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Un rencontre bien étrange [CAM]

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MessageSujet: Un rencontre bien étrange [CAM] Un rencontre bien étrange [CAM] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 21:16

Depuis que Keira avait prit la décision de rester tout avait changé dans sa vie. Oh bien sur elle ne savait pas encore combien de temps elle allait rester à San Francisco, mais ici elle se sentait bien. Loin de sa vie d’avant Keira savait qu’ici elle pourrait se reconstituer et avancer dans la vie, oublier le passer…

La nuit commençait à tomber dehors, et ce soir Keira ne se sentait pas de rester seule. Alors prenant vite fait une douche, elle revêtit une robe blanche légère tout en relevant ses cheveux en une queue de cheval puis prit son sac en toute vitesse. Elle ne savait pas très bien jusqu’où elle irait ce soir mais peu importe. Rien ne la retenait à son appartement alors. Keira commença par flâner dans les rues, beaucoup de petits magasins étaient encore ouverts, certains bars commençaient à ouvrir s’apprêtant à accueillir du monde jusqu’au petit matin, quelques couples marchaient devant elle main dans la main comme si rien ne pourrait jamais ébranler leur amour, et pourtant certains se quitteront peut être un jour pour une connerie quelconque…

Elle aurait bien voulu s’assoir à ce petit bar aux chaises rouges et à la devanture illuminée par des lanternes, mais apparemment plusieurs personnes avaient décidées de faire comme elle et au bout du compte il n’y avait plus une seule place. Déçue, Keira décida de ne pas s’arrêter et de continuer sur sa route. Comme elle aurait voulu que Shannon voie cette ville, elle était persuadée qu’elle l’aurait adoré. Les gens vivaient à une telle allure ici que ça en donnait le tournis. Mis à part ça à San Francisco il y en avait pour tous les goûts, des gens étranges, d’autres qu’il ne fallait en aucun fréquenter, mais aussi des personnes attachantes comme elle en avait peu rencontré encore. Peut être qu’un jour Keira s’installerait ici qui sait…

Sans savoir comment la jeune australienne elle était arrivée ici, Keira s’aperçut qu’en face d’elle s’étendait la plus merveilleuse des choses, la mer… Des yeux pétillants de bonheur, elle se mit à marcher jusqu’au point d’eau. La lune et les étoiles au loin se reflétaient à travers l’eau, le vent faisait courir les vagues sur le sable. Défaisant à vive allure ses chaussures, elle plongea ses pieds dans le sable et tout en fermant les yeux, elle inspira à grand coup. Voilà pourquoi l’Australie lui manquait tant. Ici il n’y avait pas ce petit côté sauvage que Keira aimait par-dessus tout.

Voilà bien dix minutes qu’elle était ainsi à s’amuser avec l’eau, courir dedans, sautiller, profiter de ce que la nature pouvait offrir de meilleure. Bien sûr les gens la regardaient bizarrement, sans doute se disaient-ils qu’elle avait perdu la tête, mais peu importe car à ce moment elle n’avait jamais été aussi heureuse et ce depuis la disparition de sa sœur. Puis soudain ce fut l’électrochoc, son cœur s’emballa, ses poils se hérissèrent d’un coup… Et pourtant Keira n’avait rien fait d’autre que de poser le regard sur lui. Sur qui d’abord ? Elle ne le connaissait même pas ! Ou peut être que si… Enfin tout était tellement étrange, comment une personne pouvait à ce point là vous faire un tel effet !? Il ne la voyait même pas. Quoi que ? Sa vision se mit à se brouiller pendant quelques secondes puis tout redevint normal, comme si rien de tout cela ne s’était passé… Enfin ça, ça ne dura qu’un temps, car soudainement ses jambes se mirent à avancer toute seule vers cet homme. A en juger l’aspect il avait a peu prêt son âge, brun, les yeux ailleurs, il devait certainement penser à quelque chose de triste, mais quoi ?

Une fois devant lui, se fut ses mains qui désormais ne lui obéissaient plus. Intérieurement son cerveau lui criait d’arrêter, pourtant rien n’y faisait. Keira tenta alors de déposer sa main sur son épaule, sans vraiment y arriver car son esprit essayait de reprendre le contrôle, mais échoua. Un deuxième électrochoc, plus violent que le premier l’envahit. Le ressentait-il aussi ? La chair de poule fit de nouveau son apparition. Cette fois c’était tout son corps qui tremblait. Et ce n’est qu’au moment où il la fixa du regard, du moins c’est ce que Keira cru, qu’elle réussi à articuler

« Tu as l’air tellement triste »

Etrange comme phrase de présentation. Enfin là à ce stade on pouvait difficilement faire plus étrange… Mais c’est ce qui se passa ensuite qui allait être encore plus bizarre. Car la main de Keira glissa lentement vers les cheveux de l’homme et ses doigts replacèrent une mèche de ce dernier derrière l’oreille. Ses lèvres s’étiraient en un petit sourire, chose qui n’allait pas du tout avec la situation, car l’homme en question devait certainement la prendre pour une folle…

« Voilà, c’est mieux comme ça »

