Les rues étaient emplis de musique, de lumière décorative, toutes différentes les unes que les autre, mais ce qu’on retrouvait partout pareil, c’était l’ambiance. Que ce soient les adultes, ou les enfants, la plupart des gens semblaient retomber en enfance et ne pas hésiter à faire des farces à leurs connaissances. Ce que j’aimais toujours lors de cette période de l’année, c’était le fait de ne pas devoir se cacher. Certes on restait derrière un costume, mais on pouvait généralement être soit même, tenter d’oublier un peu les problèmes et de profiter de la journée, tout comme de la soirée. Lors de jour de fête comme celui-ci, ou ceux de fin d’années, chacun avait le droit de décompresser. C’est pourquoi j’espérais qu’Aaron fasse de même. Peut être bien que j’irais vérifier qu’il ne soit pas totalement absorbé par son travail tout à l’heure.


J’avais erré un peu dans les rues, combattu même contre des petits jedis redoutable qui s’aient donné à cœur joie de me taper dessus avec leur sabre laser, et heureusement que le costume avait tout pris, sinon j’aurais certainement du mal à marcher. Mon sabre encore en main, je m’avançais dans la rue, voulant bien aller boire un verre. Le problème avec le costume était qu’il fallait absolument que je retire le casque si je voulais avaler quelque chose. Mais je savais bien que je finirais bien par trouver un coin tranquille où me poser. Sauf qu’autre problème était que tous les cafés et bars ou pub semblaient bien remplis. A part quitter la route piétonne principale et aller voir ailleurs, je ne pensais pas que je trouverais un coin vraiment tranquille ce soir.

La preuve d’une route bien trop bondé, était qu’on faillit me rentrer dedans. Où moi dans lui, faut dire ce qui était. J’avais mes yeux braqué sur les bâtiments pour trouver un coin un peu moins remplis. « Oh ! Sincèrement désolé, je ne regardais pas où j’allais, je ne vous ai pas fait de mal j’espère ? » Je ne pus m’empêcher de sourire en reconnaissant sans trop de mal la personne en face de moi. Bien sûr, sans me dévoiler directement je doutais que ce serait pareil pour Lando. « Il faut plus qu’un diablotin de troisième zone pour me faire du mal », dis-je sérieusement, mais en plaisantant au fond. Le mieux était que le casque déformait légèrement ma voix pour ressembler plus à celle du personnage. Bien sûr je n’avais pas acheté de la pacotille. « Excuse toi sérieusement, si tu ne veux pas goûter à mon sabre » continuais-je en agitant légèrement mon sabre à côté de lui. Hum… peut être qu’un autre genre de ‘sabre’ pourrait bien vouloir le punir à la place de ce jouet, maintenant qu’il était là.

Parfois ça pouvait être bien reposant de ne plus être ce type totalement sérieux, plongé complètement dans son travail. Juste laissé aller, profiter du moment, peut être même osé quelques extrémités pour s’amuser. Celle-ci en était enfin une. Naturellement seulement parce que je connaissais Lando, il était certain qu’avec un inconnu je n’aurais pas commencé à débuter un petit jeu. Alors oui, caché sous ce casque, je sentais comme si tout pouvait être permis, sans jugement, sans qu’on puisse lire le lendemain dans un journal que l’adjoint du procureur s’est retrouvé dans un bar gay en train de faire un stip tease sur la table pour halloween. Quoi que si l’envie y était, je pourrais toujours le faire en gardant ce casque. Le fait est qu’en tant que procureur, on a une image à garder, surtout celle de la justice à refléter. Mais aujourd’hui était une de ces journées, où les bêtises n’étaient pas punies, la seule à vrai dire.

Hummm vu que je l’ai déjà fait je ne vais sûrement pas le refaire… Tant que vous y êtes pourquoi pas me demander de me mettre à genoux » Un léger sourire se crispa sur mes lèvres. Il s’était certes excusé, mais sans réel conviction, bref… Je répliquais sans plus attendre à sa remarque. « Ce serait une bonne idée, te mettre à genoux ne serait pas bien nouveau pour toi » hum, je ne pourrais pas nommer le nombre de fois où il l’avait fait. En tout cas, je ne pouvais nier que de m’amuser avec lui et de le faire tourner en bourrique était un petit délice. Je le vis se décoller du mur pour s’approcher de moi.

