AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -36%
Aspirateur balai sans fil Dyson V8 Origin
Voir le deal
254.99 €

☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeLun 24 Oct - 16:58



Believe me when I tell you that I never want to see you again. I don't understand what it is that you're chasing after, because I'm already done.
Je portais le verre à mes lèvres, réalisant à l’absence de liquide, que celui-ci était vide. A nouveau… J’attrapais une bouffé d’air, levant la main pour faire signe à la barmaid et de lui montrer mon verre. « Encore un » Je reposais ma tête sur mon poing attendant qu’on me remplisse à nouveau ce verre qui se vidait bien trop rapidement à mon goût. « Vous êtes sûr ? Vous avez déjà beaucoup bu, monsieur… » J’entendis la petite voix de la jeune fille, qui devait certainement être étudiante encore. Je relevais les yeux sur elle, la scrutant durement, jusqu’à ce que je me penche vers elle pour lui attraper le poignet sans ménagement. Je ne réagis pas à son cri, la tirant vers moi. « Je paie, alors sers ce que je te demande ! » Je la vis complètement terrorisée, mais ce ne fut pas ce qui me fit la lâcher.

Un autre client certainement, m’empoigna le bras pour me faire reculer. « Calme toi un peu mec. Si tu cherche des ennuis, va ailleurs » Comme si c’était ce que je cherchais. J’en avais rien à faire de tout ça. Pourquoi venaient ils tous m’emmerder ? Pour un verre, que j’avais demandé. Pourtant sentant tant de regards tourné vers moi, je ne fis que sortir un billet de ma poche et de le jeter sur le bar. « J’irais dans un endroit où on me sers sans poser des questions idiotes », lâchais-je en regardant l’étudiante.

Je quittais le bar, reprenant le chemin de l’hôpital, ralentissant tout de même après quelques mètres. Je reposais mon épaule contre le mur et inspirais longuement l’air frais qui me brûlais la gorge. Qu’est-ce que j’avais fais ? Je ne me reconnaissais plus. J’avais fais peur à cette pauvre fille, qui avait dû juste être inquiète. Je regardais derrière moi, sachant que je devais aller m’excuser, mais je laisserais ça pour une autre fois, car je doutais qu’ils me laissent entrer à nouveau ce soir.

Je me détachais du mur, passant ma main sur ma joue, sentant la barbe qui devais déjà être bien trop grande. Je ferais probablement mieux de rentrer chez moi pour prendre une douche et me remettre les idées en place. De plus, on n’était pas mieux servit que par nous même et je savais que les bouteilles ne manquaient pas chez moi. Je repris la marche, me dirigeant vers la gauche pour rentrer.

Je marchais depuis quelques temps quand je finis tout de même par m'arrêter, pour m'assoir sur un banc. Je me sentais mal et ça pour diverses raisons. J'arrivais toujours pas a assimiler tout ce qui se passais ces dernier temps... Je me penchais en avant, posant mon front sur mes mains.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeMar 25 Oct - 9:22

« I wanna kill you»


Une cigarette, planquée sur mes lèvres, tandis que je rafistolais mon flingue ; un petit calibre discret ; un silencieux. La première fois que je l’ai touché, je devais avoir huit ans. C’était une sorte d’ami, un confident, le seul à connaître mes noirs desseins. Et pour cause, il fut l’exécuteur mortel de la plupart d’entre eux. Je retirai la cigarette qui pendait à mes lèvres, recrachant la fumée de mes narines et ma bouche. Je finis par écraser le mégot, déposant l’arme à feu sur la tablette. Il y trônait plusieurs objets coupants que j’avais aiguisés la veille. Des mesures de précaution, me disais-je, en cas d’une utilité éventuelle. Je souris, du coin des lèvres ; un sourire foncièrement malsain. Je me redressai alors sur mes deux jambes, puis que j’étais assise sur le sol, et je me dirigeai dans la salle de bain. Je pris une douche, en premier lieu ; lorsque j’en sortis, je laissai l’eau couler afin d’obtenir des vapeurs chaudes. Ceci embruma le miroir qui trônait devant moi. J’essuyai alors rapidement avec un linge, suspicieuse de mon propre reflet. Je n’y vis rien qu’une ombre de la mort. J’attachai alors mes cheveux humides, puis j’éteignis la douche. Je sortis avec ma serviette et enfilai un vêtement en matière souple, pour effectuer des mouvements rapides, en cas d’agression. Je me maquillai, habilement, avant de prendre finalement la fuite avec mes bébés dans mes bottes et sous mon haut.

