Après tant d'années....

Il était pas loin de 20h quand James mit la fille de Lara au lit, elle avait le lendemain l'école et il était hors de question qu'elle se couche tard, c'était une des règles de la maison. Il avait finit par débarrasser la table du repas puis il avait fait la vaisselle avant de téléphoner rapidement à ses enfants pour savoir si tout se passer bien pour eux. Une fois qu'il fut rassurer, il alla rapidement prendre une douche avant de s'installer devant un film. Il était heureux, enfin il allait complètement tourner une page de sa vie en épousant la femme qu'il aimait depuis maintenant 1 ans ½. Il ne passait pas une journée où il avait envie d'être avec elle, où il n'avait pas envie d'être séparé longtemps d'elle même si parfois à cause du travail de la jeune femme ils n'avaient pas le choix. Il savait que sa vie allait être meilleure dans les jours, mois à venir, il allait se marier, Kieran avait rencontré quelqu'un, Nathaniel était marié et allait être père ce qui faisait que James allait être grand-père puis il y avait Hannah, une petite perle qui n'attendait qu'à prendre un véritable envol.

Après une bonne douche, il passa un pantalon de jogging et un t-shirt avant de venir s'installer devant la télé. Il était plutôt pensif, il se demandait ce qu'il allait pouvoir faire maintenant simplement parce qu'il n'avait plus de bateau, toute ses économies y étaient passés. James ne savait pas s'il allait pouvoir se payer un autre bateau. Enfin c'était ainsi pour le moment il allait réfléchir sur tout ce qu'il pouvait faire pour y remédier bien qu'il savait qu'il allait avoir le remboursement de l'assurance. Son regard se posa sur la télé tout en zappant cherchant le meilleur programme qu'il soit, il n'était pas vraiment friand de la télé c'était rare qu'il la regarde mais pour le moment il n'avait pas grand chose à faire que de la regarder. Quand il entendit frapper à la porte, il regarda l'heure, il se demandait qui pouvait bien vouloir venir le voir à cette heure-ci.

Il se leva pensant que c'était l'un de ses enfants venant lui demander quelque chose mais quand il ouvrit la porte, son cœur loupa un battement, il regardait la femme face à lui même après tant d'années d'absence, elle n'avait pas changé, elle était toujours aussi magnifique que dans son souvenir. James l'observait, il avait tant de question qui lui venait en tête mais surtout il se demandait ce qu'elle faisait ici. « Qu'est-ce que tu viens faire ici Linda ? » James ne voulait qu'une chose savoir pourquoi elle était ici... ce qu'elle voulait... Est-ce que ses enfants étaient au courant... Pour le moment, il ne l'espérait pas simplement parce qu'il savait que ça ne passerait pas, il ne les avait jamais mis dans l'optique de haïr leur mère mais il n'était pas stupide au point de ne pas savoir qu'ils avaient tous de la rancune envers elle.

James soupira un petit moment avant de s'écarter pour la laisser entrer, même s'il était perdu par sa venue, il ne voulait pas parler à devant une porte car il comptait bien avoir des réponses aujourd'hui « Entre... » Il attendit qu'elle soit à l'intérieur pour fermer la porte avant de reposer son regard sur elle, il n'en revenait pas qu'elle soit présente face à lui...

Il est temps de donner des réponses...

San Francisco. Qui aurait pu penser, qu’un jour, je me retrouverai ici à patiente dans une voiture noire, vitre teintée, devant une maison qui m’était totalement inconnue mais qui, pourtant, représentait beaucoup à mes yeux ? Personne, je le crains. Il y a presque vingt ans, lorsque j’étais partie du foyer familial de Nouvelle-Zélande, abandonnant mes trois enfants et mon mari sans explication, je pensais les retrouver au plus tard quatre mois après. Mais la réalité, aussi sombre puisse-t-elle être, m’était revenue en pleine tête et m’avait empêché toute action. Pieds et poings liés à ma famille du Mexique, je devais leur porter secours. De plus, la mort de mon frère réclamait une vengeance certaine. Une vengeance qui me priva de ma famille, celle que j’avais fondée, pour les vingt années qui suivirent cet événement.

Aujourd’hui, j’étais assise dans le véhicule, habillée d’une jupe et d’un pantalon noir, comme si je me dirigeais à un enterrement. C’était peut-être le cas, dans le fond. Ma propre mort étaient mise en scène dans cet univers où j’avais perdu ma place de mère et de femme. J’vais demandé le divorce, après une nuit entière à pleurer devant les papiers que j’envoyais en Nouvelle-Zélande. Je n’osais rien dire. Rien promette. Ils devaient tous m’oublier, m’effacer de leur mémoire, comme si je ne devais être qu’un vulgaire fantôme , ravagé par la guerre, qui ne reviendrait probablement jamais hanter leurs souvenirs. Pourtant, en cette soirée d’hiver, tout avait un autre sens. Atteinte d’un cancer, j’étais ici pour me soigner et m’occuper des affaires à distance. Puis, plus important, Hector Souarez, mon père, m’avait fait promettre de revoir mon ancien époux et mes enfants avant de risquer ma vie dans un lit d’hôpital, seule et abandonnée de tous. Hélas, je ne savais pas si c’était une bonne idée. Et que pouvais-je dire ? Rien.

