ELIAS & JORDAN
I used to reach for you when I got lost along the way.

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L'inconvénient de retravailler avec Elias, le temps de clore une de nos vieilles affaires, c'était les longues heures passés en planque dans une voiture, soudainement trop petite pour nous deux. Le risque de déclencher une conversation qui finirait probablement en dispute pour occuper notre temps, en attendant le moindre signe de début de piste que l'entrepot portuaire devant lequel nous attendions était bien celui qui abritait le coeur du traffic de Vollosky. Et l'arrêtez et peut être même le castrer au passage était mon plus profond désir. Une rage m'habitait parce que je me souvenais de ces témoignagnes écartaient avec habilités par ses avocats véreux, et je me souvenais des ces femmes tristes, défaites et résignés. A travers lui, je voyais mon moyen de me venger de mon propre agresseur. Je crispais mes mains sur mon jean, et jetait un coup d'oeil à Elias, je lui avais laissé le volant parce que je n'avais pas envie de me battre avec lui, mais j'avais pu constater que sa conduite était presque toujours aussi imprudente que la mienne. Et c'était dans un moment comme celui là que la nostalgie de la bonne équipe que nous avions été me sauter aux yeux.

Pas qu'Andrew soit un partenaire exécrable, il était un peu trop immature par moment mais je savais qu'il couvrait mes arrières, mais notre équipe n'avait rien à voir avec celle que j'avais pu formé, il y a pas si longtemps que cela avec Elias. Et je ne parlais pas seulement de l'époque où nous étions ensembles. Non dès le début, j'avais senti que malgré ses airs d'abrutis, j'avais trouvé celui qui me complèterait à merveille sur le terrain. Moi et mon sale caractère, moi et à ma façon de pensée assez violente quand il s'agissait de criminel. Je sortais de mes pensées pour prendre une gorgée du café que j'avais amené avec moi, il était presque froid maintenant, ce qui m'indiquait que nous avions gardé le silence plus que longtemps. Notre dernière conversation n'avait pas été un exemple de réussite alors je craignais que celle là ne soit pas vraiment mieux et puis, ils nous fallait garder l'esprit froid pour rester vigilant au moindre mouvement suspect. Je maudissais de ne pas avoir pu obtenir un mandat, cela aurait été beaucoup plus pratique mais sans preuve, à part la parole d'un de nos indics. Pas de mandat.

Je finis par me redresser pour défaire la tension qui régnait dans mes épaules et surtout bougeait un peu. Je marmonnais entre mes lèvres " J'ai toujours eu horreur de devoir rester là sans rien faire " Et oui ce n'était pas nouveau, j'étais une femme d'action malgré mes airs fragiles à première vue. Ceux qui me connaissait cependant saississait assez rapidement que je n'étais pas une pauvre petite créature fragile sans défense. Je pratiquais cinq sports de combat différents, et je n'avais pas peur de me servir de cela pour mes arrestations quelquefois un peu musclé.

Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.

En me levant ce matin, j'avais complètement oublié que je devais travailler avec Jordan, allez savoir pourquoi d'habitude je n'aurai pas oublié ça mais en ce moment j'évitais de penser à elle, cela était encore douloureux bien que je ne le faisais pas voir, je faisais celui qui était fort, celui qui ne ressentait plus rien pour elle en couchant à droite ou à gauche mais personne ne pouvait arriver à la cheville de Jordan, pas même ma nouvelle partenaire et pourtant, elle était gentille mais voilà c'était tout et franchement je n'avais pas totalement confiance en elle peut-être par sa jeunesse, je ne sais pas tout se mélange parfois. C'est quand je vins à arriver au poste et que je vins à aller prendre un papier sur le bureau que je vins à voir que je bossais avec elle, sur le coup j'étais plus que surpris mais rapidement tout me revint en mémoire - l'alcool fait vite oublier les choses en faite – on devait finir une enquête ensemble, une vieille enquête qu'on avait laissé un peu trainé mais bon je pense que c'était un peu voulu, j'avais de plus en plus de mal de bosser avec elle bien qu'on était plus partenaire depuis un moment. Elle aussi avait un nouveau partenaire, qu'est-ce que je pouvais le détester son partenaire et ça pour plusieurs raisons, j'avais l'impression qu'il prenait un malin plaisir à me faire chier et encore le mot est trop faible pour dire exactement.

Enfin voilà que maintenant j'étais en voiture avec elle, cela faisait déjà pas mal de temps qu'on était là sans se dire un mot ou alors vraiment très peu comme au moment de prendre le volant où elle m'avait laissé le volant sûrement pour ne pas avoir de conflit comme il nous arrivait souvent enfin bon c'est vrai que les dernières conversations qu'on avait eu n'avait pas été de tout repos, il fallait toujours qu'on finisse par se prendre la tête, c'était systématique et puis faut dire que je n'étais pas non plus un tendre niveau parole surtout quand j'étais avec elle, je ne comprenais pas, je ne la comprenais pas, on était heureux, je voulais même l'épouser, j'avais acheté une bague et tout – tiens, je sais pas où elle est, j'ai dû la perdre – Enfin c'est pas la question, mais non elle avait préféré mettre un terme à notre relation et le pire dans tout ça c'est que le soir elle draguait un autre type, j'ai cru mourir ce soir-là, c'est peut être pour ça qu'aujourd'hui, je suis comme ça.

