Cours de peinture

Aujourd’hui était un jour un peu particulier pour Astyn. Elle devait se rendre dans une aile de l’hôpital de la ville réservé à de personne handicapée pour une activité peinture. Pourquoi ? Parce qu’un ami qu’elle avait rencontré à la galerie le lui avait demandé et qu’elle n’avait pas pu dire non. Et puis, ça lui servirait aussi pour consolider sa couverture. Alors, voilà pourquoi elle se trouvait à présent en route pour ce centre. Elle devait y être pour 10 h ce qui lui avait laissé du temps pour elle le matin même. Elle s’était levée plus tard que d’habitude… profitant d’une de ses rares grasses matinées. Puis, elle s’était levée et elle avait trainé en pyjama dans son appartement. Elle avait allumé la télévision, non pas pour la regarder, mais pour avoir une présence. Elle avait ensuite déjeuné avant de filer à la douche, douche qu’elle avait faite durée. Une fois habillé et maquillé, ça, elle ne l’oubliait jamais ou presque. Elle était sortie de chez elle et une fois sa voiture sortie du garage elle avait filé au lieu de rendez-vous. Elle n’y était jamais allée, elle n’avait que l’adresse sur un bout de papier. Heureusement qu’elle connaissait beaucoup mieux sa ville qu’à son arrivée et que l’hôpital était facile à trouver. Il s’agirait ensuite de trouver le bon bloc ce qui risquait d’être plus difficile. Elle trouva rapidement l’hôpital, mais du tournée un peu pour trouver une place. Levant les yeux sur sa montre, Astyn se rendit compte qu’il ne lui restait plus que cinq petites minutes. Elle allait encore être en retard. Prenant son sac et sa pochette, elle verrouilla sa voiture et commença à marcher d’une allure rapide, ses talons claquant contre le béton. Elle passa une porte d’entrée du bâtiment et s’arrêta à l’accueil. Accueil qui était bondé. Elle attendit plus ou moins patiemment que ça soit son tour et demanda où se trouvait le lieu de son rendez-vous. La secrétaire lui donna un plan.

Marchant rapidement, les yeux collés à son plan, Astyn arriva enfin à destination avec trois petites minutes de retard, ce n’était pas un drame. Arrivée sur les lieux, elle demanda à voir son ami, mais on lui indiqua qu’il avait eu une urgence et qu’elle devait s’adresser à une certaine Emma. On lui indiqua où elle se trouvait, dans une pièce deux portes plus loin. Astyn marcha jusqu’à la porte et tapa deux fois. À l’intérieur, elle pouvait entendre du bruit, des gens parlaient. Ça devait être là. Elle se sentait un peu stressée, c’était la première fois qu’elle s’adonnait à ce genre d’activité et il fallait dire la vérité, ce n’était pas son job réel.

Fiche (c) Espe

Pour se développer, les personnes handicapées ont besoin de faire des activités manuelles, de toucher différentes matières et de laisser libre court à leur imagination. C’était pour cette raison qu’on organisait souvent des ateliers de ce style dans l’aile de l’hôpital qui accueillait des personnes adultes handicapées. Malheureusement, la personne qui s’occupait de l’atelier peinture avait dû nous quitter car muté dans un autre état et donc nous avions dû annuler cet atelier alors qu’il plaisait à beaucoup. Par chance, une ou deux semaines après l’arrêt de cet activité, un collègue nous avait annoncé qu’une de ses amies pouvait surement reprendre l’activité, ce qui était assez génial et mettait tout le monde de bonne humeur.
Le jour de la reprise de l’atelier peinture, tout le monde était impatient de reprendre et avec ma collègue, on avait bien du mal à les tenir. Pour couronner le tout, mon collègue qui avait trouvé la personne acceptant de reprendre l’atelier s’était absentée et c’était donc à moi d’accueillir la personne. Enfin bon, quoi qu’il en fût, avant l’arrivée de la personne, avec ma collègue on avait amené tous les participants à l’atelier dans la grande salle qu’on avait aménagé exprès. Au mur se trouvait des dessins et des peintures que les personnes avaient réalisés et les tables avaient été disposée en U de sorte que ce soit le plus conviviale possible.

