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"Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM

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MessageSujet: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeSam 28 Juil - 18:39



Camden et Keira
❝ Combien de chances crois-tu que nous avions de nous rencontrer ?❞



« - Tu te rends compte tout de même que tu es en train de te détruire pour quelque chose qui n'existe pas ?
- L'amour, ça n'existe pas ?
- L'amour, ça existe sûrement. Mais toi, tu adhères à cette théorie débile de l'âme sœur. Comme s'il existait une sorte d'emboitement parfait entre deux individus prédestinés à se rencontrer...
- Ah bon, c'est débile de croire qu'il existe peut-être quelqu'un capable de nous rendre heureux, quelqu'un avec qui on aurait envie de vieillir ?
- Bien sûr que non, mais toi, tu crois à autre chose : à cette idée qu'il n'y aurait sur cette Terre qu'une seule personne faite pour nous. Comme une sorte de part manquante originelle dont on aurait gardé la marque dans notre chair et dans notre âme. »

Connaissez-vous cette sensation ? Celle qui vous lie à quelque chose pour l’éternité ? Celle qui grâce à un seul mot, parfois un seul geste, vous rendrait tellement heureux que plus rien ne pourrait venir vous ébranler ? Non parce que Keira était sujette à cette sensation à cet instant. Depuis qu’elle avait posé le regard sur lui, depuis qu’elle l’avait touché de ses yeux puis de ses mains, plus rien n’avait été pareil. Quelque chose au plus profond d’elle avait changé. Sans savoir vraiment quoi cependant… Mais elle s’en fichait car pour le moment son seul désir était lui… Rien que lui… Depuis leur départ de la plage elle n’avait toujours pas quitté ses doigts des siens, lui non plus d’ailleurs. Peut être la peur étrange que si jamais ils en venaient à se lâcher se lien si profond se casserait… Ils se rendront bien vite à l’évidence que ce n’est pas le cas…

Traversant les rues, Keira s’aperçut soudain que beaucoup de devantures étaient désormais fermées. Fronçant alors les sourcils elle se demanda combien de temps ils avaient pu passer dans l’eau là-bas sans même qu’elle s’en aperçoive ? Elle venait de perdre toute notion de temps… Quelle date, quelle heure ? Chose futile quand on a l’impression de pouvoir vivre toute une éternité à ses côtés… Elle se colla alors un peu plus à lui et à son bras auquel elle s’accrochait comme si sa vie en dépendait, peut être qu’elle en dépendait vraiment après tout ? On aurait dit un parfait petit couple, ensemble depuis tellement longtemps, alors qu’il y avait à peine 2h ni l’un ni l’autre n’avait connaissance de l’existence de l’autre, ou peut être que si ? Comment pouvait-on à ce point perdre toute notion de réalité ? Il faudrait vraiment qu’elle se renseigne sur ce sujet, ils ne devaient pas être les seuls dans ce cas ! Ou bien elle ne préférait pas savoir pourquoi…

Ils n’avaient toujours rien dit depuis qu’ils avaient quitté la plage, pourtant ce n’était pas gênant le moins du monde, au contraire plus le silence était présent plus elle se sentait en sécurité. Bizarrement elle avait l’impression qu’il exerçait sur elle une sorte de yoga intérieure, ou autre chose tout aussi étrange… Enfin Keira ne cherchait pas plus loin elle était bien et c’était tout ce qui comptait réellement. Pourtant elle avait la nette impression que les gens les regardaient, les dévisageaient même… Pourquoi ? On n’avait pas le droit de se balader main dans la main ici ? Elle se retourna alors vers Camden, dont le nom lui était venu comme une évidence quelques heures auparavant

« J’ai quelque chose sur le visage c’est ça hein ? »

Ca ou pas, très vite elle fit abstraction de l’univers qui l’encadrait. Peu importe ce que les gens pouvaient dire, parce que eux ils ne savaient, non ils ne savaient rien de ce qu’elle ressentait à ce moment précis. Peut être même que jamais ils ne connaitront ça, alors elle fut désolé pour eux, désolé qu’un jour ils ne réussissent pas à connaitre la plénitude dans laquelle baignait Keira et très certainement Camden à ce moment.

Et voilà que désormais elle ne quittait plus ses yeux, à nouveau… Jamais elle n’aurait du lui poser cette fichue question, non pas que ca la gênait de le regarder, au contraire la force physique et psychique de ses prunelles entraînaient chez elle un désir insoupçonné… Elle avait tellement envie de goûter à nouveau ses lèvres, poser les siennes sur celle de l’homme… Sentir son souffle encore et encore. Qui diable était-il pour simplement résumer son envie à lui seul ? Sans savoir comment elle tira sur sa main et l’entraina dans la rue adjacente, plus sombre ils restèrent néanmoins près du bord. Elle était dos au mur, lui devant elle, et si proche que ca en devenait insoutenable. Alors Keira libéra une de ses mains, la passa délicatement sur les joues de Camden. L’envie était tellement forte, son cœur ne cessait de tambouriner toujours plus fort. Pinçant sa lèvre inférieure, elle ne quittait pas son regard du sien. Puis soudain ce fut l’éclatement en elle, sa main s’empara de ses cheveux, ses lèvres des siennes, et à nouveau Keira ressentit cette électricité dans tout son corps. Cette source de chaleur tellement intense qu’elle menaçait de la bruler intérieurement toujours un peu plus… Son cœur allait certainement lâcher… Il fallait qu’elle se décolle de lui, qu’elle fasse cesser ce tournis… Alors tout en retardant le plus possible le moment, elle se recula quelque peu.

« Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas d’où tu viens, je ne sais pas non plus ce que tu fais dans la vie, mais une chose est sûr : je te veux, je te veux à tel point que je pourrai tout laisser derrière moi si tu me demandais de partir pour l’autre bout du monde avec toi. Pourquoi ? Si je savais… »

Un sourire des plus légers apparu sur son visage. Oh que oui elle le voulait, tout son corps brulait d’envie pour lui… Mais pas ici, malgré son émotion présente, elle désirait retarder le moment. Agrippant une nouvelle fois sa main, ils se dirigèrent cette fois vers son studio à Alamo Square, dans une petite résidence. Certes ce n’était pas le grand luxe mais ça suffisait pour le moment. Le temps qu’elle retrouve un métier et tout ça… Tout ce faisait en silence, comme ils l’avaient fait jusque là, pourtant elle avait tellement de chose à lui dire, elle voulait qu’il sache tout d’elle… Encore un pourquoi sans réponse d’ailleurs… Une fois devant la porte d’entrée, elle lâcha pour la première fois ses mains depuis leur rencontre. Résultat ? Elle le sentait toujours en elle. Oui il était là tout prêt… Il manquait juste ce petit picotement qui se provoquait certainement à chaque toucher. Dommage elle s’y était habituée pourtant… Keira lâcha un soupir de soulagement. Tant mieux alors. Elle n’aurait pas supporté ne plus rien ressentir, être de nouveau vide intérieurement, non ça aurait été trop. Agrippant ses clefs elle s’empressa d’ouvrir la porte, et de reprendre la main du jeune homme

« Entre, c’est petit mais ça fera l’affaire »

Petit était un faible mot… Il y avait ici une pièce tout au plus. Cependant l’ambiance était détendue. Dans les tons oranges Keira avait tentée de donner à la pièce un petit côté peps qui remonterait le moral à n’importe quel déprimé. Lorsqu’elle ferma la porte derrière elle, la jeune australienne se rendit compte très vite que l’espace était confiné, trop confiné pour eux deux… La chaleur s’intensifia de plus belle, cependant elle n’aurait su dire si cela venait de la température ou bien d’elle. Il fallait qu’elle parle, si elle ne le faisait pas elle lui sauterait dessus à coup sûr. Il était là avec ses cheveux, ses mains, ahh et puis ses yeux aussi…. Ca en était trop elle se retourna alors vers le frigo ouvrit la porte et se décida à parler alors.

« Euh… Tu veux quelque chose ? Je ne sais pas n’importe quoi ? Je t’en pris répond moi juste vite parce que là… »

Parce que là quoi elle devenait barge ? Ce n’était pas totalement le mot mais ça y ressemblait… Keira qui avait toujours été rationnelle dans sa vie, qu’elle désirait un homme dont elle ne connaissait rien plus que tout au monde. Y’avait pas comme un truc qui clochait là ?



© Mzlle Alice.

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D. Camden Taylor

D. Camden Taylor
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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeLun 30 Juil - 15:49



"Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM 228440tumblrm7prp07eOl1rshbdv
« Quand on aime quelqu’un, l’amour c’est l’amour, qu’on soit censés être ensemble, ça change rien. »

C’était tellement insensé, ce que je vivais, que je me demandais si on ne m’avait pas drogué sur la plage ou si je ne m’étais pas tout simplement endormi, pour ne pas être aussi dramatique que possible. Pourtant, tout ceci était bien réel. L’odeur de sa chevelure, la couleur de ses yeux, la douceur de sa peau, la tendresse de son sourire éclatant, la tiédeur de cette nuit étrange... Tout était bien là. Mes sens me l’indiquaient très clairement. N’étais-je pas fou pour me laisser entraîner dans la ville de San Francisco par une étrangère ? Certainement. Mais c’était plus fort que moi et ma raison, qui d’ailleurs ne se manifestait plus depuis des lustres lorsqu’il s’agissait de la belle. Je n’écoutais plus le rationnel, uniquement les battements de mon coeur qui s’intensifiaient chaque fois que mes yeux azures croisaient les siens. Je souris doucement, lorsque je remarquai les passants dans les rues. Il n’y avait presque plus personne, mais pour le peu nous nous faisions dévisagés. Je m’en moquais éperdument, trop éloigné de la réalité pour me préoccuper des autres. Je préférais largement rester en compagnie de Keira plutôt que de suivre cette normalité.