Prenant enfin mon courage à deux mains, je me dirigeai vers la maison dont la lampe éclairait probablement le salon. Devant la porte, je frissonnai. Est-ce que James était là ? Vivait-il seul ? Avec une autre femme ? Selon mes renseignements, il vivait avec une femme qui avait une petite fille. Je n’en savais guère plus, mais c’était assez pour briser mon coeur de pierre et me rendre à l’évidence qu’il avait le droit d’être heureux. Ca en faisait au moins un d’entre nous. C’était mieux ainsi. Ma main cogna alors contre la porte et j’attendis. Lorsqu’elle s’ouvrit, mon coeur s’emballa et je me sentis déstabilisée. Il n’avait pas changé ; Il était toujours aussi séduisant.

« Qu'est-ce que tu viens faire ici Linda ? »

Bonne question ! En même temps, je sentis que ma présence était gênante. Ou plutôt surprenante, ce que je comprenais aisément. Le visage blême, j’entrouvris la bouche. Que dire ? Aucune explication ne pouvait se faire de la sorte. Tous les discours que je m’étais imaginé, dans mon esprit, ne répondaient plus à ma mémoire. Ainsi, je restai pantoise et je n’osai piper mot, laissant le silence s’installer. Toutefois, il fut vite rompu.

« Entre... »

Une invitation à pénétrer dans sa demeure ? Cela me surprit. Néanmoins, je préférais avoir une discussion à l’intérieur plutôt que sur le pas de la porte. Je regrettais quelque peu d’être revenue dans sa vie, mais il méritais des explications. Comme mes enfants, d’ailleurs.

« Merci... »

Répondis-je timidement avant d’entrer. C’était une maison bien entretenue, plutôt jolie au visuel. Une fois à l’intérieur, je me retournai et je lui fis face. Mon coeur rata un bond monumental, ce qui m’arracha un sourire très mince. Il disparut aussitôt, puisque je me doutais qu’il avait des tonnes de questions à me poser. N’étais-je pas celle qui lui avait brisé le coeur et rendu sa vie plus difficile en lui octroyant le rôle de mono-parent ? Je replaçai une mèche de cheveux derrière mes oreilles, tandis que mon regard transperçait le sien.

« Je suis venue apporter des réponses ; Si toutefois tu souhaites connaître la vérité. »

Il avait le droit de refuser ma présence et mes explications. Après tout, je n’étais pas la bienvenue dans sa vie et je le concevais sans jugement. Je ne sais pas si, à sa place, j’aurais été capable de vouloir entendre les raisons d’une aussi longue disparition. Peut-être me croyait-il morte, même. Je n’en savais rien.

Après tant d'années....

James n'aurait jamais cru qu'après tant d'années se retrouver face à son ex femme, il ne savait pas ce qu'elle voulait mais il était assez curieux. Elle n'avait pas changé, elle était comme dans son souvenir et pourtant rien n'était pareil, aujourd'hui il avait tourné la page, il aimait une femme et la fille de celle-ci. C'était assez étrange de se dire qu'elle refaisait surface alors qu'il allait se remarier mais bon c'était peut-être une simple coïncidence enfin pour le moment il était là à le regarder dans un sens impatient de savoir ce qu'elle avait à dire. Après un moment à l'observer, James se poussa et la laissa entrer après l'avoir invité, il ne voulait surtout pas la laisser dehors surtout si elle avait des choses à lui. Lui en vouloir, oui il lui en voulait simplement parce qu'elle lui avait brisé le cœur, elle avait été responsable de ses malheurs, du moins il avait tellement caché sa tristesse devant ses enfants qu'il ne savait pas trop ce qu'il allait se passer. Il n'avait pas envie de replonger dans le passé même s'il voulait avoir des explications. James se retourna alors qu'elle disait qu'elle était venue apporter des explications, il lui fit un signe de tête légèrement avant de lui faire signe de le suivre dans le salon. Une fois dans le salon, James se retourna vers Linda « Je t'offre quelque chose à boire ? Café ou autre, je pense avoir de tout ou presque ? »

James laissa son regard sur elle avant d'aller dans la cuisine puis il revint avec ce qu'il fallait avant de s'installer dans le canapé reposant une nouvelle fois son regard sur Linda, James ne savait plus trop comment réagir face à elle, simplement parce qu'il y avait tant d'années qui venait de se passer mais pas seulement, aujourd'hui sa vie avait pris un nouveau tournant et une petite fille dormait à l'étage du moins il espérait. « Bon alors qu'est-ce que tu as à m'expliquer Linda, pourquoi tu as abandonné tes enfants du jour au lendemain sans rien dire, je ne comprends pas, même si tu ne m'aimais plus ce que je peux comprendre, pourquoi avoir privé nos enfants de ta présence » James baissa le regard avant de prendre sa boisson et d'en boire une gorgée. Il reposa la boisson puis il reposa son regard sur elle, il avait du mal simplement parce que dans un sens cela lui rappelait combien de fois il avait pleuré seul, se cachant de tout mais surtout de ses enfants mais aussi combien de fois il avait essayé de réconforter ses enfants parce qu'ils demandait où était leur maman, souvent il ne pouvait répondre surtout qu'il ne savait pas quoi répondre.

