Je venais de révéler avec un certain plaisir que les sous vêtements que les mecs m’avaient piqué pour un pari, n’était pas les miens.
- Bah ouais et en beauté. Moira et Kelly pensaient à l’époque que vous vous rendriez compte que ça ne pouvait pas être à moi mais apparemment, vous ne vous êtes même pas inquiétez de ne pas avoir la même taille de soutien gorge. Ce qui m’étonne quand même, c’est que Julian se soit laissé berner. Après tout, à ce moment-là, on était ensemble mais bon c’est le passé et tant mieux si tu as bien fantasmé et ne me fait pas croire que tu n’as jamais fantasmé sur moi, je ne te croirais pas. Je répondais à son clin d’œil complice par un sourire avant de poser un instant ma tête sur son épaule comme je le faisais si souvent avant.

Ayant eu une théorie sur la menace dont je faisais l’objet, j’en fis part à Aidan qui me répondis que ce n’était pas idiot et qu’il avait l’impression que le but du corbeau était de le rendre furieux contre moi. je souris à ces mots avant de me redresser et de le regarder avec un sourire en coin.
- Avoue quand même que tu as été furieux contre moi suite à mon départ mais pour moi, c’était la meilleure solution. Je ne pouvais pas te laisser une chance de me convaincre de rester et puis, tu sais très bien que j’ai toujours eu du mal à te dire au revoir. Seulement, si vraiment son intention était de te rendre furieux contre moi, ça prouve qu’il ne nous connait pas sinon il aurait su que ta première réaction aurait été celle que tu as eu. Ce que je venais de dire était la strict vérité. Le fait qu’on avait grandit ensemble et que de ce fait, on avait fini par formé une famille impliquait qu’on agissait comme une famille. On pouvait s’embrouiller, s’engueuler, si quelqu’un s’en prenait à l’un de nous, on mettait nos différents de coté pour régler le cas de l’autre comme dans n’importe quelle famille. Et je peux vous dire que quand vous aviez une dizaine d’orphelin qui attendait la sortie des cours pour chopper quelqu’un, il valait mieux que ça ne soit pas vous. Enfin bon, tout ça pour dire que l’esprit de famille était toujours présent entre nous.

Aidan avait également tourné sa tête vers moi quand je lui avais dit de ne pas s’en faire parce qu’il avait débarqué chez moi pour me dire que j’étais menacée alors que je voulais tirer un trait sur ma vie passée. Sa main trouvait le chemin vers ma joue avant de glisser sur ma nuque pendant qu’il s’étonnait que j’avais dit que j’étais juste son équipière et qu’il disait que je connaissais ses sentiments pour moi. Si je lisais entre les lignes, la décision de former à nouveau un couple avec lui n’appartenait qu’à moi. Je fixais mon regard dans le sien pour lui répondre.
- Oui, je connais tes sentiments pour moi et je sais que tu connais tout de moi mais je ne sais pas. Tu occupes une place importante dans ma vie, tu le sais et justement, c’est ce qui me fait peur. Je crois que j’ai pas envie de me réveiller un jour et d’apprendre que tu es mort. Tu comprends, je serais obligé de venger ta mort et mettre à nouveau 20 ans avant de réussir à me venger, bah ça donne pas vraiment envie. Je me mis à rire légèrement avant d’approcher mon visage de celui d’Aidan et de déposer un léger baiser sur ses lèvres.

