierait plutôt pour aller squatter chez l’un de ses frères. Ou n’importe où ! C’est bien donc par curiosité, qu’Adam voulait savoir si la femme du Colonel viendrait ou pas.

« Merci.Je ne sais pas si elle viendra, elle ne sait même pas que je suis rentré. Je ne lui ait encore rien dit sur ma décision. On ne sait pas parler depuis un bout de temps, si tu veux tout savoir. Et j’aimerai que tu utilises le mot mère et pas femme quand tu parles d’elle, Adam. » Le dit Adam observa le Colonel manger le sandwich qu’il venait de lui faire. Ainsi donc elle ne savait pas ? Tant mieux. En tout cas c’est pas lui qui allait la prévenir. Qu’elle reste à New York. Par contre… « T’es sérieux ? Donne moi une seule bonne raison pour que je l’appelle ainsi ! » Franchement, déjà qu’il avait du mal à appeler le Colonel, papa, malgré qu’il l’aimait, mais de là à espérer qu’il considère Elisa comme sa mère ? C’était même un miracle qu’elle ait pas avorté pour se débarrasser de lui sans même en parler à son père. Il n’était rien pour elle, il le savait bien. La seule qu’il avait appelé maman, avait été sa nounou quand il était gamin et pas en âge à comprendre la différence. Comme ses frères, surement d’ailleurs. Mais naturellement la vérité était saisit en grandissant et en comprenant pourquoi il ne devait pas l’appeler ainsi.

« Tu sais que t'as pris des cheveux blanc depuis la dernière fois ? », fit-il remarqué en faisant un léger signe vers les cheveux de son père. Tout comme il ne pouvait pas s’empêcher de constater les quelques rides en plus. Quand même déjà presque cinquante ans le papa. Déjà si vieux. Le jour, où il pourrait profiter de son père, ce serait quand le Colonel aurait vingt ans de plus et qu’il faudrait prendre soin de lui. Tout ça, bien sûr, si le Colonel serait toujours en vie d’ici là…

« Eh oui fiston, je suis devenu vieux ! Mais je ne suis pas le seul à avoir changer. Toi, tu as encore grandit, encore un peu et je vais plus faire le poids. » répondit le Colonel et Adam sourit en haussant des épaules. Mais c’est vrai qu’il faisait quasi la même taille déjà, que ses frères et son père. Il avait bien grandit ces dernières années. « Bah oui, déjà, tu vois » Si le Colonel aurait été là, il aurait pu être présent pour tous ces petits détails totalement insignifiant et qui tout de même avaient leur importance.

Bref… Adam recula légèrement et détourna les yeux. « Tu veux appeler les jumeaux, ou je m’en charge de les prévenir ? » Pas maintenant bien sûr, il n’allait pas les tirer du lit pour ça… Même si peut être Elias n’y était pas encore au lit. Allez savoir ce que son frère pouvait faire de ses nuits. Un peu comme lui, traîner dans les boites et ramener quelqu’un pour la nuit.

Adam était vraiment curieux à savoir ce que son père pourrait bien lui donner comme raison à devoir appeler Elisa, maman ? De toute façon, quelque soit la raison, il n’allait pas le faire. Et ce n’était pas le Colonel qui allait l’obliger à appeler cette femme, maman. La mère d’Eve, était pour lui plus une figure maternelle, qu’Elisa pourrait jamais l’être. En tout cas vu le temps que le Colonel mettait pour lui trouver une réponse, c’était sûr et certain, que lui-même n’en avait aucune.

« Parce qu’elle ta mise au monde mon grand et que ça fait d’elle ta mère. »

Le jeune Taylor arqua un sourcil, surpris. Mais encore il évita d’en rire. Mais c’était tout de même hilarant comme réponse, tellement elle était ridicule et désespéré. Adam détourna la tête en se mordant la lèvre, tout en passant sa main sur ses cheveux. En tout cas il ne préférait pas répliquer à ça. Il ne voulait pas qu’Elisa soit un sujet de dispute pour le temps que son père était à la maison. « Adam, je sais très bien qu’elle n’est pas une mère parfaite, ok, on a fait pas mal d’erreur avec vous, mais elle t’aime et elle aime tes frères aussi. Certes à sa manière, mais je vous promets qu’elle vous aime. » Par contre là, son sourire disparu. Lui dire des conneries comme le fait qu’Elisa soit sa mère et blablabla, ça passait, mais de là à lui dire qu’elle l’aimait ? « J’en ai rien à foutre », répliqua-t-il en grommelant. Le Colonel voulait vraiment lui faire croire une foutaise pareille ? Elle ne donnait jamais de nouvelle, ni en prenait. Au moins son père, malgré le peu de temps et son travail tentait toujours de savoir comment ils allaient. Non mais franchement, il fallait qu’il la raconte celle là à Elias, il était sûr que son frère allait bien se marrer d’entendre une connerie de ce genre. Le Colonel aurait parlé pour lui, là, Adam voulait bien le croire, il en était même sûr, mais d’Elisa ?

