Lundi matin, pour la première fois de ma vie, je me suis levé tard, c'était une première parce que d'habitude à cinq heures du matin j'étais levé, il faut dire que j'avais fermé ma maison de disque tard et le temps que je rentre chez moi, je dois bien avouer que cela m'a pris un peu de temps. Alors que je sors de mon lit, je vais dans la cuisine, je prépare du café et je vais directement sous la douche, une demi-heure plus tard, je sors de ma douche, je me sèche et je m'habille, attention, là ça sera jeans, tee-shirt, il faisait beau, donc pas besoin d'être trop couvert, puis je sors de la salle de bain pour voir si le café était passé et je vois que rien est fait, je me rends compte que ma cafetière était cassée, je me dirige en vitesse dans ma salle de bain, je me brosse les dents, je me coiffe et je me parfume et je sors de chez moi. Accompagné de lunette de soleil, de mon téléphone portable dans ma poche de ma veste, je monte dans ma voiture et me dirige vers le Nob Hill Cafe, je le connais depuis quelques temps, en fait, c'était là-bas que j'ai invité à boire un café Jesse, mon ex et depuis tout ce temps je vais ici. Enfin inutile de parler de mon ex, un ex reste un ex et puis il était parti en Angleterre pour ses études, je n'avais plus de nouvelle, ce qui était malheureux, enfin on se parlait vite fait, il était rien de beau que d'avoir un message ou alors un coup de fil de lui, même si je dois bien avouer que c'est moi qui lui prend de ces nouvelles, je l'aimais, mais notre emploi du temps n'était pas possible. Enfin je me secoue la tête, puis je sors de ma voiture une fois arrivée à ce café. Je sors de ma voiture et je ferme ma voiture, puis je rentre dans le café, il était onze heures et il n'y avait pas beaucoup de monde heureusement, je me commande mon café noir et un croissant et je me dirige vers ma place habituelle, je prends le journal et commence à le lire.

Encore une nuit aux urgences qui se finissait. Jesse était certes fatigué, mais il avait bien plus faim encore. Alors, pour combler son appétit gargantuesque qu’une barre chocolaté n’avait pas réussi à combler, il se dirigea vers le centre-ville. Tout le long de son service, il n’avait cessé de penser au petit déjeuner du lundi qu’ils servaient au Nob Hill Cafe. Des croissants français, un chocolat chaud, un grand jus de fruit et des muffins. Cela valait bien un détour, et une entorse à son régime, non ? Parce qu’il n’avait aucune envie de devoir se coltiner la vaisselle post-préparage de petit-déjeuner, et que le frigo était tout simplement vide, il avait cédé à son petit caprice. En plus, cela faisait si longtemps qu’il n’était plus passé par ce café. Plus depuis qu’il s’était séparé d’Anthonin, et qu’il était parti pour Londres.

Après avoir cherché une place pour se garer, il descendit de voiture, traversa la rue et entra dans le café. Il s’avança vers le comptoir où une vendeuse terminait de servir un client visiblement pressé. Lorsque ce fut son tour, il lui demanda alors :

« Vous servez toujours les petits déjeuners spéciaux du lundi ? »

La femme lui répondit par l’affirmation, et elle l’invita à aller s’installer. Il n’y avait pas grand monde dans le café ce matin. A peine quelques couples et… ! Bon sang ! Le cœur de Jesse rata un battement. Devant ses yeux, Anthonin, son ex qu’il n’avait plus revu depuis si longtemps, lisait le journal à l’une des tables. Le jeune homme avait du mal à croire qu’Anthonin vienne encore prendre son petit déjeuner ici. A l’époque, il s’agissait de leur café fétiche… celui où, lorsqu’ils étaient encore ensemble, ils venaient partager un café et quelques croissants français en amoureux après leurs folles nuits d’amour.

Alors ? Que faire ? Rebrousser chemin ou l’affronter comme si de rien n’était ? Une partie de Jesse désirait s’évaporer et ne plus laisser de trace. Tandis qu’une autre voulait s’approcher et renouer avec celui qui n’avait jamais réellement quitté ses pensées pendant tous ses mois. Pourtant, malgré le pincement au cœur qui le titillait, Jesse opta pour la première solution. Il valait mieux laisser le passé au passé, et ne pas retourner le couteau dans la plaie. Anthonin devait déjà être passé à autre chose.

Mais, alors qu’il s’apprêtait à faire machine arrière et à quitter prestement l’établissement, le séduisant producteur releva la tête de son journal et leurs regards se croisèrent. Jesse resta pétrifié sur place, ne sachant pas quoi faire. Il ne savait même pas s’il devait sourire.

« Salut. » se contenta-t-il finalement de dire en gratifiant son bonjour d’un signe de main pathétique.

Alors que je suis assis paisiblement à ma table, oui, j'ose dire ma table, parce que je me souviendrais toujours des moments que j'ai passés ici avec Jesse, c'était de bons moments, des moments que je ne pouvais pas oublier, c'était surtout là que nous venons alors que nous avons passés les nuits d'amours les plus inoubliables, il était sans doute plus jeune que moi, mais je peux vous dire que j'étais vraiment amoureux de lui, cela dit, notre histoire était terminée et puis il était à Londres, je ne sais pas pourquoi je m'accroche à cette histoire, depuis qu'il était parti, je n'ai eu que des histoires sans importances, comme-ci je vivais sans vivre. C'était une impression étrange, mais je m'accroche à ces souvenirs. C'est alors que je sens qu'on m'observe, je décide de lever la tête et là, je regarde la personne en face de moi, il n'avait pas changé, bon s'il avait l'air fatigué, mais il avait l'air d'avoir beaucoup plus de confiance en lui, je ne sais pas si je rêve, je devais sans doute voir un double, quelqu'un qui me le rappelle, je me donne une petite gifle sur le visage, je ferme les yeux, je les ouvre au bout de quelques minutes, mais non, c'était bien lui, c'est d'ailleurs quand il m'adresse la parole que je me suis vraiment convaincu que c'était lui. Je ne savais pas quoi dire, j'avais envie de m'approcher de lui, de le prendre dans mes bras, de l'embrasser, mais je ne suis pas aussi direct, j'aime avoir mon intimité et ma vie privée.

