19h… Dehors la cloche de l’église venait à sonner faisant apparaitre un nuage noir d’ailes de corbeaux. Que faisait donc Aaron au cimetière ? Pleurer sur un proche ? Non. Sur qui aurez vous voulu qu’il pleure la disparition ? De toute sa vie il n’a jamais été proche de quelqu’un… Du moins si une personne mais ça c’était bien trop douloureux pour qu’il n’y pense ne serait ce qu’une fois alors plutôt que d’étaler ses sentiments il préférait marcher, marcher oublier, continuer à faire ses petites affaires et passer à autre chose. Oui voilà ce qui était dans l’état naturel des choses, continué à vivre malgré ce qui peut se passé. L’être humain avait été ainsi conçu c’est donc ainsi qu’il devait être. Point.

Pour en revenir à ce que faisait Aaron dans le cimetière, il cherchait Catalyne Mcfly. Bien entendu quelqu’un lui aurait demandé de vive voix ce qu’il faisait là, jamais il n’aurait répondu ça. Aaron qui cherchait quelqu’un pour parler ou bien parce qu’il commençait à s’inquiéter parce que cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas revu, qui l’aurait cru ? Bref Cat et Aaron s’était rencontré il y a de ça deux ans maintenant au club de Strip Tease où elle travaillait. Aaron était venu pour se « détendre » après une longue et dure journée. Tombant sur Cat ils avaient d’abord passé une nuit ensemble, elle faisant son bouleau lui cherchant un moyen d’oublier certaines choses, puis sans savoir vraiment pourquoi Aaron était revenu une deuxième fois, puis une troisième fois. Se sentant de plus en plus proche d’elle, il avait commencé par se livrer un peu, omettant certes quelques détails peu ravissants, elle aussi s’était confiée à lui… Puis sans savoir pourquoi ils ne faisaient quasiment plus rien hormis le fait de parler toute la nuit. Bien entendu il continuait de la payer, très souvent au prix fort, seulement pour parler avec elle. Vous allez alors me dire pourquoi ne prenait-il pas une psy ? Et bien tout simplement parce que ce n’était pas Catalyne... Quelque part au fond de lui il savait que ce n’était pas bien de s’accrocher à certaines personnes, Aaron se maudissait pour ça même, mais il n’y pouvait malheureusement rien.

Pourquoi donc le cimetière ? Oh ce n’était pas la destination première d’Aaron, non il avait d’abord essayé le club mais il n’y avait trouvé que des nouvelles têtes. Le patron lui avait alors dit que Cat avait arrêté son boulot. Comme une boule au ventre * P*tain mais c’est quoi cette merde ?! * il avait dégluti. Ca voulait donc dire qu’il ne la reverrait plus ? Chose encore plus étrange il savait où il allait la trouver. Mais était-ce une bonne idée ? Après tout il n’aurait qu’à l’oublier. C’était si simple… Il n’avait qu’à retourner chez lui, appeler une nouvelle fille et très vite il passerait à autre chose. Oui enfin ça c’est ce qu’il croyait. A peine parti qu’il demanda à son chauffeur de l’emmener au cimetière. * Bordel Aaron, il t’arrive quoi là ? Elle n’a même pas prix la peine de t’appeler pour te le dire * C’est vrai ça, qui croyait-il être ? Merde s’était lui l’homme, et depuis Alix il s’était cruellement interdit de se rapprocher d’une quelconque femme.

Enfin toujours est-il qu’il venait de se retrouver devant le cimetière et qu’il avait avancé ne parvenant à retenir ses pas. Arrivé devant la tombe des parents d’un certain Lonan, il s’aperçut qu’il avait touché dans le mille. Cat était là, leur parlant de tout et de rien. Et Aaron était là aussi, installé sur une tombe un peu plus reculé, il la contemplait. Les mains dans les poches il s’aperçut que si il était venu là pour elle, c’est que cette Catalyne comptait à ses yeux bien plus qu’il ne se l’avouait. Oh ça c’était sûr. Et pour le moment jamais il ne se l’avouerait. Cela aurait été preuve de faiblesse et pour un homme comme lui, montrer ses faiblesses voulait dire perdre… Il rompit alors le monologue qu’avait entreprit Cat :

« Tu sais si tu ne voulais plus me voir tu n’avais qu’à m’envoyer une note, pas la peine de quitter ton poste pour ça hein ? J’aurai compris »