Bref peu importe maintenant. Qu’elle reste à New York pour toujours, de toute façon il ne voulait pas la voir. Il ne savait même pas de quoi elle avait l’air depuis sa dernière venue. C’est pas comme s’il restait avec elle et qu’il scrutait chaque détail de son visage pour avoir une image net et précise d’elle.

En tout cas le garçon voulu passer à autre chose et voulu savoir s’il devait prévenir ses frères ou pas ? Mais il espérait que son père prenne l’initiative tout de même. C’était mieux pour reprendre rapidement un contact. « Je ne sais pas vraiment. Je devrais peut-être les avertir moi-même que je suis à la maison. J’aimerais les faire venir pour qu’on dine tous les quatre, j’ai quelques choses à vous dire. Crois-tu qu’ils viendront ? » L’ado observa son père puis finit par hausser des épaules. Il était tout de même curieux à savoir ce qui se passait. « Camy, oui et Elias… ouais. » A la limite peut être que Camden et lui devraient l’y pousser un peu, mais oui Elias viendrait certainement aussi, même s’il savait que pour ce dernier c’était difficile. Il était celui qui avait le plus de rancune en lui, de tous les enfants Taylor.

« C’est quoi que tu veux nous dire ? », demanda-t-il tout de même. Il pouvait toujours tenté à savoir maintenant. Pourquoi garder des secrets entre eux ? Adam détourna les yeux, ayant pu se gifler lui-même. Les secrets, il en avait déjà aussi, alors il était mal placé pour en vouloir à son père. Et en plus faudrait qu’il se débarrasse de l’héroïne qu’il avait dans sa chambre… Ou pas… Il allait plutôt trouver une cachette plus sûre que son simple tiroir de chevet.

« Bien alors, nous ferons ça, je les inviterais à manger et nous irons au restaurant. »

Adam inspira, ennuyé, et détourna les yeux. Au restaurant… Rien de moins convivial ou familial. Personnellement il aurait préféré rester ici et avoir un semblant de dîner entre famille. Mais il est vrai que peut être le fait d’être au restaurant diminuerait les risques de hurlement. Pourtant du coup, il était moins pressé d’y être. Bref, dès que le Colonel aura téléphoné à ses frères, il allait faire de même et aller surement squatter chez Elias pour le tirer par la peau des fesses, s’il le fallait. Non car là, il était vraiment curieux à savoir ce que son père voulait leur dire. Il regarda le Colonel ranger les affaires et croisa son regard.

« Tu es bien curieux ? Et je suis désolé mon grand, mais tu devras attendre que tes frères soient là. Avec un peu de chance, tu n’auras qu’à attendre jusqu’à demain soir, s’ils sont libres »

Ouais bah c’est clair qu’Adam n’aimerait pas attendre une éternité pour savoir ce que le Colonel voulait leur dire. Avec un peu de chance, ce serait son divorce. Mais non, pas après ce speech comme quoi Elisa les aimait. Le garçon fit tourner le tabouret pour s’adosser contre le bar et être face à son père. En tout cas, il est certain qu’il n’allait pas laisser Elias se taper une fille à la place de ce dîner.

« Dis-moi, tu n’as pas cours demain ?"

L’adolescent sourit et hocha de la tête. « On est samedi » Le Colonel était au courant de peu de choses, quoi. Tout de même, ça le démangeait d’aller prendre son téléphone et d’écrire à ses frères. Mais oui, c’était mieux de ne pas les empêcher de trouver le sommeil cette nuit. Déjà qu’il sentait qu’il allait avoir du mal, lui. « Et je serais pas là, l’après-midi, j’ai un truc de prévu » Naturellement, Adam avait nul intention de dire quoi. Pourquoi commencer maintenant de le tenir au courant de ce qu’il faisait de ses journées ? D’un côté ce n’était rien de grave, juste rejoindre Hunter et l’aider à retaper le toit qui avait une fuite. Puis juste pour avoir les fameux cookies de la grand-mère de Hunter, il n’hésiterait pas non plus à tondre le gazon et à donner un bain à son caniche.

Adam descendit de son tabouret et fit craquer les os de sa main avant de reposer les yeux sur son père. « Bon je vais aller me coucher à nouveau. Essaie de faire moins de bruit en montant. » Le garçon resta pas davantage dans la pièce et reprit la batte de baseball avant de remonter les escaliers pour s’enfermer dans sa chambre. Il jeta un coup d’œil à son portable, mais glissa juste sous son drap, la rabattant sur lui totalement et essayer de plus y penser.