« J’ai quelque chose sur le visage c’est ça hein ? »

Je ne pus que rire en regardant son doux visage interrogateur. Apparemment, elle avait remarqué les yeux qui se posaient sur nous chaque fois que nous passions près des personnes. Pour moi, c’était une habitude à prendre. J’avais fini par les ignorer totalement de mon chemin, hypnotisé par la belle.

« Ils sont jaloux de ta beauté sûrement. »

Répliquai-je en souriant tendrement à Keira. Je le pensais sincèrement, même si cette phrase me semblait quelque peu « bateau » et peut-être un peu ennuyeuse. Mais je n’y pouvais rien. Je parlais simplement avec mes sentiments, qui d’ailleurs m’effrayaient un peu. Comment pouvait-elle me procurer pareil effet alors que, quelques heures plus tôt, j’étais effondré dans mon lit à repenser à tous mes souvenirs perdus qui n’avaient aucun avenir ni présent ? C’était étrange. Et j’avais beau penser à Amber, je ne souffrais plus autant. Comme si mes songes me permettaient enfin d’être heureux, reposé... libre d’aimer à nouveau. Mon coeur si prisonnier, déchiré, avait l’air de battre à nouveau. Comme lorsque mes yeux s’étaient posés sur Amber, Keira me procurait une sensation de bienêtre inconcevable. Et moi, pauvre fou, je me perdais dans sa contemplation alors que nos pas s’avançaient dans la direction de son domicile.

Mais alors que je ne m’y attendais point, la jeune femme s’empara plus fermement de mes mains et m’entraîna dans une petite ruelle adjacente, plus sombre que les autres, à l’abris des regards indiscrets. Elle s’adossa au mur et je la regardai, un peu perdu. Que faisions-nous ici, dans la pénombre, si proches l’un de l’autre. Je sentis mon rythme cardiaque s’accélérer. Lorsqu’elle toucha ma joue de l’une de ses mains, je fus électrisé par sa douceur. Elle était sublime, tel un Ange. On n’aurait dit que rien ne m’était impossible depuis que je l’avais rencontrée, même la notion d’aimer qui pourtant avait été bannie si longuement de mon coeur. Un sourire maladroit parut sur mon visage, tandis que je l’interrogeais en silence. Soudain, elle s’empara de mes cheveux et de mes lèvres dans un baiser passionné. Tout mon corps devint brûlant de désirs pour elle, tandis que ma main caressait lentement son dos, la rapprochant de moi. J’avais envie, besoin même, de la sentir contre moi, de savoir qu’elle était aussi réelle qu’elle pouvait l’être. Aucun mirage ne saurait être aussi délicieux, n’est-ce pas ? Oui, elle était là. Je la voulais mienne. Pas maintenant, certes. Mais je la voulais pour moi. Encore et encore, dans une éternité de moments tendres et savoureux. Elle se décolla de moi et je pus reprendre mon souffle, bien que j’aurais été ravi de suffoquer d’un pareil baiser pour elle. Je souris, un peu abasourdi.

« Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas d’où tu viens, je ne sais pas non plus ce que tu fais dans la vie, mais une chose est sûr : je te veux, je te veux à tel point que je pourrai tout laisser derrière moi si tu me demandais de partir pour l’autre bout du monde avec toi. Pourquoi ? Si je savais… »

Si je m’attendais à une telle déclaration au milieu d’une ruelle sombre ? Pas le moins du monde. Elle ressentait donc ce que je pouvais éprouver pour elle, depuis le moment où nos chemins s’étaient croisés ? Je n’en revenais pas. J’étais heureux. Tellement qu’un sourire franc et sincère s’afficha sans nul doute sur mon visage. J’hochai doucement la tête, tandis que nous reprîmes la route silencieusement. Nous nous rendîmes à Alamo Square, devant un petit studio qui semblait être le sien, après quelques minutes de marche seulement. Elle dus lâcher mes mains, ce qui n’était pas arrivé depuis notre rencontre. Je ne sentis toutefois pas le lien se rompre, comme je le craignais tant. Non. Keira demeurait encrer en moi et cette sensation ne pouvait que me réjouir. Je n’étais pas prêt à la laisser partir comme cela, bien au contraire. Je la voulais encore à mes côtés pour de longues journées. Même les nuits. Pourtant, cette idée m’angoissait un peu. Et si... ? Non, rien. Je préférais ne pas y songer pour le moment. Elle prit alors ses clefs et ouvrit la porte. Mon coeur s’emballait alors que je réalisais qu’elle me laisserait entrer dans son univers : son chez-elle. C’était surprenant mais je lui faisais entièrement confiance. Je ne sais pas si j’aurais été capable de laisser un inconnu entrer chez moi, si je fusse une femme. Cela me toucha profondément.

« Entre, c’est petit mais ça fera l’affaire »

Je la suivis alors et je pénétrai dans son jardin secret, un peu nerveux. C’est vrai que ce n’était pas bien grand. Cela changeait beaucoup de ma villa, c’était certain. Mais étrangement, je me ne sentis pas emprisonné. C’était agréable et chaleureux comme endroit. On s’y sentait bien dès que l’on pénétrait dans la pièce aux couleurs du coucher du soleil. Je souris, surpris en bien, par tant de luminosité et d’éclat. Cela correspondait parfaitement à Keira, une lumière parmi les Ténèbres. Je m’avançai alors tandis qu’elle me dépassa et se rua sur le frigo, tandis que j’observais l’endroit pour bien l’imprimer dans mon esprit. Mais sa voix me coupa dans mes constatations.

« Euh… Tu veux quelque chose ? Je ne sais pas n’importe quoi ? Je t’en pris répond moi juste vite parce que là… »

Un sourire amusé s’empara de mes lèvres, tandis que mes yeux se posèrent sur elle. Keira semblait gênée, ou plutôt embarrassée. Je m’aperçus alors que la pièce était plutôt petite, véritablement, et que nous étions proches ou que nous allions, ou presque. Je tentai de paraître alors décontracté, du moins le plus possible.

« Tu as de la limonade ? Ou même de l’eau gazeuse ? »

A dire vrai, je me moquais éperdument de la boisson. Je n’avais pas soif, en fait. Mais c’est vrai qu’il faisait particulièrement chaud dans la pièce. C’était peut-être moi, d’ailleurs, plus que l’endroit en question. Cette proximité avec Keira me donna l’impression d’être plus proche d’elle que sur la plage. C’était étrange. Je me permis alors de m’asseoir sur le canapé. Soudain, je ressentis le besoin d’en savoir plus.

« Et si on discutait... Je ne sais pas... de tout ? De nos vies... Tout ça ? Histoire d’apprendre à se connaître un peu quand même ? »

Je lui avais proposé cela afin que nous puissions voir si notre attirance physique était aussi psychique, bien qu’apparemment je n’en doutais pas. Et puis, c’était peut-être pour nous permettre de redescendre sur Terre et, par la même occasion, calmer mes hormones.

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeLun 30 Juil - 18:53



Camden et Keira
❝ Combien de chances crois-tu que nous avions de nous rencontrer ?❞



En effet la pièce paraissait bien trop petite, mais cela aurait été la même chose avec n’importe qui non ? Enfin Keira n’avait encore jamais invité personne ici, elle était nouvelle en ville et ce faire des amis dans des groupes déjà formés n’était pas ce qu’il y avait de plus facile. Alors pourquoi inviter un parfait inconnu ? Quoi que pour elle il n’était pas si inconnu que ça… Non puis elle avait confiance, confiance en cet homme qui lui avait prouvé bien des manières déjà qu’elle n’avait rien à craindre. Ou bien était-ce une fois de plus son esprit et son corps qui lui jouaient des tours ? Peut être, mais pour la première fois de sa vie Keira se sentait libre et cette liberté valait tout l’or du monde.

« Tu as de la limonade ? Ou même de l’eau gazeuse ? ». Fouillant un peu dan son frigo qui pourtant n’était pas si grand que ça, elle trouva une minuscule bouteille de limonade, oui parce que les grandes bouteilles ne rentraient évidemment pas…

« J’ai de la limonade oui »

On dit très souvent que l’on peut définir le caractère de quelqu’un en observant ce que cette personne boit. La limonade, tout comme l’eau, était source de pureté, de calme et d’intégrité. Cependant Keira n’avait pas besoin de ça pour savoir que Camden était tout ça à la fois et bien plus encore… Lui servant un verre, elle prit quant à elle un chocolat chaud, comme chaque soir depuis son enfance. Certainement une habitude que ses parents le lui avaient fait prendre avant d’aller dormir, cela l’apaisait et elle n’avait alors plus peur du noir. Se retournant alors elle le vit installer sur le canapé. Elle s’empressa de le rejoindre, ne s’asseyant pas au bord du canapé, mais bien assez près pour qu’elle puisse sentir au mieux ce contact qu’elle aimait tant. « Et si on discutait... Je ne sais pas... de tout ? De nos vies... Tout ça ? Histoire d’apprendre à se connaître un peu quand même ? » Discutez ? C’est ce qu’elle savait de mieux faire ! Et puis Keira avait tellement de chose à lui raconter, qu’il lui faudrait bien toute la nuit pour en venir à bout, quoi que pas sûr que cela suffise ! Prenant une gorgée de son chocolat avant d’entamer le monologue sur sa petite vie, elle posa sa tasse au creux de son ventre, réchauffant ainsi ce dernier.