Je déboulai sur le toit de l’immeuble, passablement haut. Je souris, du coin des lèvres, avant de me mettre à courir silencieusement sur les hauts des maisons. Une fois arrivée vers un bar proche de l’hôpital, je descendis dans la ruelle sombre, telle une féline en chasse. Puis, je me mis à marcher. Je suivais la trace d’Edoran ; mon frère. Même s’il l’ignorait complètement, et c’est mieux ainsi. Ce coin de la ville était plutôt désert, fort heureusement. Je savais qu’il souffrait beaucoup de l’absence de Camden, sur lequel je fis de nombreuses recherches avant de l’épier. Je « travaillais » avec son frère jumeau, Elias. Les fils Taylor étaient beaux mais très différents. Malheureusement, c’est ainsi que je devinai la présence d’Edoran à San Francisco. Je doute qu’un héritier homosexuel soit vénéré, dans mon pays, bien que je sache mon propre attrait pour le même sexe. Je secouai la tête, me rapprochant dangereusement de ma cible.

Il était là, assis sur un banc, tel une loque. Sa douleur ne me transperça pas. Elle était méritée, tant je le haïssais. Je m’approchai alors de lui par-derrière, tandis qu’il aurait simplement souhaité rentrer chez lui. Ce ne serait pas le cas. Ou alors, nous n’avions pas la même vision du domicile. Une fois derrière lui, je me saisis de son épaule, le forçant à le plaquer contre le banc et je posai mon couteau sous sa gorge, en tenant fermement son épaule de l’autre main. Saurait-il reconnaître qui j’étais, lui qui avait abandonné Ecaterina et Nicolae il y a cinq longues années ? Je brûlais d’envie de lui trancher l’aorte, là, tout de suite. Heureusement que ma loyauté envers Lucian Sarbesco était plus forte. Sinon, il serait actuellement mort et enterré.

Je ne fis pas un bruit, rien d’autre que ma respiration et ma présence derrière lui.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeMar 25 Oct - 15:19



Believe me when I tell you that I never want to see you again. I don't understand what it is that you're chasing after, because I'm already done.
Je relevais légèrement ma tête, gardant les yeux clos pour passer ma main sur ma nuque et la masser avec lenteur. Je savais que je ne devais pas trop m’attarder ici, si je voulais retrouver au plus vite voir Camden. Je rouvris les yeux et regardait sur ma gauche, sans réellement faire attention aux alentours. Je fus tellement dans mes pensées, tous dirigé sur la même et unique personne, que je n’entendis pas les pas se rapprocher derrière moi. Probablement qu’en temps normal les choses ne se seraient pas passé ainsi… et que je ne me serais pas retrouvé avec un couteau sous la gorge.

Ne bougeant pas, je sentis la froideur de la lame contre ma peau et posa mon regard derrière moi. Pourquoi n’avais-je pas encore réagis ? Peut être bien parce que j’en avais plus la force. Je resserrais mes poings, inspirant longuement, sans quitter la femme derrière moi des yeux. « Narcisa » Je tentais de calmer un peu les battements de mon cœur. C’était fait… on avait finalement fini par me retrouver. Et ce couteau sous la gorge était ce qui m’attendait. J’eus un sourire sans joie aux coins des lèvres. C’était ce que Père voulait. Simplement me tuer pour être sûr que je ne les déshonorerais plus ? « Qu’est-ce que tu attends ? » Il me semblait qu’il n’y avait pas de monde autour d’eux. Et connaissant Narcisa et comment fonctionnait les agents de mon père, je savais qu’elle devait être là depuis un moment pour l’étudier avant de l’aborder. J’avais tant baissé ma garde…

Je lui saisis rapidement le poignet pour éloigner le couteau de ma gorge et lui tordre le bras, en me levant subitement. En tout cas je savais toujours jouer de ma détresse pour berner les gens. Je lui attrapais rapidement l’autre bras, faisant toujours la pression sur le premier. « Lâche le couteau, si tu ne veux pas que je te brise le bras, Narcisa ! » Et ce n'était vraiment pas le moment de me pousser dans mes limites. Je n'aurais aucun regret de le faire, si elle m'y pousserait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeMer 26 Oct - 6:53

« I wanna kill you»


Trop de fois, je vis des hommes, des femmes et des enfants avoir un couteau sous la gorge, avant une exécution sanglante, pour en avoir une peur quelconque. Moi-même, j’y avais eu droit. J’avais ressenti cette lame glacée contre mon cou, prête à m’infliger une douleur intense. Était-ce si affreux de sentir la mort prendre possession de vous, tandis que tout ce sang perdu vous affaiblit encore et encore ? Sans le moindre doute, oui. Je ne cherchais pas à ressentir cette mort ; plutôt à l’apprivoiser pour en faire une alliée solide. Indestructible amitié, si étrange et fascinante. Ce soir, elle luisait grâce à la luminosité macabre des lampadaires.

« Narcisa » finit par lâcher Edoran, tout en me fixant dans les yeux.

