C'est grâce aux petites bêtises qu'on affronte les grosses conséquences. [Camden]
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Sujet: C'est grâce aux petites bêtises qu'on affronte les grosses conséquences. [Camden] Dim 16 Juin - 19:54
Camelia & Camden
Mon regard oscillait entre la porte, et ma main qui s’apprêtait à y toquer. Cela faisait cinq bonnes minutes que j'étais face à chez Camden, ne parvenant pas à me décider à y aller. Ces dernières semaines, nos affaires l'obligeant, nous nous étions rapprochés, du moins assez pour se voir régulièrement, que ce soit pour discuter, pour travailler, ou plus sérieusement voir comment on allait pouvoir se débrouiller pour le divorce. Je n'aurais jamais cru qu'un divorce puisse être aussi difficile légalement parlant. Moi qui croyait qu'il suffisait d'un papier où les deux personnes signaient, et l'affaire était bouclait, il allait falloir que je revoie ma définition du mot divorce. Ce n'était pas un papier, mais juste quelques dossiers, et un acharnement de la part de nos avocats respectifs pour rendre officiel notre séparation aussi dans l'état du Nevada. Chose laborieuse, car vice-versa, notre mariage n'était pas encore reconnu ici. Autant dire que ce merdier était assez pour me prendre la tête. J'espérais que Camden soit meilleur élève que moi lors des explications judiciaires et les démarches à suivre, parce que j'avais d'or et déjà perdu le fil. Je voulais juste en terminer avec ces histoires, une bonne fois pour toute. Histoire de pouvoir reprendre ma vie où elle en était, en arrêtant de me réveiller le matin les yeux rivés sur mon alliance à me demander ce qu'il avait bien pu me passer par la tête Car oui, l'anneau trônait toujours autour de mon doigt, comme s'il en avait toujours fait parti.
Malgré tout, à coté du divorce qui s'allongeait, à coté du réveil surprise qu'on avait eu à Las Vegas même, ce qui venait se rajouter au tas était bien pire que ça. Nous l'avions envisagée avec Camden. On savait que c'était possible. Je m'étais convaincue que rien ne se passerait, que c'était juste un risque qu'on avait pris, mais qu'on était passé au travers de l'orage. Je m'en étais convaincue même Au fil des semaines, je m'attendais à un quelconque signe, mais rien ne venait. Rien du tout. Et justement, le problème était là. Mes règles aussi ne venaient pas. Avec mille et un arguments qui justifiaient ce retard, j'avais fini par faire un test de grossesse. Sans grande conviction, pensant que cela servirait juste à m'alléger la conscience. Autant dire que c'était raté. Le petit + bleu sur le bâtonnet en plastique m'avait fait l'effet d'une bonne claque. La situation n'était déjà pas assez dramatique comme cela, il fallait aussi que je sois enceinte. Et ça, c'était plus emmerdant que notre mariage foireux. Durant toute la matinée, je n'avais pas été capable de m’arrêter une seconde. J'étais allée courir, avais fait le ménage, avais fait les 100 pas sans savoir pourquoi, pour finir par m'écrouler sur mon canapé en songeant à avaler quelque chose. En même temps, j'avais prévenu Camden de mon arrivée imminente. Inutile de garder l'information pour moi après tout... Ce bébé, je ne l'avais pas fait seule. On était tous les deux autant concernés l'un que l'autre. Même si la décision finale me reviendrait au final. Je ne savais pas ce que j'allais faire. Tout ce dont j'étais certaine, c'est que je ne voulais pas être mère. Je considérais plus ça comme un accident que comme un heureux événement. Je ne me voyais pas annoncer à mes parents lors de ma prochaine visite chez eux qu'ils allaient être grands-parents une nouvelle fois. Jailyn y était passée, mais je comptais laisser Alex et Marek donner des petits Silverstone bien avant moi. Être mère n'était pas dans mon optique.
Et puis merde, j'étais fatiguée d'attendre une quelconque motivation. Déterminée, je toquais à la porte avec un entrain qui sonnait faux. Cam ne mit pas longtemps avant de m'ouvrir. « Hey... Désolée si je dérange, mais je n'en ai pas pour longtemps, promis. » Tout en entrant chez lui, je respirais profondément. Je n'avais pas envie de lui infliger ça, le pauvre. Pourtant, à mes yeux, il était le seul qui réussirait à me raisonner peu importe ma décision. « Ça me tue de dire ça, mais t'avais raison » marmonnais-je en déviant le regard partout, sauf sur lui. Bon allez. C'était comme une piqûre, pas agréable, mais juste un mauvais moment à passer.
