Combien de gens sont capables de vous donner le sentiments que vous compter vraiment pour eux ? ♥ Elias, Adam & Camden

« Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n’est pas vraiment un homme. »

Cette journée avait démarré alors comme toutes les autres ; dans une plénitude étrange. Depuis que mes yeux s'étaient posés sur Keira, la douleur qui oppressait ma poitrine s'était évanouie. Les cicatrices de mon cœur ne me brûlaient plus d'un feu ardent ; j'avais enfin droit au repos et à la paix intérieur. Ce qui ne m'était pas arrivé depuis l'accident, voilà bientôt un an déjà. Bien sûr, je repensais souvent à Amber. Les albums photos, encore entassés dans un carton au coin du salon, ne trahissaient pas le manque de sa présence. Mais aujourd'hui, c'était différent. J'avais retrouvé en Keira tout ce dont j'avais besoin pour guérir, aller de l'avant, éviter de souffrir autant. Je prenais régulièrement de ses nouvelles via messages sur mon téléphone portable, et elle me répondait lorsqu'elle avait le temps. Souvent, je recevais un appel ou je lui en passais un, ne serait-ce que pour entendre le son de sa voix. Grâce à cette sensation enivrante d'avoir retrouvé une part de bonheur, je m'étais remis à la composition de chansons et musiques moins tristes qu'auparavant. Du moins, cela ne parlait plus de l'être aimée que j'avais perdu dans un tragique accident. Une fatalité de la vie. Mon univers avait basculé dans un côté très sombre et je n'en voyais pas la fin du tunnel obscur. Puis, j'avais rencontré Keira et ma vie avait repris un tournant décisif et je me sentais à nouveau heureux. Libre. Bien avec moi-même. La lumière qui émanait d'elle savait me réchauffer suffisamment pour que je ne craigne plus le froid de la solitude. Désormais, elle était en moi ; où que j'aille, son ombre me suivait. Je ne saurais expliquer de manière exacte le lien qui s'était greffée entre nous ; honnêtement, cela m'était égal. Pas besoin de mot lorsque le cœur crie son amour. Du moins, c'est ainsi que je songeais en observant attentivement ce que je ressentais pour elle. Je me moquais qu'on me prenne pour un fou ; parce que, à la rigueur, j'étais au moins un fou heureux. Et ça, ça valait bien tous les regards inquisiteurs sur moi et Keira.

C'est donc sourire aux lèvres que j'ai empoigné ma guitare sèche, un style et du papier, composant certaines notes, écrivant des mots, des rythmes parfois incohérents, recommençant encore et encore le défi de construire bout après bout un petit morceau de moi. J'en avais même cassé mon crayon de papier en deux. Devant un tel massacre, je me serais énervé, auparavant. Mais là, rien. Juste un rire discret et un roulement des yeux avant d'aller en chercher un autre. Je redevenais enfin le Camden d'avant ; positif et posé, qui respirait la vie à pleins poumons. D'ailleurs, il n'était plus question de rideaux fermés et de lumières éteintes. Tout était devenu éclairé. J'avais changé les meubles de place, fait un peu de ménage, mis quelques bougies et décorations. Cela ne ressemblait plus à chez moi, si bien que la femme chargée de s'occuper de ma villa fut toute chamboulée : elle n'y retrouvait rien. Cela m'amusa, et elle aussi visiblement. Elle me sembla alors moins aigrie et plus jeune, subitement. Oui, je regardais ma vie avec des yeux neufs. Un peu comme un nouveau né. Cela fascinait et intriguait la vieille dame, d'ailleurs, mais je me contentais de sourire et de laisser la musique me guider. Au bout de quelques heures de composition, bien que je n'aie aucune notion du temps, je me décidai à prendre une douche bien fraîche et à me raser de près. J'enfilai alors un jeans et un simple t-shirt bleu. Pour la première fois depuis longtemps, je pris le temps de me coiffer – tant bien que mal – et de me rendre le plus élégant possible tout en restant décontracté. Alors que je sortais de la salle de bain et que j'allais bifurquer dans le salon en désordre, à cause de mes feuilles volantes, j'entendis la sonnerie retentir dans toute la villa. Aussitôt, j'arquai un sourcil. Ce n'était certainement pas Keira, étant donné l'heure. Bien qu'une visite surprise m'aurait boosté encore plus que maintenant, je doutais fortement de cette option. Aussitôt, je décidai de me rendre vers la porte d'entrée, suspicieux. Lorsque j'ouvris la porte principale, quelle ne fut pas ma surprise ! Mes deux frères étaient présents. Adam, le cadet, et Elias, mon jumeau-plus-jeune-de-28-minutes. J'en restai un peu muet.

