Une petite visite ! (PV Amy-Lee)

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Amy-Lee & Aaron

Le soleil filtre à travers les rideaux, ses rayons viennent chatouiller mon visage et mes paupières frémissent quelques instants avant de finir par s’ouvrir. Je me retourne plusieurs fois dans mon lit. Je ne dois pas aller travailler aujourd’hui et peux donc me lever plus tard, c’est pour cette raison qu’il est 10h04 et je que suis toujours sous la couette. Après m’être retourné plusieurs fois, je me lève malgré tout et marche comme un zombie jusqu’à ma salle de bain. Une fois entré dans la pièce, je me regarde dans le miroir, pour une fois je remarque que j’ai les traits reposés. Ça change ! Je me souris à moi-même, me rase, me brosse les dents, me déshabille et entre dans la douche où je laisse l’eau chaude couler sur mon corps. Ca fait tellement de bien … Une fois propre, je retourne dans ma chambre et ouvre ma garde-robe pour chercher les vêtements que je porterai aujourd’hui. Cela ne fut pas très long. J’attrape le premier jeans qui me tombe sous la main, la première chemise bleue-marine que je trouve et sors ma veste que j’enflerai plus tard si je sors de chez moi. J’enfile le tout, m’observe un moment dans le miroir et passe ma main dans mes cheveux pour les plaquer en arrière.

Spoiler:

Je me rends dans ma cuisine et ouvre le frigo. J’en sors le jus d’orange, le lait et je fouille dans l’armoire cherchant mes céréales préférées. Je prépare mon petit déjeuner et l’engloutit à toute vitesse. On pouvait bien dire que j’étais affamé. Je passe le reste de la matinée à regarder sur mon ordinateur les photos que j’avais prises la veille. Elles représentaient toutes des mannequins et je dois en sélectionner les plus belles pour faire la couverture d’un grand magazine. Ca ne fut pas une chose simple car elles étaient toutes plus belles les unes que les autres. Mais je finis par faire mon choix. Je regarde l’horloge et constate qu’il est déjà 13h36, je n’ai pas vu l’heure passer. Ennuyé de rester enfermé, je décide de sortir sans même savoir où je vais me rendre. J’enfile ma veste, met mon portefeuille et mon portable dans mes poches, ferme la porte et me retrouve sur le trottoir.

Je marche, mes pieds effectuent tous seul le chemin qui conduit au cimetière, il faut avouer que je prends cette route très souvent pour me rendre sur la tombe de ma sœur. Cela fait déjà quelques années qu’elle n’est plus de ce monde et pourtant elle me manque toujours autant. J’arrive devant elle, enfin devant sa tombe mais je déteste ce mot. Je m’assieds dans l’herbe juste à côté, et je commence à lui parler. Elle sait tout de ma vie, je lui en confie les moindres détails. Aujourd’hui, je lui parle essentiellement de la grossesse de Cally que je n’arrive pas à accepter. Au fond de moi, je sais ce qu’elle m’aurait dit. Elle, elle aurait pu me convaincre de réagir autrement face à cette situation. Elle m’aurait dit d’écouter mon cœur qui me guiderait jusqu’à la femme que j’aime malgré le fait qu’elle soit enceinte. Elle m’aurait dit que j’aurais appris à aimer l’enfant au fur et à mesure et que ce n’était pas de ma faute si j’ai du mal, si je ne me sens pas près. Elle était toujours là pour me rassurer et pour me montrer le droit chemin. Une larme coule sur ma joue. Je ne peux m’empêcher de me demander comment serait la sienne si elle était encore en vie. Elle serait probablement une jeune femme magnifique et brillante. A cet instant, l’image de mon père me vient en tête, et un sentiment profond de haine et de dégout l’accompagne. Comment a-t-il pu ? Je n’en sais rien et à mon avis je n’en saurai jamais rien. Je ne veux pas lui demander, je ne veux même plus le voir. Je pense que je le tuerais !

Les heures passèrent et je reste là, avec elle, à me poser mille et une questions. Mais ça me ronge, ce n’est pas très bon pour moi … Je sens une goutte tomber sur mon front, puis deux, puis trois. Il pleut. Je me lève alors et sort du cimetière, je n’ai pas envie de rentrer chez moi. Je serais seul et m’apitoyer sur mon sort ne me convient pas. J’ai besoin de parler, je me sens triste et désespéré. C’est ce qui arrive quand je reste trop longtemps au cimetière, je suis mal après. Je ne vois qu’une personne pour m’écouter et me dire les mots qu’il faut. Une personne que je connais depuis quelques temps maintenant et qui a vécu plus ou moins la même chose que moi. Amy-Lee. Je marche jusqu’à chez elle, ce n’est pas très loin, mais je suis quand même bien trempé quand je frappe à sa porte, pressé qu’elle m’ouvre. J’espérais qu’elle était chez elle, car je ne l’avais pas prévenu de mon arrivée.

