Je souriais encore lorsque je refermais la porte de chez moi. Un sourire amusé, que rien ne semble pouvoir entacher. Mon imagination se chargeait volontiers de l'alimenter en songeant à la tête qu'avait du faire Alex en remarquant que finalement, le pauvre était tout seul. Voilà quelques dizaines de minutes, nous étions encore dans la cour extérieur de ce restaurant, occupés à des activités de grands lorsque le serveur avait les yeux ailleurs. Quoique pas forcément, étant donné que l'homme d'affaires ne s'était pas gêné pour descendre sous la table, et me faire réagir de façon incompréhensible pour les gens ''à la surface''. En se rasseyant et en prétextant la perte de son mouchoir, j'aurais juré que le serveur avait compris ce qu'il s'était réellement passé. Dire que j'en avais été jusqu'à me déclarer enceinte... Mon imagination m'avait fait dire de drôles de choses. Le pire étant sans doute que ça n'avait pas empêché ce pauvre garçon de continuer à tenter de me draguer lourdement, que Alex soit présent ou non. La scène du petit-ami et futur père jaloux qu'il m'avait faite avait été plutôt adorable à voir. Bien que ça soit un parfait cinéma. A notre arrivée, le couple éperdu l'un de l'autre sonnait particulièrement faux. Mais à la longue, nous nous étions assez bien prêté au jeu. Pour le coup, la palme du meilleur couple nous revenait d'office. Pendant quelques instants, j'en avais presque oublié les réelles raisons de notre rendez-vous, raisons qui étaient bien moins roses. Le brun savait comment arriver ses fins... Il y avait quelques heures encore, j'aurais été prête à lui mettre une claque dont la trace serait restée imprimée sur la joue durant plusieurs jours. J'avais fait l'effort d'accepter une après-midi avec lui. Et au final, nous étions sûrement aussi envieux l'un que l'autre de nous sauter dessus, de conclure une bonne fois pour toute. Dès le moment où le jeu s'était enclenché sous la table du restaurant, j'avais laissé tomber mes défenses, me laissant aller à mes envies. Je lui avais finalement proposé de me rejoindre dans les toilettes, lieu le plus proche pour un peu d'intimité. Simplement, sur le chemin des toilettes j'avais été victime d'un soudain changement d'humeur, surtout en croisant ce fichu serveur. Ne plus le voir ne me manquerait pas. J'étais restée seulement deux minutes dans les toilettes pour coller un petit mot à l'adresse d'Alex avec mon adresse derrière la porte. J'étais certaine qu'il le trouverait. Après ça, je m'étais dépêché de filer, ni vu ni connu.

Pour l'instant présent, je me retrouvais donc chez moi. Le temps qu'il trouve, il me restait peut-être une dizaine de minutes de répit avant de le voir arriver. Si toutefois il décidait de venir. Si ma façon de le balader comme ça n'avait pas blessé son ego surdimensionné de mâle. Dans le pire des cas, il s'en remettrait ! Et moi aussi. Même si je savais que, quoique je dise, s'il n'arrivait pas, il y aurait de quoi me frustrer. J'avais bien envie de découvrir ce qui se cachait sous ce costume impeccable. Ce n'était même plus une question d'argent. Bien qu'il serait le bienvenu, coucher avec Alex pour réclamer quelques dollars me répugnait littéralement. De toute façon, au point où on en était, il serait totalement gagnant. Cette fois, ce serait la bonne. Peut-être que je prendrais plaisir à le faire languir, mais il arriverait à ses fins. Nous finirions finalement dans le même lit, son but premier depuis que nous nous étions rencontrés. Restait à savoir si cela se reproduirait encore par la suite ou non... Quoique, pour le moment, c'était assez peu intéressant. Je n'avais pas tout mon temps devant moi, alors... Je jetais un coup d’œil vers le salon. Je ne savais pas trop si nous irions directement dans le lit, ou si nous prendrions le temps de discuter avant. Heureusement que j'étais du genre à souvent ranger et nettoyer. Je pris les quelques jouets à Abby qui traînaient là, allant poser tout ça dans sa chambre. Alex savait que j'avais une fille, ce n'était pas une raison valable pour lui infliger ça.
Après cela, je me dirigeais vers la chambre. Je fouillais dans ma commode pour en sortir un ensemble rouge et noir pour le moins sexy, que j'enfilais sous ma robe. Je lui ferais au moins cette surprise. Un rapide passage dans la salle de bain pour me recoiffer légèrement et me remettre une touche de parfum, comme toute femme qui se respecte, et je pouvais me déclarer prête.

