Junny semblait répondre à tous les gestes de Gabriel, comme un instrument si bien accordée, à ce point en phase avec le musicien qu'il vibre et émet le plus beau des sons au moindre frôlement. Et en ouvrant les yeux, en lui parlant, il avait pu constater comment cet éveil du désir la rendait belle, comme si tout à coup, elle abandonnait ses barrières, sa tristesse, sa froideur naturelle pour être elle même. Belle. Sublime. Vraie. Pure.
Et même si le désir le brûlait des pieds à la tête, comme si tous ses sens avaient été décuplés par ces simples baisers et effleurements, il ne pouvait s'empêcher de considérer que la jeune fille était au dessus de toute beauté. De tout ce qu'il avait pu concevoir durant son existence. Durant l'enfance, il ne l'avait pas vue, mais il l'avait sentie, tout son être avait pressentie combien cette jeune fille répondrait à la vue et la voix à toutes les attentes en matières de perfection. Il aurait voulu qu'elle soit à lui, pour toujours, maintenant et à jamais.
L'ennui c'est que malgré ce relâchement momentané auquel s'adonnait la jeune fille, il sentait qu'il n'avait pas l'emprise désirée sur elle. Une partie d'elle restait encore inaccessible, dans les limbes de sa souffrance, de ses peurs, de son refus d'avancer pour éviter la douleur. Et il se demandait s'il était possible de percer cette défense, ou si elle ne s'employait pas elle même à la nourrir constamment.
D'ailleurs, ce qu'elle dit le conforta dans cette crainte. " Tu verras, tu te lasseras..." ? Pourquoi fallait-il qu'elle se condamne, les condamnent déjà à l'échec ou à la douleur. Il soupira et voulu lui reprocher ces paroles mais déjà elle posait les mains sur lui en une énième découverte qui été bien plus chargée de désir encore que les premières. Cette fois dans tous ses doigts palpitait la chaleur qu'il avait su éveiller en elle. Et ce simple touché qui contournait sa mâchoire, s'autorisa même une escapade sur ses lèvres, firent accélèrer son souffle. Il respirait plus vite et plus fort, les yeux fermés pour la laisser le submerger. Lui montrer le pouvoir qu'elle avait sur lui. Lui prouver que c'était possible de se livrer à l'autre. Et ne plus penser enfin.
Lorsqu'elle se remit à parler, il ouvrit lentement les yeux, ses yeux noirs pailletés de lueurs argent. Elle l'incita à le faire rentrer chez lui, il sourit, attendit un peu avant de répondre, car pendant ce temps, elle continuait de le toucher, et ça, ça c'était merveilleux. Il avait envie lui aussi d'être son instrument. C'était presque meilleur que quand c'est lui qui la touchait.
-Pourquoi dis-tu que je vais me lasser ? Tu as décidé de me rendre la chose difficile ?
Il se détacha légèrement d'elle. Mais garda l'une de ses mains dans les siennes.
-Viens, mon appart est tout près.
Tout en lui tenant la main, il passa le bras autour de sa taille, marchant à son pas, comme l'eût fait un vrai couple. Elle avait beau être distante d'apparence, les choses allaient vite. Peut-être trop. Et lui, était-il prêt à tout cela ? Oui, il était follement prêt pour Junny. Mais pas forcément pour la convaincre. Et puis, aurait-elle la même vision que lui de l'avenir ? Il en doutait profondément. Il serra les dents en y pensant. Déjà ils étaient à l'entrée du bâtiment, il entra son code rapidement. L'entrée sentait bon le neuf et le propre. Ce bâtiment était luxueux. Mais il fallait encore qu'il regagne son appartement, il invita Junny à le suivre vers l’ascenseur.
Il était pressé, comme s'il avait peur qu'elle ne se sauve. Comme s'il craignait qu'elle ne se réveille soudainement de leur idylle si étrange, et qu'elle souhaite partir sur le champs. En même temps la façon dont parlait la jeune fille n'était pas pour le rassurer. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et Gabriel conduit Junny à l'intérieur. Un endroit clos où le parfum de la jeune fille ne ferait qu'embaumer ses narines.
Il l'observa, sans oser la toucher à nouveau, attendant qu'elle s'explique si elle trouvait les mots pour cela. Il repensait à sa dernière phrase qu'il n'avait pas écoutée à sa juste valeur tant il s'inquiétait de celle qui menaçait la pérennité de leur rencontre. " Se donner en spectacle en privé " Était-elle prête à cela ? Mais surtout, était-il prêt lui ?
HJ : je les ai fais avancer beaucoup dsl, mais je voulais qu'ils arrivent jusqu'à l'appart, tu peux désormais dire qu'ils sont dans l'ascenseur ♥ durant ton rp. Dsl si tu trouve que Gabriel ne fait pas grand chose dans ce rp, mais bon, il a ses propres peurs lui aussi ... hi hi ! J'ai adoré ta citation sur le parfum et ta comparaison avec le sens du touché pour Junny de ce fait.
Junny E. Forest
❣ Messages : 331 ❣ Date d'inscription : 10/08/2012 ❣ Âge du perso : 22 ans ❣ Occupation : secrétaire médicale, grande amatrice de musique ❣ Humeur : désarçonnée avec de l'angoisse.
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Jeu 6 Déc - 14:32
Faire l’amour, s’envoyer en l’air, faire ce qui allait se passer, baiser, conclure…. Tout ces termes représentent la même chose, de manière plus ou moins châtié, de manière plus ou moins délicate voir connoté vulgaire. Dans la société dans laquelle on vit on n’a de cesse de nous parler de ça, dans une société d’hypersexualité où les femmes à la télé ressemblent la plupart du temps à des tops model et où pour vendre une voiture il y a une jeune femme moulée dans une robe noire vous chuchotant quelques phrases, ne parlons même pas des clips vidéos où on voit sans cesse des jeunes femmes en bikini toute plate. Junny certes ne pouvait pas voir, mais elle se souvenait, se souvenait de l’image que véhicule la société de la femme, une femme qui doit être parfaite, belle, mince, intelligente, forte mais fragile en même temps. Une femme parfaite qui sait tout faire et sans se plaindre. Et donc même si elle ne pouvait plus voir depuis de nombreuse années elle a des complexes. Des complexes et des angoisses qui sont liées au noir avec lequel elle vit. L’angoisse de ne rien voir, cette angoisse qui revient pointer son nez de temps à autre.
Ces sensations étaient nouvelles ou du moins c’était la première fois qu’elles s’expriment avec quelqu’un d’autre. Un quelqu’un qui semblait ressentir la même chose. Ce qui se passait entre eux pouvait paraitre d’une simplicité inouïe pour certain mais pour Junny, et peut être pour le jeune homme aussi, c’était plus que ça. C’était spontané, naturel alors qu’habituellement elle est dans la recherche de la maîtrise de la situation, pouvoir contrôler, contrôler son environnement car à défaut de pouvoir voir elle se projetait et essayait de se construire son propre monde. Et puis leur situation était particulière, cela faisait plusieurs années qu’ils ne s’étaient pas vus, des années qu’elle avait imaginé comment ils pourraient se revoir, des années à attendre et voilà que, quand ils se rencontrent, ils se jettent l’un sur l’autre.