Cela faisait si longtemps que nos regards ne s’étaient pas croisés. A cet instant, je le revis enfant. Lorsqu’il courait auprès d’Ecaterina qui riait aux éclats dans le palais, et que je le s sommais de se calmer un peu avant qu’ils ne cassent quelque chose. Ils avaient tout pour être heureux. Aucune contrainte, que de l’insouciance à l’état pure. Cette époque était révolue, depuis des années ; pourtant, elle m’apportait la même sérénité qu’autrefois. Je n’étais pas plus âgée qu’eux, si ce n’est que de très peu. Et pourtant, je ne m’amusais pas. Je n’y étais pas autorisée. Jamais. Oui, parce que je fus une enfant-soldat, pour ne devenir plus que l’ombre de la mort. J’hochai à peine la tête, lui démontrant qu’il s’agissait bien de moi.

« Qu’est-ce que tu attends ? » demanda-t-il, me coupant dans ma vision d’enfance.

« Les ordres ne sont pas de te tuer, Edoran. » répondis-je, aussi neutre que possible.

Parfois, je me demandais ce que cela faisait d’être humain. Comment pouvaient-ils tous vivre avec des émotions aussi fortes que destructrices ? La rédemption, je n’y pensais plus. J’étais attachée, telle un fauve enragé, par une laisse de fer au pied d’un trône révolu. Ma liberté ne se gagnerait pas. C’était impensable. Je suis née pour servir mon souverain. Je suis née pour protéger ses progénitures. Je suis née pour haïr ses ennemis. Toutefois, j’avais une once d’humanité : Ecaterina. Ma déesse suprême à qui on avait arraché la vie. D’une certaine manière. Par l’unique faute d’Edoran, incapable de prendre soin d’elle. Soudain, ma haine remonta. Hélas, j’avais baissé ma garde, moi aussi. Il fut aussi rapide que je me l’imaginais, se saisissant de mon bras pour me tordre le poignet, avant de se redresser et de m’attraper le second bras.

« Lâche le couteau, si tu ne veux pas que je te brise le bras, Narcisa ! » grogna-t-il.

Oh oui, je le savais capable de me briser le bras. Il n’en aurait pas fallu grande événement pour qu’il y parvienne ; Il avait toujours été robuste et coriace, autant que mes souvenirs me permettaient de me le rappeler avant sa fuite ; son déshonneur perçait une plaie béante dans ma poitrine. Comment avait-il pu trahir notre père ?

« Qu’est-ce que tu attends pour me briser physiquement, Edoran ? Tu as déjà tellement l’habitude de briser les gens psychologiquement ! Ca ne devrait pas te poser de problème. » lui crachai-je presque dessus, hargneuse.

Si j’étais prête à m’amputer le bras pour les Sarbesco ? Oui. Pour Lucian, Ecaterina ou Nicolae – s’il avait encore été en vie. Je serrai alors les dents, sans le moindre remord à ce qu’il m’arrache le bras ou même la vie. Finalement, je redressai la tête, fièrement, et je me plaquai d’avantage contre lui, tournant la tête sur le côté. J’aperçus presque son visage, du coin de mes yeux.

« Ils ont besoin de toi, en Roumanie. Des jours sombres se sont abattus sur la vie des Sarbesco. Je dois t’y emmener au plus vite. »

Je ne savais pas s’il m’écouterait. Il n’était même pas au courant des événements que tout cela avait provoqués. Mais ça, je ne le lui révélerais que s’il acceptait de m’accompagner. Sans quoi, j’utiliserai des méthodes plus… rudes. Et je suis persuadée qu’il sait que je suis au courant de l’existence de Camden.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeMer 26 Oct - 12:25



Believe me when I tell you that I never want to see you again. I don't understand what it is that you're chasing after, because I'm already done.
Les ordres n’étaient pas de le tuer ? Alors pourquoi était-elle là ? Je gardais toujours la pression sur son bras pour ne lui laisser aucun moyen de s’échapper. Je n’avais aucune confiance en elle en cet instant ci, même si en Roumanie, le fait de la savoir avec Ecaterina m’avait toujours rassuré. Ma petite sœur était bien trop douce et fragile pour qu’on la laisse toute seule. Et l’idée qu’elle se retrouve sans Narcisa… j’espérais que père fasse bien attention à ma petite sœur. C’était bien elle qui me manquait terriblement, parce que c’était avec elle que je m’entendais le mieux. A part Nicolae encore, avec mon autre frère et sœur, je n’avais absolument aucun point en commun. Ils étaient bien trop égocentrique et égoïste, avide de pouvoir…

« Qu’est-ce que tu attends pour me briser physiquement, Edoran ? Tu as déjà tellement l’habitude de briser les gens psychologiquement ! Ca ne devrait pas te poser de problème. » J’arquais un sourcil, surpris par cette attaque verbale. Mais je finis par inspirer sans accorder d’importance à ce qu’elle venait de dire. Je n’étais pas l’homme qu’elle essayait de mettre en avant. « La seule à qui ça ne poserait pas problème, ce serait à toi, Narcisa » Elle était bien née pour ces genres de choses. Mais je me demandais si elle était là seule… pourquoi les autres n’étaient pas intervenus ? Soit elle était seule, soit elle leur avait ordonné de rester discret pour le moment.