C'est alors qu'il m'adresse un "salut" et un signe de main, je voudrais bien dire que c'était d'un ridicule, il était là en face de moi, alors que je pensais qu'il serait à Londres, au plus loin que je me souviens, il ne m'avait pas vraiment précisé qu'il était de retour, je décide de me lever, j'avais un peu la rage de savoir qu'il ne m'avait pas prévenue, alors je regarde dehors, je voulais faire comme-ci je ne l'avais pas vu, ni entendu, mais est-ce que j'ai vraiment besoin de ça ? Jesse m'avait terriblement manqué, sans lui dans ma vie c'était comme-ci j'étais une coquille vide, j'avais besoin de son contact, de sa présence prêt de moi alors une fois que je m'approche de lui, je le prends dans mes bras et je souris, puis je m'écarte au bout d'un moment, je retourne même m'asseoir.

-Salut, ça pour une nouvelle, je ne savais pas que tu étais rentré. Cela fait longtemps que tu es revenu ?

Je dois bien avouer que j'avais peur de sa réponse, est-ce qu'il avait vraiment envie de me revoir ? J'avais l'impression que s'il aurait pu se passer de ma présence, il l'aurait fait, est-ce qu'il avait quelqu'un ? C'était surtout ça ma prochaine question, mais je ne devais pas jouer l'ex jaloux, déjà parce que cela ne me ressemblait pas, je ne suis pas du genre à l'être et puis en plus il aurait le droit de vivre sa vie, après tout nous nous sommes quittés parce que nous n'avons pas une minute a nous, avec nos emplois du temps et aussi le fait qu'il soit parti à Londres, notre relation n'avait pas tenue et je ne voulais pas l'emprisonner dans une relation, alors qu'il aurait sans doute pu trouver un anglais plutôt sexy. Je continue de le regarder, puis je prends mon café et je bois une gorgée, tout en le regardant, sans parler, je ne savais pas quoi, j'étais tellement perdu, alors que souvent je me dis que si je le revoyais je lui dirais qu'il m'avait manqué, mais là mes mots ne sortent pas, comme-ci j'avais honte de dire ce que je ressentais, sans doute parce que je venais de le retrouver.

Le temps de l’accolade, Jesse respira profondément l’odeur d’Anthonin. Bon sang qu’elle lui avait manqué ! Tout comme le contact musclé et rassurant du corps du grand blond contre le sien. Le jeune homme était troublé par cette soudaine proximité. Cela réveillait de nombreux souvenirs… tantôt timides, tantôt inavouables. Anthonin n’avait pas changé. Il était toujours aussi beau, toujours aussi bien foutu, et il sentait toujours aussi bon. Accompagné d’une épaisse sensation de culpabilité, Jesse resserra les bras autour des épaules de son ex petit-ami pour lui rendre son étreinte. Quelques secondes, il se laissa même aller à des souvenirs de l’époque où ils étaient encore ensemble, et où ils passaient des heures dans les bras l’un de l’autre à se cajoler. Une époque bien révolue désormais !

Lorsqu’ils se séparèrent, le jeune homme se détourna légèrement. Il fallait qu’il se reprenne et empêche ses joues de rougirent. Ce n’était pas le moment de revivre ce qui avait été éteint par sa faute. Les mots que prononça Anthonin l’aidèrent à revenir sur terre. Que devait-il répondre à ça ? La vérité ? Est-ce que toutes les vérités étaient bonnes à dire ? Sans doute pas non… surtout si ces dites-vérités étaient capables de semer la zizanie. Comment Anthonin allait-il réagir s’il s’avait que depuis mai 2012, il était de retour à San Francisco ? Mal sans doute ! Et il aurait tout à fait raison d’être offusqué, puisqu’il n’avait jamais daigné le prévenir de son retour. Mais le prévenir pourquoi ?

« Je suis revenu pour la rentrée de septembre. » mentit-il. Si sacrifier quatre mois pouvait faire avaler un peu mieux la pilule de son retour secret à Anthonin, Jesse tentait le coup. « Mais je comptais te le dire. » ajouta-t-il aussitôt sur un ton défensif. « Je n’ai juste pas trouvé le temps pour t’appeler. Tu sais… j’ai fini dans quelques mois les cours. Ça s’est enchaîné si vite. Et puis, tu n'avais peut-être pas envie de me revoir, alors j’ai pas voulu te déranger. »

Parce qu’il n’avait pas été invité à s’asseoir, il préféra rester debout et poser simplement les mains sur le haut du dossier de la chaise en face de lui. Anthonin n’avait peut-être pas envie qu’il partage avec lui son petit déjeuner. D’ailleurs, il attendait peut-être quelqu’un.

Je venais de le prendre dans mes bras, c'était sans doute un geste mal placé, c'est vrai quoi, je ne savais pas s'il avait quelqu'un dans sa vie, j'avais peur qu'il me repousse, mais je dois bien avouer que j'étais rassuré quand j'ai senti ses bras autour de moi, j'avais même un sourire béa, je le sentais de nouveau prêt de moi, l'odeur de son parfum, ses yeux, son sourire, tout m'avait terriblement manqué. Puis quand je me suis écarté, je me suis assis et je le vois toujours debout, je ne savais pas qu'il fallait une invitation pour qu'il s'assoit, sans doute avait-il peur que j'ai quelqu'un dans ma vie ou alors que j'attendais quelqu'un ... Je dois bien avouer que nous avons perdu quelques temps, vu la séparation, mais je serais encore capable de faire beaucoup de choses pour lui, d'ailleurs quand j'y pense heureusement que je n'avais pas pris mes billets d'avion pour aller le rejoindre, car il était revenu d'après ce qu'il me disait depuis septembre, mais quand je le regarde, je sentais que ce n'était pas totalement la vérité, je dois bien avouer que je le prends un peu mal, est-ce qu'il était là depuis longtemps ? J'étais assez perdu, mais je souris, le principal c'était qu'il était là ? Hum, je dois bien avouer que ça me faisait vraiment bizarre, je le regarde dans les yeux tout en écoutant tout ce qu'il était entrain de me dire, comment je peux lui en vouloir ? Il avait une gueule d'ange, sa présence m'avait beaucoup trop manqué, je voulais profiter de le voir, mais je me doute qu'il devait être fatigué, les cernes qu'il avait en dessous des yeux ne trahissaient pas.