Il faut dire que je ne m'attendais pas à retrouver Adam aussitôt. Après notre dispute de la dernière fois, sur un de mes secrets bien gardés, j'admettais que je n'avais pas voulu trop insister ; lui laisser le temps de digérer tout ça. Mais c'est en voyant le visage d'Elias que je fus le plus frappé. Quelque chose était différent ; un je ne sais quoi. Soudain, j'eusse une illumination pas des meilleures. C'était notre anniversaire commun et j'étais totalement passé à côté. Bien que d'ordinaire, j'organisais souvent quelque chose – ne serait-ce qu'un apéritif je n'avais pas réalisé quelle date nous étions. Quel boulet ! Toutefois, j'étais content de les voir, tant et si bien que j'arborai un sourire sincère et bien visible.

« Adam, Elias ! Je suis content de vous voir. Et bon anniversaire, frangin ! »

Repris-je alors, bien que j'étais légèrement gêné par rapport à Adam ; je ne savais pas quelle attitude je devais adopter pour ne pas le froisser. Mais alors que mes pensées me traversaient l'esprit comme des flèches, mon attention fut portée sur une petite boule de poils. Je manquai de lever les sourcils si hauts qu'ils allaient s'envoler. Me ressaisissant, je regardai la petite bête et je questionnai mes frères en pointant un doigt sur l'animal.

« Euh… ? Vous avez trouvé ce petit chien au bord de la route ? »

Demandai-je, à tout hasard, bien que je me poussai alors pour les laisser entrer au sein de ma villa – dont l'intérieur avait fortement changé.

Adam, Camden & Elias

L’
après-midi avait était riche, j’avais passé une bonne partie de l’après-midi avec Adam et cela m’avait fait du bien, cela faisait quelques temps qu’on avait pas passé un peu de temps ensemble et ce qui me manquait le plus c’est de faire de l’escalade avec lui mais je savais aussi que ça allait arriver bientôt. Nous étions dans la voiture roulant normalement, je jetais un regard vers Adam alors qu’il tenait toujours le chiot dans les bras, je vins à sourire légèrement, maintenant fallait espérer qu’il allait lui plaire. Je reposais mon regard sur la route, il ne restait pas longtemps avant d’arriver chez Cam maintenant fallait aussi espérer qu’il s’y trouve. « J’espère qu’il sera chez lui » Je regardais Adam tout en souriant avant de reposer mon regard sur la route. Adam et Cam était tout ce que j’avais dans la vie avec mes enfants, ils étaient pour moi, une ressource, je savais que pour la moindre chose qui pouvait arriver je pouvais compter sur eux mais une chose que je ne voulais pas c’était les mettre en danger et pourtant, je les avais mis en danger sans le vouloir et il allait falloir que je leur en parle rapidement. Peut-être un peu plus tard dans la journée vu qu’on se retrouvait ensemble.