Elle avait simplement envie de lui dire de ne pas la regarder ainsi, parce qu’elle s’avait que tout ça là, ce n’était pas du tout, mais alors pas du tout normal ! Enfin aller dire ça à son corps…
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D. Camden Taylor

D. Camden Taylor
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MessageSujet: Re: Un rencontre bien étrange [CAM] Un rencontre bien étrange [CAM] Icon_minitimeVen 20 Juil - 18:39



Un rencontre bien étrange [CAM] 731945tumblrm2bp91ODE21qmxllv
« Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes. »
Assis sur le rebord de mon lit, les yeux rougis par les larmes, je tenais dans le creux de ma main une bague dorée dont le petit diamant étincelait. Elle demeurait encore d’ordinaire dans la petite boîte rouge ; Je ne l’avais sortie que de rares fois. Pourtant, cette douleur atroce provenait de cet objet qui me troublait ; rappelant mon passé à chaque fois que mon regard osait s’y perdre. L’eau s’échappait de mes yeux, glissant le long de mes joues, tandis que mes dents mordaient avec fermeté ma lèvre inférieure. Aucune parole de mes proches ne savait me redonner le goût de vivre suffisamment bien pour oublier Amber, ne serait-ce qu’une seule nuit. Alors je demeurais là, silencieux, laissant le flot incessant de mes larmes perler sur mon visage, s’écrasant sur le sol de ma chambrée.

« Tu me manques. Tu me manques... tellement... »

Avais-je murmuré entre mes lèvres, tandis que l’objet rond tournoyait entre mes doigts. Je revoyais le visage d’Amber qui riait aux éclats, tandis que nous étions ensemble, dans ce lit. Désormais, il n’y avait qu’une ombre indigne, invisible, qui restait à sa place. A mes côtés, je ne ressentais que le froid de son absence. Ce vide immense que rien ni personne ne parvenait à combler. Même la musique ne me retenait plus de craquer. Les médicaments mes médecins n’agissaient pas, selon moi. Et plus le temps avançait, plus je m’enfonçais, et je risquais alors de devenir accro à toutes ses surdoses exagérées pour vaincre mes maux. Inutiles, je les avais balancés dans la poubelle voilà une heure. Il fallait que je m’en sorte. Mais sans elle, cela me semblait impossible. Ou alors, il aurait fallu que je sois un Titan. Ou peut-être un dieu de la mythologie gréco-romaine.

Avec cette amertume dans la bouche, je décidai de fuir. Reposant la bague dans la petite boîte, je la glissai dans mon pantalon et je me redressai de mon lit trop vide. Je n’avais pas envie de dormir. Pour moi, cela se résumait à enchaîner les cauchemars, à revoir le corps d’Amber jonchant le sol ; les cheveux devant son visage, le sang qui coule de son crâne, les hurlements des personnes autour de nous. Cela restait en moi, gravé à jamais. J’aurais tellement aimé ne pas me souvenir ; être amnésique. Tout oublier. Mourir, à la limite. Non, quel con. Si j’étais en vie, c’est qu’il y avait une bonne raison. Je devais rester là pour mes frères. Ils avaient besoin de moi. J’avais besoin d’eux. Je n’avais pas élevé Adam avec Elias pour terminer ma vie comme cela. Et puis, il y avait Soren et Elais maintenant. Pas question de les abandonner, eux non plus. Tonton Camden serait là ; mort à l’intérieur par moment, mais là. Présent. Prêt à m’occuper d’eux, si besoin en était.

Sans que je ne sache comment, je m’étais retrouvé dehors, dans les ruelles de San Francisco, à chercher un visage perdu. Les souvenirs me remontaient toujours en pleine tête. Si elle était encore là, je serais marié et elle serait enceinte. Tout était planifié dans mon esprit. Et chaque jour me semblait demeurer une torture supplémentaire. elle me manquait terriblement. A en crever, pour être exacte. Les larmes reprirent de plus belles et je baissai la tête, n’essayant pas d’arrêter mon corps qui marchait tel un robot. C’est cela, j’étais un robot sans âme, perdu au milieu de la foule. Perdu au milieu de la vie. Parce qu’on avait arraché mon coeur. Un coeur qui ne battait plus depuis des mois. Un coeur qui oubliait de ressentir la joie ; l’extase. Il ne me restait que la déchirure qui me maintenant en vie grâce à la souffrance. J’étais écorché à vif.

Alors que ma vision restait brouillée par l’eau de mes yeux, je me retrouvai sur le sable fin de la plage. Je continuai sur quelques mètres, me retrouvant proche de l’eau qui dansait lentement. La lune reflétait sa beauté, tel un miroir, sur les vagues qui murmuraient leur douce musique habituel. Je me laissai tombé sur le sable, cherchant des yeux la douceur d’Amber qui m’aurait entouré de ses bras. Je revoyais ses cheveux qui virevoltaient dans le vent d’automne, son corps sublime en été qui défilait sur cette même plage. La chaleur de ses baisers. Tout me manquait. Sa présence vitale était essentielle à ma vie. Que faisais-je là, seul, sans elle, désormais ? Cette pensée ne me quittait plus. J’avais cette impression sordide de tomber dans un gouffre profond & sans moyen valable pour m’en sortir. J’étais malheureux, tout bonnement, à la limite de la dépression nerveuse.