-Je me doute que ce n'était pas évident avec les cours et ton travail, cela me surprend un peu, parce que j'ai l'impression que ce n'est pas la totale vérité, je dois bien avouer que tu as jamais su mentir Jess. Mais je ne t'en veux pas, je te connais par coeur tu sais. Mais cela dit, je suis heureux que tu sois là, de te voir. Je n'aurais pas envie de te revoir ? Je pense qu'il faut que je te rappelle que c'était sur un accord commun, bien avant que tu partes notre histoire était un peu fichue si je puis dire comme ça, on n'avait pas le temps de se voir avec nos horaires qui étaient différents et donc quand tu es parti nous avons été d'accord pour se séparer, tu sais très bien que tu comptes pour moi, un an de ma vie que j'ai vécue avec toi, j'aurais donc forcément envie de te voir.

Bon, je ne dis pas ce que je pense vraiment, je suis méga hyper trop content de le revoir, mais je sais me contenir. Je bois une autre gorgée de mon café et je mange un morceau de mon croissant, je continue cependant de le regarder, je souris, je ne sais pas pourquoi, mais le revoir m'avait remonté le moral, je le trouvais vraiment de plus en plus beau, je pense que son métier lui plait vraiment, il était rayonnant, ou alors c'est parce qu'il était en couple et comblé ... Je ne sais pas, en tout cas, le revoir ici, me fait penser a tous nos moments ensemble, aux soirées câlin, sexe aussi et le matin se retrouver ici, dans ce café, je me revois, le regardant dans les yeux et lui donner la main en lui disant que je voulais le rendre heureux et lui me répétant qu'il était, mais seulement à la fin de notre relation nous ne passons plus beaucoup de temps ensemble, les moments câlins étaient assez rare vu que quand il rentrait du boulot il était crevé et moi aussi, c'était à peine si on arrivait à se voir, aujourd'hui, je suis en face de lui, lui adressant mon sourire, celui que j'avais à chaque fois que je passais du temps avec lui. Puis comme il était toujours debout, je le regarde.

-Tu es sans doute pressé, mais si tu veux, on peut prendre le petit-déjeuner ensemble, moi personnellement je n'attends personne et si j'attendais quelqu'un, je n'aurais pas choisi cette place.

Je lui adresse un petit clin d'oeil, c'est vrai quoi, c'était notre place, c'était celle que nous nous retrouvons, celle où nous avons passé le plus clair de notre temps ensemble après bien-sûr le canapé ou le lit. Je continue de le regarder, comment avouer qu'il m'avait manqué ? Je dois bien dire que c'était quelque chose pour moi assez dur, mais je finirais sans doute par lui dire.

Et merde ! Le radar anti-mensonges d’Anthonin était toujours aussi précis. Sans la moindre difficulté, il avait descellé le faux dans ses propos. Comme d’habitude, le beau blond lisait en lui comme dans un livre ouvert. Jesse n’avait jamais rien su lui cacher. Était-il si transparent que cela ? Malgré la désagréable impression d’avoir été pris la main dans le sac, le jeune infirmier ne releva pas les propos de son ex-compagnon. Il n’avait pas envie de se parjurer dans ce café. Ce n’était ni le lieu, ni même le moment pour avoir ce genre de discussion qui découlerait forcément sur un tas de reproches, des cris et des larmes. Du moins, c’était ainsi que Jesse voyait se profiler la chose à l’horizon s’il continuait sur le terrain glissant qu’était la date exacte de son retour.

Heureusement, Anthonin lui offrit la parfaite diversion. Il l’invita à se joindre à lui pour partager le petit déjeuner. Le cœur de Jesse se sera à l’idée de s’asseoir à nouveau à cette place si particulière. Alors que sa raison lui ordonnait de rebrousser chemin, des relents d’un amour étouffé le poussa à accepter l’offre. Après tout, comme l’avait si justement souligné Anthonin, ils avaient passé un an à vivre ensemble. Ils n’étaient pas des étrangers. Ils pouvaient bien partager quelques croissants, et ce, même assit à une place remplie de souvenirs.

« Je ne suis pas pressé. Je suis affamé. » dit-il avec humour, et cela dans l’espoir de détendre un peu l’atmosphère que son mensonge découvert avait légèrement tendue. « Je suis content de te voir. T’as l’air en forme. » Il se mit à rire tout en tirant la chaise et en prenant place face au beau blond. « Plus que moi… mais moi, je viens de finir une garde à l’hôpital. Je suis donc excusé. »

Il accepta le café que lui apporta la serveuse, puis il le chargea de sucre et d’un nuage de lait. Ensuite, tout en touillant sa tasse, il plongea son regard noisette dans les yeux couleur océan de son ex-amant.