Je garais la voiture dans l’allée avant de descendre et d’aller d’ouvrir la porte à Adam avec un petit sourire « Si Monsieur veut bien se donner la peine de sortir de la voiture ». Je me mis à rire légèrement avant de me reculer pour le laisser sortir. Je pris mon téléphone et me reculais un peu pour téléphoner à la nounou pour savoir comment ça se passait avec les jumeaux avant de raccrocher et de regarder une nouvelle fois Adam. J’étais peut-être un peu trop protecteur avec eux comme je pouvais l’être avec Cam et Adam mais c’était comme ça, ma famille était ma vie et la première personne qui leur ferait du mal aurait pas mal de soucis. « Je viendrais chercher les sacs après » je fis un signe de tête à Adam avant d’aller vers le logement de Cam avant de frapper à la porte. Il ne fallut pas longtemps pour qu’il vienne ouvrir, avant de lui sourire « Merci, Bon anniversaire à toi aussi », je vis le regard de Cam vers Adam mais je ne relevais pas, ce n’était peut-être rien. Je posais mon regard sur le chiot que tenait Adam avant d’hausser les épaules à la remarque de Cam avec un petit sourire puis d’entrer chez lui.

« Oui il était devant ta porte, t’as pas honte de laisser à l’abandon un petit chien » Je vins à rire avant de m’appuyer contre le canapé tout en regardant mes deux frères. Ça faisait pas mal de temps qu’on ne s’était pas retrouvé à trois. Je croisais les bras sur le torse ne les quittant pas du regard attendant qu’Adam offre le chiot à Cam.
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Camden & Elias & Adam

Restant silencieux, je m’amusai tout de même avec la jeune chienne qui allait, espérons le, bien vite se retrouver dans sa toute nouvelle maison. Toujours confiant, je savais qu’avec Elias, j’avais fait le bon choix en ce qui concerne cette idée d’offrir un chiot à Camden. J’espérais seulement que le concerné ne nous dise pas que c’était une mauvaise idée et ne veuille pas de cette petite bouille. Mais comment ne pas vouloir de ce petit chiot ? C’était inimaginable. Moi-même je voudrais bien le garder si je n’avais pas déjà six chats chez moi.

En arrivant chez Camden, Elias gara la voiture et je descendis de celle-ci, tenant toujours le chiot dans mes bras. Après tout, je n’avais rien pour le retenir et il ne fallait pas qu’elle fugue maintenant. Surtout qu’elle se perdrait sans problème ici, étant donné qu’elle n’avait aucun repère encore. Je levai les yeux vers le bâtiment, me demandant ce que Camden pourrait bien être en train de faire maintenant. Composer… certainement. Si ce n’était pas ça, alors en train de lire un bouquin. Caressant le chiot, je laissais le temps à Elias de téléphoner à la nounou pour avoir des nouvelles de mes neveux.

« Je viendrais chercher les sacs après »

Souriant, j’acquiesçai de la tête. C’était mieux ainsi. Rien ne pressait de toute façon. Accompagnant Elias, on monta dans le bâtiment pour se retrouver devant la porte de notre frère. Elias frappa à la porte et je baissais les yeux vers le petit chiot pour voir comment elle allait.

« Adam, Elias ! Je suis content de vous voir. Et bon anniversaire, frangin ! » Entendis-je dès que la porte s’ouvrit. Et un câlin entre eux plus tard, Camden finit par s’intéresser au chiot.

« Euh… ? Vous avez trouvé ce petit chien au bord de la route ? »

Il ne pouvait pas imaginer que c’était elle son cadeau ? M’enfin bon… Mais peu importe, étant donné qu’on allait le lui dire. Du moins Elias préféra s’amuser un peu.

« Oui il était devant ta porte, t’as pas honte de laisser à l’abandon un petit chien »

Je regardais mon frère avant d’entrer chez Camden et tournai finalement la tête vers ce dernier.

« Joyeux anniversaire », lui dis-je avec un léger sourire, pourtant avec aucune nuance de joie.

La dernière fois que je lui avais offert un cadeau, les choses ne s’étaient pas si bien passées. En tout cas là on était avec Elias, donc ce n’était pas non plus le moment de parler de cette affaire. De toute façon, je doutais vraiment que Camden en parle. J’étais seulement concerné du fait que je devais maintenant moi-même le cacher également à Elias. C’était bien ce qui me faisait le plus chier.