« Et bien je suis née en Australie, et plus précisément à Cooktown près de la mer de Corail. J’ai vécu une enfance heureuse, même si j’étais plutôt timide et que je n’avais pas forcément beaucoup d’amis. Mes parents sont les plus formidables que l’on puisse avoir sur terre. Mon père est d’ailleurs très protecteur envers nous. Enfin l’était avec… Ma sœur »

A la simple pensée de Shannon, Keira sentit la tristesse l’envahir de nouveau. Pourtant elle n’avait aucune raison de l’être. Il était là, lui il ne s’en irait pas hein ? Pour soigner son chagrin elle but une gorgée de sa boisson. Réchauffant sa gorge cela lui permis également de faire passer la douleur. Plongeant de nouveau son regard dans le sien elle continua, elle ne voulait pas parler de Shannon, du moins pas tout de suite. Oh elle lui dirait un jour, peut être même ce soir c’était sur mais pas là.

« Et puis à l’âge de mes 20 ans je suis devenue pompier, je sais ça peut paraitre bizarre, mais aider les gens, leur sauver la vie, tout ça me permettait de me sentir mieux, je me sens à l’aise dans ce milieu et je sais que je ne suis pas totalement inutile en faisant ça. Ca m’aide beaucoup tu sais »

Elle avait encore tellement de chose à lui dire… Mais si elle voulait continuer son récit elle était obligé de passer par la mort de Shannon, ce qu’elle préférait éviter. Alors elle bue, encore et encore son chocolat. Et lui alors ? Qui était-il ? D’où venait-il ? Keira voulait tout savoir de Camden, sans doute pour lui permettre d’être encore plus proche de lui. Un silence s’installa alors. Pour ne rien casser, Keira s’empara de sa main, puis se mit à jouer avec ses doigts, totalement innocemment. Ce toucher raviva en elle quelque chose de profond. Cela faisait du bien. La douleur disparue d’elle-même. C’était dingue, il agissait sur elle comme un remède aux douleurs les plus difficiles à faire disparaître.

« Et toi alors, qu’est ce qui a fait du grand Camden un homme si triste ce soir ? »

Bien entendu elle avait omit plusieurs détails de sa vie, Ethan, Shannon, Kieran, ce n’était pas qu’elle ne voulait pas lui dire, mais tout simplement parce que ce n’était pas encore LE moment. Et puis s’était tout elle ça, s’intéresser des problèmes des autres avant les siens. Il fallait juste espérer qu’il comprenne pourquoi.



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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 15:50



"Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM 228440tumblrm7prp07eOl1rshbdv
« Quand on aime quelqu’un, l’amour c’est l’amour, qu’on soit censés être ensemble, ça change rien. »

Keira est une des femmes les plus magnifiques qu’il m’ait été donné de voir depuis le jour de ma naissance. Son sourire était incroyablement beau, d’une douceur comparable au velours. J’aimais sa chevelure brune qui demeurait naturelle ; cela lui donnait un charme fou. Son corps était parfaitement proportionné, dans toute sa splendeur. Je ne me lassais pas de l’admirer, ainsi assis sur ce canapé. Avec elle, je me sentais bien. Ce n’était pas que de l’alchimie, c’était une véritable relation fusionnelle. J’aimais cette sensation d’être proche d’elle alors qu’elle était loin de moi de plusieurs mètres. Comme si elle ne me quitterait jamais. Je ne voulais pas, d’ailleurs, qu’elle s’en aille.

Keira amena alors la bouteille de limonade, comme je lui avais demandé. Tandis qu’elle, elle se prépara un chocolat chaud, ce qui me fit sourire. J’en buvais souvent, étant enfant. Mais le temps fit que je ne supportais plus le lait, comme la plupart des gens. Keira devait faire partie de ceux qui toléraient encore la substance une fois adulte. Une fois de plus, elle n’était pas dans une norme. J’adorais ça ! Je la laissai alors s’asseoir près de moi et je pris une gorgée de limonade. Je voulais en savoir plus sur elle et elle était d’accord pour cela. Je me préparai alors à écouter sa vie, à absorber son vécu. Je voulais la connaître comme personne ne la connaîtrait jamais.

« Et bien je suis née en Australie, et plus précisément à Cooktown près de la mer de Corail. J’ai vécu une enfance heureuse, même si j’étais plutôt timide et que je n’avais pas forcément beaucoup d’amis. Mes parents sont les plus formidables que l’on puisse avoir sur terre. Mon père est d’ailleurs très protecteur envers nous. Enfin l’était avec… Ma sœur »

Je sentis l’hésitation dans sa voix, lorsqu’elle parla de sa soeur. Mais je n’en suis guère plus. J’imaginais la mer de Corail, l’Australie, les paysages... Cela devait être magnifique. Puis elle me parla de ses parents et j’eusse une pointe de nostalgie. Etrangement, je me sentais heureux. Heureux pour elle, en réalité. J’espérais qu’elle n’ait manqué de rien.

« Et puis à l’âge de mes 20 ans je suis devenue pompier, je sais ça peut paraitre bizarre, mais aider les gens, leur sauver la vie, tout ça me permettait de me sentir mieux, je me sens à l’aise dans ce milieu et je sais que je ne suis pas totalement inutile en faisant ça. Ca m’aide beaucoup tu sais »

Je souris en hochant la tête doucement, marquant ma compréhension pour cette passion. C’était la même qui faisait vibrer Elias lorsqu’il avait choisi la carrière d’officier de police. Même si il avait arrêté désormais, je savais que cette passion l’avait tenue des années. Mais en passant si proche de la Mort, il avait changé de voie. Je le comprenais, en quelque sorte. J’aurais fait pareil, sans nul doute. Keira pris ma main et je souris alors tendrement à la jeune femme.

« Et toi alors, qu’est ce qui a fait du grand Camden un homme si triste ce soir ? »

Mes yeux se posèrent un moment sur le sol avant de remonter sur elle. Je tentais de trouver le courage de parler de ma vie. Je pris alors une gorgée de ma boisson et je lui pris la main assez fermement, sans lui faire mal bien sûr. J’avais juste besoin de sentir sa présence. Sans cela, je n’aurais pas la force d’en parler ouvertement comme je m’apprêtais à le faire.

« Je suis l’aîné de trois enfants, dont mon frère jumeau. Ils s’appellent Elias et Adam. Notre père est Colonel à l’armée, il n’était pas souvent là mais tentait de revenir pour les fêtes. Notre mère, elle, n’a jamais été là. Je crois qu’elle a eu des enfants pour faire plaisir à notre père. Quoiqu’il en soit, elle est partie vivre à New York où se trouvait son cabinet célèbre et elle traite de grosses affaires. Elle venait de moins en moins aux fêtes et au bout de quelques années, elle n’est plus revenue. Sauf une fois, il y a peu de temps. Mais c’était pour se séparer de notre père et elle est repartie, simplement. On ne peut pas dire que mes parents sont des modèles. Alors j’ai essayé d’être le frère et le père pour mes frangins, en particulier pour mon petit frère. On a sept ans de différence, entre lui et nous. Par nous, j’entends Elias et moi... D’ailleurs, on est très différent mon jumeau et moi, au niveau du caractère. Physiquement, on est presque identique. C’est assez impressionnant, d’ailleurs. »

Dis-je tout en souriant malgré la tristesse. Je n’avais rien oublié des journées à espérer que notre mère revienne ou que notre père serait là plus d’une semaine. C’était vain et gamin. Alors on avait arrêté d’espérer. On ne comptait plus que sur nous-mêmes. J’essayais de calmer les tensions, de rester calme, d’être positif et mature. Je me mordis doucement la lèvre, prêt à entamer la partie triste de ma vie.

« Il y a bientôt un an, j’ai eu un grave accident. J’ai été plongé dans le coma quatre mois. Elias était flic et il s’est fait tirer dessus à la même période. Quant à mon petit frère, après avoir avoué son homosexualité à sa famille, il a plongé dans la drogue. Il a fait une overdose. On était les trois à l’hôpital. Et les problèmes ont continué, encore un moment. Adam a arrêté la drogue, heureusement. Puis mon frère a rencontré une femme. Sans qu’on le sache, elle était enceinte de lui et a fini par disparaître du jour au lendemain. Elle a accouché là-bas de jumeaux. Elias a pu les récupérer juste à temps. Le garçon s’appelle Soren et la petite fille Elaïs. Ils sont adorables, tu devrais voir ça ! Tu sais, ma famille, mes frères,... ce sont les gens les plus précieux à mes yeux. Je n’arrête pas de me faire du souci pour eux. Sans doute parce que je suis l’aîné. J’aimerais juste les voir heureux... »

C’est vrai. Ils comptaient plus que ma vie pour moi. J’étais heureux que si je les savais heureux aussi. Je tenais debout pour eux, jusque-là. Fallait-il que je parle de l’accident, de la suite ? De ma peine. Je la regardai alors dans les yeux, déposant un baiser sur son front, avant de caresser sa main. J’inspirai alors profondément.

« Si j’étais si triste, ce soir, c’est à cause de mon accident. Parce que je n’étais pas seul dans la voiture que je conduisais. Un chauffard nous ait rentré dedans. J’étais avec une femme, Amber... Nous devions nous mariés et avoir des enfants. C’était des projets, bien sûr. On allait annoncer que la date était arrêtée, mais on n’a jamais eu le temps. Elle est décédée suite à une hémorragie interne. Ils n’ont rien pu faire... Voilà pourquoi je suis triste, parfois. Et la douleur physique, que je ressens encore malgré la rééducation, me rappelle cette nuit où ma vie a été changée à jamais. Je me dis que c’est le destin... Que rien n’arrive par hasard. Mais c’est parfois difficile à admettre... »

J’espérais qu’elle comprenait. Amber resterait dans mon coeur. Mais peut-être que son décès était une sorte de destinée sans laquelle je n’aurais pas rencontré Keira. J’essayais de positiver, sans arrêt. Toutefois, ces temps, c’était douloureux. Je souris doucement alors à Keira, relâchant la pression. Une question demeurait pourtant.

