Catalyne & Mike

Tic tac...tic tac...le bruit de l'horloge me sortait petit à petit de mes pensées. Cela faisait très peu de temps que je vivais à San Francisco et le hasard faisait bien les choses. Je devais le concevoir, je venais de retrouver mon mentor Kadaj et je savais que ma soeur vivait ici. Cela faisait à peine un mois que je vivais ici et j'avais déjà un boulot monstre, le FBI bossait sur une enquête pointilleuse, la fin de journée me semblait être amer tant l'affaire sur laquelle je travaillais était complexe. Cependant, les ordres étaient tombés, toute l'équipe devait rentrer et prendre un peu de repos, pour avoir un regard nouveau sur le dossier. Je rangeais mes bouquins dans ma sacoche, avant de mettre ma veste. Prenant le chemin de mon appartement, je n'avais pas pris de voiture, pour la simple et bonne raison que j'aimais marcher de temps en temps et ce matin c'était le cas. Jetant un coup d'oeil à ma montre qui affichait minuit passé. J'espérais seulement que Katarina ne m'ait pas attendue pour dîner. Je fus soudainement bien pressé de rentrer chez moi, arrêtant un taxi qui passait par là avant de monter à l'intérieur. Fatigué, mes cernes se voyaient un peu plus qu'à mon habitude. « -Pacific Heights s'il vous plaît. » Murmurais-je en déposant quelques billets avant de me caler au fond de mon siège. Observant la neige qui tombait et les paysages qui défilaient rapidement. Une fois arrivé, je remerciais le chauffeur, un hispanique d'une vingtaine d'années qui avait une balafre gros comme un poing au milieu de son visage. Le bourdonnement du moteur se fit entendre et je regardais le véhicule partir au loin, aspiré par la poudre blanche qui tombait sur la ville. Un fin sourire sur mes lèvres et je secouais ma tête avant de rentrer chez moi.

Évidement il était tard, donc il n'y avait pas âme qui vive dans cet endroit, mais j'avais choisi ce quartier pour sa tranquillité, je ne pouvais pas me permettre de laisser Katalyne dans un endroit pas fréquentable, sans protection. J'avais été catégorique sur ce point avant ma mutation et c'était le bureau qui m'avait trouvé cet endroit. J'ouvris la porte en prenant soin de ne pas faire de bruit, déposant mon sac à l'entrée, ainsi que mes clefs. J'allumais la lumière avant d'aller jusqu'à la cuisine où un plat m'attendait, souriant en coin, je me disais que je le mangerais en étudiant les dossiers. Je mis mon portable sur vibreur et je m'avançais doucement jusqu'à la chambre de Katarina. Une habitude que j'avais prise, chaque fois que je rentrais chez moi il fallait que je vérifie qu'elle aille bien. Mon regard se posa sur ma 'fiancée' pas comme les autres, elle dormait d'un sommeil paisible et cela me rassurait. J'esquissais un faible sourire avant de fermer la porte derrière moi. Plongeant ma main dans ma poche, je sortis mon portable avant de prendre mes clefs et de sortir à nouveau. Puisque j'avais enfin droit à un moment de calme, je savais ce que je devais faire, revoir ma soeur et lui donner une explication. Enfin, si toutefois elle voulait encore me voir. Je lâchais un faible soupire avant de monter dans ma voiture prenant la direction d'un club de strip. Pensif pendant le trajet, je me demandais si elle m'en voulait. Certainement, j'étais partie sans dire un mot, mais avais-je le choix ? Tout était une question de point de vue, de plus...je me demandais bien ce qui l'avait conduit à faire ce genre de boulot.

Une fois arrivé sur le parking, je me garais avant de sortir, jetant un coup d'oeil autour de moi. Le club semblait être remplis, même en cette période de fin d'année. Comme quoi l'industrie du sexe marchait toujours aussi bien. C'était un truc vieux comme le monde. Je m'avançais donc jusqu'à l'entrée où un homme qui faisait deux fois mon tour de taille pour la même taille que moi m'acceuillit avec un air suspect. Évidemment je n'avais pas le profil du type qui passe des heures à mater des filles qui étaient à moitié nue ou à moitié habillé c'était au choix. Je lui fis un sourire avant d'ouvrir ma veste et de lui montrer ma carte d'agent, ce qui le fit pâlir tout en se décalant sur la droite pour me laisser entrer. La musique était assourdissante, l'odeur de cigarette me piquait les narines et je posais ma main devant ma bouche avant de tousser. Je m'approchais du bar avant de me pencher légèrement, faisant signe à la serveuse de venir vers moi. « -Bonsoir, je cherche Catalyne McFly... » La jeune femme sembla étonnée et elle me montra une scène plus loin où trois hommes se trouvaient sur un canapé. Vautrés comme des porcs, ce spectacle me semblait irréelle, la jeune femme qui se déhanchée comme une diablesse ne pouvait pas être ma soeur. Je restais debout sans bouger pendant de longues minutes avant de me faire un chemin parmi la foule et d'arriver à hauteur des trois hommes. Posant ma main sur l'épaule du plus imposant, je lui montrais mon insigne en lui faisant signe de partir. Bien sûr, les trois hommes avaient disparues en moins de trente secondes. Je toisais ma soeur de haut en bas, plus par étonnement que par mépris. Avant de m'avancer jusqu'à elle. « - Salut grande soeur... » Lançais-je d'un air détaché, je n'étais plus le petit garçon peureux et elle, elle n'était plus la grande soeur que j'avais connue, enfin je le croyais.