C’était sans doute la preuve la plus évidente de leur attachement, la preuve que l’attachement qu’ils portaient pour l’autre aller plus loin que celui pour un ami. C’était passé si naturellement même si de temps à autre son esprit faisait de la résistance en lui rappelant ses peurs, ses démons et son sens de l’autodestruction n’avait pas encore pointé le bout de son nez. Alors il n’y avait pas beaucoup de résistance et poussait par une force indescriptible elle se laissait aller, elle, elle la jeune femme qui calcule tout, qui cherche à tout maîtriser. C’était un moment magique, ils étaient à nouveau ensemble et son esprit semblait être en paix, enfin en grande partie. En grande partie donc pas complétement et c’est cette partie qui parla quand elle lui déclara qu’ à un moment ou à un autre il allait finir par se lasser. C’était sincère et reposait sur une réflexion relationnelle : on s’amuse beaucoup, on est euphorique avec un nouveau jouet, on y passe du temps et il devient banal pour finir par s’en lasser et désir un autre jouet. C’était normal, c’était la vie, c’est l’être humain qui est ainsi. Alors quand il lui dit que si elle rentre dans son appartement il risque d’avoir du mal à laisser partie elle lui répond par cette réflexion. Convaincue qu’il se lassera. Convaincue que l’amour éternel n’existe pas, déjà elle ne croit pas en l’amour malgré le moment qu’ils étaient en trin de partager. Il pourrait lui montrer que l’amour existe, lui en apporter des preuves, mais même avec ça il est n’est pas certain qu’elle finisse par y croire. Trop obnubilée par la peur de l’abandon par exemple. Ce qui était déjà très bien c’est qu’elle soit capable d’être là, contre lui, à l’embrasser, à le redécouvrir.
Elle méritait une récompense, des félicitations, des cartes de bon point. D’autant plus que c’est elle qui proposa d’aller s’enfermer littéralement loin des gens, loin des autres. Des autres qui pourraient les dévisager, des autres qui pourraient freiner ce qui était en trin de se passer et ce qui allait se passer. Mais il réclama une explication à ses dires précédents. Sans pouvoir se retenir elle laisse échapper un petit soupir avant de lever la tête vers le ciel tout en tordant son visage lui donnant des expressions étrange. Elle essayait de trouver la meilleure réponse, de pas être trop brute. Puis elle posa son front contre l’épaule du jeune homme pendant quelques secondes avant de finalement se redresser et de reculer un peu. « parce que tu vas te lasser, on se lasse tous, une fois qu’on a eu ce qu’on voulait on se lasse et on passe à autre chose. »
Ça va, elle n’avait pas été trop froide même si ça risquait de donner des frayeurs à son partenaire qui se décida enfin de les faire entrer chez lui. Sage décision car il avait réactivé la machine à pensée négativement. Elle se laissa guider n’ayant d’autre choix d’ailleurs. Elle essayait de calmer, faire taire les voix négatives qui s’élevaient dans son esprit. Et pour se distraire elle grattait le haut du crâne de son grand ami canin qui était bien heureux qu’on s’occupe à nouveau de lui. A part lui qui faisait des petits bruit seul la musique de l’ascenseur occupait l’espace. Il est devenu riche !? c’est la musique dans l’ascenseur mais aussi sa taille, la résonance, ce qui semblait être du marbre dans l’entrée commune qui lui faisait penser ça. Oui oui c’est ça Junny concentre toi sur ce genre de détail plutôt que d’écouter les mauvaises pensées qui flottent dans ton esprit.
HJ = la musique est superbe, dommage qu'elle ne soit pas plus longue. et puis non non ce n'est pas allé trop vite !! mais j'avoue que je ne suis pas satisfaite de ma réponse ....
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Ven 7 Déc - 14:11
Avec elle, tout aurait pu être simple. Parce qu'il suffisait de la regarder pour que Gabriel soit certain, complètement certain, de ce qu'il ressentait. Elle était encrée dans ses souvenirs comme ce qu'elle était : un être différent. L'être, le seul, qui lui ferait jamais cet effet de plénitude, de saveur, de joie. C'était elle qu'il voulait. Peut-être bien jusqu'à la fin. Et ce sentiment lui faisait affreusement peur.
Quelqu'un avait déjà ressenti exactement la même chose envers Gabriel. Un sentiment absolument pas partagé. Il s'était forcé. Ça avait horrible mais grâce à cela, désormais, il voyait. Alors, cet amour à un sens n'était-il pas à l'origine de ce nouvel amour ? Après tout, si Gabriel n'avait pas retrouvée la vue, il n'aurait peut-être pas eu l'audace de créer sa propre fortune et de retrouver Junny. La question demeurait désormais : ce nouvel amour n'était-il pas également à un sens ?
Il posa les yeux sur Junny, silencieuse dans l'ascenseur, après avoir répondu à sa question. Il y avait de la tristesse en elle. Tristesse à l'idée qu'il se lasse d'elle. Alors, peut-être était-ce par ce qu'elle n'avait pas envie que cela advienne, parce qu'elle tenait à ce que cet émoi entre eux, demeure pour toujours ?
C'était ce qu'espérait Gabriel. Mais il craignait que ce fut différent pour elle. Elle était sur bien des abords différente d'avant, mais elle demeurait la même. Cette enfant qui était prisonnière de son handicape, éloignée des autres et à qui, doucement, de façon imagée, Gabriel avait ouvert les yeux.
Enfant il était le seul à l'approcher, à la toucher. Elle avait donc du ressentir ses premières sensations avec lui. N'était ce pas encore le cas ? N'était-il pas pour elle un initiateur ? Juste un initiateur...
Il voulait plus, bien plus qu'être cela, mais c'était l'impression qu'il en avait. Lorsque Junny l'embrassait elle ne semblait pas se poser de questions, elle semblait juste passionnée par le désir qui semblait être nouveau pour elle. Comme si elle s'empêchait de réfléchir, mais préférait goûter encore et encore au neuf. Ensuite, seulement, le rempart serait à nouveau érigé.
Gabriel ne trouvait donc pas de réponse immédiate à fournir à la jeune fille, car il avait l'impression de l'aimer trop. D'être déjà trop éprit d'elle. Trop vite. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent au moment où il s'était décidé à répondre. Il se tut par conséquent. Coupé par l'ouverture sur le large couloir où perçait la lumière. Il faisait frais malgré tout, une ambiance douce et agréable. Tout était si bien conçu que les bruits étaient feutrés, les portes se refermèrent derrière eux sans presque aucun bruit. Il prit la main de Junny, repensant à l'instant où elle avait posé la tête sur son épaule, comme si leur idylle était désormais officielle. Y penser le rendait plus fort pour ce qu'il allait devoir dire.
Arrivée devant sa porte, il passa son pass automatique dans l'embrasure pour ouvrir. C'était moderne, quasi silencieux. Gabriel adorait cet aspect de la richesse. Tout était rapide, simple, logique. Tellement plus facile que quand il vivait avec rien.
-On est chez moi maintenant. Entre Junny.
Le duplex était vaste, le mur de fond n'en était pas un, il s'agissait uniquement de baies vitrées, sur une vue imprenable sur San Fransico, son pont, son fleuve... ses appartements superbes. Le ciel aussi, clair, lumineux. C'était l'endroit idéal pour peindre, être inspiré jusqu'à ne plus pouvoir s'arrêter. C'était aussi pour ça que Gabriel avait été séduit par cette ville, du moins, c'était une très bonne excuse, très plausible, pour ne pas avouer que Junny était la raison essentielle de sa présence ici.
