Cela faisait presque une semaine qu'on était rentré à la maison, Adam était avec moi à la maison et ça me faisait du bien car je savais qu'une fois à la maison si j'avais été seul, j'aurai fini par péter un câble à ne rien faire, là je devais m'occuper d'Adam, il avait besoin de moi et ça me faisait du bien d'être là pour lui même si tout n'était pas facile par moment mais il fallait aussi avouer que tout ça m'avait fait réfléchir sur mon futur, bien que je n'avais pas encore pris ma décision j'y pensais fortement en fait je ne savais pas trop quoi faire. Je me demandais si je ne devais pas en parler avec Adam pour avoir son avis, c'est vrai que j'avais toujours eu une envie de faire un club mais je ne sais pas je ne me sentais pas près mais avec tout ce qui venait de se passer je me posais de plus en plus de question sur ma vie et puis il fallait avouer qu'il y avait aussi Narcisa, bien que ça faisait quelques jours que je ne l'avais vu et il était vrai qu'elle me manquait énormément, je l'avais dans la peau.

J'étais assis dans le salon torse nu regardant la télé avant de regarder Adam qui venait de venir dans le salon, je vins à lui sourire avant de me mettre confortablement dans le canapé passant ma main sur les cicatrices visibles posant ma tête sur le haut du canapé fermant un instant les yeux pensif, je pensais à elle, à cette femme que j'avais dans la peau plus que de raison, elle avait réussit à me changer sur pas mal de chose mais pas seulement, elle était ancrée dans mon cœur à jamais et c'était une chose que je n'aurai jamais pensé à une période mais aujourd'hui je savais ou était ma vie et ce que je voulais faire pour le futur sentimentalement parlant pour le reste, ma décision allait peut-être rapide ou pas je ne savais pas vraiment. Je me redressais pour regarder Adam « ça va frangin ? Tiens tu tombes bien j'ai une question pour toi... » je le regardais tout en gardant mon sérieux, c'était peut-être l'un des premières fois ou j'avais besoin de son avis sur un truc professionnel, c'est vrai que je ne parlais pas vraiment de tout ça car il y avait des choses que je préférais taire mais là c'était tout autres choses.

« Depuis que je suis rentré, depuis qu'il s'est passé tout ça, je me demande si je ne devrais pas arrêter la police » je regardais mon frère tout en regardant sa réaction, à ce moment précis je ne savais pas trop quel décision prendre pourtant je savais qu'il allait falloir que je la prenne assez vite mais je savais aussi que je devais en parler à Narci, au fond elle faisait partie de ma vie et aller en faire partie encore plus dans le futur. J'aimais cette fille et si je devais prendre une telle décision, je me devais lui en parler, je verrai ça au moment le plus opportun. Je vins à me redresser regardant Adam dans les yeux « je ne plaisante pas, j'y pense fortement mais j'ai déjà un projet pour la suite si j'arrête mais je voulais avoir ton avis Adam là-dessus... pour le moment tu es le seul au courant de ça, j'en ai parlé à personne pas même à Narcisa, j'attends un peu avant de lui dire » je vins à lui sourire une nouvelle fois avant de me lever pour aller au frigo « Tu veux un truc à boire ou à manger ? » je pris deux boissons et un truc à grignoter avant de revenir vers lui lentement posant tout sur la table.

« I wanna love you. »

Toute ma vie se mit à basculer, lorsque je compris dans quelle situation je me trouvais. Il y a encore trois semaines, je me sentais vivante. Libre et indépendante. Au point de désirer remettre toute mon existence en question. Puis il y a eu ce moment de réflexion dans un parc sombre, la nuit tombée. J'ai eu le déclic qui me fit tressaillir d'angoisse : j'étais enceinte. Elias Taylor m'avait mise enceinte. Pourtant, je n'avais pas oublié de prendre ma pilule, ce qui me perturbait d'avantage. D'ordinaire, j'étais précise et minutieuse. Mais voilà, il a fallu que cela me tombe dessus. Elias le prendrait certainement très mal. J'eusse besoin d'être sûre. Alors j'ai pris rendez-vous chez mon gynécologue et j'ai fait un test de grossesse - positif qui plus est - dès que j'ai eu le loisir. En voyant les deux barres, je suis tombée sur la cuvette des WC et j'ai pleuré. De colère ou de dépit, je n'en sais rien. C'était la première fois depuis longtemps que je pleurais ; bien que ce fusse seule, une fois de plus.

Puis, j'avais pris ma décision. Je le lui dirai. Mais dans l'attente de ce moment, je me suis préparée psychologiquement à changer d'identité. Des contacts précieux m'ont fourni de nombreuses informations. J'ai pu obtenir une nouvelle identité : Selena Hodgkin. Des nouveaux papiers pour une nouvelle vie. J'ai découvert aussi l'identité de ma mère, du moins son prénom : Yelena. Je le mis en second prénom, afin de ne jamais oublier, même si cela semblait répétitif. La nationalité américaine me fut attribuée. Je passai chez le coiffeur pour me teindre en blonde pour les papiers d'identité. Tout fut en règle rapidement, et vint mon rendez-vous tant attendu.