« J’aimerai bien savoir qui se cache sous ce masque… ça rendrait peut-être les choses différentes…. Je suis sûr que je peux vous apporter beaucoup » M’apporter beaucoup ? Vraiment ? Il réglait ses affaires toujours avec son corps ? Sans trop savoir pourquoi un sentiment de mécontentement naquit en moi. Autant, qu’impulsivement je saisis le col de son haut pour le pousser fortement contre le mur. Réalisant que ma réaction était tout autant déplacé qu’incompréhensible, je le lâchais rapidement. « Tu as tords, et ça peu importe ce que tu pense pouvoir m’apporter »

J’avais l’impression d’avoir perdu une bataille. Pourquoi m’être laissé emporter pour ça ? Après tout ce n’était pas comme si le boulot de Lando m’était étranger. Non ce que je ne tolérais pas c’était qu’il résume sa vie à ça. Mais là encore, je n’étais rien dans sa vie pour pouvoir accepter ou refuser quoi que ce soit chez lui. Lando était assez grand pour vivre sa vie telle qu’il le souhaitait. Je me giflerais volontiers en ce moment pour retrouver la raison, après tout je n’étais qu’un parmi ses, certainement, nombreux clients, et je n’avais pas à m’intéresser d’avantage à lui, que ce pourquoi je le payais.

Qu’est-ce qui m’avait bien prit ? Même si je voulais me chercher une raison, là de suite, je ne pouvais m’en trouver une satisfaisante. Alors valait-il mieux laisser tomber ? Ne plus y penser ? Parce que malgré moi, il y avait bien une chose à laquelle je refuser de penser. Mon regard ne le quittait pas, après que je me sois reculé un peu. Ainsi donc je ne pouvais pas rater son exaspération. Bien sûr, mes paroles n’avaient pas de valeur à ses yeux, surtout maintenant qu’il ne savait même pas qui j’étais. Et quand bien même…

« Des tords j’en ai eu toute ma vie, une fois de plus ne changera rien à ce que je suis au fond » A ce qu’il est ? C’était ainsi qu’il se voyait ? S’il ne changeait pas, c’est parce qu’il le voulait. Ce serait pourtant simple pour Lando de changer justement. Je croisais les bras, sans détourner le regard du jeune homme. Je m’en voulais par contre de l’avoir poussé, de m’être laissé emporter. Je n’avais certainement qu’à vouloir, pour le bien de Lando, que dans son entourage on veuille bien l’aider. « Je ne sais pas pour vous mais ici il y a un peu trop de curieux, donc si vous avez envie de continuer cette conversation on peut aller un peu plus loin… » Je regardais un peu aux alentours, et certes on avait quelques regards sur nous. Mais cela ne voulait pas dire qu’on nous prêtait réellement attention, surtout que l’ambiance était à la fête.

Par contre, j’étais tout de même étonné qu’il me propose ainsi de continuer la conversation ailleurs. Il aurait tout aussi bien m’envoyer balader, après tout, logiquement, je devais être un parfait inconnu pour lui. Je décroisais les bras, soupirant légèrement. « Bien allons ailleurs » Avais-je le choix de toute façon, si ce n’était accepter ou alors le laisser tranquille et poursuivre mon chemin ? C’est juste que ne rien faire, n’allais pas non plus m’avancer à quelque chose. Et puis maintenant qu’il était là, Lando, je n’avais pas spécialement envie de le laisser partir, surtout qu’en plus il n’avait pas l’air bien en forme.

J’ouvris le chemin, sachant un peu où aller pour être tranquille. En fait j’avais bel et bien un endroit en tête, certes un endroit plus chic, mais au moins on serait tranquille. « Je connais un endroit où on pourrait être tranquille » Je continuais le chemin, c’était tout de même une petite trotte à faire. « Vous ne semblez pas au meilleur de votre forme » Bon j’avais envie de laisser tomber le masque en fait, mais j’attendrais d’être près du restaurant pour le faire.

« Ne vous inquiétez pas, ça va.. Rien de grave…. » Rien de grave… pourquoi Zach ne pouvait il pas le croire en cet instant ? Il n’allait pas jusqu’à dire qu’il connaissait Lando par cœur, car ce n’était pas vrai. Mais étant donné qu’il avait tout de même passé du temps avec lui, il pouvait tout de même dire que quelque chose était en train de tourmenter le calme du jeune homme. Et puis remarquer ce genre de chose faisait parti également de son travail. Sinon il ne verrait jamais quand ses clients, ou ses adversaires lui mentait ou omettaient quelque chose.

