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Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan)

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MessageSujet: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeSam 16 Fév - 22:01

Logan Ҩ Joshua
« i don't wanna lose you »


Je zappais rapidement sur les chaînes qui passaient à la télé sans en trouver une seule passant quelque chose d'intéressant. Il fallait croire que j'allais être condamné à regarder des émissions de télé-réalité dont le niveau d'intelligence atteignait des sommets, ou alors un film à l'eau de rose qui donnait plus envie de dormir qu'autres chose. Avachi sur le canapé, je n'étais motivé ni à sortir, ni à aller dormir. Après tout, je n'avais rien à faire pour le lendemain, alors si j'étais fatigué, ce n'était pas un gros problème. D'une certaine façon, je savais pertinemment que quoiqu'il arrive, je ne bougerais pas mes fesses du canapé. J'attendais que Logan rentre. Juste pour pouvoir lui souhaiter une bonne nuit avant d'aller me coucher seul, dans mon lit. Il m'avait dit avoir beaucoup de travail dans lequel il voulait avancer, et vite. Même si pour ça il lui fallait rester durant des heures supplémentaires à sa petite boutique. Au moins, il était motivé. Il faut dire, depuis que je le connaissais, parler de photographie avait le don de le captiver. Ses yeux brillaient, et il était intarissable sur le sujet. Le reste du temps, il prenait les photos, parfois à l'insu des gens. Je m'étais dès le début prêté au jeu, me laissant photographier, allant même jusqu'à prendre la pose pour lui faire plaisir. Le résultat n'était pas toujours là par contre. Je n'étais pas ce qu'il y avait de plus photogénique au monde. Les meilleurs clichés étaient toujours ceux où je m'y attendais le moins. C'était plus... naturel. Et de ça, j'étais certain qu'à force, ce n'est pas ce qui devait manquer dans les centaines, voire les milliers de photos que possédaient Logan. Tout en pensant à ça, j'avais fini par m'assoupir.

Un bruit monstre me réveilla en sursaut. L'appartement tremblait, des bruits de casse se faisaient entendre. Des cris provenaient de chez les voisins. Qu'est-ce qu'il se passait ? Me relevant maladroitement, j'avais tant bien que mal trouvé refuge sous l'encadrement de la porte. Un séisme... J'y croyais pas. C'était quoi ce bazar ? Le tremblement de terre dura quelques longues dizaines de secondes qui me parurent être des heures. Dès que la terre eut retrouvée son calme, je me ruais dans le salon pour attraper ma veste et mes clés, un air froid sur le visage. Une pensée avait grimpé dans mon esprit, me bouffant la raison. Je m'en sortais sans aucun dégâts. Mais Logan, lui ? Il n'était pas là. Il était à sa boutique. Et je ne savais pas quelle était la solidité du bâtiment qui abritait son commerce. Je sortis dehors, sans me soucier des voisins qui étaient sortis complètement affolés. Je dévalais quatre à quatre les marches de les escaliers, arrivant au rez-de-chaussée en moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire. Dehors, les catastrophes semblaient à peine commencer à se discerner dans la nuit. Ma gorge se serra en voyant des immeubles effondrés. Des gens étaient sans doutes bloqués là-dedans... Mais je ne pouvais rien y faire pour le moment. Car je me souciais du sort d'une seule personne. Dans un geste peut-être un peu trop plein d'espoir, je sortis mon téléphone pour tenter de téléphoner à mon ami. Mais rien. Tout sonnait dans le vide. En voyant l'état de ma voiture, j'avais vite compris que si je voulais vite avoir le coeur net de ce qu'il se passait pour Logan, il allait falloir que je cours.

Ce que je fis, arrivant pour le moins essoufflé face à la boutique de photo. Mon sang se glaça, alors que mon coeur s'emballait de plus belle. Le toit était partiellement effondrés, les vitres explosées. Le lieu était ravagé. La peur au ventre, je tentais de dégager l'entrée de toute un tas de meubles, de bouts de plâtre, de murs, de bouts de verres. « Logan! LOGAN ! Réponds ! » Je savais que crier ne servirait à rien s'il était inconscient, mais je me démenais à essayer de me frayer un passage vers le fond de la boutique où il travaillait la plupart du temps. Des bouts de verres tranchants m'abîmaient les mains, mais je m'en fichais. Je n'arrêterais rien tant que je ne serais pas parvenu à lui.
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Logan Scott

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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeJeu 21 Fév - 7:45





JOSHUA & LOGAN


Le petit magasin était simple mais chaleureux. Cependant, on doit l'admettre, qui fait un peu vieillot, mais c'est ce qui fait son charme. L'intérieur de la boutique était en bois, un peu comme un chalet. Elle était assez petite, très remplie, mais assez grande, pas comme ces magasins où il est quasiment impossible de se déplacer sans bousculer qui que ce soit.

