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[LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden]

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MessageSujet: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeJeu 2 Mai - 5:39




Les blagues les plus courtes sont les meilleures!



« C'est ennuyeux comme soirée... je te jure que si j'avais su, j'aurais trouvé plus intéressant à faire. » avais-je marmonné en contemplant mon verre de vodka. Mon supérieur m'avait gracieusement proposé de venir à cette soirée mondaine de Las Vegas, prétextant que ce serait passionnant niveau boulot, eh bien ce n'était pas tout à fait le cas. En face de moi, Camden hocha la tête visiblement gêné, comme si dire du mal de ce genre de soirées n'était pas dans ses habitudes. Nous avions préféré filer en catimini plutôt que de passer une minute de plus à bailler à s'en décrocher la mâchoire tout en observant le ridicule de chaque pseudo artiste présent.

J'ouvrais les yeux, la tête dans le pâté. Et c'était le cas de le dire... A peine levais-je la tête de l'oreille qu'une douleur sourde me traversa le crâne, m'arrachant un gémissement rauque. La bouche pâteuse, une légère impression de nausée, un mal de tronche, bonjour la gueule de bois. Peu décidée à lutter, je refermais les yeux pour me replonger dans un doux sommeil réparateur. Que cette douleur empêchant partiellement en fait. Résignée, j'affrontais la lumière de la chambre, cherchant à déterminer où je me trouvais. Dans une chambre, d'accord. Vu que -théoriquement- j'étais toujours à Las Vegas, dans une chambre d'hôtel. Et dans un lit avec un homme. Je me dévissais le cou pour essayer d'apercevoir son visage, tombant sur les doux traits de Camden. Bon, en soit, si nous avions passé la soirée ensemble avec de l'alcool au milieu, il ne fallait pas s'étonner de cette retombée. Pourtant je peinais à me souvenir de tous les détails, preuve que je n'y étais pas allée de main morte avec l'alcool. Comme à chaque fois que je me réveillais avec une gueule de bois horrible, je me jurais de ne plus recommencer et d'être raisonnable. Résolution qui tombait à l'eau à chaque fois. Je me frottais le visage, comme si cela pouvait me sortir des vapes. Et là, LA, je remarquais le détail insignifiant qui faisait toute son importance. Quelque chose de froid me fit tiquer immédiatement : Un anneau doré m'encerclait l'annulaire dans la main gauche.Là, je me redressais subitement, avec une telle violence que j'en réveillais Camden -et mon mal de crâne au passage. Je ne voulais pas m'imaginer les pires scénarios, mais c'était trop tard ; mon esprit vagabondait déjà en cherchant les éléments de la soirée précédente. Mon regard ahuri dévia vers la main de Camden qui sortit enfin de la masse de draps. Je n'étais pas la seule à porter une alliance.

L'ivresse prenait le dessus sur nous, et nous nous étions mis à rire à n'en plus pouvoir après être passés dans une rue étrangement calme en chantant à tue-tête jusqu'à ce que des habitants nous demandent de la fermer. Hilares, nous avions continué notre chemin, tombant sur une église qui ne semblait pas être réservée uniquement aux messes du dimanche et aux bons chrétiens venant prier tous les jours. Quelques dizaines de minutes après cette découverte, la question fatidique avait été posée. « Camelia Alexie Silverstone, voulez-vous prendre Monsieur Darrel Camden Taylor ici présent pour époux ? »

Je fixais la bague avec effarement, ignorant mon crâne sur le point d'imploser. Camden, désormais réveillé -et pas dans son meilleur état au vu de ses sourcils froncés douloureusement-, me fixait. Et je me mis à rire. D'abord de bon cœur, puis un peu plus nerveusement. « Tu vas rire Cam... » était-ce vraiment drôle ? Je crois que finalement, ça dépendait du point de vue. Je me rallongeais et fermais les yeux quelques secondes. J'aurais tout donné pour de l'aspirine. Je tournais la tête vers lui, le laissant prendre conscience de notre connerie commune. « Je te préviens, si on demande, c'est pas moi qui ait eu l'idée ! » Je m'en souvenais pas, mais ça m'aurait pas étonnée que ce soit le cas finalement.

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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeJeu 2 Mai - 10:18

Tout comme Camélia, je trouvais cette réception d'un ennui plus que mortel. Les artistes se prenaient pour des stars mondiales et rien ne semblait perturber le gratin des environs, réuni à Las Vegas pour aduler les différents groupes qui s'exhibaient fièrement ici-même. Ne souhaitant pas être médisant, je tâchai de contenir mon désintéressement en évitant de bâiller trop fort. Hélas, ce fut en vain. Nous prîmes alors une décision. Une décision qui, sans que je ne le sache, allait modifier notre vie à jamais.

Subitement, j'eusse l'impression que la mer tanguait à mes côtés, m'engouffrant dans une vague de douleurs tandis que j'essayais péniblement d'ouvrir les yeux. Visiblement, j'étais sous les draps, dans un lit. Quoi de plus normal, pour un réveil, après tout ? Sauf que je ne me souvenais de rien. Visiblement, j'avais atterri là sans savoir de quelle manière, et cela ne présageait rien de bon. Ma tête me faisait un mal de chien et j'avais la bouche affreusement pâteuse. L'alcool est, décidément, dangereux pour la santé physique et mentale. Mes pauvres neurones devaient encore être noyés. Toutefois, ce qui retint mon attention fut lorsque je découvris – non sans peine – que je n'étais pas seul à dormir dans ce lit. Enfin, à m'y trouver plutôt car la personne à mes côtés était réveillée. Quelle ne fut pas ma surprise en remarquant qu'il s'agissait de Camélia Silverstone, une amie qui travaillait aussi dans le business de l'Art. Fronçant les sourcils tout en la fixant, je tentai de me remémorer les événements passés quelques heures plus tôt sans y parvenir. Néanmoins, il fallait être lucide : l'ivresse avait dû nous pousser à passer une nuit ensemble. D'ailleurs, je trouvais cela dommage de ne pas m'en rappeler correctement. Après tout, elle était plus que jolie.

« Tu vas rire Cam… » me dit-elle alors, après un léger rire nerveux de sa part. Je fus étonné d'une telle réaction, mais je ne tardai pas à me retourner sur le dos, avant de me hisser à ses côtés. J'étais totalement nu sous le drap alors je fis attention à ne pas trop en dévoiler. Pourtant, je n'étais pas sûr qu'elle se souvienne plus que moi de ce qui s'était passé hier soir, après notre échappée de la cérémonie ennuyeuse. Ma tête me relança et je frottai alors sur le haut de mon crâne, mettant mes cheveux plus en bataille encore qu'à l'accoutumée. Mon regard se dirigea alors vers Camélia. Ce n'est que lorsque je passai mes mains sur mon visage que je sentis un acier froid sur ma peau. Tendant la main gauche, j'aperçus alors une bague en or sur mon annulaire. « Qu'est-ce que… » Je ne réalisai pas tout de suite, peu convaincu de la situation. Sauf que la voix de Camélia me confirma que tout ceci n'était pas irréel.