Il ne leur avait jamais menti, du moins il l'espérait, il se doutait quand même qu'elle aimait ses enfants mais pourquoi alors, pourquoi être ainsi, il avait tant de questions en tête mais ne voulait pas les poser, il préférait qu'elle lui en parle tout simplement et après peut-être qu'il finirait par lui poser des questions aux réponses qu'il n'aurait pas eu...

Il est temps de donner des réponses...

James Hamilton, mon ancien époux. Il n’avait pas changé, si ce n’est que le temps le rendait affreusement plus séduisant que dans mes souvenirs. Peut-être était-ce dû à ses cheveux grisonnants ou sa barbe de trois jours, je n’en savais rien. Il faut dire que, d’aussi loin que je me souvienne, il n’y avait eu que lui dans mon coeur. Et, même à cette époque, j’étais tombée irrévocablement et simplement amoureuse de lui, d’une façon qui dépassait l’entendement. Aussi, même si j’avais hésité, je n’avais pas cherché à repousser mon attirance pour lui. C’était comme cela, point barre. Toutefois, et peut-être malheureusement, il n’avait pas tenté de comprendre ma vie passée ; Nous avancions, insouciants, dans le présent et pour le futur, laissant le poids écrasant sur mes épaules disparaître petit à petit. Je me dirigeai alors dans le salon de James, avec une démarche féline et assurée en apparence. Au fond, je me sentais comme une petite fille prise en flagrant délit. Mais cela ne servait à rien de s’apitoyer sur son sort. Je voulais juste pouvoir leur expliquer, avant de mourir, les raisons de ma disparition.

« Je t'offre quelque chose à boire ? Café ou autre, je pense avoir de tout ou presque ? »

« Un café alors, s’il te plaît. »

Il disparut alors de mon champ de vision, probablement en voulant préparer le tout dans la cuisine. Je pris la disposition de m’asseoir sur le canapé, observant alors son nouvel univers. Il y avait une touche fraîche de féminité dans la pièce et tout était particulièrement propre. Je remarquai alors une photographie récente de James, accompagné d’une jeune enfant. Puis, cette même petite fille avec une femme blonde, qui avait un regard magnifique et un corps de rêve. Sa nouvelle compagne, peut-être ? Elle me paraissait bien jeune. En même temps, je n’étais pas là pour supposer ou juger mon ancien mari. Cela ne me regardait pas le moins du monde. Il revint, me coupant dans mes songes, déposant le café devant nous. Je pris ma tasse, après y avoir ajouté deux sucres. J’aimais bien cette odeur. Néanmoins, j’y rajoutais souvent une bonne dose de whisky. L’alcoolisme était devenu mon seul moyen de refuge, seule dans mes grandes villas isolées et surveillées. Tout cela me paraissait futile puisque, au fond de moi, je n’allais plus vivre très longtemps.

« Bon alors qu'est-ce que tu as à m'expliquer Linda, pourquoi tu as abandonné tes enfants du jour au lendemain sans rien dire, je ne comprends pas, même si tu ne m'aimais plus ce que je peux comprendre, pourquoi avoir privé nos enfants de ta présence »

Je pris une gorgée, gardant mon calme, avant d’enfoncer mon regard dans celui de James. Mon coeur s’accéléra, mais je gardai toujours le rythme de mes respirations pour ne pas trahir mes sentiments douloureux. Ainsi, nous y étions. L’heure de la vérité avait sonné, humblement. Je toisai un moment le liquide brunâtre, avant de reposer la porcelaine sur la table basse. J’étais en face de lui, sur l’autre canapé, et je souris. Un sourire triste, rempli d’amertume. C’était le grand plongeon.