Logan avait rangé tous ses dossiers dans le grand placard et mit toutes les feuilles dont il ne savait pas quoi faire, dans un tiroir. Il avait passé un coup d'aspirateur sur le parquet, fait la poussière sur le bureau et les deux meubles de rangement en bois de hêtre et parfumé la pièce d'un extrait de lavande. Ainsi, la fée du logis avait finis son travail. L'homme d'affaire devait reprendre le contrôle de ce corps : un pile de papiers l'attendait patiemment.

La montagne de paperasse diminuait au fur et à mesure que le temps passait. Logan se mit à bailler. Il serait peut-être temps de rentrer, le soleil était couché depuis un bon moment déjà. Ses yeux se portèrent alors sur la grosse horloge fixée sur le mur : 23h12.

Il s'étira tel un félin, enfila sa veste et commença à éteindre toutes lumières de la boutique. Une petite secousse se fit sentir : il pensait que c'était la fatigue et qu'il devrait rentrer au plus vite pour aller se coucher, mais une deuxième secousse arriva. Plus forte, beaucoup plus violente. Une autre, puis une autre...

Le bois craquait de tous les côtés, Logan leva la tête une dernière fois et vit une poutre entière lui tomber dessus. Ce fut la dernière chose qu'il vit avant le noir...

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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeLun 25 Fév - 16:59

Logan Ҩ Joshua
« i don't wanna lose you »


La vue des décombres avait suffit pour faire gonfler une peur en moi. Peur que la rage compensait. Je ne pouvais pas une seconde imaginer rester les bras croisés tandis que Logan se trouvait là dessus. Certaines personnes raisonnables auraient appelé les secours et attendu sagement que ceux-ci arrivent, afin de ne pas provoquer de dégâts supplémentaires. Mais je n'étais pas raisonnable. Plus maintenant. Surtout que j'avais beau m’époumoner, il ne répondait pas. J'étais persuadé qu'il était là, mais son silence me faisait imaginer tout un tas de scénarios angoissants, tellement que je n'étais pas certain de pouvoir m'en remettre s'ils arrivaient. L'imaginer mort par exemple. C'était hors de question. Y avait pas moyen. Je sortirais Logan d'ici, et dans quelques jours, tout ceci ne serait qu'un mauvais souvenir. J'avançais laborieusement, peut-être trop lentement à mon goût. Les poutres, les échardes, les éclats des vitrines, tout s'opposait à ce que j'arrive au fond de la boutique. J'avais renoncé à l'idée d'attendre une réponse de sa part, alors je serrais les dents. Malgré les échardes et les bouts de verre qui me lacéraient les bras, et la poussière qui se soulevait dès que je bougeais le moindre débris. Je tentais d'avoir des prises stratégiques pour ne pas faire s'effondrer un peu plus les lieux, ce qui n'était pas toujours gagné d'avance.

J'avais perdu la notion du temps. Je ne savais pas combien de temps je mis pour dégager du béton, du bois, des meubles détruits, tout ce qui m'entravait le passage. Je suais, mon dos se faisait douloureux, j'étais écorché de partout, la poussière me faisait suffoquer à certains moments. Il était hors de question que je fasse une pause. La boutique était petite, mais les débris étaient bien trop nombreux à mon goût. Lorsque je terminais enfin par y arriver, mon cœur s’arrêta presque en voyant le corps inconscient de Logan. Une énorme poutre reposait au dessus de sa tête Je supposais que c'était ce qui l'avait assommé, si il n'était que seulement assommé. Il m'était impossible de bouger la poutre pour deux raisons principales : elle était trop lourde, et quand bien même j'aurais eu la force, des restes de murs se seraient effondrés sur Logan. J'allais devoir faire la chose à éviter absolument dans ces moments là : le traîner ailleurs, le bouger. Sauf qu'avant ça, il fallait que je dégage son torse et ses jambes. Un fou travail de nettoyage reprit. La hargne m'aidait à le sortir de là plus rapidement. Respirant un bon coup, j'attrapais mon ami par dessous les bras, le tirant vers l'extérieur, tentant d'éviter au maximum les débris qui pourraient le blesser un peu plus.

Je m'autorisais une minute de pause seulement quand je fus certain que Logan était hors de danger. Allongé sur le bitume, sans plus rien pour s'écrouler sur nous, nous étions hors d'atteinte. La pression n'avait pourtant pas descendu d'un cran. Il était inconscient, mais il respirait. Je retirais ma veste pour le couvrir avec. Je tentais de rester calme, mais je ne savais pas combien de temps j'y parviendrais. J'avais pris sa main, ne le lâchant plus des yeux. Il y aurait des pompiers dans le périmètre d'ici peu de temps à priori.. « Allez Logan... Réveille toi... Au moins, serre moi ma main si tu m'entends. » Dans d'autres cas, je n'aurais pas hésité à le prendre par les épaules et le secouer comme un prunier jusqu'à ce qu'il daigne ouvrir un œil. Sauf que là, je ne préférais pas imaginer s'il avait quelques fractures. Dans cette théorie, en le tirant dehors, je ne l'aurais sûrement pas aidé. « S'il te plaît, fais au moins ça... » Rien ne venait. « De toute façon, je te lâcherai pas. » murmurais-je pour moi-même, guettant le moindre signe.
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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeLun 11 Mar - 21:30





JOSHUA & LOGAN


Logan sentait du liquide visqueux coulait le long de son visage. Cela devait être une grosse plaie, étant donné la quantité qui en découlait. Il se sentait mal, la tête lui tournait. Sa vision s'affaiblit, pour ne devenir que des formes vagues.