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D'ordinaire, Amy-Lee se réveillait quelques minutes avant que son réveil ne sonne mais ce matin, elle était si profondément aspirée par ses rêves, qu'elle sursauta lorsque ce dernier se mit à faire son bip horripilant. Il fallait vraiment qu'elle songe à changer de sonnerie. Elle tendit le bras pour l'éteindre et alluma sa lampe de chevet, puis se frottant les yeux elle sourit en repensant au rêve qu'elle venait de faire. Une plage, un homme qu'elle n'arrivait pas à distinguer mais elle savait qu'il lui plaisait, ses mains sur ses hanches, un baiser fougueux... Et ce bruit affreux qui la fait basculer dans la réalité ! Mais elle ne le laissera pas la mettre de mauvaise humeur. D'autant plus qu'elle ne travaillait pas cet après midi. Les dossiers étaient bouclés pour la semaine, à moins d'une urgence de dernière minute, elle quitterait son bureau vers 12h pour un long week end.

Elle fit quelques pas dans sa chambre en s'étirant, puis ouvrit les deux volets en bois repeints en noir afin d'y voir un peu plus clair. Elle s’observa un instant devant le grand miroir de sa penderie et sourit en répétant quelques phrase censées l'encourager. Une des choses qu'elle avait appris lors de ses cours de Feng Shui, Yoga & Cie ! Ca ne marchait pas si mal en plus. Lorsqu'on démarre la journée en se disant qu'on va faire malheur, ça aide plus que le fameux "j'ai une sale gueule ce matin..." Cela dit, ça n'empêchait pas qu'elle devait passer la case salle de bain. Elle prit alors une douche tiède, finissant par un jet d'eau froide afin de mieux se réveiller. Elle avait encore un peu de temps devant elle avant de devoir réveiller Milla. Elle s'essuya, coiffa ses cheveux en queue de cheval haute pour ne pas être gênée et retourna dans sa chambre. Elle ouvrit son armoire, laissant son humeur choisir ce qu'elle porterait aujourd'hui. Le Vendredi, elle se permettait toujours un look un peu moins strict. Elle sortit tout de même une jupe de tailleur mais avec une coupe plus fun et un chemisier à frourous.Elle jeta ensuite la serviette sur le sèche serviette et se dirigea vers sa commode pour en sortir des sous vêtements assortis et des bas. En moins de trois minutes elle fut habillée.

Elle sortit de sa chambre, fila en vitesse vers la chambre de sa puce qui commençait déjà à s'étirer. Ce fut l'instant câlin du matin, puis même topo : douche, habillage. Ensuite direction la cuisine Mareva avait préparé le petit déjeuner. Amy-Lee était pour le coup la femme d'affaires dans toute sa splendeur : incapable de faire la cuisine et vraiment pas fan du ménage. De toute façon elle n'avait pas le temps ! Alors elle avait embauché Mareva pour ce genre de taches. Après les politesses habituelles, Amy avala son café et deux tartines en jetant un oeil aux nouvelles. Rien de transcendant. Milla prenait son petit déjeuner en discutant avec son chat. La belle brune les regarda tous les deux avec un air attendrit... Mais l'heure passait ! Lavage de dents, vérification du cartable, un bisou à Kiwi, à Mareva et hop ! En route pour l'école. Sur le chemin, comme toujours elles discutaient de tout et rien, se demandant ce qu'elles feraient ce week end et voilà déjà la primaire en vue. Quitte à se garer où elle n'avait pas le droit Amy-Lee tenait à accompagner sa fille jusqu'à la grille. On ne sait jamais ce qui peut arriver, elle psycotait toujours là dessus.