« J’ai une question, par contre... Pourquoi es-tu venue vivre à San Francisco ? L’Australie est magnifique... »

Demandai-je toute en imaginait les paysages sauvages.

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 17:56








Camden et Keira
❝ Combien de chances crois-tu que nous avions de nous rencontrer ?❞



Elle était là, assise sur son canapé à ressasser toute son existence à une personne qui lui était totalement étrangère. Pourtant Keira continuait de parler, inlassablement elle n’essayait d’omettre aucun petits détails afin qu’il puisse la connaître par cœur. Etrangement elle voulait qu’il sache tout d’elle, qu’il s’immisce dans sa vie, et au plus profond de son être. Comment était-il possible de désirer une personne à ce point ? De ce fait elle aurait pu croire au destin, mais tout ceci était bien trop irrationnel pour qu’elle ne puisse y songer un seul instant. Non pour le moment elle préférait être là, à jouer avec ses doigts, à sentir son cœur battre toujours aussi fort, continuer d’entendre sa voix résonner à ses oreilles, car oui tout ça c’était réel et elle ne voulait rien de plus. Elle continuait de déballer sa vie, sans aucun scrupule. Puis vient alors son tour. Cette fois ce fut comme un coup de marteau que Keira reçu. Pour tout dire elle ne s’attendait pas à ça… « Je suis l’aîné de trois enfants, dont mon frère jumeau. Ils s’appellent Elias et Adam. Notre père est Colonel à l’armée, il n’était pas souvent là mais tentait de revenir pour les fêtes. Notre mère, elle, n’a jamais été là. Je crois qu’elle a eu des enfants pour faire plaisir à notre père. Quoiqu’il en soit, elle est partie vivre à New York où se trouvait son cabinet célèbre et elle traite de grosses affaires. Elle venait de moins en moins aux fêtes et au bout de quelques années, elle n’est plus revenue. Sauf une fois, il y a peu de temps. Mais c’était pour se séparer de notre père et elle est repartie, simplement. On ne peut pas dire que mes parents sont des modèles. Alors j’ai essayé d’être le frère et le père pour mes frangins, en particulier pour mon petit frère. On a sept ans de différence, entre lui et nous. Par nous, j’entends Elias et moi... D’ailleurs, on est très différent mon jumeau et moi, au niveau du caractère. Physiquement, on est presque identique. C’est assez impressionnant, d’ailleurs. » Sa vie comparée à la sienne était totalement insignifiante… Elle qui avait eu deux parents toujours là pour leurs enfants, d’ailleurs encore aujourd’hui ils continuaient de prendre soin de leur fille, chaque semaine ils l’appelaient, voulant à tout prix savoir ce qu’elle devenait là-bas à des milliers de kilomètres d’eux. Alors comme si elle avait honte la jeune australienne baissa le regard vers sa tasse, tentant d’apercevoir son reflet le peu de chocolat qui y restait

« Je suis désolé… »

Désolé elle l’était. Mais elle allait l’être encore plus en apprenant la suite… « Il y a bientôt un an, j’ai eu un grave accident. J’ai été plongé dans le coma quatre mois. Elias était flic et il s’est fait tirer dessus à la même période. Quant à mon petit frère, après avoir avoué son homosexualité à sa famille, il a plongé dans la drogue. Il a fait une overdose. On était les trois à l’hôpital. Et les problèmes ont continué, encore un moment. Adam a arrêté la drogue, heureusement. Puis mon frère a rencontré une femme. Sans qu’on le sache, elle était enceinte de lui et a fini par disparaître du jour au lendemain. Elle a accouché là-bas de jumeaux. Elias a pu les récupérer juste à temps. Le garçon s’appelle Soren et la petite fille Elaïs. Ils sont adorables, tu devrais voir ça ! Tu sais, ma famille, mes frères,... ce sont les gens les plus précieux à mes yeux. Je n’arrête pas de me faire du souci pour eux. Sans doute parce que je suis l’aîné. J’aimerais juste les voir heureux... »

« Tu es un bon frère, et un bon oncle. Et ne me demande pas comment je peux le savoir, je n’ai pas besoin de preuves pour le voir. »

Relevant le regard vers Camden, elle tenta du mieux qu’elle le pouvait de le rassurer. Pour cela elle serra sa petite main dans la sienne. C’était peu, mais le lien qui les unissait lui permettait de lui transmettre assez de son énergie afin qu’il ne craque pas. Non il était fort elle le sentait. A travers son regard elle savait que c’était un homme doté d’une grande volonté. Il le lui confirma d’ailleurs avec un baisé sur son front. Puis vint la révélation d’Amber… « Si j’étais si triste, ce soir, c’est à cause de mon accident. Parce que je n’étais pas seul dans la voiture que je conduisais. Un chauffard nous ait rentré dedans. J’étais avec une femme, Amber... Nous devions nous mariés et avoir des enfants. C’était des projets, bien sûr. On allait annoncer que la date était arrêtée, mais on n’a jamais eu le temps. Elle est décédée suite à une hémorragie interne. Ils n’ont rien pu faire... Voilà pourquoi je suis triste, parfois. Et la douleur physique, que je ressens encore malgré la rééducation, me rappelle cette nuit où ma vie a été changée à jamais. Je me dis que c’est le destin... Que rien n’arrive par hasard. Mais c’est parfois difficile à admettre... » Alors sans savoir pourquoi elle vit ses propres larmes couler lentement sur ses joues et atterrirent dans sa tasse. Pourquoi pleurait-elle pour un homme dont elle ne connaissait rien ? Keira aura aimé volontiers pouvoir répondre à cette question. C’était bizarre mais sa peine venait en elle comme si elle était capable de l’inhaler et de la transmettre à travers son propre corps. D’ailleurs elle aussi avait perdu des personnes qui lui étaient proches il n’y a pas si longtemps que ça… Leur histoire ne se ressemblait en rien, pourtant tout deux avaient souffert. Elle tenta alors de le consoler par la parole, même si elle savait que les gestes étaient plus parlants.

« Je suis sur qu’elle a été la plus heureuse des femmes avec toi, même si elle te manque dit toi qu’un jour tu la reverras sans doute, elle t’attend bien sagement et espère que tu mèneras ta vie sans culpabilisé. Je ne te dis pas ça seulement pour te consoler, c’est juste que c’est ce que je me dis quand je pense à ma sœur. Ca me rassure et ça m’aide à avancer. Même si tout ceci semble terriblement égoïste… »

Elle vient alors à poser sa tête au creux de ses bras. Il y faisait tellement bon ici. Curieusement elle n’était pas fâcher qu’il puisse avoir aimé une autre femme, non justement elle espérait sincèrement qu’elle est connue le peu que Keira avait pu entrevoir chez Camden. Car si telle était le cas, il ne fit aucun doute qu’Amber devait être heureuse, comment ne pas l’être auprès de lui ? Puis cassant de nouveau le silence, Camden lui posa une question dont elle aurait préférer faire abstraction pour le moment « J’ai une question, par contre... Pourquoi es-tu venue vivre à San Francisco ? L’Australie est magnifique... » Au souvenir de son Australie natale, Keira ne pu s’empêcher d’afficher un sourire nostalgique sur son visage. Tout là-bas lui manquait terriblement. Ses parents d’ailleurs, puis ce petit lieu exceptionnel où tout n’est que nature et passion. Mais des choses de la vie font qu’elle avait du s’installer à San Francisco un petit moment. Elle tenta alors du mieux qu’elle le pu de lui expliquer pourquoi.

« Il y a deux ans de cela pour rien au monde je n’aurai voulu partir de l’Australie. J’avais un petit ami, Ethan qu’il s’appelait. On était ensemble depuis six ans. Mais le temps à fait que la routine c’est installer et qu’il a préféré le corps d’une autre plutôt que le miens. Sans vraiment le vouloir je suis tombée sur lui et sur … Elle. Il ne m’a pas donné d’explication à seulement prit ses affaires et est partie de chez nous pour s’enfuir. »

Keira haussa les épaules à cette réplique. Jamais elle ne su vraiment ce qu’il était devenue. D’ailleurs elle ne voulait pas le savoir, cela l’aurait fait souffrir plutôt qu’autre chose de toute manière.

« Je suis rentré chez mes parents et je me suis empressée d’appeler ma sœur Shannon ce soir là. Elle habitait en Nouvelle-Zélande avec son petit ami. Mais étrangement ce n’est pas elle qui à répondu mais lui, Kieran… »

Keira ne se doutait pas une seule seconde qu’il le connaissait mieux qu’elle ne puisse le penser… Enfin de compte leur destin était certainement lié et d’une quelconque manière ils se seraient très vite rencontrer.

« Il avait cette voix… Tu sais celle d’un homme qui vient de perdre l’unique chose qui arrivait à le faire avancer dans la vie. C’était tellement douloureux que sur le coup je ne l’ai pas cru quand il m’a annoncé sa mort. Comment cela pouvait être possible je ne l’avais même pas revu depuis qu’elle était parti là-bas. Et puis elle m’avait promis d’être là pour moi… Enfin après ça j’ai sombré… L’alcool était la seule chose qui arrivait à faire passer le temps plus vite. Ca ne me faisait pas oublier mais ca fatiguait assez. Ma mère me voyant dans cet état était très inquiète. Durant un an j’ai du faire une cure, avec psy et tout le personnel qui croit tout savoir sur la perte d’un proche qu’ils te shootent aux médocs. Bref je m’en suis remise comme tu peux le voir aujourd’hui ! »

Elle n’aurait su dire l’expression qu’il affichait à ce moment là. Mais elle venait de se libérer d’un poids. Et puis Keira venait de réaliser que livrer ça à Camden avait été plus efficace qu’un séjour en cure. C’était dingue l’effet qu’il lui faisait. Pourquoi ne l’avait-elle pas rencontré plus tôt ? Tout aurait été tellement plus facile… Elle tenta alors de finir son histoire.