Je ne la quittais pas du regard, la voyant se rapprocher de moi. Je resserrais mes mains sur elle pour qu’elle ne fasse pas de mauvais geste. « Ils ont besoin de toi, en Roumanie. Des jours sombres se sont abattus sur la vie des Sarbesco. Je dois t’y emmener au plus vite. » M’y emmener ? Je me doutais que Père voulait me revoir, mais certainement pas pour me prendre dans ses bras. Je savais très bien qu’en quittant la Roumanie, j’allais me mettre des dangers sur le dos. « Il faudra plus que de simples mensonges pour me faire venir » Si elle pensait m’apitoyer ainsi, alors elle devrait revoir ses stratégies.

Je la repoussais vivement de moi pour la lâcher, sans pour autant baisser ma garde. Je ne pouvais pas partir… surtout pas maintenant. Mais je savais que ça ne finira pas d’une manière simple. « Il est hors de question que je rentre, tu peux t’en douter » J’aurais aimer ne jamais avoir à faire à cette situation. Serais-je capable de tout pour rester auprès de Camden ? En ce moment oui. Je ne pouvais tout simplement pas l’abandonner. Pas tant que je lui dise clairement tout ce que je pouvais ressentir pour lui. « Tu ferais mieux de partir… » tentais-je quand même.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeMer 26 Oct - 13:04

« I wanna kill you»


« La seule à qui ça ne poserait pas problème, ce serait à toi, Narcisa »

C’est vrai. Je n’aurais pas pu lui répliquer qu’il se trompait. Car là, oui, ça aurait été lui mentir inévitablement. Je n’avais jamais émis le moindre remord à tuer une personne de manière sanglante, et ce devant femme et enfants. Ca m’indifférait. Je n’étais pas née pour être compatissante, si ce n’est avec Ecaterina et Nicolae – lorsqu’il respirait encore. Toutefois, la perspective de me retrouver six pieds sous Terre ne m’incommodait plus. Enfant, j’avais peur de mourir. Je haïssais le vide. Puis j’ai fini par le ressentir au plus profond de moi. J’ai ressenti la mort m’envahir pour ne former plus qu’une entité démonique visant à devenir la femme que je suis aujourd’hui. Était-ce de ma faute, au fond, de n’être que la pâte modelée d’un noir dessein ? Je n’en savais rien. J’étais sans doute trop éloignée de la perspective « normale » humaine pour porter un jugement sur ma manière de voir. Je souris, du coin des lèvres, malgré ma posture embarrassante.

« Il faudra plus que de simples mensonges pour me faire venir» dit-il, avant de me pousser violemment hors de son emprise. « Il est hors de question que je rentre, tu peux t’en douter » puis, il ajouta « Tu ferais mieux de partir. »


Je me retournai alors vivement, le poignard toujours en main. Mes yeux n’exprimaient rien, à ce moment-là. Est-ce que j’avais déjà montré une véritable émotion sur mon visage ? Se souvenait-il de ma propre enfance, celle d’un soldat surentraîné ? Je ne sais même pas si mon existence avait effleuré son esprit. Pourtant, Dieu savait à quel point j’étais dévouée aux miens. Savait-il, au fond de lui, que je partageais le même sang, à demi, que le sien ? L’avais-je mentionné à qui que ce soit ou gardé comme un secret d’État ? La lumière semblait s’effacer. Je me redressai alors mieux, et je fixai Edoran dans les yeux.

« Je ne suis pas une menteuse, Edoran. Ecaterina va très mal et… » je m’arrêtai de respirer, un moment, et je me retournai en regardant derrière moi.

Rien. Pas une personne. Pas un bruit. Rien qu’Edoran et moi dans la pénombre nocturne d’une soirée fantomatique. Je soupirai doucement, avant de reporter mon attention sur Edoran.

« Nicolae est mort. Et ce n’était pas une mort naturelle. » finis-je par avouer.

Je ne sais pas pour quelle raison je lui ai balancé l’information comme cela. J’avais peut-être envie de lui prouver que l’état était grave, plus qu’il ne se l’imaginait, parce que j’étais moi-même incapable de démontrer une émotion violente ou des larmes. Je repris ma respiration, de manière calme. Ordinaire. Je n’étais pas fragile. Je n’avais rien de fragile. Je reposai alors mon arme dans ma bottine, lentement, avant de reprendre ma concentration et de toiser Edoran. Il était le seul espoir pour Ecaterina. Mon rayon de soleil éteint…

« Lucian ne veut pas ta peau, Edoran. Il a besoin de son fils. La situation lui échappe. Elle échappe à tout le monde. Tout va très mal. Et sa dépression ne fait qu’arranger les affaires de Steliane. »