Le liquide chaud et métallique emplit, envahit sa bouche entière, s’écoulait jusque dans sa gorge. Il s’étouffait. Le sang s’échappait de ses lèvres hermétiquement fermées et coulait sur son menton dans un flot continu. Il pourrait presque l’entendre goutter sur le sol fraîchement déchiré.

Il se sentait peu à peu perdre contact avec la réalité, et ses yeux commençaient à rouler dans leurs orbites, incapables de fixer quoi que ce soit. Ses oreilles ne fonctionnaient plus, assourdies par un étrange bourdonnement incessant. Sa tête se ne tenait plus toute seule.

Il avait mal à la tête. Très mal. Comme s'il était attaché, et que les sangles meurtrissaient ses poignets, entravaient sa cage thoracique. Ses yeux brûlaient, mais les larmes refusaient de s’écouler. La panique envahissait son cerveau alors que Logan ouvrait les yeux. Flou. Il les referma alors.

Froid. Il avait froid. Terriblement froid. Et ses jambes... Il ne sentait plus ses jambes, elles étaient comme inexistantes. Il sentit quelqu'un le tirer afin de le délaisser sur le goudron. Son sauveur... Il gémit, les yeux toujours clos. Une personne lui serait la main, tremblotant.

Ses oreilles ne fonctionnaient plus correctement, assourdies par un étrange bourdonnement incessant. Cependant, il put déceler quelques mots, par-ci, par-là. « aaargh... » Fut la seule chose qu'il arriva à prononcer. Et cette voix, oui, c'était la sienne. Ses yeux s'ouvrirent lentement, dans un premier temps, ils furent éblouis, mais ils s'adaptèrent vite à la lumière. Logan battit des cils, afin d'apercevoir le visage de la voix. « Josh...ua... »


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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeSam 23 Mar - 21:41

Logan Ҩ Joshua
« i don't wanna lose you »


C'était une sensation horrible que de me retrouver si impuissant face à ça. Je ne pouvais rien faire si ce n'est attendre que les secours arrivent. Les gens autour en voyant la scène avaient eu la bonté de s'ajouter aux nombreux appels d'aide. Toutes les forces de secourismes devaient être sur le qui-vive. Certains cas devaient être catégorisés plus urgents à leurs yeux, mais je gardais espoir qu'ils se dépêchent d'arriver. A force de fixer Logan, de chercher le moindre signe de vie chez lui, je réalisais qu'il commençait à reprendre conscience. Ils suffisaient de voir ses traits déformés pour comprendre qu'il souffrait. Et ça me tuait. SI seulement j'avais pu absorber la douleur à sa place, juste pour le soulager... Si seulement je savais quoi faire pour qu'il aille mieux. Mais non... Je restais là à le contempler, parfaitement inutile. Je ne pouvais que me faire du souci. Et espérer que tout allait bien se passer, qu'il allait s'en remettre. Que les blessures n'étaient que superficielles. La vue du sang sur son crane me prouvait le contraire. Je venais à peine de remarquer cette plaie. Elle m'inquiéta davantage que le reste. S'était-il pris une poutre sur la tête ? Vu l'ampleur, c'était au moins quelque chose de lourd. Les traumatismes crâniens étaient toujours les plus dangereuses et incertaines blessures. Ma gorge se nouaient. Qu'est-ce que je pouvais faire, à part attendre ? Car l'attente était sur le point de me rendre fou.

Un râle que je qualifiais de douleur et d'agonie arriva à mes oreilles, me broyant encore plus le moral. « Josh...ua... » Je croisais le regard océan de Logan, voilà sous le coup de l'effort que représentait chaque mot, chaque mouvement. Je me penchais sur lui, essayant de le toucher le moins possibles pour ne pas le faire souffrir si il avait d'autre blessures sur le corps. Je voyais ses yeux se révulser, et revenais légèrement à moi, mon sang-froid me soufflant ce que j'avais à faire. Le tenir conscient, à tout prix. Je posais mes mains sur ses joues, mon visage au dessus du sien. Je le regardais droit dans les yeux, tentant de paraître sur de moi. J'étais le premier à convaincre, et c'était toute la difficulté. « Chut Logan. Ne dis rien. Juste, regarde moi. » Malgré le fait que ce regard empli de douleur me brisait moi aussi. Je détestais le voir ainsi, sous cette facette. J'aurais préféré tout prendre à sa place. Au moins, je ne me serais pas inquiété. Je voulais me convaincre qu'il n'y avait rien à craindre, mais j'imaginais les pires scénarios. Où je le perdais par exemple. Ce qui était tout simplement intenable. Imaginer une vie sans Logan me mettait dans une telle rage, que ma détermination grossissait d'instants en instants. Tout allait bien se passer, et bientôt, nous ririons de cet épisode dramatique. « Tu dois avoir très envie de retourner dans les vapes du sommeil mais résiste Logan. Accroche toi. Ne ferme pas les yeux, regarde pour moi. Quelqu'un va bientôt venir pour s'occuper de toi, je te promets que ça va aller. Regarde moi, c'est tout ce que je te demande. » Sans m'en rendre compte, mes pouces s'étaient mis à caresser doucement ses joues. « De toute façon, je t'interdis de lâcher prise. »