M’approchant d’un pas de mon frère, je lui tendis la jeune chienne.

« J’espère que ton cadeau te plait, il est d’Eli et de moi. »

J’attendis qu’il veuille bien la prendre pour poursuivre.

« C’est une femelle. Elle à onze semaine »

Elle était trop mignonne. La quittant des yeux, je relevais mon regard vers mon frère, attendant de savoir si oui ou non il était heureux d’avoir un chiot à la maison.

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« Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n’est pas vraiment un homme. »

J’étais vraiment content qu’ils se soient donnés la peine de venir jusque chez moi plutôt que de me passer un simple coup de téléphone ou pire en m’envoyant un texto. Toutefois, je n’aurais rien remarqué puisque mon anniversaire se serait passé en silence. Je ne me souvenais même pas du jour que nous étions ; c’était pour dire ma folie passagère. Le pire, c’est que je me demandais réellement comment j’avais pu ne pas me rappeler de la naissance de mon jumeau & la mienne ? C’était incroyable. Mes pensées étaient obnubilées par une seule personne : Keira. Tant et si bien que la vie réelle me semblait fade à côté des songes que je m’octroyais. Je leur souriais, un peu niais sur le coup, pour les laisser entrer dans mon humble demeure devenue un lieu coloré, jovial et parfumé. Posant mon attention sur le chiot dans les bras d’Adam, qu’il tenait fermement, j’entendis Elias me répondre.

« Oui il était devant ta porte, t’as pas honte de laisser à l’abandon un petit chien »

« Hein ? »

Demandai-je en faisant des yeux ronds, un peu surpris par les mots d’Elias ? Je le fus d’autant plus lorsqu’il se mit à rire. Décidément, il était entrain de se payer ma tête là, non ? J’haussai les épaules, reportant mon attention sur le chiot – et brièvement sur Adam. C’est alors que je crus comprendre que l’animal était sans doute pour moi. Néanmoins, je n’eus pas réellement le temps de réagir que mon cadet prit la parole.

« Joyeux anniversaire »

« Merci »

J’avais remarqué le timbre neutre de sa voix, sans grande conviction, mais je tâchai de rester poli devant Elias. A peine les mots prononcés que je poussai un léger soupire entre mes dents, signe de mon exaspération certaine sur son attitude. Je savais très bien qu’il m’en voulait. Mais bon sang, ce n’était pas un homicide non plus ! Il s’agissait de ma vie privée, après tout. Je regrettais sincèrement que la photographie soit tombée de ma poche, ce jour-là. Je refermai alors derrière nous, laissant entrer « ma famille » dans les lieux. Adam me tendit alors l’animal.

« J’espère que ton cadeau te plait, il est d’Eli et de moi. »

Je souris mesurément en prenant la bête dans mes mains, un peu anxieux et maladroit. Je ne m’attendais pas à un tel cadeau, certes. J’étais même très surpris. Toutefois, je ne pus que sourire d’avantage en regardant la petite chienne toute excitée tirer la langue. En plus, elle était à croquer. Bien que, sur le coup, je ne fis pas attention à son sexe. J’étais plutôt perplexe, en réalité. L’idée d’adopter un animal ne m’avait jamais traversé l’esprit.

« C’est une femelle. Elle à onze semaine »

« Bonjour, toi ! Et comment vais-je t’appeler, mmmh ? »

Répondis-je alors à l’attention de la petite femelle. Je n’avais aucune idée de comment la nommer. Comme d’habitude, je restais assez calme et je ne sautillais pas partout. C’était une habitude étrange que de se contenir. Au fond, j’étais heureux. Mais plus de les voir que par le cadeau – que j’appréciais beaucoup, cela dit. Je souris alors à mes deux frères en les regardant tour à tour.