« De combien suis-je enceinte, Docteur ? »

Demandai-je, devant cet homme à la blouse blanche si parfaitement soignée. Je lui adressai un faux-sourire - il fallait bien que je m'entraîne à la civilisation - et il me le retourna humblement.

« Dix semaines. Soit deux mois et demi, Mademoiselle Hodgkin. »

L'avortement était exclu à mes yeux. Toutefois, cela m'aidait à estimer le temps. Une notion qui me restait mais qui me semblait parfois lointaine. Je me redressai de ma chaise. Après quelques amabilités, j'ai pris mes jambes à mon cou et je me suis dirigée dans mon appartement ; un nouveau d'ailleurs, pour recommencer à zéro. Je sacrifiais toute ma vie, certes. Pour le moment, tout allait bien. J'avais pris congé au travail pour éviter les problèmes. Il me faudrait rapidement expliquer la situation à mes supérieurs - bien que les plus hauts placés furent déjà au courant. Tout allait très vite.

C'était le moment, désormais. Les nausées ne me prenaient que très peu, fort heureusement. Une chance parmi tant de changements, certes. Je m'habillai d'une chemise noir et d'un jean moulant, avant d'enfiler mes talons et mon manteau de saison. Je filai dans ma voiture pour me diriger chez Elias. Habillée, coiffée - et blonde -, presque métamorphosée, je savais que la situation serait délicate. Pour une rare fois, je redevenais Narcisa, mais sous l'oeil désapprobateur de Selena. Je soupirai avant de me diriger vers la porte, le coeur battant. Je sonnai. On m'ouvrit.

« T'es pas Jack toi… Oui, je peux t'aider ?. »

Je ne m'attendais pas à rencontrer Adam si vite. Il est le petit frère d'Elias. J'étais au courant pour mon infiltration de l'époque, envers Camden, mais aussi par Elias. Jack était le Colonel. Soit le père biologique des trois garçons. Je le regardai, sans sourire. La situation ne me plaisait guère. Toutefois, j'hochai la tête.

« Je suis Narcisa. Je cherche Elias. Il est là ? »

Demandai-je plus par politesse que par réelle question. Aussi froidement que possible, je posai mes yeux sur l'arrière de la pièce. Je vis la silhouette parfaite d'Elias, torse dénudé portant des cicatrices. Mon souffle se coupa, mais je me permis d'entrer malgré moi, me plantant dans le hall d'entrée. Lorsqu'il fut assez près pour le voir distinctement, je ne pus m'empêcher de parler.

« Elias, attends. Reste là. Je... Je suis enceinte. Et je garde l'enfant, quoique tu décides. »

Ce fut violent, direct et devant Adam, qui plus est. Toutefois, je désirais garder une marge de manœuvre pour m'enfuir, juste au cas où il faudrait m'enfuir en courant. Je n'avais rien à craindre, d'un côté. Je savais tuer. Mais je ne désirais pas lui faire du mal, bien au contraire. Néanmoins le choix de l'enfant et de ma nouvelle vie m'appartenaient. Je décidais pour moi-même, aussi égoïste que cela puisse paraître. J'avais un peu zappé Adam, mais il l'aurait su tôt ou tard, lui aussi. Je fixai Elias dans les yeux, impassible. J'avais mal mais j'étais heureuse, malgré son rejet potentiel. Quoiqu'il décide, j'étais libre. Et je saurais disparaître si le besoin en était.

Voilà je parlais à mon frère de tout ce que j'avais envie de faire, du moins que j'avais envie d'arrêter la police c'était une chose qui était de plus en plus envisageable et puis ce n'était pas comme si je n'avais pas de projet bien au contraire, j'avais déjà en tête mon futur, me manquait plus qu'à trouver l'endroit parfait. Quand Adam fus près de moi, je l'écoutais me répondre quand il vint à dire d'arrêter, je souriais légèrement, au fond je m'en doutais que ça lui ferai plaisir au fond je le comprenais, il ne voulais pas revivre ça et dans un sens moi non plus et puis j'avais bien d'autre projet en tête en plus d'ouvrir mon club mais ça je verrai au moment venu. Quand il vint à me demander ce que je voulais faire à la place, je souriais avant de passer ma main dans mes cheveux « Je ne sais pas si c'est le bon choix, j'y réfléchis... Ce que j'ai envie de faire.... Tu vas me prendre pour un dingue... J'ai envie d'ouvrir un club... Un club privé... j'ai déjà regardé un peu les locaux qu'il y avait.. ».