Je ne lui avouais pas à quel point nous étions liés, tous les deux. Que ce soit par Ecaterina ou Père. Celui que je nommais Lucian sans jamais flancher, malgré mon désir de jadis qu’il me considère comme son enfant et non plus comme son meilleur élément.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeDim 30 Oct - 14:28



Believe me when I tell you that I never want to see you again. I don't understand what it is that you're chasing after, because I'm already done.
Je savais que lui demander de s’en aller ne servirait à rien. Elle n’était pas venue jusqu’ici pour ensuite me laisser en paix et repartir comme si de rien n’était. Même si je ne la connaissais pas personnellement, je savais très bien de quoi elle pouvait être capable. A vrai dire, je me demandais comment Ecaterina pouvait l’apprécier réellement. Mais je savais que ma petite sœur savait voir le meilleur dans chacun. « Je ne suis pas une menteuse, Edoran. Ecaterina va très mal et… » Ma respiration se coupa mais je savais que je ne devais pas l’écouter, elle pouvait raconter n’importe quoi pour me faire céder et que je retourne en Roumanie. Mais la perspective qu’un mal se soit abattu sur elle, me brisait de l’intérieure. Pas elle. « Nicolae est mort. Et ce n’était pas une mort naturelle. » Je sentais une douleur s’abattre sur moi, mais tout comme une colère envers elle. Je plissais les yeux, ma bouche se fendant dans une grimace rageuse. « Arrête de raconter de telles conneries » Comment pouvait elle me sortir ça. Je refusais d’y croire, même si… je savais son lien proche de mon frère aîné et je ne m’attendrais pas à ce qu’elle puisse inventer de telles choses le concernant. Je refusais de croire à l’idée que Nicolae soit plus des nôtres.

Je sentais malgré tout le peu d’espoir et d’assurance me quitter. Avec l’état de Camden, l’idée d’avoir perdu mon frère et le mal que pouvait avoir Ecaterina m’écrasait totalement. Je serrais mes poings, tentant de ne pas montrer ma faiblesse à Narcisa. Je n’étais pas au mieux de ma forme psychologiquement pour pouvoir résister bien longtemps à ses attaques. Je l’observais ranger son arme, voyant bien par quel petit jeu elle voulait passer.

Qu’allait elle bien pouvoir me sortir encore ? Que Camelia ou Stelian avait aussi fait une connerie ? Même si j’avais bien moins d’affinité avec ces deux là, vu la situation, ça ne pourrait qu’être des coups de plus. « Lucian ne veut pas ta peau, Edoran. Il a besoin de son fils. La situation lui échappe. Elle échappe à tout le monde. Tout va très mal. Et sa dépression ne fait qu’arranger les affaires de Steliane. » Je cillais, ma respiration s’était certainement arrêté. Où alors elle savait très bien sur quoi jouer, où ce qu’elle pouvait me dire était totalement vrai. Je connaissais très bien le caractère machiavélique et perfide de mon jeune frère. Je ne l’avais jamais apprécié, car il représentait tout ce que je détestais. Tout comme Camelia qui lui ressemblait comme deux goûte d’eau et son intelligence malsaine m’avait toujours mis mal à l’aise. Il n’y avait qu’avec Nicolae que j’étais proche, et surtout ma petite sœur Ecaterina, dont j’avais toujours évité qu’elle passe trop de temps avec Camelia et Stelian.

« Qu’a Père ? » demandais-je d’une voix neutre, inspirant enfin à nouveau. Même si la réaction de Père m’avait blessé, il restait toujours mon père et je l’aimais. Je chérissais tous les moments que j’avais pu passer en privé avec lui. J’étais bien différents de ses autres fils, je sais qu’il avait toujours eu beaucoup d’espoir en moi, mais j’étais toujours resté l’écart, l’ermite de la famille.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeLun 31 Oct - 19:37



☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA 1465102w2hapy

« I wanna kill you»


Edoran ne pouvait pas être dupe. Il savait bien que les supplications quant à mon départ étaient vaines, totalement. Toutefois, essayer ne coûtait rien ; lui et moi le savions parfaitement. C’était sans doute la raison des nouvelles que je lui débitais à la figure. Je ne souhaitais pas en venir aux mains avec mon propre frère, même si je n’aurais d’autre choix en cas de refus. Bien entendu, je ne m’attendais pas à ce qu’il me croit, d’une manière ou d’une autre. Hélas, je n’avais plus la motivation de le manipuler ou de jouer à un jeu dangereux avec lui. Après tout, je savais qu’il avait la moitié de mon sang. Un temps, j’aurais peut-être pu lui trancher la gorge pour le mal fait à Ecaterina. D’ailleurs, cette pensée me donnait envie de l’exécuter. Pourtant, au fond : je savais que c’était inutile. Je risquais de rendre le sort d’Ecaterina encore plus détestable que ce qu’elle vivait, qui me semblait trop dur pour la jeune femme.

