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Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara)

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Elias Taylor

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Elias Taylor
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MessageSujet: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeMar 24 Juil - 12:47



Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!
Ft. Lara & Eli
Je me retrouvais au club comme tous les jours depuis un moment maintenant, les enfants était avec leur nounou bien que j’avais déjà vu pour les mettre dans une crèche non loin du club afin de pouvoir les voir un peu plus la journée tout en gardant la nounou la nuit. J’avais pensé à prendre une jeune fille au pair mais avant je voulais en parler à mes frères, c’était quand même une solution à envisager sérieusement pour être sûr d’avoir quelqu’un en permanence à la maison et surtout quelqu’un de sûr. Je regardais l’heure, je n’avais plus rien à faire au club et puis j’avais laissé champs libre pour la suite à Seth. Au fond il était capable de gérer un peu sans moi. Je quittais le club pour prendre la voiture j’avais une envie de passer au cimetière, aller savoir pourquoi mais j’en ressentais le besoin d’aller sur la tombe de Loïc au fond je n’avais que lui à aller voir. En très peu de temps je me retrouvais au cimetière à marcher le long des tombes lentement les mains dans les poches avant d’arriver sur sa tombe. Elle était fleuri, pas de trop non juste deux bouquets de chaque côté. Je restais un bon moment à regarder la tombe parlant intérieurement puis je vins à soupirer avant de repartir dans le sens inverse.

Je regardais lentement autour de moi tout en marchant avec que mon regard se pose sur une jeune femme. A ce moment mon cœur loupa un battement je me demandais si je n’étais pas en train de rêver à ce moment précis. Je la fixais sans plus pouvoir bouger. M’avait-on menti ? Était-ce vraiment elle ? Non je l’avais vu à la morgue, je l’avais vu dans son cercueil elle ne pouvait pas être là maintenant. M’avait-on menti, trahis ? C’était étrange… Je la regardais marcher avant de me mettre à la suivre un peu, il fallait que je sache. Au bout d’un moment, je la perdis de vue. Je m’arrêtais un peu avant de la revoir, cette fois-ci il fallait que j’aille la voir. Je m’avançais lentement avant de m’arrêter face à elle… « Narcisa… » Son prénom était sorti tout seul, ça ne pouvait pas être ça, c’était impossible. Pourtant elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, elles étaient semblables. Je restais un moment à l’observer avant de soupirer, au fond ne m’avait-on pas dit que dans le monde chacun à un double, pour ma part je l’avais trouvé en Cam mais là c’était autre chose.

Je l’observais encore pendant un petit moment, reprenant mes esprits « Excusez-moi je vous ai pris pour quelqu’un qui n’est plus de ce monde…Au revoir Madame » Je vins à lui sourire avant de faire demi-tour et de partir vers ma voiture. Je me demandais si tout ce qui se passait entre Heaven qui avait pris la fuite et tout le reste, je ne devenais pas fou…
© Belzébuth

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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeMar 24 Juil - 13:42





Elias & Lara ❥


Je n’avais rien dit, à personne, de mes dernières découvertes sur ma famille. Je ne pouvais tout simplement pas ; c’était bien trop tôt. Même James n’était pas encore au courant. Mon passé refaisait surface, tandis que les informations défilaient sous mes yeux incertains. Je doutais parfois de vouloir lire la suite du dossier, mais la curiosité me dévorait. Je tenais les aboutissants des derniers mois d’enquête sur ma soeur jumelle et mon frère jumeau. Si cela n’avait encore rien donné de concluant pour « Vadim », il en fut tout autre pour « Mariya ». D’ailleurs, elle ne s’appelait plus de la sorte. Peu de temps après notre naissance, nous avions été séparés tous les trois. Elle fut déplacée en Roumanie pour devenir soldat, tout comme moi. Mais son but était bien différent du mien. Elle eut appris à tuer toute sa vie, servant alors un homme qui semblait être son père. Le nôtre, en réalité. Oui, je venais de comprendre pourquoi Monsieur Nazarov nous avait rejetés de la sorte. Nous n’étions pas ses enfants. Notre naissance n’était que mensonge. Quoiqu’il en soit, elle était revenue ici, à San Francisco, pour une mission dont je n’avais pas le droit de connaître les détails. Retournée en Roumanie, ils l’avaient déclarée morte. Décédée lors d’une mission qui devait être la dernière, puisqu’elle était enceinte. Enceinte ? Morte ? Et le bébé ? Je fus anéantie. Détruite. Lessivée. Je passai de nombreuses heures à pleurer, enfermée dans mon bureau. Ma jumelle, une partie de moi, était décédée. Je ne la connaitrais jamais ; et ma vie n’était qu’un long tissu de mensonges. J’en voulais au monde entier. J’avais envie d’hurler, de frapper... Mais rien. Pas un mot. Juste les sanglots étouffés et les larmes silencieuses le long de mes joues.

Après quelques heures passées à me remettre de mes émotions, je décidai de me changer les idées. Ou plutôt de reprendre le cours de ma vie en main. Je connaissais alors les mensonges qui occultaient mon passé. Je savais que ma jumelle était une ancienne espionne, comme moi ; à la différence qu’elle avait choisi d’être tueuse à gage et moi d’être lieutenant de police. J’aurais eu tant de questions à lui poser, si elle était encore là. Et « Vadim », alors ? Aucune trace. Je ne retrouvais rien nul part. Machinalement, je descendis dans la salle de sport du travail, puis j’empruntai les douches. Je me mis sous l’eau chaude quelques minutes, peut-être trente, avant de me décider à m’habiller. Vêtue d’un short court et d’une chemise blanche, je laissai mes cheveux secs détachés et je filai du travail. J’avais demandé un congé spécial et j’y fus autorisé. En même temps, il n’y avait rien de spécial, aujourd’hui.

Mes pas me conduisirent au cimetière de San Francisco. Je ne savais pas si elle était là, dans cet endroit, et j’en doutais sérieusement. Mais j’avais besoin de savoir si elle ne dormait pas quelque part dans ce lieu sinistre. Tandis que mes pensées occupaient mon esprit, mes pas me guidaient et mes yeux analysaient les tombes ; mais aucune trace d’elle. Je repensai alors à son enfant. Avait-elle pu le mettre au monde ? Etait-il en vie actuellement ? Je n’en savais rien. J’ignorais tout. Je ne connaissais même pas ma jumelle ; et ça me mettait dans une rage intense. Elle était morte... Elle ne serait jamais là.