Pile à l'heure d'ailleurs, car à peine je remettais les pieds dans le salon qu'on toquait à la porte. Un grand sourire aux lèvres, j'allais lui ouvrir. Appuyée contre la chambranle de la porte, mon regard détaillait avec délice le brun. « Tu as trouvé finalement... Entre, je t'en prie. » Je m'effaçais de l'entrée, le laissant passer. Puis, je refermais la porte derrière lui. Le dos contre, je ne le lâchais pas des yeux. « Désolée de m’être enfuie comme ça, j'avais une soudaine envie de prendre l'air. » Au ton de ma voix, cela se sentait que je me moquais gentiment de lui. Mais c'était malgré moi, imaginer son air dépité en se retrouvant face à cette invitation sans qu'il n'y est personne me faisait rire.

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Emmener des hommes chez moi n'était pas une chose que j'avais pour habitude de faire. Tout comme je n'avais pas l'habitude de me faire enlever par un homme pour l'après-midi, tout comme je n'avais pas l'habitude d'oser des gestes aussi poussés que ceux que j'avais eu avec Alex dans un lieu public. En fait, à y regarder de plus près, il me faisait faire des folies le bougre. Initialement, j'avais eu comme projet de l'envoyer sur les roses et de le laisser en plan au dernier moment. Mais je m'étais piégée à mon propre jeu. En l'espace d'une bonne demi-heure autour d'un cappuccino -peu intéressant comparé à ce qui se passait sous la table ceci étant dit-, il avait réussi à faire tomber mes remparts et donc à me faire tomber dans ses filets. Il s'y prenait ainsi avec sûrement toutes les femmes qu'il voulait séduire, il ne fallait pas se voiler la face. Mais quand notre tour venait, c'était toujours gratifiant. Le jeu avait été d'autant plus pimenté par les allers-retours incessants du serveur. J'en arrivais même à penser que la gêne que ses passages occasionnaient n'avaient fait que renforcer l'excitation du moment. On aurait pu conclure notre petite affaire dans les toilettes, comme Alex l'avait prévu dès le début de notre rendez-vous, mais je l'avais abandonné tout seul là-bas pour lui laisser la choix de continuer dans un endroit un peu plus intime. Chez moi. De toute manière, il était probable que ce ne soit que pour une partie de jambes en l'air avant qu'on ne se recroise plus du tout. La ville de San Francisco avait une fâcheuse tendance à s'agrandir dès que l'on voulait recroiser quelqu'un ''par hasard''. Et cela marchait aussi dans le cas contraire. En d'autres termes, il valait mieux que je profite de l'instant présent plutôt que de me prendre la tête pour un rien. En rentrant, quelques petites retouches sur ma personne, et j'étais prête à accueillir l'homme d'affaires.

Homme qui semblait de bien bonne humeur malgré le fait que je lui ai posé un lapin dans les toilettes. J'en souriais d'autant plus en le laissant entrer. Je ne l'admettrais pas face à lui, mais de mon coté, le désir n'avait pas eu le temps de rechuter. Sa théorie était juste ; j'allais finir par me jeter sur lui, folle de passion. Je m'excusais rapidement sans en penser à mot, mais n'eut pas vraiment le temps de continuer que je me retrouvais collée à Alex. Je souriais en l'entendant parler. Monsieur jouait sur les mots ? Ça me plaisait bien. Quant à ne plus vouloir de lui... Je m’apprêtais à lui répondre, sauf qu'un baiser passionné atterrit sur mes lèvres, me coupant la parole. Je passais mes bras autour du cou du brun, approfondissant ce baiser ô combien agréable. Nos langues se trouvaient dans un ballet plein d'ardeur. Je reculais finalement mes lèvres des siennes, reprenant mon souffle. « Si j'avais voulu me débarrasser de toi, je pense que je t'aurais fait une scène en plein milieu du restaurant pour aller ensuite me consoler dans les bras du serveur. Juste pour t’embêter. Et puis, prendre l'air, s'envoyer en l'air... Pourquoi s'inquiéter de la nuance, vu qu'on aura fait les deux ? Quoique s'envoyer en l'air, j'attends que ça. » Je gardais mes bras autour du cou d'Alex, un sourire explicite aux lèvres. Il était clair que nous n'allions pas passer notre après-midi à jouer au scrabble dans un coin. J'hésitais quelques instants à encore l’embêter à propos de ses performances au lit déplorables d'après lui, mais laissais tomber. J'étais quasiment certaine qu'il s'était moqué de moi. Le pire c'est que sur le moment, il m'avait bien eue.