Soudain, une main se posa sur mon épaule. Je crus rêver ; Croire que c’était la présence d’Amber. Son fantôme ou peut-être son âme. Mes yeux regardèrent cette main à côté de mon visage. Elles n’étaient pas celles de ma bien-aimée. Alors, mon regard se décida à affronter le visage de l’inconnu. C’est alors qu’une sensation étrange m’envahit, comparable à une électrification de tout mon corps. Ses yeux verts, cette chevelure, se visage d’Ange.... Qui était-elle ? D’où venait-elle ? Je ne comprenais rien. La chair de poule se fit ressentir à travers tout mon être. J’avais l’impression de flotter, d’être ailleurs ; comme si un éclair venait de me transpercer les veines. A croire que je m’étais subitement connecté à elle. J’avais cette sensation de ressentir les pulsations de son coeur ; de ne faire qu’un avec elle. Divine créature, je ne fus que plus surpris lorsque sa voix mélodieuse s’éleva dans les airs, tel un chant céleste.

« Tu as l’air tellement triste. »

Je l’étais, certes. Cela se lisait peut-être sur mon visage. Mais, pourtant, je pensais qu’elle arrivait à sonder mon âme, au plus profond de moi-même. Et ses yeux m’hypnotisaient au point que j’en oubliais la réalité. La douleur dans ma poitrine disparut, le temps de quelques secondes. Cela faisait du bien. Incroyablement du bien, même. J’étais soulagée. Sa seule présence me fit l’effet d’un pansement sur une plaie d’enfance. La joie n’était pas au rendez-vous encore, mais je m’en moquais. Pour la première fois, je ne ressentis rien. Aucune tristesse. Juste une espèce de plénitude entre elle et moi dans un décors presque idyllique.

Puis ses mains touchèrent avec délicatesse ma chevelure, replaçant une mèche de cheveu un peu folle, sans doute. Mes yeux se fermèrent machinalement, appréciant ce contact humain, cette chaleur réelle et intense. Elle avait beau avoir retiré ses doigts, je les sentais encore sur ma peau froide. Comme si la marque qu’elle laissait resterait imprégnée sur ma peau pendant de longues heures. Je n’avais pas envie qu’elle parte. C’était très étrange.

« Voilà, c’est mieux comme ça . »

Je fixai alors son doux sourire. Lentement, ma main frôla la sienne et je finis par lui saisir le poignet ; sans méchanceté. Avec une douceur qui me rappelait les jours heureux. Mes jambes réagirent et je me retrouvai debout, devant elle, absorbé par son visage de Reine. Je ne connaissais même pas son prénom ; mais j’avais l’impression de la connaître depuis une éternité. Un sourire tendre apparut sur mon visage, accompagnant le sien, tandis que la brise caressait nos corps. Je ne comprenais rien ; mon cerveau marchait au ralenti. J’avais cette sensation de rêver ; que la terre s’était arrêtée de tourner subitement. Tout le reste, mis à part elle, me semblait figé.

« Tu es si... belle... »

Murmurai-je doucement, tandis que ma seconde main se leva pour caresser avec fragilité sa joue si douce. J’adorais sa peau ; elle était parfaite. Tout était parfait en elle. Un Ange ? Une Sirène, peut-être ? Quoiqu’il en soit, je devais l’admettre, elle me faisait l’effet d’un choc comparable à la bombe nucléaire. Mon univers avait pris une dimension si différente. Mon autre main descendit de son poignet et, sans que je ne comprenne pourquoi, j’enlaçai nos doigts ensemble. Mon rythme cardiaque s’accéléra brusquement. Que se passait-il ? Où étais-je ? M’étais-je endormi sur la plage, l’espace d’un instant ? Je ne voulais pas que cela s’arrête. Je voulais rester là pour une éternité. Être heureux ; ne rien ressentir... c’est tout ce que je souhaitais. Et seule cette déesse pouvait m’apporter le réconfort nécessaire.

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MessageSujet: Re: Un rencontre bien étrange [CAM] Un rencontre bien étrange [CAM] Icon_minitimeLun 23 Juil - 13:18