« Alors ? Qu’elles sont les nouvelles pour toi ? » Un demi sourire amusé. « T'es toujours autant occupé par tes petits artistes ? »

Je suis assez doué pour lire dans ses pensées, en fait c'est surtout qu'on se connait depuis longtemps, lui et moi on avait pour ordre de tout se dire, d'ailleurs dans une relation c'était sa la clé, si vous cachez des choses à votre compagnon comment pouvez vous espérer que ça se passe bien ? Il y a des choses que nous sommes obligés de dire, mais après bien-sûr il ne faut pas tout dire, j'aime bien le mystère, mais pas le mensonge, dans son cas, je pourrais lui pardonner tellement de chose, il était un ange, le seul être humain que j'ai connu et qui m'a fait autant de bien dans ma vie, je n'ai jamais eu quelqu'un d'autre, parce que j'éprouvais toujours des sentiments pour lui, mais je suis assez fier pour l'avouer. Enfin je souris quand il ne me réponds pas quand je lui ai fais comprendre que je savais qu'il mentait, cela dis j'ai enchaînais ensuite par une autre discussion, mais je sais que j'aurais ma réponse tôt ou tard, je dois bien avouer que peut-être qu'il avait peur de me le dire car il ne veut pas que je pète un boulon au café, honnêtement, j'ai trop de respect pour ce café pour me montrer comme ça en public. Enfin je ne sais pas pourquoi il m'a menti et je ne polémiquerais pas la dessus, je prendrais mon mal en patience, il finira sans doute par me l'avouer.

Enfin alors que je lui avais proposé de s'asseoir s'il n'était pas presser j'espérais qu'il me dise qu'il n'avait rien à faire, d'ailleurs il me dit qu'il n'était pas presser, mais affamé, j'avais toujours l'habitude de me demander s'il mangeait, je le connais ,parfois il serait capable de sauter un repas et ce n'est pas bon, je m'inquiète sans doute un peu trop pour sa santé, en plus il est infirmier donc il sait mieux que moi ce qui est bon ou pas, mais je me dois de le protéger, c'était mon ex, mon ange, le seul mec qui est réellement compté pour moi, alors qu'il était plus jeune que moi, parfois cela ne s'explique pas. Enfin je souris à ce qu'il était entrain de me dire.

-Et bah dis donc, il faut que tu manges un peu plus tu sais.Je vais bien, en même temps je n'ouvre pas aujourd'hui, enfin ce n'est pas moi qui va faire ouvrir ma maison de disque, mais mes employés et s'il y a un soucis, je pense qu'ils vont m'appeler mais pour le moment je suis tranquille, pas de coup de téléphone. Oh, on vient à peine de se retrouver et tu m'attaques ? Je dois bien avouer que ça m'a manqué. Ca été ta garde ?

Alors qu'il venait de se mettre devant moi, je le regarde dans les yeux, j'aimais plonger mon regard dans le sien, mais le truc c'est que j'aime toujours ça, en même temps je crois que je n'ai jamais compris pourquoi nous nous sommes quittés même si je dois bien avouer que la distance c'était quelque chose de douloureux, mais je l'aimais et je l'aime encore, mais c'est du passé, il a dû réellement faire sa vie avec quelqu'un d'autre et je ne vais pas m'interposer comme un ex super jaloux. Non, je ne suis pas comme ça, honnêtement je préfère passer du temps avec lui et être un ami que prendre le risque de le perdre tout court.

-Bah écoute moi a part mes petits artistes rien de bien de neuf, si j'ai refais la déco de mon logement, ce n'est plus comme avant. Et mes artistes se portent bien, là je fais des tests à un groupe, je vais voir ce que ça va donner si je vois que ça peut le faire, je leur fais signer leur contrat, mais sinon je leur dis au revoir, leur maquette était vraiment bonne donc je veux voir ce que ça va donné. Houla, désolé je parle de boulot et j'ai oublié que nous sommes que des amis, tu n'as peut-être pas envie de m'écouter me plaindre comme si on était ensemble désolé. Mais sinon tout ce passe bien. Et toi alors dans ta vie quoi de neuf ?

Comme s’ils ne s’étaient jamais réellement quittés, Anthonin se mit à raconter ses petits déboires en tant que producteur de disque. Le timbre de sa voix était si plaisant à entendre que Jesse se sentait capable de l’écouter des heures durant. Il lui avait terriblement manqué. C’était une certitude. Son cœur ne cessait de battre la chamade dans sa poitrine, et sa gorge se nouait d’angoisse à mesure que ses yeux observaient le mouvement des lèvres du séduisant blond. Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour les goûter à nouveau ! Aussitôt, suite à cette pensée, Jesse se sermonna mentalement. C’était du passé. Anthonin serait au mieux un ami, et au pire, une vague connaissance qu’il ne croiserait qu’au gré du destin. Il allait devoir apprendre à se maîtriser.

Tandis qu’Anthonin continuait de parler boulot, le jeune infirmier entama son petit déjeuner tout juste apporté par la serveuse. Il déchira un croissant, le trempa dans sa tasse de café, puis il croqua dedans. Le séduisant producteur avait beau parler de son business, Jesse avait conscience que l’un et l’autre brûlaient d’envie de poser la fatidique question, à savoir : as-tu quelqu’un dans ta vie ? Ça se lisait dans chacun de leur regard qu’ils ne cessaient de se lancer. Cette putain de question était-là, en suspend entre eux, au-dessus de leurs têtes comme une épée de Damoclès que personne n’osait abattre.

« Je suis content de t’écouter, tu sais ? » sourit-il. « Même de ton boulot. Si je t’ai demandé de tes nouvelles, c’est que ça m’intéresse. »

Il prit un temps pour boire une gorgée de café, et profita de ce petit silence pour réfléchir à ce qu’il convenait de raconter de sa vie. Rapidement, il classa dans sa tête les informations par ordre de priorité et par taux d’intérêt. Mouais, rien n’avait réellement changé depuis leur séparation, à part que ses études allaient toucher à leur fin et que bientôt, il jouirait d’un emploi du temps plus correct. Il ne serait plus le petit étudiant stagiaire à qui on refilait l’horaire le plus pénible.