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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeDim 24 Mar - 14:43



    Logan venait de prononcer ses premiers mots depuis bientôt dix minutes. Quelques syllabes détachées dans une phrase démolie. Chaque fois qu'il fermait les yeux, il se revoyait, assis à son bureau, noircissant une feuille de papier. Le jeune homme se demandait bien se qu'il pouvait écrire à cet homme. Joshua. Son Joshua.

    Leurs regards se nouèrent et Logan sentit un frisson envahir tout son être, malgré la douleur qui l'habitait. Il ne comprenait pas la raison, mais il aimait cette sensation nouvelle. D'un geste tremblant, il porta sa main au visage de son colocataire. Son souffle se faisait visible devant lui à chacune de ses expirations, presque haletant. Dans le regard du blond, il vit de l'angoisse, et comprit que c'était peut-être la dernière fois qu'ils se voyaient : il devait lui donné quelque chose. « Poche... droite, Josh. »

    Une main se glissa dans la veste du brun, et quelques secondes plus tard, Scott entendit la feuille se dépliait, doucement. L'écriture était très belle, chaque mot avait été écrit avec le plus grand soin. Chaque boucle était ovale, toujours propre.

    Mon très cher Joshua,

    Il m'a fallu du temps pour t'approcher. Pour perdre cette gêne que j'avais à tes côtés. Parce que tu es tellement plus lumineux, tellement plus vivant que moi ! Parce que tu es tout ce que je ne suis pas... Jamais je n'aurais espéré pouvoir ne serait-ce que parler avec toi. Jamais je n'aurais pensé que tu puisses faire attention à moi, toute petite chose perdue dans l'ombre. De là, à oser rêver que tu puisses m'apprécier, il y avait un gouffre, un gouffre que je pensais infranchissable et que pourtant, j'ai franchi, sans même m'en rendre compte, peut-être sans même l'avoir voulu puisque l'espoir me faisait défaut.

    Chaque moment passé à tes côtés me permet de te découvrir et je puis aujourd'hui affirmer que tu es l'une des plus belles personnes qu'il m'ait été donné de rencontrer dans ma vie. Quelqu'un à qui je suis déjà bien attaché, quand bien même je ne le devrais pas.

    Peut-être que je me trompe. Peut-être pas. Toi seul le sais. Mais je refuse d'y croire. Je dois oublier mais je me refuse de tout mon être à oublier une personne auprès de laquelle j'ai tant souri, auprès de laquelle j'ai tant appris. Grâce à toi, je sais à présent que j'ai droit à l'erreur, qu'il existe en ce monde des personnes telles que toi qui ne jugent pas d'après les apparences, je sais aussi que je peux être apprécié, malgré tout ce que je peux penser de moi.

    Je crois que je ne remercierais jamais assez celui ou celle qui veille sur moi pour t'avoir placée sur ma route. Je ne regretterai jamais, jamais de t'avoir connu. Car ta seule présence, ton seul sourire, le seul fait de te voir vivre me rendait heureux. Restes cette personne extraordinaire que j'ai pu avoir le bonheur d'approcher.

    Je t'aime,
    De tout mon cœur,
    Logan.


    Les derniers mots avaient été dur à écrire. Bien plus que Logan l'imaginait. Au revoir Ecriture soignée et propre, bienvenue Ecriture digne d'un gamin de 6 ans, tremblante et presque illisible.

    Toujours la main sur la joue de son colocataire, il rigola doucement, très doucement pour ne pas refaire surgir la douleur qui commençait à s'estomper, au fur et à mesure qu'il tombait de fatigue. « ...t'aime... » Peu importe les gens qui criaient autour d'eux, et les sirènes des ambulances, il voulait rester avec Joshua. Son Joshua.
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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeMer 17 Avr - 17:57

Logan Ҩ Joshua
« i don't wanna lose you »