Je me levais pour aller dans la cuisine demandant à Adam s'il voulait quelque chose mais il avait déjà à manger, je lui fis un signe de tête avant de prendre une plaque de chocolat dans le frigo et deux boissons pour aller les poser sur la table quand j'entendis frapper, je jetais un coup d'œil rapide à l'horloge avant de me dire que ça devait être le colonel mais à la remarque d'Adam, je sus de suite que ce n'était pas le cas. Je me redressais faisant un pas sur le coté pour regarder la personne à la porte alors qu'elle prenait la parole. D'un coup, je vins à rester figer en la regardant, elle avait changé de couleur de cheveux mais elle était encore plus belle que dans mes souvenirs, je restais à la regarder sans pouvoir bouger, plus je la regardais, plus mon cœur s'affolait en la regardant, je l'aimais tout simplement mais la suite je ne l'avais pas prédit. Alors qu'elle venait de rentrer, elle vint à prendre la parole, quand elle vint à dire de rester là, je le fis, je n'allais pas quitter l'appartement ça c'était sur.

Je continuais de la regarder écoutant la fin de sa phrase avant de regarder rapidement Adam puis de reposer mon regard sur Narcisa, je me demandais à ce moment précis si j'avais bien compris mais au vu de la réaction d'Adam j'avais bien compris, je restais un instant silencieux essayant de réaliser que j'allais devenir père, j'étais mélangé entre plusieurs sentiments, la joie, l'inquiétude, mais surement pas la colère ou le dégout mais j'avais vraiment du mal à réaliser encore. Je passais une main dans mes cheveux lentement avant de m'approcher d'elle venant lui prendre la main délicatement. Je pris une bonne bouffée d'air tout en regardant Adam, à ce moment précis, je venais de prendre ma décision sur mon futur, si je devenais père je ne pouvais plus mettre ma vie en péril comme je le faisais souvent. Je plongeais mon regard dans celui de Narci « Écoutes Narci... Je ne suis pas du genre à fuir devant mes responsabilités... Je t'aime et ça ne changera pas... Cet enfant et en quelque sorte le fruit d'un amour naissant alors si tu veux le garder, j'en suis des plus heureux ».

J'étais plus que sérieux, j'étais heureux de tout ça, certes je ne le faisais pas vraiment voir dans un sens j'avais peur de ne pas être à la hauteur et si j'allais devenir comme mon propre père, incapable de gérer une famille puis je vins à regarder Adam un cours instant avant de reposer mon regard sur Narci souriant. « Tu es superbe Narci et je suis le plus heureux des hommes mais promets moi une chose, de réduire ce que tu fais et de ne plus partir sans me donner des nouvelles... Aujourd'hui, une nouvelle page se construit et c'est avec toi qu'elle se fera... » Je déposais mes lèvres sur les siennes avant de me reculer la regardant avant de regarder Adam sourire aux lèvres... « Putin... j'vais être père... »

« I wanna love you. »

Mon coeur tambourinait violemment dans ma poitrine, alors que je prononçai les quelques mots qui m'obligeaient à mettre une distance raisonnable entre lui et moi. J'étais prévoyante ; Je voyais beaucoup d'hommes devenir fous lorsqu'ils subissaient un choc émotionnel, bien que je ne jugeais pas Elias comme étant une réelle menace. Son frère était juste à mes côtés. Il me savait capable du pire, même à contre coeur. Toutefois, la raison n'était pas mon seul sauvetage, non. J'avais une réelle crainte de son rejet. Qu'il m'avoue ne pas vouloir de l'enfant, ni même de moi. Cette éventualité me brisait, rendant chacune des parties de mon âme un peu plus douloureuse au fil des secondes qui passaient. Etre rejetée par la personne qu'on aime, voilà une épreuve que je n'avais jamais traversée jusque là. Parce qu'il fallait le dire, je n'avais jamais su aimer auparavant ; J'étais privée de toute mon humanité depuis ma plus tendre enfance. Je n'avais pas même une personne à haïr. Juste des ordres et des exécutions. Ce n'était pas une vie. A travers mon enfant, je voulais réparer mon abomination. C'est grâce aux yeux d'Elias que j'ai compris que je pouvais être libre ; Je devais aussi remercier Genesis pour mon changement d'identité. Je liais en elle une profonde affection, ce qui me soulageait. Mon humanité renaissait de ses cendres. Savoir que je risquais de perdre Elias m'embrasait de tristesse.

« Oh putain, mes saucisses ! »

Je fis un sursaut en entendant la voix d'Adam, juste à mes côtés, s'écrier sous l'effet d'une surprise qui n'était pas mon annonce. Je vis les petites saucisses jonchées sur le sol, roulant encore pour certaines. Il s'abaissa pour les ramasser. Je le regardai faire, essayant de me concentrer pour ne pas perdre mon calme légendaire. Mes yeux se posèrent sur Elias, à nouveau. Il passa une main dans ses cheveux et s'approcha de moi. Observatrice, je remarquai que ce n'était pas la même démarche que le Général, mon père adoptif, lorsqu'il venait me ruer de coups pour ne pas avoir été la meilleure ou pour juste m'endurcir physiquement. Je fus soulagée lorsqu'il posa sa main sur ma joue. Je souris, entre crainte et satisfaction.