« Si je suis là aujourd’hui c’est parce que j’étais à la recherche de Kieran. Je me suis dit qu’en le rencontrant qu’il pouvait m’aider à faire mon deuil… Je n’avais pas envisagé de rester, mais je l’ai vu alors je suis resté quelques temps ici pour faire sa connaissance. Je ne sais pas encore quand je repartirai, bientôt surement… »

Puis Keira plongea son regard dans le sien et se rendit compte de ses paroles… Elle devrait alors le quitter évidemment. Elle se maudissait. Non elle ne voulait pas de ça, elle désirait rester auprès de lui encore et encore, continuer à avancer avec lui. Se relevant délicatement elle posa sa tasse sur la table basse. Enlaça ses doigts dans les siens… Et se positionna face à lui. Elle voulu alors savoir…

« Pourquoi Camden ? Pourquoi suis-je tellement attiré par toi ainsi ? Pourquoi ai-je envie de toi là maintenant ? Et pourquoi tu m’as suivie jusqu’ici ? Les gens normaux ne sont pas censé faire ça hein ? »

Il y avait bien trop de question dans sa tête… Pourtant Keira doutait qu’il avait la solution. Après tout c’était peut être ainsi que devait aller les choses ? Peut être que derrière chaque tragédie se cache le bonheur ? Alors elle espérait que Camden serait son bonheur, parce que cet homme était désormais son centre, et s’en détacher équivaudrait à une terrible descente vers les enfers…



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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeMar 21 Aoû - 13:37



"Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM 228440tumblrm7prp07eOl1rshbdv
« Quand on aime quelqu’un, l’amour c’est l’amour, qu’on soit censés être ensemble, ça change rien. »

J’avais osé parler de ma vie à Keira, comme si je voulais qu’elle sache lire en moi tel un livre ouvert posé devant elle. Ce n’était pas normal, puisque je me sentais plutôt réservé et je préférais parfois me taire même devant ma famille plutôt que d’avouer la triste vérité. Une fois mon récit terminé, je ne pus m’empêcher de regarder la douce jeune femme à mes côtés et je vis les larmes noyer ses joues rosées. Mon coeur se pinça sous cet effet. Avais-je dit quelque chose de regrettable ? Surpris, je passai alors mon pouce sur son visage afin d’effacer l’eau qui coulait de ses yeux. Je ne voulais pas qu’elle pleure, non. Je préférais la voir rire, la sentir paisiblement blottie contre moi. Ma main s’enroula alors dans ses cheveux et elle prit la parole, me parlant alors de manière peut-être plus détaillée.

« Je suis sur qu’elle a été la plus heureuse des femmes avec toi, même si elle te manque dit toi qu’un jour tu la reverras sans doute, elle t’attend bien sagement et espère que tu mèneras ta vie sans culpabilisé. Je ne te dis pas ça seulement pour te consoler, c’est juste que c’est ce que je me dis quand je pense à ma sœur. Ca me rassure et ça m’aide à avancer. Même si tout ceci semble terriblement égoïste… »

Lorsqu’elle parla, au début, je me demandais comment elle pouvait être aussi sûre d’elle. J’espérais, bien sûr, avoir réussi à combler Amber du temps de son vivant, mais je me sentais encore coupable de sa mort. Toutefois, je me disais que Keira avait raison. Je devais réapprendre à vivre et à ne plus m’en vouloir ; ainsi, j’irai mieux. C’est sans doute ce que ma défunte fiancée aurait souhaité. Puis elle me parla brièvement de sa soeur ; notre peine commune. Je compris alors qu’elle avait perdu une moitié d’elle, soit sa soeur. Et j’en fus triste, à mon tour.

« Ce n’est pas égoïste. On ne peut pas construire sa vie sur les morts, c’est tout. Il faut avancer. C’est ce qu’ils souhaiteraient... »

Répondis-je doucement en tentant de lui sourire, même si cela semblait triste. Je tentais de la rassurer du mieux possible. Keira posa sa tête au creux de mon épaule et je la pris contre moi, lui caressant ses cheveux bruns et lui embrassant le front affectueusement. Puis je me permis de lui poser une question pour en savoir plus, notamment sur son départ de l’Australie. J’aurais aimé visiter ce pays. Parce que, en fait, c’était une destination qu’Amber aurait adoré. Elle m’en parlait souvent et nous avions prévu de voyager à travers le globe. Une destination fétiche, en somme. Alors, je me demandais ce qui avait poussé Keira à quitter son pays natal. Peut-être n’aurais-je pas dû, en y réfléchissant. Mais c’était trop tard et Keira parla alors.

« Il y a deux ans de cela pour rien au monde je n’aurai voulu partir de l’Australie. J’avais un petit ami, Ethan qu’il s’appelait. On était ensemble depuis six ans. Mais le temps à fait que la routine c’est installer et qu’il a préféré le corps d’une autre plutôt que le miens. Sans vraiment le vouloir je suis tombée sur lui et sur … Elle. Il ne m’a pas donné d’explication à seulement prit ses affaires et est partie de chez nous pour s’enfuir. »

Je fus sidéré sur place. Comment un homme pouvait-il ne pas désirer cet femme. Je posai alors mon menton sur sa tête, respirant son parfum. Je ne sus quoi lui dire, simplement. C’était terrible pour elle, et cela me brisait le coeur de savoir qu’elle avait été trahie. Bien sûr, cela m’était arrivé aussi ; mais je n’étais pas en relation depuis six ans. Je ne songeais même pas à la peine qu’elle devait éprouver, surtout en les ayant surpris. J’embrassai alors le haut de sa tête et je fermis les yeux, caressant son bras de mes doigts en espérant que ceci la console un peu.

« Je suis rentré chez mes parents et je me suis empressée d’appeler ma sœur Shannon ce soir là. Elle habitait en Nouvelle-Zélande avec son petit ami. Mais étrangement ce n’est pas elle qui à répondu mais lui, Kieran… »

Je fus surpris, à ce moment du récit. Toutefois, je tentais de ne pas le montrer. Pouvait-il s’agir de Kieran Hamilton et de sa fiancée, Shannon ? Ce serait très étrange que Keira soit la soeur de la fiancée décédée de mon meilleur ami... Bien que, en vivant ma relation avec Keira en ce moment, rien ne me semblait impossible. Je fis mine de rien, prêt à en entendre d’avantage.

« Il avait cette voix… Tu sais celle d’un homme qui vient de perdre l’unique chose qui arrivait à le faire avancer dans la vie. C’était tellement douloureux que sur le coup je ne l’ai pas cru quand il m’a annoncé sa mort. Comment cela pouvait être possible je ne l’avais même pas revu depuis qu’elle était parti là-bas. Et puis elle m’avait promis d’être là pour moi… Enfin après ça j’ai sombré… L’alcool était la seule chose qui arrivait à faire passer le temps plus vite. Ca ne me faisait pas oublier mais ca fatiguait assez. Ma mère me voyant dans cet état était très inquiète. Durant un an j’ai du faire une cure, avec psy et tout le personnel qui croit tout savoir sur la perte d’un proche qu’ils te shootent aux médocs. Bref je m’en suis remise comme tu peux le voir aujourd’hui ! »

« Je suis désolée pour tout ça. »

Qu’aurais-je pu dire d’autre ? Rien ne me venait à l’esprit. Keira avait sombré suite à cette tristesse déchirante et je la comprenais. Bien entendu. Puisque, moi-même j’avais sombré dans les médicaments, cherchant à surmonter la souffrance dans les antidouleurs et les antidépresseurs. J’étais soulagé qu’elle s’en soit sortie. Et, maintenant qu’elle était auprès de moi, je savais que je m’en sortirais aussi, étonnement.

« Si je suis là aujourd’hui c’est parce que j’étais à la recherche de Kieran. Je me suis dit qu’en le rencontrant qu’il pouvait m’aider à faire mon deuil… Je n’avais pas envisagé de rester, mais je l’ai vu alors je suis resté quelques temps ici pour faire sa connaissance. Je ne sais pas encore quand je repartirai, bientôt surement… »

Je comprenais sa démarche. J’aurais sans doute fait pareil, si j’avais été dans la même situation. Toutefois, elle me fit passer l’idée qu’elle risquait de partir bientôt. Et cela me fit mal au coeur ; comme un coup de poignard. C’était idiot, n’est-ce pas ? Je ne la connaissais pas avant ce soir. Elle était libre, totalement. Et ce serait égoïste de vouloir l’enfermer auprès de moi. Pourtant, j’en avais envie. Je la voulais à mes côtés. Mes yeux se baissèrent alors lentement sur le sol, abattu par la nouvelle. Et, en prime, je n’avais plus aucun doute sur l’identité de son Kieran. Oui, il était mon meilleur ami. Voilà donc notre point de rencontre à travers nos destins, si on le pensait ainsi. Alors pourquoi devrait-elle partir ? Pourquoi me l’enlever ? Elle se releva et posa sa tasse avant de me faire face et d’enlacer nos doigts ensemble. Je la regardai alors, encore un peu secoué par tant de révélations sans doute.