« Je te préviens, si on demande, c'est pas moi qui ait eu l'idée ! » Je fus tout de suite attiré par son visage, puis par sa propre main gauche qui, comme la mienne, portait la trace d'un mariage. Mariage ! Ce mot me fit l'effet d'un tambour dans ma boîte crânienne. C'était tellement impossible ! On n'avait pas pu faire cela, hein ? Aussitôt, je blêmis de stupeur. « C'est une blague, hein ? On n'a quand même pas pu se marier cette nuit… ? » Hélas, les souvenirs qui hantaient mon esprit dans une brume épaisse devinrent tout de suite plus clairs.

Une robe emprunté sur la volée dans l'Eglise qui avait l'habitude de ce genre de cérémonie, un costard noir pour ma part, des anneaux achetés à la sauvette dans une boutique du coin, trop d'alcool… et nous voilà devant l'autel, prêts à nous dire "oui" pour le meilleur et pour le pire.

« Oh mon Dieu… » répliquai-je alors à mes songes, les yeux écarquillés, tout en fixant tour à tour nos anneaux dorés. Nous avions commis un acte étonnant, alors que l'alcool s'était emparé de nous. Quelle drôle de comédie. Je remarquai alors les papiers posés derrière elle, sur la petite commode. En gros, on pouvait y lire qu'il s'agissait bien là d'une attestation officielle de mariage. De notre mariage. J'en frémis, un peu perdu, avant de la regarder droit dans les yeux. Et maintenant ? « Qu'est-ce qu'on fait ? » demandai-je, encore abasourdi d'avoir épousé une presque inconnue, une amie, suite à une consommation d'alcool trop poussée. C'était décidé, je ne toucherai plus jamais une bouteille de whisky ! Un sourire ironique apparut sur mes lèvres, tandis que je regardais "ma femme".
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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeSam 4 Mai - 19:25




Les blagues les plus courtes sont les meilleures!



Visiblement, Camden ne semblait pas en meilleur état que moi pour le coup. Il ne semblait pas plus se souvenir de notre soirée car il fallu que j'en parle pour que tout lui revienne subitement. Quoique, ce n'était pas étonnant. J'aurais juré pouvoir dire que nous avions autant bu l'un que l'autre, et pourtant, je tenais très bien l'alcool. Pour finir ivre morte, j'avais du pousser bien loin. Voilà, je passais pour une ivrogne. Le temps que ça monte au cerveau, que ça fasse le tour, que finalement ça percute, j'étais aux premières loges pour contempler l'air ahuri de Cam à cette annonce. Je ne savais pas trop comment me situer face à cette histoire... Les mariages délirants à Las Vegas, c'était bien connu. Mais face à des gens un peu trop bourrés, je me demande comment les gars à l'église avaient accepté la cérémonie. Et les témoins ? Car il en fallait, vu que le mariage était officiel. A tous les coups, on avait du attraper les premiers inconnus dans la rue. On en revenait à ce seul et unique point : j'étais mariée. Merde alors... Je trouvais ça drôle dans un sens, mais ça me donnait aussi envie de m'enterrer sous terre à cause de la honte. Qu'est-ce qui avait bien pu me passer par la tête ? J'avais beau tenter, je ne m'en souvenais pas. Chaque tentative de sortir les souvenirs du brouillard me rappelait à un affreux mal de crane. Et une envie de nausée accessoirement.

« C'est une blague, hein ? On n'a quand même pas pu se marier cette nuit… ? » Je gardais le silence, n'en pensant pas moins. C'était dingue comme affaire. « Oh mon Dieu… » Approximativement, on pensait la même chose. Maintenant que la surprise était passée, il allait pouvoir arrêter cette mine choquée voire traumatisée. Il allait falloir qu'on mette fin à ce mariage à un moment ou à un autre de toute façon. Nous n'avions rien à faire ensemble... enfin, être ensemble était une chose, être marié en était une autre. Normalement les deux devaient être liées, et là pas du tout. Quoique franchement, j'avais d'autres préoccupations pour l'instant. En faisant le tour de la chambre des yeux -ignorant autant que je le pouvais l'impression qu'un bonhomme me martelait les tempes-, j'eus un bref soupir de soulagement en voyant ma valise plus loin. Au moins je savais où j'étais arrivée ; dans la chambre d’hôtel réservée pour les deux jours que j'étais censée passer ici. J'allais pouvoir me changer et faire un brin de toilettes. « Je t'aime beaucoup Camden, et c'est pas contre toi. Mais je crois qu'on va être d'accord sur le fait que nous voir mari et femme, c'est juste ridicule. » Et encore, ridicule, ça sonnait faible.

« Qu'est-ce qu'on fait ? » Je tournais la tête vers lui en pinçant les lèvres, signe d'intense réflexion. D'intense mal de crane aussi. Ce mouvement brusque de tête me donna aussi envie d'aller dégobiller tout l'alcool que j'avais pu ingurgité le soir précédent. « Fais ce que tu veux, mais je vais pas continuer à subir ma gueule de bois comme ça. » D'un geste vif et inconsidéré, je repoussais les couvertures, me levant. A peine les pieds mis par-terre, je titubais comme une ivrogne en couinant de douleur. Ma pauvre tête Je restais sur place quelques instants le temps de reprendre consistance, deux autres détails s'imposant à moi. J'étais complètement nue, et j'étais sur le point de me balader en tenue d’Ève dans la chambre. Bah, nous avions sûrement couché ensemble, et il devait déjà avoir vu une femme nue. N'étant pas vraiment pudique, je m'en fichais un peu. Si ça le gênait, qu'il regarde ailleurs. Autre bémol, nous avions sûrement couché ensemble... Dans l'hypothèse où nous l'avions fait, on avait pensé à se protéger ? J'imaginais parfaitement ma mère me regarder sévèrement. « L'alcool, c'est mal. » La démarche incertaine, j'allais fouiller dans mon sac à la recherche de cachets contre le mal de tête Je ne sortais jamais sans, et c'est avec une gratitude non feinte que je sortis la tablette pour aller m'enfermer dans la salle de bain.