« Écoutes Narci... Je ne suis pas du genre à fuir devant mes responsabilités... Je t'aime et ça ne changera pas... Cet enfant et en quelque sorte le fruit d'un amour naissant alors si tu veux le garder, j'en suis des plus heureux. »

Je fus soulagée, véritablement, de tous ces merveilleux mots tendres qui parvenaient à mon oreille. J'esquissai un magnifique sourire et je sentis mes yeux s'humidifier. Je ne pus m'empêcher alors de déposer un rapide baiser sur ses lèvres, puis je souris comme une enfant trop joviale ; celle que je n'avais pas su être.

« Je t'aime, Elias. Et je suis heureuse que tu le prennes si bien... »

Je pus respirer à nouveau. Mes poumons ne se compressèrent plus. Mon sourire se fit plus doux, plus femme. Je regardai Adam à mon tour, puis je reportai mon attention sur Elias, le futur père du bébé. A cette idée, je me sentis sur un nuage dont je ne voulais plus jamais redescendre. La rédemption existe vraiment, il faut croire.

« Tu es superbe Narci et je suis le plus heureux des hommes mais promets moi une chose, de réduire ce que tu fais et de ne plus partir sans me donner des nouvelles... Aujourd'hui, une nouvelle page se construit et c'est avec toi qu'elle se fera... »

J'hochai doucement la tête, de bas en haut, affirmant que je ferai ce qu'il m'a demandé, puis que c'était déjà en marche. Il m'embrassa avant de se reculer, je lui souris avant de fouiller dans mes poches une copie de ma future identité. Je relevai la tête, écoutant les deux hommes.

« Putin ... j'vais être père... »

« Je vois ça oui. Félicitation à vous deux. »

Je remerciai Adam d'un sourire, avant de regarder Elias. Je m'approchai de lui, sortant le papier de mes poches. Il fallait que je lui dise toute la vérité. Absolument tout. C'est ce qui m'effrayait aussi ; Parce qu'il pouvait me rejeter également pour tout ce que j'avais vécu. Je déglutis, lui tendant le papier où apparaissait ma nouvelle identité : Selena Yelena Hodgkin. Blonde. Américaine. Avec une nouvelle date de naissance et plus les mêmes origines. De faux papiers. Il m'en manquait certains, certes, mais tout se faisait actuellement.

« Voilà ce dont je t'ai parlé, Elias. J'ai dû demander de l'aide à Genesis, que je considère comme une amie très proche. Elle est entrain de tout régler. Il ne me reste plus qu'à choisir une nouvelle profession. Je serai enfin libre. »

Je me moquais bien qu'Adam soit au courant. De toute façon, il allait l'être puis que je changeais de vie et qu'il connaissais déjà mon identité première, celle qu'il faudrait effacer à jamais. Je regardai Elias, anxieuse. Je me mordis la lèvre inférieure, tandis qu'il lisait les nouveaux papiers.

« J'aimais bien Selena Hodgkin. Ca sonnait bien. Et puis Yelena... c'est le prénom de ma génitrice. »

Je souris doucement, avec amertume. Je connaissais Elias et j'espérais qu'il accepte. Comme Adam devrait savoir la vérité. Ce qui ne me plaisait pas tellement, mais comme Elias lui avait parlé de moi... Il n'y avait pas d'autre alternative. Sauf l'éliminer. Cette idée me sortit de la tête. Cette vie-là était terminée, à jamais. Et j'en étais bien heureuse. Enfin libérée...

Combien de fois j'avais rêvé de devenir père, je ne le savais même pas, la vie avait fait que cela n'avait pas été possible avant et dans un sens je remercie celui qui prédit tout ça de ne pas l'avoir fait avant, je n'aurais pas été assez mature pour ça mais aujourd’hui je savais très bien que je l'étais. Bien que j'étais heureux, il y avait une ombre au tableau Cam, il n'était pas là, le souvenir de son corps allongé sur le lit me fit légèrement redescendre sur terre alors que je venais de dire à Adam que j'allais être père. Je regardais Adam avant de regarder Selena qui reprenait la parole je l'écoutais me dire les raisons pour lesquelles elle n'était pas là pendant quelques temps, je fis un signe de tête avant de regarder une nouvelle fois Adam, je me souvins que je ne les avais pas présenté et en un instant il apprenait qu'il allait être tonton sans comptait le reste sur ce qu'était Selena et j'en passe. Ma vie prenait un nouveau tournant que ce soit avec Selena et le futur bébé qu'avec ma décision de prendre un nouveau départ professionnel, combien de fois j'avais voulu le faire sans pour autant le faire peut-être par peur de l'échec, par peur de faire mal mais aujourd’hui tout ça allait être l'aboutissement d'une longue réflexion, l'aboutissement d'une vie.