Camden et Keira
❝ J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte. ❞

De toute sa vie, jamais Keira n’avait ressentit cela. Ses yeux ne le quittaient plus. Il était tellement beau lui aussi, malgré les larmes qui avaient coulées auparavant sur sa joue la lune réussissait à lui donner un petit côté mystérieux tellement touchant, mais que pouvait-il bien caché au fond de lui ? Elle aurait donné n’important quoi pour le guérir, réussir à toucher son âme… Alors faute de mieux elle le laissa à son tour lui effleurer le poignet. Cette fois ce fut un picotement qui parcourue sa peau, un picotement tellement agréable qu’elle laissa échapper un soupir sur ses lèvres. Puis elle ferma les yeux pour mieux sentir ses effleurements, jusqu’au moment où l’homme entremêla leurs doigts… Son cœur allait lâcher, Keira en était sûr, pourtant impossible pour elle de fuir, ses jambes, ses mains, son corps tout entier ne lui répondait plus. Bien qu’elle savait intérieurement que tout cela n’était, ne pouvait être réel, elle ne voulait pas quitter cet endroit, ne pas le quitter lui surtout… Qui était-il donc pour rentrer dans son monde ainsi, et en à peine cinq minutes prendre une place tellement importante qu’il lui semblait impossible d’aller plus loin sans sa seule présence ?! Puis pour la première fois elle entendit sa voix grave résonner à ses oreilles, un son qu’elle aurait aimé entendre encore et encore tellement il lui paraissait doux : « Tu es si... belle... » Ouvrant de nouveau les yeux, elle plongea directement son regard dans le sien. En temps normal Keira se serait mis à rougir, mais il ne se passa rien, son simple regard, elle le savait, suffirait à lui faire comprendre.

Et puis se fut de nouveau le silence, bien que cela pouvait paraitre gênant lors de nouvelle rencontre, ici il n’en fut rien. Ce fut même un moment tellement idyllique que Keira s’agrippait désormais à cet inconnu de peur qu’il ne s’efface aussi vite qu’il était apparu. Ses mains continuaient de le toucher de le caresser. Remontant le long de ses coudes elles passèrent dans son dos. Il aurait du paraître tendu, mais ce ne fut pas le cas, il avait l’air bien lui aussi. Keira posa alors sa tête dans le creux de son cou, sans résistance leur corps étaient fait l’un pour l’autre. Son cœur battait tout aussi vite que le siens. Voir plus vite encore, pourtant il n’était plus aussi triste que lorsqu’elle avait posé ses yeux sur lui. Tant mieux alors, sinon elle aurait été obligé de verser quelques larmes pour lui. Merde il se passait quoi là ! C’était tellement étrange, comment cela pouvait-être possible que deux êtres réussissent à créer un choc si énorme entre eux que tout l’univers entier semblait ne plus tourner qu’autours d’eux. Essayant du mieux qu’elle le pouvait de chasser ses idées, Keira fit le vide dans son esprit, tant pis si son corps refusait toujours de lui obéir, elle resterait. A quoi bon continuer de lutter puisqu’elle ne s’était jamais sentit aussi bien qu’ici, dans ses bras ?

Puis soudain ce fut un autre électrochoc, un troisième, mais cette fois il se passa dans sa tête, voilà que même son cerveau ce mettait à déconner. Son corps était de nouveau parcouru par la chair de poule, qui d’ordinaire ne restait pas si longtemps, ses jambes recommencèrent à trembler. Elle releva alors la tête vers celui qui, désormais, lui semblait être tout.

« Camden, c’est ton nom n’est ce pas ? »

Comment avait-elle su ? Ca… C’était encore un mystère de plus… Pourquoi avait-elle fait la route jusqu’ici ? Pourquoi ses jambes l’avaient attiré jusque dans ses bras, pourquoi chaque fois qu’il la touchait elle se sentait défaillir ? Comment connaissait-elle son nom ? Si on voulait connaitre la réponse il aurait fallu déjà répondre à la première question… Sans attendre, parce qu’elle savait au plus profond d’elle qu’elle avait raison, elle agrippa ses deux mains, l’attirant vers le rivage, leurs pieds s’enfonçant toujours plus dans le sable, l’eau fraiche leur caressant les jambes, mouillant toujours un peu plus sa robe. Ses cheveux virevoltaient au vent, mais elle ne détacha pas ses mains des siennes pour les remettre en place, de peur de casser ce lien si unique. Alors elle se mit à rire un peu plus encore. Un rire enfantin, qui ne cachait rien d’autre que son bonheur. L’eau leur arrivait désormais aux cuisses, mais peu importe Keira l’emmenait toujours plus loin, ne le quittant des yeux. La lune l’éclairait un peu plus, ses yeux verts étaient tellement profonds. Il avait du endurer beaucoup de chose dans sa vie. Tellement de choses… Comme pour le rassurer elle se mit a jouer avec ses pouces, puis tous ses doigts entiers.

« Tu as peur ? »

Dès qu’elle se mettait à parler son cœur s’emballait de nouveau, non de peur de sa réponse, mais parce qu’ainsi elle lui transmettait quatre de ses sens : l’odorat, le toucher, la vue et l’ouïe, faisant ainsi partager un peu plus d’elle. Oh comme Keira aurait aimé le toucher davantage, passer sa main dans ses cheveux bruns, descendre dans son cou, sur son torse, ses bras. Etait-ce un pas de trop qu’elle franchirait en agissant ainsi ? L’autoriserait-il ? Toutes ses questions ne faisaient qu’augmenter son flux sanguin.