Enfin on était en voiture arrêté dans une rue non loin de l'entrepôt où nous devions surveiller un mafieux, je vins à lui jeter un coup d'oeil rapide alors qu'elle venait de prendre un peu de café avant de reposer mon regard vers l'entrepôt, j'étais impatient, j'aurai tant aimé que ça se finisse rapidement, que tout aille vite, qu'on puisse être tranquille et que cette situation cesse par la même occasion, j'en pouvais plus de ce silence mais je n'osais prendre la parole, je savais très bien que ça allait pour faire une remarque ou autre ou alors une parole qui serait mal interprété et ça je ne le voulais pas une seconde. Pour en finir c'est elle qui vint à briser le silence même si elle vint à le dire doucement mais je vins à l'entendre et pour ça je la rejoignais car j'étais pareil qu'elle, je détestais à ne rien faire, j'aurai tant aimé y aller maintenant, botter le cul de ce mafieux de merde et hop l'arrêter mais non on a pas le droit du moins tant qu'on avait pas preuve. « je te comprends là dessus... ».

Je vins à tourner la tête pour la regarder rapidement avant de sortir un chewing-gum à défaut de fumer une clope et je vins à lui tendre le paquet. « T'en veux un ?... », je restais calme évitant quand même de croiser son regard puis je vins à reposer mon regard vers l'entrepôt ou un homme venait d'arriver. « C'est un des hommes qu'on attends ? »

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- Je te comprends là dessus... Je retenais le petit sourire en coin que ses mots anodins éveillaient en moi, parce que c'était vrai à une époque nous avions été sur la même longueur d'ondes, nous étions bons ensembles plus que bon même mais la vie m'avait une fois de plus arracher mon bonheur sans que je n'ai le moindre pouvoir dessus. Je haïssais de n'avoir aucune emprise sur les plus grands drames de ma vie mais je me contentais de subir, en serrant les dents et en allant de l'avant même si cela n'avait pas forcémenent été toujours très évident pour moi. - T'en veux un ?... Je me tournais vers lui à sa proposition, même si nous évitions toujours les contacts visuels directs, j'hochais la tête d'un air positif, j'étais dans ma semaine, j'arrête de fumer et les chewings gums étaient ma drogue, un peu trop même j'étais carrément devenu accro aux chewing gum à la nicotine. J'attrapais le chewing gum et commencer à le mâchouiller quand la voix d'Eli résonna de nouveau dans l'habitacle de la voiture - C'est un des hommes qu'on attends ? Je relevais mon regard pour voir de qui il parlait cherchant à l'identifier rapidement d'après les documents que j'avais pu lire au cours de cette affaire, si je n'avais pas que des qualités en tant que flic, j'avais le don bien pratique d'avoir une bonne mémoire visuelle, ce qui pouvait souvent aider pour éviter de rechercher dans des vieux documents.

- Aleksei Mouraviov, 39 ans, a été en prison pour purger une peine de cinq ans, pour agression et voie de fait. C'est un des hommes de mains de Vollosky selon nos indicateurs. On dirait bien qu'on est la bonne voie. Un petit sourire en coin se dessina sur mon visage, la satisfaction d'avoir enfin une piste viable et pouvoir envoyer cette ordure sous les verrous. Mais je savais aussi que si je ne voulais pas corrompre le tout, il me fallait faire preuve de patience. Ce qui n'avait jamais été notre fort à l'un comme à l'autre. Je mâchais un peu mon chewing gum, agacée avant de dire d'une voix déterminée - La piste est bonne, mais nous devons coincé un flag' . Hors de question que je laisses cette ordure me glisser entre les doigts une fois de plus. Je sortais un petit carnet de note, et y apposé quelques gribouillis rapides avant de faire un signe rapide à Eli, pour lui faire part de mon plan d'attaque.

Me pencher vers lui, pour expliquer n'était pas l'idée du siècle, pas quand je pouvais m'enivrer de son après rasage, si familier et réconfortant mais qui me donnait l'instinct de me jeter dans ses bras. Cependant, je ne pouvais rien laisser paraitre, j'étais professionnelle et j'agirais de cette manière. Je me reculais néanmoins, mettant une distance plus raisonnable entre nous, et cachant mon léger tremblement en enfouissant ma main libre sous ma cuisse. Me mordillant la lèvre un instant nerveusement et prenant une profonde inspiration, j'avais déjà travaillé des centaines de fois avec lui, et nous faisions une bonne équipe, je ne devais en aucun cas, laisser nos problèmes personnels ressurgir, surtout lors d'une planque ce n'était guère le moment idéal, la discrétion étant le mot d'ordre de ce genre de boulot. Passant une mèche de mes longs cheveux blonds derrière mon oreille, je me reconcentrais sur la feuille de papier que j'avais en main plus pour avoir une occupation que par intérêt réel.

- Je pense qu'on devrait se faufiler vers l'arrière des docks et tentait de lorgner du côté des entrepôts mais sans mandat, on ne peux pas rentrer. Les preuves n'auraient aucune valeurs, obtenu de cette manière mais si on obtient une photo compromettante, on réveille le premier juge qui nous passent sous la main, et on obtient ce fichu mandat dans la seconde, tu en penses quoi ?

Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.