À l'étage il y avait trois chambres et autant de salles de bains. Mais comme en bas, il n'y avait pas beaucoup d'objets. Hormis les toiles et le matériel de peinture laissés sur le sol en parquet clair, près des fenêtres, un grand canapé dans un coin avec une bibliothèque, une cuisine avec bar de l'autre côté, avec tout le confort, des meubles coûteux certes mais surtout fonctionnels, sobres et silencieux.
Gabriel se sentait bien dans son univers. En paix. Il se tourna vers Junny, elle ne pouvait pas voir certes, mais il se rappelait qu'être aveugle c'était voir par tous les ports de sa peau. C'était ressentir les endroits comme s'ils nous pénétraient. Or, il ne pouvait pas tellement se concentrer sur l'expression de la jeune fille, car son visage, sublime, le statufia. Elle était plus belle que jamais dans cette lumière céleste. Idéale. Comme l'une des jeunes femmes qu'il avait peinte, à la différente qu'elle était bien plus parfaite qu'elles toutes réunies. Elle rassemblait en un seul et même corps tout ce qu'il attendait de la beauté, de l'idéal à peindre... Il sentait un frisson parcourir ses doigts. Le désir immédiat de prendre un pinceau pour figer tout cela sur la toile. C'était trop beau pour ne pas disparaitre. Trop beau pour être vrai.
Pourtant, il savait que leur conversation était resté en suspens. Junny méritait d'être rassurée. Au fond, n'était ce pas une requête ? Gabriel reprit son souffle et son courage à deux mains. Parler maintenant ou ne plus rien dire et oublier ses résolutions, sous peine d'en souffrir horriblement par la suite... C'était le deal...
-Junny, déclara-t-il finalement, je ne veux pas ... Je ne veux pas coucher avec toi.
C'était franc, sûrement trop, mais il ne trouvait pas les mots. Si seulement il avait pu s'exprimer avec elle en peinture. Ça aurait été plus simple. Malheureusement, même pour un voyant, ce langage n'était pas toujours comprit.
-Enfin, si, j'en ai envie, bien plus que tu ne peux l'imaginer. Mais tu as peut-être cru que j'allais te faire monter dans mon appart pour ça, or ce n'était pas mon intention.
...Jusqu'à ce qu'ils se mettent à s'embrasser tous les cinq minutes sur le chemin qui devait les y mener... Il n'avait pas cru que le désir aurait prit autant le dessus sur la relation naissante. Ce n'est pas ce qu'il avait souhaité, même si, cette violente attirance était un délice extrême. Nouveau d'ailleurs. Il reprit son souffle, ne regardant plus la jeune fille de peur d'être déconcentré et de perdre le fil de ses pensées, si religieusement inspirées...
-Ce que je veux c'est toi. Je suis venu habiter à San Francisco pour te retrouver. Et quand je l'ai fait, les choses sont passées entre nous de façon si forte que je suis encore plus sûr de moi. Je te veux toi et complètement. Et je ne veux pas tout briser en me servant d'abord sur ce qui pourrait avoir de meilleur entre nous. Cette fois il la regardait.
-Je veux te connaitre. Je veux être quelqu'un pour toi. Comme tu es quelqu'un pour moi, quelqu'un d'essentiel. Je ne veux pas être uniquement une rencontre passionnelle, des souvenirs d'enfance. Je veux l'avenir.
Ton avenir aurait-il aimé ajouter ... Mais cette tirade devait être déjà suffisamment difficile à digérer pour qu'il s'abstienne de précisions aliénantes...
HJ : Moi aussi je n'avais pas été satisfaite de mon précédent rp, c'est pour ça que tu as moins sentie le tien c'est normal. Mais j'ai aimé le tien, de toute façon tu n'avais pas grand chose à dire. Je suis contente que la musique te plaise, j'ai mis le même style mais en plus long, j'espère que ça te plaira aussi.
Junny E. Forest
❣ Messages : 331 ❣ Date d'inscription : 10/08/2012 ❣ Âge du perso : 22 ans ❣ Occupation : secrétaire médicale, grande amatrice de musique ❣ Humeur : désarçonnée avec de l'angoisse.
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Sam 8 Déc - 13:52
Simple, c’aurait pu l’être, même s’il y aurait eu un moment de doute, un moment de flottement, un moment où toute la part sombre d’elle aurait essayé de prendre le dessus et où pour éviter il aurait fallu la rassurer, la convaincre que ça pouvait bien se passer. Oui c’aurait pu être simple. Mais ça faisait longtemps que sa vie n’avait pas été simple. D’ailleurs elle aurait dû se méfier que ce soit aussi simple, que leur échange charnel soit aussi facile à partager. Mais non elle s’était laissée aller, elle avait profité du moment, sentant le désir grandir en elle. Et une petite tension naître, la tension de passer à l’acte mais une tension qui laissait entrevoir un bon moment. Oui c’aurait pu être simple. Mais s’aurait pu et non pas ça a été simple.
En même temps c’est ce qui rend l’histoire plus intéressante, n’est-ce pas ? Il ne courra pas après elle après qu’ils aient partagé un moment magique mais il lui courait déjà après. Sauf qu’avec cette technique il est certain que ce ne serait pas dans cinq minutes qu’ils concluraient ce qu’ils avaient commencé. Car ce qu’il voulait demander, ce qu’il réclamait Junny aurait dû mal à l’accepté, aurait du mal à comprendre pourquoi. Et puis partager ce moment charnel avait été rendu possible par un oubli de soi, se laisser aller au moment présent. Au moins elle ne regrettait pas d’avoir céder à la tentation, enfin pour le moment. Au moins elle signifiait clairement qu’elle ne croyait pas en un engagement éternel, à un engagement de longue durée. Certains pourraient dire que c’est parce qu’elle n’a jamais vu des gens heureux ensemble pendant des années mais ce n’est pas le cas. Elle a connu des gens vivant heureux en couple depuis des années et toujours autant amoureux. Cependant elle n’y croyait pas, c’est aussi que ce sentiment est lié à un sentiment beaucoup plus ravageur « son manque d’estime d’elle ». En fait elle n’en a jamais vraiment eu, quand on lui demande de se décrire ce sont les défauts qui sortent en premier et qui sont d’ailleurs quasiment les seuls à sortir. Et comme personne n’a jamais essayé de lui démontrer qu’elle avait une vrai valeur elle n’a fait que continuer de penser ça et même de se dire que la vie lui en avait montré la preuve.
Car au fond, sincèrement même si elle ne l’admettrait pas oralement pendant une conversation banale, elle rêverait de ne pas être seule. Ce serait un plaisir de s’endormir contre quelqu’un, de sentir une présence rassurante pour se laisser guider par Morphée, elle aimerait pouvoir regarder ou plutôt écouter un film tout en sentant la main de quelqu’un dans ses cheveux etc. Bref, elle aimerait ne plus être seule chez elle, elle aimerait de la tendresse dans sa vie. Et ce moment qu’ils venaient de partager en était un bien plus puissant que les petits gestes d’affection décrit avant. C’est peut être aussi se manque de tendresse quotidienne qui a fait qu’elle se soit ainsi laissée aller, essayant de combler un manque, un manque gigantesque qui la rendait encore plus lointaine.