Quand on travaille dans ce genre d’environnement, il y a toujours des personnes qu’on aimait un peu plus que les autres parce qu’ils nous touchaient différemment. Bien sur, on ne se familiarisait pas plus que nécessaire mais parfois une complicité inexpliquée s’installait avec une personne et pas avec les autres. Pour ma part, c’était avec Shauna que j’avais le plus de complicité. C’était une jeune femme de 21 ans trisomique qui n’arrêtait pas de me suivre partout et de me prendre dans ses bras. Elle était l’une des rares à vivre ici, les autres rentraient chez eux le soir mais pas elle. Sa famille l’avait rejetée depuis son enfance à cause de son handicap alors elle avait besoin d’exprimer son affection et de se sentir aimée par les personnes qui s’occupaient d’elle.
Ça ne me gênait pas, je savais où était les limites et elle savait aussi que je ne pouvais pas rester avec elle tout le temps. Malgré ce que peuvent penser les gens, ces personnes ont énormément de choses à nous apprendre et sont bien plus intelligente qu’on pourrait le croire. Néanmoins, il est vrai que la gestion d’un groupe de personnes ayant un retard mental sévère ou non peut s’apparenter à la gestion d’une classe d’enfants de maternelle et qu’il faut parfois faire le gendarme mais bon.
A l’heure prévu, quelqu’un frappa à la porte et pendant que ma collègue tentait de faire régner le calme dans la salle, j’allais ouvrir la porte, accompagnée de Shauna. Une jeune femme se tenait devant la porte, l’air un peu perdue. Aussitôt, Shauna me délaissa pour serrer la jeune femme dans ses bras. La pauvre, elle devait surement se demander où elle était tombée. Je me rapprochais de Shauna et posa délicatement les mains sur ses épaules avant de glisser le long de ses bras pour desserrer son étreinte.
- Shauna, laisse la dame tranquille. Je décollais Shauna avant de lui demander de rejoindre sa place avant de m’adresser à la jeune femme. Il ne faut pas avoir peur de Shauna, elle est très dans la demande et elle ne se rend pas compte que ce qu’elle fait peut ne pas être apprécié. En tout cas, cela veut dire qu’elle vous aime bien mais je vous en pris, entrer. J’ouvrais la porte un peu plus de façon à laisser la jeune femme entrer.

Cours de peinture

Attendant devant la porte que quelqu'un vienne lui ouvrir, Astyn sentait monter la pression en elle. Elle n'avait jamais fait de cours de peinture, encore moins à des personnes handicapées, elle devait bien admettre que d'une certaine manière cela lui faisait peur... Pourquoi ? Peut-être parce qu'elle ne connaissait pas vraiment cette maladie qu'elle avait peur de leurs réactions... qu'elle n'était pas professeure de peinture... qu'elle allait devoir improviser, encore une fois... La porte s'ouvrit alors qu'elle était en pleine réflexion. Avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, une femme l'entoura de ses bras et la serra. Astyn eut le reflexe de faire un pas en arrière ce qui changea rien à la situation la jeune femme resta collé à elle... jeune femme qui semblait s'appelé Shauna. Astyn quelque peu déstabilisait par cette rencontre, resta plantée à l'entrée sans bouger et sans dire un mot pendant l'échange des deux femmes. "Il ne faut pas avoir peur de Shauna, elle est très dans la demande et elle ne se rend pas compte que ce qu’elle fait peut ne pas être apprécié. En tout cas, cela veut dire qu’elle vous aime bien, mais je vous en pris, entrer." Un fin sourire apparut sur les lèvres d'Astyn, un sourire poli, mais pas très rassurée. Oh, elle n'avait rien contre les calins... quoique c'était pas trop son truc, mais avec des personnes qu'elle ne connaissait pas et à qui elle ne faisait pas encore confiance, ce n’était vraiment, mais vraiment pas elle. Cependant, elle choisit de ne pas faire de réflexion et de rentrée dans la peau de l'artiste peintre et non pas de la flic casse-pied.