Direction le boulot maintenant ! Quelques coups de fils, une visite au tribunal... La matinée passa assez vite. Vers midi alors qu'elle regardait une photo de Travis sur le net, se demandant ce que tout cela allait donner, un de ses collègues lui proposa de déjeuner ensemble. Elle hésita un instant mais pourquoi pas, ce serait mieux que devant sa télé.
Voilà comment elle n'arriva chez elle que vers 15h. Entre le repas et une petite envie de shopping, elle n'avait pas vu le temps passer.Elle prit soin de bien s'essuyer les pieds : il avait fallu qu'il pleuve ! Elle retira rapidement sa veste et la posa sur le porte manteau. Elle retira finalement ses chaussures : pas envie de salir sa maison toute propre. Mareva était déjà partie, la maison sentait bon le citron et la brioche. La première odeur devait être due au ménage et l'autre... Amy-Lee découvrit une brioche encore chaude sur le comptoir de la cuisine avec un petit mot souhaitant un bon week end. Vraiment, elle avait trouvé la perle rare !
Un sourire aux lèvres, elle s'apprêtait à ranger ses achats lorsqu'on sonna à la porte. Son estomac se noua à la pensée que ce puisse être Travis. Il occupait encore toutes ses pensées et une fois encore, elle se sentait comme une adolescente. Posant les sacs sur la table, elle se dirigea vers la porte. Un coup d'oeil dans le judas : Aaron ! Elle ouvrit aussitôt et le découvrit trempé.

- Entre vite !

Elle laissa passer et referma la porte. Il avait une petite mine, ce qui n'avait pas échapper à son amie.

- Ca me fait plaisir de te voir. Tout va bien ?

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Je reste devant la porte et attends toujours en espérant que mon amie est chez elle. Ce temps ne fût pas long car quelques minutes après, la porte s’entrouvrit et un visage familier m’apparait. Je souris amicalement à Amy-Lee qui est bien au chaud dans sa maison, moi par contre, je suis trempé des pieds à la tête. Je baisse le regard vers mes chaussures et me demande comment je vais faire pour entrer sans tout salir. Quand la demoiselle me dit d’entrer vite, je ne perds pas une seconde pour m’exécuter. Je fais quelques pas dans sa belle demeure et m’arrête sur le paillasson laissant mes yeux parcourir l’entrée de celle-ci. Je constate que tout est très propre. Je décide donc d’enlever mes chaussures et de les abandonner là. Ensuite, je retire ma veste que j’attache au porte manteau, et passe une main dans mes cheveux humides.
A la question d’Amy, je suis certain qu’elle se doute que quelque chose ne va pas. Et elle a absolument raison. Ma vie en ce moment est presque un vrai désastre ! Heureusement que côté boulot tout se passe bien parce que sinon je pourrais sombrer dans la dépression. Je me retourne vers elle, lui sourit à nouveau et lui réponds d’un ton las.

- Ça me fait plaisir aussi, comme toujours d’ailleurs. Ben, tu sais … Ca peut aller … Et toi ?

Contrairement à moi, elle rayonnait. Vu la façon dont elle est habillée, ça ne doit pas faire longtemps qu’elle est rentrée du boulot. J’aurais bien pu avoir la porte de bois à l’après de quelques minutes seulement. Je m’avance à chaussette dans la maison et suis la jeune femme jusque dans la cuisine. Je constate au passage que ça sent vraiment bon ! Un mélange de propre et de sucré. Je rentre dans la cuisine et mon regard porte directement sur la pile de sacs qui couvre l’entièreté de la table. Apparemment elle a fait des achats la demoiselle. Ah, les femmes ! Elles ne peuvent s’empêcher de faire les magasins à longueur de temps ! je me demande bien comment elle supporte ça, personnellement, moi je ne pourrais pas.

- Tu as fait les boutiques à ce que je vois !

Je prononce ces mots sur un ton malicieux, comme pour la taquiner. Ça change de la façon dont je lui ai parlé en arrivant. Je m’en veux un peu pour ça d’ailleurs. Elle m’accueille chez elle à bras ouverts et moi je lui parle d’un ton monocorde. Elle a probablement dû penser que je suis venue passer ma soirée à me lamenter sur ce que je jugeais mon triste sort. Bon d’accord, je n’en suis pas loin. Mais je suis certain qu’elle a des tas de choses à me raconter aussi et je veux absolument tout entendre, tout savoir sur sa petite vie, parce que je tiens à elle et qu’elle est consciente qu’elle peut se confier à moi et tout me dire comme je sais que je peux le faire aussi. On est vendredi en plus et aucun de nous n’allait donc devoir travailler le lendemain, on pourrait donc se parler comme ça pendant des heures, jusque tard dans la nuit et ça me réjouissait. Ça me changerait les idées, et ça ne pouvait pas me faire de mal. En plus, je n’ai pas très envie de rentrer tôt chez moi et de me retrouver tout seul toutes la soirée.
Mon regard parcouru toute la cuisine, je constate qu’Amy à l’air seule et je suppose que sa petite fille n’est pas encore rentrée de l’école. Elle est super mignonne la petite, et Amy s’en occupe très bien. Je ne sais pas comment elle fait ! Moi je serai un très mauvais père, ça c’est certain ! D’ailleurs, le bébé n’est pas encore né, je ne sais même pas si ça sera une fille ou un garçon et je me comporte déjà mal, il ne faut pas demander ! Je ne veux pas être papa, un point c’est tout ! Le hic c’est que c’est un peu tard et que je n’ai plus le choix. Surtout que je ne veux pas abandonner Cally, mes sentiments pour elle son trop fort et j’en serais trop malheureux. Parfois, j’y pense et je me dis que peut-être avec le temps je m’adapterai et je l’aimerai cet enfant. Mais ça reste un « peut-être » et mon cerveau est rempli de doutes, de craintes et d’incertitudes ! J’en parlerai à Amy tout à l’heure, elle qui est maman pourra surement m’aider.