« De mon côté, je termine mes études dans quelques mois. Il ne me restera qu’à passer devant le grand jury pour défendre mon travail de fin d’étude, et puis hop ! J’ai mon diplôme. » Un sourire. « Ça devrait aller. J’ai bien bossé dessus pendant que j’étais à Londres. » Studieux comme à son habitude, Jesse ne laissait jamais rien au hasard, surtout pas lorsqu’il s’agissait de ses études. Il ne comptait plus le nombre d’heures qu’il avait passé au lit, blottit confortablement contre Anthonin, ou à la bibliothèque, à préparer cette foutu récolte de données. « Et y a quelques mois, mon cousin Luke est venu s’installer chez moi. Je vis à Chinatown. »

Tout à coup, l’époque où il squattait la luxueuse villa d’Anthonin lui sembla si lointaine. Et dire qu’ils avaient failli vivre officiellement l’un avec l’autre. En y repensant, Jesse se rendit compte qu’il avait peut-être sauté sur l’occasion que lui offrait ce séjour à Londres pour fuir une relation qui allait un peu trop vite à son goût. La peur de l’engagement l’avait poussé à fuir le pays, et par conséquent, Anthonin. Et si tout n’était au final que de sa faute ?

« Tu vis toujours seul ? » osa-t-il demander en fuyant aussitôt le regard de son ex pour le poser sur ses doigts qui déchiquetaient en plusieurs morceaux un pauvre croissant.

Je ne sais pas, mais honnêtement je me comporte bizarrement avec lui, je sais, c'est peut-être du fait que je l'ai toujours aimé et que je continuerais de l'aimer, mais je raconte tout ce qui c'est passé normalement, comme-ci on se voyait tous les jours, alors que ça faisait un bail que nous nous ne sommes pas vu. Je continue de le regarder dans les yeux, je prends un morceau de mon croissant puis je croque un morceau et je bois une gorgée de mon café. En le regardant dans les yeux, je sentais mon coeur battre, plus fort à chaque fois que mon regard se pose sur lui, à chaque fois que je le regarde dans les yeux, la vie était bizarre, il était partie en Angleterre pour poursuivre ses études d'infirmier, je ne lui reprocherais jamais, après tout qui je serais pour oser faire ça ? Je l'aime et parfois pour prouver qu'on aime quelqu'un on doit savoir faire des concessions. A chaque fois que je le regarde, j'avais envie de l'embrasser, le prendre dans mes bras, mais je ne peux pas, je ne veux pas, je ne sais pas s'il est en couple ou non, je ne veux pas lui demander de peur d'entendre qu'il était en couple, vous imaginez ce que j'aurais sur le coeur, me battre peut-être pour l'avoir, mais je ne sais pas si je serais le grand vainqueur, je secoue ma tête pour penser à autre chose.

Je continue de le regarder, je souris quand il trempe son croissant dans son café, j'avais oublié ça, il faisait souvent ça et je trouvais ça tellement mignon, c'est vrai quoi, il faisait ça d'une nature à être drôle et sexy quand il fait ça, je dois bien avouer que quoi qu'il fasse il reste sexy, il me faisait littéralement craqué, mais je ne suis pas du genre à le dire, je suis trop ... timide sans doute. Je suis rassuré quand il dit qu'il était content de m'écouter, j'avais tendance à parler beaucoup pour éviter de poser la question qui me brûlait les lèvres.

-Ah bon, tu avais envie ? Sinon je peux te dire tout ce qui ce passe. En fait, ça serait trop rapide, car il ne se passe pas grand chose dans ma vie. Je suis content alors et sache que tout ce qui se passe dans ta vie m'intéresse aussi.

C'était la fête dans ma tête, il n'avait pas changé, il avait toujours envie de m'écouter, cela aurait pu changer avec le temps, mais ce n'était pas le cas et c'était une bonne chose, je dois bien avouer que c'est pareil pour moi, j'adore l'écouter, c'est quelqu'un d'intéressant, c'est quelqu'un qui m'intéresse tout court, tout ce qu'il pouvait me dire, c'est quelque chose que j'ai envie. Enfin c'est alors qu'il me dit qu'il allait bientôt terminé ses études, je souris, je sais qu'il est un bon infirmier, c'est surprenant, mais depuis qu'il s'est occupé de moi, je le vois dans le rôle d'infirmier et sexy je dois bien avouer.

-Tu sais, je suis sur d'une chose, c'est que tu vas y arrivé, tu es fait pour ce métier et tu sais quoi tu vas l'avoir les doigts dans le nez, je sais que ça peut te surprendre, mais j'ai vu par moi-même comment tu travailles, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai craqué sur toi et aussi que j'ai pris mon courage à deux mains pour t'inviter, tu es un vainqueur tu vas y arriver. Ah bah c'est bien que ton cousin soit venu chez toi, mais ça doit être embêtant pour toi non?

Je me souviens qu'avant qu'il parte, je lui avais proposé de venir vivre chez moi, dans ma villa, c'est vrai quoi, je dois bien avouer que j'avais envie et quand il est parti, je me suis dis qu'il avait prit la fuite, car il avait peur, je ne peux pas lui reprocher, après tout, ça ne faisait qu'un ans que nous étions ensemble et si on pouvait me donner une seconde chance, j'attendrais plus longtemps, j'attendrais qu'il me le demande, c'est vrai que contrairement a lui, je suis plus vieux et donc je sais ce que je veux. Mais le fait qu'il a prit la fuite, cela ne me dérange pas, j'ai compris avec le temps, même si mes sentiments étaient toujours là, le revoir aujourd'hui, ça me remonté le moral, même si je sais que son petit mensonge m'a fait un peu de mal, mais je ne suis pas du genre à faire une scène pour ça, le principale c'est qu'il était prêt de moi.

C'est alors que je le regarde, il me demande si je vivais seul, puis il a détourner le regard, je ne lui avais pas dit que j'avais essayé de faire ma vie, sortir avec des gens, mais ça n'a pas vraiment marché, je suis célibataire, j'approche la trentaine et si ça continue je vais faire ma vie seul. Je bois une gorgée de mon café, puis je le regarde.

-Oui, je vis seul, ma villa est vide, heureusement que j'ai mes deux chats et mon chien, ils me tiennent compagnie.

Oui, quand Jesse est partie d'ici, je me sentais vraiment seul, j'ai alors commencé à prendre un chat, puis comme il aurait été seul, j'en ai pris un second et au final il y a quelques mois, j'ai acheter un chien, c'est surtout parce que j'adore les animaux et que j'aime bien m'en occuper et comme ça je ne pensais pas trop au fait que je sois célibataire et seul.