Tout deux, ils continuaient à marcher, Zach menant tout de même la marche étant donné qu’il savait où se trouvait le restaurant. Et en s’éloignant un peu du centre ville, ils finissent par arriver devant un grand immeuble qui ressemblait assez à un palace. Ce restaurant n’était pas très loin du palais de justice, donc Zachary venait ici assez souvent. « Au fait, je suis Lando… » Sous le masque, Zach souriait, du moins avant de lever les mains pour finir par le retirer. « Je sais » Il posa son regard sur Lando, gardant le masque sous le bras. Il espérait quand même que Lando ne prenne pas mal le fait qu’il ne se soit pas identifié avant.

« Surprise », dit-il sans en être amusé lui-même. Il ne voulait pas vexer Lando ou qu’il croit qu’il se fou de lui. Ce n’était pas le cas. Après tout, il s’inquiétait plutôt pour lui et n’aimait pas non plus la façon dont Lando avait parlé auparavant. Mais il n’était vraiment pas le mieux placé pour lui dire quoi faire étant donné que Zachary lui-même payait Lando pour ses services. C’était une situation assez compliqué. « Sympa ton costume », dit-il comme pour détendre un peu l’atmosphère. Il lui fit un signe de tête pour que Lando le suive à l’intérieure du restaurant.

Tout était encore bien chic et le fait que ce soit Halloween ne changeait en rien la décoration habituelle, luxueuse, du lieu. A vrai dire Lando et lui étaient vraiment pas à leur place. Les gens présents étaient tous bien habillé, étant pour la plupart des gens de haut rang. Mais ceci n’importunait pas Zach, qui s’approchait de la réception. Avant que l’homme ne remarque de qui il s’agissait, l’adjoint du procureur eu bien droit à un regard peu amical, avant que celui-ci ne change. « Oh maître, bonsoir » Zachary hocha de la tête. « Bonsoir, on prendre ma table habituel, Gordan » Le dit Gordan prit deux cartes et les dirigea vers le premier étage, à une table spacieuse et légèrement à l’écart du reste, juste à côté d’une grande baie vitrée qui donnait la vue sur la baie de San Francisco. On voyait les lumières festives et les gens au loin en train de faire la fête. Ils auraient également la vue dégagé pour le feu d’artifice s’ils seraient encore ici quand celui-ci débutera.

Zachary déposa le casque par terre à côté de lui et prit la carte de Gordan après s’être assis.

** dans ces tons là le resto

Visiblement Lando fut surpris de le voir. Le contraire aurait été plutôt étonnant d’ailleurs. Et son compliment sur son costume, ne put que le faire sourire. Il l’avait prit justement pour rester tranquille, mais il ne s’était pas non plus imaginé qu’il rencontrerait Lando parmi tout ces gens. En tout cas, il l’invita avec joie à venir dîner avec lui, pouvons ainsi parler tranquillement ensemble. Un serveur vint rapidement leur donner les cartes pour qu’ils puissent choisir. « Tu allais me faire marcher jusqu'à quand comme ça? Enfin je peux dire que ça fait plaisir de voir une tête connue, car j'avoue que je me sentais un peu perdu là-dedans » Zachary sourit, tout en haussant légèrement des épaules. Ce n’avait jamais été son intention de garder son identité secrète, sauf que les mots de Lando ne lui avaient pas plu… réaction de sa part qu’il ne comprenait pas vraiment et ne il ne voulait pas qu’un futur tempérament incontrôlé de ce genre revienne à nouveau. « Ce ne fut pas mon intention première… mais en tout cas t’es bien à l’aise avec des inconnus » A croire que Lando ne voulait rien cacher. Il parlait si librement de choses, avec lesquels Zachary resterait facilement silencieux. A vrai dire il y avait toute sa vie privée qui resterait dans l’ombre. Tout ce qu’il voulait et pouvait montrer n’était que l’adjoint du procureur.