Mais ça commençait à se craqueler, à se fissurer, elle l’avait senti, l’avait perçu quand ils étaient dans l’ascenseur. Simplement parce qu’il avait arrêté de chercher le contact, arrêter de chercher à la découvrir elle, la jeune femme qu’elle était devenue et qu’il pouvait voir. Une petite voix lui murmura que c’était fini et une autre fit la fière « tu vois, je te l’avais dit ma p’tite » comme fière de l’échec. Mais quel échec ? L’échec de ne pas continuer d’être l’un contre l’autre. et même s’il lui prit la main la conviction que ce moment intime l’un contre l’autre c’était terminée. Elle ressentit un petit pincement, elle n’avait pas eu une dose de tendresse assez forte, maintenant qu’il l’y avait fait gouter elle en voulait plus et c’est là-dessus qu’il pourrait jouer pour se rapprocher d’elle. Il pourrait ainsi facilement la convaincre de passer des nuits à dormir, des nuits où enfin elle trouverait le sommeil facilement, des nuits où quand la peur la transperce il y a quelqu’un d’autre dans le noir. Car, depuis qu’elle est dans le noir complet, l’une des choses les plus difficile à supporter c’est les cauchemars, ils sont là, passent, s’amuse et quand elle ouvre les yeux il n’y a que le noir pour l’accueillir. L’angoisse est devenue plus forte que quand elle était petite fille. Alors pour se rassurer elle dort dans une petite chambre où elle garde près d’elle des objets auxquels elle tient, son mp3 n’est jamais très loin. Comme ça, quand elle est terrorisée elle peut faire le tour de la pièce et se convaincre que oui le cauchemar était fini. Ce serait tellement bien, tellement agréable s’il y avait quelqu’un d’autre dans le lit, quelqu’un d’autre contre qui se blottir, contre qui s’accrocher.
Cette pensée s’envola quand il lui annonça qu’ils étaient arrivés, elle accueilli cette réponse avec un petit sourire. Elle revenait à lui, elle avait quitté en partie son univers. Le fait qu’il n’y est pas de clé attira son attention, il doit être sacrément riche ! parce que ce n’est pas Mr tout le monde qui a un passe pour ouvrir son appart. C’aurait pu s’expliquer par le fait d’être un hôtel mais quand ils étaient dans l’entrée il n’y avait qu’eux et pas de bruit particulier. Elle se trouvait dans un nouveau lieu et comme à chaque fois elle se sentait mal à l’aise du fait de ne pas encore maîtrisé l’univers, de ne pas avoir de projection de l’environnement. Ne sachant pas si elle pouvait se balader ou pas elle resta à sa place, se basant sur les petits sons pour imaginer le lieu, déjà c’était grand, grand parce que la voix du jeune homme portait et il ne devait pas y avoir beaucoup d’objet en tout cas ce n’était pas surchargé car le son allait loin et il y avait un léger éco, infime mais là. Et le sol était du parquet « vu » le son que produisait le bruit des pattes de M&Ms sur le sol. En somme un bel appartement.
« je m’en doutais. » elle ne put s’empêcher d’accompagner cette phrase d’un fragment de sourire en coin triste. Elle se doutait qu’il allait ajouter quelque chose alors elle se tut, attendant la suite. Attendant de « voir » ce qui allait se passer, de « voir » comment la situation allait évoluer, se promettant d’essayer d’être la plus franche possible en essayant de ne pas être froide. La suite l’a rassure, un peu, donc elle ne s’était pas complètement trompée, ce qui s’était passé il y a encore quelques minutes ne venait pas seulement d’elle, il avait aussi envie apparemment, un petit sourire malicieux se dessina sur son visage. Un sourire qui disparu au profit d’un froncement de sourcil quand il reprit la parole. Il était venu jusqu’ici pour elle ! Pourquoi ? elle ne valait pas grand-chose selon elle. Alors pourquoi ? cette question trouva refuge dans un petit coin de sa tête, attendant son tour. Et après le froncement de sourcil ce fut le tour au pincement de lèvres, elle était perplexe, perdue, attendant tout de même son tour de parole.
Malgré les années passées, il lui arrive encore de chercher du regard des choses, mais son cerveau se souvint bien rapide que ses yeux ne fonctionnaient pas. Mais il ne le vit pas, ne le vit pas car elle avait toujours ces lunettes de soleil sur le net, des lunettes qui n’étaient plus de soleil pour elle mais des lunettes qui cachent. Des lunettes qui cachent ses yeux perdus dans le noir, son regard vide et puis quand elle les a ça l’évite de devoir dépenser de l’énergie à réfléchir, penser de bouger ses yeux pour pas que les gens la dévisage. Mais quand le soleil n’est plus là les gens la dévisagent quand même se demandant pourquoi cette fille étrange porte encore des lunettes de soleil. Un rempart contre le regard des autres, entre elle et les autres.
« je comprend pas… » une moue étrange prit possession de son visage quelques secondes. « enfin si je comprend ce que tu veux dire mais je … je comprend pas le sens. Je comprends, entend tout ce que tu me dis, mais je n’en comprends pas le sens. Je suis pas quelqu’un d’intéressant. » une évidence selon elle, une évidence qui s’accompagne d’une moue d’incompréhension et en même temps elle tapote le bas de sa robe avec ses doigts pendant que M&Ms continue de s’imprégner des lieu. « je me répètes mais je suis pas intéressante. J’ai pas une vie intéressante. Je fais un boulot qui me plais pas, je vis dans un ptit appart, j’ai quelques amis et c’est tout. J’aime toujours autant la musique, j’aimerai pouvoir » elle lève ses mains pour faire des guillemets avec ses doigts « lire. Et je suis seule. Pas grand-chose d’intéressant. » c’est étonnant qu’elle est ajoutée seule dans sa description comme si elle voulait qu’il s’en rende compte, qu’il l’enlace pour lui dire qu’elle n’est plus seule. Le genre de scène dont elle se moquerait gentiment dans un film et même tout court mais au fond c’est ce qu’elle aimerait. « mais tu es déjà quelqu’un pour moi. Tu veux l’avenir ? on va se promettre éternité alors que c’est le genre de promesse qui tient pas. » un soupire lui échappe. « est-ce qu’on pourrait s’asseoir ? » et s’enlacer longuement, chuuuutt
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Ven 14 Déc - 18:42
Gabriel avait craint à chaque instant que ces mots là furent les derniers qu'ils échangent. Elle était comme une brise tiède d'automne, le restant de la chaleur de l'été, emprisonnée dans les arbres, qui s'échappe et enivre pour disparaitre très vite. Insaisissable.
Il aurait voulu pouvoir la serrer contre lui et la garder prisonnière de son amour, pour qu'elle puisse changer au contact de sa lumière. Pour que ces yeux là, figés derrière les lunettes, puissent s'ouvrir sur un monde meilleur qu'elle ne semblait voir qu'avec cinisme.
Quand Junny parla, il fut soulagé que son ton reste neutre. Même si une autre lui aurait peut-être tombé dans les bras. Il la laissa parler en songeant que pendant qu'il avait fait un énorme travail sur sa propre existence, elle ne s'était repliée qu'un peu plus dans l'obscurité.
Lorsqu'elle eût finit de parler, il attrapa ses mains.
-Bien sûr, viens par là.
Il la guida jusqu'au canapé sur lequel il s'installa près d'elle. Il s'attarda un instant sur le visage serein, la beauté tiède de cet ovale délicat. Il aimait tout dans son apparence, tout chez elle, sauf ce bloc de granit émotionnel qui les séparait. Il ne put s'empêcher de passer un bras autour de son corps. Elle avait l'air si fragile et à la fois si forte. Inaccessible depuis ces idées toutes faites qu'elles s'étaient forgée sur la vie.
-Tout ce que tu voulais t'autoriser c'était un moment sans penser n'est ce pas ? Et moi je te ramène face à tes peurs.