© Mzlle Alice.
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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: Un rencontre bien étrange [CAM] Un rencontre bien étrange [CAM] Icon_minitimeMar 24 Juil - 12:20



Un rencontre bien étrange [CAM] 731945tumblrm2bp91ODE21qmxllv
« Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes. »
Jamais, de toute mon existence, je n’avais ressenti autant de sentiments en si peu de temps. L’apaisement était sans doute la sensation la plus divine de toute. Pour la première fois depuis mon accident, la blessure qui me rendait malheureux semblait se refermer en douceur. C’était comme si la peau de la jeune femme était dotée du pouvoir de guérison. Mes maux se dissipaient au fur et à mesure des secondes passées, tandis que cette beauté m’attirait plus que tout. J’étais comme hypnotisé par elle, incapable de m’en détacher. Mon regard n’avait que son être pour limite. Tout le reste autours me parut disparaître ; comme si nous étions dans l’espace. Ou dans l’océan infinie, là où la cruauté des Hommes ne nous atteindraient pas. Rien ne semblait pouvoir m’effrayer à ses côtés. C’était comme si je demeurais dans une bulle dans laquelle personne ne pouvait entrer, à part elle et moi. Qui était-elle ? D’où venait-elle ? J’étais persuadé de rêver, de m’être endormi. Je ne voulais pas du réveil brutal de la réalité. Je voulais demeurer auprès d’elle pour toujours et à jamais. Pourtant, une voix au fond de moi me murmurait que tout ce que je vivais était véritable. Sauf que je peinais à y croire. C’était trop délicieux, trop apaisant, pour que la vie m’offre un pareil présent. Et, inévitablement, je savais qu’elle me le reprendrait tôt ou tard. Que la douce Déesse partirait loin de moi, me relaissant seul avec ma tristesse. Hélas, je ne le voulais pas. Plus que tout au monde, je désirais demeurer à ses côtés. Etait-ce trop demandé que cela ? Rester ici. Ne jamais lâcher ses doigts ; être avec elle pour l’éternité. Je lui souris tendrement dans le silence qui nous enveloppait, n’écoutant plus que le doux chant de mon coeur. J’avais l’impression qu’il était rythmé avec le sien, celui de la belle. Je sentis alors ses caresses le long de mon coude, remontant dans mon dos. Sa tête se posa dans le creux de mon cou et, de ma main valide, je la serrai contre moi d’avantage. Nous restions là, entremêlés l’un contre l’autre. J’avais besoin d’elle, de cette présence réconfortante. Elle était devenue un moteur de ma vie. Je fermis les yeux, quelques instants, profitant de cette chaleur féminine qui me manquait tant. La Belle comblait un vide en moi ; ce sentiment d’être seul au monde. Désormais, je ne serai plus jamais seul. Elle était là, elle. Enfermée dans mon âme, pour toujours. Je sentis alors son corps tout entier trembler. Mais ce n’était pas de froid, je le savais. J’ignorais la cause, pourtant.

« Camden, c’est ton nom n’est ce pas ? »

Mes yeux durent s’écarquiller, tandis qu’elle prononçait ses quelques mots de sa voix cristalline et pure. Je fus surpris et je m’interrogeai sur cette révélation, tandis que ma tête hocha machinalement de bas en haut, approuvant ce qu’elle venait de dire. Oui, je m’appelle bien Camden mais... Comment le savait-elle ? Aurait-elle eu la capacité de le deviner ? Me connaissait-elle d’avant ? Mon corps fut parcourus de frissons, encore une fois. C’était intense et mes yeux bleus décidèrent de ne pas la lâcher. Au fond, avais-je besoin d’une explication rationnelle alors que nous étions entrain de vivre un rêve éveillé ? Non. Je fis mine de rien alors, la toisant avec une douceur infinie. Elle était si rayonnante, si belle, si calme, si... parfaite. Je me laissai alors entraîner par la jeune femme qui me prit ma seconde main, me tirant avec elle dans l’eau. Le sable fin, habituellement chaud, se fit plus frais sous la plante de mes pieds. Puis, doucement, je sentis l’eau fraîche, ce qui me surpris. Mais, trop attiré par la Sirène, je continuai ma marche. Le vent jouait avec nos cheveux tandis que la lune lui donnait le titre d’Impératrice. C’était tout simplement à couper le souffle que de la voir ainsi. Et son rire enfantin était si bon à entendre. Je ne pus m’empêcher de rire doucement, moi aussi, sans savoir pour quelle raison. Peut-être avais-je juste besoin de rire pour exprimer mon bonheur d’avoir ses doigts enlacés aux miens ? C’était certainement ça. J’étais heureux. Je mangeais le fruit interdit de l’extase, plus les secondes s’écoulaient en sa compagnie.

« Tu as peur ? »

Peur ? J’arquai un sourcil, légèrement. Disait-elle ceci à cause de ma chair de poule qui se manifestait sur tout mon corps, comme elle d’ailleurs ? Non. Je n’avais pas cette sensation dérangeante de la crainte. Si mon coeur battait aussi fort, si mon être tremblait peut-être et si je semblais si intéressé par ses yeux, cela n’avait rien à voir avec la peur. Un sourire tendre apparut sur mes lèvres, tandis qu’elle jouait avec mes doigts. Nos mains restaient liées, quoiqu’il arrive. Le vent restait là, nous offrant une légère brise. C’était très agréable. Ma voix s’éleva alors, mais elle resta très douce. Je ne voulais pas que le monde puisse nous entendre.