Cela faisait à peine cinq minutes qu’Aaron l’observait et pourtant là voir, ici, vivante, lui faisait un bien fou. Cat représentait pas mal de chose pour lui. Une amie, après tout mis à part Zach il n’avait pas vraiment d’ami, une confidente certes jusqu’à un certain point, et autrefois une amante exceptionnelle. Jamais encore il n’avait cru une femme capable de tout ça à la fois. Si Alix peut être… Enfin bref. Toujours est-il que la boule ressentit tout à l’heure au bar avait disparu. Cat était vivante, il n’y avait plus de quoi s’inquiéter. « Ne dis pas de bêtises Aaron, ça n’a rien à voir avec toi… Comment as-tu su que je me trouvais ici ? » Comment il avait su ? Il n’en savait fichtrement rien… L’instinct sans doute. Aaron haussa seulement les épaules à sa question. Après tout qu’avait-il à répondre à ça ? Il était là point, fallait pas chercher plus loin. Enfin le problème ce n’était pas ça, non le problème c’est qu’il avait su où elle se trouvait, ce qui voulait dire qu’il avait un minimum de lien avec Catalyne pour le savoir. Or ça il ne le voulait pas… D’une cela pourrait lui attirer des ennuies, de deux tenir à quelqu’un était bien trop dangereux et inconcevable pour lui donc. Pourtant il ne lâchait aucun de ses mouvements, même son baiser sur la joue le réconforta. Pourquoi lui faisait-elle autant d’effet ? Ca… Peut être que savoir que quelqu’un pouvait vous trouver bon faisait naitre certain sentiments qu’il valait mieux parfois éviter quand on était un homme comme lui.

Cat enchaina alors « Ne me dis pas que le grand Aaron Carter s’est inquiété pour une stripteaseuses… » Bien entendu qu’il s’était inquiété… Enfin quoi, cela faisait deux ans qu’ils se connaissaient, deux ans qu’ils se voyaient assez régulièrement, et la d’un coup plus rien… Autrement dit c’était étrange.

« Je… Le grand Aaron Carter, comme tu dis, cherchait simplement à parler avec toi. Comme avant… »

Lorsqu’elle s’assit sur le banc et l’invita à s’assoir à côté d’elle, Aaron ne se fit pas prier. Faut dire que les tombes n’étaient pas spécialement confortables. « Faut qu’on parle de plusieurs choses Aaron comme les raisons qui m’ont fait arrêter le strip mais d’autres choses que je t’ai toujours caché, pas que je n’avais pas confiance en toi simplement parce que j’ai toujours caché tout ça » Il aurait voulu prendre la parole en premier, comme cela ce faisait souvent, d’ailleurs avec son boulot c’était souvent le cas. Les autres l’écoutaient et répondaient à ses questions c’tout. Mais là le fait que se soit Cat qui commença, qu’elle avait quelque chose d’important à lui dire, ne le fit que se sentir mal à l’aise. Merde ça n’arrivait jamais quoi… Lui qui était toujours sur de lui, toujours confiant voilà que Miss je disparais de la circulation, le mettait mal à l’aise…

« Attends-tu… »

*Tu disparais comme ça, et il aura fallu que je te retrouve pour que tu me dises que tu as quelque chose, apparemment important, à me dire * Il ravala sa réplique qui se voulait sanglante pour lui demander ce qui se passait… Encore une fois il ne se comprenait plus. Une petite voix dans sa tête ne faisait que lui dire de fuir cette femme, de se reprendre et de la traiter comme toutes les autres, comme une fille d’un soir… Mais ce truc qui se passait là… Cette saloperie de truc était bien trop forte pour lui…

« Quoi tu as des soucis ? Si quelqu’un t’embêtes tu sais je peux tout arranger »

Plongeant son regard bleu dans le siens, il espérait que ce ne soit pas le cas, car il ne répondrait alors plus de lui-même. C’est à cet instant précis qu’il se maudissait cruellement. *Bordel pas d’attache Aaron, tu le sais très bien pourtant* Oh oui ça pour le savoir il le savait…

Jamais encore Aaron n’avait parlé de ses activités à Cat, oh bien sûr il lui avait toujours dit qu’il travaillait dans l’économie, mais elle n’avait pas cherché plus loin et lui ça lui convenait parfaitement. Après il avait toujours trouvé bizarre le fait qu’elle ne pause pas plus de question que ça. Du moins qu’elle n’est jamais vu son nom dans un journal, entendu parler ou quoi que ce soit d’autre. Aaron le savait, dans cette ville il avait beaucoup d’ennemis, trop peut être, alors le fait qu’on ne le connaisse pas le déconcertait toujours. Mais si tel était le cas, alors il se taisait. Il ne connaissait pas grand monde avec qui il pouvait discuter alors quand Cat et lui passaient des heures à le faire, ça le soulageait, il se sentait libre, un peu plus du moins. Mais ça c’était avant…