« Merci ! C’est un très beau cadeau. »

J’avais regardé Adam en premier, afin de fuir son regard et de poser le mien sur Elias. Je remarquai alors juste derrière lui le tas de feuilles, la guitare mal posée, et tout le reste. Un véritable dépotoir de créativité ! Je regardai alors la petite chienne dans mes bras. J’aimais beaucoup les Husky ; ils étaient magnifiques. J’espérais que tout se passerait bien, par contre. Et je me doutais que je devrai m’adapter à elle. Je relevai alors mes yeux sur mes frères – enfin surtout sur Elias – et je repris.

« Désolé, c’est le bordel. Vous voulez boire quelque chose ? »

Je ne voulais pas manquer d’hospitalité envers mes frères, tout de même !

Adam, Camden & Elias

U
n frère est ce qui a de plus important dans une vie, avec un frère, on se doit d’être parfait, on se doit d’être heureux, se doit d’être toujours au top. Mais aussi avec un frère, on se sent fort, on se sent protéger, on se sent aimer et j’avais cette chance grâce à mes deux frères. Mes frères étaient pour moi ce qui avait de plus important avec mes enfants, ils étaient important, je ne savais pas ce que je pourrais être sans eux, je sais que si je m’étais sorti de tout ce qu’il s’était passé dans ma vie était grâce à eux, grâce à leur amour. J’observais mes deux frères, je sentais quelques choses d’étrange entre eux, du moins certains regards les trahissaient, c’étaient-ils disputés pour x raisons enfin ce n’était pas important pour le moment, je n’avais surement pas envie de me mettre dans un truc qui ne me regardait pas. Au fond, c’était normal dans une famille non ??. Je regardais Adam lui remettre son cadeau avec un léger sourire sur les lèvres, en le voyant maladroit, j’eus presque envie de rire mais je me retins posant ma main sur ma bouche pour ne pas rire. Je reposais mon regard sur Adam qui expliquait à Cam que c’était une femelle et son age avant de le voir parler au chien « Euh pas sur qu’elle te réponde là… » Je souriais un peu moqueur en le regardant avant de regarder autour de nous alors qu’il parlait de bordel.

« Même chez moi avec deux enfants c’est pas le même bazar » je reposais mon regard sur Cam puis Adam avant d’éclater de rire, c’était trop là. Bon fallait que je me calme un peu, puis je regardais le tas de feuille avec un peu plus d’intensité, puis la guitare, ce qui me fit tiré un léger sourire. « Tu as repris l’écriture ? et je veux bien une bière ou peu importe en fait » Je laissais un moment mon regard sur tout ça, pensif. En un moment, le souvenir de savoir qu’Aaron pouvait en un moment tout détruire me fit frissonner l’espace d’une seconde. Je soupirais légèrement avant de reporter le regard sur mes frères. « Bon je sais que c’est pas le moment, pour ça mais tant que je vous ai sous la main tous les deux faut que je vous parle d’une petite chose rapide » je les regardais avec un léger sourire. « Un mec, veut le club et il est prêt à tout…. Mais il est hors de question que je lui cède le club ». Bon voilà c’était dit enfin le sujet était lancé maintenant, j’espérais simplement qu’ils n’ont jamais été touché par quoi que ce soit ou même interpellé, avec Aaron tout était possible même de faire ami/ami avec ma famille pour me toucher.

Mon regard sur mes deux frères, je ne pus que leur sourire voulant exprimer que tout irai bien puis mon regard se posa sur le chiot, à ce moment-là je vins à penser aux affaires que j’avais laissé dans la voiture. « Oh fait Cam, il y a tout ce qu’il faut pour elle dans la voiture, tu seras tranquille pour quelques jours niveau nourriture après tu te débrouilles hein t’es un grand garçon maintenant » Je leur fis un clin d’œil.
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Camden & Elias & Adam

J’observais Camden parler à la chienne, un léger sourire aux lèvres, content que son cadeau lui plaise. C’était le plus important pour moi, de savoir qu’il appréciait et surtout aussi de savoir que le chiot allait être bien ici. Pour ce qui était de son prénom, bien sûr Camden allait devoir le choisir lui-même et vu son imagination, il allait certainement trouver quelque chose de jolie pour elle.