❣ Messages : 593 ❣ Date de naissance : 19/07/1982 ❣ Date d'inscription : 03/06/2012 ❣ Age : 42 ❣ Âge du perso : 31 ans ❣ Occupation : Compositeur ❣ Humeur : Amoureux ♥ K. ♥
Sujet: Re: C'est grâce aux petites bêtises qu'on affronte les grosses conséquences. [Camden] Lun 22 Juil - 9:10
Très tôt ce matin, je m'étais levé afin d'arrêter de chercher vainement un sommeil qui ne viendrait pas, de toute évidence. La nuit fut plutôt longue et étrange, ponctuée de cauchemars et d'insomnie à certains moments. Les médicaments que j'ingurgitais ne me permettaient plus de trouver le repos. Chaque fois que mes yeux se fermaient, les drames de ma vie surgissaient dans la pénombre de mon esprit pour m'infliger une torture abominable, m'obligeant à sursauter dans mes draps trempés par la sueur de mon corps en alerte permanente. Je retrouvais le souvenir entaché d'Amber, le visage ensanglanté et les yeux encore ouverts de stupeur, allongée sur le béton froid et mouillé d'une triste ruelle au mois de décembre. Puis il y avait cette bague à mon annulaire gauche, signe d'une promesse de mariage qui ne tenait pas, puisque le divorce fut tout de suite sur le tapis. Impossible de nous éparer, répétait le bourreau qui nous jugeait dans mes songes nocturnes. Enfin, je m'imaginais mon père, mort étouffé sous les décombres du séisme alors qu'il nous appelait au secours. Je revoyais également Elias, se prenant une balle dans l'épaule et finir par tomber dans un coma, à la même période que moi. Ou encore Adam qui failli mourir de la prise exagérée de substances illicites. Puis Narcisa et sa disparition mystérieuse, finalement organisée par Aaron Carter. Ma famille alignait les problèmes et la malchance, véritablement. Comment pouvais-je alors prétendre au repos, ne serait-ce qu'une seule nuit, lorsque mon esprit ne daignait pas cesser ses activités grotesques ? Il déformait tout, amplifiait les pires moments et les retravaillait pour m'empêcher d'être serein durant mes nuits. Cela me rendait nerveux et colérique, ce qui m'insupportait d'avantage.
Alors, autant éviter de dormir et se laisser aller à la composition de morceaux divers et variés. C'est ce que je fis, de bonne heure, après avoir avalé un croissant – acheté dans la boulangerie en face – et après avoir ingurgité un café – même si je n'en avais pas besoin. De meilleure humeur, je me dirigeai vers mon piano et je me mis à jouer avec les touches. D'abord un doigt, puis deux. Un enchaînement furtif, puis un autre. Enfin, un mélange de ceci et de cela. Je me saisis d'une feuille et en notai les prémices d'un morceau qui me trottait dans l'esprit. Parfois, des mots et des rimes me venaient, ce que je tentais de placer à quelques endroits. Cela revenait et repartait. Le tout était ponctué de moments d'arrêts, de réflexion puis d'essai. Les feuilles se chiffonnaient les unes après les autres, avec un fracas évident. Puis une nouvelle idée, et ainsi de suite.