Les journées ne se ressemblaient pas, en ce moment bien que j'étais heureuse en amour, il y avait bien d'autre chose qui n'allait pas trop, surtout depuis que j'ai parlé à Dante, je savais que je l'avais blessé mais je ne m'attendais pas à tant que ça, ce qui me perturbait au plus haut point mais dans un sens je me dis qu'il le fallait, je ne pouvais pas le laisser dans l'ignorance, il fallait que je lui dise et c'est ce que j'avais fait malgré tout. Aujourd'hui, il y avait une certaine distance entre nous mais je n'avais pas le choix, maintenant on verrait par la suite, je verrai bien par la suite. Ce soir je devais bosser comme quasiment tous les soirs en ce moment, à croire que les fêtes avaient donné lieu à des soirées privées de plus en plus poussé. Bon il fallait l'avouer que de bosser comme ça me permettait de penser à autre chose et puis j'étais sur que mon beau-père n'allait rien faire s'il venait ici, j'étais simplement en sécurité.

Il était à peu près 18h quand je vins à quitter mon appartement, il faisait assez froid aujourd'hui et la neige tombée, je n'avais pas envie de prendre ma voiture, je n'aimais pas conduire alors qu'il neigeait. Je marchais lentement relevant mon col mon sac à l'épaule avant d'aller prendre le bus, une fois assise à l'intérieur, je pris mon portable pour envoyer un message un Nathaniel, depuis qu'il faisait partie de ma vie, je savais que tout ce qu'il allait se passer maintenant n'était que du bonheur, que tout se passerait bien quoi que tout le monde en dise, il avait en un moment changer ma vie pour toujours, je l'aimais comme jamais je n'avais aimé quelqu'un. Il ne fallait que 20 min en bus pour arriver à la boite, tout avait l'air si calme une fois descendu du bus, je regardais autour de moi avant d'avancer lentement vers l'entrée.

Je fis la bise à la personne se trouvant à la porte avant de rentrer, il faisait bien chaud à l'intérieur et heureusement surtout quand on se retrouvait à poil ou presque, j'allais directement au bar commandant un gin puis je vins à poser mon regard sur la salle, il y avait du monde mais pour le moment ça aller, je devais faire deux shows générales avant d'en faire un privé pour trois hommes d'affaire d'après ce qu'on m'avait dit. Je bus lentement mon verre parlant un peu avec le barman puis je pris la direction de la salle pour me changer. Il ne me fallut pas trop de temps pour que je sois prête et que je sois sur la piste pour les shows, plus je dansais plus je me posais la question d'arrêter tout ça et de faire autre chose mais quoi là était la question, au fond je n'étais bonne à rien à part danser.

Les deux shows réunis durèrent un bon moment presque deux heures à danser sous le regard de tout ses hommes parfois j'avais cette impression qu'il n'avait qu'une envie nous sauter dessus pour profiter un peu plus de nos corps ce qui commençait à me répugner mais pour le moment avais-je vraiment le choix, il me fallait payer mon loyer et mettre de l'argent de coté pour un meilleur avenir. Ma pause se passa normalement pour une fois, il n'y avait pas eu un couillon pour venir me faire chier à vouloir me foutre dans son lit, tout ça était bien derrière moi et c'était tant mieux. A l'heure ou je devais commencer le show privé, les hommes avaient du retard, ce qui m'énervait au plus haut point, je détestais ça surtout que je n'avais qu'une envie partir d'ici et rentrer chez moi.

30 min après, les hommes arrivèrent, je m'étais déjà préparé donc une fois qu'ils étaient installé, je pris place sur la petite scène me déhanchant langoureusement tout en retirant lentement mes vêtements, je vins à me retrouver en string quand soudain, les hommes prirent la fuite, sur le coup, je n'avais pas fait attention à l'homme qui venait de faire irruption dans la pièce puis quand mon regard se posa sur lui, mon coeur loupa un battement, plus je le regardais plus les souvenirs revenaient à la surface, je laissais un cours instant mon regard sur lui avant d'entendre sa voix, il n'avait pas changé enfin si un peu mais il était toujours aussi beau que dans mes souvenirs. Je restais à le regarder avant de descendre de l'estrade pour passer un peignoir.

« Mike... » Je le regardais lui faisant face alors que je fermais mon peignoir, cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas vu, il avait l'air d'être en forme c'est ce qu'il comptait le plus malgré la colère que je pouvais ressentir pour lui « Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Ne me dis pas prendre de mes nouvelles.... ça fais 3 ans que tu m'as laissé.... » Je préférais ne rien rajouter de plus laissant mon regard sur lui.