« Je sais que tu peux tout arranger Aaron, je sais…. Je sais de quoi tu es capable… Je sais qui tu es vraiment et ce que tu caches… Mais je n’ai pas de soucis, enfin c’est compliqué » C’est alors qu’il ressentit l’effet d’une balle en plein cœur. Elle savait !? Mais quoi au juste ! Elle ne l’avait quand même pas vu torturer quelqu’un, pire le tuer. Non parce que dans sa vie il en avait tué des gens, certes il évitait de passer par là mais quand cela devenait impossible et que la situation était désespérée Aaron n’hésitait pas à appuyer sur la détente quoi que ça lui en coute pour la suite… Mais là il espérait au plus profond de lui que Cat n’est pas assistée à ça, auquel cas il savait pertinemment qu’elle ne le verra plus de la même façon. D’ailleurs peut être était-ce la véritable raison pour laquelle est est arrêtée de lui parler ?

« Ce que je caches ? »

Et voila… D’habitude lui qui jouait tout cache sur table préférait cette fois faire comme si de rien n’était. Aaron avait une fois de plus un comportement étrange. Et ce comportement ne faisait que devenir de plus en plus étrange chaque fois qu’il trainait un peu plus avec Cat. Jusqu’où cela ira-t-il ? Il n’eu pas à attendre bien longtemps… « Hey oui Aaron, tu sais… J’ai vu une fois ce que tu as fait à un type et comme tu vois, je n’ai rien dit et ce n’est pas ça qui va faire changer ma façon de penser de toi car je sais qu’au fond tu peux être quelqu’un de bien et je n’ai qu’une parole, je ne trahis pas les gens que j’aime » Soudainement sa gorge devint sèche. Il ne savait plus trop quoi dire… Alors pour éviter de faire une bourde il préféra se taire. Hochant inlassablement la tête, et surtout baissant le regard, il n’osait plus plonger ses yeux dans les siens de peur de la décevoir une fois de plus. Mais qu’avait-elle dit au juste ? Qu’elle ne changerait pas sa façon d’agir pour ça ? C’est qu’elle ne l’avait pas vu tuer quelqu’un alors… Car votre perception des gens changent obligatoirement si vous les voyez braquer une arme sur âme innocente. Il avait tellement de question à lui poser, qu’aucune ne sortie… Qui aurait cru qu’un jour, le méchant Aaron fermerait sa bouche sous les yeux d’une belle brune ?!
Pourtant au moment où il allait se lancer pour lui donner une explication, peut être pas la vrai mais un semblant, Catalyne enchaîna « Ecoute, si j’ai arrêté le strip c’est surtout parce que j’ai rencontré quelqu’un, un homme… Hey oui la Cat qui avait toujours dit qu’elle ne se mettrait jamais en couple tenant trop à sa liberté a fini par céder à un homme et va l’épouser sous peu… Pour lui, je ne me voyais pas me mettre nu pour d’autres hommes, j’espère que tu comprends Aaron mais ça n’avait rien à voir avec toi, j’attendais que tout se tasse un peu pour venir te voir car j’avoue que c’était la course. Mais tu sais on ne peut pas t’oublier et je pense que même le pire ennemi que tu puisses avoir ne peut t’oublier… Heureusement pour toi ou pour moi je ne fais pas partie de tes ennemis du moins j’ose l’espérer » Voilà donc ce qui l’avait retenue, ce qui l’avait « empêchée » de venir le rejoindre au club comme ils le faisaient si souvent. Tout ça pour un homme, son homme. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Aaron devrait bien se faire à cette idée… Et puis contrairement à avant elle avait l’air heureuse, alors. Bien sur que non elle ne faisait pas partie de ses ennemis ! Comment aurait-il pu lever la main sur elle ? Elle qui l’avait tant écouté… Non ! Cependant Cat faisait encore ces mêmes allusions, lui en tant que vilain… Aaron lui attrapa alors, le plus délicatement qu’il le pouvait, sa main, si douce dans la sienne

« Dis moi ce que tu as vu Cat, tout ce que tu as vu venant de moi ?!»