Je me retrouvais dans la voiture avec la femme que j'aimais le plus au monde mais entre nous rien n'était comme avant, par moment il était dur de faire voir que cela ne me faisait rien de la voir être avec un autre, de la voir rire avec un autre mais tout ça n'était qu'une façade, peut-être que je voulais simplement me protéger mais comment voulez-vous vous protéger alors que vous travaillez avec elle, j'essayais de ne penser qu'au boulot, et c'était peut-être pour cela que j'évitais de la regarder. Voilà que maintenant je lui tendais un paquet de chewing-gum, c'était une des rares choses que j'avais toujours sur moi en plus de mon paquet de clopes et deux trois choses mais je détestais fumer en voiture, je détestais qu'une voiture sente le tabac froid et pourtant j'étais fumeur mais ça me déranger enfin voilà pourquoi le chewing-gum faisait l'affaire. C'est vrai que j'en passais des paquets pour éviter de fumer et puis là l'envie y était plus que de raison, je ne savais pas sur quels pieds dansait avec elle, tout était étrange enfin elle avait fait son choix sans rien dire de plus et je n'avais le droit de rien dire.

Quand je vins à apercevoir un homme, je vins à lui dire pour celui-ci, je ne le lâchais pas des yeux alors qu'elle prenait la parole afin de me détailler cet homme, il faisait partie de tout ça, mais maintenant sans flague réel on ne pouvait faire n'importe quoi sinon ça n'aurait servit à rien de continuer cette enquête, je vins à baisser un instant les yeux simplement pour éviter de la regarder et pour penser à tout ça, c'est vrai que j'avais énormément de mal à me concentrer sur mon boulot, j'aurai tellement envie de lui demander pourquoi tout ça mais à quoi cela allait vraiment servir, je savais très bien comment tout ça aller se finir à la fin, une dispute de plus et une envie folle de me mettre une murge simplement pour oublier pour l'oublier et finir par me réveiller auprès d'une femme que je ne connaîtrais même pas son prénom, c'est vrai que cela m'était déjà arrivé et pas qu'une fois mais bon ma vie devait être sûrement être ainsi, je ne devais pas être totalement heureux, car dans un sens je l'étais grâce à mes frères mais sans elle la vie n'était plus enfin les projets pour l'avenir avait été anéanti en une soirée qui aurait du être la plus merveilleuse, enfin ça ne servait à rien de revenir la dessus.

Je vins à relever la tête regardant en direction du hangar, j'avais besoin de bouger mais cela était-il vraiment raisonnable, on pouvait tout perdre d'un coup à cause d'une connerie, je vins à tourner le regard vers Jordan alors qu'elle reprenait la parole, je ne laissais rien percevoir, je restais sobre et zen sans expression, c'était le mieux à faire maintenant. J'écoutais tout ce qu'elle pouvait me dire tout en regardant tout ce qu'elle avait noté, j'étais près d'elle mais j'essayais de faire abstraction de tout ça, de notre passé commun, je fis un signe de tête avant de lever les yeux vers l’entrepôt, regardant autour de nous. « Oui tu as raison, ça pourrait nous servir et on pourra conclure cette affaire, vu les mouvements qu'il y a on ne devrait pas avoir trop de mal à faire une belle photo pour avoir le mandat ». Je vins à poser mon regard sur elle avant de tourner la tête vers l'entrepôt, il n'y avait plus personne à l'extérieur, les portes étaient fermées et la rue avait l'air d'être déserte. « Je vais aller me garer de l'autre coté en faisant le tour, je pense qu'on sera protégé et on pourra sortir tranquillement sans être vu normalement ».

Je laissais mon regard un court instant sur elle, elle était magnifique, j'aurai pu me perdre dans ses yeux, en elle mais cela n'arriverai sans doute plus jamais, je vins à soupirer avant de mettre le contact de la voiture, je me mis à conduire tranquillement sans vraiment regarder en direction de l'entrepôt afin de ne pas éveiller les soupçons, je connaissais pas mal le coin donc je savais très bien où passer pour être au plus près, je vins à tourner dans une petite rue avant d'arriver peu de temps après derrière l'entrepôt, je vins à garer la voiture dans un endroit vu par personne puis je vins à arrêter le moteur. « Là je crois que c'est bon, quand tu es prête, on peut aller faire un tour ». Je regardais droit devant moi à l'affut de tout, du moindre mouvement, du moindre bruit, on était jamais sur d'être à l'abri d'un faux pas ou d'un malade surtout qu'on avait pas affaire à des anges.

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J'avais approuvé le plan d'Elias de se garer à l'arrière, moins l'ont ne ferait de mouvement, moins de chance de se faire pincer par la vermine grouillant dans les lieux. J'avais gardé un silence résolu, bien déterminé à ne me concentrer que sur cette affaire, ne pas laisser le moindre de mes sentiments personnels, détruire une enquête de plusieurs mois. J'étais devenue un robot, encore plus que je ne l'étais auparavant. J'avais peur que de ne m'effondrer de terreur aux souvenirs profondément enfoui à l'intérieur de moi si je ne me laissais ne serait ce qu'aller à penser. Une fois garé, j'entendis Elias me parler - Là je crois que c'est bon, quand tu es prête, on peut aller faire un tour . Je lui fis un signe de tête positif, et discrètement nous quittions la voiture pour pouvoir nous faufiler jusqu'à une lucarne se situant à l'arrière de l'entrepôt, le plus discrètement possible. Nous ne pouvions pas prendre le risque de nous faire repérer, non seulement parce que cela corromprait notre mission, mais aussi parce que cela mettrait nos vies en danger sans le moindre doute, ils étaient surement plus nombreux que nous deux.