Catalyne & Mike

Quoi qu'on puisse dire ou penser, j'avais beaucoup pensé à elle, à ce qu'elle devenait. La connaissant, je savais très bien qu'elle m'en voulait, elle devait me haïr et surtout ne pas comprendre . Elle avait raison, je n'aurais pas dû partir sans dire un mot, mais c'était ça ou la prison, pendant de longs mois, je me suis demandé ce qu'il se serait passé si j'avais refusé d'être intégré à l'état. Ma vie aurait été brisé et Catalyne, ne s'en serait pas remise, soit elle voyait son frère en prison, soit elle ne me voyait plus du tout. Bien sûr, lorsque je suis rentré au pays j'avais bien pensé à reprendre contact avec elle. Cependant, je n'en avais pas eu le courage, ni la force de lui expliquer toute l'histoire. Cependant, même si je savais que je n'étais pas partie pour rien, je culpabilisais réellement en voyant ce qu'elle faisait ce soir. Elle était comme dans mes souvenirs, belle. Ma soeur avait toujours été belle, même lorsqu'elle avait des formes. Mon coeur battait trop vite, je sentais le stresse m'envahir et surtout, j'étais mort de peur à l'idée qu'elle puisse me rejeter, même si elle avait toutes les raisons pour le faire, je voulais qu'elle m'écoute et qu'elle sache. Elle descendit de la scène, enfilant un peignoir ce que me rassurait quelque peu. Je ne l'a jugé pas, mais je n'aimais pas les regards que ces hommes/animaux portaient sur elle. « Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Ne me dis pas prendre de mes nouvelles.... ça fais 3 ans que tu m'as laissé.... » Je fronçais légèrement les sourcils avant de fourrer mes mains à l'intérieur de mes poches, la fixant de haut en bas. « -Tu as changé...je ne sais pas si je t'aurais reconnu en fait, je suis content que tu ailles bien. » Je regardais autour de moi, voyant qu'une jeune femme s'approcha de moi, me lançant un sourire aguicheur avant de venir se frotter à moi. J'avalais difficilement ma salive, ce n'était pas vraiment mon truc. Ce genre d'endroit me mettait mal à l'aise.

De plus la musique me donnait mal à la tête et l'odeur de cigarette me piquait le nez et les yeux. Je posais ma main sur la jeune femme qui se frottait à mes genoux avant de lui sourire et de la relever. « -Désolé, vous êtes charmante, mais ce n'est pas mon truc...enfin je ne suis pas ici pour ça mademoiselle. » Je me montrais courtois et polie, comme à mon habitude, mais la jeune femme ne semblait pas du même avis et sa main vint vite se loger sur ma joue. J'écarquillais les yeux, choqué avant de faire craquer ma mâchoire en touchant ma joue. Voyant la jeune femme partir en m'insultant dans une langue qu'elle devait croire que je ne comprenais pas. Je gardais ma main sur ma joue avant de rire légèrement. Si Katarina avait été là, elle aurait sauté au visage de la jeune femme et rien qu'en imaginant la scène, j'avais envie de rire. Je me raclais légèrement la gorge pour reprendre mon sérieux, posant mon regard sur Catalyne. « -Violente...pourtant j'ai été gentil non ? » J'esquissais un faible sourire avant de m'approcher de ma soeur posant ma main sur son épaule. À cet instant, je me rendais compte que j'étais beaucoup plus grand qu'elle, elle qui me semblait si grande et si forte par le passé, j'avais l'impression qu'elle était frêle et fragile. « -écoute, je me doutes, que tu as envie de m'envoyer sur les roses, je le comprends tout à fait, mais laisse moi te parler. Je te demande juste dix minutes, je te dois une explication. » Je regardais autour de nous, trop de monde, ce que j'avais à lui dire était trop important pour lui dire ici. Devant des inconnues et puis, je voulais qu'elle mette quelque chose de plus chaud.

Je lâchais un faible soupire avant de lui prendre la main, plongeant mon regard dans le sien. « -Je sais que je suis loin, très loin même, d'être un frère en or, mais donne moi une chance pour m'expliquer, mais pas ici, allons dans ta loge. Tu as bien une loge à toi non ? » Lui demandais-je sans la quitter du regard. Convaincu qu'elle devait me laisser une chance de m'expliquer. Il le fallait, pour elle, pour moi et puis je devais lui parler de Katarina, de ma vie et je voulais en savoir plus sur elle. J'avais attendu d'être fort et de grandir pour venir la voir, ce soir c'était le cas et même si elle venait à me gifler, je continuerais à lui tenir tête pour qu'elle puisse m'écouter