« Qu’a Père ? »

Il avait demandé cela dans le ton le plus parfaitement neutre ; celui qu’on nous apprend à employer devant nos ennemis en cas d’agression de leur part. Au moment où nous montrions nos faiblesses, nous étions bons pour être de parfaites proies potentielles. Edoran avait retenu la leçon avec brio. Je le regardai alors, de là où je me situais. Une distance évidente nous séparait. Elle m’avait toujours semblée évidente, en Roumanie. Il était le fils d’un rang supérieur ; le second d’une dynastie dont je ne ferais jamais partie. Je n’étais qu’une bâtarde, dans tous les sens du terme. Une femme qui n’avait ni mère ni raison de dévoiler l’origine de son père. Etais-je en mesure de reconnaître que ma mère n’était qu’une pièce incomplète de mon puzzle existentielle ? Je n’avais jamais songé à sa trace. Était-elle morte après avoir pourrie au fond d’un caniveau, ou Lucian avait-il eu la bonté de la laisser en vie ? Il était bon, mais sans doute pas à ce point. Personne ne devait connaître que j’étais son sang. Ce serait mal vue.

« Je ne sais pas. Il est malheureux jour et nuit. Il ne rit plus. Il ne s’occupe plus des affaires du pays. Il signe des papiers sans les lire. Il n’essaie même plus de parler à Ecaterina. A croire qu’il a baissé les bras. » décrétai-je, doucement.

Je repris ma respiration, qui fut coupée vers la fin. Je détestais parler de ce que vivait la famille – autrefois royale – de Roumanie. Je baissai un peu les yeux, puis les redressai vite. Je ne faisais pas confiance pour autant à Edoran, qui pouvait aussi s’avérer mon adversaire le plus redoutable. Il connaissait mes points faibles et je ne devais pas me laisser aller à quelconque tendresse.

« Ecaterina est restée muette, après ton départ. Maintenant, elle ne mange plus depuis la mort de Nicolae, qui allait pourtant mieux. » Je fis une brève pause. « Et Lucian ne parle plus que de toi. Il dit que tu es son dernier espoir et qu’il regrette. Qu’il ne veut pas mourir sans t’avoir vu et sans avoir demandé ton pardon. La situation est ingérable pour lui. Je le soupçonne d’être malade, Edoran. Gravement malade. Bien que Steliane a tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues, j’ai réussi à te retrouver. Et j’espère que tu accepteras de me suivre. » finis-je par avouer.

Voilà, c’était dit. Il fallait que je lui avoue la vérité. Aussi incroyable fut-elle : Lucian avait besoin de lui, autant qu’Ecaterina.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeSam 5 Nov - 16:57



Believe me when I tell you that I never want to see you again. I don't understand what it is that you're chasing after, because I'm already done.
Je ne quittais pas Narcisa des yeux, sachant très bien dans quoi je pouvais m’embarquer avec elle et même si je lui demandais finalement ce qu’avais mon père, je n’étais toujours pas sûr de croire ses paroles. Elle pouvait tout autant me dire la vérité, que des bas mensonges pour me tromper et me faire décider par moi-même de la suivre. Et sur ça, je ne saurais pas quoi décider. Car même si ma sœur me manquait et que la perte de mon grand frère me brisait, mon retour là bas apportera également des conséquences.

« Je ne sais pas. Il est malheureux jour et nuit. Il ne rit plus. Il ne s’occupe plus des affaires du pays. Il signe des papiers sans les lire. Il n’essaie même plus de parler à Ecaterina. A croire qu’il a baissé les bras. » Père délaissait Ecaterina ? J’avais du mal à y croire, ma petite sœur avait toujours été la prunelle de ses yeux, sa préférée. Certainement pour son être si délicat. C’était si improbable pour moi que j’en venais à penser qu’elle me racontait bel et bien des mensonges.

Je regardais autour de moi, toujours méfiant de voir d’autres agents débarquer. « Ecaterina est restée muette, après ton départ. Maintenant, elle ne mange plus depuis la mort de Nicolae, qui allait pourtant mieux. » C’était pas possible, que tant de choses aient pu changer après son départ. « Arrête de dire qu’il est mort, bordel ! » J’inspirais, mes poings tremblaient, car j’avais de plus en plus de mal à contenir ma peine et la rage en moi. Mon grand frère… Je refusais de croire à sa mort. Il allait mieux, j’étais rassuré de pouvoir m’en aller en sachant que Nicolae aurait tout sous contrôle. Malgré sa maladie, il avait toujours été d’un tempérament bien plus fort que moi et toujours été tout ce que Père voulait comme fils.