« Je ne veux juste pas que tu t’en ailles, Keira... »

Son prénom était apparu dans ma bouche, sans même que je n’eusse le temps d’arrêter ma langue ou que mon cerveau puisse analyser. C’était comme si je la connaissais. Etait-ce le cas ? Cela ne me revenait pas. Si je l’avais croisée dans la rue, je me serais jeté sur elle, tant elle m’attirait. Et ça, cela ne m’était jamais arrivé pour personne. Je reçus comme un électrochoc en moi-même. Je ne comprenais pas. Mais il n’y avait sans doute rien à comprendre. C’était comme si Keira était mon âme-soeur. Je savais tout d’elle avant même qu’elle ne puisse dire un seul mot. J’étais peut-être fou, mais je m’en moquais. Depuis que j’avais senti sa peau, je ressentais le Nirvana. Elle était tout ce dont j’avais besoin en cet instant magique. Je me rapprochai d’elle alors. Mon visage n’était plus qu’à quelques centimètres du sien. Ne devais-je pas oser aller plus loin ? Mon rythme cardiaque se fit encore plus intense qu’à l’ordinaire. Mon corps se mit à trembler, entre l’excitation et la peur de m’apercevoir qu’elle n’était qu’un mirage, une illusion, ou encore de me prendre un refus. Mais, aussi fou que je pouvais l’être à ce moment, je finis par céder à ma plus grande tentation. Avec une lenteur extrême, je m’approchai de ses lèvres et, avec douceur, je pris possession de ses lèvres. Un simple baiser, tendre et presque innocent. A ce moment-là, mon corps entier fut parcours d’électricité. C’était si doux et pourtant si intense... Je ne comprenais pas comment elle pouvait procurer autant d’effets. Tout cela n’avait rien de réel, si je le racontais. Pourtant, je le vivais. J’étais là. Présent. Entrain de tomber amoureux d’une femme dont je ne savais rien mais qui m’attirait au point que son absence provoquerait en moi la folie. Mon Dieu... J’étais devenu fou... Ou je dormais ; mais j’en doutais. Je savais que c’était vrai... et que je n’étais pas fou pour autant.

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MessageSujet: Re: Un rencontre bien étrange [CAM] Un rencontre bien étrange [CAM] Icon_minitimeJeu 26 Juil - 9:56



Camden et Keira
❝ J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte. ❞

Ils étaient là, seuls sur cette immense plage, l’eau fraiche les emportait toujours un peu plus vers l’horizon, et la lune seule source de lumière illuminait leurs visages leur donnant ce côté mystérieux et rêveur à la fois. Tout était tellement magnifique. La terre aurait pu s’embrasée que ni l’un ni l’autre ne l’aurait remarqué. Pire encore depuis que Keira avait plongée son regard dans celui de l’homme, il était impossible pour elle de s’imaginer plus beau spectacle que ses yeux. Ils étaient tellement profonds, pourtant elle savait qu’à travers eux elle aurait pu tout savoir de lui… Pourquoi ? Comment ? Il aurait fallu croire au miracle pour pouvoir répondre à ça. Ses pensées n’allaient désormais plus que dans un sens, lui seul en était maître… Difficile alors d’essayer de revenir à la réalité et de chercher une explication à tout cela. Son esprit tentait parfois de lui dire qu’elle devait arrêter, qu’elle devait fuir avant de connaître une nouvelle fois cette douleur au cœur qui fait tellement mal lorsqu’un être cher vous abandonne. Mais essayez d’expliquer ça à son corps qui frémissait chaque fois que Camden posait délicatement ses doigts sur elle et qui ne cessait d’en redemander…

Le voir sourire ainsi, le voir boire n’importe laquelle de ses paroles, le voir arquer un sourcil comme il savait si bien le faire. Ca en était trop pour son petit cœur qui battait trop vite, alors quand il lui annonça qu’il ne voulait pas la voir partir et qu’il annonça, de la même manière qu’elle l’avait fait, son nom, Keira s’agrippa un peu plus à ses doigts. Qu’elle idée aussi ! Bien sûr que non elle ne le quitterait pas. Pourquoi tenter de ce faire du mal quand sa seule présence suffisait à lui redonner l’envie d’avancer dans la vie ? Pire encore il lui semblait être sa seule raison de vivre. Même si bizarrement elle ne connaissait rien de lui.