« Pourquoi Camden ? Pourquoi suis-je tellement attiré par toi ainsi ? Pourquoi ai-je envie de toi là maintenant ? Et pourquoi tu m’as suivie jusqu’ici ? Les gens normaux ne sont pas censé faire ça hein ? »

« Mais où est la norme, dis-moi ? Moi, je veux juste être heureux. Et... je sais que je le serai, si tu es là. Aussi fou ou anormal que cela puisse paraître. Je m’en fous. Je te veux toi, et rien que toi. Pas juste maintenant... Constamment. »

J’avais répondu du tac au tac, oubliant peut-être d’être cohérant d’ailleurs. J’avais juste envie qu’elle sache que je la désirais plus que n’importe qui, ici. Lentement, je me plaçai devant elle et je l’embrassai d’un baiser chaste, douceâtre. Puis, je retirai mes lèvres pour continuer de parler. Il fallait que je lui avoue pour notre lien. Je pris alors une profonde inspiration.

« Je crois que nous ne nous sommes pas rencontrés par hasard, Keira. En réalité, je pense que c’est un signe du destin ou appelle cela comme tu veux. Parce que sans le savoir, nous sommes liés à la même personne. L’homme dont tu m’as parlé, Kieran... C’est Kieran Hamilton, n’est-ce pas ? Oui, c’est lui. Pas besoin de me répondre. Alors tu dois savoir que Kieran est mon meilleur ami. Mais il ne m’avait pas encore parlé de toi. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis un moment, à cause de nos boulots et nos vies... »

C’était dit, lâché, et je savais que j’avais raison en regardant Keira droit dans les yeux. Je me mordis la lèvre inférieure, le coeur battant à mille à l’heure. Toutes ces révélations me firent l’effet d’une bombe. Mais je n’étais sûr que d’une chose : je voulais que Keira reste auprès de moi. Alors, la fixant dans les yeux avec tendresse, je repris la parole.

« Keira, je t’en supplie... Reste avec moi... Ne me laisse pas. J’ai l’impression que je n’y arriverai pas si tu t’en vas. Je veux que tu restes... avec moi... s’il te plaît. »

J’avais le souffle court, les émotions qui me montaient et le coeur qui battait la chamade. Si je m’écoutais, je l’embrasserais à en perdre la raison et toute mon oxygène. Mais je ne le fis pas. Cette rencontre était merveilleuse. Tout me semblait facile, avec elle. Mais j’appréhendais sa réaction. Et si elle me laissait ? Ce serait horriblement douloureux. Je me préparais alors à sa réaction, attentif à chaque mot qu’elle dirait ou qu’elle mouvement il faudrait effectuer.

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeMar 4 Sep - 17:20




Camden et Keira
❝ Combien de chances crois-tu que nous avions de nous rencontrer ?❞



Il aura fallu d’une seule soirée pour changer sa vie, et ce peut être à jamais… Il l’avait suivi jusqu’à chez elle, et elle comme une enfant elle lui avait raconté sa vie. Keira qui d’ordinaire ne laissait rien transparaitre et gardait tout bien enfui. Qu’elle sensation étrange de se livrer corps et âme à une personne que l’on n’est pas censé connaitre. « Mais où est la norme, dis-moi ? Moi, je veux juste être heureux. Et... je sais que je le serai, si tu es là. Aussi fou ou anormal que cela puisse paraître. Je m’en fous. Je te veux toi, et rien que toi. Pas juste maintenant... Constamment. » Constamment… fermant les yeux l’australienne dégusta chaque mots qu’il prononçait. Sa voix la transportait dans un autre univers. Et elle, elle continuait à s’accrocher à lui. Déposant délicatement un baisé sur ses doigts, elle sentit la chaleur qui émanait de lui. C’est à ce moment qu’elle comprit qu’elle aussi avait anormalement chaud.

Puis se fut le tour à Camden de déposer ses lèvres sur les siennes. Encore une fois un éclair la traversa brutalement. Comme elle aimait cette sensation…. Hélas elle ne dura que très peu de temps. Il avait sans doute voulu faire court, pourtant Keira désirait tellement plus… Elle aussi le désirait constamment… Camden prit alors le courage de lui avouer une chose. « Je crois que nous ne nous sommes pas rencontrés par hasard, Keira. En réalité, je pense que c’est un signe du destin ou appelle cela comme tu veux. Parce que sans le savoir, nous sommes liés à la même personne. L’homme dont tu m’as parlé, Kieran... C’est Kieran Hamilton, n’est-ce pas ? Oui, c’est lui. Pas besoin de me répondre. Alors tu dois savoir que Kieran est mon meilleur ami. Mais il ne m’avait pas encore parlé de toi. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis un moment, à cause de nos boulots et nos vies... » Au nom de Kieran Hamilton, Keira hocha la tête. Puis ses sourcils se mirent à se froncer. Comment cela pouvait-il être ? Cela voulait donc dire que d’une manière ou d’une autre ils étaient obligés de se croiser ? Et ceux même si cela ne serait pas arrivé avant bien des années ?

« Et tu crois qu’on aurait ressentit là même chose si on s’était rencontré plus tard ? Je veux dire que quelque part nous sommes tous les deux perdus, peut être qu’au fond notre lien vient de là…. »

Que penser d’autre ? Keira était totalement ailleurs, et le fait de penser que ce qu’elle était en train de vivre ici était réel la remettait en question à chaque instant. Et demain ? Si jamais elle se réveillait et que tout ceci venait de disparaitre ? Alors elle ne fermerait pas les yeux cette nuit et peut être qu’il sera encore là quand l’aube pointera à l’horizon, il n’y avait pas d’autres solutions que ça, car Keira le désirait comme encore jamais elle n’avait désiré quelqu’un… Elle voulait que se soit lui et personne d’autre. Et comme s’il lisait en elle, Camden su trouver exactement les mots qu’elle attendait : « Keira, je t’en supplie... Reste avec moi... Ne me laisse pas. J’ai l’impression que je n’y arriverai pas si tu t’en vas. Je veux que tu restes... avec moi... s’il te plaît. » A travers ses mots Keira put sentir toute son envie, sa main se mit à transpirer horriblement, pourtant elle sentit également sa peur. Sans doute le fait qu’elle ne reparte pour l’Australie. Alors comme pour chasser son inquiétude, elle déposa délicatement sa main sur sa joue et plongea son regard dans le sien.

« Je ne partirai pas sans toi, c’est une promesse »

Puis sans comprendre à nouveau ses gestes, elle vit ses jambes passer par-dessus les siennes, ses bras se mirent instinctivement derrières sa tête, ses doigts jouant avec chacune de ses mèches, ses lèvres se déposèrent doucement sur son front, descendant sur ses joues, puis s’arrêtèrent sur ses lèvres. Son arôme était tellement exquis…. Son cœur se mit à accélérer, le sien aussi elle le sentait. Ses doigts se mirent également à trembler, ils voulaient tellement plus… Alors le plus lentement possible ils se retrouvèrent sur son torse. Son baisé ce fit de plus en plus intense. Pour rien au monde elle n’aurait voulu qu’il s’arrête… Pourtant elle devait lui avouer quelque chose, alors à regret elle se sépara de ses lèvres. Baissant le regard vers ses mains elle ne voulait pas affronter ses yeux azur.

« J’ai peur Camden, j’ai peur que si on va plus loin tu ne t’enfuis au petit matin. Mais je n’arrive pas à arrêter mon corps. J’ai mal au ventre dès que tu poses ton regard sur moi, mon cœur s’emballe chaque fois que tu me touches, mes mains n’ont jamais été aussi moites, et plus je te touche plus j’en ai envie, mais j’ai toujours cette peur qui m’empêche d’aller plus loin, le seul problème c’est que je ne vais pas tarder à craquer…»

Voilà elle venait de lui dire le fond de sa pensée. Bizarrement elle n’avait jamais fait ce genre de déclaration… Keira était devenue comme accro à lui. Oui c’est ce qu’il était sa drogue. Alors prenant son courage à deux mains elle releva les yeux vers lui. Puis repris la parole

« Ce n’est pas que physique je le sais parce que si tu passes cette porte je me mettrai à ta recherche, peu importe où, je te retrouverai. Je ne peux pas encore expliquer ce lien, peut être que je ne le pourrai jamais… Tout ce que je sais c’est que je ne veux en aucun cas le briser… »

Ses mains continuaient à descendre toujours plus bas. Bientôt ses doigts se retrouvèrent sous son tee shirt. En contact avec sa peau, son corps se mit à frissonner de plus belle. La chair de poule l’envahit. Ne lâchant son regard du siens, ses doigts partirent à la découverte de ce corps qu’elle désirait tant. Elle frôla les lignes qui dessinait ses abdominaux, des lignes distinctes qui laissaient deviner un corps parfaitement musclé. Remontant sur ses pectoraux elle sentit la fermeté de ceux-ci. Keira aurait pu deviner à quelle vitesse son cœur allait rien qu’en posant sa mains dessus. Ce qu’elle fit pendant un moment. Cette fois ce fut une décharge qu’elle reçue en elle. Sa main sur le cœur de Camden avait sans nul doute provoqué cela. Etre en contact direct avec lui avait attisé ses sens, et pas seulement ceux physiques.

« Tu as peur ? »

Elle espérait bien que non, parce ce qu’elle s’apprêtait à faire par la suite serait sans doute un non retour en arrière.