« Écoute je trouve ça très beau le principal c'est que ça te plaît » je la regardais avant de la prendre dans mes bras un instant, à ce moment précis, je vins à sentir une larme coulait sur ma joue, bien sur c'était parce que j'étais heureux mais c'est aussi à ce moment précis que je vins à penser un peu plus à Cam, tout me revenait comme un boomerang c'était étrange, j'espérais tellement qu'il revienne très vite et qu'enfin la famille puisse être de nouveau réunit. Je vins à me séparer d'elle lentement passant une main sur mon visage pour effacer toutes traces de larmes espérant qu'aucun des deux les avaient vu. Je me doutais bien que mon regard pouvait trahir ce que je pouvais ressentir, tout se mélanger la tristesse pour Cam et la joie d'être père, je pris la main de Selena avant de regarder Adam, il était temps pour moi de lui en dire plus sur elle, je ne savais pas comment il allait réagir mais je le devais surtout qu'elle allait faire partie de ma vie mais aussi de la sienne « Je crois qu'il est bien tant de vous présenter officiellement..Adam, je te présente donc Narcisa enfin Selena, ce que tu ne sais pas c'est qu'elle n'est pas ou plutôt n'était pas un simple flic, c'était une espionne ». Je regardais mon frère avant d'avaler ma salive, je ne savais pas trop comment il allait réagir mais de j'espérais qu'il allait bien le prendre « elle tuait sur commande et nos patrons sont au courant mais aujourd'hui elle a arrêté...je sais que c'est délicat mais tu sais je l'aime quelque soit son passé, chacun a un passé qu'on finit par regretter et qui n'est pas forcement beau. J'espère que tu le comprends et j'espère que Cam le comprendra aussi ».

Je le regardais toujours avant de poser un cours instant mon regard sur Selena lui offrant un sourire, je lâchais lentement la main de Selena « J'arrive, je vais passer un t-shirt...Je vous laisse faire connaissance... » je leur souris avant de disparaître dans ma chambre, à ce moment précis, je m'installais un cours instant sur le lit posant mes mains sur mon visage, j'avais encore du mal à réaliser tout ce qu'il se passait, Selena qui venait de changer de vie pour nous, pour notre futur enfant, Adam qui se remettait lentement de son overdose, Moi qui avait survécu à une fusillade et Cam, Cam qui était allongé sur ce lit d'hopital, j'avais envie de lui hurler dessus, de lui hurler que j'avais besoin de lui, besoin de ses conseils pour le club et bien plus, de son soutien dans ce nouveau départ tout comme Adam me le donnait maintenant. Je ne m'attendais pas à avoir tellement besoin d'eux en ce moment tout comme j'avais besoin de Selena. Certaines choses de la vie font réfléchir et aujourd'hui, un nouvelle horizon se dessinait pour nous tous, je le savais, je le sentais. Je levais les yeux regardant une photo que j'avais sur la commode, une photo de nous trois, celle que je gardais précieusement depuis de longues années, nous étions tellement innocents et regardons nous maintenant, nous sommes loin de l'être encore.

Je me levais allant la prendre dans la main un cours instant l'observant puis je la reposais avant de prendre un t-shirt dans l'armoire. Je le mis avant de regarder autour de moi un cours instant puis je vins à aller dans la salle de bain me passant un peu d'eau sur le visage avant de m'observer dans le miroir un cours instant, j'avais une tête à faire peur, je passais une main dans mes cheveux avant de soupirer légèrement. Je savais aussi qu'il allait falloir que je parle à mon père, depuis qu'on était sortit de l'hopital, je n'avais pas vraiment eu le courage de lui parler peut-être par peur d'une nouvelle confrontation mais j'avais besoin de lui dire certaines choses et puis maintenant je devais lui annoncer qu'il allait être grand-père et le dire en même temps à notre mère ça ça allait être une autre histoire. Je m'essuyais les mains avant de retourner dans la chambre....

« I wanna love you »

« Je crois qu'il est bien tant de vous présenter officiellement..Adam, je te présente donc Narcisa enfin Selena, ce que tu ne sais pas c'est qu'elle n'est pas ou plutôt n'était pas un simple flic, c'était une espionne. Elle tuait sur commande et nos patrons sont au courant mais aujourd'hui elle a arrêté...je sais que c'est délicat mais tu sais je l'aime quelque soit son passé, chacun a un passé qu'on finit par regretter et qui n'est pas forcement beau. J'espère que tu le comprends et j'espère que Cam le comprendra aussi. »