Ca va aller. Tout ira bien. Je tentais de me convaincre moi-même en voyant Logan dans un tel état. Je n'étais pas médecin ou quoique ce soit pour pouvoir assurer qu'il s'en sortirait. Alors je le suppliais de s'accrocher car je savais que c'était peut-être l'un des derniers recours. Je n'osais pas le quitter du regard comme si le pire pouvait arriver au moment où je regarderais ailleurs. Les gens criaient et attroupaient légèrement autour de nous, mais je ne les entendais pas, je ne les voyais pas. Il n'y avait que Logan. Dans un effort qui lui parut énorme, sa main se posa contre ma joue. Cela se voyait dans son regard qu'il souffrait, et ça me tuait. Pourquoi les secours n'arrivaient pas ? Je refusais de le lâcher. Il s'en sortirait.. Il devrait s'en sortir ! La peur de le perdre me hantait, me torturant l'esprit désormais. Attentif au moindre geste, au moindre mot, je penchais légèrement la tête en l'entendant laborieusement parler. Poche droite. Précautionneusement pour éviter de le secouer ou de le blesser, je passais ma main dans sa poche, attrapant un bout de papier. Une lettre ? Vu le regard de mon ami, c'est ce qu'il voulait que je vois. Je restais quelques instants à le fixer dans les yeux avant de déplier la feuille, mon regard parcourant déjà les premières lignes.
Chaque mot me liquéfiait un peu plus sur place. Une émotion que je ne connaissais pas vraiment me donnait envie de pleurer à ce moment précis, comme si je craquais. Quand avait-il écrit cette lettre ? Depuis combien de temps la gardait-il, depuis combien de temps est-ce qu'il cachait tous ces sentiments à mon égard ? Pourquoi fallait-il qu'il se retrouve au bord du gouffre, entre la vie et la mort pour enfin me révéler tout ça ? Je butais sur les derniers mots. « Je t'aime. » Je frissonnais, ne semblant pas réaliser sur le moment tout ce que cela signifiait. Ou alors, j'avais mon idée, mais je refusais d'y croire. Je repliais la lettre, la rangeant dans la poche de mon pantalon. Logan luttait contre les méandres du sommeil, semblant sur le point de céder. « ...t'aime... » Là, dans mon esprit, quelque chose se déclencha. Non, non, non et non... ça ne devait pas se passer comme ça. Je ne voulais pas que Logan soit une simple silhouette sur le bitume, je voulais qu'il soit avec moi, dans mes bras, chez nous. Je voulais qu'il soit heureux, et non mort. Le cœur compressé par l'assaut des sentiments, je me penchais sur lui, frôlant tout juste ses lèvres des miennes comme si ce contact risquait de lui faire mal. Peut-être était-ce insensé. Mais tant pis. « Si tu m'aimes, reste avec moi, résiste ! Tiens bon... S'il te plaît... »

Au même moment, une ambulance débarqua en trombe dans la rue, faisant s'écarter les badauds qui n'ont rien manqué de la scène. Je relevais tout juste la tête. « On va s'occuper de toi, tu verras que ça ira vite mieux. » Il devait aller mieux. Je ne lui laissais pas le choix, car je savais que sinon je risquais de ne pas m'en remettre. Les secouristes s'approchèrent, prenant Logan en charge le temps d'un instant, me poussant hors de là, me disant simplement que je n'étais d'aucune aide. Pourtant, je ne démordais pas, refusait clairement de le quitter. Les hommes cédèrent, peu envieux d'user leur salive à me convaincre. Impuissant, je restais là, jusqu'à ce qu'il soit transporté sur une civière jusqu'à l'ambulance. Je grimpais avec lui, me faisant petit pour ne gêner personne, mais veillant tout de même.

•••••

Il était 6h du matin quand quelque chose changea. Cela faisait des heures que j'étais assis dans un siège du couloir de l'hôpital. Logan avait été assaillit par un flot de médecins à peine arrivé, et j'avais été forcé de les laisser travailler. J'avais trouvé refuge sur un pauvre siège, m'affalant dessus en fixant le sol, le regard vide. Au vu du séisme, des victimes, des médecins, des infirmières défilaient autour de moi sans arrêt, mais je ne les voyais pas. J'étais seul dans cette foule oppressante. J'avais relu la lettre de Logan des dizaines et des dizaines de fois, essayant d'en saisir chaque sens. Je la connaissais presque par cœur désormais, et je réalisais. Je n'avais jamais réellement su quelle était exactement ma relation vis à vis de lui. Mais maintenant que j'avais failli le perdre, je voyais qu'il était bien plus que mon meilleur ami. Ça semblait clair, comme ça aurait du l'être depuis le début. Je l'aimais, mais pas seulement comme on aimerait un frère, mais un amant. Toute la nuit, dès qu'une infirmière passait, je l'interpellais pour avoir des nouvelles du brun. Les seules réponses qu'on m'offrait était des « je ne sais pas » , « ne vous inquiétez pas » , « vous le saurez bientôt ». Je perdais espoir de connaître la vérité, mais je savais que partir fouiller l’hôpital entier ne servirait à rien. Finalement, vers 6h30, un médecin à l'allure plus que fatiguée vint m'annoncer qu'ils l'avaient transporté dans une chambre et que je pouvais aller le voir. En me guidant vers là-bas, l'homme tenta au mieux de me rassurer, sans résultats. Arrivés devant la porte, il vérifia une dernière fois un dossier médical. « A priori, ses jours ne sont pas en danger. Il va avoir besoin d'énormément de repos, mais pour les dégâts causés à long terme, il faudra attendre que monsieur Scott se réveille. » Je ne savais plus quoi dire, ni quoi en penser. La chambre puait le désinfectant et les fleurs fânées. Dans un lit aux draps blanc, Logan semblait plongé dans le sommeil, son visage plus serein qu'il ne l'avait été tout à l'heure. Les médicaments avaient du anéantir la douleur le temps de quelques heures. J'approchais le fauteuil de la chambre près du lit, m'asseyant dessus, les bras croisés sur les draps. « Tu me trouves lumineux, mais sans toi, ça risque d'être dur tu sais... » Est-ce qu'il m'entendait ? J'aurais tellement aimé. « Tu pourras te vanter de m'avoir fait la plus grosse peur de toute mon existence, idiot... il ne faudra pas te plaindre si je ne te laisse plus t'éloigner de moi... » Le sommeil me donnait la tête lourde. Je sombrais petit à petit dans les ténèbres du sommeil, me laissant emmener dans les bras de Morphée, la tête entre les bras sur le lit de Logan. Mon Logan.
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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeMar 23 Avr - 9:38