Il avait envie de l'embrasser mais un message plus urgent devait passer.
-Je t'aime depuis que je suis enfant Junny. J'ai pensé à toi tellement longtemps. Ta vie te parait misérable ? Même quand j'étais aveugle je voyais la nuée magique qui suivait tes pas. Même quand j'étais aveugle je sentais ta beauté. Je sentais ce quelque chose qui te rend différente, tellement plus désirable que les autres. Tu ne le vois pas bien sûr. Pas parce que tu es aveugle. Tu ne le vois pas parce que tu ne t'aime pas. Et tu sais qu'elle est la chose que je n'aime pas chez toi ? Ce que tu ressens pour toi. Ce dégoût envers toi même. Ce manque de confiance qui te fais penser que tu es médiocre en tout. Tu étais déjà comme ça à l'époque. Aujourd'hui on dirait que tu es encrée dans cette habitude. Ça m'attriste.
Il poussa un soupir, ça servait à rien de lui dire qu'elle était merveilleuse, elle s'était blindée pour ça. Il opta pour une autre tactique, qui promettait d'être plus amusante, bien que plus dangereuse... Il fondit sur la jeune fille, il embrassa rapidement ses lèvres puis, d'un geste presque brusque tira sur le t-shirt qu'elle portait pour regarder la naissance de sa gorge, et là, entre les deux petits os qui pointaient, il porta ses lèvres, embrassant la peau très chaude doucement. Puis il se redressa le cœur battant en la regardant.
-Tu me fais chier Junny.
Il glissa une main derrière sa nuque et reprit ses lèvres. Elle le rendait fou. Il était tellement difficile de se contrôler maintenant qu'ils avaient ouvert les échanges physique. Il caressa ses cheveux, sa gorge, sentant sous ses doigts le palpitant de la jeune fille, exprès pour la sortir de ses retranchements. La raisonner avec des mots tout en l'affaiblissant avec des gestes, c'était déloyale mais très amusant.
-C'est vrai que ta vie est merdique Junny, reprit-il en continuant de l'embrasser sur la gorge, elle est ce que t'as bien voulu en faire. Elle ne vaut rien.
Il l'embrassait encore plus ardemment, s'amusant de l'instrument qu'elle était sous ses doigts, il caressait sa taille d'une main remontant vers sa poitrine, s'arrêtant avant qu'elle ne perde le souffle mais tout juste, pour justement la déstabiliser.
-Alors donne moi ta vie. Donne la moi. Quitte tout. Reste avec moi. Tu ne t'aime pas, tu n'est pas intéressante. D'accord, tu es parfaite pour être mon esclave. Accepte ou défend toi.
Il reprit ses lèvres tout en laissant ses mains caresser sa taille, la rapprocher de lui, la faire frémir.
La brusquer dans les mots et les gestes, c'était son idée du moment, pour créer un électrochoc. Ou pas. Il n'était pas à cours d'imagination du reste.
HJ : J'aime bien la musique que tu as choisis, très appropriée loool. Moi aussi j'ai encore changé. Mais toujours dans les albums de true blood. J'adore la musique de true blood, c'est parfois romantique, parfois malsain, souvent les deux à la fois
Junny E. Forest
❣ Messages : 331 ❣ Date d'inscription : 10/08/2012 ❣ Âge du perso : 22 ans ❣ Occupation : secrétaire médicale, grande amatrice de musique ❣ Humeur : désarçonnée avec de l'angoisse.
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Sam 15 Déc - 10:49
La frustration elle connaissait, mais là c’était une nouvelle frustration, une qui s’ajoutera à la liste. Ça la fait rire amèrement d’y penser ou plutôt c’est son esprit qui rit amèrement. Première fois qu’elle ne s’était pas sentie aussi proche, aussi bien dans les bras de quelqu’un et le quelqu’un n’était pas n’importe qui de surcroit. Dans un coin de sa tête elle s’est promise de lui « faire payer » lorsqu’un autre rapprochement se passera. Un mode de réflexion qui sous entend que dans son esprit ce qui venait de se passer aller se repasser et que par conséquent qu’ils passeraient encore du temps ensemble, on fait des progrès.
Quoi que, tout va dépendre de comment se passe la suite. D’ailleurs il ne répond pas tout de suite à ce qu’elle vient de dire, préférant lui indiquer le chemin du canapé. Le contact avec sa main dessina un sourire en coin sur son visage. Une fois assise elle laissa tomber la laisse de son chien et lui fait signe de se coucher et pour récompense des caresses sur le haut de sa tête. Ça lui permettait aussi de faire quelque chose de ses mains, sinon ses mains auraient trahi son angoisse. Son autre façon de se divertir était d’aligner des mots robe bleue, oui j’aurai dû mettre ma robe bleue, bleue, bleue, ça fait longtemps que je suis pas allée « voir la mer » ou plutôt l’écouter, écouter, écouter, faut que je me commande des CD, faut que je demande à Ella pour qu’elle me les prenne sur le net, net, net, c’est pas nette, nette, nette, rainette, avec quoi ça pourrait aller … ? Pas le temps de finir, interrompu par le bras qui vient se loger autour de son corps. Bras qui évidement appartient à Gabriel. Elle s’arrête de caresser la tête de son grand ami M&Ms.
Elle devait trouver une autre occupation pour ses mains. Mais là non plus pas le temps. Elle fronce les sourcils, les doigts sa main gauche pianotent sur sa cuisse. fais gaffe à ce que tu vas dire. On sent qu’elle retient les premières paroles qui lui viennent naturellement. « ça avait pas l’air de te déplaire quand ça se passait » c’est pas une remarque « fute-fute » mais c’était sorti et une fois sorti on ne peut pas les rattraper. Et puis il a repris si vite la parole qu’elle n’a pas le temps d’aligner d’autres mots. Il était lancé alors elle l’a laissé continuer. Ça faisait beaucoup d’un coup, c’était énorme. Elle ne savait plus où se mettre, elle aurait pu rapetisser. Ses doigts ne pianotent plus, ils s’entremêlent avec ceux de l’autre main. Et elle s’est recroquevillée. Elle a fait un effort, à lutter contre l’instinct de baisser la tête. Il enchaîne. C’est trop, trop d’un coup pour elle, surtout que ça touche ses sentiments, ses sentiments qu’elle a tant de mal à exprimer, ses sentiments qui la grignotent, ses sentiments qui la font croire inintéressante, inutile. La seule réaction à laquelle il eut le droit c’est quand elle serrait la mâchoire.
Tout avait été reçu, mais pas accepté. Son esprit balbutiait, tentant de trouver une réponse. Mais une nouvelle fois, à croire que ça l’amusait, il ne lui laisse pas le temps de répondre. Il fondit sur elle, par surprise, soudainement, elle comprenait plus rien. Il lui reprochait de s’être rapprochée physiquement de lui sous raison de vouloir un moment sans penser et là c’est lui qui venait même plus : qui lui sautait dessus. Il semblait vouloir la torturer à sa manière, un baiser sur les lèvres et une dérive dans son coup. Il s’est même permis d’agripper le haut de sa robe pour en dégager son coup. Attiré par son coup ? serait-il devenu un vampire ?! Cette pensée la fit sourire. Mais de son côté elle ne faisait rien, rien à part se laisser faire et en profiter. Après tout elle n’allait quand même pas lui faire plaisir après la manière dont il avait justifié son comportement à elle (même si cela était emprunt de réalité) et puis c’est aussi lui qui l’avait repoussé alors qu’elle avait été prise d’un élan inconnu, d’un désir brulant.