« Il faut que je te parle de mon passé, pour que tu puisses comprendre, James. Ce passé dont je ne t’avais jamais rien dit, pour ne pas te mettre en danger. Enfin... peu importe. » Lui dis-je doucement, en baissant un peu les yeux. Je replaçai alors une mèche de cheveux derrière mon oreille, joignant mes mains. Mes yeux remontèrent à son visage de bellâtre, remplis de douceur. « Comme tu le sais, mon nom de jeune fille est « Souarez » et originaire du Mexique. C’est là-bas que j’ai grandi, avant de fuir le pays et de venir m’installer en Nouvelle-Zélande. Là-bas, mon père est... un trafiquant. Plus précisément, il est de la mafia mexicaine. Et c’est parce qu’il voulait me forcer à épouser un autre homme, pour un mariage arrangé, que je suis revenue dans le pays d’origine de ma mère, bien qu’elle était morte depuis plusieurs années. J’avais l’adresse d’une amie, celle que je prétendais être ma tante, si tu te souviens bien... » Que de détails, certes. Mais je ne voulais plus rien lui cacher. Les secrets m’avaient poussée à devoir le quitter, malgré tout mon amour pour lui. Désormais, plus rien ne me retenait de lui dire. Il ne risquait plus rien. « Juste après la naissance de notre fille, j’ai reçu un appel de l’un de mes frères, Elios Souarez. Notre frère, Paolo, avait été enlevé. On menaçait de le torturer si on ne cédait pas une partie de nos affaires à notre ennemi. Je ne voulais pas partir pour cela, au début. Sauf qu’Elios m’apprit que notre ennemi faisait également des recherches sur moi, afin de me retrouver et de m’exécuter également pour que notre père cède. » Je baissai alors aussitôt les yeux, reprenant ma respiration. C’était difficile. On en venait au problème principal de notre rupture. Je souris, à nouveau, tristement. Gardant la tête basse, je continuai. « Si j’étais restée à vos côtés, vous auriez tous été en danger. Et je ne pouvais pas te mettre au courant, sinon tu serais devenu une cible, toi et les enfants. Et notre mariage, dans mon pays, était mal vu. Ce qui faisait que je n’ai pas eu le choix... Je devais partir. Juste quelques mois... » Je passai ma main dans ma longue chevelure, la laissant retomber. Mes yeux remontèrent, ainsi que mon visage, pour faire face à James. Je ne souriais plus. « Mon frère a été torturé et massacré, deux jours après mon arrivée. J’ai juré de le venger. Et avec mon second frère, Elios, nous avons réussi à retrouver le criminel. Mais voilà... Notre ennemi a su que j’étais retournée au pays et il a mis ma tête à prix. J’étais bloquée là-bas, au Mexique, et ce jusqu’à ce que cette guerre cesse. Ce qui devait durer trois mois, au maximum, prendrait plus de temps que prévu. Probablement des années, vu l’organisation du groupe en face de nous... Je n’ai pas eu le choix. Pour vous protéger, je devais effacer toute trace de ma vie avec toi. Sans quoi, ils vous auraient probablement réservé le même sort qu’à Paolo... » Je tremblai alors, passant ma langue sur mes lèvres. Je frottai mes mains sur mes genoux, nerveusement. Mon coeur frappait contre ma poitrine, ce qui rendait le tout plutôt douloureux. « Je t’ai demandé alors le divorce et je vous ai abandonnés. Je n’avais pas le choix... Et cette guerre a pris fin il y a peu, après vingt ans de combats acharnés... »

Pas le choix. Cette phrase revenait sans cesse dans mon esprit. Mais pouvais-je seulement espérer qu’il comprendrait tout cela ? Je ne l’avais jamais mis au courant des mes origines, et pour des raisons bien précises. J’avais peur qu’on s’en prenne à lui. J’avais eu envie de vivre une vie normale, idiotement. Au fond, c’était tellement ironique. On m’avait repris mes droits de femme pour faire de moi une simple machine à trafiquants. Je regardai alors James, à la fin de mon récit. Je devais lui dire encore quelque chose, mais c’était dur de l’admettre. Toutefois, c’était aussi essentiel que le reste. Je repris alors mon souffle et j’ajoutai quelques mots.

« Avant que tu ne dises quoique ce soit, je dois encore t’avouer quelque chose. Si je suis revenue, c’était pour t’avouer la vérité et te revoir une dernière fois, ainsi que les enfants. Parce que... Il est probable que je ne le puisse plus jamais, d’ici peu de temps. Et je comprends si aucun de vous n’arrive à me pardonner, malgré toutes mes explications... Mais voilà... J’ai un cancer, James. Et ce n’est pas bon du tout. Il est même probable que je n’y survive pas. »

Je vais peut-être mourir. Cette idée me fit froid dans le dos. Je pris alors la tasse entre mes doigts, buvant une gorgée tant bien que mal, afin d’occuper mes mains et mon esprit quelques secondes. Tout était dit. Les dés étaient jetés. Le temps ferait le reste ou non. La rédemption ? Je n’y croyais pas. Mais elle était mon seul espoir.

Après tant d'années....