L'eau qui coulait sur mon corps me réveilla légèrement, m'arrachant de cette sensation de saleté et de puanteur d'alcool. Mon regard coulait vers mon alliance posée sur le bord du lavabo. Je ne m'y attardais pas davantage. Ce serait réglé bien assez vite à priori. Je coupais l'eau, sortant de la baignoire. Je me sentais comme une loque, qui n'attendait plus que le cachet agisse pour retourner dormir. Je m'enroulais dans ma serviette, me séchant rapidement et essorant mes cheveux dégoulinants. Presque malgré moi, j'enfilais à nouveau mon alliance, comme si cet anneau doré était une partie intégrante de mon corps. Couverte uniquement de ça, je sortais de la salle de bain, apportant au passage un gobelet d'eau -gobelet offert gracieusement par l’hôtel- et un cachet que je tendis à Cam avec un sourire. « Désolée par avance si ta petite-amie veut attenter à ta vie quand elle verra l'alliance » marmonnais-je en m'affalant à nouveau sur le lit. « Tu t'y connais en démarche administratives ? De ce que je sais, les divorces sont bien plus compliqués que les mariages... » A dire ça, je réalisais pleinement la chose. « J'y crois pas. ON EST MARIÉS ! » je donnais un léger coup de poing dans mon oreiller. C'était invraisemblable... « Je n'ai jamais envisagé de me marier, et je pensais ça plus romantique que... attends, on s'est marié où au fait ? Enfin je veux dire, dans une chapelle miteuse avec un prêtre déguisé en Elton John ?... Dis moi que c'est pas le cas, pitié... » J’arrêtais de m'acharner sur l'oreiller, enfonçant plutôt la tête dedans. Misère.

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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeMer 8 Mai - 6:59

« Je t'aime beaucoup Camden, et c'est pas contre toi. Mais je crois qu'on va être d'accord sur le fait que nous voir mari et femme, c'est juste ridicule. » Ridicule ? Et encore, elle pesait ses mots ! J'avais beau apprécier Camelia de bien des manières différentes et pour plusieurs motifs, rien ne justifiait que nous ayons pu penser à nous marier. L'alcool nous faisait parfois commettre bien des sottises. Ca, mélangé à mes médicaments, cela avait dû être un cocktail explosif. Me massant les tempes tant bien que mal, je finis par lui demander ce que nous allions bien pouvoir faire, désormais. « Fais ce que tu veux, mais je vais pas continuer à subir ma gueule de bois comme ça. » Ce n'était pas forcément ce à quoi je m'attendais, mais vraisemblablement cela lui suffisait pour l'instant. En tournant la tête, je compris sa décision. Si j'avais pu enlever les cloches qui résonnaient dans ma boîte crânienne, je n'aurais pas hésité longtemps. Ce qui me frappa le plus, c'est la décontraction avec laquelle elle se leva du lit entièrement dénudée. Peut-être avions-nous effectivement couché ensemble, néanmoins je ne m'en rappelais pas. Désormais, j'aurai des images très précises de son corps, malgré que j'eusse détourné la tête le plus rapidement possible, le temps que mon cerveau analyse la situation. Heureusement, la porte ne tarda pas à se fermer et je pus soupirer aisément tandis que Camelia prenait une douche. Totalement nu, je cherchai alors mes vêtements. Ma valise n'étant pas bien loin, je me redressai afin d'aller l'ouvrir et d'enfiler un boxer et un jean, histoire d'être plus décent devant elle – bien que je ne savais pas jusqu'où elle avait retrouvé la mémoire. Le cœur lourd, je me rassis sur le lit de l'hôtel, avant de prendre ma tête entre mes mains, puis de frotter mon visage et ma nuque. Finalement, j'appuyai mes coudes sur mes genoux, les doigts croisés, l'air soucieux et ailleurs. Je pensais à Amber. Elle me manquait tellement. Je n'aurais jamais pu m'imaginer en épouser une autre. Surtout pas comme ça. Dévasté, je me rendais compte que mon monde prenait une tournure bien étrange.

Puis Camelia revint, me sortant de mes pensées, habillée d'une serviette humide. Elle me tendit un cachet, que je m'empressai de prendre avec un sourire timide ; Puis je me dirigeai vers les gobelets et l'eau offerts par l'hôtel. Au moins, ce n'était pas à base d'alcool. Sinon, je crois que j'allais vomir, ne serait-ce que suite à mon mal de tête infecte. « Désolée par avance si ta petite-amie veut attenter à ta vie quand elle verra l'alliance » Je me tournai vers elle, avalant le médicament miracle – en espérant qu'il fasse effet. « Je n'ai pas de petite-amie… Pourquoi, tu as quelqu'un toi ? » La perspective de me faire refaire la portrait ne m'enchantait pas sincèrement ; Et c'était un détail que j'avais omis. Néanmoins, je n'avais jamais vu Camelia être accompagnée d'un homme à une soirée, bien que cela ne signifiait pas forcément qu'elle soit seule. « Tu t'y connais en démarche administratives ? De ce que je sais, les divorces sont bien plus compliqués que les mariages... » Je grimaçai aussitôt, nerveusement. Je n'avais jamais été très doué pour la paperasse, comme tous les membres de notre famille – excepté Elisa. Subitement, j'eusse une pensée pour mon père, qui reposait maintenant en paix – du moins je l'espérais. Mais ce n'était pas le moment, il fallait garder la tête froide. Du moins essayé. « Honnêtement, je n'y connais pas grand-chose. » C'était véritablement une situation très étrange dont je ne contrôlais rien. Mais qu'est-ce qui nous avait pris, bon sang ? Et ce mal de crâne qui ne cessait pas, n'arrangeant en rien les problèmes qui se bousculaient dans mon esprit.


« J'y crois pas. ON EST MARIÉS ! » Dit alors Camelia, prenant conscience de la situation. Je m'assis alors sur le bord du lit, laissant mes yeux bleus la détailler tandis qu'elle se mit à pester. « Je n'ai jamais envisagé de me marier, et je pensais ça plus romantique que... attends, on s'est marié où au fait ? Enfin je veux dire, dans une chapelle miteuse avec un prêtre déguisé en Elton John ?... Dis moi que c'est pas le cas, pitié... » Une fois encore, je ne pus que grimacer. Les souvenirs étaient bien trop flous pour que je me rappelle, mais elle n'était à mon sens pas bien loin de la réalité. Ce qui me préoccupait, c'était que je ne me souvenais de rien en ce qui concernait la suite de la nuit, soit après le mariage. Si nous avions couché ensemble, avions-nous pensé à nous protéger ? Prenait-elle la pilule et si oui y avait-elle songé ? Je poussai un léger soupire. Je m'étais levé, pour poser mon gobelet dans la poubelle après avoir terminé son contenu. Aucun emballage ne semblait indiqué que nous avions été censés. Je regardai alors Camelia, troublé. « Tu crois qu'on l'a fait en se protégeant ? » Pour autant qu'il y ait eu rapport sexuel entre nous. Néanmoins, le contraire m'aurait surpris. Camelia était plus que désirable et, avec l'alcool, je l'avais bien épousée. Je revins alors m'asseoir à côté d'elle, espérant qu'elle saurait m'éclairer. Si elle répondait par la négative, y compris pour la pilule, alors nous risquions d'avoir un second problème et pas des moindres…
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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeJeu 9 Mai - 20:28




Les blagues les plus courtes sont les meilleures!