" Ce n'est pas grave, ça m'a certes surprise comme entrée, mais ça ira." Enfin, elle l'espérait. " Je suis Astyn Messam et comme vous l'avez surement compris je viens pour l'activité peinture. Je ne vais pas vous cacher que j'appréhende un peu cette rencontre avec vos patients. D'une parce que je fais très rarement des cours, voire jamais, c'est mon premier et de deux, j'avoue ne pas savoir ce que vous attendez de moi par apport à ce cours. Steeve m'a demandé de rendre service et je n’ai pas pu lui dire non, mais j'aimerais savoir ce que vous attendez de ce cours. Est-ce que vous voulez que je leur montre des peintures et qu'ensuite, ils essaient de les reproduire ou est-ce que vous voulez juste que je les laisse vaguer dans leurs imaginations ?"

En même temps qu'elle s'exprimait, Astyn avait laissé son regard airer sur les personnes présentes, restant à l'écart. Regardant aussi la disposition de la salle. Elle se retourna vers la jeune femme attendant des réponses à ses questions.

Fiche (c) Espe

Travailler auprès de personnes handicapées demandait beaucoup de notre part. Si la majorité avait une famille et venait ici juste pour s’occuper le temps que leur famille travaillait, ce n’était pas le cas de tous. Certains étaient complètement abandonnés par leur famille. Pour ceux-là, nous étions, mes collègues et moi, leur seule famille et il ne se rendait pas forcément compte qu’on avait une vie à l’extérieur. Heureusement, pour les canaliser, il y avait les divers ateliers qu’on leur proposait.
Normalement, aujourd’hui j’aurais dû m’occuper de l’atelier cuisine mais on m’avait demandé de m’occuper exceptionnellement de l’atelier peinture qui reprenait et aussi d’accueillir la personne qui allait l’animer. La personne, une jeune femme, arriva à l’heure et Shauna lui avait déjà sauté dessus. Après avoir libéré la malheureuse, je m’excusais pour le geste de la jeune femme. Je voyais bien qu’elle n’était pas dans son élément et je ne pouvais l’en blâmer. Parfois les gens avaient des idées préconçus sur le handicap et n’en démordait pas.
Je l’écoutais me dire que ce n’était pas grave avant qu’elle ne se présente. Elle ajouta qu’elle appréhendait cette rencontre parce qu’elle faisait rarement de cour et aussi parce qu’elle ne savait pas ce qu’on attendait d’elle. Je levais les yeux au ciel en pestant intérieurement contre Steeve. J’écoutais ses questions avant de soupirer longuement.
- Enchantée Astyn, moi c’est Emma et ma collègue, c’est Mary. Effectivement, Steeve ne vous a rien dit à ce que je vois. Je continuais de pester contre mon collègue avant de préciser à Astyn ce qu’on voulait. En fait, on a plusieurs niveaux si je puis dire. Pour certains, la peinture est un mode d’expression, donc pour eux la consigne sera de peindre ce qui leur passe par la tête. D’autres se contenteront de faire du gribouillage. Vous les reconnaitrez facilement, ils ont plus de peinture sur eux que sur la feuille. Mais pour le 3è groupe, je pense que vous pouvez leur demandé de reproduire quelque chose de simple. Je souriais à la jeune femme tout en réfléchissant un instant. Si je peux me permettre, je vous propose de vous occuper du 3è groupe et aussi des deux qui veulent peindre ce qui leur passe par la tête. Ils sont plus calmes et la seule chose qu’ils vous demanderont c’est votre approbation ou un conseil. En tout ça vous fera 5 personnes, ça vous convient ? Sachant que Mary et moi seront là aussi.
J’attendais la réponse de la jeune femme tout en commençant à distribuer des feuilles aux personnes participant à l’atelier pendant que Mary sortait les tubes de peinture.

Cours de peinture

Fronçant les sourcils, Astyn observa la femme qui lui faisait face levé les yeux au ciel... était-ce à cause d'elle ? Parce qu'elle n'était pas sûre de ce qu'elle avait à faire ? Elle venait juste donner un coup de main... Si elle devait avoir ce genre de réaction en face d'elle, Steeve allait l'entendre et il pouvait toujours lui faire les yeux doux, elle ne se ferait pas avoir à nouveau. Étouffante, une réflexion, elle essaya de sourire. La pression qui était montée en elle retomba comme un soufflé en comprenant à demi-mot que ce n'était pas après elle qu'elle en avait, mais après Steeve. Cela l'a soulagé un peu. Déjà qu'elle craignait se cours si en plus elle avait dû faire avec l'animosité des éducatrices, elle ne s'en serait pas sortie. Ou du moins, cela n'aurait pas été très agréable comme moment. La jeune femme écouta attentivement ce que les jeunes femmes attendaient d'elle. Elle essaya d'assimiler toutes les informations capitales. Levant ses yeux sur la salle, Astyn examina les personnes présentes, une à une. Il semblait plus où moins calme, un en particulier commençait à toucher les pinceaux, les tablettes de couleurs et Mary, si elle se souvenait bien, essayait de le contrôler.