James n'en revenait pas de se retrouver face à son ex-femme, il se demandait comment elle pouvait venir comme ça presque la bouche en cœur. Enfin pour le moment il la regardait, il voulait aussi comprendre peut-être plus pour ses enfants que pour lui, il avait tourné la page du moins il le pensait. Il la laissa entrer avant de lui offrir à boire, elle avait beau être celle qui avait brisé son cœur bien des années plutôt, il ne pouvait la laisser partir, c'était peut-être plus fort que lui ou tout simplement il avait besoin de savoir pour ses enfants. Après qu'elle ait demandé un café, James quitta la pièce la laissant seule et alla préparer du café, une fois fait, il revint dans le salon avec les tasses puis il s'installa face à elle lui demandant de lui expliquer, il était peut-être temps de le faire maintenant. James laissa son regard sur cette femme qu'il ne connaissait pas au fond, du moins pas comme il l'avait pensé. Il l'avait aimé plus que n'importe quoi sur cette terre avec ses enfants mais elle avait fini par quitter tout ce qu'elle pouvait avoir. Quand elle commença à parler, James posa son regard sur elle alors qu'elle reprenait la parole, il était assez difficile de se concentrer sur ce qu'elle disait du moins au départ mais très vite James se concentra très vite sur ses paroles, prenant en ''note'' tout ce qu'elle pouvait dire. Il avait un peu de mal à assimiler ce qu'elle pouvait dire, c'était pour lui tirer par les cheveux.

Mais il continuait de l'écouter, d'essayer de comprendre ce qu'elle disait et plus il l'écoutait plus dans un sens il lui en voulait parce qu'elle n'avait rien dit. Il venait à se dire qu'au fond elle n'avait pas confiance en lui tout simplement. Mais ce qui le mettait peut-être plus en colère était par rapport à ses enfants même si dans un sens il pouvait comprendre qu'elle n'est pas voulu les mettre en danger. James savait qu'il aurait pu faire pareil rien que pour qu'ils soient en sécurité mais il en aurait sûrement parlé à sa femme. Enfin pour le moment tout ça n'était que du passé et il continuait d'écouter Linda avant d'entre-ouvrir la bouche légèrement quand elle lui annonça pour sa maladie, il baissa la tête un petit moment avant de soupirer et de boire une gorgée de café pensif... Cela devait paraître une éternité pendant ce long silence mais il en avait peut-être besoin simplement pour faire le point, pour finir d'assimiler ce qu'elle venait de dire puis il leva le regard vers son ex-femme « Je suis désolé de ce qu'il t'arrive sincèrement.... ».

Malgré tout ce qu'il avait pu se passer, il était sincère, il était vraiment désolé pour elle mais il ne pouvait nier que le reste il avait un peu de mal pas à la croire non mais surtout pour tout ce qu'elle avait fait subir à ses enfants. « J'ai un peu de mal à te croire Linda.... On a toujours le choix... Tu aurais pu m'en parler, Tu aurais pu me dire qui tu étais... Je n'ai pas en face de moi la femme que j'ai pu aimer mais une parfaite inconnue qui m'a menti pendant des années avant de faire du mal à nos enfants, ils n'avaient pas à subir ça Linda, pas eux, ils n'avaient rien demandé... » James laissait son regard sur elle avant de détourner le regard pendant un léger moment, il essayait de mettre tout en ordre mais il avait du mal. « Je peux te poser une question Linda » Il soupira légèrement avant d'entendre une petite voix venant de la porte « Papa, j'ai soif... » James tourna le regard vers la petite fille avant de se lever « Excuse-moi je reviens » James se leva et alla donner à boire à la petite fille avant d'aller la remettre coucher puis de revenir après quelques minutes.

« Je suis désolé c'est une petite curieuse, elle n'avait pas soif mais elle avait entendu une voix et était assez curieuse » James vint à lui sourire avant de finir son café, il est vrai qu'il ne lui avait pas parlé de ce qu'il se passait dans sa vie aujourd'hui, bon dans un sens il n'en avait pas eu le temps tout simplement.

Il est temps de donner des réponses...

La vérité n'était pas toujours facile ni bonne à dire. A ce stade de mon existence, je me posais la question. Avais-je eu raison d'apparaître à nouveau dans sa vie et de lui dévoiler les raisons de mon départ ainsi que la maladie qui me rongeait de l'intérieur et qui, probablement, aurait raison de moi d'ici quelques mois tout au plus ? Je n'en savais rien. Il restait là, pensif, buvant une tasse de café. Son silence me parut une éternité. Machinalement, je l'imitai dans sa démarche afin de sentir le liquide chaud couler le long de ma gorge. Cela me réchauffait suffisamment pour rester zen. Enfin, il se décida à prononcer quelques mots.

« Je suis désolé de ce qu'il t'arrive sincèrement.... ». Je lui offris un sourire mitigé, entre la tristesse et l'acceptation. Ma vie finirait comme elle avait toujours été : misérable, mystérieuse et incomprise de tous les gens que j'aimais. Toutefois, je n'en voulais à personne. En naissant dans une famille de la Mafia mexicaine, ma destinée avait été tracée de tous les côtés. A l'époque, j'aurais eu mieux fait d'accepter ce mariage arrangé. Peut-être alors que James aurait été plus heureux, même si cela signifiait que jamais il n'aurait fait partie de ma vie. Il aurait eu d'autres enfants, une femme attentionnée et aimante… Néanmoins, avec des "si", on referait le monde. Les reproches prirent alors place dans sa bouche, me donnant un coup de poignard en plein cœur.

