Louise&Hanni

« Louise, allons à la mer » Cela avait été une de ces propositions que je peux lâcher comme une bombe les fois où des idées saugrenues me passent par la tête. Je ne sais comment j'y arrive, à croire que parfois mon cerveau agit et réflechit après, dans l'ensemble, ça n'est jamais mauvais mais l'effet est toujours le même : de la suprise. C'était au dîner, hier soir que j'avais proposé à celle qui est ma fiancée et qui est en ce moment assise à côté de moi de partir à la mer, tout les deux pendant rien qu'une journée qu'on pourrait passer comme si le temps n'avait eu aucun effets sur nous et que rien n'avait changé. Je savais que je ne travaillais pas, alors pourquoi ne pas faire nos valises ? Je voulais qu'on redevienne des enfants pendant quelques heures même si beaucoup de choses n'étaient plus comme avant désormais, certaine étaient irréversible mais la plus importante demeurait : Nous. Nous étions toujours là, ensemble, unis & amoureux, d'une étrange façon certes, mais pour moi de la plus belle qui soit. Cette confiance aveugle que nous nous vouons ; cette jalousie inexistante ; et cette présence sans prix qui nous apporte le plus gros des réconfort ; nous sommes le couple parfait, pas le plus traditionnelle mais si la tradition aurait fait la perfection, nous l'aurions su plus tôt. Je nous avais levé tôt pour faire voile vers le soleil levant, j'avais été là bien égoïste car sans penser à Louise et à toute les heures de sommeil dont elle avait besoin pour être en forme sans nausées. Nous avions pu dire adieu il y'a quelques temps à ces matinées où je la voyais malade, mais rien ne servait de tenter le diable, même si je l'avais fait. J'espérais qu'elle irait bien pour la journée mais ça, seul les heures le dirons. Au volant de la voiture, j'essaie de m'occuper pendant qu'elle dort à côté de moi ; je la regarde quand je ne fixe pas la route, si belle, merveilleuse et porter un enfant ne fait qu'amplifier tout ça ; je suis l'homme le plus chanceux et je le lui dois. Je me rend vraiment compte de ma chance. Le paysage défile ; d'abord la ville, puis les vignobles de Californie et enfin, la mer. Nous sommes chanceux car le soleil est de sortie ; cela me met tellement de bonne humeur que je ne peux m'empêcher d'appuyer sur l'accélerateur tout en chantant à tue-tête les chansons qui passe à la radio ; je finis par réveiller Louise, d'abord d'une caresse sur le visage, puis en la secouant un peu ; nous sommes presque arrivés, il faut qu'elle voit ça. Je reste cependant très chiant, alors que je vois qu'elle n'est pas d'humeur, je continu à faire retentir très fort ma façon de chanter du Kate Nash « My fingertips are holding onto the cracks in our foundation, and I know that I should let go,but I can't. » Je chante faux ; j'assume ; mais je ris fort et ça, c'est beau. Le bonheur. « Allez !! Boude paaas' & reprend en cœur And every time we fight I know it's not right, every time that you're upset and I smile …. » Nous arrivons dès que la chanson termine, je suis fier de mon timing. La synchronisation, c'est l'art du maître. Je descend de voiture et profite de l'air quelques secondes avant d'aller voir Louise. «  Allez viens voir comme c'est beau' en plus, j'ai choisi un coin où y'a toujours presque jamais personne. » dis je en tentant de la presser, espérant que c'est juste le réveil qui fait ça ; des fois que ses hormones aient décidé de me prendre en grippe.

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Au bout du monde avec toi ♥ ϟ Hannibal&Louise

Louise avait bien du mal à gérer sa grossesse, ses sautes d’humeurs, ses envies bizarres, ses fringales nocturnes… Elle avait d’ailleurs encore un peu de mal à réaliser qu’un petit bout de chou grandissait tranquillement à l’abri au creux de son ventre, au chaud. Il n’était pas rare qu’elle passe sa main sur son ventre rebondi d’un air absent ou rêveur, un sourire aux lèvres. Elle était avec Hanni, son Hannibal, son meilleur ami, son frère de cœur, son fiancé, ils étaient réunis pour toujours, jamais rien ni personne ne pourrait les séparer, ni entacher leur bonheur. Seulement parfois, toute cette euphorie disparaissait, et sa bulle de bonheur éclatait, laissant place aux angoisses et aux idées noires. Un bébé, c’était beaucoup de responsabilités, et elle avait peur, peur d’être une mauvaise mère, de faire de mauvais choix, et de gâcher la vie d’Hannibal, qui allait être obligé de trainer son épouse et ce bébé derrière lui quoiqu’il arrive. La jeune femme savait que son raisonnement était égoïste, et stupide, mais que voulez-vous, quand les idées noires ont décidées de s’installer et de distiller leur venin dans vos veines, elles se passaient de votre avis.