« Je n’irai nulle part sans toi »

Ses paroles se déversaient sans qu’elle n’eu le temps d’en rattraper une seule, tout son être était guidé par un lien qui l’emmenait inlassablement vers lui. Il aurait pu être à l’autre bout du monde que ce simple lien lui aurait permis de le retrouver… C’était tellement étrange, insouciant mais aussi tellement puissant. Elle devait prendre ses jambes à son coup, Keira le savait pourtant rien n’y faisait, elle restait la, dans un corps qui ne lui appartenait plus, dans un esprit qui commençait petit à petit à être tout autant attiré vers l’homme…

Perdu dans ses pensées, ou du moins dans le peu de pensées qui lui restaient, elle sentit une vague de chaleur l’envahir. Tout son être était en ébullition. Le rouge monta jusqu’à ses joues, ses jambes chancelaient, ses ongles rentrèrent quasiment dans la peau de Camden, ses lèvres se mirent à picoter dangereusement. Revenant sur terre, le plus qu’elle le pouvait en tout cas, Keira comprit qu’il avait déposé un délicat baiser sur c’est lèvres. Cela n’avait duré que quelques secondes, pourtant elles avaient été tellement exquises. Il lui procurait un effet insoupçonné, rien que par le contact tiède de leurs lèvres Keira s’était retrouvée ailleurs dans un monde de douceur de magie où toutes sortes de sensations se mélangeaient sans jamais se faire obstacle, qu’adviendrait-il alors de la suite ? Elle déposa alors lentement son index sur ce qui en ce moment attirait toute son attention, ses lèvres

« C’était parfait »

Camden replongea alors son regard azur dans le sien. Leurs corps voulaient aller plus loin, collé l’un à l’autre, ils avaient envie de franchir ce qui certainement était interdit. Mais cela ne devait pas se passer comme ça, du moins pas ici. Non Keira devrait apprendre à le connaître avant ça, enfin essayer de savoir ce qu’elle ne connaissait pas sur cet homme, car oui il devait certainement y avoir des choses, tout un tas de choses, qu’elle ne connaissait pas de lui. Pourtant ce n’était pas l’envie qui lui manquait de recommencer à nouveau à sentir ses lèvres sur les siennes, de sentir son souffle chaud le long de son cou, mais aussi son doux parfum envahir ses narines. Oh elle avait tellement envie qu’il la touche comme il venait de le faire… Son âme entière le réclamait…

L’eau leur arrivait désormais au niveau de ventre, s’ils restaient ici encore longtemps, l’eau viendrait envahir leur visage, difficile alors de continuer à le regarder comme elle le faisait. Le rivage était un peu plus loin à quelques mètres de là. Regardant alors tour à tour le rivage et Camden, les yeux de Keira se firent un peu plus malicieux

« Tu me ramènes ? »

Sentant les doigts du jeune homme se raidirent sous les siens, elle comprit alors qu’il s’inquiétait. Sans doute pensait-il qu’après cela elle rentrerait chez elle comme si rien ne s’était passé. Pourtant si elle l’avait voulu, jamais Keira n’aurait réussi à quitter cet homme et ce même avec toute la bonne volonté dont elle aurait pu faire. Il était désormais ancré en elle de bien différentes manières : D’abord sa voix qui sans savoir comment chantait comme une musique dans son cœur, ensuite ses yeux, rah jamais elle n’en avait vu de si beau, d’aussi touchants et d’aussi profonds, et enfin se peau, dès qu’elle la sentait sur la sienne, son corps tout entier se mettait à bruler, comme si on déposait sur elle une marque au fer rouge. D’ailleurs c’était certainement ce qui s’était passé… Il l’avait marqué, et désormais elle était sienne.

« Ne t’en fais pas, je n’irai vraiment nulle part sans toi, du moins pas cette nuit »

Ou donc finiraient-ils là nuit ? Ca seul l’avenir le savait, mais une chose était sûr Keira savait que ce serait dans ses bras. La question qu’il fallait alors se poser était de savoir de quelle manière ils la finiraient. Bien que ce qui venait de ce passé ne laissait aucun doute à la suite, rien n’était encore écrit.


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D. Camden Taylor

D. Camden Taylor
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MessageSujet: Re: Un rencontre bien étrange [CAM] Un rencontre bien étrange [CAM] Icon_minitimeSam 28 Juil - 13:21



Un rencontre bien étrange [CAM] 731945tumblrm2bp91ODE21qmxllv
« Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes. »
La vie n’aurait su m’offrir plus merveilleux cadeau que celui-ci. Ne rien ressentir d’autre qu’une plénitude. Depuis des mois, j’avais envie de m’arracher le coeur. Je devenais fou à l’idée de repenser à mon passé. J’avais cette sensation de déchirure interne et rien n’arrêtait l’hémorragie. Plus le temps avançait et plus la douleur restait omniprésente, me laissant un goût amer dans la bouche. Puis la souffrance s’était attaquée à mon âme, consumant d’un feu ardent mes émotions les plus simples pour ne laisser que la vision dévastée de mon univers. J’avais froid et je me sentais seul ; terriblement seul, et ce malgré la présence de mes frères. Je n’avais personne à qui me confier, du moins je refusais d’en avoir le nom. Je me murais dans mon silence, préférant la noirceur à toute forme de lumière. Puis, elle était entrée dans ma vie en quelques secondes, illuminant mon monde de la pureté de ses rayons, tel une lune trop pleine ou un soleil brûlant. Mon sourire réapparut sur mon visage et j’avais cette sensation qu’elle posait la main sur ma plaie la plus profonde pour n’en laisser que la trace intouchable d’une cicatrice guérie, bien que toujours gravée en moi. Oui, Keira était un Ange bienfaiteur et je n’avais nul droit d’en douter. Son corps tout entier appelait le mien ; comme si je ne désirais n’être plus qu’un avec elle. Et c’est pour cela que mes lèvres furent irrésistiblement attirées par les siennes. Elle était un aimant et je ne savais pas comment c’était possible. J’avais été très chaste, n’offrant qu’une petite partie de mes sentiments. Je ne voulais rien brusquer, il fallait que l’on prenne notre temps. Je voulais tout savoir d’elle. D’où elle venait, qui elle était, ce qu’elle projetait d’être... Tout. Je voulais la connaître par coeur et préserver ces sentiments que j’éprouvais.