« Merci ! C’est un très beau cadeau. »

Je croisais un court instant le regard de Camden puis le détournais également après celui de mon frère. Je quittais l’entrée pour entrer dans le salon et rejoindre Elias.

« Désolé, c’est le bordel. Vous voulez boire quelque chose ? » « Même chez moi avec deux enfants c’est pas le même bazar »

Je souris, à la remarque d’Elias et observait un peu les alentours. Camden semblait dans le bon chemin pour retrouver son inspiration pour ses compositions. Intéressé par ce qu’il pouvait écrire, je me retiens cependant de toucher à ses affaires.

« Pour moi aussi », répondis-je après qu’Elias ait demandé une bière. J'avais pas spécialement soit, mais comme ça, j'aurais au moins quelque chose en main et de quoi m'occuper.

« Bon je sais que c’est pas le moment, pour ça mais tant que je vous ai sous la main tous les deux faut que je vous parle d’une petite chose rapide »

Quittant les partitions des yeux, je posais mon regard sur Elias, intéressé par ce qu'il pourrait bien nous vouloir dire à tous les deux.

« Un mec, veut le club et il est prêt à tout…. Mais il est hors de question que je lui cède le club »

Hein ? Comment ça ? D’où ça sortait, ça tout à coup ? Et avant même de nous laisser le temps de dire quoi que ce soit, voila qu’Eli parlait des affaires pour la chienne. Je portais ma main vers mon frère.

« He ho, arrête de vouloir changer de conversation là, c’est quoi cette histoire ? C’est qui ce type, qui veut le club ? »

ça me rappelai le jour où je leur avais avoué mon homosexualité et que j’étais parti sur le sujet des vacances comme si de rien n’était. On était bien des frères, hein… Et penser à ça, ne me gênait pas non plus sur le coup par rapport à Camden. De toute façon, c’était une chose où personnellement je ne pouvais rien faire, donc ne pouvais qu’attendre que mon frère aîné ait assez confiance en nous pour nous l’avouer, c’est tout.

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« Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n’est pas vraiment un homme. »

« Même chez moi avec deux enfants c’est pas le même bazar »

Je ne pus me retenir de sourire lentement. C’est vrai que c’était plutôt mal rangé, chez moi, ces derniers jours. Les feuilles s’étalaient sur le sol tandis que les crayons s’étaient éparpillés. Une poubelle trônait à côté du canapé, remplies de feuilles chiffonnées en boules de papier, signe de mon insatisfaction personnelle. Il n’y avait rien à dire, si ce n’est que je m’étais remis à la composition, comme ma guitare pouvait le témoigner, mise contre le mur juste derrière. Je regardai alors mes deux frères, leur proposant une boisson afin de les désaltérer un peu. Je me demandais presque s’il faisait aussi chaud que le laissait penser le soleil dehors.

« Tu as repris l’écriture ? et je veux bien une bière ou peu importe en fait »

« Pour moi aussi »

« Comme tu peux le constater, je m’y suis effectivement remis. »

Répondis-je à mon frère, tout en posant la petite chienne sur le sol. Je l’admirai quelques secondes entrain de renifler partout, puis je me dirigeai dans la cuisine pour prendre trois bières fraîches et un décapsuleur. Cela me rappelait les jours d’été dans la villa familiale où nous avions tous grandi. La première fois qu’Adam avait eu le droit de prendre une bière sous notre regard ; Bien que je me doutais qu’il avait probablement déjà goûter à la boisson en question avant d’attendre notre autorisation. Il était différent, Adam. Ni comme moi, ni comme Elias. Les trois, on se ressemblait sur certains points. Pas sur tous. Je revins avec les trois bières et je les tendis respectivement à Adam, puis à Elias, avant de la lever en l’air en signe de « santé » et d’en boire une gorgée. J’évitais de trop boire, depuis quelques jours.