Jesse ne put s’empêcher de rougir. Encore une fois, Anthonin ne cessait de vanter ses mérites. Le beau blond avait toujours placé mille et un espoirs en lui. A travers son regard, le jeune infirmier se sentait valoriser. Il brillait même. Jamais Anthonin n’avait douté de lui ou de ses capacités à exercer un jour le noble métier d’infirmier. Il avait toujours cru en lui et semblait intimement persuadé de sa future réussite. Cet optimisme flagrant était un trait de caractère qui lui avait toujours plus chez le séduisant producteur. Cette capacité qu’Anthonin avait de toujours voir la coupe à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide faisait généralement toujours son bonheur. En ce qui les concernait, Anthonin s’était toujours montrer très optimistes, comme s’il savait qu’un jour ou l’autre, tout s’arrangerait entre eux. Jesse en voulait pour preuve se petit déjeuner improvisé qui se déroulait parfaitement bien. Il n’y avait aucun faux pas. Pas de reproches. Pas de sous-entendu douteux. Pas de malaise autre que cette foutue attirance qui crevaient aux yeux de quiconque les regardait.

Alors qu’Anthonin finissait de glorifier ses exploits, Jesse se cacha derrière sa tasse de café, terriblement rouge. « C’est gentil. » murmura-t-il en plongeant un regard brillant et sincère dans les prunelles océans de son ex-compagnon. « T’as toujours cru en moi. Même lorsque moi-même je ne croyais pas en moi. »

Il dût réprimer son envie de se lever et d’aller l’embrasser, comme il le faisait toujours à l’époque lorsqu’ils échangeaient de jolis mots. Ils n’étaient plus ensemble. Jesse devait s’efforcer d’étouffer dans l’œuf les relents de sentiment qui refaisaient peu à peu surface à mesure que le temps s’écoulait. Alors, pour chasser son indécent désir, il secoua la tête et déposa brusquement sa tasse de café vide.

« Tu as acheté deux chats et un chien ! » s’exclama-t-il alors d’un ton enjoué. « Comment ils s’appellent ? » Il ne s’imaginait pas Anthonin en compagnie d’animaux. Pourtant, le beau blond semblait dire la vérité. Comme quoi, en presque un an, les choses pouvaient changer du tout au tout. Alors qu’ils n’avaient pratiquement plus eux le temps l’un pour l’autre à l’époque, aujourd’hui, Anthonin avait le temps de s’occuper d’animaux de compagnie. Tant mieux dans un sens. Le producteur semblait avoir trouvé son équilibre et un bon compromis entre travail et vie privée. « Tu n'as pas une photo d’eux sur toi ou sur Facebook ? »

Il sortit son téléphone de son jeans, prêt à se connecter au net en cas de réponse positive.

J'ai et j'aurais toujours confiance aux capacités de Jesse, c'est vrai quoi, n'importe qui, qui avait été soigné par le jeune homme savait qu'il aimait et réussissait très bien ce métier, il est rare de voir quelqu'un qui n'aime pas son métier le faire, surtout qu'infirmier il ne faut pas se tromper dans les doses des médicaments, réussir à faire les sutures ou autre, je trouve qu'il faut quand même beaucoup de courage, moi personnellement je suis bien derrière un bureau, écouter les maquettes et décidé de produire ou pas, c'est pas risqué une vie, bon je dois bien avouer que c'est jouer sur la futur carrière de quelqu'un, mais ce n'est qu'une carrière, en plus je juge surtout en fonction de la voix, du caractère et aussi du travaille que mes futurs star peuvent fournir, ce n'est pas toujours évident de travailler avec moi parce que je veux que de la perfection. Enfin, je continue de le regarder et je me mets à sourire quand je vois qu'il rougissait, j'aimais le voir rougir, je ne sais pas pourquoi, sans doute parce que je parle avec le coeur et qu'il est un peu gêné de m'entendre lui dire des compliments, mais honnêtement, je le trouve exceptionnel et je sais que quand il travaille, il le fait parce qu'il en a envie et pas parce qu'il y ait forcé. J'étais quand même rassuré de voir que tout se passer entre nous, je dois bien avouer que ça m'a fait un peu peur, je ne sais pas s'il a quelqu'un et je lui ai avouer que j'étais célibataire que je vivais seul, enfin célibataire, pas vraiment, je lui ai dis que je vivais seul, après tout qui pourrait vraiment resté avec moi, je suis de plus en plus maniaque, la saleté j'aime pas et quand ma villa est en bordel je pète un plomb, je suis capable de tout faire moi même, mais comme j'ai peu de temps, j'ai appeler une personne à l'aide. Enfin bref, je continue de le regarder dans les yeux, j'aimais être en face de lui, il fallait juste que je me contienne pour ne pas lui sauter dessus.

-Oh tu sais, ce n'est pas la peine de rougir, je te connais, je sais comment tu bosses et honnêtement, tu es excellent dans ton domaine, si toi tu rates, je pense qu'il y a personne qui aura son diplôme en fin d'année et je dis la vérité et pas besoin de me remercier. Quand nous étions en couple, c'était normal que je crois en toi, mais aujourd'hui c'est encore pareil, je crois en toi, parce que je sais que rien n'a changer que tu es toujours aussi doué.

Je me souviens quand il doutait, j'ai essayé à plusieurs reprises de lui faire comprendre qu'il était doué, aujourd'hui, je peux le voir, il a beaucoup changé, beaucoup mûri, il est capable et il a confiance en lui, chose qu'il n'avait pas avant de partir, je peux avouer que ça se sentait qu'il avait plus confiance en lui et j'étais fier de lui, de ces capacités et je continuerais de croire en lui. Je suis sans doute un peu rêveur et je sais apporter aussi un peu de rêve, surtout que je suis quand PDG d'une maison de disque et donc mes futurs artistes doivent y croire pour y réussir. Je souris, il avait l'air tellement surpris que j'ai acheté deux chats et un chien, bon je dois avouer que j'adore les animaux, mais je n'y avais jamais pensée à en prendre ou du moins un chat à la rigueur, mais bon c'est comme-ci je ne voulais pas qu'il s'ennuie.