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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeJeu 6 Sep - 17:47



"Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM 228440tumblrm7prp07eOl1rshbdv
« Quand on aime quelqu’un, l’amour c’est l’amour, qu’on soit censés être ensemble, ça change rien. »

Comment ne pas tomber amoureux d'une femme comme Keira ? Elle était tout ce qu'un homme pouvait souhaiter dans ses rêves les plus fous. Du moins, dans les miens, c'était son visage que je voyais. Elle ressemblait à une de ses merveilleuses créatures mythologiques ; celles dont on n'ose prononcer le nom par peur de se rappeler que la réalité n'est que trop brutale et les pensées si brumeuses. Ma plus grande crainte, en cet instant, était de la voir se dissiper sous mes yeux, s'envolant telles de légères bulles de savon. Je ne pouvais pas admettre qu'elle risquait de s'en aller pour toujours ; de ne jamais revenir. C'était une douleur si vive dans ma poitrine que je me sentais brûler de l'intérieur, à la manière d'un volcan déchaîné. Non, mon Ange ne pouvait pas s'envoler avec ses ails dorés. Je ne concevais pas qu'elle puisse me laisser seul, au fond de mon trou, alors qu'elle venait de me sortir de mon Enfer. Avec elle à mes côtés, je me sentais vivant. Libre. Apaisé. La jeune femme avait le don de rendre mes cicatrices moins vives et me donner le sentiment de flotter au-dessus de tous les problèmes du monde. Il n'existait plus qu'elle. Elle et moi dans notre petit monde. Moi, je la suppliais du regard de ne jamais me laisser, tandis que mes mains serraient les siennes. Je déglutis, attendant le choix qu'elle ferait. L'Australie me paraissait si loin de moi que je savais que la séparation serait inévitable si elle rejoignait ses racines. Egoïste ? Peut-être bien que oui, pour une fois. Mais était-ce si mal de la vouloir pour moi, rien que pour moi, et ce dès aujourd'hui et à jamais ? Plus j'admirais la jeune femme, plus je l'analysais, et plus elle prenait une place importante dans ma vie. Mon cœur était alors au bord de l'explosion, tandis que mon regard océan la questionnait de part en part. Je songeai alors à ses paroles d'avant, qui exprimaient sa crainte sur notre relation. Etait-ce parce que nous étions tous les deux perdus que nous nous apprécions tellement ? J'étais resté muet, car aucune réponse scientifique ou de croyance ne me permettait de répondre à sa question. Au fond, cela n'avait pas d'importance. Avec des "si", on referait le monde. Alors je me contentai de lui sourire timidement, avant de la supplier de vive voix de rester à mes côtés. Les mots étaient venus à ma bouche avec un naturel déconcertant. Nous nous connaissions depuis quelques heures et, pourtant, je savais que je ne voulais plus qu'elle dans ma vie. Je sentis alors sa main caresser ma joue ; mon corps se mit à frémir et mon cœur battit la chamade à nouveau. Elle me rendait vivant. Heureux.

« Je ne partirai pas sans toi, c’est une promesse »

Le soulagement se fit ressentir aussitôt en moi. Un large sourire apparut sur mes lèvres, tandis que mon regard la fixait avec une intensité jamais donnée encore depuis la mort d'Amber. Je ressentis alors une grande joie en moi qui reforma le volcan de mon âme. Toutes mes émotions les plus fortes se manifestaient en moi, tandis que j'entendais encore les mots qu'elle venait de prononcer. Quitte à la suivre au bout du monde, je ne voulais plus jamais lâcher sa main. Keira se plaça alors sur mon, ce qui me surprit au début. Puis elle enlaça mon cou et je pus observer son visage angélique proche du mien. Je ressentis alors ses multiples baisers : sur le front, les joues, puis mes lèvres. C'était tellement agréable ! Keira m'apparaissait alors comme une drogue enivrante dont je ne pourrais jamais me défaire. En même temps, je n'en n'avais ni l'envie, ni la force. Tout en elle me démontrait qu'elle était la plus délicieuse des tentations. Et moi, pauvre fou, je succombais avec un plaisir sans pareil. Elle passa alors se s mains tremblantes sur mon torse ferme, tandis que nous continuâmes nos embrassades. Mes propres mains se placèrent sur son dos, que je me mis à caresser, tandis que le baiser gagnait en intensité. Mon cœur accélérait de plus en plus au moindre de ses contacts. La désirer était minimiser ce que je ressentais tout au fond de moi. C'était bien plus fort, bien plus dévastateur, qu'un simple petit désir passager comme on en voyait tant. Je frémissais de plaisir en goûtant ses lèvres. Et lorsque notre baiser prit fin, j'avais l'impression que cela me manquait déjà ; comme si j'étais en manque d'elle. Mes yeux se posèrent sur elle, mais elle baissa le regard. J'arquai un sourcil et mes mains se stoppèrent dans leurs caresses. Que se passait-il, alors, pour qu'elle se mette dans un tel état ? Je pris peur.

« J’ai peur Camden, j’ai peur que si on va plus loin tu ne t’enfuis au petit matin. Mais je n’arrive pas à arrêter mon corps. J’ai mal au ventre dès que tu poses ton regard sur moi, mon cœur s’emballe chaque fois que tu me touches, mes mains n’ont jamais été aussi moites, et plus je te touche plus j’en ai envie, mais j’ai toujours cette peur qui m’empêche d’aller plus loin, le seul problème c’est que je ne vais pas tarder à craquer… »

Je fus surpris par les paroles de la jeune femme. Ainsi donc, elle sentait qu'elle craquait petit à petit, franchissant une barrière que seuls les amants pouvaient connaître. Un sourire fébrile apparut sur mes lèvres, tandis qu'elle gardait les yeux baissés, en signe de révélation. Je ne voulais pas qu'elle se sente gênée, loin de là. Mon intention était juste de la rendre heureuse, rien de plus ou de moins. Je réfléchissais alors comment tourner une phrase bien construite, comme je le faisais en sermonnant mes frères, mais rien ne me venait à l'instant. Mon esprit demeurait concentré sur la beauté qui était là, devant moi. Parfois, j'avais peur qu'en clignant des yeux trop fort, elle disparaisse. Mais en sentant sa peau contre la mienne, en la sachant si proche de moi, je ne pouvais que me persuader que tout ce que nous vivions était bien réel. Keira n'était pas un papillon de nuit ; non. Elle serait là demain. Et les jours d'après. J'espérais que cela durerait jusqu'à ce que la Grande Faucheuse vienne me prendre, et même au-delà. Quelle étrange sensation… Pourtant, c'était mon envie. Mon désir personnel. Oui, j'étais déjà fou d'elle. La jeune femme redressa alors ses yeux vers dans les miens, puis continua son discours sincère, que j'écoutai avec grande attention.

« Ce n’est pas que physique je le sais parce que si tu passes cette porte je me mettrai à ta recherche, peu importe où, je te retrouverai. Je ne peux pas encore expliquer ce lien, peut être que je ne le pourrai jamais… Tout ce que je sais c’est que je ne veux en aucun cas le briser… »

Une nouvelle fois, la jeune femme me surprit. Ma respiration se fit haletante, tandis que ses mains se baladèrent sous mon t-shirt. Mon cœur s'accéléra et je frémis de bienêtre au contact si intense de ses doigts sur mon corps. Lentement alors, mes mains descendirent le long de son dos et se retrouvèrent sous ses vêtements ; dans son dos. Je caressai alors ses reins du bout des doigts, effleurant sa peau avec une tendresse infinie. Je comprenais exactement ce qu'elle ressentait. Lorsque sa main se posa sur mes pectoraux, plus précisément sur mon cœur, je me sentis défaillir. Elle pouvait ainsi sentir la rapidité de mon cœur ; Il n'y avait aucun doute sur mes sentiments. Ce contact fut électrique, rendant l'atmosphère chargée d'un délicieux parfum dont je ne connaissais plus les effluves. Soudain, cela m'apparut comme une évidence : le bonheur à l'état pur. Je souris à la jeune femme, caressant la peau de son dos, tandis que mon regard demeurait encré dans le sien.

« Tu as peur ? »

Peur ? Je souris alors tendrement. Non, je n'avais pas peur. Lentement, une de mes mains se plaça sur son visage que j'effleurai de mes doigts. Je toisai alors ses lèvres, je sentais sa peau, respirais son parfum… Tout me semblait si beau. Si doux. Si… parfait. Gardant mon sourire, je ne pus que lui répondre calmement.

« Ma seule crainte serait de me réveiller maintenant. Ce qui est impossible. Alors on va dire que tout du temps que tu es là, je n'ai peur de rien. »

Je me redressai alors un peu plus, remontant mon corps contre le sien. Nous étions si proches ; et elle était tellement désirable. Je devins fou de désirs pour la jeune femme. Mes lèvres se posèrent alors sur les siennes avec passion, tandis que mes mains caressèrent son dos. Il faisait affreusement chaud, subitement, mais je ne pus m'empêcher d'attirer la jeune femme contre moi ; presque comme si je voulais que son corps tout entier soit emboîté contre le mien afin qu'elle ne s'en aille jamais. Bien sûr, je voulais plus. J'avais envie d'elle, tout simplement. Pas juste parce qu'elle me plaisait. Non. Keira me rendait vivant. Elle était mon héroïne ; mon addiction. Désormais, je voulais sceller ma vie à la sienne. Je voulais l'aimer à en perdre ma raison. C'était tout ce que je demandais.

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeSam 22 Sep - 12:08



Camden et Keira
❝ Combien de chances crois-tu que nous avions de nous rencontrer ?❞



Un sentiment de délivrance prit possession de Keira. Depuis la mort de sa sœur, et également la trahison d’Ethan, elle n’avait cessé de penser à sa misérable vie, à sa non existence, elle qui avait passé sa vie à se préoccuper des autres, à les aider dans les pires moments, on venait de lui enlever les deux seules choses qui comptaient vraiment à ses yeux. Aujourd’hui on le lui rendait en centuple. Bien entendu les gens ne comprendront pas, ils parleront certainement derrière son dos : pauvre petite, elle était à bout il est arrivé au bon moment c’est tout, mais après ça il s’en ira, comme tous… Raison ou pas à ce moment précis Keira s’en fichait. Il était là, il la serrait dans ses bras, la réconfortait et la faisait se sentir bien. Et si jamais il décidait de partir par la suite et bien qu’il le fasse, la souffrance ça s’apprivoise … Oh bien entendu au début l’australienne serait effondrée, l’alcool redeviendrait son échappatoire, mais peu importe elle recommencerait à vivre un jour où l’autre. C’était ça la vie après tout non ?