« Narcisa… » Cette voix me fit l’effet d’une bombe et je redressai alors vivement la tête sur cet inconnu. Je n’étais pas folle ; il avait bien prononcé le prénom de ma soeur, du moins celui qu’on lui avait réattribué après sa naissance ! Je restai là, ébahie, surprise, perdant mes mots et mes gestes ; me perdant tout court. Qui était-il ? Comment savait-il ? Et avant même que je n’eusse le temps de protester, il reprit la parole. « Excusez-moi je vous ai pris pour quelqu’un qui n’est plus de ce monde…Au revoir Madame. » Il me tourna le dos. Il allait partir, n’est-ce pas ? Il allait s’en aller, laissant ce mystère de côté et ma voix muette ? Ah non, il n’en était pas question ! Je ne pouvais pas prendre le risque de perdre encore une partie de ma vie, de mon passé... Non. Il fallait que je le rattrape. Mais mes jambes refusaient de bouger. « Attendez... » murmurai-je doucement. Puis, je repris, criant presque. « Attendez !!! »

Et là, je me remis en marche. Mes jambes reprirent enfin le contrôle sur le reste. Mon cerveau analysa tandis que mon coeur se mit à battre la chamade à cause des informations qui se bousculaient en moi. Finalement, je me mis presque à courir derrière lui, mes talons claquant sur le sol, manquant d’ailleurs de me casser la figure sur le sol rocailleux. Qu’importe ! Je devais l’empêcher de s’enfuir. Alors je le dépassai et me plantai devant lui, affrontant son regard. Il semblait si triste, si désemparé. Autant que je ne l’étais moi-même. Je fus coupée devant la beauté du jeune homme, mais je me ressaisis aussitôt. Je devais savoir. Je devais comprendre. « Narcisa Pietru... Vous... vous la connaissiez ? Je... C’est... c’était... ma soeur...jumelle. » Voilà, c’était dit. Mon regard suppliant, ma respiration lourde, tout laissait supposer que j’étais perdue. Qu’il me manquait un bout de l’histoire. Et c’était le cas. Je ne savais rien de sa vie. Avait-elle vécu ici suffisamment longtemps ? Et le père de son enfant... l’aimait-elle ? Qui était-il ? Le bébé vivait-il ? Ici, ailleurs ? En Roumanie ? Tant de questions et aucune réponse... C’était terriblement affreux. J’avais trop de questions pour pouvoir faire mon deuil et j’espérais que cet homme, qui qu’il fut pour elle, puisse m’éclairer un peu.
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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeLun 30 Juil - 10:08

« Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!»

Lara & Elias

Dans la vie, il y a des choses qu’on ne peut contrôler, qu’on ne peut comprendre, pourquoi tant de mort, tant de détresse, tant de souffrance, je ne pouvais le dire. Ma vie était faite ainsi, la perte d’être cher, la mort qui rôde autour de moi mais c’était ainsi à quoi bon prétendre qu’il ne faut rien faire de tout ça. Quand j’avais vu cette jeune femme, mon cœur avait loupé un battement, peut-être deux, je ne savais pas vraiment, elle lui ressemblait tellement, mais ça ne pouvait être elle, je l’avais vu allonger dans son cercueil, elle si belle, mais c’était ainsi…à moins que… non ça ne pouvait être ça… Je vins à m’excuser avant de partir, il valait mieux pour moi de partir, de prendre la fuite, à tout jamais, de ne pas revenir sur mes pas pour en savoir plus sur elle, de toute façon ça ne servait à rien du tout… à quoi bon revenir sur un passé bien douloureux, surtout que cette fois-ci je n’étais pas seul, Soren & Elaïs étaient tout autant concerné que moi.

Je marchais les mains dans les poches arrivant presque à ma voiture avant d’entendre sa voix puis de la voir face à moi. Je m’arrêtais tout en la regardant dans les yeux alors qu’elle prenait la parole… J’essayais d’assimiler ce qu’elle disait.. Quoi sa sœur jumelle… c’était quoi encore cette histoire, elle ne m’avait rien dit de tout ça… « Si c’est une blague Mademoiselle, ça ne m’amuse pas du tout » Je regardais autour de nous, faisant ressortir ces instincts qui avait de moi un bon flic avant de replonger mon regard dans celui de la jeune femme cherchant à comprendre réellement dans un sens je ne connaissais rien de sa famille… « Oui je connaissais Narcisa, vous voulez quoi ? Si vous la cherchez, elle est décédé il y a quelques mois et vous ne la trouverez pas ici, son père a voulu qu’elle soit enterrée dans son pays mais ça si vous êtes sa jumelle, je suppose que vous le savez déjà non ? »

Cela aurait été normal qu’elle sache ça, du moins pour ma part si l’un de mes frères venait à disparaitre, je le saurais immédiatement. Je restais à l’observer pendant un moment avant de soupirer légèrement puis de regarder une nouvelle fois autour de moi. Je regardais si une caméra n’était pas caché, on ne savait jamais que quelqu’un s’amuse à me faire une mauvaise blague, cela pouvait être le cas surtout par rapport à certaines personnes.

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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeLun 30 Juil - 11:26





Elias & Lara ❥


C’était horrible, cette sensation qui me tordait l’estomac lorsque mon regard se posa sur le jeune homme déconcerté. J’avais ce sentiment désagréable que mon coeur était rué de coups, que j’allais mourir sur place. Pourtant, ma peine se ressentait à travers les yeux de cet être dont je ne savais rien. Il n’avait murmuré que le doux prénom de ma défunte jumelle, dont j’ignorais beaucoup trop de choses. Séparées depuis la naissance, je n’aurais jamais le loisir de savoir si on se ressemblait. Savait-elle, au moins, que je la recherchais désespérément ? Avait-elle eu envie de me retrouver, elle aussi ? Ou ignorait-elle sincèrement tout de cette naissance étrange que nous formions, elle, moi et « Vadim ». Avait-elle retrouvé notre frère, elle ? Je l’ignorais. Je ne pourrais jamais lui poser toutes les questions qui me traversaient l’esprit, tandis que je m’opposais au départ de l’homme en face de moi. Il regardait autours de lui, comme si on pensait à une farce idiote. C’est vrai que cela en avait le goût trop amer. A mes yeux, il n’y avait rien de drôle. Juste une réalité déconcertante que peu auraient accepté de voir. Me prenait-il pour une folle ? « Si c’est une blague Mademoiselle, ça ne m’amuse pas du tout » Ca, c’était dit. Aussi froidement et perturbé que possible. Avais-je l’air de plaisanter ? Si cela avait été le cas, j’aurais décroché un Oscar tant ma performance serait remarquable. Je me mordis la lèvre inférieure, abattue. « Je ne rigole pas. » lâchai-je en baissant les yeux.