Ainsi, dans un décors paradisiaque, je restai contre elle, nos lèvres collées ensemble. Mon coeur s’électrisait au fur et à mesure des secondes passées. Mon être tout entier ne se contrôlait plus ; j’avais envie d’être auprès d’elle pour l’éternité. C’était incroyablement dangereux et pourtant je n’éprouvais nulle crainte. Je me sentais parfaitement bien, comme dans un nid douillet ou une bulle dont personne n’aurait jamais la clef. Je sentis la brise fraîche du vent, alors que l’eau demeurait calme, nous berçant d’un chant étrange. La lune se reflétait amoureusement sur l’eau, comme l’aurait tant aimé Narcisse. Les lèvres de Keira étaient douces, sucrées, savoureuses. Je me sentais magnifiquement bien. Rien ne pouvait me troubler dans ce moment de quiétude. Je fermis doucement les yeux, exalté par tant de sensations magiques. La chaleur du baiser dû prendre fin, malgré toute mon envie d’y résister. Mais il fallait être patient, apprendre à s’apprivoiser. A ne faire plus qu’un. Son index se posa alors sur mes lèvres et j’ouvris mes yeux azures pour contempler son doux visage. Je lui souris, tendrement.

« C’était parfait. »

J’hochai humblement la tête et je finis par me coller un peu plus à elle. Bien sûr, ce serait mentir que de dire que mon corps ne réclamait pas le sien. Mais je n’oserais jamais franchir une telle barrière. Pas maintenant ; c’était trop tôt. Même si je restais un homme, je n’oubliais pas le respect de l’autre. De plus, mon envie de la connaître était suffisamment démesuré pour que tout autre forme d’envie physique soit remise de côté. On ne se connaissait pas encore assez, au niveau des mots, pour se laisser aller à ce point, surtout au milieu de l’eau. Toutefois, j’avais cette vague impression de la connaître. Comme si elle était une évidence à mes yeux. Mon regard se perdait sur elle, tandis que les secondes défilaient dans le silence de nos âmes. Le bruit sourd de mon coeur remplaçait n’importe quelle phrase. Et, étonnement, je ne me sentais pas mal à l’aise. Non, je me sentais bien. Je souhaitais surtout que cela dure toujours. Encore et encore. Pour une éternité de secondes. Ressentait-elle pareil ? Je me le demandais. Mais je n’osais pas gâcher un tel moment partagé par une question, aussi censée soit-elle. Je préférais rester vers elle, quoiqu’il advienne de cette fin de nuitée.

« Tu me ramènes ? »

Mon corps dut se raidir malgré moi, car je me suis senti subitement tendu. La réalité me revenait gentiment au visage et mon inquiétude grandit soudainement. Avait-elle l’intention de partir ? Que se passerait-il une fois qu’elle serait sur le pas de la porte ? Me chasserait-elle de son univers, et ce à jamais ? Je me mordis la lèvre inférieure, nerveusement, tandis que j’essayais de rester calme. Serein. Tentative idiote, puisqu’elle me regarda suffisamment bien pour qu’elle se rende compte de mon état.

« Ne t’en fais pas, je n’irai vraiment nulle part sans toi, du moins pas cette nuit »

Une nouvelle fois, elle me réconcilia avec la sérénité que j’eusse éprouvée. Je me ressentis bien, à nouveau. Comme si je croyais ses mots suffisamment pour qu’ils aient l’air d’être authentiques et sans mensonge. Oui, je la croyais. J’espérais qu’elle disait vrai, du plus profond de mon être. Je me saisis alors de ses deux mains et je la tirai hors de l’eau, marchant en arrière. Elle avait des airs de Vénus lorsque cette dernière naquit hors de l’eau. Belle, élégante, divine... Elle avait tout de la déesse racontée dans la mythologie. Nos corps humides se retrouvèrent à nouveau sur le sable fin et je ne pus que la contempler d’avantage tandis que la lune lui fit l’honneur d’être sa couronne dans l’horizon incertain de l’eau. Je souris, heureux de ces moments avec elle, et je lui lâchai une main.

« Je te laisse me guider. »

Dis-je dans un souffle chaud, tandis que mes yeux s’encraient dans les siens et n’étaient pas décidés à la lâcher. Je ne savais pas la route qu’elle emprunterait, ni même où elle habitait. Mais je ne me sentais pas inquiet de toutes les inconnues que le silence laissait entre nous. C’était tellement étrange. Pourtant, je me sentais bien. J’avais envie de rester auprès d’elle cette nuit, et peut-être toutes les prochaines nuits de mon existence.

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Un rencontre bien étrange [CAM]

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