Est-ce que s'occuper de 5 personnes lui convenait ? Après un moment d'hésitation, elle secoua positivement la tête. Oui, elle pouvait gérer ça. En tout cas, elle pensait en être capable.

" Je pense que je peux y arriver et puis vous serez là pour m'assister s'il y a un problème... n'est-ce pas ? " Son regard plein d'appréhension se posa sur Emma. Elle avait besoin d'être rassurée.

" Vous pouvez me les présenter pour commencer et me dire à qui je dois laisser leurs imaginations fonctionner pour les lancer eux d'abord."

Se tournant complètement vers les personnes présentes, Astyn pris une inspiration et s'avança vers eux. Un doux sourire sur les lèvres.

" Bonjour."

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Accueillir un nouvel intervenant impliquait qu’on lui explique en amont ce qu’on attendait de lui et aussi les petits soucis qu’il pourrait rencontrer. Apparemment, Steeve l’avait oublié et c’était à moi que revenait l’honneur d’apprendre à la charmante jeune femme tout cela. J’avais été rapide, trop peut-être mais je voulais aller vite pour ne pas laisser ma collègue gérer seule ce qui pourrait arriver.
Etant donné son manque d’expérience auprès des personnes en situation de handicap, j’avais décidé de ne confier que les personnes les plus autonomes et les plus simples à gérer. Je n’étais pas là pour nous délester de notre charge de travail. Astyn confirma qu’elle pouvait arriver à gérer 5 personnes tout en demandant si on serait là pour l’assister en cas de soucis. Je voyais bien qu’elle avait un peu d’appréhension et c’était en souriant que je lui répondais.
- Bien sur qu’on est là. Vous savez, vous n’êtes pas là pour nous remplacer, s’il y a un souci, vous n’avez qu’à nous appeler et on interviendra. Et puis, nous seront tous dans la même salle donc ne vous faites pas de souci. Je continuais de sourire à la jeune femme, espérant l’avoir rassurée et mise un peu en confiance. Après tout, je me souvenais encore de ma première immersion dans ce monde inconnu et j’avais surement eu la même appréhension qu’elle.
Elle me demanda ensuite de lui présenter le groupe dont elle aurait la charge et de lui préciser qui elle devait laisser faire ce qu’il voulait. J’acquiesçais d’un signe de tête avant de m’approcher d’un coin de la salle où Mary avait pris soin de rassembler les 5 personnes concernée.
- Astyn, je vous présente Jason et Agata, les deux qui dessineront ce qu’ils ont envie. Je me tournais vers la jeune femme avant de baisser la voix afin qu’il n’y ait qu’elle qui m’entende. Jason est autiste et parle très peu mais il est sociable et ne piquera pas de crise parce que vous êtes nouvelle. Agata, elle, est plus ou moins tétraplégique et aphasique. Ne vous étonnez pas si ce qu’elle dessine est très sombre, elle utilise le dessin pour exprimer ce qu’elle ressent et malgré ce qu’on pourrait penser, elle est consciente de son handicap et le vis assez mal. Je préférais donner à la jeune femme toutes les informations que je jugeais utile. Ensuite, je passais aux présentations des 3 dernières personnes.
- Pour finir, ici, vous avez Justin. Salut mon pote. Je tapais dans la main du jeune homme en souriant. Meg et Kilian. Les 3 dirent bonjour à Astyn en même temps avant de prendre chacun une feuille de papier pendant que je me tournais de nouveau vers la jeune femme. Justin et Kilian souffrent tous deux de trisomie 21 mais sont très indépendants. Meg, quant à elle, souffre d’un syndrôme d’alcoolisation fœtale. Son intellect est celui d’un enfant de 7 ans mais elle est douce et gentille. Par contre, elle demandera souvent votre approbation pour son dessin. Si elle vous demande trop votre accord, appelez-moi et je lui parlerais.