Nous nous faufilions discrètement, ne communiquant que par quelques signes de tête silencieux. Retombant avec cette facilité déconcertante dans notre façon de travailler, nous étions en osmose parfaite, et même si j'appréciais de bosser avec Andrew, je ne parviendrais jamais à être en symbiose comme je l'étais avec Elias. Je me hissais sur une vieille caisse en bois, pour voir l'intérieur, discernant une bonne dizaine de silhouettes dans les lieux, sans compter ce que je ne voyais probablement pas non plus. Je plissais les yeux, pour essayer de repérer Vollosky alors qu'Elias, prenait place à mes côtés. Je lui avais confié l'appareil, pour notre jolie photo souvenir, et alors que je survolais chacun des visages, il était occupé à photographier les lieux et les preuves évidentes d'un trafic peu louable. Ce fut à ce moment précis que mes yeux se posèrent sur un visage, et je sentis tous le sens s'échappait de mon visage, mon corps être pris de crampes violentes. Comme pour accentuer l'effet, le ciel calme de cette nuit se déchira soudainement dans un éclair foudroyant. La violence de choc me fit perdre un peu l'équilibre, alors que sans prévenir je m'éloignais en courant sans prévenir mon coéquipier.

Je n'avais jamais eu peur des orages bien au contraire, je me souvenais avoir passer de longues nuits à observer les éclairs, allongée dans mon lit. Certaines fois avec les bras d'Elias posait autour de ma taille mais depuis cette nuit maudite, les orages me terrorisait. Ce visage que j'avais aperçu ressemblait trait pour trait à celui de mon agresseur, et les souvenirs de cette nuit m'envahir avec une telle force que je n'avais pas réagi avant de m'enfuir en courant dans des ruelles plus sombres les unes que les autres. La peur au ventre me vrillait avec une telle force, et l'envie de vomir grandissait. Je me laissais tomber contre un mur froid, et les larmes me secouèrent de part et d'autre, alors que je remontais mes genoux contre moi, tétanisée et complètement coupé du monde. Le souvenir était intenable et me déchirait de part et d'autre. Voilà pourquoi, je ne pris conscience que trop tard des bruits de pas, et je relevais les yeux sur un visage peu amène qui arborait un sourire mauvais. - Tiens donc, qu'avons nous là ? Une petite fouine égarée. En temps habituel, j'aurais surement eu du répondant mais j'étais complètement démoli par mon cauchemar pour réagir comme je l'aurais fait.

Je restais muette et silencieuse devant ce potentiel agresseur, probablement un des hommes de mains de Volloski qui surveillait les environs et avait du repérer ma fuite si peu discrète. L'angoisse qui m'envahissait à cet instant précis n'était pas la peur quelconque de mourir en faisant mon boulot, mais plutôt d'avoir lâchement abandonné Elias, de l'avoir peut être mis en danger par ma réaction stupide. Je lui avais fait défaut, et si il lui arrivait quelque chose par ma faute, je ne me le pardonnerais pas. Je me relevais brusquement, le besoin d'aller voir me brûlant les entrailles mais l'homme, face à moi, fut plus rapide et me projetta avec violence contre le mur, ma tête percutant avec force le mur derrière moi, et soudain un voile noir me couvra les yeux. Je retournais six mois en arrière, je pensais que j'allais mourir et le seul visage que j'avais en tête était celui d' - Elias. Ma voix s'éleva plaintive avant que je ne sombres dans l'inconscience.

Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.

Je venais de me garer non loin de l’entrepôt dans un endroit calme afin qu'on ne soit pas visible de tout ses hommes qui en un instant auraient pu nous abattre, je vins à regarder Jordan un instant alors que je venais de lui dire qu'on pouvait y aller, et vint à lui faire un signe de tête alors qu'elle venait de faire de même. Je vins à sortir de la voiture prenant garde de ne pas claquer la porte comme un malade puis je vins à suivre Jo' regardant tout autour de nous, nous faufilant rapidement, on n'avait pas besoin de parler pour avancer en parfaite harmonie, le fait d'avoir bosser ensemble auparavant nous donner ce petit plus qui faisait de nous une équipe parfaite mais aujourd'hui tout ça n'était que passé, un passé pas si lointain dans un sens mais un passé douloureux malgré le fait que j'arrivais à lui cacher, et je lui en cachais des choses. Je vins à saisir l'appareil photo avant de prendre place à ses cotés, je regardais à l'intérieur l'attroupement, il y avait des têtes que je reconnaissais, je les avais vu dans le dossier, je prenais quelques photos faisant des zoom pour avoir tout en plus gros quand soudain j'entendis du bruit, je vins à me redresser regardant autour de moi en fronçant les yeux alors que je venais de poser mon regard sur Jordan qui venait de partir en courant.

Je la regardais courir alors que d'un coup j'entendis du bruit dans l'entrepôt, je vins à jeter un coup d'oeil rapide et je vis tout le monde partir en voiture, il n'y avait plus personne « Eh merde ». J'étais persuadé qu'ils avaient entendu un bruit alors que Jo' était partie en courant. Je vins à descendre rapidement essayant de me cacher le temps qu'un homme passe, puis une fois l'endroit libre, je vins à prendre la direction de Jo' du moins je pris le même chemin qu'elle, la cherchant arme au poing. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il s'était passé, pourquoi elle s'était enfuit, c'était arrivé d'un coup, je ne l'avais jamais vu comme ça, c'était une chose qu'il n'avait jamais connu chez elle, elle qui avait toujours fait voir que de la force même quand on était ensemble. Je la cherchais du regard avant d'entendre un bruit, j'avançais lentement, regardant ce qu'il se passait, c'est alors que je vins à voir Jo' pleurait devant un homme avant de la voir se faire projeter contre le mur. D'un coup je vins à sentir mon sang bouillir à l'intérieur de moi, mon coeur vint à faire un bon comme jamais, je ne supportais pas qu'on puisse faire du mal à la femme que j'aimais en silence, il était pour moi inconcevable de la voir ainsi.