« J'ai un peu de mal à te croire Linda.... On a toujours le choix... Tu aurais pu m'en parler, Tu aurais pu me dire qui tu étais... Je n'ai pas en face de moi la femme que j'ai pu aimer mais une parfaite inconnue qui m'a menti pendant des années avant de faire du mal à nos enfants, ils n'avaient pas à subir ça Linda, pas eux, ils n'avaient rien demandé... » Un sourire crispé naquit sur mes lèvres, tandis que mon regard bleu le transperça de part en part. La colère monta en moi, telle la lave d'un volcan prêt à entrer en irruption. « J'ai fui mon pays pour éviter de finir mariée à un inconnu après être torturée jusqu'à ce que j'accepte. Si je t'en avais parlé, tu aurais été en danger de mort. C'est pour cette même raison que je ne t'ai rien dit sur mon départ ; J'ai pensé à nos enfants. Au moins, ils avaient un père. Sinon, ils auraient probablement été orphelins ou pires… Alors ne me reproche pas mes choix, parce que je les ai faits pour vous protéger. Tu as le droit de me détester, mais je doute que tu aurais pris une meilleure décision dans une telle situation et surtout en moins de vingt-quatre heures. »

Finis-je par lâcher, avant de pousser un léger soupire d'exaspération et de mélancolie. Qu'aurais-je pu faire de mieux ? Je savais que, inévitablement, j'aurais le mauvais rôle. Mais je pensais au moins, qu'après explication, il serait plus compréhensif. Plus enclin à se rendre compte de la difficulté de mes choix. Cela ne semblait pas être le cas, ce qui me rendit malheureuse. Il me voyait comme une inconnue ; Fort bien. Je savais au moins à quoi m'en tenir, désormais. Je baissai les yeux, laissant toujours mes mains autours de la tasse brûlante. « Je peux te poser une question Linda » Je redressai mon regard azure dans le sien, celui que j'aimais tant. Mon cœur battait toujours pour lui, naturellement. Toutefois, cet amour était impossible. Et alors que je m'apprêtais à lui répondre, une voix se fit entendre, timide et enfantine. « Papa, j'ai soif... » Papa ? Oh, mon Dieu… Ma bouche s'ouvrit d'étonnement, tandis que mon regard ne lâchait plus la petite fille à la chevelure brune et au teint pâle. Sa fille ? Là, mon cœur se fendit en deux. « Excuse-moi je reviens »

Je le vis s'éloigner de moi, me laissant seule dans ce salon bien rangé, ordré et parfaitement organisé. Finalement, la présence d'une nouvelle famille ne devrait pas plus me choquer que cela, étant donné le physique attrayant de James. De toute façon, je devais être contente pour lui, du moins en apparence comme le voulait la coutume. Il s'était reconstruit. Il m'avait oubliée. Je sentis ma gorge se nouer à cette idée émise par mon esprit tordu. Détruite, je soupirai avant de passer ma main dans mes cheveux et de respirer profondément. Lorsque j'entendis les pas de James revenir, mon visage parut serein et mes réactions physiques de plus normales. Comme si rien ne me touchait. « Je suis désolé c'est une petite curieuse, elle n'avait pas soif mais elle avait entendu une voix et était assez curieuse » Je lui offris un sourire ravi – bien que c'était faux. « Elle est mignonne. » répondis-je doucement, le regard vague. Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler Hannah, désormais. Je la voyais, dans mon esprit, comme une vraie jeune femme. Mais toutes mes visions de mes enfants étaient imaginées ; Je n'avais que les photos prises avant mon départ pour le Mexique. Cela ne me permettait pas de bien me représenter la réalité. Je finis ma tasse de café. « Tu avais une question, je crois. Pose-la-moi. Ensuite, je te laisserai tranquille avec ta nouvelle famille. » Je reposai alors la tasse sur la table basse du salon, gardant un sourire mitigé sur les lèvres. Mes yeux se fixèrent dans les siens, comme si tout allait bien. Au fond de moi, je criais de désespoir. Une bonne bouteille de vin dans ma villa, et j'oublierai enfin tout cela pour quelques minutes avant de m'effondrer, ivre, dans mon lit. L'alcool était devenue ma meilleure amie depuis plusieurs années…

Après tant d'années....