Nerveusement, ma main se porta à ma nuque, que je frottai, tandis que ma tête se baissa quelque peu sur le sol, accompagnant mon regard fautif. Je venais de comprendre que Mariya, enfin Narcisa apparemment, n’avait jamais parlé de moi à ce jeune homme. J’espérais alors qu’ils n’étaient pas proches et que seuls ceux qui méritaient son amitié était au courant. Sinon, cela signifierait grotesquement que ma jumelle n’avait jamais parlé de moi ni de « Vadim ». Et là, je me reposais mille et unes questions grotesques. Remontant mon regard dans le sien, j’encrai mes yeux et je tentai de sonder ses pensées. Il avait l’air autant perturbé que moi. « Oui je connaissais Narcisa, vous voulez quoi ? Si vous la cherchez, elle est décédé il y a quelques mois et vous ne la trouverez pas ici, son père a voulu qu’elle soit entérée dans son pays mais ça si vous êtes sa jumelle, je suppose que vous le savez déjà non ? »

Tandis qu’il parlait, ma main retomba alors sur mon côté et mes yeux durent devenir plus humides qu’à l’accoutumé. Les paroles me firent l’effet d’une baffe reprise sans qu’on s’y attende. Il était si froid, si distant, prêt à croire que je lui mentais. Pourtant, ne ressemblais-je pas suffisamment à ma jumelle pour qu’il puisse s’y méprendre auparavant ? Néanmoins, je comprenais sa réaction. Il n’était apparemment au courant de rien. Un sourire triste se forma sur mon visage, tandis que mes yeux imploraient qu’il puisse m’écouter suffisamment longtemps pour tout comprendre. « Je ne l’ai jamais connue. » répondis-je doucement, accablée par le chagrin. Ma gorge se noua et mes yeux se tournèrent sur le cimetière. Ainsi donc, tu n’étais pas là, Narcisa ? C’était logique, lorsqu’on y repense. Ils avaient décidé de t’enterrer en Roumanie, hein ? Et dire qu’on m’avait fait croire que j’étais Russe. Quel beau mensonge. Moi aussi, j’étais Roumaine, alors ? Je soupirai avant de faire face au jeune homme, bien décidé à ce qu’il comprenne. « Nous avons été séparées à la naissance. Apparemment, elle a vécu en Roumanie. Moi j’ai vécu en Allemagne et en Russie, jusqu’à vingt quatre ans. » Je détestais parler de ma vie passée. J’avais mis un trait là-dessus. Du moins, c’est ce que je me forçais à penser suffisamment longtemps pour que les mauvais souvenirs ne remontent pas. Je haïssais ma famille pour ses mensonges, ses trahisons et son mépris. Ma vie venait de voler en éclats et je n’avais que l’Amour de mon compagnon et de ma fille pour m’aider à surmonter cette épreuve. Mais ils n’étaient pas au courant. Pas encore, du moins. Je continuai de fixer le jeune homme dans les yeux. « Je voulais juste savoir qui elle était. Parce que je n’aurai jamais l’occasion de lui parler, puisqu’elle est décédée. Je sais si peu de choses sur elle... C’est affreux. Et pourtant, nous sommes... étions... jumelles. Je ne sais pas. J’espérais rencontrer quelqu’un qui la connaisse suffisamment pour me parler d’elle. Mais je n’ai trouvé personne dans mes recherches. J’ai juste appris qu’elle était enceinte avant de partir en Roumanie. Je ne sais même pas de qui était l’enfant ni même s’il est vivant... » Je manquai de pleurer, mais je me retenus et restai forte, droite comme un piquet, en observant cet homme que je ne connaissais pas. Bordel, qu’est-ce qui m’avait pris de lui parler ouvertement de ce que je ressentais ? Je ne savais même pas son prénom ni comment il connaissait ma soeur. Pour tout autant que nous parlions bien d’elle. Mais à la vue de son expression faciale, je savais bien que oui. Seulement, il pouvait aussi bien être un ami qu’un ennemi. Je repris ma respiration, essayant de me raviser dans une sorte de quiétude un peu ratée. « Excusez-moi. Je ne vous connais même pas. Je ne sais même pas qui vous étiez pour elle. Je ferais mieux de vous laisser. Bonne journée. » repris-je doucement, avant de tourner les talons et d’avancer au milieu des tombes, perturbée d’avoir oser dire tout haut ce que je pensais tout bas. Cela ne me ressemblait pas. Et, pourtant, je m’étais laissée aveugler par mes émotions. Est-ce qu’elle aurait réagi comme ça, elle ? Non. Je me plaisais à croire que Narcisa était une super-héroïne et qu’elle ne foirait rien, pas comme moi. Malgré tout, je savais qu’elle n’était pas clean. Mais je m’en foutais. De toute façon, c’était trop tard maintenant.
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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeDim 12 Aoû - 10:56

« Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!»

Lara & Elias

La vie n’est rien sans la personne qu’on aime mais parfois comme ça en un instant tout s’envole car le destin la choisit ainsi, personne ne peut aller à l’encontre de tout ça, il ne faut pas chercher à comprendre ce qu’il se passe ici ou ailleurs aujourd’hui, il faut simplement prendre le cours d’une vie qui ne restera jamais sur la même ligne. En tout cas la mienne était ainsi, jamais une ligne droite, il fallait toujours qu’il y ait des détours mais c’était ainsi et je n’allais surement pas en faire un foin, il fallait simplement que ça continue aussi bien que je le voulais. En voyant cette femme, je ne m’attendais pas à tout ça, à voir le sosie de Narcisa, c’était étrange de ce retrouver face à un personne qui ressemble à cette femme qu’on a tant aimé mais aussi tant détesté pour ce qu’elle était. Je regardais donc cette jeune femme après avoir pris la parole, fronçant les yeux, j’essayais de comprendre, de voir ou était la supercherie, en ce moment j’avais ma dose et ça en plus, je me demandais quand tout ça allait s’arrêter pour être tranquille l’espace d’un moment. En l’entendant parler et en voyant son visage, je voyais qu’elle disait vrai que cette perte était tout aussi douloureuse que le reste. Au moment où j’allais prendre la parole, elle alla plus vite que moi avant de partir. Je restais quelques secondes à la regarder avant d’aller vers elle, j’accélérai le pas soupirant avant de me retrouver à sa hauteur « L’enfant ou plutôt les enfants sont vivants et vivent avec leur père ici » Je restais un moment sans rien dire avant de venir me mettre devant elle, venant à lui sourire légèrement.

Je n’étais pas du genre à laisser des questions sans réponses, au fond tous le monde voulait savoir une partie de leur vie que ce soit moche ou beau, le plus important c’était de savoir. « Narcisa travaillait pour la police ici tout en continuant ses missions pour son père, c’était en dehors du fait qu’elle soit flic, une tueuse parce qu’elle avait été conditionné ainsi… Mais elle a changé d’avis quand elle rencontra un homme, du moins elle changea de nom ici pour qu’on ne la retrouve pas surtout quand elle a appris qu’elle était enceinte… Le fait qu’elle tombe enceinte n’était pas voulu au départ mais elle était heureuse de ça et son compagnon aussi, il l’avait même demandé en mariage… Mais elle a disparu une fois sans dire quoi que ce soit puis elle est revenue car elle avait soi-disant accepté une dernière mission c’était au début de sa grossesse puis quand elle est arrivé vers 7 mois, elle a disparu de nouveau, elle avait une nouvelle fois tout quitter sans rien dire… » Je la regardais avant de me détourner d’elle pendant un moment faisant quelques pas autour des tombes sans pour autant m’éloigner d’elle, pour qu’elle puisse entendre la suite, la fin de l’histoire, enfin il y avait surement d’autre chose qu’elle aimerait savoir mais pour le moment je restais dans les grandes lignes.