D'un coup, je vins à courir arme à la main « Jo' » puis rapidement je vins à braquer l'homme « Tu bouges je te flingue...Police fais un geste et ça va mal finir pour toi » je vins à regarder Jo' au sol laissant l'homme quelques secondes sans surveillance. Au moment où je vins à me retourner, je vins à le voir sortir une arme et tirer. D'un coup je sentis une douleur dans le bras, j'avais du mal à tenir mon arme mais très vite, je vins à faire feu tuant l'homme. « Putin l'enfoiré... » Je vins à regarder ma blessure qui saignait, la douleur était présente mais il fallait que je fasse mon devoir et je devais serrer les dents avant d'appeler le commissariat et de demander une ambulance pour Jo', je ne savais pas trop ce qu'elle avait et ce qu'il se passait. Rapidement, je vins à ranger mon arme, me penchant sut Jo', je regardais si elle n'était pas blesser « Jo'.... Jo' réveille toi.... Répond moi.... ». Je vins à m'assoir sur le sol la prenant dans mes bras comme je le pouvais et la regardant, j'avais du mal à la voir comme ça, ça me brisait le coeur c'était l'une des choses qui me faisait du mal bien qu'on n'était plus un couple, je ne supportais pas de la voir ainsi encore plus inconsciente. « Putin Jo' réveille toi.... Qu'est-ce que tu m'as fait....Merde Jo' répond moi....J'veux pas te perdre....J'le supporterais pas.... » Les mots étaient sortit comme ça mais c'était tellement vrai, je ne voulais pas la perdre, pas elle pas la femme que j'aimais...

Je la gardais prêt de moi, prenant mon arme et la posant au sol, malgré que j'avais vu partir tous les malfrats, on n'était pas à l'abri qu'un autre de leurs hommes de main se pointe et fasse un carton de nouveau, je regardais partout autour de nous, écoutant le moindre bruit, je n'étais pas rassuré malgré que je ne faisais rien voir, je me faisais plus de soucis pour Jo' que pour autre chose, c'était dur dans ses moments-là de faire la part des choses, à ce moment-là, j'avais en moi de la colère, de l'incompréhension, et d'autres choses qui se mélangeaient...

ELIAS & JORDAN
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J'aimais l'endroit où je me trouvais tout était apaisant, chaleureux et ici, je semblais à l'abri de tous ses cauchemars qui me poursuivait. Je voyais mon frère me sourire alors que mes parents l'entouraient, je leur répondait avec un léger rire cristallin, alors qu'un bras venait entouré ma taille, je relevais la tête pour apercevoir Elias me regardait avec ce sourire tendre et intime qui ne m'était que destiné. Je lui rendais et je me blottissais contre lui, j'étais bien là. Tout était parfait, mes parents étaient vivants, Elias était toujours dans ma vie. Je n'avais aucune envie de quitter tout cela, et pourtant une légère sensation de froid et d'engourdissement me saississait. Je m'accrochais avec plus de force à Elias, qui restait silencieux, le suppliant du regard de me retenir, je n'avais aucune envie de les quitter, je voulais juste être heureuse. N'avais je pas droit à que tout soit parfait. Pourtant son regard fixait sur moi, me faisait signe qu'il était tant pour moi de partir, mais pourquoi, il ouvrait la bouche et prononçait mon nom, mon crâne commençait à me faire un mal de chien, et je commençais à être pris de frisson, transie de froid, malgré des bras toujours posé autour de moi. Je comprenais que tout ceci n'avait été qu'un songe et que j'étais entrain de me réveiller.

- Putin Jo' réveille toi.... Qu'est-ce que tu m'as fait....Merde Jo' répond moi....J'veux pas te perdre....J'le supporterais pas.... Les mots commençaient à prendre un sens dans mon esprit, même si mes yeux étaient encore clos, je les distinguais assez pour m'en approprier le sens. Je finissais par faire une légère grimace douloureuse, mes paupières papillonnant pour s'ouvrir et poser mon regard sur Elias. - Tu as toujours été une drama queen, Taylor. Et peut être que ce n'était pas le moment de faire preuve de mon cynisme habituel, mais j'étais blessée, et j'essayais encore de me rappeler comment tout cela était arrivée, je n'avais jamais été une très bonne perdante. Je l'admettrais sans honte, mes yeux bleus croisant les siens, et je me dégonflais un peu en voyant les émotions qui s'y reflétait, il s'était inquièté pour moi, et je jouais encore les dures à cuirs. Je levais ma main pour caresser sa joue, et murmurait doucement - Je suis désolée. Et je me souvenais alors que nous n'avions plus ce genre de comportement l'un envers l'autre, nous n'étions plus un nous. Je descendais mon regard, et j'apercevais alors le sang s'écoulait de sa manche, je me redressais un peu trop violemment me donnant la nausée et un tournis.