Et aussi vite qu’il était arrivé , aussi vite il partit, ce qui ne fit que conforter dans l’idée que ne rien faire avait été une bonne option. Par contre elle ne s’attendait pas à la phrase qui suivit, elle serra les dents. C’était lui qui jouait avec elle. C’est lui qui s’amusait d’elle. Et encore une fois, pas le temps de répondre qu’il refondit sur elle. Se décidant cette fois à se focaliser sur ses lèvres. Cette fois elle se décida à participer un peu, échangeant avec lui se baiser même si elle s’amusait à être inactive de temps à autre. Et à nouveau il se dirigea vers sa gorge, sentant ses doigts filer dans son coup un frisson lui échappa. Un de ces frissons agréables, mystérieux dont on a envie de ragouter pour voir ce qu’il y a après. Et pour le plus grand plaisir de Gabriel sans doute, son cœur allait plus vite, son corps entier semblait palpiter malgré qu’elle se soit promis de ne pas se laisser aller une seconde fois. Il l’avait repoussé une première fois, il allait le faire une autre fois et elle ne voulait pas se retrouver à nouveau devant la frustration. Une frustration bien grande, étonnamment grande preuve de l’effet qu’il lui faisait. Mais il alla trop loin, trop loin par ses quelques petits mots « elle est ce que t’as bien voulu en faire ». Ses doigts ne s’entremêlent plus pour au profit former de petits poings.
Mais elle le laissa continuer, il se sentait fort, puissance, trop puissant. Alors quand sa main remonta jusqu’à sa poitrine elle attrapa son poignet. Nan nan t’iras pas par là. « c’est facile de dire que la vie que j’ai c’est à cause de mes choix, de ce que j’ai fait. Oui en partie mais c’est trop facile de dire ça. Les employeurs sont frileux lorsqu’il s’agit d’embaucher une aveugle de surcroit peu qualifiée. Les universités demandent encore plus d’argent pour y entrer parce que j’ai eu le malheur de perdre la vue. Les gens me regardent dans la rue comme une bête curieuse, mais ça je m’y suis fait. Fais attention à ce que tu dis. » elle détacha, appuya sur chaque mots de sa dernière phrase.
A peine eut-elle finie qu’il repartit dans une nouvelle attaque. Une attaque particulière. Une fois de plus, ce qui devait être dans sa technique. Une fois qu’il finit son attaque physique elle s’approcha de lui, doucement. Inclinant la tête elle s’approcha enfin de son oreille. Quelques secondes passèrent, secondes pendant lesquelles il senti son souffle rouler sur sa peau, sur son coup. C’était une attaque moindre que ce qu’il lui avait fait. « tu te lasseras. Et je ne serais pas une esclave, pas utile bien que j’aurais été curieuse de découvrir les conditions… » toujours contre son coup, son souffle heurte à nouveau sa peau. « Gabriieeelll, tu veux quoi ? Trois petits mots avec le verbe aimer peut être ? Une promesse de fiançailles ? on s’est à peine retrouver. »
HJ = Sigur Ros est un groupe qui fait que de la musique instrumentale comme celle que tu as mis.
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Mer 2 Jan - 21:19
-Ah enfin, te voilà qui réagis !
Gabriel arrêta de fureter dans le cou et le décolleté de la jeune fille, il se prenait au piège dans son propre jeu à force, parce qu'il mourrait d'envie d'aller plus loin en sachant pertinemment que ce n'était pas en accord avec sa nature profonde. Il se contenta de la regarder et se recula même pour la laisser respirer, les laisser respirer en fait. Il n'avait pas été tendre avec elle. Mais il n'avait pas fait ça au hasard.
-Désolé si je t'ai blessé Junny. Ce n'était pas tout à fait mon intention. Du moins, je ne pensais pas la plupart des choses que je viens de dire. Je sais parfaitement que tu n'as pas choisis ta vie. Mais je ne supportais pas de te voir parler de toi même de façon si peu ... impliquée. Tu me disais que tu menais une vie pas intéressante, que toi même tu ne l'étais pas. C'est comme si tu ne t'accordais aucune valeur.
Il la regarda doucement, il aurait aimé que ça soit plus simple. Faire ce qu'elle avait choisit de faire elle aussi et ce que tout son corps à lui, lui dictait. Juste s'allonger sur elle et l'aimer, avec autant d'ardeur, d'amour et de folie qu'il en avait envie. Et en l'occurrence il savait que ça aurait été passionné, merveilleux, fort ... mais le lendemain, qu'en aurait-il resté ? Une Junny peut-être un peu plus convaincue mais encore sur le chemin de l'apprivoisement, un long chemin. Il ne se pardonnerait pas d'avoir dévoré en premier lieu le meilleur. Ça aurait tout gâcher. Il en était certain.
-Tu vois que tu aime ta vie, sinon tu aurais accepté d'être mon esclave.
Il se mit à rire.
-Tu avoue que j'ai été original sur ce coup là ?
Il observa son visage, doux et délicat, son visage de nymphe et se demanda si au fond, il avait le droit à l'obtenir pour lui, pour toujours. Ne pourrait-il pas se contenter de se nourrir de son absence et d'en faire de sublimes peintures ? Non, il voulait vivre maintenant. Vraiment vivre.
-Je veux faire les choses dans l'ordre Junny. Je ne veux pas que ce qu'il y ait entre nous soit juste un feu de paille. Je veux quelque chose de vrai. Maintenant tu sais que tu accorde plus de valeur à ta vie que tu ne le crois. Alors s'il te plait, essaye d'entrevoir, juste un instant, la possibilité d'être heureuse, d'être en paix, d'avoir le droit au bonheur, comme si c'était normale, comme si ça existait.
Il la regardait avec une profonde tendresse. Faisant taire la flamme du désir. Juste pour lui montrer qu'au delà des corps qui s'embrasent, il pouvait y avoir quelque chose de plus. Ce quelque chose avec lequel on s'aime tout une vie, malgré la vieillesse, la maladie, et les autres épreuves. Ce quelque chose qui fait un vrai couple.
Junny E. Forest
❣ Messages : 331 ❣ Date d'inscription : 10/08/2012 ❣ Âge du perso : 22 ans ❣ Occupation : secrétaire médicale, grande amatrice de musique ❣ Humeur : désarçonnée avec de l'angoisse.
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Jeu 3 Jan - 13:39
Il criait victoire, victoire de l’avoir fait sortir de sa coquille. Okay il avait peut être gagné quelques secondes de « je dis le fond de ma pensée de manière directe », mais il n’avait pas encore accès à la partie sentiment. Non non, ça c’est encore plusieurs niveaux après. Elle fronce les sourcils et sa bouche se tord étrangement.
« mais ma vie n’est pas intéressante ! je l’ai déjà dis, je fais un boulot qui m’intéresses pas pour gagner de quoi survivre. Je … je vois pas ce qu’il y a d’intéressant là-dedans ! »
Comme le dit l’expression « elle persiste et signe ». Ne peut-il pas admettre qu’il ne peut changer ça ? que c’est dans sa nature. S’il veut changer ça il va en avoir du boulot et ça va lui prendre beaucoup de temps. Au moins elle avait un boulot et une certaine indépendance chose qu’elle croyait impossible par le passé. Elle savait qu’elle s’en sortait bien et que son niveau d’indépendance pourrait être envié mais pour autant elle ne cesse de voir les défauts dans sa vie. Après tout on lui a fait miroité toute sa vie que le boulot ça peut aussi être un espace de plaisir.