« Après plusieurs semaines de recherche, on a appris qu’elle était dans son pays, alors j’y suis partie pour savoir ce qu’il se passait, sur place, je n’ai trouvé que la mort, elle était décédée quelques jours avant, elle avait été tué lors de sa dernière mission enfin elle a été grièvement blessé et a pu mettre au monde deux enfants, une petite fille et un petit garçon, Elaïs et Soren, ils vont très bien et sont bien entourés. Le père de Narcisa a voulu la garder près de lui, donc elle a été enterrée là-bas et les jumeaux sont ici à San Francisco » je me retournais un moment après pour la regarder, m’attendant à d’autres questions. Il est vrai que je n’avais pas dit que j’étais cet homme, peut-être était-ce volontairement peut-être que non mais c’était fait…

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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeLun 20 Aoû - 13:08





Elias & Lara ❥

Je n’allais pas craquer ; surtout pas devant un inconnu qui plus est, au milieu d’un cimetière. Certes, je me sentais anéantie, faible et chamboulée ces derniers jours, mais ce n’était pas une raison. Du moins, je ne voulais pas que cela en soit une. Alors j’ai serré les dents et je suis partie, tentant de garder la tête haute et les épaules droites, espérant que tout irait mieux dès le lendemain matin. Qui étais-je pour m’imaginer connaître ma jumelle ? Personne. Je n’avais pas réellement connu ma soeur et j’en parlais à un homme au beau milieu d’un cimetière, croyant qu’il la connaîtrait mieux que moi ou je ne sais quelle idiotie qui me passa par l’esprit. Je souris tristement, reprenant mon souffle. Toutefois, j’entendis des bruits de pas et je revis le jeune homme venir à mes côtés. Au début, je me demandais ce qu’il désirait mais, dès que sa voix s’éleva dans les airs, je me stoppai net. « L’enfant ou plutôt les enfants sont vivants et vivent avec leur père ici. » J’eus à nouveau le souffle coupé et mes yeux se perdirent sur son visage ; finalement, il en savait plus que moi sur elle. Les enfants ? Comme ça, des enfants ? Elle en avait eu plusieurs ? Je fus surprise et je nageais dans l’incompréhension. Ma main se porta au niveau de mes lèvres, puis sur ma poitrine en signe d’émotion forte. Finalement, je le questionnai du regard, incapable de parler. « Narcisa travaillait pour la police ici tout en continuant ses missions pour son père, c’était en dehors du fait qu’elle soit flic, une tueuse parce qu’elle avait été conditionné ainsi… Mais elle a changé d’avis quand elle rencontra un homme, du moins elle changea de nom ici pour qu’on ne la retrouve pas surtout quand elle a appris qu’elle était enceinte… Le fait qu’elle tombe enceinte n’était pas voulu au départ mais elle était heureuse de ça et son compagnon aussi, il l’avait même demandé en mariage… Mais elle a disparu une fois sans dire quoi que ce soit puis elle est revenue car elle avait soi-disant accepté une dernière mission c’était au début de sa grossesse puis quand elle est arrivé vers 7 mois, elle a disparu de nouveau, elle avait une nouvelle fois tout quitter sans rien dire… »

Les informations coulaient en moi et je les avalais à m’en faire exploser le ventre. Ce dernier se tordit et ma main retomba sur mon côté. Je savais que ma soeur était devenue agent de police et qu’elle travaillait également sous couverture, puisque sa véritable identité était liée à ses missions. J’ignorais qu’il s’agissait de notre père, vraisemblablement. A moins qu’elle eut elle aussi un père qui l’éleva, en signe d’adoption. Puis j’appris sa grossesse et son histoire de mariage. Ainsi donc, elle avait aimé cet homme qui lui fit don de la vie ? Un sourire ému apparut sur mon visage mais se dissipa aussitôt en écoutant la suite. Elle avait disparu à sept mois de grossesse, laissant son futur époux derrière elle ? Je ne compris pas cette réaction. Si elle était soldat, toutefois, je percevais les raisons de son départ. Puis je vis le jeune homme bouger et je me rappelai de la réalité. Mais qui était-il pour en savoir autant ? Toutefois, il n’en avait pas terminé et je le laissai continuer son récit, le toisant du regard, les bras croisés à présent. « Après plusieurs semaines de recherche, on a appris qu’elle était dans son pays, alors j’y suis partie pour savoir ce qu’il se passait, sur place, je n’ai trouvé que la mort, elle était décédée quelques jours avant, elle avait été tué lors de sa dernière mission enfin elle a été grièvement blessé et a pu mettre au monde deux enfants, une petite fille et un petit garçon, Elaïs et Soren, ils vont très bien et sont bien entourés. Le père de Narcisa a voulu la garder près de lui, donc elle a été enterrée là-bas et les jumeaux sont ici à San Francisco » Je portai ma main à ma bouche, en réfléchissant. Je massai mes tempes, consciente alors que ma soeur avait mis au monde deux enfants et qu’ils étaient avec leur père. J’en fus soulagée, bien entendu. Toutefois, une question me perturbait drôlement. Qui était le père ? Et là, en me remémorant les paroles de l’inconnu en face de moi, je compris. Une fois, dans ses paroles, il avait dit « je ». Mon intuition me trompait rarement, mais je souhaitais en avoir le coeur net.

« C’est vous, le père des enfants, n’est-ce pas ? » demandai-je, un peu tremblante et peu sûre de moi. Mais en regardant dans ses yeux, en me rappelant son récit, je sus que je ne me dirigeais pas dans la mauvaise direction. Il était le père des jumeaux et ma jumelle fut son ancienne fiancée. Ma poitrine se serra et ma peine grandit. Il devait souffrir, lui aussi, de ce décès brutal et prématuré, de cette vie étrange qu’elle menait, de tout en fait. Je me mordis la lèvre inférieure et je baladai mes yeux sur les tombes ; un frisson parcourut mon corps tout entier. Soudain, j’avais froid. Je posai mes yeux sur lui. « Ils vont bien, les jumeaux, hein ? Ils... ils sont en pleine forme ? » demandai-je, inquiète. Ils étaient un peu de ma soeur et, par conséquent, un peu de moi. J’aurais eu envie de les connaître, de les voir, de les serrer contre moi ; mais je ne savais pas si j’y serais autorisée. D’autant que le jeune homme, dont je ne savais rien, ne me laisserait peut-être pas les approcher. Sauf si je gagnais sa confiance, avec du temps peut-être. Ou alors, il comprendrait et m’accepterait, moi, ma vie et ma requête.
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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeVen 7 Sep - 14:01


Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! feat Lara & Elias



Il ne suffit pas d’être au détour d’une vie pour que tout nous tombe sur la tête bien au contraire, parfois il suffit d’un regard, d’un signe pour que tout aille comme il se doit, pour que rien ne change mais il est difficilement dur de revenir en arrière, d’effacer un souvenir qui aurait pu vous marquer à vie mais non parfois c’est tout le contraire, on préfère oublier certains souvenir simplement parce que ça fait mal, c’est ainsi qu’on se dit que la vie aurait pu être différent. Aujourd’hui je le dis simplement pour mes enfants car tout aurait pu être différent pour eux, ils auraient pu avoir une mère mais ce n’était pas le cas et tout ça était de la faute d’un homme, il était responsable de tout mais je ne devais pas en parler du moins pas pour le moment. Je regardais cette femme qui se trouvait face à moi, cette personne était la copie conforme de Narcisa ce qui était étrange mais bon c’était comme ça la vie était ainsi faite, on découvrait toujours un sosie dans un coin du monde pour Narcisa, ce sosie était né en même temps qu’elle. Je venais de lui parler des enfants sans pour autant dire que j’étais le père mais bon je supposais qu’elle ne devait pas être bête pour deviner. Quand elle posa la question, je vins à avoir un léger sourire tout en la regardant avant d’entendre sa nouvelle question, je fis un signe de tête avant de regarder autour de nous, tout était calme, bien trop calme à mon gout mais bon le lieu était ainsi.

« Oui je suis le père, j’avais rencontré Narcisa au poste de police, j’étais policier aussi et en ce qui concerne les enfants, ils vont très bien, il ne manque de rien et puis ils sont bien entourés du moins entouré que de garçons mais bon le principal c’est que tout va bien pour eux » Je restais à l’observer pendant un long moment avant de faire quelques pas pour venir m’installer sur un des bancs en pierre qui se trouvait près des tombes avant de lever mon regard sur elle une nouvelle foi « Pourquoi n’êtes-vous pas venu avant ? Du moins de son vivant ? » J’étais plutôt indiscret certes mais je voulais savoir, à moins qu’elle ne le savait que depuis peu. Je vins à imaginer la chose si ça nous étiez arrivé avec Camden et Adam être séparés, perdre les seuls repères qui pouvait faire de nous ce que nous sommes. Mes frères étaient mon repère, ma force et je savais très bien que sans eux, je ne serais pas là. « Vous lui ressemblait tellement, je suis sur qu’elle aurait aimé vous rencontrer…. A moins qu’elle savait et qu’elle ne m’en ai jamais parlé… »

Je baissais les yeux regardant droit devant moi, croisant mes main sous mon menton pensif, j’essayais de comprendre tout ce qui arrivait et ce qu’il allait arriver par la suite.


(c) alysha

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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeJeu 13 Sep - 10:30

Lorsque j'étais enfant, j'avais toujours ressenti un énorme vide au fond de moi. Comme si une partie de mon âme n'était pas présente, à mes côtés. Oui, je me sentais comme une ombre errante à la recherche du corps dont elle était issue et qui, dans la lumière, lui rendrait une forme de vie authentique. Personne ne se vouait à de quelconques explications sur ce phénomène qui me hantait chaque jour et chaque nuit. Ma famille d'accueil allemande, qui se prétendait issue de la race arienne, ne prétendait pas en savoir d'avantage. Au fond, je savais que les néo-nazis me mentaient sans vergogne, mais je préférais peut-être inconsciemment me laisser bercer par l'illusion d'un mirage floue perdu dans mes souvenirs à tout jamais. Ce n'est qu'en grandissant que mon désir de vérité fut plus ardent que jamais. Parce que je voulais combler le vide imminent qui grandissait en moi, tandis que mon corps devenait femme. Il fallait que je trouve une explication rationnelle. Lors de mon entré au Service des renseignements extérieurs de la Fédération Russe (SVR), qui s'écrit chez nous ainsi : Служба внешней разведки Российской Федерации, j'avais presque décidé d'abandonner mes recherches sur mon passé. Dans les bases de données, je ne semblais pas exister. Comme si toute ma vie n'était pas réelle. Lyov m'épaulait du mieux possible, certes. Toutefois, entre ses missions et notre amour interdit, je n'avais pas la tête à me laisser abattre. Mes priorités furent alors mon époux et notre mariage. Parfois, je me sentais encore vide malgré ce bonheur naissant. Comme si je ne serai jamais véritablement heureuse. Il me manquait un bout de moi, j'en étais persuadée. Ce n'est que lors de ma fuite en Australie que je repris mes recherches, suite au décès de Lyov et la naissance d'Angela. Je retrouvai alors un très vieil article de journal où on expliquait qu'une femme américaine, mariée à un Russe, avait tenté les premières expériences sur la grossesse in-vitro, et donné naissance à trois enfants. Deux filles et un garçon. En remontant dans les fichiers, j'appris alors que la femme en question était ma mère et que les dates correspondaient à ma naissance. La presse avait pris, d'ailleurs, des photographies des enfants et leur mère. Nul doute, c'était moi. Moi avec deux autres enfants. Ma jumelle et mon jumeau.

Le choc avait été sans pareil. Je fus dévastée d'apprendre que, durant des années entières, on nous avait éloignés les uns des autres. Probablement que, eux aussi, avaient été placés dans des foyers différents. J'eusse alors l'espoir un peu naïf d'imaginer qu'ils n'avaient pas subi une enfance aussi militariste que la mienne et qu'ils étaient heureux, quelque part sur notre chère planète Terre. Lorsque j'ai dû déménager pour partir de la Nouvelle-Zélande, en direction de San Francisco, j'avais repris la place de l'ancienne Lieutenant de Polie. En farfouillant dans les archives, je m'étais aventurée dans les pertes humaines du personnel. C'est là que j'avais vu son visage. Le mien. Le nôtre. Nous étions identiques, toutes les deux. Une copie conforme de mon physique. Discrètement, je pris des renseignements. Elle s'appelait Narcisa, mais personne ne l'avait réellement côtoyée. Certains se doutaient même qu'elle était un agent secrète ; comme je le fus. Il me fallut un bon moment de rechercher pour découvrir sa mort et sa nouvelle identité. Un choc qui m'avait mise à genoux. Non seulement j'appris la vérité sur le fait que jamais je n'entendrais le son de sa voix, mais j'eusse retrouvé alors un dossier secret-défense sur elle. L'investigation fut longue, mais je trouvai enfin des réponses à toutes mes questions. Durant toute ma vie, l'homme que je croyais être mon père biologique n'était personne pour moi. Celui qui s'avérait être notre géniteur, lui, vivait en Roumanie dans une grande richesse. Enfants bâtards, nous avions été séparés. Sauf elle, qui était restée là-bas, devenant une tueuse professionnelle au service de l'ancienne royauté. Je fus anéantie, livide. Les larmes avaient coulé durant des heures. Sa vie, la mienne, n'avaient été que des enfers. Je me demandais alors quel âge j'avais réellement, si je pouvais toujours me considérer comme Russe ou même comme Humaine. Toute ma vie n'était que mensonge et noirceur.