Ce qui me dérangeait le plus finalement, ce n'était pas le mariage, l'alliance qui attirait inlassablement mon regard vers mon doigt. C'était l'absence de souvenirs. Certes, il n'y avait pas de quoi être fier, alors dans le fond ça m’empêchait de vouloir me cacher dans un trou de souris sous la honte. Mais c'était dérangeant de ne pas savoir quelles conneries nous avions pu bien faire. L'attestation, les alliances, tout cela nous donnait une idée sur la question, sauf que ce n'était pas assez. J'avais besoin de quelque chose de concret, de clair, net, précis. Pas quelques suppositions à partir d'éléments pas réellement fiables. Chercher à me souvenir relevait de l'impossible. C'était chercher une aiguille dans une meule de foin, à condition que le foin soit de la paille de fer. Trop réfléchir réveillait juste mon mal de crane que j'attendais voir disparaître grâce au médicament que je venais d'avaler. Mon regard glissait vers Camden. Ce mariage semblait bien plus le choquer lui que moi. Avec le recul, j'en arrivais à trouver la situation amusante. Si l'on exceptait tous les préceptes enseignés à propos d'une union de la sorte évidement. Je ne pouvais pas deviner ce qui allait en découler maintenant. Car après tout, rien ne nous obligeait à devenir proches, à agir comme un vrai couple jusqu'à finir avec une grande maison, des enfants, et un chien. C'était étrange de penser qu'on se retrouvait à un point où Cam était mon mari. Dans ces méditations, je me levais du lit pour aller à ma valise et en sortir des sous-vêtements, un jean et un débardeur. La nudité ne me gênait pas, mais je sentais que j'allais vite avoir besoin de prendre l'air à cette allure. Autant prévoir.

« Je n'ai pas de petite-amie… Pourquoi, tu as quelqu'un toi ? » Visiblement, ma petite touche d'humour ne fut pas appréciée à sa juste valeur. Si l'un de nous avait été en couple, le coup moral aurait été encore pire à supporter. Mais bon, si lui était célibataire, on s'en sortait bien. Pour ma part je ne pouvais pas affirmer que j'avais quelqu'un, Marley ayant joué au fantôme depuis longtemps maintenant. « Personne. Ça nous fait un problème en moins. » Je préférais voir le bon coté des choses, vu qu'ils n'étaient pas nombreux ces points positifs. Quand toute cette histoire serait passée, on en rirait sûrement. Néanmoins, nous n'en étions pas encore là. On avait déjà un divorce à prévoir. « Honnêtement, je n'y connais pas grand-chose. » ça aurait été trop beau. Je m'enfonçais un peu plus dans le lit, imaginant vaguement ce que ça allait donner. Le mariage avait du se faire en l'espace d'une demi-heure, temps dérisoire comparé à ce que le divorce allait donner. Des avocats et un tas de démarches administratives où je ne m'y connaissais pas. Voilà qui allait être joyeux. « On est deux alors. Ça aussi ça va être amusant... »

Exaspération. Voilà quel mot je pouvais coller à mon sentiment du moment. J'étais exaspérée par ce mariage stupide, par cette soirée trop arrosée, et par ce charmant réveil plein de surprises. Au moins me souvenir de ce que nous avions fait sous les draps, ça aurait été agréable. Mais rien ; le néant. Étant donné que ce moment ne se reproduirait sûrement jamais, c'était bien dommage. Agacée de ce fait, je m'énervais contre mon pauvre oreiller qui n'avait rien demandé, songeant finalement aux pires scénarios que notre mariage ait pu avoir. Si j'avais pu deviner les conséquences d'une telle nuit, j'aurais laissé Camden boire tout seul au moins, on aurait zappé l'épisode du mariage pour finir tout de même ensemble au lit. Et a propos de lit, la deuxième problématique arrivait. Déjà plus embêtant que la première. « Tu crois qu'on l'a fait en se protégeant ? » Question critique à laquelle je ne savais pas répondre. J'avais remarqué son coup d’œil nerveux vers la corbeille, et d'ailleurs le mien dévia sur le sol, cherchant quoique ce soit. Mais il n'y avait rien. Je crois que dans le fond, on connaissait déjà la réponse. Et c'était bien emmerdant si on songeait que je n'utilisais pas de moyen de contraception. Je respirais profondément, tentant de calmer le début de panique qui pointait son nez. A chaque problème sa solution. « Tu sais Cam, plus ça va, plus j'ai envie de me dire qu'on a juste joué gentiment au strip-poker, ce qui justifie qu'on se soient retrouvés nus dans ce lit. Et pour être très honnête, je crois qu'en disant ça, j'essaye juste de me convaincre moi-même qu'on a peut-être fait une énorme connerie, mais que ça aura pas de répercussions. » Et même moi, j'étais pas convaincue. « Si ça trouve, on se prend la tête pour rien. On verra bien ce que ça donnera... » Je me tus quelques longues secondes. Je ne voyais pas quoi dire d'autre. Si le destin nous jouait un nouveau mauvais tour, on était clairement dans la mouise. « A une période je pensais que c'était ma sœur qui rejoindrait la famille Taylor. Comme quoi, l'ironie du sort... »

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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeMer 15 Mai - 9:23

Je fus soulagé lorsqu'elle m'annonça qu'elle n'avait personne dans sa vie. Cela nous éviterait au moins une crise de nerfs de l'un ou l'autre partenaire, étant donné qu'ils semblaient être fantomatiques. De mon côté, je n'étais pas vraiment prêt à recommencer. Du moins, je n'en avais pas l'occasion et mon envie n'était pas assez poussée. Pourtant, je ne cessais de m'en vouloir d'avoir posé les mains sur Camelia. J'avais ce goût amer dans la bouche, celui d'avoir l'impression de trahir une personne que j'aimais vraiment. Cet être si cher à mes yeux n'était autre qu'Amber. Elle avait beau voir disparu depuis longtemps maintenant – du moins cela me semblait une éternité – je ne pouvais m'empêcher de l'aimer encore. Et le pire, c'était qu'aucun de nous, entre Camelia et moi, ne savions comment nous en sortir sans trop de difficulté face à un divorce. Cela prendrait du temps et cette perspective ne me réjouissait pas sincèrement des masses. Cela aurait été différent si nous étions un couple avant d'être mariés. Et devenir un couple en étant mariés me semblait peu probable ; Bien que la vie réserve parfois d'étranges surprises. Hélas, je me demandais vraiment pourquoi Dieu me mettait dans un tel bazar. Je m'imaginais déjà l'annoncer à mon jumeau, entre autre. Qu'aurait donc dit mon Père, s'il était encore là ? Tant de questions se bousculaient dans mon esprit, provoquant un vacarme d'idées et d'images absurdes. Je poussai un soupire, visiblement dépassé par les événements.