« Vu l'heure, je dirais qu'on a tout notre temps. Tu veux boire quelque chose ? A moins qu'on commence directement par la case chambre. Mais d'après ce que tu m'en as dis, je pense que tu n'auras pas la prétention de dire que l'on va pouvoir s’envoyer en l'air durant toute l'après-midi. A moins que tu sois vraiment endurant. » Un large sourire narquois apparut sur mes lèvres. J'allais prendre un malin plaisir à l’embêter maintenant que nous étions en tête à tête Je le sentais.

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A peine avais-je entendu frapper à la porte que j'avais su que ce moment de calme prenait fin. L'après-midi avait été tellement mouvementée, que finalement, le fait de prendre la fuite en lui donnait rendez-vous représentait le seul instant de repos. Le temps pour moi de mettre au clair mes pensées bien bruyantes, ainsi que mes envies. Après tout, même si ce jeu paraissait anodin, c'était peut-être du grand n'importe quoi de le faire venir chez moi pour passer un moment de plaisir purement charnel. Enfin, après réflexion, même après avoir laissé retomber tout ce qu'il s'était passé, je ne changeais pas d'avis quant à l'issue de la journée. Le désir était toujours bel et bien présent, et nul doute que les draps s'en souviendraient. Surtout qu'après tout, j'étais adulte, je faisais ce que je voulais, avec qui je voulais. Grâce à lui, je me retrouvais avec une après-midi de travail en moins, alors je pouvais bien l'en remercier. Il avait bien réussi son coup le bougre. Il allait avoir ce qu'il attendait de moi depuis que nous nous étions rencontrés : mon corps. Pourquoi est-ce que je crevais d'envie de passer directement à ce moment là, d’être sienne, je n'en avais aucune idée. Mais cette envie était belle et bien présente, et n'était pas prête de s'en aller. Je ne lui dirais sûrement pas, mais avec le recul, j'étais tombée sur un homme qui avait tout pour lui. Beau, séduisant, charismatique, je ne devais pas être la première qu'il essayait de faire céder de la sorte. Et si c'était juste pour une question de sexe, je n'avais aucune raisons de penser à toutes les conquêtes qu'un mâle pareil avait pu avoir.

Les retrouvailles, si nous pouvons les appeler ainsi, se furent dans un long baiser qui n'avait rien de comparable avec ceux que nous avions pu échanger au restaurant. Sans doute parce que maintenant que nous étions à l'abri des regards et uniquement tous les deux, nous pouvions nous en donner à cœur joie pour nous adonner à des activités qu'on qualifiait de réservées aux adultes. Histoire de compliquer un peu les choses, je le taquinais gentiment sur ses prétendues aptitudes désastreuses au lit. Il avait réussi à me faire douter de cette version mine de rien. J'espérais tout de même qu'il n'avait pas sorti un pareil bobard à mon patron. Quelle réputation ça me ferait après ça ? Je ne préférais pas y penser. Dans le pire des cas, si Alex était vraiment si pitoyable que ça... eh bien il avait montré quelques dons pendant que nous prenions un café dans le domaine de donner du plaisir juste avec ses doigts. Il y aurait toujours ça pour lui sauver la mise. Enfin pour l'instant nous n'y étions pas encore, trop occupés à nous embrasser dans l'entrée. « Tu n'es pas obligé de parler tu sais. Si tu préfères les gestes... » Souriant légèrement, je l'embrassais une nouvelle fois avant de me séparer de lui.