Je regardais cet homme qui a la fois m'était si familier mais tellement inconnu, il n'avait pas trop changé du moins il était tel que dans mes pensées, avec seulement quelques années de plus, je me demandais ce qu'il me voulait pourquoi après tant d'année, je nouais lentement mon peignoir tout en laissant mon regard sur lui avant de prendre la parole, bon fallait avouer que je n'étais pas la plus agréable mais bon après trois ans et ce qu'il s'était passé, je n'allais pas l'accueillir à bras ouvert, certes j'aimais mon frère mais je me sentais toujours autant blessée. Je laissais mon regard sur lui avant de voir une jeune femme venir de loin puis je vins à poser mon regard sur lui alors qu'il prenait la parole « Je vois que toi tu vas bien aussi tant mieux... ». Je vins à poser mon regard sur la jeune femme qui collait un peu trop près mon frère mais je ne disais rien, je le laissais faire, je connaissais cette femme et franchement je ne pouvais pas la voir pourtant on travaillait ensemble mais elle était nouvelle et préférait allumer les mecs comme ça pour se faire plus de fric, à croire qu'elle ne cherchait qu'une chose à coucher avec le plus de mec.

Je regardais mon frère croisant mes bras sur mon torse avant de voir mon frère l'envoyait promener puis la claque que la jeune femme vint à lui mettre, je fis un léger sourire en les voyant faire avant d'arquer un sourcil légèrement alors qu'il reprenait la parole « ouai mais faut pas chercher avec elle », je regardais autour de moi avant de passer une main dans mes cheveux écoutant une nouvelle fois les paroles de mon frère. Je le regardais de haut en bas, il était si impressionnant dans sa présence et tout ce qui le faisait avant de regarder sa main dans la mienne, ça faisait tellement longtemps que ça n'était pas arrivé, je vins à plonger mon regard dans le sien avant de soupirer « très bien... Suis moi... » je lui lâcha la main me tournant lentement et prenant la direction de ma loge.

En chemin je vis le regard de mon patron sur moi, je lui fis un sourire signifiant que tout aller bien avant de faire un signe de tête, j'avançais lentement dans le couloir avec tellement de questions en tête que je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à tout ce qu'il s'était passé venant par la même occasion frissonner sous tout ses souvenirs. J'ouvris la porte où mon nom était marqué et je me poussais pour le faire entrer, une fois qu'il était à l'intérieur, je fis quelques pas pour le rejoindre tout en prenant soin de fermer la porte afin de ne pas être dérangé, je savais très bien que tout ça n'allait pas être joyeux. « Je vais passer quelque chose de mieux, installe toi ». Je disparus derrière le paravent passant un jean et un top puis quelques minutes après je vins à me retrouver face à mon frère, le regardant une nouvelle fois.

« Bon je t'écoute, TA mère et l'autre enc.. savent que tu es revenu ? » j'étais curieuse de savoir s'il avait été les voir, s'il était au courant de tout, je me doutais bien que s'il avait été les voir, ma mère se serait empressé de tout lui dire, de lui dire que je n'étais qu'une pute, que je ne valait rien du tout et aussi que j'étais une menteuse par dessus tout, de toute façon pour moi je n'avais plus de parents ma mère était morte pour moi tout comme mon père, ça pouvait être des mots dur mais c'était la vérité simplement. Je laissais mon regard sur lui prenant mon portable pour regarder si j'avais un message avant de le reposer aussitôt. A ce moment précis, j'avais envie de lui hurler dessus, mais pour le moment je me retenais voulant savoir ce qu'il avait à me dire, j'étais curieuse dans un sens, curieuse de découvrir les raisons qui avait poussé mon frère à partir, à m'abandonner, à me laisser entre ses mains sans que je ne puisse rien faire du tout.

Catalyne & Mike

« très bien... Suis moi... » Ma soeur ma lâcha la main, et je hochais doucement la tête, la suivant qui me conduisait jusqu'à sa loge. Plus je la regardais, plus je me disais qu'elle avait changé. Elle était encore plus belle qu'à l'époque. Au fond, cela faisait trois longues années que je ne l'avais pas vu et je devais dire que lorsque j'avais posé mes yeux sur elle, j'avais l'impression de ne jamais être partie. Bien-sûr, je me doutais qu'il nous faudrait beaucoup de temps pour être proche et je doutais fortement qu'un jour notre relation soit la même que celle qu'on avait lorsqu'on était enfant. Cependant, je voulais essayer et si elle me rejetait, dans ce cas je n'aurais rien à regretter. Parce que le pire dans une vie, c'était le regret, il nous rongeait petit à petit de part en part. Je marchais derrière elle en silence, jetant un petit coup d'oeil autour de moi. Cet endroit était un lieu de perdition et je me demandais comment Catalyne avait fait pour atterir dans cet endroit. En voyant son corps demi nue, j'avais remarqué qu'elle n'avait aucun hématomes, j'écartais donc l'hypotèse qu'elle soit forcée. Elle était donc ici parce qu'elle le voulait. Pourtant, ce métier n'avait rien de très glorieux et elle ne devait pas gagner des masses. Je me souvenais qu'elle aimait danser, c'était peut-être pour cette raison et là encore j'étais embrouillé par un tas de questions. Une fois que nous étions à hauteur de sa loge, mon regard se posa sur un homme qui semblait méfiant. Le patron certainement. Je ne fis pas plus attention que cela à l'homme. Il ne devait pas se douter que j'étais loin d'être une petite frappe et que j'étais au FBI. En fait, chaque fois que j'enquêtais, j'avais plus de facilité que les autres à me fondre parmi les criminels, beaucoup ne croyaient pas que je faisais partie du FBI. Je n'avais pas la tête du flic de base selon mon mentor et c'était un point fort.