Tout me revenait soudainement en mémoire, et j'écarquillais les yeux, affolée. - Mon dieu, tu es blessée, c'est de ma faute ... Je m'empressais d'ignorer la douleur dans ma tête, la substence chaude qui coulait dans mes cheveux, pour inspecter sa plaie. Si il arrivait quelque chose à Elias, je ne me le pardonnerais jamais. Surtout si il arrivait quelque chose à cause de moi, tous les sacrifices que j'aurais fait, aurait été vain. Dieu du ciel, si je ne l'avais pas abandonné, je me retournais vivement pour voir où mon agresseur avait disparu, le tournis s'emparant une fois de plus de moi à la vitesse de mes mouvements. Je vis son corps étalé un peu plus loin sur le bitume. Elias avait sans doute fait cela pour me protéger, et je sentais mes yeux me brûlaient de culpabilité. Je prenais sa main dans la mienne, et je ne pouvais me résoudre à le regarder, je voulais juste qu'il me laisse prendre soin de lui, qu'il me laisse réparer mes torts. - Je vais appeler des renforts, ne bouge pas trop ton bras. Je sortais mon téléphone, passant une main fatigué sur les yeux, étouffant la sensation de nausée qui me soulevait l'estomac, une fois de plus. Je ne savais pas l'ampleur des dégâts, je n'étais pas médecin mais je savais qu'une simple blessure au bras pouvaient se révéler dangereuse si il perdait trop de sang. Et il ne mourirait pas à cause de moi. et certainement pas ce soir. Je profitais de la connexion, pour inspecter l'arrière de ma tête douloureux, pour savoir si j'aurais une bosse, mes doigts rencontrant le liquide épais et chaud de ce qui devait être mon sang. L'ordure ne m'avait pas raté.

Il me stoppa dans mon empressement me signifiant qu'il avait déjà appelé des renforts, et je laissais mon téléphone, incapable de retenir plus longtemps mes larmes. Je me blottissais contre lui, et murmurer des excuses encore et toujours. Je me rendais compte à quel point, je n'étais pas guéri de lui, à quel point je l'aimais encore profondément. Si seulement je pouvais effacer cette nuit maudite, il avait été la meilleure chose à arriver dans ma vie. Je laissais mes doigts se crispaient dans sa chemise, tout en priant pour sa santé. C'était l'important.

Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.

J'avais du mal à me faire au fait que Jordan était là inconsciente même si je ne comprenais pas pourquoi elle s'était enfuit, je ne pouvais lui en vouloir du moins pour le moment ce n'était pas le plus important, je m'en fichais un peu, je restais près d'elle, à la regarder espérant qu'elle revienne à la vie enfin qu'elle reprenne conscience, je m'en voulais de ne pas être arrivé à temps, de ne pas avoir pu l'empêcher de faire du mal à la femme que j'aimais le plus au monde, elle était ma vie et elle l'est encore aujourd'hui mais pour ça je ne dois rien dire, je garde ça en moi, je ne veux pas lui imposer ça une nouvelle fois, si elle avait mis fin à notre relation c'est qu'il devait y avoir une raison et surement que j'étais qu'un pauvre con, et qu'elle en avait simplement eu marre de moi, mais bon pour le moment il fallait que je me concentre sur elle et sur la rue, c'est alors que je la vis bouger légèrement, je vins à baisser le regard lentement avant d'avoir un léger rictus alors qu'elle parla de drama queen, elle ne perdait pas le nord mais elle ne pouvait savoir à quel point, j'étais plus que sincère avec elle comment ne pourrai-je pas l'être face à la femme la plus importante de ma vie, même ma mère passée après elle, je vins à fermer légèrement les yeux alors qu'elle venait à me caresser la joue, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas sentit une de ses caresses, cela me perturber au plus au point, mon coeur s'emballait un peu plus à chaque caresse, je vins à baisser les yeux alors qu'elle venait de dire qu'elle était désolé.

D'un coup elle vint à me sortir de ma rêverie alors qu'elle parlait de ma blessure, je n'y avais même plus fait attention, je ressentais la douleur certes mais bon, je m'en fichais, je ne pensais qu'à elle. « C'est rien Jo'... c'est pas de ta faute mais la mienne, je n'ai pas fait attention ». Je la regardais alors qu'elle avait pris son téléphone pour appeler des secours, je vins à poser sa main sur son bras avant de lui faire un signe de tête « C'est Jo', je les ai appelé pour toi et ne bouge pas trop tu es blessé, moi ce n'est pas grave... ». C'est vrai que ce n'était pas grave, une balle était rentrée dans mon bras rien de plus, il ne fallait pas qu'elle se fasse du soucis pour ça, ça allait très vite se soigner, d'un coup je vis les larmes coulaient sur ses joues alors qu'elle revenait vers moi, qu'elle me collait, je sentais ses doigts sur ma chemise, je la sentais contre ma peau, j'écoutais ce qu'elle disait et je m'en voulais, je m'en voulais de lui faire de la peine, je m'en voulais d'être ainsi, je m'en voulais de ne pas avoir su l'aimer comme elle le méritait, c'était plus fort que moi. Je vins à soupirer lentement avant de bouger un peu venant mettre ma main sur le dos de Jo' caressant lentement celle-ci du pouce, je ne pouvais pas trop bouger le bras mais je ne pouvais pas la laisser ainsi. « Jo ce n'est pas grave, je t'assure....ça va passer.... ».