« Et Lucian ne parle plus que de toi. Il dit que tu es son dernier espoir et qu’il regrette. Qu’il ne veut pas mourir sans t’avoir vu et sans avoir demandé ton pardon. La situation est ingérable pour lui. Je le soupçonne d’être malade, Edoran. Gravement malade. Bien que Steliane a tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues, j’ai réussi à te retrouver. Et j’espère que tu accepteras de me suivre. » J’hochais négativement de la tête. Si jamais elle avait fait du bon travail, ce que je ne doutais pas, elle devait bien savoir qu’il m’était impossible de partir, malgré que c’était impossible pour moi de choisir entre ma famille, si jamais tout était vrai, et Camden. Cam avait besoin de moi… « Qu’est-ce que tu veux que je fasse là bas… ? » Tout ce que mon père pouvait faire ne m’avait jamais intéressé, la politique sur place n’était pas celle que je primais. « Tu veux que je crois tout ça ? Je sais que jamais tu n’aurais laissé Ecaterina toute seule… pas si ce que tu me dis es vrai. » La situation serait donc bien trop dangereuse pour elle et je savais que Stelian n’avait jamais vu quoi que ce soit d’intéressant en ma petite sœur.

Et je refusais tout simplement d’y céder, d’y croire, car si je le ferais je n’aurais que d’autre choix que d’y retourner et… de laisser Camden. Et ça… en prenant tant de risque ? De simplement plus le voir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeLun 7 Nov - 14:49



☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA 1465102w2hapy

« I wanna kill you»


Le pire dans ce genre de situation, c’est d’être considérée comme la plus parfaite des menteuses ; une traîtresse d’une grande renommée. Ceci me fit grincer des dents : je remarquais bien qu’Edoran ne savait si je parlais de lard ou du cochon. Une situation pour laquelle je le comprenais dans un sens, mais point dans l’autre. Parce que je n’étais pas réputée pour mentir ; bien au contraire. Toutefois, me savoir être une tueuse internationale capable de rompre son contrat de mariage par la mort, il y avait de quoi refroidir plus d’une personne. Hélas, je n’étais pas sûre qu’une tierce personne soit au courant du fait que je suis veuve. Par mes soins. Par ordre, surtout. Le pire, c’est que je l’aimais bien. Toutefois, j’étais bien trop dévouée à la famille d’Edoran pour y remédier. J’étais une sorte d’esclave. Un chien bien dressé.

« Qu’est-ce que tu veux que je fasse là bas… ?»

J’ai vu la colère de son visage. Son angoisse. Tant d’émotions qui se lisaient aisément dans ses yeux. Cela me rendait presque malade de voir cette mine se décomposer, au fur et à mesure des secondes. Moi, je n’avais jamais eu ce droit. Celui d’être. Je devais paraître. Froide. Dure. Solitaire. Impassible. Cela fit de moi une handicapée de sensations. Des sentiments. Je le détestais de ressentir autant d’émotions. Cela me fit serrer les poings, distraitement. Je le fixai froidement, aucune émotion apparente sur mon visage. Rien. Juste un vent glacé. Une tempête silencieuse.

« Je ne fais que suivre les ordres. Le reste ne me regarde pas. »

Crachai-je presque, tout en restant dans la neutralité la plus parfaite possible – pour la situation. Il était mon frère. J’étais une bâtarde. Lucian se faisait du souci pour lui. Jamais pour moi. Il était cher à son cœur. Je ne l’étais pas plus qu’un autre soldat. Il avait pris la lumière d’Ecaterina. Je n’avais pas su la sauver de cette emprise démoniaque. Mais il était mon frère. Quoique je fasse. Quoique je dise. Et il me connaissait. Il m’avait aperçue grandir à leurs côtés ; les enfants heureux du roi. Cachée dans l’ombre, je n’étais rien. Une poupée tout au plus. Vide.

« Tu veux que je crois tout ça ? Je sais que jamais tu n’aurais laissé Ecaterina toute seule… pas si ce que tu me dis es vrai. »

Ce fut comme un coup de poignard en plein cœur. Mes poings se serrèrent. Le trou de ma poitrine s’intensifia. Les battements de mon cœur augmentèrent. Ma vision se troubla. Je tressaillis. Je baissai la tête, comme un chien abattu. Je n’arrivais pas à reprendre une quelconque respiration douce. Elle était saccadée. Elle courait à fière allure. Il fallait que je me calme. Je redressai la tête, le toisant froidement. Soudain, je fus surprise. Je redressai la tête vers le Ciel. Pleuvait-il ? Puis je réalisai que la goutte d’eau tombée sur le sol, c’était la mienne. Ma pluie. Je touchai du bout des doigts cette goutte, la seconde, qui perlait sur ma joue blanche. Je l’effaçai du revers de la main, énergiquement, interdisant à d’autres de s’interposer.