Une fois que la porte de la loge fut franchi, je regardais autour de moi, en voyant que Catalyne avait pris la peine de fermer la porte, je me disais que notre conversation allait durer plus de dix minutes. « Je vais passer quelque chose de mieux, installe toi » Je hochais la tête en silence, la voyant disparaître derrière un paravent. J'observais donc la loge, faisant le tour, même si elle était relativement petite, elle était charmante, malgré les sous-vêtements qui traînaient un peu partout. Je me doutais bien que les hommes venaient rarement ici. J'enlevais ma veste avant de la mettre sur une chaise, vérifiant que le Glock 17 que j'avais à ma taille était bien accrochée. C'était l'arme de base des agents du FBI, bien sûr un agent pouvait changer, mais cette arme me plaisait, étant donné que je l'avais depuis le début. J'allais ensuite m'asseoir sur un meuble où se trouvait un miroir très burlesque. Laissant ma jambe balancer dans le vide, je remontais les manches de ma chemise blanche avant de desserrer ma cravate qui m'étouffait. J'entrepris de prendre mon portable et de lire mes mails, même si je doutais fortement en avoir à cette heure tardive, on ne savait jamais, c'était les désavantages du métier. « Bon je t'écoute, TA mère et l'autre enc.. savent que tu es revenu ? » Je relevais doucement mon regard vers elle, imperturbable comme à mon habitude. Posant mon portable à côté de moi. Je la regardais de haut en bas, elle était beaucoup mieux dans cette tenue et ça ne nuisait en rien à sa beauté naturelle.

À bien y réfléchir, je n'avais pas pris la peine de contacter ma mère, lorsque Interpole m'avait relâché, soit un an après ma ''fuite'', j'avais dû aller à New York sans plus attendre, tout ce que je savais c'était ce que la voisine de ma mère m'avait dit. Ma soeur était partie quelque temps après mon départ et donc je ne voyais pas un grand intérêt à aller voir ma mère. Je secouais donc doucement ma tête de droite à gauche en me pinçant la lèvre. « -Non, elle ne doit pas être au courant et ''l'autre'' non plus. De toute façon ce n'est pas très important. J'ai appris ta fuite lorsque j'ai appelé la vielle Ruanita pour prendre de tes nouvelles. Elle m'a dit que tu étais partie après une dispute. » Je passais doucement ma main dans mes cheveux avant de fermer mes yeux. Cette vieille femme nous faisait souvent des gâteaux lorsqu'on était enfant et j'avais gardé contact avec elle, je n'avais pas appelé directement ma soeur parce que premièrement, la première année de ma fuite, je n'avais droit à aucun contact. Et puis par la suite, je savais que si je voulais lui parler sans prendre le risque qu'elle me raccroche au nez, il fallait que je la trouve et que je lui explique tout. « -Tu sais, si je ne t'ai pas contacté, j'avais mes raisons, qu'elles soient bonnes ou mauvaises c'est autre chose. Je ne sais même pas si tu vas réussir à me croire... » Disais-je en grimaçant presque avant de reprendre mon portable dans le creux de mes mains, jouant pendant quelques minutes avec ce dernier.

Je relevais doucement mon regard vers elle, comment lui dire grande soeur j'ai seulement 21 ans, mais je suis au FBI tu sais ! Ah et j'ai combattu une menace terroriste pour Interpole. Même moi, j'avais dû mal à me croire moi-même, tant c'était...inimaginable que le petit garçon battu et lynché en soit arrivé là et si vite. Je me raclais la gorge avant de lui faire un faible sourire. « -Tu sais, quelques jours avant mes 18 ans, je suis allée dans un cyber-café et j'ai hacké les fichiers du FBI et d'Interpole. Ne me demande pas pourquoi, même-moi, j'étais incapable de le dire pendant mon arrestation. Peut-être qu'une part de moi voulait provoquer mon destin. Peut-être qu'être Mike le simple étudiant ne me suffisait plus. Quoi qu'il en soit, j'ai dû faire un choix. Soit j'aidais Interpole, soit je me retrouvais en prison. J'ai fait mon choix, tu te doutes bien que je n'ai rien d'un ex taulard. » Je me mis à rire légèrement avant de reprendre mon sérieux. « -J'ai dû partir, mais pendant un an je ne devais parler et voir personne, seulement me concentrer sur cette menace terroriste. Je sais, c'est égoïste, tu as toutes les raisons du monde de m'en vouloir, je t'ai abandonné, mais je veux quand même que tu saches que ce n'était pas parce que je ne te faisais pas confiance, je n'avais pas le choix...même si je me suis mis tout seul dans cette situation. Et puis...je me disais que je devais aussi me détacher de toi pour grandir un peu. » La fin de ma phrase avait été dit dans un murmure presque inaudible. Je ne l'avais pas quittée du regard, essayant de lire les expressions de son visage.