Les bonnes manières en avant, je lui proposais quelque chose à boire. Je trouvais là aussi une nouvelle occasion pour le taquiner sur ses capacités au lit. Il n'aurait décidément jamais du plaisanter en disant qu'il était mauvais. Ma logique aidant, j'étais persuadée qu'il se moquait de moi. Mais derrière ça, j'étais curieuse de voir ce qu'il avait dans le ventre. Finalement, s'il était vraiment médiocre, je risquais d’être bien déçue. Et il s'excusait d'avance ? Je le fixais, tentant de voir s'il plaisantait ou non. Rien ne perçait avec lui, il devait être vraiment doué. Parce que je ne parvenais pas à deviner. Je me frottais le menton quelques instants comme si j'étais face à une situation très embarrassante. « Eh bien.. Si je vais tant m'ennuyer que ça, autant faire passer la besogne avant. Qu'est-ce que tu en dis.. ? La chambre est au fond du couloir à gauche si ça te dit. » Je lui offris un sourire qui voulait tout dire avant de me rapprocher de lui pour lui murmurer à l'oreille. « Quoique entre nous, je pense que tu te moques de moi. » Je posais un rapide baiser sur ses lèvres. Réellement, j'avais envie qu'on prenne la direction de la chambre. Tout de suite.

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Dans un sens, c'était drôle de constater que maintenant que nous étions proches du but, nous tournions littéralement autour du pot. Car, disons le clairement, si nous en étions arriver ici, ce n'était pas pour boire un verre en parlant de nos vie respectives ou je ne sais quoi, mais bien pour pratiquer des activités qu'on qualifie de réservées aux adultes. Chose dont pour ma part, je commençais à crever d'envie. Tant pis si j'avais assuré à Alex qu'il n'obtiendrait rien de moi cet après-midi.. Soit il s'était montré drôlement persuasif, soit j'étais faible pour lui céder aussi vite. Mais le fait est que le résultat serait le même. De toute façon, du peux que je le connaissais désormais, je savais qu'il n'aurait pas lâché l'affaire tant qu'il ne m'aurait pas eu dans le même lit que lui. Après cela, advienne que pourra. De toute manière, les dés étaient lancés désormais. J'avais arrêté de le charrier pour le laisser comprendre que cela avait duré, et que maintenant, il était peut-être temps de passer à l'acte. Car comme on dit souvent, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins ! Et mine de rien, Monsieur Silverstone parlait beaucoup.. pas qu'en se vantant, mais il n'empêche que le sujet était souvent revenu. Même mes piques ne l'avait pas découragé. Il était vraiment tenace comme homme. Mais bon, avec un physique avantageux comme le sien, je n'allais pas me plaindre non plus. J'aurais pu tomber sur pire.

En tout cas, l'information -et plus ou moins le feu vert- quant à l'emplacement de la chambre n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. En l'espace de quelques secondes, je me retrouvais soulevée puis transportée vers ladite chambre où je fus déposée sur le lit. Mes yeux ne perdaient pas une miette du spectacle qui se déroulait devant mes yeux, à savoir Alex qui se débarrassait de sa veste et des boutons de sa chemise. Chose pour le moins agréable à regarder, il fallait l'avouer. L'homme était visiblement très pressé d'achever son affaire car il ne fallut pas bien longtemps pour que nos lèvres se retrouvent dans des baisers passionnés. « C'est vrai que tu te débrouillais plutôt bien, mais à cause de cet idiot de serveur, je n'ai pas réellement pu profiter.. ou du moins apprécier ces préliminaires à leur juste valeur. » En gros, il fallait tout recommencer. On avait le temps, non ? L'après-midi s'annonçait bien meilleure que ce que j'aurais cru en voyant Alex me sortir ''de force'' de ma bibliothèque. Mes mains glissèrent le long de ses épaules pour achever de retirer sa chemise, mes lèvres à nouveau collées aux siennes. « Et puis, à qui la faute si je me balade cul nu, mh ? » De toute façon, j'avais remédié à ça en rentrant, et il allait s'en apercevoir assez vite. Je défis la fermeture éclair de ma robe dans mon dos, hésitant un instant à la retirer complètement. Vu que de toute façon, peu importe le scénario, je finirais sans... Je la fis glisser le long de mon corps, me retrouvant ainsi juste en lingerie devant lui, l'observant avec un regard très significatif. Maintenant, le vrai jeu pouvait commencer.