La réponse de Camelia, lorsque je lui demandais si l'un de nous avait eu la bonne idée de se protéger – pour autant qu'on l'ait fait – ne m'enchanta guère plus que le reste. « Tu sais Cam, plus ça va, plus j'ai envie de me dire qu'on a juste joué gentiment au strip-poker, ce qui justifie qu'on se soient retrouvés nus dans ce lit. Et pour être très honnête, je crois qu'en disant ça, j'essaye juste de me convaincre moi-même qu'on a peut-être fait une énorme connerie, mais que ça aura pas de répercussions. Si ça trouve, on se prend la tête pour rien. On verra bien ce que ça donnera... » Je ne pus m'empêcher de grimacer. Excédé, je me laissai retomber en arrière, sur le lit, m'allongeant quelque peu. Les yeux mi-clos, j'essayais de songer à une solution probable. Rien ne venait, évidemment. Il fallait planifier le divorce, déjà, et prévoir un test de grossesse au cas où elle aurait du retard dans ses règles. Et si tel était le cas… J'aviserai selon ce que nous désirerions sur le moment. La perspective d'être marié et de devenir père ne me dérangeait pas en soit. C'était juste que je ne voulais pas d'un mariage sans Amour. Comme c'était le cas en ce moment-même. J'espérais que mon jumeau saurait m'aider. Ce serait la meilleure chose possible, d'ailleurs. Reprenant mon calme, je tournai mes yeux vers Camelia. « A une période je pensais que c'était ma sœur qui rejoindrait la famille Taylor. Comme quoi, l'ironie du sort... » J'haussai alors aussitôt les sourcils. Sa sœur ? Je mis du temps avant de situer la relation. Lorsque l'image de Jailyn fit surface, je pus effectuer le lien entre elle et mon jumeau. Mais je ne comprenais pas vraiment le rapport dans une amitié comme la leur. Aurais-je manqué un épisode ? Je souris, à demi-amusé. « Jailyn ? Il me semblait qu'elle n'était que la meilleure amie d'Elias, rien de plus. En même temps, mon frère n'est pas très bavard sur les détails de sa vie. » Surtout en ce moment. La situation était difficile pour lui. Il avait des jumeaux à élever seul, un père décédé et une petite-amie envolée dans la Nature. Cela ne me plaisait guère. La disparition de Narcisa l'avait affectée et je ne savais pas s'il pouvait survivre à une seconde perte. Moi, en tous cas, j'en étais incapable. Le visage d'Amber hantait toujours mes nuits.

« J'ai déjà failli me marier, une fois. Elle s'appelait Amber… » dis-je doucement en contemplant la jolie Camelia. Cela me frappa alors. Amber avait de longs cheveux blonds et d'incroyables yeux verts, un peu comme Camelia. La ressemblance n'était pas choquante, mais à cet instant je la trouvais suffisamment angélique pour que cela puisse le paraître. Je ne sais pas vraiment pourquoi je parlais alors de ma petite-amie décédée à la jeune femme. Peut-être était-ce parce que, pour la première fois depuis sa disparition, j'avais rencontré une femme avec laquelle j'étais allé plus loin qu'une relation platonique. Bien sûr, je me sentais mal de m'être marié et d'avoir couché avec elle. Toutefois, la situation pouvait être pire. J'aurais pu me marier avec un homme, tiens ! A cette idée, mes lèvres s'étirèrent pour former un sourire. Je regardai alors Camelia, encore et toujours. « La situation pourrait être pire, non ? On n'a pas épousé de parfaits inconnus, ni quelqu'un qui refuse le divorce. Tout s'arrangera, avec un peu de temps. » Du moins, il fallait l'espérer. Maintenant, je ne savais pas de quelle manière les choses évolueraient. C'était trop tôt pour prévoir.
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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeDim 19 Mai - 15:51




Les blagues les plus courtes sont les meilleures!

Plus les minutes passaient, plus mon cerveau se remettait doucement en marche, chassant le brouillard du à l'alcool. La gueule de bois ne me quittait pas encore, mais j'arrivais un peu mieux à réagir en conséquence. Et finalement, c'était pas si grave que ça. A moins qu'il manque des pièces au puzzle car Camden ne semblait réellement pas s'en remettre. Je le connaissais principalement parce que nous avions quelques fois travaillé ensemble. On s'entendait bien, mais jamais nous n'étions vraiment sorti du cadre professionnel pour se connaître un peu plus. Néanmoins c'était assez pour que je puisse affirmer qu'il était bien plus censé et raisonnable que moi. Il était prudent tout simplement. Tout mon contraire. Une vie aussi sage ne valait rien à mes yeux, je préférais de loin repousser mes limites et mettre le pied dans l'inconnu au risque de m'y noyer. Je vivais ma vie comme elle venait, et tant pis si une journée devait être ma dernière. Ma peur, ce n'était pas de mourir. Mais de ne pas avoir assez vécu. Alors je faisais en sorte d'éviter cette dernière possibilité un peu plus chaque jour. Sauf que là, un problème sérieux se posait devant moi, devant nous plutôt. Un mariage. Et une possible grossesse selon la nuit que nous avions fait passer. A cette pensée, mes yeux fixèrent quelques secondes mon ventre. Je n'étais pas prête à ça. Alors je ne laisserais pas une chose pareille arriver, même si pour cela la solution devait être radicale. Je n'avais pas su mentir à Camden sur notre nuit mouvementée. Doucement, je me mettais face aux faits. Ça aurait pu être pire, mais ça ne me plaisait pas pour autant.

Pour détendre l'atmosphère, j'avais tenté une blague semi-vaseuse sur la relation entre Jailyn et Elias. Il est vrai qu'à une période, j'avais pensé possible qu'il y ait quelque chose entre eux en plus de leur amitié. Mais il avait fallu se rendre à l'évidence que j'avais tort. A voir la tête, j'aurais du préciser Jailyn à la place du terme ma sœur, car il sembla mettre un moment pour que tout s'aligne dans son esprit. Et je réussis à obtenir un sourire, c'était déjà mieux. « Jailyn ? Il me semblait qu'elle n'était que la meilleure amie d'Elias, rien de plus. En même temps, mon frère n'est pas très bavard sur les détails de sa vie. » Je haussais les épaules en souriant. Jailyn n'était pas non plus très bavarde, mais à force, on finissait par choper quelques informations par-ci par-là, et on mettait un ordre à l'histoire. « Oui oui, c'est ce qu'on dit... On connaît le refrain hein ! Mais bon, faut croire que sur ce point là, j'ai laissé mon imagination s'emballer » Dommage d'ailleurs. Ils auraient été mignons ensemble. Mais ils étaient casés tous deux de leur coté maintenant, c'était pas plus mal.