« Oui je suis le père, j'avais rencontré Narcisa au poste de police, j'étais policier aussi et en ce qui concerne les enfants, ils vont très bien, ils ne manquent de rien et puis ils sont bien entourés du moins entourés que de garçons mais bon le principal c'est que tout va bien pour eux »

Et me voilà aujourd'hui entrain d'écouter un homme devant moi, qui me racontait la manière dont il avait pu vivre quelques temps auprès de ma moitié manquante. Un parfait inconnu qui, pourtant, en savait largement plus sur elle que je ne pouvais espérer un jour le faire. Qui plus est, il avait permis à ma jumelle d'avoir des enfants ; d'être une femme et une mère. Enfin, presque, puisqu'elle était décédée en donnant le cadeau de la vie. Je me sentais comme une poupée à qui on se confiait maladroitement. Debout, le regard fixe, immobile, un air ni mauvais ni bon sur le visage. Pourtant, mon cœur se fracassait en petits morceaux alors que j'écoutais les paroles de cet homme. Avait-il un prénom, au moins ? A ce moment de ma vie, j'ignorais quel était mon identité puisque rien n'était vrai chez moi. Il me restait un jumeau, jamais retrouvé, et ma fille, Angela. Aussi James, c'était certain. Toutefois, je n'avais le goût à rien. Ni de rire, ni de pleurer. Je criais, au fond de moi, que j'étais malheureuse à en mourir. Un cri silencieux perdu dans les ténèbres de mon âme. J'avais perdu ceux que j'aimais et, encore aujourd'hui, je venais de perdre une partie de moi. Je jalousais le jeune homme qui avait connu Narcisa, Selena, Maria… Peu importe son prénom. Au fond, elle était comme moi : une identité mensongère. Etions-nous maudites pour nous ressembler à ce point ? Le seul point positif, dans tout ceci, c'est que je savais les enfants de ma sœur en sécurité auprès d'un ancien officier de police qui s'avérait être leur père. Un sourire triste apparut sur mon visage, mélange entre joie et peine. Mes yeux suivaient l'inconnu, comme s'il amènerait des réponses à toutes mes questions. Comme si le regarder suffirait à me rendre moins dépressive. Raté. Je me sentais toujours aussi mal. Aussi détruite.

« Pourquoi n'êtes-vous pas venue avant ? Du moins de son vivant ? »

Il était là, assis, à me questionner de ses yeux bleus. Pouvait-il ne serait-ce qu'imaginer les épreuves que j'avais traversées durant ma vie ? Mon parcours du combattant ne m'avait jamais laissé aucun répit. Certes, j'aurais peut-être pu mettre les bouchées doubles à certains moments de mon existence ; mais cela ne changerait plus rien, désormais. La mort de ma sœur resterait là, réelle, même avec des "si" plein d'espoirs. Ma mine s'assombrit, lorsqu'il me parla de cela ; du fait que j'aurais pu être là durant son vivant. Son existence, je ne l'avais appris qu'il y a deux longues années. Elle respirait encore, à cette époque. Mes yeux se posèrent sur lui. Je n'étais ni anxieuse, ni heureuse, ni malheureuse. Rien. Je ne ressentais que le goût du vide amer que nous laisse un être parti trop tôt.

« Je n'ai appris la vérité que depuis très peu de temps. »

Lui répondis-je, pensive, tandis que ma voix paraissait subitement si neutre, dénuée de toute vie en moi-même. On aurait pu prétendre à un cadavre encore animé qui se baladait dans le cimetière à la recherche de l'âme qu'il venait de perdre. Sans conviction ni attache. Souffrait-elle, elle aussi, de temps à autre ? Etait-elle solide comme le rocher et froide comment la glace ? Etait-elle seulement encore humaine, après tout ce qu'elle avait enduré durant sa jeunesse ? Je me l'imaginais forte, fière et vive d'esprit. Une sorte de modèle que je me fabriquais ; un fantasme imbriqué dans mon esprit. Je l'imaginais parfaite à mes yeux, tout en sachant les faiblesses et les forces des souffrances endurées. Je me sentis si proche d'elle et pourtant éloignées par la mort. Elle me manquait, sans même que je ne l'eusse connue. Le même vide que je ressentais dans mon enfance et que seul l'Amour de Lyov avait su atténuer un peu. Aujourd'hui, mon époux était mort. Ma fille bien trop intelligente pour se sentir heureuse. Je n'avais ni sœur, ni frère, ni famille. Plus aucun espoir. Et James… Oh, oui. Mais ne serait-ce pas plus simple sans moi et mon lourd passé pour lui et sa famille ? A nouveau, je ressentis de l'abandon. Une infinie tristesse dans laquelle je me noyais. Je le voulais peut-être, au fond de moi. Couler au fond des flots et ne jamais remonter à la surface.

« Vous lui ressemblez tellement, je suis sûr qu'elle aurait aimé vous rencontrer. A moins qu'elle savait et qu'elle ne m'en ai jamais parlé… »

J'eusse un léger sourire confiant lorsqu'il me parla de notre ressemblance physique. Et moralement, étions-nous semblables ou opposées ? J'essayais de l'imaginer rire aux éclats au bras du jeune homme. Ou dans une lingerie sexy, rien que pour plaire. Etait-ce son caractère ? Riait-elle, parfois ? Puis je me demandai, comme l'inconnu, si elle était au courant de mon existence ou si elle ignorait tout. Ce n'était pas impossible, mais je savais qu'elle ignorait totalement que je vivais. J'espérais juste qu'elle avait su combler le vide qui laissait encore un trou béant dans ma poitrine, tandis que ma respiration demeurait intense mais discrète. Mon cœur me fit souffrir d'une grande intensité, si bien que je croisai les bras en fixant le sol du cimetière. Et voilà. Une fois de plus, je me sentais isolée. Détruite. Abattue. Epuisée par tant de mensonges, de questions, de trahisons, de larmes et de peine. Pourrais-je, un jour, connaître le bonheur parfait ? J'avais envie, surtout, de toute effacer de ma mémoire. D'oublier ma vie et de recommencer à zéro. De fuir la Russie bien plus tôt. Une utopie lointaine. Désormais, je sentais la présence de la Mort rôder autours de moi. Elle ne s'en irait pas facilement. Mes yeux se relevèrent sur le jeune homme. Nous n'avions même pas une tombe ou la regretter avec amertume.