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On y arrivait enfin. Maintenant que nous avions passé le pas de la porte de la chambre, cela signifiait clairement qu'il n'y avait plus de retour en arrière possible. Je m'en fichais dans un sens, car je n'en avais pas du tout envie. Vu l'assurance qu'il y avait dans chacun des gestes d'Alex, il avait du facilement le comprendre. Quoique, à y penser, rien que le petit mot avec mon adresse représentait une invitation explicite, et pas seulement pour boire un verre. De toute façon, il suffisait de voir la tournure des évènements pour deviner que si nous étions resté quelques minutes de trop à discuter sur le canapé, c'est lui qui aurait accueillit nos ébats. J'étais résignée ; Alex m'avait faite tomber dans ses filets, je lui cédais de toutes les manières possibles. Il en profitait, et il avait raison. Qui sait si ce moment se reproduirait dans le futur... En fait, ce qui allait suivre répondrait peut-être à la question. Si, comme il le disait, je m'ennuyais, je refuserais sûrement de recommencer. Mais si c'était l'inverse... Il était loin d'être désagréable à regarder, à côtoyer. Du moins quand il se tenait correctement. J'étais une femme célibataire, je pouvais bien céder au plaisir charnel une fois de temps à autre. Ce n'était pas comme si j'étais une sainte Nitouche dans le fond.

Quoiqu'il en soit, ce n'était pas le moment de penser à tout ça. Désormais en lingerie devant lui, je le laissais apprécier le spectacle. Qui semblait bien lui plaire, vu que nos embrassades fiévreuses reprennent de plus belles, remplies de désir. Je le laissais prendre le dessus, m'allongeant sur le lit, lui au dessus de moi, nos lèvres ne se lâchant pas le moins du monde. Mes doigts se perdaient dans ses cheveux, glissant sur sa nuque pour approfondir un peu le baiser avant de déraper sur son torse dont je caressais la musculature du bout des doigts, ravie de ce que j'y sentais. Je m'arrêtais seulement en sentant mes doigts buter contre la ceinture du brun. Je lâchais ses lèvres quelques secondes, reprenant mon souffle que j'utilisais à le provoquer encore bien gentiment. « Inutile, ça dépend pour ce que tu veux faire... » Cela serait sans doute gênant si il décidait de passer à l'acte, mais puisque visiblement il excellait dans l'art des préliminaires, ce ne serait pas forcément un obstacle... Une moquerie pure, car je ne le laisserais pas se défiler aussi facilement. Je le voulais. Je caressais son bas-ventre du bout des doigts, pour finir par m'attaquer à la boucle de sa ceinture, puis aux boutons de son pantalon. Car ce vêtement là serait gênant, à coup sûr. Je ne comptais pas le laisser en reste. Mes lèvres revinrent embrasser les siennes langoureusement, les ayant quittées depuis trop longtemps.

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A force d'en parler, d'y penser, de frôler ce moment sans jamais y arriver, il valait mieux que le jeu en ait valu la chandelle. Je ne connaissais pas parfaitement Monsieur Silverstone, je ne pouvais pas encore lire en lui comme dans un livre ouvert. Mais la chose dont j'étais sûre, c'est qu'il n'était pas aussi nul qu'il le disait. Généralement, ceux qui en parlaient en terme positif se révélaient être le plus décevants au lit. Alors je supposais que cette généralité marchait aussi dans le sens inverse. Il allait falloir qu'on s'envoie en l'air un bon coup pour que je puisse juger, impossible d'y échapper. Mais il ne risquait pas de s'en plaindre je pense... Après tout, depuis notre rencontre, il n'avait jamais caché sa motivation première à me fréquenter : me mettre dans son lit. Au premier coup, je n'avais pas accepté. Il s'était dit que peut-être avec de l'argent en jeu, ça changerait la donne. Encore une fois, il avait tort. Certes, mon banquier ne me cachait pas que ma situation financière était dramatique. Mon compte bancaire virait à l'écarlate quelques jours après que ma paye soit tombée. Un peu d'argent aurait été le bienvenu, surtout que Alex pouvait être qualifié de ''généreux'' avec les jeunes femmes. Mais je refusais de tomber aussi bas. Je trouverais une solution autre que celle-ci. Maintenant, si nous en étions au stade du lit, c'était surtout grâce à sa personne, son charisme, et cette capacité à faire grimper l'envie avec des initiatives saugrenues. Il me rendait littéralement folle, et autant dire que nos nombreux baisers fiévreux le faisaient sentir.