I'm as gay as a daffodil, my
dear!

Les ténèbres, rien que les ténèbres entouraient l'homme aux cheveux noirs qui se trouvait seul. Soudain, une lumière aveuglante apparut, lui faisant pisser les yeux. Il ne le reconnut pas jusqu'à ce que ses yeux océans s'ajustent à la lumière. Il vit son ami, si plein d'énergie et de vie. Mais il avait l'air différent comme s'il la lumière le constituait. Il était beau, de délicates ailes blanches poussaient dans son dos. Le regardant intensément, l'homme remarqua que son ami était blanc, translucide. En dépit de cette absence de couleur, il fut stupéfait par la beauté paisible de celui-ci.

La lumière commençait à s'estomper peu à peu, comme si l'obscurité l'absorbait. L'homme aux cheveux noirs lui courut après, suppliant son ami de rester. Ce dernier ne semblait pas l'entendre. Au lieu de revenir, il articula un faible ''au revoir'' avant de disparaître, laissant une fois de plus l'obscurité sinistre derrière lui.

Logan ouvrit lentement ses grands yeux bleus, et regard le plafond jusqu'à ce qu'il voit parfaitement clair. « Uuugh... » Murmura-t-il. Il avait mal à la tête, comme si on l'avait poignarder à dix reprises. Où se trouvait-il ? Il tenta de se relever, sans succès. La chambre empestait le désinfectant, c'était insupportable. La chambre était d'un bleu lumineux, éclairé par les néons au dessus de la fenêtre, à l'autre bout de la pièce. Pendant un moment, il lui était difficile de croire qu'il était à l'hôpital. Il lui était difficile de penser qu'il était aussi pitoyable et aussi impuissant qu'un chiot.

Il tourna la tête et il vit Joshua, à côté, la tête entre les bras, qui ne bougeait pas. Malgré la douleur, il se redressa. Ses jambes pesaient lourd. Très lourd. Il ne pouvait plus les bouger. « Qu-que se passe-t-il ? » Chuchota Logan. Une larme perla au coin de l'œil, mais il s'empressa de l'effacer. Ça ne pouvait pas être vrai. Il ne pouvait pas. Impossible. Non. Il n'avait pas perdu ses jambes. Mensonge.

Le jeune homme enfouit son visage dans ses mains, et respira longuement, essayant de se calmer. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Doucement. Le photographe caressa la chevelure blonde de son ami. Il avait rêvé de lui tant de fois. Même ici, dans cette chambre. Il était fou de lui, complètement fou. Il déposa un baiser au sommet de son crâne. Ces dernières années, ils avaient vécu dans un mensonge. Toutes ces années n'étaient qu'une comédie, semble-t-il. « Je t'aime, Joshua Vitaly Petrova... »


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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeLun 20 Mai - 15:20

Logan Ҩ Joshua
« i don't wanna lose you »


J'avais cédé au sommeil qui m'avait ouvert ses bras. Il faut croire que je n'aurais pas su y résister plus longtemps. La nuit avait été rude, et même si moralement je m'efforçais de tenir le coup, physiquement je n'en menais pas large du tout. Avec le monde qui affluait de toute part à l’hôpital, les docteurs et les infirmières n'avaient que faire qu'un homme soit au chevet d'un ami, malgré que l'heure des visites ait expirée. Mais était-ce vraiment un ami ? Ou bien plus que ça ? La réponse semblait aussi évidente que compliqué et nuancée. Une chose restait certaine, je l'aimais plus que ma propre vie. Si j'avais su, si cela avait été possible, je me serais mis à sa place, j'aurais souffert à sa place. Au final, je souffrais autant que lui à le voir dans cet état. Au moins, il s'en sortirait...Je ne demandais pas plus. D'ici quelques jours, ce ne serait plus qu'un mauvais souvenir qu'on raconterait aux repas entre amis, nous faisant passer pour des héros de guerre. Quoique ce séisme n'avait sûrement pas bousculé que nos vies. D'autres avaient sûrement été moins chanceux.