Mes yeux se posèrent quelques instants sur le cadet de la fratrie Taylor. Je ne le connaissais pas spécialement beaucoup personnellement. Toutefois, j’avais obtenu de nombreuses informations lorsque je suivais discrètement Camden, afin de retrouver Edoran. Il était loin d’être un jeune homme parfait, et ce regard ne me disait rien de rassurant. Cela pouvait se comprendre, certes. Je n’étais pas une femme ordinaire, bien au contraire. Mes capacités à rendre une justice trop injuste, au fond, dépassait l’entendement. Je fus dévouée corps et âme à celui qui m’eut élevée, même à distance. J’étais la meilleure des « bâtardes » de mon rang si mince, si insignifiant. Mais pour obtenir juste un sourire de lui, mon géniteur, j’étais prête à me damner au plus profond de mon être. Parce qu’il était ce qui semblait être le reste de ma famille ; l’unique personne qui ne m’eut pas abandonnée à un sort maudit dans les ruelles de la Roumanie. Je posai alors mes yeux sur Elias, souriant du coin de mes lèvres. Je le savais sincère, même si mon futur n’était pas une prédiction exacte. Par Amour, j’étais prête à tout quitter. Tout cela pour un homme et un sentiment que je m’étais interdits jusque là. Le Général argumenterait que je suis folle et que, pour cette trahison, il faudrait me torturer jusqu’à ce que je cède. Cette idée ne me réjouissait guère, mais j’en prenais le risque amer pour Elias et le petit être qui grandissait en moi.

« J'arrive, je vais passer un t-shirt...Je vous laisse faire connaissance... »

J’hochai la tête positivement et vis Elias s’en aller de la pièce. Cette situation était plutôt inconfortable, autant pour lui que pour moi ou Adam. Mon regard se posa alors sur le jeune homme. Elias et lui se ressemblaient, d’une certaine manière. Toutefois, l’expression d’Adam et sa jeunesse se laissaient transparaître d’une façon plus aisée. Il y avait tant d’émotions qui défilaient sur ce visage que j’en restai perplexe ; muette dans un premier temps. Je ne savais pas réellement quoi dire pour faire « bonne impression ». De plus, il devait certainement digérer les informations reçues en si peu de temps. Il bougea alors, passant devant moi pour apparemment ranger son pot de saucisses. Il revint et me dépassa à nouveau. J’ouvris la bouche, mais il me coupa bien net et propre.

« « Une meurtrière, hein ? »

J’arquai un sourcil. Ce premier échange était plutôt glacé. Décidément, le jeune Taylor me donnait du fil à retordre. Il s’empara alors de son gilet, visiblement prêt à sortir. Je me demandai si Elias allait arriver pour arrêter son frère, mais ce ne fut point le cas. L’adolescent semblait bien remonté, alors je préférai aborder un silence peu contraignant, une fois encore.

« Je vous laisse à vos retrouvailles. »

Puis il disparut, emportant son jugement hâtif avec lui au passage. Est-ce que j’osais le juger pour se droguer si violemment qu’il avait failli laisser ses frères et sa famille, égoïstement ? Il ne connaissait ni mon histoire, ni ma vie, ni même ma personnalité, qu’il préférait se tirer plutôt que de tenter d’être un peu amical. Je le vis fermer la porte et je soupirai, blessée que cet être ne daigne même pas gagner en maturité, ne serait-ce que pour son frère. Instinctivement, je posai mes mains sur mon ventre, en signe défensif. Je détournai la tête de la porte et repensai à ma jeunesse. Pas d’amusement. Pas de rire. Que violence et torture. Aucune tendresse. Aucun regard. Un champ de bataille perpétuel entre frères et sœurs d’armes. Combien avais-je vu des miens tomber sur le sol et mourir dans mes bras ? Assez pour savoir que la vie se soldait parfois de la sorte. Tous mourraient en regrettant notre vie commune. Nous n’exprimions jamais notre avis, si ce n’est dans les instants où la mort se faisait si proche que son souffle putride envahissait notre espace. Je me résolus alors à marcher dans l’appartement d’Elias, lassée de cette vie passée qui ne cesserait jamais de me hanter, le regard vide. Puis, machinalement, je me dirigeai vers sa présence ; il était dans sa chambre et je n’eus aucune difficulté à la trouver. Je le regardai, en m’appuyant contre le tour de porte et je poussai un léger soupire.

« Je crois que ton frère ne m’apprécie pas. Il a préféré partir. »

Lui dis-je, en gardant une expression froide, presque morte. Narcisa était revenue. La guerrière sans âme, le regard vitreux et sans la moindre expression faciale. Je croisai les bras, machinalement, fixant un point sur le sol qui n’avait rien de plus qu’un autre. Ma respiration était calme. Je me blindais, une fois de plus, à un rejet prématuré. Même ma génitrice n’avait pas désiré me connaître – du moins c’est ce que l’on me racontait. Je déglutis difficilement, redressant mes yeux sur Elias, mes poumons comprimés ; Je manquais d’air, mais je tentais de me raisonner, comme d’ordinaire.