-Je vois que ça te surprend, bon je dois avouer que j'ai plus de temps, maintenant j'ai des assistants qui peuvent gérer et moi je prends du temps pour moi. Mon chien s'appelle Prince, parce qu'il se prend pour un vrai prince, mon chat c'est Rox et ma chatte c'est Poupette, en fait c'est ma mère qui les a nommée comme je n'avais pas de prénoms en tête, elle a pris la décision pour moi. Tiens regarde.

Je sors mon smartphone de ma veste et je lui montre les photos de mes animaux, puis je lui tends, je bois ma dernière gorgée de café, puis j'appelle la serveuse et je lui demande de nous resservir la même chose. Puis je mange mon croissant, alors qu'il prend mon téléphone, je sens ses doigts sur ma peau, je commence à baisser la tête, je ne m'attendais pas trop à contact improviser, mais je dois bien avouer que ça m'a fait des coups électriques partout dans le corps.

Jesse laissa échapper un petit rire amusé lorsqu’Anthonin lui confia le nom de ses animaux domestiques. Il reconnaissait bien là la fashion touch de Catherine, la mère de son ex-compagnon avec qui il s’était toujours très bien entendu. Lorsque le séduisant blond sorti son smartphone pour lui montrer quelques clichés de ses amis à quatre pattes, Jesse se déplaça avec sa chaise pour se rapprocher de lui, de l’autre côté de la table. Ainsi du même côté, le jeune homme pouvait mieux voir l’écran. Il s’autorisa même à poser les mains sur celle qui tenait le portable afin de mieux orienter l’appareil et éviter ainsi tout reflet.

« Ils sont adorables. Ta mère assure toujours autant ! » dit-il alors que les clichés d’un beau labrador au pelage or et de deux chats tigrés défilaient au gré de son index. « Elle a bien choisie. »

Sans réellement s’en rendre compte, Jesse gardait la main de son ex petit-ami entre les doigts. Le jeune homme avait toujours été quelqu’un de très tactique. Et plus encore avec Anthonin qu’il ne pouvait s’empêcher de toucher, sentir et de goûter dès qu’il en avait l’occasion. Les yeux rivés sur l’écran du petit appareil, il observait en rigolant parfois les mimiques amusantes des animaux de compagnie de son ex sans s’apercevoir du trouble qu’il causait à ce dernier.

Mais tandis qu’ils regardaient tous les deux les photographies, la porte du café s’ouvrit et une jeune femme se mit à déposer des flyers sur les tables. Lorsqu’elle en déposa deux devant eux, Jesse s’empara avec curiosité du petit morceau de papier, lâchant par conséquence la main du beau blond. Il s’agissait d’une publicité pour une soirée caritative organisée pour récolter des fonds pour les sinistrés du tremblement de terre. Une soirée karaoké situé apparemment dans le quartier latino. Mmm, peut-être y aura-t-il de la tequila et de la sangria… ?

« Tu comptes y aller pour y dénicher de futur poule aux œufs d’or ? » Il tendit le flyer avant de récupérer sa tasse de café et d’en boire une gorgée. « C’est ce soir. »

Parce qu’il se sentait bien de ce côté de la table, si près d’Anthonin qu’il pouvait sentir sa chaleur corporel contre son bras, il ne remit pas sa chaise à sa place. Après tout, c’était là ça vrai place à l’époque… suffisamment près du beau blond pour le bécoter en plein petit déjeuner.

Ma mère avait toujours avis sur tout, c'est sans doute pour ça qu'elle a voulu choisir les prénoms de mes animaux, en même temps ça ne me déranger pas je n'avais d'idée. Enfin alors que Jesse ce met à rigoler je me surprends aussi à rire, il m'avait beaucoup manqué, son rire est communicatif, on est obliger de rire avec quand il se met à rire attention ce n'est pas pour me moquer pas du tout, je ne suis pas comme ça. Je me suis souvient quand j'étais avec Jesse et qu'il venait dans ma villa et que ma mère passée, elle était toujours entrain de nous faire un manger et de s'occuper de nous comme-ci nous étions encore des enfants et puis on discutait de tout avec ma mère. Je sais que ma mère appréciait Jesse, c'était sans doute le seul mec que ma mère avait pu apprécié, les autres ce n'était pas ça, sans doute parce que Jesse voulait être infirmier et que les autres généralement ne savait jamais quoi faire de leur vie. Alors qu'il se déplace juste à côté de moi, je souris et quand il touche ma main j'étais mal à l'aise, en fait c'était surtout parce que j'aimais le contact, j'aimais quand il était prêt de moi, à ce moment j'avais envie de l'embrasser, mais je me retiens, c'était bête, mais je ne voulais pas qu'il me prenne pour un accroc à lui, en plus il m'a juste dit qu'il vivait avec son cousin et je ne savais pas s'il avait quelqu'un.

-Ma mère a toujours assurée, mais je dois bien avouer qu'elle a bien choisi les prénoms, elle adore avoir du goût, elle savait très bien que ça allait me plaire. Je suis d'accord, elle les a bien choisi les prénoms.

Je continuais de regarder les photos de mes animaux et j'avais envie de déposer ma tête sur son épaule pour regarder les photos, mais je ne le fais pas, je me retiens, c'était une tortue de rester comme ça avec lui sans pouvoir le toucher, l'embrasser et passer mon bras autour de son cou ou de sa taille.