Depuis bien longtemps j'étais mélangé entre la joie de retrouver mon frère mais aussi la colère qu'il m'ait abandonné comme ça ne me donnant pas de nouvelles rien du tout ce que je ne comprenais pas, pourtant il m'avait fait une promesse, une promesse qu'il n'avait pas su tenir, je marchais le long du couloir avant d'arriver dans la loge, je le laissais entrer avant d'aller me changer du moins de passer quelque chose de mieux. Je revins face à lui le regardant, il était tel que dans mes souvenir puis je vins à lui demander de me dire ce qu'il avait à me dire venant à parler de notre mère et de l'autre. Je fis quelques pas vers dans sa direction avant de m'appuyer contre le mur tout en le regardant, quand il prit la parole, je l'écoutais attentivement avant de froncer les yeux alors qu'il parlait d'un coup de fils qu'il avait passé, je soupirais avant de regarder autour de moi un cours instant. « Je vois que tu as été mal informé, elle devrait se mêler de ce qui la regarde elle au lieu de dire ce qui n'est pas la vérité ».

Je haussais les épaules avant d'aller m'assoir sur le canapé alors qu'il prenait la parole, il m'intriguait à ce moment, je me demandais bien ce qu'il allait pouvoir me dire, je baissais le regard avant de le relever vers lui alors qu'il reprenait la parole, j'écoutais ce qu'il me disait quand il vint à se mettre à rire, je vins à sourire légèrement avant de tourner la tête tout en écoutant une nouvelle fois ses paroles avant de baisser la tête à la fin de sa phrase, j'avais encore du mal à tout réaliser ce qu'il venait de dire, pourtant j'avais tout entendu, dans un sens je m'en voulais d'être autant égoïste de lui en vouloir autant mais s'il n'était pas partit, il ne se serait rien passé. A ce moment, en moi tout se mélanger, j'étais perdu, j'aimais mon frère, je n'avais jamais cessé de l'aimer et la colère que je ressentais encore c'est alors que les larmes vinrent à couler lentement sur mes joues, je me sentais sale et mal en même temps de tout ça.

« Pourquoi tu ne m'as pas appelé quand tu as pu reparler à quelqu'un, pourquoi tu m'as laissé te haïr... Pourquoi tu l'as laissé me faire ça » je n'avais pas fait attention à ce que je venais de dire sur le coup c'est quand je vins à m'en rendre compte que je vins à craquer, c'était la première fois depuis mon enfance que je pleurais ainsi, je vins à plier mes genoux posant ma tête dessus n'osant pas affronter son regard, je m'en voulais tellement d'être si faible face à lui, j'essayais de reprendre mes esprit avant de plonger mon regard dans le sien « Je t'en veux Mike, je t'en veux certes car tu m'as laissé, tu ne m'as pas donné de nouvelles, mais tu es mon frère et je t'aime mais.... » je vins à m'arrêter tout en venant essuyer mes joues d'un geste rapide puis je vins à me lever faisant quelques pas pour me calmer puis je me retournais pour le regarder.

«Ta mère m'a mise à la porte de la maison Mike, pour moi elle est morte ce jour-là, je la déteste.... Tu vois Mike une chose que Ruanita ne t'as pas dit c'est que si elle m'a mise à la porte c'est parce que je suis une pute à ses yeux, parce qu'elle ne m'a pas cru quand je lui ai dit ce que son mec m'avait fait et c'est pour ça aussi que je t'en veux Mike, si tu avais été là, ou si tu m'avais dit que tu allais partir je serai partie aussi même si c'était loin de toi....avant...avant... qu'il me viole et passe ses nerfs sur moi parce que tu n'étais pas là » je ne parlais plus vraiment j'avais l'impression que j'hurlais à ce moment précis bien que je ne le disais pas fort, c'était étrange mais dans un sens je me sentais soulager mais aussi détruite de l'intérieur, je vins à sentir une nouvelle fois les larmes montaient de plus belle alors que je le regardais dans les yeux essayant de ne pas craquer...