Il y eut quelques secondes de silence où machinalement, je fis tourner mon alliance autour de mon doigt. Mais je sentais le regard de Camden peser sur moi. Je croisais un instant ses yeux. Ils exprimaient un sentiments que je ne pourrais pas définir mais qui frappaient assez. Il semblait plongé dans des souvenirs. Pas des choses heureuses non, tout le contraire. « J'ai déjà failli me marier, une fois. Elle s'appelait Amber… » Ma gorge se noua. C'était donc pour ça que ce mariage le mettait dans tous ses états ? Le fait qu'il parle de son ancienne fiancée au passé me laissa imaginer un tas de scénarios tragiques. Je réalisais que je ne connaissais absolument rien de la vie de Camden. Qu'est-ce qu'il attendait de moi ? Qu'est-ce que je devais lui répondre ? Il me prenait au dépourvu. De ce point de vue, il n'y avait plus rien d'amusant. D'un geste incertain, je posais ma main sur son bras, laissant mon regard planté dans le sien. « Je ne suis vraiment pas douée pour tout ça, alors je préfère ne rien dire plutôt que d'envenimer la chose. Mais si jamais tu as besoin d'une oreille attentive, je suis là » je lui offrais un sourire doux, comme s'il pouvait tout arranger.

« La situation pourrait être pire, non ? On n'a pas épousé de parfaits inconnus, ni quelqu'un qui refuse le divorce. Tout s'arrangera, avec un peu de temps. » Il semblait avoir laissé derrière lui ce moment de flash-back douloureux. Je préférais largement ça. C'était plus simple à supporter qu'une mine déconfite. Je me redressais, m'asseyant en tailleur à l'autre bout du lit pour être face à lui. « Et qu'est-ce qui te fait dire ça hein ? Si ça se trouve, je vais faire en sorte de te coller aux basques jusqu'à la fin de tes jours ! Mais je te rassure, pour l'instant, j'ai pas envie. » Je lui lançais un regard espiègle puis finalement, me levais du lit. Mon ventre me rappelait à l'ordre avec un gargouillement monstrueux, manquant certainement de nourriture par rapport à tout l'alcool qui avait été ingurgité. Un léger coup d’œil sur mon portable m'apprit qu'il était juste 10h... en d'autres termes, pile poil l'heure pour le petit-déjeuner. Le temps de passer un coup de fil à l’accueil... « Petit-déj en approche ! » clamais-je joyeusement en raccrochant. J'étais bien partie pour continuer la discussion, mais le téléphone m'interrompit. Patron qui voulait le feed-back de la soirée.

Le temps de lui faire un bref plan -à savoir que les organisateurs s'y étaient pris comme de pieds, que professionnellement parlant ça n'avait aucun sens, et que les artistes semblaient avoir été trouvés dans une pochette surprise-, je terminais par raccrocher en soufflant, d'une part car la conversation m'exaspérait, d'une autre parce que le garçon d’hôtel était face à la porte de chambre. Tout en avançant le plateau jusqu'à la table de la chambre, il se dandinait d'un pied à l'autre, extrêmement gêné. « Excusez-moi de me mêler de vos affaires de la sorte, mais si vous restez une nuit de plus, veuillez être plus silencieux pendant que vous... enfin... les clients de la chambre d'à coté se sont plaints de vos ébats. Voilà. » Rouge écarlate comme si cela lui avait demandé un énorme effort, il se dépêcha de sortir. Bon. Je crois qu'au moins, on avait notre réponse quant à savoir si oui ou non, nous avions couché ensemble. « Toute ma théorie sur la partie de strip-poker qui s'effondre ! » Un rire s'échappa de mes lèvres, quelque peu nerveux. Bon, c'était pas la meilleure nouvelle qui soit.

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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeLun 27 Mai - 16:16

Le souvenir d’Amber était particulièrement douloureux. J’aurais aimé me souvenir d’elle, rayonnante et souriante comme elle l’était sans cesse. La revoir porter ma chemise trop grande dès le matin, les cheveux en bataille et le regard amoureux lorsqu’elle se tenait devant le plan de travail. Cette image-là, pourtant, me semblait indéfiniment lointain. Chaque fois que je fermais les yeux, malgré moi, il me revenait le moment où son visage, couvert de sang, gisait à côté du mien. Je n’avais même pas la force de parler ou de lui tenir la main, une dernière fois. Pourtant, je restais persuadé qu’elle m’avait murmuré un « je t’aime » avant que mes forces m’abandonnent définitivement, me laissant dans le coma pendant plusieurs mois. Alors que elle, elle avait succombé à ses blessures. Je regardai alors tristement ma femme, essayant de trouver un quelconque réconfort. Elle posa alors ma main sur son bras, ce qui me fit du bien, finalement. Elle était là, au moins. « Je ne suis vraiment pas douée pour tout ça, alors je préfère ne rien dire plutôt que d'envenimer la chose. Mais si jamais tu as besoin d'une oreille attentive, je suis là » Je lui souris alors, préférant mettre un terme à cette histoire. Plutôt, j’avais envie d’effacer les souvenirs douloureux de ma mémoire. Ou de prendre un cachet, comme d’ordinaire. Hélas, il fallait que je fasse attention. Bien que, au final, j’étais plus dépendant que je ne voulais l’admettre. Je tentai alors de changer de sujet, positivant le moment désagréable que nous vivions. « Et qu'est-ce qui te fait dire ça hein ? Si ça se trouve, je vais faire en sorte de te coller aux basques jusqu'à la fin de tes jours ! Mais je te rassure, pour l'instant, j'ai pas envie. » Je ne pus m’empêcher de rire en la regardant. Lorsque son estomac se mit à gargouiller avec une certaine insistance, je ne pus m’empêcher d’élargir mon sourire. Elle se redressa alors, puisqu’il était l’heure de manger, pour appeler la réception. A peine eut-elle le temps de raccrocher qu’il se mit à sonner ; C’était son patron. Pendant ce temps, je ne manquai pas de regarder autours de moi.