De toute façon, il fallait que ça passe, je n'avais pas le choix de toute façon même si aujourd'hui, je n'avais plus d'espoir enfin c'était autre chose là, je regardais autour de moi, surveillant nos arrières, je ne voulais pas qu'il se passe quelque chose d'autre, je ne voulais pas qui lui arrive autre chose, elle avait déjà trop souffert à cause de moi, c'était quelque chose que je m'étais mis en tête, c'était comme ça. « Pourquoi t'es tu enfui... Que s'est-il passé ? » Je voulais savoir, j'avais besoin de savoir même si je me doutais qu'elle n'allait pas tout me dire ou qu'elle allait me mentir bien que je ne savais pas pourquoi, mais au fond, je le savais avant que je lui demande. Je vins à relever les yeux avant de froncer ceux-ci alors que je vins à entendre un bruit, je vins à ressaisir mon arme avant d'essayer de trouver d'où cela pouvait venir. « Bouge pas Jo'... Je vais voir... »... je vins à me dégager de Jo' avant de me lever et d'avancer lentement, je regardais autour de nous, avant de voir un homme s'approchait, c'était un des hommes de mains de l'homme qu'on surveillait, je le laissais venir à moi avant de me mettre à découvert. « Tu bouges t'es mort... » L'homme me regardait avant de lever son arme, je ne lui laissais pas le temps de tirer et vins à tirer trois fois, je m'en fichais de devoir faire des rapports pour dire pourquoi j'avais tiré ou pas, je ne voulais que protéger Jordan.

En peu de temps, j'étais de nouveau au coté de Jo', je la regardais avant de lâcher mon arme, je n'arrivais plus à la tenir et je n'étais pas gaucher, je regardais Jo' essayant de lui sourire, j'avais du mal à le faire, j'avais mal au bras mais je ne devais rien lui montrer, je ne devais pas paraître faible. « Je crois qu'on va être tranquille maintenant........Putin ils foutent quoi les renforts et l'ambulance pour toi, ils doivent te soigner.... » Je restais comme ça à la regarder avant de me pencher pour ramasser mon arme de la main gauche.

ELIAS & JORDAN
I used to reach for you when I got lost along the way.

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- Jo ce n'est pas grave, je t'assure....ça va passer.... Et pourtant si c'était grave, c'était de ma faute si il se retrouvait blessé, parce que j'avais été incapable de faire correctement disparaitre la peur qui me tourmentait depuis six mois. Je n'avais jamais été si forte que les apparences ne le laissaient paraitre mais je devais l'admettre, sans Elias dans ma vie, j'étais encore plus fragile qu'avant. Il me restait Samuel, mais c'était le seul rempart qu'il me restait dans ma vie. Je restais contre lui, parce qu'à cet instant, la vérité, c'était que j'avais besoin de lui, du calme et de la force qu'il me procurait. Il était le seul à qui je montrais ce visage, qui me connaissait entièrement ou qui me connaissait avant puisque je lui avais toujours caché la vérité sur cette nuit qui avait tout changé entre nous, pour le pire. - Pourquoi t'es tu enfui... Que s'est-il passé ? La question que je redoutais, fini par quitter ses lèvres et je sentais ma gorge me serrait, je me reculais un peu, je ne pouvais pas lui expliquer sans lui dire la vérité, et la vérité, je ne pouvais vraiment pas lui dire, sous peine de le voir commettre une erreur. Je ne méritais pas qu'il mette sa carrière ou sa vie en péril. Surtout qu'il était passé à autre chose, toutes ses filles qui lui tournaient autour avant surement beaucoup plus d'intérêt que moi, mais je n'étais pas stupide, il me suffisait de voir son visage pour savoir qu'il tenait encore à moi d'une certaine manière, et qu'il réparerait mes torts sans le moindre doute si je lui disais la vérité. Inutile.

Mais je n'eu pas le temps de chercher des arguments pour ma défense, car un bruit venait de se faire entendre, ou en tous cas, je le jugeais ainsi par la réaction d'Elias, j'avais encore l'esprit trop vacillant pour être sur mes gardes. - Bouge pas Jo'... Je vais voir... Je le regardais d'un air suppliant, il était blessé et je ne voulais pas qu'il se mette encore plus en danger - Eli ... non. Ma voix était faible, apeurée alors qu'un des autres hommes de main de cette ordure que nous traquions, s'approchait de nous. Je tremblais carrément là, pas pour moi mais pour l'homme que j'aimé. Et je serrais les dents alors que des coups de feu retentirent, priant pour ne pas avoir le corps d'Elias sur les bras, j'avais envie de hurler, de desespoir et de colère. Tout à la fois. Il allait me faire mourir d'un arrêt cardiaque, et je me remettais du choc encore quand il vint se rasseoir prêt de moi - Je crois qu'on va être tranquille maintenant........Putin ils foutent quoi les renforts et l'ambulance pour toi, ils doivent te soigner.... Je secouais la tête avant de le regarder, furieuse - Putainnnnnnnnn, Elias, t'as pas le droit de me faire des peurs pareilles, ne refais plus jamais ça, tu m'entends. J'étais sur le point de lui asséner quelques coups mérités selon moi, avant de le voir bouger son bras avec difficulté et me rappeler qu'il était blessé à cause de moi en premier lieu.