Aaron tenta de ce faire le plus calme possible. Intérieurement il bouillait. Qu’avait-elle vu exactement ? Tout se mélangeait dans sa tête. Et si elle refusait de lui parler parce qu’il ne faisait que des faux pas ? Et puis merde qu’est ce que ca pouvait bien lui faire ce qu’elle avait vu ! Allait-t-il arrêter pour ses beaux yeux ? Non ! Alors quoi… La jeune femme revint alors sur ses problèmes, mais cette fois Aaron vit qu’elle avait l’air bien triste, trop peut être car une larme perla sur ses joues : « Tu sais je ne te demanderai rien du tout Aaron concernant mes problèmes parce que c’est à moi de les régler, ils ont déjà couté la vie à deux personnes que j’aimais, je ne veux pas que ça recommence… » Lui ont coûté la vie à deux personnes… Qui ? A cause de lui ? Non décidemment tout se mélangeait dans son esprit. Jamais il n’aurait fait de mal à des proches de Cat alors. Puis soudain il vit la rose posée sur la tombe, le regard qu’elle avait en la fixant. Serait-ce eux les victimes ? Sans doute. Aaron se mit alors a la rejoindre, et chose étrange il l’enlaça. Comme si il voulait protéger Cat de tout ce que l’avenir pouvait lui réserver. Même si tout remuait à l’intérieur de lui entre sentiments et distance. Ses gestes le trahissaient au plus haut point.

« Je suis toujours là, je ne te forcerai pas à me dire ce qui ne va pas, surtout si tu m’as vu entrain de… Bref. Je veux juste que tu saches que si tu as besoin de quoi que se soit, même si c’est niveau argent je suis là ! »

Le regard ailleurs il cherchait une fois de plus un moyen de se barricader de tout ce qui commençait à l’envahir, mais une fois n’est pas coutume cela était tout bonnement impossible… Il passa alors devant Catalyne et plongea son regard dans le sien

« Qui les a tué Cat ? Qui ?? »

« C’était il y a quelques mois Aaron, je sortais du club et je suis passée par une rue que je n’empruntais jamais et…. Et je t’ai vu dans une ruelle, tu frappais un homme avant de le …. Tuer je suppose car je n’ai entendu qu’un coup de feu et je n’ai pas vu ce moment-là » Ce fut sans doute une réponse qui le choqua car Aaron écarquilla les yeux. Alors Cat avait tout vu…. Ou quasiment. Enfin l’un ne changeait pas l’autre. Elle savait désormais à qui s’en tenir. Toute fille normalement constituée aurait du fuir et ne jamais avoir envie de le revoir. D’ailleurs ce n’était pas ce qui s’était passé ? Il ne l’a jamais revue après tout… « Tu vois Aaron, malgré ça, tu ne me fais pas peur et je ne change pas sinon je l’aurai fait depuis bien longtemps… » Cela le calma, intérieurement du moins, car en apparence il ne laissait rien apparaitre. Bordel c’était qu’une fille, depuis quand étaient-ils devenus amis ? Sans doute au cours de ses longues soirées à parler, auquel Aaron ne se lassait jamais en restant en sa présence. Disait-elle vrai dans ce cas ? Certainement, Aaron le voyait à ses sourires. Lui qui avait passé tellement de temps à étudier le comportement humain, pouvait identifier un sourire vrai d’un faux.

« Ah »

Ce fut tout ce qu’il pu dire. Aurait-il eu l’amabilité de s’excuser ? Non. Aaron était lui, il assumait pleinement son existence, l’ayant lui-même choisie. Alors non il ne s’excuserait pas d’être ainsi, pas plus pour Catalyne que pour lui-même. Il aimait sa vie, dans son milieu il était respecté, à sa mort on se souviendrait de lui, et en plus il était riche. Que demander de plus ? L’amour ? Chose terriblement ennuyante… Cat enchaina alors sur ce qui la préoccupait : « Enfant, je ne ressemblais pas à ça. Je n’ai jamais connu mon père et quelques temps après la naissance de mon frère, ma mère s’est mise en ménage avec un homme un peu plus jeune qu’elle. Les premiers mois, il était gentil mais… Après il a pris mon frère en grippe et il la frappait une fois, deux fois mais je n’ai pas supporté qu’il recommence alors j’ai pris sa défense… je me suis mise à chaque fois au milieu pour recevoir ses coups qui était de plus en plus fort et ça a duré comme ça… Ma mère ne voyait rien ou du moins faisait comme si elle ne les voyait pas… En plus j’étais obèse enfant, du moins j’avais un surpoids ce qui n’arrangeait pas les choses. Et puis un jour mon frère a décidé de partir sans laisser d’adresse ce qui a fait que mon beau-père a pété un câble et c’est sur moi qu’il s’est vengé… Ce soir-là… il… Ce soir-là il m’a violé et frappé, le lendemain j’en ai parlé à ma mère qui m’a insulté de tous les noms, alors j’ai quitté la maison sans me retourner à mon tour, j’ai pris la décision de changer, j’ai perdu du poids et je suis devenue stripteaseuse, je me suis amusée des hommes par vengeance sans m’attacher sauf avec certaines personnes comme toi Aaron. » Il l’avait laissé finir son histoire, comme avant quand ils passaient leur soirée à faire ça, à parler… Alors pourquoi ne lui en avait-elle jamais parlé ? Certes c’était une chose difficile à confier, d’ailleurs lui-même ne lui a jamais vraiment révéler son enfance. Et tout d’un coup il ne su quoi répondre. Alors c’était ça réconforté les gens ? On devait les aider à se sentir mieux ? Et comment était-il censé faire ? Lui qui n’a jamais prit part pour les sentiments de quelqu’un.