Catalyne & Mike

Je savais que j'étais le fautif de l'histoire au fond, j'aurais du l'appeler après toute cette histoire. Cependant, que pouvais-je lui dire à l'époque ? J'avais certainement peur qu'elle ne me rejette et qu'elle ne veuille plus me voir. J'avais espoir qu'elle était heureuse quelque part, ce qui était ironique, moi le petit génie, j'étais incapable de comprendre le coeur de ma soeur et ses souffrances. Je devais certainement être légèrement sociopathe sur les bords. Certainement oui.« Je vois que tu as été mal informé, elle devrait se mêler de ce qui la regarde elle au lieu de dire ce qui n'est pas la vérité ».Je décidais de ne pas relever cette « provocation », cette femme avait été fort sympathique avec nous autrefois et je me demandais quelle était la raison qui faisait que ma soeur lui tenait autant de rancoeur. C'était à la fois dérangeant et intriguant, pour moi qui voulait toujours tout savoir. Malgré nos coups durs, je gardais quand même quelques bons souvenirs de mon enfance. Bien sûr, c'était principalement parce que j'avais pris la décision de ne garder que les bons souvenirs, de ne pas laisser l'amertume guider ma vie, mais aussi de ne pas laisser ma mémoire me contrôler, chose complexe lorsqu'on sait que je retiens tout sur tout. Je faisais beaucoup d'effort pour rester le plus logique possible et surtout je faisais beaucoup d'effort pour ne pas penser aux souvenirs. J'avais vu beaucoup trop d'êtres humains, détruits par un passé morbide. J'enchaînais sur les raisons de mon silence, la fixant tout en gardant mon portable dans ma main et lorsque je vis les larmes couler sur la visage de ma soeur, j'eus l'impression que mon coeur se fissurait petit à petit, il se compressait à l'intérieur de ma poitrine.

« Pourquoi tu ne m'as pas appelé quand tu as pu reparler à quelqu'un, pourquoi tu m'as laissé te haïr... Pourquoi tu l'as laissé me faire ça »Je ne comprenais pas, alors je posais lentement mon portable sur la coiffeuse, posant les paumes de mes mains sur le bois tout en la toisant du regard de haut en bas. J'étais incapable de la prendre dans mes bras, pour la simple et bonne raison que j'étais fautif et que ce genre de tendresse dans ce genre de situations, n'arrangeraient rien du tout. Elles ne feraient que masquer l'étendu du problème. La question que me travaillais était, que lui avait-il fait ? J'imaginais le pire, mais je secouais vivement ma tête de droite à gauche, chassant ces idées de ma tête. « Je t'en veux Mike, je t'en veux certes car tu m'as laissé, tu ne m'as pas donné de nouvelles, mais tu es mon frère et je t'aime mais.... » J'arquais un sourcil avant de la regarder poser son visage sur ses genoux. Mon regard devint soudainement sombre comme la nuit, c'était rare, très rare de voir mes yeux noisettes devenir aussi sombres. « -Mais quoi ? » Fis-je d'une façon si froide, qu'elle pouvait comprendre mon impatience. Moi qui était si patient habituellement, lorsqu'il s'agissait d'elle ou de Katarina, je perdais mes moyens et je n'aimais pas particulièrement ce sentiment amer, cette perte de contrôle. Je posais mes yeux sur elle, alors qu'elle essuyait ses larmes avant de se lever. Je vins à regretter ma façon de faire. Après tout, quoi qu'il ait pu se passer, j'étais le fautif de l'histoire. Je ne pouvais rien faire d'autre que d'accepter cette triste réalité.

«Ta mère m'a mise à la porte de la maison Mike, pour moi elle est morte ce jour-là, je la déteste.... Tu vois Mike une chose que Ruanita ne t'as pas dit c'est que si elle m'a mise à la porte c'est parce que je suis une pute à ses yeux, parce qu'elle ne m'a pas cru quand je lui ai dit ce que son mec m'avait fait et c'est pour ça aussi que je t'en veux Mike, si tu avais été là, ou si tu m'avais dit que tu allais partir je serai partie aussi même si c'était loin de toi....avant...avant... qu'il me viole et passe ses nerfs sur moi parce que tu n'étais pas là » Mes muscles se contractaient sous le poids de ses mots, ils me tailladaient de part en part et je serrais les dents. Je savais très bien où elle voulait en venir et le rouge me monter au joue, non pas comme ces petites filles amoureuses, mais plutôt comme ces démons fous de rage, d'une rage incontrôlable. Une rage contre ce type, mais encore plus contre moi-même. Je m'en voulais et j'avais l'impression que l'air me manquait plus qu'à mon habitude, j'avais l'impression de ne plus avoir le droit de respirer. Les mots restaient coincées dans le creux de ma gorge, je n'arrivais pas à parler, ni même à être en colère réellement, j'avais juste cette rage qui me brûlait le ventre. Le pire dans toute cette histoire, c'est qu'elle avait raison, j'avais eu faux sur toute la ligne. Je le savais plus que tout. Je n'avais pas réussi à tenir ma promesse et je m'étais laissé emporter par mon propre égoïsme. Silencieux et d'un geste brutale, voir incontrôlable, mon poing s'abattait contre le miroir qui se trouvait derrière moi. Un bruit assourdissant et sourd résonnait dans cette loge et le verre traversa la chaire de ma main. Jamais je n'avais perdu le contrôle de cette façon et mes yeux s'embrumèrent d'un noir aussi intense que l'enfer. « -Je vais le tuer... » Murmurais-je sans pour autant porter plus d'attention à ma main, serrant seulement les poings en refermant doucement le verre dans la paume de ma main. J'étais sérieux et elle devait certainement s'en rendre compte, elle devait le lire dans mon regard assombrit et malsain. Je me levais, laissant le reste du miroir d'exploser sur le sol, sans pour autant porter plus d'attention à cela.