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Astyn se mordit, la lèvre inférieure essaya, de se concentrer sur autre chose que sa crainte, mais elle ne pouvait s’empêcher de ce demander comme cela allait se passer. Elle ne connaissait rien à cette pathologie… Heureusement, cette femme qui l’avait accueilli, cette Emma trouva les bons mots pour la rassurer ! Elles ne seraient pas loin, il suffisait qu’elle appelle pour qu’elles viennent l’aider. Oufff ! Bien elle était là pour quelque chose, alors il fallait s’y mettre ! Il fallait qu’elle prenne son courage à deux mains et qu’elle fonce. Après tout, ce n’était que de la peinture, elle connaissait la peinture, certes ce n’était pas son vrai métier, mais elle s’y connaissait assez pour aider ses personnes à passer du bon temps.

Suivant sa guide pour la séance, Astyn avança vers les 5 personnes dont elle allait avoir la responsabilité pendant cet atelier. Un sourire bienveillant accompagnait la jeune femme alors qu’elle s’approchait de Jason et Agata.

«　 Bonjour.　»

Elle écouta Emma lui expliquer les pathologies des deux personnes, deux personnalités différentes. Acquiesçant, Astyn désigna deux places à Jason et Agata leur demanda d’aller s’installer qu’elle allait venir les voir juste après avoir rencontré leurs trois autres camarades. Silencieuse, Astyn suivit Emma jusqu’à l’autre groupe, un sourire amusé se dessina sur ses lèvres en voyant l’éducatrice taper dans la main du jeune homme. Comme pour les précédents, Astyn les salua d’un petit bonjour.

«　 D’accord, je pense que je vais m’en sortir. Je vois qu’au final, vous n’avez pas mal de pathologies différentes. En fait, pour être honnête, je crois que je mettais imaginer autre chose… je sais pas trop quoi d'ailleurs". Un vrai sourire se dessina sur ses lèvres pour la première fois depuis son arrivée.

«　 Si ça vous dérange pas, je vais d’abord allez voir Jason et Agata, c’est bien ça ? Pour les mettre au travail, si on peut dire et après je reviens voir ce groupe-là.　»

Tournant le dos, Astyn alla vers les deux jeunes personnes, elle s’installa de l’autre côté de la table où ils étaient installés et se mit à hauteur. Leur expliquant qu’ils avaient carte blanche, qu’ils pouvaient faire ce dont ils avaient envie et que s’ils avaient des questions, il suffisait qu’il l’appelle en leur rappelant bien son nom. Elle les observa quelques secondes se mettre à peindre avant de ses retourner et d’aller voir son deuxième groupe. Là, elle sortie deux peintures qu’elle avait elle-même réalisés, rien de bien compliquer. L’une représentait plusieurs sortes de fleurs dans un vase. C’était simple, coloré et joli. Elle avait choisi des peintures les plus faciles possible. La deuxième peinture était une représentation d’un paysage, au premier plan l’océan, au deuxième plan une île et au troisième plan un ciel orangé. Elle les exposa sur des chevalets et leur expliqua qu’il pouvait réaliser l’une ou l’autre des peintures que dès qu’il hésitait ou avait une difficulté, il pouvait l’appeler et de toute façon, elle restait là. Les trois jeunes gens se mirent au travail avec un tel enthousiasme qu’elle ne put s’empêcher de sourire.

Les peintures commençaient à être bien entamé, Astyn avait répondu aux demandes avec un vrai plaisir quand elle vit Emma se dirigeait vers elle. Astyn alla à sa rencontre.

« Tous se passe vraiment bien, c’est vraiment super, ils s’en sortent très bien même. C’est vrai comme vous me l’aviez dit Meg a plus difficulté à faire des choix, elle hésite entre les couleurs, mais un petit oui ou non et elle repart.　Vraiment à ma grande surprise, je m’amuse. J’avais dit oui à Steeve avec réticence, mais je ne regrette pas.　»

Non, elle ne regrettait pas, c’était agréable d’avoir une activité normale pour une fois.

«　 Vous travaillez dans ce domaine depuis longtemps ?　»

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