« Oh… Un bel enfoiré ton beau père, pourquoi tu t’es pas vengée ? Tu aurais pu, je ne pense pas que tu serais… Une méchante tueuse, comme moi quoi »

Une touche d’humour ? Oui ca y ressemble du moins… Après tout Aaron usait de ce qu’il savait faire de mieux. Puis Cat lui révéla autre chose « Il est responsable de ça Aaron, c’est lui qui a tué les parents de Lonan, je le sais, il m’a envoyé une lettre disant qu’il m’avait vu lors d’un strip que j’étais devenue belle etc… que si je revenais pas vers lui, il allait tuer des personnes que j’aime et je ne l’ai pas cru mais voilà…. Regarde, où ils sont maintenant…. Ils sont là sous terre et moi je suis en vie prête à épouser l’homme que j’aime mais j’ai peur…. Peur qu’il s’en prenne à Nathaniel ou même à toi, bien que je sais qu’avec toi je ne devrais pas mais voilà quoi … » A lui ? Ca non elle ne devait pas s’inquiéter. Même si il essayait, Aaron doutait qu’il aille bien loin, il aurait certainement dégainé l’arme avant lui, ce n’est pas un doute à avoir. Pourtant quand elle lui révéla ce qu’il avait fait aux parents de Lonan, Aaron serra les poings. Non parce qu’il s’en était prit aux parents, ça il s’en fichait royalement, mais parce que ca la rendait triste. Terriblement triste, et il ne voulait pas la voir ainsi. Au fond c’était peut être comme ca que se définissait le mot amitié… être en colère parce qu’on s’en prend à vos amis ?

« Je m’occupe de lui, il ne t’arrivera rien, ni à moi ni à ton Nathaniel… »

Avait-il de la compassion pour Nathaniel ? Le moins du monde. Mais voilà il faisait partit des gens qui rendait Cat heureuse, alors pour ça il le laissera en vie. C’était le mieux qu’il pouvait faire. Quant à l’autre guignol il se chargerait de son cas. Peu importe de quelle façon. Peut être d’abord lui foutre la trouille de sa vie, puis le torturer un peu… Enfin il aviserait. Puis Cat lui passa une main sur sa joue. Elle était chaude, et douce. Ca lui faisait un bien fou. Depuis quand quelqu’un ne l’avait pas touché ainsi ? Un long moment en tout cas. « Tu vois Aaron, si ça aurait changé pour moi, je ne t’aurai rien dit de mon passé, je t’adore Aaron et ça changera pas…. Mais voilà je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose, je ne le supporterai pas et je ne te demanderai rien surtout niveau argent Aaron, j’ai toujours appris à me débrouiller et je le ferai encore aujourd’hui. » Il prit alors ses mains dans les siennes avant de venir fixer son regard dans le sien

« Ecoutes moi bien Cat, il ne m’arrivera rien, c’est une promesse. Je sais que je ne suis pas le mec clean que tu pensais que j’étais. Mais je ne t’ai jamais menti, juste oublié quelques trucs par ci par là. Mais quand je promets quelque chose je vais jusqu’au bout, alors si je te dis que je m’occupe de ce type je m’en occupe d’accord ? En retour je veux que tu me fasses une promesse aussi : Ce soir tu vas rentrer chez toi, et là tu embrassera ton fiancé, tu l’embrassera et tu t’endormira comme une enfant dans ses bras »

Etait-ce des mots de consolation ? Sans doute, mais ce soir lui ne dormirai pas comme un enfant. Non ce soir il passera sa nuit à faire quelques recherches. Peut être même qu’il ira lui rendre une petite visite…

« Tu m’as comment qu’il s’appelait ton beau père déjà ? »