Je venais de dire à Adam ce qu'avais été Selena avant sa transformation si on pouvait dire ça comme ça et je me retrouvais dans ma chambre pensif, à ce moment précis, je ne savais pas trop comment gérer tout ça, c'était une chose pour laquelle j'avais encore du mal à faire la part des choses. Je restais à observer tout autour de moi avant de poser mon regard sur Selena alors qu'elle prenait la parole, quand elle parla d'Adam, je vins à froncer les yeux avant de m'approcher d'elle lentement la prenant par la taille tout en plongeant mon regard dans le sien. « Ne t'en fais pas pour ça... J'espère juste qu'il n'a pas été méchant avec toi » Je la regardais avant de la lâcher rapidement pour aller en courant vers la porte l'ouvrant et regardant des deux cotés avant de claquer la porte en jurant. Je le regardais autour de moi avant de revenir vers Selena. Je n'en revenais pas que mon frère avait pu être ingrat avec elle, ça m'énerver même, je sentais une colère que je n'avais jamais ressentit auparavant, je pris Selena dans mes bras avant de lui déposer un baiser sur les lèvres avant de me détacher lentement d'elle prenant mon portable pour appeler Adam.

Quand j'entendis une sonnerie dans l'appartement, je vins à couper mon portable pour le jeter de rage dans l'appartement au sol « Putin mais qu'est-ce qu'il est con ce gamin, il perd rien pour attendre lui » je fis quelques pas dans la salle avant de reporter mon regard sur Selena. Elle était tellement belle et encore le mot était que trop faible, elle était simplement magnifique, d'une beauté incroyable, mon cœur battait de plus en plus fort en la regardant, je savais aujourd'hui que le futur allait être plus que beau, qu'il allait être comme j'aurai pu l'imaginer auparavant. « Je suis désolé mon amour, c'est qu'un petit con, je m'occuperai de son cas dés que je le vois.... Tu es si belle et je suis tellement heureux de tout ça... » Je lui souriais avant de lui prendre le visage entre mes mains pour venir déposer un baiser sur ses lèvres tendrement.

Ma vie maintenant ne pouvait qu'être meilleur, mais il fallait que je fasse ce qu'il fallait pour que le reste se poursuive, ma décision avait été prise alors qu'elle venait de m'annoncer que j'allais être père, jamais de ma vie je n'aurai imaginer que cela puisse être possible, me sentir près à l'être je ne savais pas du tout à ce moment précis mais au moment de sa naissance, je le serais même si je me demandais si je n'allais pas être comme mes propres parents, si je ne finirai pas par les laisser me haïr comme j'avais pu haïr mon père et encore ma mère. Cela me faisait mal dans un sens tout se mélanger en moi car dans l'autre sens j'étais heureux, heureux de ce qui arrivait, ça ne pouvait être autrement. « Tu sais je te mentirai en te disant que je n'ai pas peur de la suite, j'ai surtout peur d'être comme mes parents.... Mais je te jure mon amour que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que cet enfant ait un père digne de ce nom et je te fais la promesse d'être un homme parfait pour toi... Je t'aime tellement ».

Je restais là à la regarder avant de lui sourire, je ne savais pas de quoi était fait notre avenir mais je savais qu'elle pourrait compter sur moi, que mon amour pour elle serait à la hauteur de toutes ses attentes. Je baissais les yeux un cours instant avant de passer une mains sur mon visage pensif, j'étais encore énervé après Adam, mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête pour réagir comme ça, mais putin... il était pas possible....

« I wanna love you »

Cette amertume au fond de ma gorge ne s’expliquait pas de manière précise et logique. Je me sentais juste mal d’être accusée de monstruosité, même si c’était bel et bien ce que ma destinée m’obligeait à être, du moins durant la majeure partie de ma jeunesse. Si aujourd’hui j’aspirais à la liberté, je n’avais jamais osé l’imaginer enfermée dans les quatre murs de ma chambre froide, là où mon dos et mon corps entier se retrouvaient mutilés par les coups que l’on m’infligeait. Mes poings ensanglantés témoignaient de la rage avec laquelle je savais rendre les coups, même si je n’étais qu’une vulgaire femme.

« Ne t'en fais pas pour ça... J'espère juste qu'il n'a pas été méchant avec toi »

La voix d’Elias me ramena à la réalité ; celle du présent. Tandis que son corps s’approchait du mien et que son regard océan s’encrait en moi pour l’éternité, je n’arrivais pas à sourire. Réprimander les paroles de son frère pour les laisser se taire à jamais au fond de mon âme, je ne le concevais pas. Il m’eut blessée, malgré tout, de ne même pas prendre la peine de s’interroger sur l’existence d’une telle idéologie dans laquelle je n’étais qu’un vulgaire pion ; tout comme les miens. J’eusse un sourire triste, plutôt vague, alors que mon regard inanimé persistait.