« Désolé pour tout à l'heure, je n'aurait pas du être comme ça que ce soit avec toi qu'avec un autre » Zachary acquiesça de la tête, reposant ses yeux sur la carte qu’il avait en mains. « Ne t’en excuse pas » Après tout il était tel qu’il voulait avec qui il voulait. Il baissa la carte pour regarder le jeune homme en face de lui. « «ça m’a juste… prit au dépourvu » Il referma la carte, sachant déjà ce qu’il allait prendre, étant donné qu’il connaissait bien le restaurant.

Il ne tarda pas à ce que le serveur vienne leur demander leur commande. « En entrée je prendrais la Terrine de foie gras à huile d’argan et noisettes, et comme plat le magret de canard à la sauce bordelaise et betteraves. Rajoutez nous une bouteille de Petrus d’an 1985 en accompagnement, s’il vous plait. » une fois commandé pour lui, Zach tourna les yeux sur Lando pour lui laissa la parole.

C’était bien la première fois qu’il rencontrait Lando en dehors de toute activité professionnelle, que ce soit la sienne ou celle de l’homme en face de lui. Et Zachary trouvait que ce n’était pas désagréable de passer du temps avec ce dernier. Chose dont il savait qu’il ne pouvait pas se permettre plus de fois que celle d’aujourd’hui. Cependant aujourd’hui était exceptionnelle. Déjà que c’était un jour de fête, si en plus le destin avait mis Lando sur son chemin, il n’allait pas laisser passer l’occasion de simplement pouvoir discuter avec lui. Après tout, la discussion n’était pas vraiment leur activité majeure dès qu’ils se voyaient.

« Je me doute mais je t'ai pris pour un client qui voulait jouer... Je suis désolé... de toute façon certaines choses risquent de changer...

Des choses allaient changer ? Zachary ne montra rien, mais au fond de lui il était bien curieux où Lando voulait en venir. Est-ce que le jeune homme songeait à arrêter ?

Est-ce qu’il avait un jour regretté d’avoir eu recours à la prostitution ? Celle-ci était certes mal vue par la société et lui-même à un temps avait trouvé que cela n’était pas correcte, mais aujourd’hui il avait une autre vision. Il le trouvait certes toujours incorrecte dans certains cas… Mais Lando savait ce qu’il faisait et personne ne le forçait. Pour ce qui était de lui, il avait simplement des besoins aussi, et n’avait pas le temps de faire autrement.

Alors non, il n’avait jamais regretté d’avoir contacté Lando. Et depuis lors, il n’avait jamais eu envie de changer, surtout qu’il ne pouvait pas se permettre que tout un réseau de mecs savent qu’un adjoint de procureur se payait un prostitué… et également parce que Lando le satisfaisait complément.
Pourtant si Lando songeait à arrêter, certainement que les choses allaient changer ces prochains temps. Naturellement il n’en tiendrait pas rigueur au jeune homme et au fond, ça lui ferait plaisir que Lando cesse. Un contentement qu’il savait être de trop. « Que compte tu faire ? », demanda-t-il pour en avoir le cœur net. Mais avant que Lando puisse lui répondre le serveur arrive et il donna sa commande.

Zachary observa ensuite Lando, mi-amusé de le voir un peu mal à l’aise avec cet environnement. Mais il pouvait le comprendre, ce n’était pas toujours simple de se trouver à sa place quand on changeait totalement de milieu. Pour sa part il avait toujours été dans un milieu aisé, voir même luxueux étant donné que ses parents étaient tous deux de personnalité reconnus dans leur profession. Pourtant depuis qu’il avait son indépendance, il n’avait jamais réellement fait de folies comme certains. A vrai dire le seul excès qu’il avait fait, fut l’achat de sa villa. Depuis il passait plus de temps à gâter son furet Blacky, que lui-même. Il n’avait pas le temps de toute façon pour ça.