« Je n’ai pas eu le choix. Les ordres de Lucian sont clairs et je n’ai pas eu matière à discuter de mes envies ou non. Je suis un soldat. Je ne suis pas sa sœur, moi. »

Techniquement, si. J’avais un demi-sang en commun avec elle. Toutefois, au sens pratique, ils n’étaient pas au courant. Ils n’avaient pas à l’être. Cela ne changerait rien, au fond. Mais je ne voyais pas l’intérêt de lui balancer que j’étais une demi-sœur. Bien que, peut-être s’en doutait-il, depuis les années. D’autant que je leur ressemblais, parfois, selon mes expressions ou mon comportement. Je soupirai. Résignée.

« Je suis au courant pour Camden. » lui dis-je, doucement.

Je plantais peut-être un poignard dans son cœur, à l’heure actuelle, comme il venait de le faire pour moi. Cependant, je ne pouvais en être certaine. Il fallait que je continue ma route.

« Je suis désolée. »

Je faillis rajouter « les ordres sont les ordres et tu dois me suivre ». Néanmoins, le cœur n’y était pas. Je soupirai alors doucement, puis je lui tournai le dos, avant de reprendre ma route en direction des ruelles. En effet, je n’avais pas l’intention de rester.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeJeu 17 Nov - 14:49



Believe me when I tell you that I never want to see you again. I don't understand what it is that you're chasing after, because I'm already done.

Non, je n’avais rien à faire là bas. Cela faisait des années que la Roumanie n’était plus ma maison et même avant que je ne m’en aille. J’avais perdu ma personnalité bien avant, bien avant d’avoir accepté de me marier avec Sorina. « Je ne fais que suivre les ordres. Le reste ne me regarde pas. » J’inspirais, détournant légèrement mon regard, mais sans pour autant baisser ma garde, car je savais que je ne pouvais pas avoir confiance en elle. Même si je l’avais vu depuis petite à nos côtés, même si j’avais pu par le passer éprouver de la sympathie pour elle, d’être si proche d’Ecaterina et de la protéger, maintenant nous sommes tous les deux adultes et les situations étaient bien différentes. Même si d’un côté cela me blessait de savoir que les miens aient des problèmes, surtout Ecaterina, il m’était impossible de m’en aller maintenant. Et de penser que Nicolae était mort, me donnait la nausée.

Mais surtout ma petite sœur… toute seule. Je m’étais toujours rassuré à penser que Nicolae et Narcisa étaient là pour elle, de même pour Père qui la considérait comme son plus grand trésor. Alors oui j’en voulais à Narcisa de l’avoir laissé toute seule. Ma pauvre sœur, je me sentais vraiment mal à l’imaginer seule et sans défense. Pourtant mes paroles furent peut être trop dur, quand je vis la jeune femme s’essuyer avec rapidité une larme sur sa joue. « Je n’ai pas eu le choix. Les ordres de Lucian sont clairs et je n’ai pas eu matière à discuter de mes envies ou non. Je suis un soldat. Je ne suis pas sa sœur, moi. » Je le savais… bien sûr ce n’était pas de la faute à Narcisa, je m’en doutais bien qu’elle n’avait pas eu le choix. Mais le choix de mon Père m’était incompréhensible justement. Peut être qu’elle était une de ses meilleures éléments, mais de retirer Narcisa à Ecaterina… Mon Père devait vraiment ne plus avoir toutes les idées claires. Ce qui était donc inquiétant, car le connaissant, jamais il n’aurait fais cela… et donc c’était avec difficulté que je devais me rendre compte de ce qu’elle me disait devait être parfaitement vrai.

« Je suis au courant pour Camden. » Mes muscles se raidirent, mes poings se refermèrent à ses paroles. Non ça ne m’étonnait pas du tout qu’elle sache que Camden était la personne qui m’était le plus proche. Mais de l’entendre dire… elle n’avait juste pas à s’approcher de lui. « Je suis désolée. » Ma mâchoire se décrispa légèrement, même si je n’étais pas sûr qu’elle pense ce qu’elle disait. Je la vis se retourner et commencer à marcher. Je fis un pas vers elle, mais m’arrêta. « Alors tu comprends, que je ne peux pas partir. Je dois rester, on a besoin de moi ici » Oui même si mon père pouvait avoir besoin de moi aussi, mon cœur battait plus fort pour Camden, c’était lui qui me faisait vivre.

Je reculais, n’ayant qu’une envie, retourné à l’hôpital, car j’avais besoin de voir Camden et de m’assurer qu’il allait bien. Même si je le quittais maintenant, j’étais persuadé que j’allais finir par la revoir un jour. En tout cas, j’ouvrirais l’œil à nouveau….
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitimeJeu 17 Nov - 15:00

- FIN -
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA ☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

☁ I wear the mist in my darkest day | NARCISA

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Just one moment { Narcisa
» Erreur judiciaire || Narcisa C. Pietru
» Sturdy as a rock we hold | Élias & Narcisa
» "La nature sauvage d'un homme, est le terrain de jeu d'un autre" Narcisa/Elias

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
San Francisco ; Don't Dream It, Be It ::  :: RP Terminés-