« Petit-déj en approche ! » finit-elle par crier, lorsqu’on entendit quelqu’un frapper à la porte. Elle avait terminé sa conversation ; Je n’avais rien remarqué, étant perdu dans mes pensées. Tout comme elle, on pouvait dire que l’alcool avait détruit mon estomac. Toutefois, le nourrir était primordial. D’autant que l’odeur de croissants vint à mes narines, ce qui ne manqua pas de me faire saliver. L’homme arriva alors, visiblement mal à l’aise. J’arquai un sourcil, perplexe. « Excusez-moi de me mêler de vos affaires de la sorte, mais si vous restez une nuit de plus, veuillez être plus silencieux pendant que vous... enfin... les clients de la chambre d'à coté se sont plaints de vos ébats. Voilà. » Il fila alors à une telle vitesse que j’aurais juré qu’il avait le feu à l’arrière train. Mon regard se balada alors partout, puisque je me sentais affreusement gêné à mon tour. Heureusement, Camelia trouva de quoi casser le silence. « Toute ma théorie sur la partie de strip-poker qui s'effondre ! » Comme elle, un rire nerveux apparut dans ma gorge et se laissa échapper de mes lèvres. Décidément, cette situation devenait de plus en plus complexe et cela ne me plaisait pas vraiment. Je regardai alors la jeune femme, un peu honteux. « Au moins on est fixé. » Admettai-je gentiment, réfléchissant à la suite des événements. Il fallait avouer que, désormais, nous n’avions plus trop le choix. Annuler le mariage devint moins prioritaire à mes yeux. Je grimaçai, passant ma main dans ma nuque. « Camy... Il faudra faire un test de grossesse ou prendre la pilule du lendemain le plus rapidement possible. Il faut qu’on sache. » Je pris une profonde inspiration. Afin de me dégourdir les jambes, je me redressai de tout mon long. La nervosité s’empara de moi, une fois encore. Être père n’était pas dans mes plans, ni plus ni moins. Pour autant que, si Camelia était enceinte, elle décide de le garder. Ca, ce n’était pas sûr. Naturellement, je me dirigeai vers elle et le plateau. Je me servis un café, chose dont j’avais bien besoin. Sans lui poser la question, je lui en servis une tasse. Au pire, je pourrai la boire. Je pris un croissant alors et mordis dedant, sans grande conviction. Mais au moins, manger me procurerait des forces nécessaires pour affronter la suite des événements. Et maintenant ? Je me posais la question. Qu’est-ce que nous allions faire, désormais ? Je lui souris alors, timidement. « Et maintenant ? Tu vois la suite comment ? » Etonnemment, j’étais calme pour l’instant.

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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeMer 5 Juin - 16:14




Les blagues les plus courtes sont les meilleures!

J'avais espéré que plus je serais réveillée, plus les souvenirs me reviendraient. Mais très honnêtement, ce n'était qu'un brouillard épais plutôt que des réponses quant à nos actes du soir précédent. Le cachet faisait effet, mon mal de crâne commençant à se dissiper pour laisser simplement place à une tête lourde et une fatigue physique. Et légèrement morale parce que je commençais à réaliser ce qui nous tombais sur les épaules. En fait, j'étais à cheval entre deux idées. La positive, qui me faisait dire que chaque problème avait sa solution, et la négative qui me soufflais que maintenant pour sortir de cette galère, ça allait être marrant tiens. Je ne risquais pas de l'oublier de sitôt. Avec un peu de chance, la prochaine fois que je serai sur le point de boire de trop, je songerai en conséquences. Comme si ce n'était pas assez, le garçon d'hôtel avait bien gentiment éclaircit encore quelques parcelles de notre nuit qui pour le coup, auraient mieux fait de rester enfoncées dans le brouillard. J'étais beaucoup moins réceptives aux faits qu'aux suppositions. Il m'était déjà arrivé de coucher avec des hommes après avoir un peu forcé sur l'alcool, de ce coté là, je n'étais pas une sainte. Mais généralement, je prenais mes précautions... Et en plus de ça, c'était bien la première fois où j'en arrivais à une telle connerie qu'était le mariage. Enfin, non pas que cet acte soit une bêtise, mais dans notre situation il l'était. Pas d'amour, pas de couple, pas de projets, que dalle si ce n'est une gueule de bois. Rien ne nous reliait à ce que je sache. Initialement, c'était le mariage qui me faisait réagir quelque peu. Mais en fait, à y réfléchir de plus près, je commençais tout juste à voir qu'un potentiel plus gros problème se profilait à l'horizon. Non, là, je n'étais pas prête du tout.

« Au moins on est fixé. » Fixés... C'était le mot parfait. On savait à quoi s'en tenir pour les semaines à venir. Contrairement au moment du réveil, Camden semblait parfaitement calme. Qualité qui n'avait jamais été mon fort, et surtout pas en moment de stress et de doutes. Je respirais profondément, mon convainquant que tant qu'il n'y avait rien de prouvé pour une potentielle grossesse, j'allais m'en faire pour rien. « Il ne reste plus qu'à espérer qu'on n'aura pas d'autres mauvaises surprises sur cette nuit ». Je tentais de sourire une nouvelle fois, imaginant quelques scénarios tordus. Rien qui tienne la route, mais au point où partait notre fabuleuse chance, mieux valait s'attendre à tout. C'était du n'importe quoi. « Camy... Il faudra faire un test de grossesse ou prendre la pilule du lendemain le plus rapidement possible. Il faut qu’on sache. » Je n'aimais pas cet air grave qui ne fit qu'enfoncer le clou un peu plus. Dire les mots à haute voix m'était bien plus désagréable que les penser, les envisager. Mes yeux glissèrent sur mon ventre plat. Je ne parvenais pas à l'imaginer gonfler. Je ne m'imaginais pas porter un enfant. Vraiment pas. Il serait un élément intrus vu la vie que je menais. Et pourtant, si cela arrivait, il faudrait que je me décide à assumer d'une manière ou d'une autre. « A chaque problème sa solution, alors par pitié, arrête d'utiliser ces termes. On s'inquiète sans doute pour rien, vraiment... C'est vrai, y aurait combien de chances pour que juste en l'espace de cette nuit je sois tombée enceinte ? » Je me mordis la lèvre. J'y connaissais rien en cycle, aux moments où les femmes sont le plus fertiles... mais ça aurait été ma veine tiens si on était tombé sur un de ces jours.