- Laisses moi voir ta blessure ... Je ne lui laissais pas vraiment le choix, et je m'empressais de le débarasser de sa veste pour inspecter l'ampleur des dégats. Le blessure semblait assez superficiel mais il perdait pas mal de sang, et cela avait le don de glacer le mien, et je perdais tout esprit rationnelle. Je me dépêchais d'arracher un bout de mon propre haut pour lui faire un point de compression. J'aurais voulu, pouvoir nettoyer mieux que cela la plaie, et inspecter mais je n'avais pas le nécessaire de premiers secours, et puis je n'étais pas médecin. Mais je m'impatientais aussi pour le coup, avant d'entendre finalement les sirènes rugirent au loin. Notre boulot avait échoué, mais je m'en fichais, que tous se barrent, l'important c'est qu'Elias serait en sécurité d'ici peu, et surtout soigné. Je le regardais dans les yeux, alors que mes mains tremblantes maintenait toujours le point de compression sur son bras - Faut pas me faire des trucs pareils ... Tu sais ... Je baissais le regard, je n'avais pas le droit d'en dire plus, pas après l'avoir quitté de la sorte, pas alors que je savais les projets qu'il avait pour nous à l'époque mais j'avais vraiment peur pour lui, et cette blessure me rappelait celle qui m'avait poussé à lui avouer mes sentiments, la première fois. Pourquoi fallait on que nous soyons dans ses situations extrêmes pour parler ouvertement, je savais que c'était probablement de ma faute, plus que la sienne mais dans les situations de crise, j'avais du mal à maintenir le masque.

- Je sais que les cicatrices ca te donnent un petit air sexy auprès des filles mais ... Cependant ma tentative de plaisanterie tomba à plat parce que j'étais vraiment trop inquiète pour lui, pour prétendre, pour faire semblant. J'aurais voulu m'excuser encore une fois mais je n'eu pas le temps de faire, les renforts ainsi qu'une ambulance venait de faire leur apparition, mettant fin à notre moment d'intimité, cependant je refusais d'être soignée avant qu'on me dise ce qu'il en était de l'état d'Elias, et je n'allais pas me laisser faire par ses ambulanciers, quand ils tenteront de le faire.

Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences.

Elias n'avait pas mesuré les conséquences de laisser la jeune femme seule là, il ne voulait simplement que la protéger et rien de plus et c'est pour ça qu'il prenait tous ses risques, il l'aimait plus que sa propre vie et ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Il était revenu vers elle et lui souriant alors qu'elle venait de lui faire une remontrance, Elias la laissa lui retirer sa veste avec une petite grimace, il baissa les yeux pour regarder son bras avant de regarder en l'air soupirant alors qu'elle venait d'appuyer sur la plaie après avoir arraché un morceau de son haut, il reposa son regard sur elle alors qu'elle vint à lui dire de ne pas lui faire des choses pareils... De quoi parlait-elle en disant ça, il n'avait rien fait que son boulot et puis il n'avait toujours pas eu sa réponse sur les raisons qui avaient fait fuir la jeune femme, il laissa regarda dans la rue alors que les sirènes se faisaient entendre de plus en plus près, il baissa la tête pour la regarder une nouvelle fois. « J'ai fait que mon boulot Jordan et rien de plus ». Elias garda un moment son regard sur elle avant de lever les yeux au ciel à la remarque de la jeune femme, elle disait vraiment n'importe quoi .

« T'es vraiment drôle Jo'... Si tu me connaissais vraiment tu saurais que je m'en fou des filles et de ce qu'elle peuvent penser des cicatrices....Je n'ai qu'une...... » Elias vint à s'arrêter en voyant l'ambulance arrivait ainsi que d'autres collègues, Elias se détacha un peu de la jeune femme ne préférant plus la regarder, il avait une envie folle de la prendre dans ses bras et de l'embrasser, il l'aimait toujours comme un fou que seul la mort pourrait faire changer tout ça. Il jeta un coup d'œil rapide à Jo' avant de faire signe aux ambulanciers, puis il se retourna vers Jo' avant de venir la prendre dans ses bras soupirant, il s'en voulait dans un sens d'agir comme ça avec elle mais il se devait être distant surtout maintenant, il n'avait pas le droit de se laisser aller, elle lui avait bien fait comprendre qu'il n'allait plus rien avoir entre eux et ça il fallait qu'il finisse par l'accepter bien qu'il n'en avait pas encore réussit, c'était dur de se dire que la femme qu'on puisse aimer ne veut plus de vous et ça sans vous donner de réponse.

Les secours vinrent à arriver près d'eux, Elias se dégagea d'elle leur demandant de s'occuper d'elle en premier, il leur expliqua ce qu'elle avait eu et vint à déposer un baiser sur le front de la jeune femme « Prends soin de toi... » Elias la laissa avec les secours avant d'aller voir un de ses collègues afin de lui expliquer ce qu'il se passait et qu'il trouverait deux corps là-bas, il regarda l'ambulance partir, il essayait de faire le fort face à la jeune femme mais cette fois-ci, il en pouvait plus, il vint à s'assoir sur le sol passant sa main dans ses cheveux songeant à tout ce qui aurait pu se passer, tout aurait pu être plus grave, elle aurait pu être blessé et bien pire encore. Il leva les yeux vers un ambulancier et se laissa soigner avant d'être à son tour emmener à l'hôpital, il n'espérait qu'une chose ne pas tomber avec Jo' simplement pour qu'elle ne le voit pas dans cet état.