James ne savait pas vraiment comment prendre la chose avec Linda, il avait envie de la croire mais il n'y arrivait pas du moins pas complètement mais ce qu'elle lui avait dit le faisait réfléchir et puis il y avait aussi le fait qu'elle était malade. James vint à lui dire qu'il avait du mal à la croire, il préférait être franc avec elle et lui dire qu'il avait des doutes mais c'était surtout par rapport à ses enfants, ses enfants avaient souffert de l'absence d'une mère surtout Hannah. Il l'écouta une nouvelle fois, ne ratant pas une phrase, un mot, il ne pouvait la juger plus que ça, il le savait, il aurait certainement fait pareil mais peut-être qu'il aurait au moins mis une personne au courant. Enfin il lui demanda s'il pouvait lui poser une question quand une petite voix se fit entendre. James se leva et alla voir la petite fille avant de revenir voir Linda, il s'excusa avant d'entendre la petite remarque de son ex-femme. « Elle ressemble à sa mère » James la regarda avant de froncer les yeux puis il soupira légèrement « Tu ne me déranges pas, sa mère est au travail et comme tu vois je n'ai rien de prévu donc si tu veux discuter ou me poser des questions n'hésite pas » James se mit au fond du canapé et reposa son regard sur Linda.

« M'as-tu réellement aimé Linda ? » James c'était posé la question plusieurs fois même s'il s'était fait une raison car au fond ce qui lui avait fait le plus de mal était par rapport à ses enfants, ils avaient eu besoin d'elle mais non elle n'était pas là. Malgré tout ça James ne l'avait jamais oublié même après leur divorce, la preuve, son alliance s'était retrouvé autour de son cou pendant de nombreuses années, il l'avait retiré il y a maintenant un peu plus d'un an quand il avait rencontré Lara et sa fille. Aujourd'hui ils étaient sur le point de se marier et il espérait que tout aille bien. James se leva après quelques secondes et prit deux verres et une bouteille de vin, il ne buvait pas beaucoup mais parfois un verre lui faisait du bien. Il servit deux verres et en donna un à Linda avant de reprendre place face à elle. Il resta un moment pensif avant de repenser à Angela, elle devait sûrement se dire qu'elle était sa fille mais non, il n'avait pas refait sa vie jusqu'à aujourd'hui et s'il avait d'autres enfants il n'était pas au courant.

« Tu sais les enfants ont souffert de ton absence, ils t'aimait mais j'ai réussi à les élevés aussi bien que possible même si j'étais seul maintenant ils ont grandit et vive leur vie. Et moi je l'ai reprise il y a un an et demi quand j'ai rencontré la mère de la petite que tu as vu... Enfin c'est comme ça... Tu comptes rester ici longtemps ou tu vas une nouvelle fois repartir ? » James était assez curieux de savoir si ses enfants aller pouvoir retrouver leur mère même si cela serait difficile ou non.

Il est temps de donner des réponses...

« Elle ressemble à sa mère » Cela me fit mal, une fois de plus, de l’imaginer avoir refait sa vie. Qui plus est, étant donné la taille de la petite, il devait avoir recommencé il y a plusieurs années maintenant. D’un côté, cela me soulageait. De l’autre, j’avoue que j’étais éperdument jalouse. Quelle idiote ! Vraiment. Comme si un homme allait m’attendre, sans compter que j’étais devenue un fantôme à ses yeux. Un fantôme démoniaque qui ne lui avait rien apporté, si ce n’est la paternité. « Tu ne me déranges pas, sa mère est au travail et comme tu vois je n'ai rien de prévu donc si tu veux discuter ou me poser des questions n'hésite pas » Je me demandais à quoi elle pouvait bien ressembler. Toutefois, d’un autre côté, je l’imaginais suffisamment belle pour me faire rougir de jalousie, encore une fois. Et je n’étais pas prête à cela. Aussi fis-je mine de rien en offrant un sourire à mon ancien mari, puis je repris une gorgée de mon café.

« M’as-tu réellement aimé Linda ? » Cette question me surprit, même si elle était justifiée d’un point de vue extérieur. Je regardai alors à l’intérieur de ma tasse, que je reposai lentement sur le bord de la table basse du salon. Mon coeur se déchira pour de bon, cette fois-ci. Ca faisait un mal de chien ! Autant que lorsqu’on m’avait annoncé que je ne vivrais peut-être plus longtemps, désormais. Mes yeux se redressèrent sur James, dans une lenteur exquisément mortuaire. « Tu en doutes ? Je te comprends. Mais oui, James. J’ai été sincère. Et pour être sincère jusqu’au bout... Je ne t’ai jamais oublié. A tel point que je n’ai jamais refait ma vie. » répondis-je tout simplement, d’un ton parfaitement neutre, comme si je négociais. Il n’était pas facile pour moi de lui avouer l’aimer encore, même si ce n’était qu’à demi-mot.