« Alors comment vas-tu ? Tout se passe bien pour toi? » « Et bien à part que je commence à avoir chaud ça va », répondit-il d’un air sérieux… avant de sourire à Lando. Il est vrai que son costume le gardait bien au chaud, même trop, mais il se voyait mal aller le retirer dans les WC pour revenir en caleçon et t-shirt. En tout cas, il se retira cette vision de la tête et préféra répondre à Lando. « ça va, la routine si on veut. » Les affaires naturellement avaient rien de semblable, mais étant donné qu’il passait ses journées au travail, il ne pouvait pas vraiment dire qu’il faisait autre chose de son temps. « ça fait du bien de sortir un peu du bureau » Merci Halloween. Au moins il se donnait le droit de prendre aussi quelque temps pour lui lors des jours de fête. Ce qui était pas toujours possible bien sûr. « Et d’avoir un dîner non professionnel pour une fois » Zach sourit au jeune homme puis lui retourna la question. « Et toi ? Pas d’ennuis ? » demanda-t-il tout de même avec un peu plus de sérieux. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver avec le travail qu’effectuait Lando,

Après que tout deux aient commandé leur repas, Zach reposa son regard sur Lando, curieux à savoir de quels changements le jeune homme parlait et voulait effectuer dans sa vie. « Je ne sais pas ce que je compte faire, au fond j'ai toujours fait ça et je ne sais rien faire d'autre... Même si j'avoue qu'aujourd'hui, je n'ai plus besoin de travailler... Enfin de toute façon Zach, je tiens à garder notre ''contrat'' tu vois de quoi je veux parler? je n'ai qu'une parole » Même si au début, Zach avait eu du mal à comprendre ce dont parlait Lando, très vite ce dernier mit l’accent sur le travail. Donc c’était bel et bien un changement au niveau de son travail que Lando voulait procéder. Zachary acquiesça de la tête pour répondre à la question de Lando. Pourtant il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’une fois ce dit ‘contrat’ de fini, alors tout serait bel et bien terminé. Il fallait bien qu’un jour où l’autre cela arrive, mais Zach ne pensait pas que cela soit aussi tôt. Mais autant il pouvait être heureux pour Lando de ne plus devoir faire ce travail, autant il se demandait ce qui avait causé cette situation. « Et que c’est-il passé, pour qu’il y ait tant de changement ? » Il ne pensait pas que ce soit quelque chose de grave, étant donné qu’au contraire d’être dans des soucis, Lando puisse enfin arrêter avec ce travail. De toute façon pour ce qui était de la suite, entre eux deux, Zach ne voulait pas y penser pour le moment. Après tout, c’était la première fois qu’ils se voyaient en dehors de toute activité professionnelle, autant en profiter.

Zachary, par inquiétude, demanda tout de même à son ami s’il n’avait pas de problème. « Non aucuns soucis depuis que j'ai fait un ''stage'' dans ton bureau » L’adjoint du procureur sourit légèrement en entendant sa réponse. « Tant mieux » L’affaire avait également été vite réglé et grâce à Lando il avait pu donner des preuves aux policiers sans devoir en arriver à des moyens externes aux procédures habituels, tout en évitant de mouiller d’avantage Lando dans cet affaire. . « Sinon ça va... J'ai retrouvé ma sœur ici.... Elle a cherché à me retrouver pour me parler de nos parents mais aussi d'autre chose.... J'avoue que je suis perdu dans tout ce qu'elle m'a dit mais ça passera une fois que j'aurai fait le point de tout... » Sa sœur ? Il ne savait pas s’ils habitaient maintenant ensemble, mais si en plus Lando avait sa sœur avec lui, c’était certain qu’il faudrait chercher autre chose comme travail. Car si le jeune homme devrait avoir des problèmes maintenant à cause de ça…

« Tu sais que si tu as besoin d’aide, je ferais mon possible pour t’aider… et ça en dehors de tout honoraire » plaisanta Zach. Bien sûr, la dernière fois il y avait un aspect officiel et professionnel, mais maintenant pour le reste, s’il pourrait aider Lando de quelque manière, il le ferait. De même si ça concernait sa sœur. « Elle à quelle âge ta sœur ? »

Zachary recula légèrement sur sa chaise quand le serveur arriva avec leurs plats. Il le remercia après que le serveur leur servit le vin puis reposa son attention sur Lando. « Et bien, bon appétit »

Zachary pouvait très bien comprendre qu’un changement dans la vie quotidienne pouvait bouleverser. Combien de gens avait-il vu assit en face de son bureau, totalement perdu ou anéanti quand ils avaient perdu un être cher dans de sombres circonstances. Combien se retrouvaient aussi avec un héritage dont ils ne voulaient pas, où qu’ils ne savaient gérer. Il avait déjà vu toutes sortes de situation. C’est pourquoi il n’hésiterait pas à aider Lando si ce dernier en ressentait le besoin. Après tout Lando était également une des rares personnes de son entourage qui avait une notion de ‘constance’. Il avait certes ses collaborateurs, mais c’étaient des collègues, non forcément ses amis. A vrai dire, Zachary était finalement quelqu’un de solitaire et surtout de secret.