Le plus incroyable dans tout ça c’était peu être la facilité qu’elle avait à lui faire confiance… Bordel Keira était d’ordinaire tellement méfiante envers les inconnus… Une soirée et elle était prête à se donner corps et âme pour cet homme. Après tout peut être était-il un serial killer qui charmait ses victimes avant de les éventrer ? Bon ok là ca allait loin, et puis c’était elle qui l’avait accosté non ? Mais de nos jours tout était tellement possible… Bref chassant ses idées noires Keira revint sur le visage d’ange qu’était celui de Camden. Ce visage qu’elle ne cessait de frôler, de toucher, de sentir… Sans doute par crainte de le voir s’évanouir une fois qu’elle se mettrait à rompre le lien. Qui la rassurerait alors ?

« Ma seule crainte serait de me réveiller maintenant. Ce qui est impossible. Alors on va dire que tout du temps que tu es là, je n'ai peur de rien. » Un sourire vint effleurer ses lèvres. On ne lui avait encore jamais dit cela. Ethan était plutôt du genre discret sur ses émotions… Et puis elle n’avait connu que lui faut dire. Difficile de s’imaginer alors de vivre pleinement une histoire d’amour quand elle n’est pas vraiment réciproque. C’est alors que Camden prit possession de ses lèvres, un baiser intense s’ensuivit. Un comme ceux dans les films, vous savez ceux qu’on espère recevoir un jour mais qui n’arrive jamais vraiment ? Une vague de frisson apparue sur tout son corps. Et s’en vraiment savoir pourquoi, ni comment, Keira se mit à rire, un rire clair, enfantin, heureux. Leurs corps étaient tellement proches, elle pouvait sentir chacune de ses respirations, chacun de ses souffles. Elle était bien là… Ils auraient pu aller tellement plus loin, elle en avait envie oui bien sûr. Mais si c’était trop tôt ? S’ils le faisaient et que tout d’un coup tout s’effondrait ? Après tout peut être que leurs corps réclamaient seulement de l’amour et de la tendresse, leurs esprits embrouillés ne savant alors plus quoi en penser. Oh puis si jamais Keira devait regretter quelque chose ce serait ça et rien d’autre ! Prenant alors les devants elle colla davantage son corps au sien. Une chaleur torride s’empara d’eux. Et délicatement Keira attrapa le bas de sa robe blanche et l’enleva. Se retrouvant en sous vêtement devant lui ne la dérangeait pas le moins du monde, du moins pas comme elle n’aurait pu le penser. S’emparant de nouveau ses lèvres, elle sentit son ventre vibrer. C’était tellement bon de ressentir à nouveau cette sensation… Tous dans ses gestes montrait son envie… Ses doigts qui ne cessaient de se faire plus insistants sur le corps de Camden, ses lèvres qui frémissaient à chaque baisers, et sa peau tremblotante mais terriblement bouillante à la fois. Profitant de reprendre sa respiration elle réussi à glisser quelques mots dans un murmure

« Tu sais on n’est pas obligé de… Maintenant je veux dire … »

Vraiment ? Faudra m’expliquer alors pourquoi elle était tellement pressante dans ses gestes et qu’elle ne croyait même pas elle-même en ses propres paroles ? Ce qui lui aurait fallu sur le moment c’était une bonne douche… Non parce que cet homme la rendait tellement accro que Keira ne savait plus ce qu’elle faisait ni même qui elle était… Arrêtant quelque peu ses mouvements brusques, elle plongea son regard dans le siens. Elle ne doutait pas un seul instant que lui aussi en avait terriblement envie, mais le doute persistait encore et toujours. Son histoire avec Ethan en était surement la source, parviendrait-elle à un jour à s’en défaire ?




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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM "Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM Icon_minitimeMer 3 Oct - 9:51

Durant des mois, je n'avais jamais songé, ne serait-ce que l'espace d'une seconde, retomber amoureux d'une autre femme qu'Amber. Parce qu'elle fut ma moitié, me comprenant et me soutenant jour après jour comme personne d'autre ne savait aussi bien le faire. Elle était un rayon de soleil même lorsque le temps ne s'affirmait pas radieux. En somme, elle avait été présente dans des moments sombres de ma vie. Avec le temps, nous nous connaissions parfaitement : chaque secret, chaque murmure, chaque sourire ; tout était encré en nous. Prétendre que je l'avais oubliée, ce serait mentir. Une partie de moi ne l'oublierait jamais. Au fond, je savais que je serai toujours amoureux d'elle. Je ne pouvais pas la chasser totalement de ma vie, bien qu'on ne vive pas avec les morts ; c'était bien connu. Pourtant, lorsque je regardais Keira, je me sentais vivant. Libre. Bien dans ma tête. En somme, je retombais dans les bras d'une femme. J'éprouvais de l'Amour. Néanmoins, Keira était très différente d'Amber. Personne ne pouvait prétendre qu'il s'agissait là d'un report suite à une illusion de ma part. Je ne trouvais pas Amber en Keira. Keira, c'était Keira, point à la ligne. Je me préparais cependant déjà à entendre les gens rirent sous leur cape, se disant que nous étions deux pauvres fous qui s'étaient liés non pas par amour mais par douleur. Faux. Totalement faux. J'étais lucide, malgré que cette rencontre demeure inconcevable pour toute personne saine d'esprit.
 
En même temps, où était la norme ? Personne n'a jamais prétendu être totalement "normal" ou rentrer dans une normalité définie par une quelconque constitution. Les plus belles rencontres ne se font pas forcément au sein d'un travail ou dans l'entourage. Elles peuvent être soudaines, inexplicables et intenses. Avec Keira, c'était ainsi que je concevais notre relation. Elle était fusionnelle et passionnelle. La facilité avec laquelle je m'étais libéré de mon passé me surprenait ; moi qui cachais tant de douleurs à mes frères pour les préserver. Au moins, nous savions où nous mettions les pieds, tous les deux. J'en étais d'ailleurs pleinement satisfait. Une relation magique et simple. Pas de prises de tête, pas de sentiments confus ; rien que le bonheur d'être ensemble et de s'aimer aussi soudainement que nous étions apparus dans la vie de l'autre ; il ne me fallut que quelques secondes pour savoir que Keira était mon âme-sœur, à sa façon. Je n'avais pas peur de l'aimer.
 
Nous échangeâmes alors un baiser langoureux, rempli de passion et d'intensité. Je n'avais pas envie de lâcher ses lèvres ; je voulais encrer son parfum sur mon corps pour la sentir toute la journée. Lorsque le baiser prit fin, un sourire apparut sur mes lèvres. C'était tendre. Et mes yeux reflétaient milles émotions positives, ne serait-ce qu'en contemplant cette femme parfaite. J'entendis son rire cristallin et, sans comprendre pourquoi, je me mis à rire doucement moi aussi. Je voulais exprimer mon bonheur. Celui d'être à ses côtés.
 
Lorsqu'elle se dévêtit devant moi, je crus que je rêvais d'autant plus. Son corps était le reflet d'une déesse : parfait. Je déglutis, tandis que mon regard la toisait de haut en bas. Décidément, elle ne cessait de me surprendre. Elle m'embrassa alors à nouveau, tandis qu'elle se montrait plus tactile. Je prolongeai le baiser durant plusieurs secondes, avant de l'embrasser dans le cou. Je frissonnais de désir sur tout mon corps, tandis que mes mains caressaient lentement son dos ; remontant jusqu'à sa nuque et descendant jusqu'en bas de ses reins. Je soupirais de temps en temps, car il était difficile de me contenir. C'était délicieux d'être auprès d'elle, nos deux corps serrés ensemble l'un contre l'autre, tandis que je me délectais de ses lèvres sucrées.
 
« Tu sais on n'est pas obligé de… Maintenant je veux dire… »
 
Un sourire apparut sur mes lèvres, tandis qu'elle prononçait ces quelques mots. J'avais terriblement envie d'elle, et pas seulement physiquement. Je ne voulais faire qu'un avec elle et partager tellement plus qu'une relation basique. Toutefois, si elle posait cette question, c'est peut-être car elle n'était pas totalement prête. Ou qu'elle se posait plusieurs questions. Pourtant, je sentais son envie partagé. Je regardai alors la jeune femme et je caressai son visage avec le revers de ma main, replaçant au passage une mèche de cheveux. Retrouvant mon calme, je pris la parole d'une voix douce, en fixant ses yeux magnifiques.
 
« On attendra, si tu ne te sens pas prête. »
 
Je continuais de lui sourire. Bien sûr que j'avais envie ; toutefois je ne pouvais pas la forcer. Et puis, je pouvais attendre encore. Après tout, depuis Amber, je n'avais eu aucune relation. Etonnant, pour un homme. Mais je savais me contenir ; peut-être plus que la plupart d'entre nous. Honnêtement, il n'y avait que Keira avec qui j'avais eu, et avec qui j'ai, envie de faire l'amour. Ma patience était très grande, fort heureusement. Je ne m'inquiétais pas pour ça. Je reportai plutôt mon attention sur elle. En lui souriant toujours.
 
« Si tu préfères, on peut continuer de discuter. On n'est pas obligé de faire l'amour, tu sais. Du moment que je suis avec toi, tout me va. »
 
Je l'embrassai alors doucement sur la bouche ; un baiser plus chaste afin de ne pas raugmenter la température, bien que j'avais encore très chaud.
 
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"Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule." CAM

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