Je reçus alors un texto de Camelia, ce qui me stoppa net dans mes élans créatifs. Elle désirait me voir. Aussitôt, je repensai au divorce, ce qui me fit l'effet d'une bombe. Je détestais ce mot, surtout en ce moment. Nos avocats s'acharnaient à essayer d'annuler ce mariage, aussi vite que possible. L'annulation nous rendrait nos statuts de "célibataire" et ne nous obligerait pas à marquer "divorcé-e" sur nos prochains papiers officiels. Naturellement, cela relevait de la compétence de femmes et d'hommes de lois et j'avais du mal à suivre toutes les procédures et les explications juridiques avec des termes abominables. Toutefois, il semblait que je m'en sorte mieux que Camelia qui, elle, paraissait plutôt larguée dans cette situation de paperasse et des téléphones. Aussi me dis-je que, finalement, sa visite pouvait relever uniquement de la compréhension d'un papier quelconque. Lorsqu'elle finit par frapper à ma porte, je me relevai aussitôt de mon piano, laissant le bazar derrière moi. J'ouvris alors ce qui me servait de porte d'entrée et vis son visage. Je lui souris, amicalement. Ces derniers temps, nous nous étions plutôt rapprochés afin de se serrer les coudes dans les périodes difficiles. Cela faisait du bien d'être sur la même longueur d'ondes. « Hey... Désolée si je dérange, mais je n'en ai pas pour longtemps, promis. » Elle n'avait pas l'air au meilleur de sa forme, en tous cas. Je ne pus que le constater, un peu inquiet. « Salut… Tu ne me déranges pas. Entre seulement. » Finis-je par dire doucement en me poussant.
Je la laissai alors pénétrer dans l'entrée de ma villa, puis je la fis m'accompagner jusque dans le salon où trônaient mon piano et les feuilles de papier avec des gribouillis dessus. L'élan créatif me rendait presque bordelique ; Même si je plaisantais souvent en prétextant à un "bordel organisé". Je la fis alors s'asseoir sur le canapé en face du mien. « Désolé, c'est un peu le fouillis ici. » Avouai-je en riant doucement, tassant alors les feuilles de papier sur la table basse du salon. Elle n'avait toujours spas l'air d'avoir renvie de rire à un quelconque sujet, ce qui me perturba ; D'habitude, elle était fortement plus cocasse que moi. C'était mon rôle d'être angoissé, pas le sien. « Ça me tue de dire ça, mais t'avais raison » Je ne pus alors que arquer un sourcil, perplexe dans sa réflexion. « A quel sujet ? » Demandai-je dans un premier temps, mon esprit ne percutant pas vraiment. Ou plutôt, j'occultais le problème afin de ne pas y être confronté. Hélas, subitement, le risque que nous avions évoqué encore il y a peu me revint en mémoire. Camelia m'avait confié avoir du retard, mais rien d'alarmant, dans ses règles menstruelles. Je me ramassai alors une baffe, sans trop oser m'avancer. Etait-ce de cela dont elle parlait ? Je déglutis péniblement en enfonçant mon regard dans le sien, qui ne cessait de me fuir. A la vue de sa gêne et de son manque de réparti, j'en jugeai que ma propre réflexion ne devait pas être aussi mauvaise que je l'espérais. « Tu es…? » Murmurai-je péniblement entre mes dents, tout en cherchant à me convaincre qu'elle se moquait de moi. Mais rien…
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Sujet: Re: C'est grâce aux petites bêtises qu'on affronte les grosses conséquences. [Camden] Jeu 25 Juil - 13:18
Camelia & Camden
J'étais enceinte. Rien que ce mot aurait pu me faire dégobiller ce que j'avais dans le ventre, et là, ce ne serait pas du aux nausées matinales, typiques dans ce genre de cas. Je n'arrivais pas à croire que ça ait pu nous tomber dessus. A cause de l'alcool, Camden et moi avions fait certaines bêtises dont j'étais peu fière à vrai dire. Si j'avais réussi à trouver la situation amusante, je réalisais qu'il n'en était rien. Un mariage, ce n'était pas anodin. Ça resterait noté quelques part dans les papiers administratifs. Et puis le jour où je souhaiterai me marier, vraiment, eh bien il allait m’être impossible de passer par la case église. Juste pour un peu trop d'alcool ingurgité. Que ce soit aujourd'hui ou dans dix ans, je n'arrivais pas à me voir en couple. Je ne me voyais tout simplement pas aimer une personne à telle point que je compte finir mes jours avec elle. L'amour, ça ne durait jamais bien longtemps. Mes relations de couples s'étaient traduites par de la passion, de l'envie, du désir, et cela s’arrêtait là. En fait, je ne savais pas vraiment ce que ça faisait, d’être amoureuse. Je pouvais m'attacher à des gens, les apprécier, mais faut croire que le coup de foudre comme l'appelaient les gens autour de moi, était inexistant pour ma petite personne. Apparemment, ça nous tombait dessus lorsqu’on ne s'y attendait pas, eh bien je ne m'y étais jamais attendue, il n'était jamais arrivé. Des foutaises. De toute manière, passer ma vie aux crochets d'une seule et même personne, rien que l'idée me donnait de l'urticaire. J'avais besoin de vivre, d’être indépendante. De passer mon temps avec qui je le souhaitais. Et là, un bébé venait se foutre dans le tableau.