« Comment faire pour surmonter tout ça ? Tous les mensonges. Le désespoir. La colère. La Mort… Vous y arrivez, vous ? »

Les mots avaient traversé mes lèvres sans que je ne m'en rende compte, tandis que je me perdais dans sa contemplation mesurée, puisque je ne le regardais que de très loin, malgré une distance plutôt faible. Je me sentais si éloignée de tout. Avait-il réussi à survivre, sans elle ? S'il l'aimait vraiment, malgré tout, il ne pouvait pas l'avoir oubliée comme si elle n'était rien. Ma sœur fut la mère de ses enfants ; et elle le serait toujours. Il ne pourrait jamais l'oublier, n'est-ce pas ? Comme moi, je ne pouvais effacer le visage de Lyov dans ma tête. Mon premier Amour. Le père de ma fille. Celui qui avait su lire en moi, m'épauler et m'aimer comme un fou. Non, je ne pouvais pas oublier. Lui non plus, d'ailleurs.

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Elias Taylor

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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeLun 8 Oct - 10:17


Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! feat Lara & Elias



Se dire que parfois il n’y avait plus d’espoir ce n’était pas pour moi, il y avait bien longtemps que j’avais appris que sans espoir, la vie n’est rien mais ce qui était étrange aujourd’hui n’était pas l’espoir de revoir un jour la mère de mes enfants, ça c’était impossible, depuis plusieurs mois, elle avait rejoint les anges et de là-haut elle veillait sur ses enfants tout comme je le faisais depuis leur naissance. Je ne cherchais pas à comprendre les raisons qui l’avait poussé à partir, ça faisait bien longtemps que j’avais tourné cette page, une page qui avait été dur à tourner mais bien des fois elle n’avait pas tenu ses promesses et elle avait mis ses enfants en danger pour quoi ??? à la fin le résultat était présent, elle avait fini par se faire tuer bien que pour le moment je n’en savais pas plus sur tout ça. Je regardais cette jeune femme qui était le portrait craché de Narcisa, peut-être sans vraiment le même caractère enfin je ne savais pas, je ne la connaissais pas du tout et peut-être que je finirai par ne pas la connaitre, je n’étais pas devin loin de là. Quand elle vint à me dire qu’elle n’avait appris la vérité qu’il y a peu de temps, cela me parut étrange mais bon c’était possible avec sa famille maintenant tout était possible. La seule chose que je ne voulais pas c’est qu’ils viennent pour demander quoi que ce soit par rapport aux enfants, il était hors de question qu’ils décident de demander à les avoir ou autre de ce genre. Je vins alors à prendre la parole, lui disant qu’elle lui ressemblait tellement, je devais vraiment être con, c’était normal vu qu’elles étaient jumelle.

Je laissais pendant un moment mon regard sur elle avant de détourner le regard pour regarder autour de nous, c’était assez calme bon dans un sens on était dans un cimetière donc c’était normal, je pensais à tout ce qu’il s’était passé avant de reposer mon regard sur cette jeune femme qui venait de prendre une nouvelle fois la parole. Je n’avais pas de remèdes miracles à ce qu’elle demandait mais une chose était sur c’était qu’il fallait faire avec et le temps effaçait le reste. Je soupirais légèrement avant de lui sourire. « Je n’ai pas de remède miracle mais le temps efface les mauvais souvenirs. En ce qui concerne les mensonges, c’est ainsi, on a pas le choix que de vivre avec, pour le reste, il y a bien longtemps que je n’y prête plus attention du moins pour le désespoir, mes enfants et mes frères m’ont appris qu’il y a toujours de l’espoir quelque part, pour la mort c’est une fatalité, on finit tous par mourir un jour ou l’autre, c’est comme ça, c’est écrit dans le livre de la vie. » Je la regardais avant de détourner le regard une nouvelle fois, je ne savais plus quoi trop penser par moment, c’était assez complexe cette situation.

Je mis mes mains dans mes poches fixant une tombe sans nom bien qu’elle était bien fleurie, je vins à sourire légèrement avant de me retourner vers elle. « Vous verrez, vous vous y ferez très vite » Je pris mon portefeuille ou se sortit une photo des enfants que je vins à lui tendre « Tenez ce sont les enfants, vous pouvez la garder si vous voulez » je vins à lui sourire avant de détourner une nouvelle fois le regard.


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MessageSujet: Re: Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara) Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop!  (Lara) Icon_minitimeMer 17 Oct - 10:33

Qui étais-je ? D'où venais-je ? Est-ce que les informations qui m'étaient parvenues étaient vraies ? Ou n'étaient-elles qu'un parfait tissu de mensonge, comme tout le reste de mon existence ? Perdue. Désemparée. Anéantie. C'est ce que j'éprouvais, en venant en ce lieu aujourd'hui. Mon univers tout entier venait de s'écrouler avec violence sous mes pieds tandis qu'une tempête vint dévaster le peu de vie qu'il restait sur l'île isolée de mon âme. Il ne restait désormais plus rien d'autre que l'océan qui tanguait au rythme des vagues déferlant sur les rochers des montagnes sauvages. Un décor envoûtant, perturbant et effrayant. Tout se bousculait dans ma tête. Pourquoi ? Pourquoi pas ? Je ne savais plus quelles étaient mes convictions. J'essayais de me rattacher à quelque chose, mais en vain. Je m'enfonçais lentement dans l'eau, sans parvenir à remonter à la surface pour respirer. Puis, le visage de James apparut. J'eusse l'impression étrange qu'il fallait que je m'en sorte. Finalement, je revis Angela ; Narcisa. Le visage inconnu des jumeaux de ma propre sœur. Redressant la tête, je fixai les yeux d'Elias. Il fallait que je remonte la pente, que je retrouve un rythme de vie normal. Comment ? Je l''ignorais encore. Par l'Amour, peut-être. En me réfugiant dans les bras de l'homme de ma vie et en caressant les cheveux parfumés de ma fille, je parviendrai peut-être à m'en sortir. Mon regard s'abaissa sur ma main. Aucune alliance, rien. Un mariage ? Recommencer à zéro ? J'y pensais. Sérieusement. Puis, je finis par observer à nouveau le fiancé de ma jumelle, droit dans les yeux. Ma gorge se noua, mon cœur se serra. Rien ne semblait plus comme avant. J'encaissais mal, pour l'instant. Mais je me relèverai un jour ; bientôt.
 