« Je n'ai pas vraiment envie de plomber l'ambiance mais j'avoue que tu es peut-être l'une des rares personnes en qui j'ai une totale confiance » Zachary resta neutre face aux paroles de Lando. Confiance en lui ? Finalement il n’était pas certain que ce soit une bonne chose. Naturellement il demandait à ses clients d’avoir confiance en lui, mais Zach savait lui-même qu’au fond, il faudrait mieux se méfier de lui. Il était tellement de personnes à la fois, qu’il pouvait retourner sa veste sans aucun remords quand il le fallait. En fait il était le premier à avoir perdu confiance en lui-même le jour où il avait commis l’irréparable. Lando changerait très vite sa manière de le voir s’il savait la moitié de ce qu’il faisait dans l’ombre.

C’est pourquoi Zachary préféra changer de sujet et de revenir sur Lando, surtout pour en savoir plus sur sa sœur. Il n’avait aucune idée ce que ça faisait d’avoir un frère ou une sœur, mais il supposait quand même que ça devait être dur de ne pas l’avoir vu pendant aussi longtemps… et surtout d’avoir un travail tel que celui de Lando en ayant maintenant une famille proche. « Millie a 24 ans, cela faisait 10 ans que je ne l'avais pas vu. Depuis que j'avais quitté la famille pour éviter l’hôpital psychiatrique.... {…} Mais bon... ». 10 ans c’était certes bien long. Cela faisait maintenant plus de cinq ans également qu’il n’avait pas revu ses parents. En fait, si il les avait vu de temps à autres dans des soirées, mais il ne leur avait pas adressé la parole. Après tout il les avait déçus. Mais comment leur expliquer ? Zachary acquiesça de la tête tout en regardant Lando. Le jeune homme en face de lui, était certes quelqu’un de simple. « Vie juste ta vie comme tu l’as fais jusqu’à présent… tout en améliorant certaines choses. » Il lui souhaita également bon appétit une fois que leur plat était arrivé. Zachary débuta de manger, tout en jetant de temps en temps des coups d’oeils discret à Lando. Il se sentait toujours légèrement… contrarié. Non contre Lando, mais contre lui-même. D’avoir laissé les choses échappé à son contrôle. Lando n’aurait jamais dû ressentir ces choses-là et ne le voir que comme un client. Et cela valait également la même pour lui. De plus la dernière chose qu’il voulait c’était qu’on fasse du mal à Lando, peu importe de quelle manière.

« Merci Zach pour tout ce que tu as fait pour moi mais pas seulement, tu ne peux pas avoir l'idée de tout ce que tu m'as apporté... {…} et pour être franc j'en ai pas envie.... » Zachary jaugeait les paroles de Lando, mâchant lentement ce qu’il avait en bouge. Ce ne serait pas la première fois qu’il éloignerait quelqu’un de lui par précaution. « Je n’ai fais que mon travail » Ce qui était faux, il l’avait surtout fait pour aider Lando. Et ce dernier avait relevé un point que Zach n’avait pas envie de franchir mais qu’il devrait faire. Passer à autre chose. Et ça pour leur bien à tous les deux. Zachary hocha donc légèrement des épaules. « Libre à toi de poursuivre le contrat tel quel ou de payer. Mais par la suite, vu ton désir de changer pour toi et ta sœur et vu mon manque de temps, je doute qu’il y ait possibilité de se revoir. A part si bien sûr tu souhaites mon aide pour t’aider avec cet héritage. », dit-il comme si cela n’avait aucune importance pour lui. Mais c’était mieux ainsi. C’était mieux qu’il garde cet air détaché et que Lando passe de lui-même à autre chose… même si ça lui manquerait de ne plus le revoir. Mais avec la vie qu’il menait il ne pouvait partager son quotidien avec quelqu’un. Zachary baissa son regard sur son plat, réalisant les paroles qu’il venait de penser. Partager sa vie avec quelqu’un… c’était une notion à laquelle il n’avait jamais réellement réfléchit, parce que c’était tout bonnement impossible.