Un rire lui échappa quand il fit le lien entre son goût pour la vie et le refus d’être son esclave. « c’est pas pour ça ! » pourquoi alors ? « je tiens au bout de liberté que j’ai et d’indépendance, sauf si tu décides à me donner un bon salaire ! » un large sourire ponctue cette phrase. C’est là qu’elle lui demanda ce qu’il pouvait bien vouloir ! son comportement était déroutant mais maintenant ça s’expliquait. Sous les verres teins de ses lunettes ses yeux se plissaient. « je ne refuse pas le bonheur, la paix, je les voudrais mais ça se commande pas. C’est quoi le rapport ? » foncement de sourcil, elle triture un pant de sa robe avec ses doigts « on aurait pu passer un bon moment ! okay j’avoue que j’aurai pu m’enfuir, okay j’aurais été angoissée, c’est ça que tu veux entendre ? Mais je comprend pas, tu veux quoi exactement, qu’on se revoit, se fréquentent pour voir ce que ça donne ? »
Sa bouche s’entrouvrit mais aucun son ne sorti, elle hésitait. Elle se leva fit quelques pas, mais je ne connais rien ici. Alors elle plaça ses mains devant elle et marcha doucement mais s’arrêta rapidement ne cherchant pas, au fond, ce qu’elle cherchait. Elle se retrouvait dos à lui. « je …. Je… tenais à toi…. Et je… je tiens à toi. » c’est pas ce que tu voulais entendre ?
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Ven 4 Jan - 13:16
Junny réagissait, sûrement en colère qu'il brise tout, tout ce qui aurait pu être si simple. Gabriel la regardait avec tendresse, elle parlait, elle bougeait même, et cette colère habillait tout son visage d'une beauté différente, plus vibrante, plus neuve aussi parce qu'il n'y avait vu jusqu'alors que réserve ou désir, indécision aussi. Mais quand il s'agissait de défendre le mur émotionnel qu'elle s'était constitué, c'était une autre. Il était certain qu'elle devait envoyer balader tous ceux qui auraient pu avoir le quart de son audace et en la voyant se lever, Gabriel pensa un instant que c'était finit pour aujourd'hui. Peut-être même pour toujours.
Il sourit en l'entendant lui demander ce qu'il voulait. Il soupira même, de toute évidence, il était un romantique, mais pas elle, pas du tout... Il aurait aimé la ranger à sa façon de penser, laisser juste leurs âmes se parler, mais Junny était tellement différente. C'était peut-être ça qui l'attirait chez elle, ce côté inaccessible, parfois trop terre à terre alors que physiquement, elle ressemblait à la plus désincarnée des muses.
Finalement, elle s'arrêta de parler, dos à lui, il observait ses longs cheveux avec l'envie d'y glisser les doigts. Il ne savait pas ce qu'il ferait si elle faisait signe de partir. Mais se repérer ici devait lui être difficile, parce qu'elle ne connaissait pas les lieux, pas encore du moins. Il aurait aimé qu'un jour ce fut le cas, qu'elle soit ici chez elle. Que devant ces larges baies vitrées la jeune fille fasse partie du décor, qu'elle aime l'endroit, et qu'elle l'aime lui, pour ce qu'il était. Pas pour le changement, pas pour les souvenirs d'autrefois, juste maintenant et pour toujours.
Mais si elle voulait partir, il l'accompagnerait. Il ne pourrait pas profiter de son handicape pour l'empêcher de fuir. Il la laisserait partir, insisterait peut-être encore, mais si, de toute évidence, ils n'étaient pas sur la même longueur, ne voyaient pas l'avenir de la même façon, il lui laisserait le temps. Il ne changerait pas d'opinion.
Pourtant elle ne bougeait plus, et ce qu'elle dit lui fit du bien. Évidemment. Elle avait du faire un gros effort sur elle pour pouvoir lui avouer ce qui ressemblât à des sentiments. Rassuré, surprit et conscient du gros effort fournit, Gabriel se leva. Restant derrière elle, il l'enlaça doucement.
-Je te demande pardon. Je me sens prêt à tout pour te garder mais j'ai besoin de te respecter, de nous respecter pour que ça puisse marcher.
Il respira l'odeur de ses cheveux avec délice.
-Moi aussi je tiens à toi, et j'ai besoin de toi, depuis toujours. Mais il s'est passé beaucoup de choses entre temps. Je peux pas concevoir d'être intime avec toi, sans que tu ne me connaisse d'abord. Je suis conscient des efforts que tu fais pour moi et je t'en remercie vraiment.
Bien entendu, il parlait de quelque chose qui n'était pas forcément en adéquation avec les pensées de la jeune fille. Sûrement agacée qu'il se comportât avec la réserve du siècle précédent.
-Mais oui, c'est ça, je veux apprendre à te connaitre. Je veux essayer de m’immiscer dans ta vie. Après tout, tu n'arrête pas de dire qu'elle n'est pas intéressante, mais je n'ai aucune preuve.
Il sourit, avec l'envie de dégager les cheveux du cou de Junny, mais se refusant un nouveau geste qui pourrait les reconduire sur le terrain de la sensualité.
Junny E. Forest
❣ Messages : 331 ❣ Date d'inscription : 10/08/2012 ❣ Âge du perso : 22 ans ❣ Occupation : secrétaire médicale, grande amatrice de musique ❣ Humeur : désarçonnée avec de l'angoisse.
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Ven 4 Jan - 17:21
Son fonctionnement elle le nomme « rationalité », une manière assez froide de voir les choses parce que c’est plus facile. Plus facile de prendre des décisions, de faire des choix, mais aussi parce que sa vision des sentiments est biaisé. En particulier sa vision de l’amour qu’elle définit comme une justification créée par l’Homme pour donner une excuse à ses besoins physique. Voilà, voilà, ça dit tout sur le problème. Bonne chance Mr White pour faire changer ça, mais ça pourrait marcher. S’il prend son temps, s’il fait attention. Ça pourrait parce qu’elle est en grand manque d’affection, elle admet elle-même que la solitude lui pèse de trop et que la nuit elle aimerait pouvoir avoir quelqu’un contre qui se lover. Mais hors de questions de faire « hé, tu veux allez dormir avec moi la nuit ? » même si ce serait amusant de voir sa réaction.
prêt à tout pour te garder…. ça la fait sourire, amusée elle demande « même à m’acheter un cheval ? ouuuu attend ! une belle maison avec une piscine chauffée ooh oui et un spa ! » la maison des rêves et de la détente, elle joue avec ses doigts, un petit sourire amusé toujours au visage. Oh oui une belle maison, moyenne et belle avec une piscine. Je m’éggaaaarrre. Mais on a le droit de rêver, droit effectivement cependant ce n’est pas le genre de la maison parce que ça fait que du mal d’imaginer des choses qui n’arriveront pas ! Aaah Junny et son « optimisme » naturel !
Et puis c’est plus facile de penser à ça que de penser à ce qu’elle venait de lui dire. Il semblait comprendre que ce n’était certes que des petits mots mis bout à bout mais quand ils sortent de la bouche de Junny ça change tout. D’ailleurs elle ne comprend pas, je comprends pas pourquoi ça a autant d’inportance ! ça la rendait quand même nerveuse bien qu’il était derrière elle. Elle était peut être moins nerveuse que s’il ne l’avait pas été. « tu… tu pourrais me montrer ce que tu peints ? » enfin, toucher … sauf si je fais une bbbeeetttiiise, mais il a compris, hein il a compris !? Ne voulait-il donc pas qu’ils fassent connaissances ?