« Il m’a juste rappelée que je n’étais qu’une meurtrière. »

Soufflais-je dans un murmure de tortures. Les visions d’horreur me revinrent au visage, comme si un miroir défilait devant mes yeux d’enfant. Aucun rire. Aucune joie. Aucune tendresse. Rien que l’animosité des hommes et la violence des coups qui se ruaient sur nous si nous ne frappions pas assez forts les frères et sœurs d’armes. On se haïssait tout en se respectant. On méprisait l’humanité entière de nous laisser crever comme des chiens galeux. On nous nourrissait d’idées reçues et toutes faites importées d’Allemagne. On était encore au Moyen-âge, en Roumanie. Elias alors partit en courant en direction de la porte, me laissant dans un froid russe que je ressentais trop bien. La tristesse laissa place à mon mutisme ordinaire, alors que les souvenirs de mon « enfance » remontaient comme une marrée haute. Je secouai nerveusement la tête, avant de me poser une main sur le front. Il fallait que je me calme. Que je cesse de regarder en arrière. J’abaissai mon bras le long de mon corps, puis je relevai le menton en entendant le juron d’Elias. Il revint, me prit dans ses bras rassurants et m’embrassa, avant de tenter d’appeler son cadet sur son portable. On entendit la sonnerie, non loin de là, retentir dans l’appartement d’Elias.

« Putin mais qu'est-ce qu'il est con ce gamin, il perd rien pour attendre lui. Je suis désolé mon amour, c'est qu'un petit con, je m'occuperai de son cas dés que je le vois.... Tu es si belle et je suis tellement heureux de tout ça... »

Il revint m’embrasser et j’acceptai cet échange avec tendresse, malgré la détresse qui me sifflait jusque dans les oreilles. Adam avait été odieux. Pourtant, je ne parvenais pas à lui en vouloir. C’était plutôt une rage grandissante au fur et à mesure que mon amour s’accrût pour Elias. J’en voulais plus au monde de laisser la Roumanie agir comme c’était le cas, sous prétexte que nous étions pauvres et peu intéressants. La prostitution, les viols, les meurtres, la faim, la souffrance, les soldats… Pourquoi devions-nous endurer tant de déchirures ? N’avions-nous donc pas droit au bonheur d’être traités à égalité avec les autres pays ? Non. L’Europe nous rejetait, telle une brebis noire malade.

« Ce n’est qu’un enfant. Ca ne fait rien. » Puis je rajoutai quelques mots. « Merci… Je suis bien avec toi. »

Répondis-je avec autant de douceur que ma voit me le permettait, malgré une envie grandissante d’éclater en sanglots. Mais les larmes ne viendraient pas. Je n’étais pas taillée dans le coton, mais dans une roche solidifiée par les années ; par le temps qui passe. Instinctivement, mes mains se posèrent sur mon ventre encore plat. D’ici quelques mois, un enfant allait naître de cette union imprévue tout autant qu’improbable. Je sentis une chaleur nouvelle envahir mon être ; une envie que le bébé soit là et que je puisse le prendre contre moi. Comme si je voulais passer du rêve intouchable à la réalité. Mes yeux se relevèrent sur Elias.

« Tu sais je te mentirai en te disant que je n'ai pas peur de la suite, j'ai surtout peur d'être comme mes parents.... Mais je te jure mon amour que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que cet enfant ait un père digne de ce nom et je te fais la promesse d'être un homme parfait pour toi... Je t'aime tellement »

Je ne pus contenir un rire étrange. Il avait peur de ressembler à ses parents ; Qu’aurais-je pu lui rétorquer d’autres que les premiers mots qui vinrent frapper à mon esprit, tel un tambour de guerre ?

« Si ça peut te rassurer, tes parents ne peuvent pas être pires que les miens. »

Puis la douceur revint sur mon visage, brisant le marbre impassible qui s’était logé tel un masque invisible. Je me sentais à nouveau respirer, laissant mon passé derrière mon dos pour quelques secondes, même minimes. Je me sentis comme revivre. Plus sereine, en tous cas.

« On va s’en sortir. Et je te promets de tout mettre en œuvre pour être une mère et une petite-amie digne de toi. Je t’aime aussi. C’est pour ça que j’ai envie de me battre. »

Me battre. Je n’avais jamais cessé de le faire, depuis que j’étais une enfant. Par le mental ou le physique, je rendais justice au peu de dignité qu’il me restait. Mais aujourd’hui, ma vie prenait un nouveau tournant ; J’en étais heureuse et je m’en réjouissais sincèrement. Je me blottis alors dans les bras d’Elias, malgré sa mine pensive et je l’embrassai.

« Un truc ne va pas, Elias ? Tu m’as l’air bien pensif tout à coup. »

Demandai-je avec prudence, un semblant inquiète au fond de moi. Avais-je dit quelque chose de mal ? Je ne me souvenais pas, en tous cas. Ou alors, il réfléchissait à des songes moyens joyeuse que les événements à venir entre nous. Je souris faiblement, essayant de le rassurer par ma présence.