Dans mon rêve, nous étions au Golden Gate Park. Là où nous nous étions rencontrés. J'étais extérieur à la scène, me revoyant assis sur un banc, Logan au loin qui m'observe en faisant tourner son appareil photo entre ses mains, faisant parfois quelques pas vers moi pour faire finalement demi-tour. Avant de se décider une bonne fois pour toute, bravant les quelques mètres qui nous séparaient pour me demander d’être son modèle. Je me revois sourire, amusé face à cette proposition. Je me revois jouer le jeu en discutant avec Logan. Et puis il y a un bond dans le futur. Je me souviens de cette scène, un matin dans notre appartement. Sur la table de la cuisine, je prends mon petit-déjeuner, Logan prépare le café en m'en apporte une mug. Il trébuche et m'éclabousse de café brûlant. Je me revois courir dans tous les sens dans la cuisine en criant que c'est chaud, qu'il a tenté de m'ébouillanter pour se débarrasser de moi. Je revois Logan incapable de me venir en aide tellement il rit aux éclats. Tout autant de scènes qui aussi stupides soient-elles me font sourire dans mon sommeil. Tout simplement, je me revois heureux avec lui.

Quelques mots flous me sortent du sommeil, mais je n'ai pas le temps de les comprendre. Je relève la tête de mes bras, fixant d'un air hagard la chambre le temps que mes yeux se fassent à la luminosité. Logan est réveillé et il me sourit... Combien de temps j'ai dormi ? Je me redresse et m'étire sans le quitter des yeux. Et puis finalement je me lève pour le serrer dans mes bras, comme par besoin de me dire que cette scène est bien réelle. « T'es vivant finalement... je préfère ça. » Malgré la fatigue due à la retombée d'adrénaline, je souris comme un gamin. « Il va falloir que j'appelle une infirmière pour lui signaler que tu es réveillé mais après ça, on risque de me faire sortir de la chambre alors ça attendra un peu. » Je ne voulais pas le quitter, et surtout pas maintenant. « Comment tu vas ? »
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Logan Scott

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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeVen 21 Juin - 7:29




I've never meant to cause you sorrow or pain.

Les hôpitaux, c'est triste. Les murs tapissés de papiers peints blancs, les visages décomposés des familles, les pleurs des veuves et des enfants, les derniers mots d'un homme qui ne voulait plus faire face à son destin, le dernier baiser d'un vieil homme à sa tendre femme, un bébé qui n'ouvrira plus jamais les yeux...

Les hôpitaux peuvent apporter la joie, aussi. Les ballons de baudruches de toutes les couleurs possibles et inimaginables apportés par les parents et aussitôt accrochés au barreau du lit d'un petit garçon, le soupir de soulagement d'un mari lorsque l'accouchement s'est bien déroulé, le sourire d'une famille lorsque une vieille femme est hors de danger, un "je t'aime" murmuré par un amoureux au creux de l'oreille de l'être aimé.

Autour du lit de Logan, la chambre était toujours bleue, le néon grésillant toujours au-dessus de la fenêtre à l'autre bout de la pièce, et le patient toujours allongé dans son lit. Seul le sourire qu'affichait le visage de Joshua apportait une once de joie de vivre, ici. Au contact de la peau du beau blond, le photographe frémissait : comment avait-il fait pour se passer de ça depuis tout ce temps ?

La réflexion de Joshua le fit sourire à son tour. « Évidemment ! Comment aurais-tu fait pour survivre sans moi ? Tu ne sais même pas faire cuire un œuf. » Il baissa les yeux. La première fois que le sportif avait essayé de préparer quelque chose à se mettre sous la dent, malgré son expérience culinaire, les deux colocataires tombèrent malade durant toute une semaine. Un vrai cordon-bleu, celui-là !

A ce moment-là, la voix du blondinet semblait tellement douce et harmonieuse à ses oreilles. Une infirmière, disait-il ? Non, il ne voulait pas le regarder sortir de la chambre, non plus. Pour tout réponse, Logan hocha la tête. Il ne voulait plus le quitter, il ne pouvait plus se passer de lui. « Ça va, je me sens bien. » Il mentait. « Et toi, comment tu te sens ? » Il s'inquiétait plus de l'état de santé de son ami, que du sien, lui qui était dans un foutu lit d'hôpital. Cela dit, c'est vrai que Joshua était très pâle, il avait les yeux cernés, les traits plus fatigués que jamais. Signe qu'il avait veillé sur lui toute la nuit, jusqu'à ce qu'il ne finisse par doucement s'endormir sur le fauteuil le plus près du lit.

Logan soupira, mais ne résistant pas, se jeta à nouveau dans les bras de Joshua, s'arrachant au passage, un gémissement de douleur. Il le serrait tellement fort, que la jointure de ses doigts devenait blanches, peu à peu. Les larmes prêtes à être déverser sur son visage, il murmura. « Je t'aime. »  


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MessageSujet: Re: Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Earthquake ♦ La peur, ça te prend aux tripes et ça te tord les boyaux. (Logan) Icon_minitimeMer 3 Juil - 10:37

Logan Ҩ Joshua
« i don't wanna lose you »  