« Tu sais les enfants ont souffert de ton absence, ils t'aimait mais j'ai réussi à les élevés aussi bien que possible même si j'étais seul maintenant ils ont grandit et vive leur vie. Et moi je l'ai reprise il y a un an et demi quand j'ai rencontré la mère de la petite que tu as vu... Enfin c'est comme ça... Tu comptes rester ici longtemps ou tu vas une nouvelle fois repartir ? » Il changeait de sujet, ce qui d’un côté me réconforta. Néanmoins, cela ne me fit pas forcément plus de bien sur le coup. Heureusement, ce que j’appris me soulagea, même si c’était méchant d’un autre côté. Ainsi, la petite n’était pas sa fille. Elle était celle de sa compagne. Je souris, malgré moi. Puis il me demanda si je comptais rester. Je ne pus m’empêcher de le taquiner, tout en prenant le verre de vin. « Pourquoi, je te manquerais si je repartais ? » Je ne lui laissai pas le temps de riposter, préférant mettre les choses au clair. « Je plaisante, hein. Je sais que mon humour peut sembler étrange. Surtout que je ne devrais pas rire, après tout le mal que je vous ai faits. Mais je ne peux rien y changer. Ce qui est fait est fait. Je peux juste tenter de réparer un peu les dégâts, même si ce ne sera pas facile. Surtout que je risque de ne pas avoir le temps... » Je souris alors tristement, baissant un peu les yeux. Puis ils remontèrent dans ceux de James. « Je vais rester à San Francisco. J’ai des affaires à gérer. Et la médecine n’est pas très au point au Mexique. Avec la Cancer... Et puis... Je pourrai peut-être espérer avoir des contacts un jour avec nos... tes enfants. » Les nôtres ? Je ne prétendais pas à ce titre. C’étaient surtout les siens, puisqu’ils les avaient élevés. A leurs yeux, je les avais juste mis au monde. Je n’avais aucun titre à promouvoir. Je pris alors une gorgée du vin, essayant de sourire malgré tout.

Après tant d'années....

James se retrouvait face à la femme qu'il aimait tant, elle avait été sa vie entière mais en un instant tout avait changé, elle les avait quitté comme ça sans rien dire, elle avait fait de leur vie un enfer pendant les premiers mois surtout la sienne, simplement parce qu'il ne se sentait pas capable mais il avait fini par le faire, il avait fini par être réellement un père et rien de plus même s'il avait eu des failles dans l’éducation de ses enfants surtout avec Nathaniel, il avait essayé d'être meilleur en tout point. C'est à ce moment qu'il vint à lui demander si elle l'avait aimé, il voulait savoir, il avait peut-être besoin de savoir avant de continuer sa vie avec Lara.« Tu en doutes ? Je te comprends. Mais oui, James. J’ai été sincère. Et pour être sincère jusqu’au bout... Je ne t’ai jamais oublié. A tel point que je n’ai jamais refait ma vie. » James baissa la tête par cet aveux même s'il se demandait si elle disait vrai du moins pour la fin mais au fond tout ça était du passé et rien de plus, il ne fallait pas revenir en arrière surtout quand le mal avait été fait. James se demandait aussi comment ses enfants allaient réagir, il fallait avouer qu'il craignait surtout la réaction de Kieran car il savait comment il était, Nathaniel était peut-être plus concilient par rapport au reste de la famille quand à Hannah c'était bien plus compliqué....

Enfin il prit la parole pour leur dire que les enfants avaient souffert mais aussi combien de temps elle allait rester, il n'avait pas envie de donner des fausses joies à ses enfants en leur disant qu'elle était revenue si à la fin elle repartait sous peu...« Pourquoi, je te manquerais si je repartais ? » …. « Je plaisante, hein. Je sais que mon humour peut sembler étrange. Surtout que je ne devrais pas rire, après tout le mal que je vous ai faits. Mais je ne peux rien y changer. Ce qui est fait est fait. Je peux juste tenter de réparer un peu les dégâts, même si ce ne sera pas facile. Surtout que je risque de ne pas avoir le temps... » James vint à sourire légèrement avant de plonger son regard dans le sien « C'est vrai que le mal a été fait mais c'est surtout avec les enfants qu'il y a eu plus de dégats dans un sens.... Pour le temps.... y'a parfois pas le choix.... » James soupira avant de regarder autour d'eux puis il passa une main dans ses cheveux avant de la regarder une nouvelle fois.

« Je vais rester à San Francisco. J’ai des affaires à gérer. Et la médecine n’est pas très au point au Mexique. Avec la Cancer... Et puis... Je pourrai peut-être espérer avoir des contacts un jour avec nos... tes enfants. » James fit un signe de tête positif en l'écoutant, tout était possible mais il savait aussi qu'il allait falloir du temps pour que leurs enfants acceptent de reparler à leur mère. « Tu sais ça va être difficile avec les enfants au départ, ça fait longtemps qu'on a pas parlé de toi à la maison donc je ne sais pas comment ils pourraient réagir.... Il te faudra être patiente surtout.... autre chose ce sont nos enfants, on a été deux à les faire et tu es leur mère au même titre que je suis leur père... » James vint à lui sourire, il était sincère, au fond elle était leur mère et ça rien n'allait changer malgré tout ce qu'il avait pu se passer dans le passé....