« Bon je sais que c’est pas le moment, pour ça mais tant que je vous ai sous la main tous les deux faut que je vous parle d’une petite chose rapide. Un mec, veut le club et il est prêt à tout…. Mais il est hors de question que je lui cède le club. »

Je regardai alors Elias, intrigué par cette révélation. S’ils nous en parlait, c’est qu’il devait y avoir un problème plus sérieux. D’ordinaire, il préférait se taire et nous parler que lorsqu’il trouvait que la situation lui échappait ; comme pour les enfants. Je fronçai alors les sourcils, visiblement inquiet. Toutefois, mon jumeau ne me laissa pas le temps de lui poser la moindre question qu’il me devança et prit la parole.

« Oh fait Cam, il y a tout ce qu’il faut pour elle dans la voiture, tu seras tranquille pour quelques jours niveau nourriture après tu te débrouilles hein t’es un grand garçon maintenant »

« He ho, arrête de vouloir changer de conversation là, c’est quoi cette histoire ? C’est qui ce type, qui veut le club ? »

Je fus d’autant plus surpris par la réaction vive d’Adam quant au changement de sujet d’Elias. Je regardai un moment la petite chienne, qui me fixait étrangement. Comme si elle attendait quelque chose de moi. Je posai aussitôt mes yeux sur Elias et Adam. Je compris. C’était pas le bon moment, mais je devais libérer mon petit frère d’un poids. Je me raclai la gorge, prit une grande inspiration, et coupai Elias avant qu’il ne se décide à répondre à Adam.

« Moi aussi je dois te dire quelque chose, Elias, même si ce n’est absolument pas le moment et que ça va te sembler bizarre. En plus, ça ne va pas te plaire. Adam a été au courant parce que... Il n’aurait pas dû, mais ce fut le cas. D’ailleurs, j’en suis désolé... Mais voilà. Elias, je ne suis pas ce que j’ai toujours prétendu durant des années. Je ne suis pas totalement hétéro, comme toi. Je suis aussi un peu comme Adam. Enfin... j’veux dire... Bref. Je suis bisexuel. Il fallait que tu le saches, toi aussi. Parce que je ne veux pas qu’Adam se sente mal à l’aise devant toi. C’était mon secret. Mais j’ai compris qu’il aurait pu aider Adam lorsqu’il nous a avoué son homosexualité. Et je n’en ai pas profité. J’ai été lâche. Stupide. Vraiment désolé, petit frère... »

J’avais baissé les yeux, honteux. Mais soulagé, aussi, malgré les quelques larmes qui me montaient aux yeux. Cela avait été difficile à avouer. La première fois que j’en parlais « ouvertement ». J’avais profité du fait que c’était notre anniversaire et que nous étions ensemble. Ce n’était pas le meilleur moment, certes, mais si je m’écoutais : ce ne serait jamais le bon moment. D’autant que nos réunions entre frères étaient des plus rares depuis quelques temps. Je redressai la tête et je tentai un sourire indécis.

« C’est qui alors, ce type ? Et il te veut quoi ? »

J’avais changé de sujet entre temps, mais ce n’était pas une raison pour Elias de se défiler non plus. Décidément, rien n’était normal dans cette famille. J’attendais leurs réactions, un peu anxieux, tout en réfléchissant au problème de mon jumeau. J’espérais qu’il me comprendrait... Et qu’il ne m’en voudrait pas. Comme Adam, d’ailleurs.