La fatigue me montait à la tête, je le sentais au fur et à mesure des minutes. Les nombreuses heures passées à veiller après cette catastrophe m'avaient lessivé au possible. Les quelques heures de sommeil que j'avais eu n'avaient semblerait-il pas suffit à refaire le plein d'énergie. Car je m'inquiétais pour Logan. Les docteurs avaient beau dire qu'il était sorti d'affaire, le voir souffrir suffisait à me mettre dans tous mes états. Si seulement j'avais été là, si j'avais été le chercher, si je l'avais supplié d'arrêter de rester aussi tard au travail, il serait rentré, et à l'appartement, on n'aurait pas eu plus de dégâts que quelques meubles renversés. Mais non. Je l'avais attendu durant quelques heures, attendant juste qu'il rentre pour pouvoir discuter de nos journées respectives, comme d'habitude. Et il y avait eu ce fichu séisme. Égoïstement, les gens qui passaient dans le couloir, les tas de victimes, les possibles morts, les gens désespérés d'avoir perdu un membre de leur famille, je m'en fichais. Seul le cas de Logan me préoccupait. Dans son lit, il paraissait tellement livide, fragile... Je ne comprenais pas comment je pouvais être en parfaite santé juste à côté de lui à le regarder, incapable de le soulager de sa douleur. Car c'était avant tout ce sentiment que j'avais lu dans ses yeux avant que les secours ne l'emmènent. Il devait s'en sortir, je ne lui laissais pas d'autres choix.

Je voulais rester avec lui. C'est ce seul arguent qui m'empêcha d'appeler une infirmière à son réveil pour qu'elle vienne s'occuper de lui. Il faudrait bien que les docteurs l'examinent, mais je savais bien que si je devais m'éloigner de lui, je ne fermerais pas l’œil et tournerait comme un lion en cage jusqu'à avoir plus de nouvelles. Mais si il se sentait mal, il faudrait que je me résigne à le laisser un peu. Après tout, vu la façon peu convaincue dont il me dit aller bien, je lui accordais difficilement le bénéfice du doute. « Redis moi ça sans mentir Logan... Tu sais bien que surtout à moi, jamais un seul de tes mensonges n'a tenu la route. Alors je te repose la question ; comment tu vas ? » C'était bien joué de retourner la question, mais cela ne me fit que soupirer. J'allais bien, et c'était le problème justement. Je n'étais pas blessé, mis à part peut-être quelques coupures minimes quand j'étais allé le chercher sous les décombres. « Ce n'est pas moi qui est au fond d'un lit d'hôpital après m'être pris la moitié d'une boutique sur la tête. » Est-ce qu'il se souvenait au moins de cette partie de l'accident ? Je n'osais pas vraiment lui demander.

Je me laissais docilement faire lorsque mon ami se jeta presque à mon cou, mauvaise idée vu l'état de son corps. En sentant sa chaleur contre moi, je fermais les yeux, humant son odeur. Contact ô combien réconfortant et agréable. Au moins tout autant que les deux mots qui suivirent, et qui signifiaient beaucoup plus que tout ce qui leur était arrivé de faire et de dire jusqu'aujourd'hui. Je rouvris les yeux, mon cœur s'emballant dans ma poitrine. J'avais bien entendu et je le savais, et finalement, c'était comme trouver la pièce finale d'un puzzle. Entre nous, c'était ça. De l'amour. On se tournait autour, on se prétendait amis, mais au final... J'étais amoureux aussi. Comme je ne l'avais jamais été, et dieu sait que j'avais eu des relations. Amour que je n'avais pas su repérer plus tôt... Alors c'était ça l'amour, le vrai ? Si je tentais de parler, ma voix allait se faire chancelante, et je ne parviendrais pas à m'exprimer correctement... Je me détachais de son emprise, mon regard plongeant dans le sien. Je restais quelques instants à le regarder fixement. J'avais l'impression de le regarder pour la première fois, sous un nouveau jour. Moi aussi, je l'aimais. Sous les coup des émotions, de la fatigue, de l'angoisse contrée par le soulagement, mes lèvres s'écrasèrent brusquement sur les siennes. Je l'embrassais avec ferveur, avec envie. Il était mon oxygène, à ce moment précis. « T'as plus le droit de me laisser comme t'as failli le faire Logan... je te l'interdis. Je t'aime aussi, Logan, je t'aime, je t'aime, je t'aime... » Nouveaux baisers, beaucoup plus doux cependant.

Nous fûmes interrompus par un docteur, qui toussota pour signaler sa présence. Dans un soupir agacé, je me résignais enfin à lâcher le brun, chose que je n'aurais voulu pour rien au monde. « Excusez-moi de vous interrompre messieurs, mais vous vous doutez qu'on a énormément de travail, alors on aimerait bien éviter d'avoir des foules à l'hôpital. Je vais donc vous demander monsieur de laisser votre... ami se faire ausculter et se reposer. Les visites ne sont normalement pas autorisées à cette heure-ci. » Crétin. Je caressais les cheveux de Logan, laissant un dernier baiser sur ses lèvres. « Je reviens tout à l'heure. Repose toi. » Le pris ma veste et lançais un regard méprisant au docteur qui avait osé nous séparer et sortit de la chambre, sortant malgré moi de l'hôpital.

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