« Je n'ai pas de remède miracle mais le temps efface les mauvais souvenirs. En ce qui concerne les mensonges, c'est ainsi, on a pas le choix que de vivre avec, pour le reste, il y a bien longtemps que je n'y prête plus attention du moins pour le désespoir, mes enfants et mes frères m'ont appris qu'il y a toujours de l'espoir quelque part, pour la mort c'est une fatalité, on finit tous par mourir un jour ou l'autre, c'est comme ça, c'est écrit dans le livre de la vie. »
 
Le déni. Les négociations. La colère. La dépression. L'acceptation. Cinq stades que je devais passer. Je ne savais pas si je me trouvais en colère ou en dépression. Une chose me paraissait pourtant certaine : mon deuil n'était pas effectué correctement. Il me faudrait du temps. Des minutes capables d'atténuer la douleur ; un flot de moments qui m'aideraient à passer outre cette douleur qui provoqua un trou béant dans ma poitrine. J'avais envie de m'effondrer, à genoux ; de pleurer. D'hurler et de frapper le sol jusqu'à ce que mes poings en saignent. Je désirais plus que tout au monde que la douleur psychologique devienne physique pour que ça guérisse plus vite. Futile. Idiot. Cela ne se passait jamais de la sorte ; On finissait tous par crever la bouche ouverte. Et lui. Il avançait. Il gagnait en force. Comment était-ce possible ? Ne souffrait-il pas de la mort de sa fiancée ? N'était-elle donc qu'insignifiante pour qu'aucune émotion ne traverse son visage ? Avait-il déjà tourné la page, oublié la mère de ses enfants ? Mon poing se serra. Puis je me ressaisis aussitôt. Il n'était pas responsable ; il avait le droit de vivre, d'être heureux. De refaire sa vie ; comme moi je l'avais fait envers Lyov. Mais j'aimais toujours mon défunt époux. Il avait été l'Amour de ma jeunesse. Le père de ma fille. Aimait-il encore Narcisa ? Ne regrettait-il rien ? Moi, cela m'avait pris des années pour changer de vie. Pour passer enfin à autre chose. Mais Lyov restait dans mon cœur. Pour l'éternité. Personne ne me l'enlèverait ; pas même James. Et cela, c'était mon droit le plus intime. Ma liberté.
 
« Vous verrez, vous vous y ferez très vite »
 
Je crois que mon regard devint assassin à cet instant précis. Puis je me radoucis, malgré le choc que cela occasionnait. M'y faire ? Comment cela, m'y faire ? Je ne pourrai jamais m'y faire ! Je venais de perdre ma sœur jumelle après des mois de recherches, des années d'incompréhension et de questions, et je ne pourrai jamais la connaître. On ne parlait pas d'un animal de compagnie qui venait de décédé, bordel ! C'était ma moitié, mon sang, ma chair, mon tout. Comment pouvait-il songer que tout irait mieux rapidement ? Insensé ! Impensable. Ma mâchoire se crispa, nerveusement. Si j'avais eu la force, je lui aurais dit ma façon de penser. Je lui aurais dit qu'il n'avait pas le droit de dire ça. Lui-même avait des enfants et des frères ; Pensait-il qu'il s'en remettrait vite si l'un d'entre eux venait à mourir ? Je ne concevais pas ce que je venais d'entendre. Fatalité ou non, sa mort était injuste et prématurée. C'était sa fiancée, merde ! La mère de ses enfants ! Plus j'y pensais et plus je sentais la rage monter en moi, se déversant avec fureur dans mes veines ; brouillant mon esprit. Mon cœur se serra violemment. Il n'honorait pas la mémoire de ma jumelle. Il faisait comme si cela ne le touchait pas. Pourquoi ? Méritait-elle si peu de considération de l'homme dont elle était amoureuse et pour qui elle avait donné la vie ? Il avait le droit d'être en colère, de la détester d'être partie. Mais pas de l'ignorer comme il le faisait.
 
« Tenez ce sont les enfants, vous pouvez la garder si vous voulez »
 
Je le vis alors sortir une photographie des jumeaux et me la tendre. Doucement, mes mains croisées contre mon buste vinrent rejoindre les siennes et je pris l'image entre mes doigts. Mes yeux se perdirent dessus, tandis que je les admirais. Ils étaient si petits, si mignons. Ma bouche se décrispa pour former un léger "O" avant de rester entre-ouverte. Ma main gauche se posa sur mes lèvres, tandis que je restais fixée sur les petits. Ils avaient l'air si fragiles. Pourtant, ils ressemblaient étrangement à une photographie que j'avais retrouvée lorsque ma sœur, mon frère et moi étions nés. Pas de doute, ils étaient bien de ma sœur. Même si, je devais l'admettre, ils avaient un air d'Elias ; on ne pouvait pas s'y tromper non plus. Un mélange parfait, selon moi. Mon cœur s'emballa, tandis que mes doigts vinrent caresser l'image avec une douceur et une timidité infinies. Je devais admettre qu'ils semblaient en pleine forme et heureux, les petits bouts. Je redressai mon regard sur Elias. Emue et désemparée.
 
« Merci. »
 
Avais-je murmuré entre mes dents. Il ne s'agissait pas là que d'un simple remerciement pour la photographie des jumeaux. C'était un remerciement général pour tout ce qu'il m'avait apporté en réponses. Certes, c'était tout de même mince et je m'attendais à autre chose. Peut-être que j'avais imaginé un homme qui la pleurerait encore ou qui témoignerait une grande tristesse à son égard. En contrepartie, je n'avais jamais songé que les bébés étaient vivants ou encore sur le sol de San Francisco, aux côtés de leur père biologique. J'y trouvai donc une part de réconfort, malgré tout. J'essayais de ne pas juger ses réactions, d'être polie et douce. Mais face à la mort de ma jumelle et le mur de pierre que représentait Elias en parlant d'elle, je me sentis désemparée. L'acceptation ne serait pas facile, j'en avais pleinement conscience. Sortant alors mon porte-monnaie de mon sac, je glissai les photographies dedans. Il y avait également une photographie de ma jumelle, de ma fille et de James. Mais aussi celle où nous étions les triplés ensemble. Puis, très clairement, on remarquait mon insigne au sein de la police. Une fierté, pour moi. J'avais toujours été dans le camp des "gentils", si on peut le dire ainsi. Même en Russie je n'avais jamais suivi un code de conduite déshonorable pour ma propre personne. C'est une partie de moi que j'affectionnais : la justice. Mes yeux se posèrent alors sur Elias, tandis que je rangeais le porte-monnaie dans mon sac à main. Entre mes doigts se trouvaient un morceau de papier, que je lui tendis.
 
« C'est ma carte. En cas de problème, n'hésitez pas à appeler. Il y a mon numéro dessus. Je répondrai présente. »
 
Dessus étaient inscrits mon identité, ma fonction – soit lieutenant, et mon numéro de téléphone privé ou professionnel. Je lui souris alors doucement, en observant son visage. Je voulais qu'il sache que, désormais, il avait une autre personne sur qui compter en cas de problème. Peut-être ne m'appellerait-il jamais, mais au moins il avait une perche tendue. Et, qui sait ; peut-être qu'un jour il me laissera entrer dans sa vie et celle des mon neveu et de ma nièce ? Le temps nous le dira. Désormais, il fallait que je croie en l'avenir. Et l'idée de me marier avec James me trottait dans la tête depuis peu. Pourquoi pas, après tout ? Ce serait un nouveau départ.
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Je suis forcé de croire qu'il y a un ange de trop! (Lara)

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