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Aidan venait de me dire que ce n’était pas furieux qu’il avait été mais fou de rage. Grimaçant, je l’imaginais très bien avoir foutu son bureau à l’envers ainsi que son appart. En tout cas, je n’avais aucun mal à imaginer les noms d’oiseaux qu’il avait utilisé à mon encontre, même si ça me faisait mal. Cependant, je ne rétorquais rien. Qu’est-ce qu’il y avait à dire quand quelqu’un que vous connaissez depuis quasiment toujours vous annonce que votre départ lui a fait tellement de mal qu’il vous a insulté comme jamais ? Rien. Il n’y a rien à dire, juste à encaissé et à fermer sa gueule et c’est ce que je faisais.
Je laissais aussi de coté la menace qu’il avait reçu, se focaliser dessus gâcherait le moment qu’on passait ensemble alors qu’il venait de me dire de laisser une chance aux sentiments qu’on avait l’un envers l’autre. Je lui avais avoué ma peur de me laisser aller à mes sentiments par peur de le voir mourir. J’avais tourné ça à la rigolade mais la peur était présente en moi, encore plus depuis que j’avais quitté la CIA. Je me connaissais assez pour savoir que si quelqu’un me l’enlevait, je le traquerais jusqu’à lui avoir fait subir le même sort.

- Tu sais très bien ce que j’ai voulu dire et surtout, tu sais très bien que ça ne veut pas dire que je ne veux pas d’un Nous. Avant tu étais plus fort que ça pour découvrir le message caché derrière mes paroles. Je continuais de taquiner Aidan pendant que ses lèvres déposaient des baisers sur ma peau entre deux mots. En tout cas, si tu te fais écraser en bas de la rue ou que tu t’étrangles avec du café, ne compte pas sur moi pour venir à ton enterrement. Et si c’est au cours du boulot, tu sais très bien que je nettoierais proprement derrière moi. Comme je l’ai fait à Miami. Je prolongeais le baiser qu’Aidan me donnait avant de m’asseoir sur ses genoux, à califourchon, et de prendre son visage entre mes mains. Tu devrais aller te reposer, tu as une tête à faire peur. Pendant ce temps, je vais faire des recherches sur les menaces que tu as reçu.

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- Ca ne devrait pas t’étonner, tu sais très bien que je n’ai pas été à celui de mes parents alors pourquoi toi tu aurais ce privilège ? Bon, c’est vrai, pour celui de mes parents j’étais à l’hosto et donc pas en état mais quand même. Je taquinais Aidan comme je le faisais tout le temps et il me le rendait bien. En même temps, à ce moment-là, j’étais sur ses genoux, mes mains encadrant son visage à lui dire qu’il devrait aller se reposer tant il avait une tête à faire peur.
Il n’était pas de mon avis et ne voulait pas aller se reposer sauf si je venais avec lui. J’étais tentée de lui dire non, même si son « baiser » m’avait donné envie de plus, il fallait que j’éclaircisse cette histoire au plus vite et puis, je n’étais pas réputée pour être patiente et réfléchi comme Aidan, j’étais plus impulsive que lui.
Après avoir laissé son regard vagabonder, Aidan me regarda en ayant sur ses lèvres un sourire qui me disait qu’il avait une idée en tête. Je n’avais pas eu le temps de dire quoi que se soit, qu’il se leva en me gardant contre lui avant de se diriger vers ce qui semblait être ma chambre. Ce qu’il se passait ressemblait à une scène de film sauf que ce n’était pas un film. Le baiser d’Aidan était tout ce qu’il y a de plus vrai. A présent, j’étais sur le lit, les lèvres d’Aidan parcourant mon cou avant qu’il me demande si j’ai vraiment envie de me prendre la tête avec cette histoire où si je ne préfèrerais pas une sieste en sa compagnie.

- Ton offre est très tentante et j’ai très envie de te répondre oui mais tu me connais si je veux partir à la chasse tout de suite, c’est que j’ai des questions à poser et malheureusement, l’homme que j’aimerais voir est assez difficile à approcher et je suis sure qu’il prendra son temps pour me répondre alors on reprendra notre petite conversation plus tard. J’embrassais Aidan tendrement avant de le faire basculer de façon à me retrouver sur lui. Et hors de question que tu m’accompagnes. Il faut que tu te reposes si tu veux qu’on rattrape le temps perdu ce soir et puis de toute façon, tu n’es pas assez féminine pour la personne que j’aimerais voir.

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