Heureusement pour elle, Hannibal avait le chic pour avoir des envies qu’il mettait en place d’un coup de tête. Ce soir-là, alors qu’ils étaient en train de manger, il lui avait proposé d’aller à la mer. Ravie, la jeune femme n’avait pu qu’acquiescer, enchantée à l’idée de retrouver leurs jeux d’enfants pour une journée. Le lendemain matin, le jeune homme les avaient levés aux aurores, au grand dam de Louise. En effet, elle qui avait toujours eu un sommeil assez léger, et qui avait quelques tendances insomniaques, s’était transformée en marmotte depuis le début de sa grossesse. De plus, elle s’était rendue compte que plus elle dormait, moins elle était sujette aux nausées matinales, chose qu’elle détestait. Pourquoi fallait-il qu’une grossesse, une chose aussi merveilleuse, s’accompagne de tant de désagréments ? Mère Nature était vraiment mal fichue parfois… Heureusement pour les deux jeunes fiancés, depuis quelques temps, les nausées de la jeune femme s’étaient atténuées, et avaient quasiment disparues. Ils avaient donc pris la route, et très vite, la brunette s’était endormie, bercée par le ronron du moteur et la radio.

Elle fut réveillée quelques heures plus tard par Hannibal, qui après avoir tenté de l’éveiller d’une caresse, la secouait désormais légèrement. Le jeune homme semblait ravi, et chantait à tue-tête d’une voix horriblement fausse une chanson de Kate Nash, riant à moitié. Louise ouvrit un œil, puis deux en gémissant. Elle entendit à peine son ami lui dire de ne pas bouder et de chanter avec lui, tentant toujours d’émerger des bras de Morphée. Elle grogna, et s’étira tel un chat, tandis qu’il se garait, juste au moment où le morceau finissait. Si c’était pas beau ça ? La jeune femme bailla, et ne put s’empêcher de caresser son ventre, s’assurant d’un geste que son bébé allait bien, et qu’il avait lui aussi fait bon voyage. Entre-temps, Hannibal était déjà sorti de la voiture, afin d’aller admirer le paysage, puis de revenir vers Louise. Il ouvrit sa portière, et elle grommela un « Hanni… » peu rassurant. Décidemment, elle n’était vraiment plus du matin, et rajoutez à cela un voyage dans l’inconfort d’une voiture, ainsi qu’une grossesse, et vous obtiendrez une Louise mal lunée. Elle attrapa un peu à tâtons la main du jeune homme, éblouie par le soleil, et se leva. Une fois qu’elle fut habituée à la lumière, un sourire joyeux apparut sur son visage. Il avait raison, c’était vraiment beau.

« Waow… » murmura-t-elle en tournant sur elle-même, se retenant de battre des mains telle une gamine. « C’est vraiment joli Hanni… »

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Louise&Hanni

Je regarde le paysage devant moi et je ne peux pas résister à l’envie de courir chercher Louise et l’extirper de cette voiture. Après tout, avec le voyage un bon bol d’air frais lui fera du bien, de l’air marin pour la rendre d’attaque. « Hanni… » Je la regarde gémir mon prénom tout en prenant le temps de se réveiller, cette vision m’arrache un sourire tant elle est enchanteresse. Suffit d’imaginer, la plus belle princesse du monde enceinte jusqu’aux yeux en train de s’étirer pour enfin saisir ma main. Je me sens comme un prince de conte de fée et lentement je l’entraîne avec moi pour qu’elle puisse se rendre compte que le voyage valait qu’on se lève tôt et ce trajet en voiture. « Waow… » J’entends, content qu’elle partage mon sentiment sur cette vue qui s’étend devant nous. « C’est vraiment joli Hanni… » Oui, très joli et il ne fallut pas qu’elle m’en dise plus pour que je songe à la baignade.

Je fais demi-tour vers la voiture et en sors une chaise pliante et un parasol. Ouais ; j’ai pas hyper envie que Louise chope une insolation ou soit mal installée. Toujours au petit soin et pour tout. « Dis moi où tu veux t’installer ? Je te préviens, j’ai aussi pris de quoi faire un château alors on ne dérogera pas au sable. » lui dis je avant de la rejoindre. Avec ma main valide je prends la sienne et marche vers la plage. Comme des enfants, nous balançons nos bras et peut être même que si on marchait plus, je me mettrais à chanter une de ces chansons qu’on apprenait en camp de vacance. Je finis par déposer la chaise pour qu’elle se mette à l’aise et à planter le parasol dans le sol. Une fois installée, je l’avertit. « BON ! Je décolle ! » dis je d’un coup ; j’ote mon tee-shirt et le bermuda que j’avais mis pour la journée. Ouais, en mode kéké des plages t’sais. « Y’a un truc que j’dois faire avant d’aller chercher le reste. » Et là, comme un gros dératé, je cours sur la plage, à toute vitesse je la travers et entre dans l’eau sans manquer d’hurler à la mort tellement l’eau est glacée. Moi qui avais chaud ; je pense que c’est bon là. Comme un idiot, j’en ressors aussi vite que je suis entré. La baignade attendra un moment je pense. Histoire de ne pas perdre mon souffle je cours à nouveau vers la voiture et en sort nos sacs, avec tout ce qu’on a emporté pour la journée. Rapidement, je reviens près de Louise.

« Louiiiiiise. Tu me met de la crème ? » Non ; je suis chiant je ne la laisserais pas dormir . C’est que je sais être un vrai gamin et de temps en temps , puis surtout, j’ai beaucoup trop envie de profiter d’elle pour la laisser pioncer toute la journée. Même si euh … avec un bébé, je devrais fermer ma gueule. Sans attente de réponse de sa part, je me place devant le dos bien en évidence et la crème dans les mains. « S’il te plait ? » Je demande plus gentiment, quittant mon air d’enfant capricieux et ajoute. « L’eau est froide, mais tu voudras venir avec moi après ? Je ferais très attention. »

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