hj; m'ennuyais au boulot, donc j'ai eue envie de te répondre. Bisous

Zachary continua à manger, malgré que ses pensées étaient ailleurs. La situation lui était irritante, autant en temps normal il lui était facile de laisser personne à part Aaron entrer vraiment dans sa vie, autant avec Lando c’était plus difficile, car malgré lui il s’était attaché à lui. Il ne savait même pas quand il avait baissé sa garde. Par précaution il avait décidé d’avoir que Lando comme personne pour satisfaire ses besoins, mais peut être était-ce là, la faute qu’il avait commise. Cela faisait environ deux ans qu’il invitait l’homme en face de lui dans son lit. Depuis qu’il était adjoint du procureur en fait. Et depuis il avait vraiment rarement eu quelqu’un d’autre, de rares hommes d’affaires quand ils passaient à San Francisco. Et ces deux dernières années passées avec Lando n’était pas négligeable. Avant il n’avait jamais réfléchit au fait que ça puisse s’arrêter, Lando était là quand il en avait besoin. Malgré le calme de Zach, ce dernier ne supportait pas ce manque de contrôle. La perte de Lando n’était pas prévu. Pourtant en même temps, il était tout de même heureux pour ce dernier de vouloir changer de vie. Pourquoi ne pas continuer ? Le fait de l’avoir payé tous ces mois marquait cette barrière qu’il ne pouvait franchir. Alors le plus simple était encore de tout arrêter. Le plus simple, mais surtout le plus sûr.

« C'est comme tu veux Zach... mais rien n'empêche l'autre... » Il le savait très bien. Et en voyant la déception de Lando, Zachary avait envie de le lui dire. Mais son envie comptait peu face à tout ce dont il devait protéger Lando. Bien sûr il se doutait bien que Lando lui dirait qu’il était assez grand pour se protéger tout seul. Et Zach s’en doutait aussi, pour tout ce qui pouvait être plus ou moins normal. Sauf qu’une moitié de sa vie n’était pas légale et tout autant dangereuse. Il inspira légèrement, continuant de manger son entrée. « Je ne veux surtout pas t'obliger de faire quoi que ce soit Zach... Tu me dis ce que toi tu préfères en fonction de ton emploi du temps mais surtout de ton envie » Zachary avala la dernière bouchée de son entrée et reposa les couverts sur l’assiette. S’essuyant la bouche, il finit par lever les yeux sur Lando. Heureusement qu’il avait encore eu l’occasion de voir Lando dans cet accoutrement, ce serait un souvenir amusant. « Oui on verra ça » Il voulait au mieux profiter de cette soirée avec Lando et parler avec lui de tout ceci était tout le contraire. Certainement qu’au fur et à mesure, ils finiraient par plus se voir, ni s’écrire. C’était lâche, mais certainement le moyen le moins douloureux pour tous les deux.

« Penses-tu changer de logement ? Je connais quelqu’un qui pourrais te renseigner sur ce qu’il a sur le marché » Il lui semblait bien que Lando aujourd’hui n’avait pas un logement bien… agréable. Et vu l’héritage qu’il venait d’avoir, il ne lui serait pas difficile de trouver quelque chose de bien.
Zachary posa les yeux sur le serveur qui vint leur débarrasser la table, puis regarda à nouveau Lando. Il n’arrivait plus à se sortir de la tête que c’était une des dernières fois qu’il verrait Lando. Une fois que leur contrat était terminé et que ce dernier n’avait plus besoin d’aide pour son héritage, ils n’auraient plus de raisons de se voir. Pourtant Zach voulait vraiment se sortir ça de la tête et pouvoir profiter de la soirée. Il afficha un sourire sur les lèvres et détourna le regard vers l’extérieure. Tout était bien éclairé et décoré. « ça faisait longtemps que je n’avais plus fêté Halloween. La dernière fois ça devait être pendant les études… » Même si Aaron avait été plus occupé avec cette liste, Zach avait tout de même réussis à le convaincre de sortir s’amuser un peu. « Je m’étais déguisé en Indiana Jones à l’époque », avoua-t-il en riant avec douceur. « Avec un ami, on s’était amusé à tester le fouet sur des citrouilles. Hum… j’avoue que ses fesses on avaient aussi pris un coup. Je ne sais pas pourquoi, ça ne l’avait pas beaucoup plu. » C’était encore des souvenirs joyeux, avant que tout ne change.