« Se que je veux faire? Te prendre jusqu'à se que tu n'en puisse plus! Ne faire plus qu'un avec toi et te sentir enfin mienne ... Voilà se que je veux. » Je continuais de sourire en défaisant sa ceinture, suivit de son pantalon qui tomba bien assez vite à terre, le laissant seulement en boxer devant mes yeux. Yeux qui dévoraient avidement ce corps musclé et sans défauts. Je sentais son parfum enivrant, et plus les secondes passaient, plus j'avais envie de la même chose que lui. « C'est ce que tu veux depuis le début... Maintenant que tu en as l'occasion, va au bout des choses. Personne ne se défilera aujourd'hui » J'attrapais sa nuque pour l'embrasser une nouvelle fois, y mettant tout le désir que j'avais à l'instant présent. Je soupirais légèrement en sentant ses lèvres glisser le long de mon cou, pour atterrir sur ma poitrine. J'avais l'impression que ma peau s'enflammait à chacun de ses baisers, j'en arrivais à frissonner. Sa main qui s'aventurait sous mon string faisait naître un brasier dans mon bas-ventre. En quelques gestes maladroits, je défis l’agrafe de mon soutien-gorge, le laissant tomber à côté du lit. Il ne nous restait mutuellement plus que nos intimités de couvertes par un bout de tissus avant la nudité complète. Je profitais qu'il se détache un peu de moi pour glisser ma main le long de son torse jusque sur sa virilité que je taquinais par dessus le tissus. « Tu voulais une gâterie sous la table tout à l'heure, je crois qu'il faut oublier la table. » Puis mes lèvres rejoignirent mes mains, qui elles s'étaient occupées d'enlever pour de bon le boxer pour y prodiguer ladite gâterie.

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On en était arrivé à un point de non-retour désormais. Point qu'on avait franchit dès l'instant où je l'avais invité chez moi. Mais je ne regrettais pas ce choix, que j'aurais trouvé inenvisageable quelques semaines plus tard. Alex avait plus d'une fois profité de mes moments de faiblesse pour m'avoir dans ses filets, et maintenant j’arrêtais d'échapper à l'emprise qu'il arrivait à avoir sur moi. Je lui cédais. Chose qui aurait du arriver à un moment ou à un autre, et vraisemblablement, ce n'était pas lui qui allait se plaindre. Dans la chambre, juste en tête à tête, j'avais laissé tombé toute fierté que je prônais en lui résistant, toute timidité même Je me laissais aller devant lui, m'intéressant plus au plaisir charnel qu'à autre chose. J'avais envie qu'on profite de ce moment autant l'un que l'autre, qu'on prenne tout notre temps cette fois-ci. Mes lèvres et mes doigts s'occupant de son membre sonnaient en quelque sorte pour une récompense pour lui, pour sa persévérance exaspérante. Je souris discrètement en l'entendant me dire qu'il allait devoir s'occuper de moi. Oh que oui, il allait devoir... Et dans un sens, vu l'aperçu que j'en avais eu sous la table du restaurant, je n’attendais que ça. D'après ce qu'il m'avait fait voir et surtout ressentir, il savait s'y prendre comme un dieu. Mais j'avais encore besoin d'une confirmation pour pouvoir l'affirmer.

Je continuais de s'occuper de sa virilité tendue encore quelques instants avant de remonter, laissant balader mes lèvres le long de son torse parfait. Je ne comptais pas le faire exploser, pas encore... Après tout, il m'avait fait languir, le contraire pouvait être vrai aussi. Il n’empêche que... Combien de femmes auraient rêvé d’être à ma place à ce moment précis ? Sûrement beaucoup. Il m'avait couru après, et je l'avais repoussé...Finalement, je devais bien avoir une certaine chance pour que les choses se soient déroulées ainsi. Allongé sur lui, je retrouvais ses lèvres pour les embrasser sensuellement, laissant passer l'envie que j'avais de lui au moment précis. « Par plus tard, tu entends maintenant ? Après tout, c'est le moment... On est seuls, personne pour nous déranger, du temps devant nous... Montrez moi ce que vous savez faire Monsieur Silverstone, et on verra si vous êtes vraiment à la hauteur de vos prétentions » De mon coté, je me redressais pour défaire l’agrafe de mon soutien-gorge, le laissant tomber au pied du lit, et laissant désormais ma poitrine à la vue d'Alex. Je voyais bien dans son regard que le spectacle lui plaisait, et c'était tant mieux car pour l'instant, il n'avait surtout fait que regarder...

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