Elle ne répondit pas à la dernière partie ne démordant pas sur le fait que sa vie est inintéressante parc qu’elle l’est !! elle faillit recommencer mais ce retint. Il était obstiné, elle l’était aussi et ça ne servait à rien d’en rajouter une couche. « je t’ai déjà tout dit de ma vie. »
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Ven 4 Jan - 18:47
Gabriel se mit à rire en entendant Junny plaisanter. C'était un soulagement. Aussi tenait elle aussi à préserver ce quelque chose qu'ils partageaient. Même si c'était prendre le risque de ne pas pouvoir se libérer de lui avant longtemps. Il avait toujours envie de la serrer contre lui. De ne jamais plus la lâcher. Mais elle le ramena sur terre doucement. Elle avait raison, ses peintures, il avait pensé à les lui montrer, mais les choses avaient prit une telle autre tournure.
-Un cheval, et une maison, s'il n'y a que cela pour te garder ... ce ne serait pas grand chose, sourit Gabriel.
Il la libéra de son emprise, attrapant tout de même l'une de ses mains pour ne pas la laisser sans guide. Et aussi, parce qu'il n'avait pas envie de s'en séparer si vite. C'était déjà assez dur comme ça de devoir repousser la passion.
-Avec plaisir, suis-moi.
Il la tira doucement vers les baies vitrées. Plusieurs tableaux reposaient encore sur des chevalets. Il aimait entreprendre plusieurs travaux à la fois. Parce que ce n'étaient pas que des travaux. C'était tellement plus.
-Je te montrerais bien celle que je peins en ce moment mais elle n'est pas sèche, accorda-t-il. Tu risquerais de t'en mettre partout. Ça serait mignon à regarder ceci dit.
Il sourit et reprit :
-Mais celle-ci (il attira la jeune fille un peu plus loin sous la chaleur d'un rayon de soleil qui tombait dans l'appartement), celle-ci est vraiment finit...
Elle représentait une jeune fille de dos, de longs cheveux châtains, une silhouette très floue car à contre jour. Le soleil traçait ses contours, la dévorait même. Bien qu'elle fut de dos, son visage était de profil, légèrement tourné comme si elle regardait en arrière, il apparaissait idéal et parfait dans la lumière, mais assez flou. Gabriel l'avait peinte dès son arrivée à San Francisco. Il l'avait peinte en pensant à Junny. Difficile de définir les traits ou même l'âge de la créature. Ce qui ressortait du tableau, c'était surtout la féminité, la grâce, le côté idéal et lumineux du papillon, la jeunesse aussi, l'enfant, la femme, les deux en même temps. Il aimait ce tableau, il l'avait peinte dans le désir de retrouver Junny et dans la peur de s'y atteler. Mais s'être permis d'en peindre, une vague idée, sans lui donner de nom, du moins pas encore, l'avait réconforté.
-Voilà, déclara-t-il en prenant la main de Junny pour la lui poser sur la toile juste à l'endroit où commençait le visage.
Ce qui entourait la silhouette n'était que rayons solaires, une couleur pâle presque unie, et aux limites du tableaux de la végétation. Un décor très dépouillé. Il avait insisté sur les contours de la jeune fille, ses cheveux, des couches et des couches entremêlées les unes au dessus des autres dans une couleur châtaigne, que l'on pouvait saisir rien qu'au touché. Une fée inatteignable, que l'on pouvait toucher...
Junny E. Forest
❣ Messages : 331 ❣ Date d'inscription : 10/08/2012 ❣ Âge du perso : 22 ans ❣ Occupation : secrétaire médicale, grande amatrice de musique ❣ Humeur : désarçonnée avec de l'angoisse.
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥) Sam 5 Jan - 10:38
« je vais faire une liste alors ! » elle en était capable, mais ne ferait que l’énumérer que pour le taquiner. Elle rêvait de voyager, de pouvoir entrer dans un magasin sans demander le prix, de pouvoir aller nager en début et fin de journée, tout ça appartient à un luxe qu’elle a toujours vu comme inaccessible. Mais le destin semble en décider autrement, non seulement il lui ramène Gabriel mais en plus un Gabriel avec un paquet de billets verts apparemment. Qu’il se rasure, elle ne va pas courir après son argent, elle aurait trop honte de lui demander quoi que ce soit comme par exemple un nouveau ordinateur portable parce que l’actuel rame et dépérit (or c’est un outil du quotidien). Elle ne parlera pas non plus de ses soucis d’argent pour payer son loyer. Non non, mais ce problème devrait être résolu quand ils emménageront ensemble !?
Son idée de lui montrer sa peinture semble lui plaire et c’était tant mieux, d’autant plus qu’ils étaient arrivés à un point de non retour. Dommage, ça rompait le contact, enfin pas complètement puisqu’il lui attrapa la main pour la guider. Cet appart est vraiment grand !, la résonnance était déjà un bon indice. A croire qu’il a trois objets dans la pièce… Elle était devant les tableaux mais (évidemment) n’y voyait rien, par automatisme elle approcha une de ses mains mais ne continua pas son geste. Il ne lui avait pas donné l’autorisation d’y toucher. Après tout ce sont des œuvres d’art et laisser la trace de mes gros doigts ne fera que gâcher à moins qu’un jour je sois portée disparue. « je suis toujours partante pour une bataille de peinture ou de pate à cookie. » cette pensée la fit décoller du monde réel quelques secondes pendant lesquelles elle se remémora une bataille « fabuleuse » avec une amie. C’était le chaos après mais ce fut quelques minutes mémorables, jusqu’à ce que le frère de son amie revienne et cris de stupeur. La cuisine allait avoir besoin de plusieurs heures de nettoyage.
La revoilà dans la réalité, il lui donna l’autorisation d’y toucher, la guida. Avec précautions, elle fit glisser ses doigts sur la toile, cherchant des contours en relief. Les contours de la femme étaient plus marqués, alors elle en fit le tour. Ne pouvant être certaine de ce qu’elle touchait car le relief n’était pas sur tout le tableau. Cependant elle contempla tout le tableau, baladant ses doigts sur toute la surface de la toile, essayant de s’imaginer au mieux à quoi pouvait bien ressembler son œuvre. « je me suis mise à la sculpture, vite fait, mais j’ai commencé. » sa phrase finit, ses doigts quittèrent la toile. « ça à l’air joli. » tout ce qu’elle arrive à dire parce que c’est tout ce qu’elle a ressentit.
L’art avait toujours été dans son esprit quelque chose de difficilement atteignable ce qui par sa rareté le rendait d’autant plus désirable. Puisque ce qu’on ne peut avoir on le désir bien plus que le reste. Les rares fois où elle allait dans des musées elle était toujours accompagnée, accompagnée d’une amie passionnée par l’art qui passait du temps à lui décrire comment c’était, sans se lasser. Mais Junny savait que l’aider ça allait un temps, mais passer des heures à lui décrire des tableaux et œuvre ça devient laçant. Elle aurait aimé pouvoir balader ses doigts sur les sculptures, essayait aurait été comique, elle se serait fait alpaguée par la sécurité et aurait été accusée de repérage, distraction pour un futur vole. Oui ç’aurait vraiment été amusant.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: To build the same thing ? (Avec Junny ♥)