Rien de ce que pouvait dire Camden ne m'arracherait un sourire tant cette histoire de grossesse me travaillait. Je ne savais même pas quoi lui dire pour alléger l'ambiance. Ce qui se passait, les conséquences de notre soirée à Las Vegas, tout cela prenait de trop grosses conséquences pour que je fasse comme si je m'en fichais. Si seulement je pouvais faire marche arrière... Oh, bien sur, tout n'était pas définitif. On allait divorcer, je pouvais avorter si je ne voulais pas de ce bébé. Sauf que cela signifiait assumer un minimum. Assumer que j'aie tué ce petit être qui au moment présent grandissait tranquillement dans mon ventre, et qui serait là dans plusieurs mois. Comment Camden réagirait-il ? Si on me posait la question de but en blanc, j'affirmerais ne pas vouloir de cet enfant. C'était évident que je n'avais pas la vie faite pour actuellement. Je m'amusais comme une gamine, sortait quand j'en avais l'occasion, profitait d'une vie de pure débauche, me fichant d'avoir une existence stable. Je m'amusais à toutes les frasques les plus extrêmes, quand bien même mettraient-elle ma vie en danger... Mener ma grossesse à terme aurait déjà relevé d'un exploit. Me calmer pour élever un gamin, je ne pouvais juste pas.
Ma mine renfermée ne cachait pas vraiment ce que j'étais venue annoncer. Camden commençait à comprendre où tout ça venait en venir, et j'affrontais son regard, le moral soudainement au plus bas. Je suis... « Enceinte. Oui. » J'appuyais mon dos contre le dossier du canapé, les bras croisés sur la poitrine. Je cherchais quelque chose à dire, quelque chose qui pourrait alléger cette ambiance sordide. Mais rien ne venait. « Il a suffit d'une nuit pour que ça nous tombe dessus... » Je soupirais face à cette constatation, me frottant le visage, les nerfs à vif. Ça avait l'allure d'un mauvais soap américain, sérieux... Cette situation puait clairement. « Plus j'y pense, moins j'arrive à me souvenir de notre nuit passée ensemble... Alors j'ai renoncé à mettre la faute sur quelqu'un. On a fait une connerie, il n'y a plus qu'à assumer. » J'arrivais à peine à croire ce que j'allais dire, aussi, je préférais regarder par la fenêtre « De toute façon, on est d'accord que la décision finale va me revenir... Alors ne te sens pas obligé d’être présent. Si tu n'en as pas envie, je comprendrai. »
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Sujet: Re: C'est grâce aux petites bêtises qu'on affronte les grosses conséquences. [Camden] Lun 29 Juil - 12:12
Plus les secondes défilaient lentement face à moi et plus j'avais cette mauvaise impression que ma réflexion précédente allait être vérité par les propos de mon "amie", pour autant qu'on puisse qualifier Camelia dans la section amitié. Mon regard azuré se perdit sur elle tandis qu'elle semblait dépitée de le dire à haute voix. Mais j'avais besoin de l'entendre de sa propre bouche pour être sûr qu'il ne s'agissait pas là d'une machination que je me serais faite avec mon esprit tordu et embrouillé par les médicaments pris auparavant. Et puis, le coup tomba. « Enceinte. Oui. » Je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Alors c'était donc vrai, elle était enceinte. De moi. Un petit être poussait dans son ventre, tout cela à cause d'une soirée alcoolisée où on s'était juré fidélité sans s'aimer. Décidément, on faisait fort. Très fort. Je repris ma respiration, qui fut coupée à son annonce, avant de la regarder droit dans les yeux. Elle aussi semblait en colère ou un quelconque adjectif qui ne signifiait rien de positif. On avait merdé. Et pas qu'un peu. « Il a suffit d'une nuit pour que ça nous tombe dessus... » J'aurais pu répondre par une jolie phrase sur le destin, mais je n'en avais pas envie du tout. Je réalisais à peine qu'elle était enceinte par ma faute. Enfin, nous avions été deux dans cet acte, évidemment, et c'était consenti visiblement. Un rictus apparut sur mes lèvres tandis que je m'approchai d'avantage du canapé et de ce fait de Camelia. J'étais abasourdi par cette annonce, vraiment, et je cherchais quoi dire. Aucun mot du Poète ne semblait vouloir s'échapper de ma bouche sèche. A la place, je me frottai nerveusement la nuque, fermant un peu les yeux avant de reporter mon attention sur la "peut-être" future mère.