Je passais une main dans mes cheveux, les idées légèrement ailleurs en m'asseyant à table. On n'allait pas passer les prochaines semaines à s'inquiéter en guettant le moindre signe. Le monde ne s’arrêtait pas ici. Je laissais mes yeux se poser sur le petit-déjeuner dont l'odeur m'avait émoustillé les narines quelques minutes plus tôt. Reprenant mes habitudes, je commençais à beurrer des toasts, remerciant Camden d'un hochement de tête pour le café. Si j'étais vraiment enceinte, j'avais pas le droit à la caféine. Et ça me désespérait de commencer à penser en fonction d'un tierce bébé. En buvant une gorgée de la boisson, je me faisais un affront à moi-même il faut croire. « Et maintenant ? Tu vois la suite comment ? » La suite... Je finissais lentement de mâcher mon bout de toast, l'avalant difficilement. Parce que j'étais censée avoir déjà tout prévu sur la suite des événements ? « Quelle suite ? Déjà, on va faire en sorte de divorcer vite, ce sera déjà cette connerie de rectifiée. Et après on verra bien.. Enfin il n'y aura sûrement pas d'après. On fera juste en sorte de ne plus se retrouver ensemble à une soirée à mourir d'ennui alors qu'il y a de l'alcool à proximité » quoique j'aurais pu faire une pareille bêtise avec un autre, qui sait. Je jetais un coup d’œil par la fenêtre. Le soleil brillait dehors, annonciateur d'une belle journée. « J'ai plutôt envie de penser à ce que je peux faire d'aujourd'hui, c'est moins effrayant » avouais-je à mi-voix. Car en fait, j'avais beau prendre ça à la rigolade, c'était surtout pour cacher que j'étais morte de trouille.

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D. Camden Taylor

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MessageSujet: Re: [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden] Icon_minitimeJeu 13 Juin - 9:29

Tout demeurait encore embrouillé dans mon esprit. Il fallait admettre que la soirée d'hier avait eu pour effet d'être suffisamment enivrante pour que nous ne puissions plus nous remémorer tous nos actes ; Cela rimait donc bien avec la magnifique gueule de bois qu'on tenait tous les deux, comme des âmes en peine. Toutefois, le garçon d'étage nous avait au moins éclairés sur un point : nous avions bel et bien couché ensemble, Camélia et moi. Cela ne me réjouissait pas vraiment. D'une part parce que je ne me souvenais de rien, de l'autre car il se pouvait bien qu'il y ait des conséquences par la suite. La possibilité même de me retrouver père d'une presque inconnue ne m'avait jamais attirée. D'ailleurs, en y songeant bien, je pensais qu'il en était de même pour la Demoiselle à mes côtés. C'est pourquoi je préconisais qu'elle utilise la pilule du lendemain ou alors au moins d'effectuer un test de grossesse le plus rapidement possible afin d'être préparés au mieux, quoiqu'il advienne de cette nuit où nous nous étions jurés fidélité. « A chaque problème sa solution, alors par pitié, arrête d'utiliser ces termes. On s'inquiète sans doute pour rien, vraiment... C'est vrai, y aurait combien de chances pour que juste en l'espace de cette nuit je sois tombée enceinte ? » Je me contentai de hausser les épaules d'un air indécis. C'est vrai que tout cela s'avérait mince, au final. Néanmoins, n'avions-nous pas imaginé un strip-poker pour nous rassurer juste avant de nous casser le nez en écoutant le jeune homme venu apporter notre petit-déjeuner ? Sur le coup, je me disais que la situation ne pouvait pas vraiment être pire. Mais nier ce qui était probable ne nous aiderait pas à avancer. Bien que, dans le fond, c'est elle qui prenait le plus de risques. Par chance, je n'étais pas un salaud et, si elle était enceinte et si elle gardait l'enfant, je l'aiderai naturellement. Pourtant, j'espérais sincèrement que tout reviendrait à la normale d'ici peu. Y compris pour notre mariage en carton. Je préparai alors un café pour me remettre les idées en place, offrant une seconde tasse à Camélia qui ne broncha pas en l'acceptant gracieusement.

Je lui demandai alors comment elle imaginait la suite des événements. « Quelle suite ? Déjà, on va faire en sorte de divorcer vite, ce sera déjà cette connerie de rectifiée. Et après on verra bien.. Enfin il n'y aura sûrement pas d'après. On fera juste en sorte de ne plus se retrouver ensemble à une soirée à mourir d'ennui alors qu'il y a de l'alcool à proximité » D'un côté, elle marquait un point important : on ne savait pas vraiment s'il y aurait une suite. Tous deux, nous espérions pouvoir divorcer rapidement. Mais quelque chose au fond de moi me faisait penser que ce ne serait pas si simple que cela. Nous nous étions mariés à Las Vegas, dans un autre Etat que le nôtre. Apparemment, étant donné le contrat de mariage posé sur la table basse, c'était quelque chose de très en règles avec une procédure stricte et claire sur le fait que ce n'était pas un mariage bidon ; Hélas pour nous ! Je mangeai alors mon croissant et pris une gorgée de mon café, pensif. Etrangement, je m'avouais être plutôt calme malgré mon mal de tête et la situation sordide dans laquelle nous étions. J'essayais d'activer mes méninges pour trouver une solution, mais rien ne me venait à l'esprit. Ce dernier, il fallait l'admettre, demeurait encore embrouillé par les événements dont je ne me souvenais pas. Malgré moi, je poussai un petit soupire d'exaspération. « J'ai plutôt envie de penser à ce que je peux faire d'aujourd'hui, c'est moins effrayant  » Je redressai mon regard sur Camélia, peu surpris de sa réaction. J'avais envie de faire de même. Et le temps, dehors, s'annonçait radieux. Toutefois, nous étions encore bloqués bien loin de chez nous. Je grimaçai en regardant l'horloge. Mon vol n'était pas pour tout de suite, malheureusement. J'avais envie de rentrer, de retrouver les miens et de tout effacer comme si rien n'était arrivé. Je plongeais alors dans le même déni qui m'allait si bien ; par exemple, lorsque mon père était mort. Je ne réalisais toujours pas. Le temps ne m'aidait pas, il fallait l'admettre. Machinalement, je me dirigeai vers ma valise et je sortis de cette dernière un petit flacon contenant des comprimés. Il s'agissait des anxiolytiques prescrits par le médecin – mais dont je ne respectais pas vraiment les conditions d'usage. Je me fichais bien que Camélia me voit dans un tel état ; De toute façon, on n'était plus à ça près. De prime, j'en avais besoin pour me sentir mieux. Prenant trois pilules, je les glissai sous ma langue avant d'attraper le café et d'en boire une autre gorgée – drôle de mélange. J'offris un petit sourire à Camy, avant de me diriger sur le lit et de m'y asseoir en regardant la fenêtre. Je ne trouvais rien à redire à tout ceci, m'enfermant dans ma bulle dorée, là où résidaient mes songes les plus secrets. Amber était toujours là, à mes côtés, tenant l'enfant que nous n'aurions jamais ; avec la bague que je lui avais offerte et qu'elle portait si bien. Tout aurait été plus simple. Tout pouvait l'être, du moment que je fermais les yeux pour mieux la sentir à mes côtés…
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