Alors qu'une jeune femme entre dans le café, elle dépose de flayers pour une soirée, je prends la feuille et je vois que c'était une soirée caritative pour aider les personnes qui ont subi le tremblement de terre et qu'ils doivent se reconstruire, il était important d'aider les gens qui avaient besoin. C'était donc tout a fait normal que j'allais y aller en plus il y allait avoir des jeunes chanteurs et c'était aussi bon pour ma maison de disque, pouvoir prendre de nouveau talent qui n'ont pas vraiment de maison de disque. J'en étais convaincu j'allais certainement trouver de nouveau talent. Alors qu'il m'avait lâché la main, j'enlève les photos et ferme mon téléphone et le remet dans ma poche de ma veste. Alors que la serveuse nous amène deux cafés que j'avais commandé, je bois une autre gorgée et j'attends qu'il finit sa phrase et je rétorque.

-Il y en a deux, on peut certainement y aller ensemble ? Aller voir s'il y a de nouveau talent, je vais allez voir bien-sûr, en espérant que tu voudras bien m'y accompagné ? Je vais bien-sûr y aller en plus pour aider les sinistrés et aussi, je vais lancé mes nouveaux poulains comme ça je vais essayer de leur créer une popularité, mais je veux être prêt de toi durant cette soirée.

Je ne me suis pas vraiment rendu compte de ce que je venais de lui avouer, je bois une autre gorgée de café, il restait prêt de moi et je souris, j'aimais ça, je le regarde en attendant sa réponse.

Était-ce vraiment une bonne idée que de se retrouver ce soir pour partager une soirée tous les deux ? Jesse hésitait. Ne valait-il mieux pas laisser le passé au passé et aller tout simplement de l’avant ? Et s’ils faisaient une erreur en se rapprochant à nouveau ? Car c’était bien une espèce de rancard auquel ils s’apprêtaient à se rendre tous les deux. Ils avaient beau déguiser cela en simple soirée peu propice à la drague, ça n’en restait pas moins une soirée ensemble. Tandis qu’il regardait le flyer, le jeune homme tentait de mettre de l’ordre dans ses pensées. La proximité, la voix et l’odeur de son ex-compagnon ne l’aidait pas à se décider. Et s’ils fonçaient tous les deux droit dans le mur ?

« Je sais pas si c’est une bonne idée. » murmura d’un ton hésitant le jeune infirmier en dodelinant de la tête de gauche à droite.

Pourtant, s’il excluait la présence d’Anthonin et l’attraction qu’il avait pour lui, cette soirée lui faisait très envie. Depuis le tremblement de terre, Jesse ne cessait de bosser comme un bagnard. Il avait envie d’un peu de détente. Et qu’y avait-il de mieux pour cela qu’un karaoké, de l’alcool et beaucoup de danse ? Alors, parce qu’il ne servait à rien de résister au chant des sirènes de l’amusement, il hocha finalement la tête.

« J’y passerais surement y faire un tour ce soir. On se croisera là-bas. » Il esquissa un léger sourire en pliant le flyer et en le rangeant dans la poche arrière de son jeans. « Ce n’est pas comme si c’était un rencard de toute façon. On a le droit de s’y retrouver en amis, non ? »

Parce qu’il culpabilisait de passer ce soir la soirée avec Anthonin alors qu’ils avaient rompu principalement par sa faute, Jesse essayait de faire admettre à son ex petit-ami qu’effectivement, cette soirée n’avait rien d’un rendez-vous d’amoureux. Il voulait l’entendre dire que oui, ils s’y retrouveraient en tant qu’amis… même si au fond de lui, Jesse nourrissait toujours de forts sentiments à l’égard d’Anthonin.

Je voulais vraiment aller à cette soirée avec lui, mais quand il me dit que ce n'était pas une bonne idée, je perds mon sourire, je me secoue vite la tête, puis je bois une dernière gorgée de mon café, puis je continue de le regarder, je souris de nouveau, nous allons sans doute nous retrouvés à cette soirée, c'était dommage que nous n'irons pas ensemble, mais dans le fond, je me dois d'aller à cette soirée pour retrouver des talents, ma maison de disque ne pourrait pas tourné sans ça, alors je le regarde et je rétorque.

-Tu as raison, c'était maladroit de ma part.

Je justifie ça comme ça, mais dans le fond je voulais passé du temps avec lui, le prendre dans mes bras, il y aura de la bonne musique, du moins je l'espère, puis on pourra dansé, je dois bien avouer que ce genre d'endroit, n'est pas qu'entre amis. Je me ronge le sang pour savoir si dans le fond, c'était vraiment une bonne idée d'aller à la soirée ? Je continue de regarder le papier, en moi-même, je me dis que je ne devrais pas y aller, je vais sans doute envoyer un message à ma collaboratrice qu'elle y aille à ma place. Non, je me secoue la tête, si j'ai la chance de le voir, je me dois d'y aller, beaucoup de question, je me dis que dans le fond, il avait sans doute quelqu'un et qu'il ne voulait pas que je le sache, beaucoup de question sans doute inutilement.

En plus, il avait du boulot, je dois bien avouer que son métier n'était pas si facile que ça. C'est alors que je continue de regarder le flyer, je le mets dans mes poches et je souris quand il m'a dit qu'il passerait et qu'on se croiserait sans doute là-bas, mon coeur c'est mit à arrêter, c'est vrai quoi, il m'avait dit "non" depuis le temps que nous étions en couple, il n'avait jamais dis non. Enfin quand il finit sa phrase je le regarde et je rétorque.

-Oui, d'accord, on se rejoindra sans doute là-bas, si tu es chaud encore parce que je vois que tu es mort de fatigue. Exactement tu sais, je voyais ça comme ça, un moment en ami qui se retrouve, pas autrement.

Je ne lui ai pas montré, mais dire "autrement", je pensais surtout à autrement, je sais, je m'accroche à ce beau jeune homme, mais je me dois de me faire une raison, je ne suis sans doute plus aussi beau qu'avant ou alors le fait que nous nous sommes quittés à tout briser sur ce qu'il aurait pu ou ce qu'il avait ressenti pour moi. C'est alors que je le regarde je vois la serveuse, je lui souris. Je ne savais pas quoi dire de plus, c'est vrai quoi, on se verrait en tant qu'amis c'est tout et il faut dire que c'était déjà ça.