« Plus j'y pense, moins j'arrive à me souvenir de notre nuit passée ensemble... Alors j'ai renoncé à mettre la faute sur quelqu'un. On a fait une connerie, il n'y a plus qu'à assumer. » Elle ne disait pas faux. Dans le fond, rien ne servait de nous mettre en colère l'un contre l'autre et de vouloir reporter la faute sur qui que ce soit, aussi bien sur les organisateurs du mariage que le reste. On avait été irresponsable et il faudrait affronter les conséquences de nos actes. Je m'approchai une nouvelle fois de Camelia, prenant place à ses côtés sur le canapé et fixant un point imaginaire du sol, visiblement pensif. Allait-elle garder l'enfant ou non ? Et moi alors, est-ce que j'avais un mot à dire ou même le droit sur quoique ce soit ? Et quand bien même ce serait le cas, qu'est-ce que je désirerais, dans le fond ? Je n'en savais rien, pour le moment. Tout était trop flou. « De toute façon, on est d'accord que la décision finale va me revenir... Alors ne te sens pas obligé d’être présent. Si tu n'en as pas envie, je comprendrai. » Aussitôt, ma tête se redressa et je regardai Camelia qui, elle, préférait observer l'horizon par la fenêtre. C'est vrai que j'avais une belle vue, mine de rien. Ca aidait à se calmer, sans doute. Je me relevai alors de ma position et je fis face à Camelia, bien déterminé à ce qu'elle me regarde. De mon index, je fis pivoter son menton pour obliger la Belle demoiselle à encrer ses yeux dans les miens. Je tentai alors un sourire pour la réconforter. Je n'avais aucune idée de sa décision, mais je devais la respecter. « Cam', quoique tu décides : je serai là. On a fait tout ça ensemble et je ne te lâcherai pas, peu importe ta décision. Je te le promets. » Finis-je par lui dire d'un ton posé, serein et assuré. A croire que j'étais un super héro, mais ce n'était pas le cas. J'utilisais le même ton pour rassurer mes frères, par le passé. A ce sujet, je me demandais comment ils auraient réagi. Bon, Adam est homosexuel et ne serait probablement jamais confronté à cela. Pour Elias, ils avaient choisi de garder les enfants et de construire une belle histoire, même si cela avait fini par tourner court à la mort de sa compagne. Et moi alors ? Je ne savais pas ce qu'elle souhaitait, mais j'étais persuadé qu'elle prendrait la décision qu'elle considérerait comme la meilleure. Si elle gardait l'enfant, j'assumerai entièrement le rôle de père. Si au contraire elle avortait, je resterai auprès d'elle en tant qu'ami afin de l'épauler – pour autant qu'elle me le permette.
C'est alors que Asty, ma chienne, apparut dans la pièce avant de m'aboyer. C'était une jeune husky âgée d'un peu plus d'une année. Autant dire qu'elle était encore sous le régime de l'enfance et qu'elle adorait jouer. D'ailleurs, elle avait une pièce rien que pour elle. Selon mes proches, je la gâtais un peu trop. Je roulai alors des yeux, puis je souris à Camelia. « Je vais vite la nourrir., je reviens. » Décrétai-je avant de m'éclipser rapidement. Je pris le sac de croquettes réservé à Asty et je lui déversai une partie du contenue dans sa gamelle à la cuisine. Elle ne cessait d'aboyer, d'agiter la queue et de sautiller partout, ce qui ne manqua pas de me faire sourire. Une fois que j'eusse terminé et qu'elle s'est alors rassasiée de croquettes, je revins vers Camelia, essayant d'avoir l'air aussi serein que possible. Au fond de moi, je redoutai terriblement sa décision. J'espérais de tout cœur qu'on saurait gérer tout ça en plus du divorce. Cela commençait à faire beaucoup…
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