Je pris mon portable dans ma main, composant un numéro que je ne connaissais que trop bien, celui d'un type qui me devait un bon nombre de service. La douleur de ma main avait beau me démanger de part en part, je m'en fichais, je ne ressentais rien, car ma douleur psychologique et les images de cet homme, ce monstre, avec ma soeur me donnaient envie de vomir. Je faisais les cent pas, maudissant cette sonnerie trop longue, lorsqu'une voix rauque décrocha enfin. « -Kermit c'est moi, j'ai besoin de tes services. Quand tu auras décuvé ta merde, rejoint moi chez moi. » Et je raccrochais, serrant mon portable dans le creux de ma main avant de sentir la rage me parcourir de nouveau et de jeter mon portable contre le mur. Baissant les yeux sur le verre et mon portable au sol, je serrais les poings. « -C'est de ma faute, te demander pardon ne servira à rien... » Fis-je dans un murmure avant de sombrer dans le mutisme totale.

Mon frère, ma vie... Il était tout pour moi avant qu'il ne prenne la fuite, au départ je pensais que c'était pour tout autres raisons que celle qui venait de m'avouer et je m'en voulais à ce moment précis de lui en vouloir autant, je savais que s'il avait pu le faire il l'aurait fait au moins un coup de fil enfin, je l'aimais et je ne pouvais lui en vouloir plus concernant ce sujet là. Je baissais les yeux avant de lui raconter rapidement tout ce qu'il s'était passé, ce que l'autre m'avait fait, j'essayais de retenir mes larmes, je voulais affronter son regard, je me mordais l'intérieur de la lèvre simplement pour ne pas craquer face à lui, je n'avais pas le droit de le faire. Je le regardais, observant le moindre signe de sa part mais plus je le regardais plus je voyais cette rage en lui monter de plus en plus avant de sursauter quand il planta son poing sur le miroir, je le regardais pendant un moment sans pourvoir bouger l'observant alors qu'il disait qu'il allait le tuer, mon cœur se serrait de plus en plus alors que je le regardais prendre son portable, j'écoutais sans vraiment écouter ce qu'il disait à son interlocuteur avant de resursauter quand il jeta son portable contre le mur. Je regardais au sol les débris de verre et le portable au sol avant de relever le regard vers lui alors qu'il reprenait la parole.

Je vins à soupirer légèrement avant de m'approcher vers lui posant une main sur son bras délicatement avant de me mettre devant lui prenant sa main dans la mienne et regardant sa blessure avant d'attraper une serviette et de la mettre lentement sur sa main prenant soin de regarder s'il n'y avait pas de verre. « Arrête de dire ça Mike... s'il te plait... Ne t'en veux pas... Je suis désolé... » Je le regardais avant de le tire vers le canapé, puis je vins à quitter la loge pour aller chercher la trousse de secours dans le couloir avant de revenir vers lui, je m'avançais lentement posant la boite sur la petite table puis je lui repris la main tout en me mettant accroupit au sol et le regardant dans les yeux avant de venir lui caresser lentement sa joue « Pardonne moi Mike... Je me suis montrée égoïste avec toi... Mais s'il te plait ne mets pas ta carrière en péril à cause de moi, ne fait rien que tu pourrais regretter s'il te plait Mike... pas pour moi et puis j'ai déposé une main courante à la police... Il ne pourra pas m'approcher même s'il est en ville en ce moment ».

Je regardais sa main alors que je lui disais ça prenant un peu de produit dans la trousse à pharmacie pour le mettre sur le coton avant de devenir tamponner lentement sur sa main puis je mis un long pansement avant de me pencher pour jeter les cotons sales dans la poubelle puis je me redressais lentement rangeant ce que j'avais sortie. Depuis qu'il m'avait fait face quelques temps auparavant, c'était la première fois que j'étais calme sans penser à autre chose que ce qu'il se passait là ou s'était passé, en un instant j'avais mis une bonne partie de ma rancune de coté en le voyant agir, mais j'étais aussi très curieuse de savoir ce qu'il faisait exactement au FBI même si je me doutais qu'il ne devait pas avoir le droit de m'en parler, mais je voulais aussi savoir s'il avait une famille ou quelqu'un dans sa vie « Raconte moi tout de toi Mike, Dis moi ce que tu fais au FBI... Tu as quelqu'un dans ta vie ? Ou je sais pas quoi ? » Je le regardais toujours avant de me redresser pour venir me mettre à ses cotés n'affrontant plus son regard, je regardais droit devant moi pensive plein de questions me traversaient la tête, et s'il avait une amie, s'il avait une famille, s'il n'était là que pour un petit moment.

Et puis ce qu'il avait dit concernant notre beau-père me perturbait, je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit tout comme à Nat ou Dante, je savais de quoi il était capable et savoir qu'à cause de moi ils pouvaient leur arriver n'importe quoi, ce qui me fit frissonner légèrement avant de soupirer légèrement.