- La petite n’est pas là ?

S’il fallait aller la rechercher à l’école, j’accompagnerais sans problèmes Amy. Je suis certain que sa fille sera ravie de me voir, je pense qu’elle m’apprécie. Ou alors ce n’est qu’une impression. Je peu me tromper, je suis loin d’être un expert des enfants !

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Amy-Lee invita rapidement son ami à entrer. Il enleva ses chaussures sans même qu'elle ai à lui demander, certainement qu'il avait remarqué que tout venait d'être nettoyé. Habitué à sa maison, il retira sa veste et la a posa sur le porte manteau. Elle remarqua aussitôt qu'il n'avait pas bonne mine et lui demanda si ça allait. A sa voix elle vit bien que le "ça peut aller" indiquait qu'elle avait raison. Elle aurait bien le temps de savoir ce qui se passait. Elle l'entraina vers la cuisine, un bon café chaud ou un thé lui ferait du bien ! C'est là qu'il remarqua ses achats et elle lui répondit avec un sourire.

- Oh oui, j'ai fait quelques folies !

Les hommes n'étaient en général pas fans de shopping mais Amy Lee était une fille dans toute sa splendeur. Elle adorait ça ! Sauf les jours de soldes. Voir ses dingues se battre pour un tshirt, non merci. La foule n'avait jamais été son fort de toute façon. Tout en parlant elle se dirigea vers le placard pour en sortir deux mugs. D'ailleurs elle en avait une collection, il fallait qu'elle se freine ! Elle en avait de toute une ribambelle de la fée clochette. C'était son côté enfantin, et elle pouvait le partager avec sa fille qui était également une fan de Disney. En parlant d'elle...

- Elle est encore à l'école. Je vais la chercher dans une heure. Tu n'auras qu'à venir avec moi si tu veux ? Une soirée avec deux filles, ça te tente ?

Milla n'était pas une enfant sauvage pour un sou. Elle n'était pas toujours facile, comme tous les gosses de son âge mais Amy n'avait pas à se plaindre. A dire vrai, elle ne pouvait pas lui reprocher ses défauts qui étaient les siens comme son entêtement par exemple. Et avec deux parents aussi impulsifs que les siens, il y avait peu de chance pour qu'elle soit toute calme. Mais devant Aaron elle ne montrait que ses bons côtés, faisant sa belle et montrant ce qu'elle avait appris. Une vraie fille ! Et quand elle serait couchée ils pourraient avoir une réelle discussion. La jeune mère serait toujours une oreille attentive pour son ami. En espérant qu'elle puisse aussi être de bons conseils et qu'elle saura le rassurer.
Finalement Amy hésita et lui demanda :

- Tu veux boire quoi ?

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« En effet je vois ça ! Faudra que tu m’expliques une fois comment vous, les femmes, vous pouvez passer des heures dans les boutiques ! »
Evidemment, moi je ne pourrais pas passer autant d’heures dans les magasins. C’était quelque chose de typiquement féminin ça ! Quoi que … Il parait que certains hommes sont capable de le faire, bizarre moi je trouve. Je la regarde hésiter devant les mugs, il faut dire qu’il y en a énormément et qu’ils sont tous plus jolis les uns que les autres. La plupart représentent des personnages des dessins animés Disney, ça me fait sourire.

« Tu aurais plus facile à choisir si tu en avais moins ! Tu cherches celui qui me correspond le mieux c’est ça ? »

J’adore taquiner mon amie, à peine était-je arrivé chez elle que je me sentais déjà mieux. Elle devait dégager une quantité énorme d’ondes positives. Ou alors, c’était son calme et son côté sûre d’elle qui le rassurait. Quand on la regardait, Amy donnait vraiment l’impression de toujours tout géré parfaitement sans ne rencontrer la moindre encombre. Et pourtant seule avec sa fille ça ne devait pas être tous les jours facile, c’était évident. Je me recule un peu et m’installe sur une des chaises de la table de la cuisine, je l’observe toujours et me demande bien si elle à quelqu’un dans sa vie, franchement si ce n’est pas le cas, je ne comprends vraiment pas pourquoi, Amy est vraiment une belle femme et elle mérite vraiment qu’un homme bien s’intéresse à elle et la rende heureuse. C’est ce que j’essaie de faire ave Cally sauf que c’est compliqué ces temps-ci avec sa grossesse et tout … Enfin …

« Evidemment que ça me tente ! Quelle question ! J’irai la chercher à l’école avec toi. J’espère que je ne lui ferai pas peur … »

Je regarde Amy, elle rayonne dès qu’elle parle de sa fille et ça me fait chaud au cœur. Elle choisit finalement les mugs et referme l’armoire. Je réponds à sa question c’était assez simple je n’aime pas le thé, je boirai donc du café.

« Du café ça serait parfait. »

Je l’observe sans rien dire. Enfaite, je me réjouis déjà de la soirée que je vais passer aujourd’hui. C’est le genre de soirée que j’adore et que je passerais tous les jours si je le pouvais. J’adore Amy et je trouve que je ne la vois pas assez souvent, mais avec nos boulots respectifs c’est assez compliqués de se trouver des temps libres en communs. Je soupire sans même m’en rendre compte et bois une gorgée de la tasse de café que la jeune femme vient de m’apporter. Il est bien noir comme je l’aime. Je plonge mon regard dans le sien, bien décidé à la faire parler un peu d’elle. Il faut bien que je comble ma curiosité un petit peu non ?

« Alors que se passe-t-il dans ta vie en ce moment ? Je veux absolument tout savoir, tu n’as pas le choix ^^ ! »

Je rigole bien sûr, si il y a des choses qu’elle n’a pas envie de me dire je comprendrais parfaitement, ça arrive. Mais généralement, elle me dit tout et je lui confie tout également alors je ne doute pas vraiment de ce qu’elle me dira.

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Aaron semblait avoir du mal à comprendre comment les femmes pouvaient être fan de shopping, passer des heures dans les magasins, tourner en rond... C'est sur que vu comme ça, le shopping n'avait rien d'extra. Amy lui répondit qu'elle le ferait un jour s'il était sage et accompagna sa phrase d'un petit rire. Ensuite tandis qu'elle prenait les mugs il cru qu'elle hésitait à prendre l'une plus que l'autre. Elle se tourna vers lui et tira la langue.

- Même pas ! Je me disais que j'en sortais alors que je ne t'avais pas encore demandé ce que tu voulais boire.

C'était souvent comme ça entre eux. Ils s'envoyaient des petites vannes, se taquinaient un peu comme un frère et une soeur. Quoique ce serait peut être fort comme une image car Amy devait bien avouer qu'elle en pinçait pour lui au début. L'amitié s'était rapidement installée et elle avait oublié ses envies de l'embrasser. Aujourd'hui elle estimait que le lien qui les unissait était solide et elle faisait tout pour l'entretenir. Aussi, lorsqu'ils se voyaient ou qu'il venait chez elle, elle le mettait à l'aise. Pour cela elle n'avait pas à se forcer, son naturel semblait plaire à Aaron alors c'était facile ! Et Milla l'appréciait aussi, ce qui aidait. Elles n'étaient pas du genre à laisser entrer n'importe qui dans leurs vies. Jusque là sa fille n'avait même jamais rencontré officiellement un des petits amis de sa mère. Elle se refusait à faire défiler les hommes dans la vie de sa fille, bien que cela dit, elle ne les enchainait pas ! Elle n'était pas du genre marie-couche-toi-là et elle n'avait pas le temps.
Elle lui proposa d'aller avec elle chercher Milla. Il avait l'air ravi et cela la fit sourire. Elle se tourna vers Aaron, intriguée par sa dernière phrase.

- Pourquoi tu lui ferais peur ? Elle sera super contente de te voir !

Elle s'occupa des cafés tandis qu'il la regardait sans parler. Elle déposa les mugs remplis de la boisson chaude et du sucre sur le comptoir de la cuisine américaine et s'installa face à son ami. Il avait des choses à dire, elle le sentait bien mais il s'intéressa à elle d'abord. Elle soupira. Il y avait tant de choses à dire sur sa semaine.

- Par quoi commencer ?... Dis tu ne veux pas d'abord que je fasse sécher tes fringues ? Je dois avoir un tshirt assez grand pour toi en attendant ?

Elle n'avait pas envie qu'il attrape un rhume bêtement. Et vu qu'ils avaient toute la soirée pour bavarder, autant prendre soin de lui d'abord.

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