Adam, Camden & Elias

C
ela devait être, une journée de fête à profiter de ce moment entre frère mais c’est vrai que c’était pour moi le seul moment où je me retrouvais avec mes deux frères pour leur parler de ce petit soucis avec Aaron Carter et j’avais entamé cette conversation simplement parce que je pensais que c’était le moment. C’était assez dur d’avouer à ses frères que si je ne donnais pas le club ma vie serait en danger mais bon ça allait aller, je ne me faisais pas de soucis là-dessus. Enfin je me faisais du souci pour eux, pour ma famille. Je n’avais pas changé de conversation volontairement, c’était juste que je venais d’y repenser et qu’il fallait que je lui dise pour qu’il ne se fasse pas du souci pour la suite des évènements. Je regardais Cam avant de reposer mon regard sur Adam qui prenait la parole, je lui fis un signe de tête avant d’entre-ouvrir la bouche pour lui répondre mais Camden me coupa. Je le regardais Cam tout en étant assis sur l’accoudoir du canapé, croisant les bars sur mon torse, je me demandais ce qu’il avait à dire. Quand il dit bizarre, je ne comprenais pas trop mais je restais là à le fixer avant de froncer les yeux alors qu’il vint à dire qu’Adam était au courant mais qu’il n’aurait pas dû… Mais c’était quoi ce délire encore. J’arquais un sourcil alors qu’il disait qu’il n’était pas totalement hétéro mais un peu comme Adam. Je l’écoutais sans dire un mot reposant par moment mon regard sur Adam. Ma mâchoire se serra un peu mais cela devait se voir. Dire que j’étais déçu d’apprendre ça, ce n’était pas vraiment le cas, j’étais surtout en colère qu’il ne m’ait rien dit, pourtant cela faisait quoi qu’il soit bisexuel ou même homo, je m’en foutais royal. J’avais bien accepté pour Adam dès le départ le tout était qu’ils soient heureux tous les deux.

Mais là, c’était trop pour moi, j’étais en colère qu’il ait attendu tout ce temps pour nous le dire et puis avoir mis Adam dans la confidence et le fait d’avoir été mis à l’écart. Puis voilà qu’il voulait que je parle de ce type qui voulait le club. Je levais les yeux au ciel tout en soupirant mais gardant ce silence, surement un silence lourd. J’étais en colère qu’il puisse cacher une chose aussi importante surtout sachant qu’Adam avait franchis le pas il y a plus d’un an, cela aurait été le bon moment mais non il avait préféré attendre. Je restais comme ça sans bouger, les regardant tous les deux puis je baissais la tête, fermant un petit moment les yeux avant de relever la tête vers Cam « Je ne te comprends pas là Cam… combien de fois aurais-tu pu nous le dire… Enfin me le dire vu qu’Adam est au courant… Tu crois pas que c’était une chose à faire il y a bien longtemps, surtout que tu as eu l’occasion depuis longtemps… Même si franchement je m’en fou royal que tu aimes aussi bien t’envoyer en l’air avec un mec ou une femme tant que tu es heureux tout comme Adam mais le fais de le cacher, ça prouve juste que tu n’avais pas confiance en moi, en nous…. » Je laissais mon regard le parcourir une nouvelle fois avant de poser mon regard sur Adam « Tu le sais depuis quand ? » Bon dans un sens je m’en fichais, je me doutais que s’il n’a rien dit c’était pour une bonne raison. Enfin je détournais le regard pendant un moment avant d'ouvrir la bière et de la boire quasi entière.

Je la tenais, la faisant rouler entre mes mains puis je levais le regard vers Adam puis Cam sans pour autant parler, je soupirais une nouvelle fois avant de revenir sur le sujet du club, pour le reste, pour le moment j’avais besoin de digérer ça. « Pour revenir à ce que j’ai dit tout à l’heure, l’homme en question veut le club afin de pouvoir se faire le plus de fric possible et il est prêt à tout pour le faire. C’est simple quand je dis prêt à tout c’est tout même à tuer. Mon coma je lui dois mais pas seulement. Il y a quelques jour, j’ai appris qu’il était aussi responsable de la mort de Narcisa… et il a tiré sur un homme dans le club car je me suis énervé alors qu’il m’annonçait ça… cet homme est dangereux mais je vous fais une promesse, il n’aura pas le club et il ne fera plus rien. Je dois aller voir Blake pour lui en parler. » je laissais pendant un moment regard dans le vide avant de regarder Adam évitant de regarder Cam pour le moment avant de finir ma bière et de la déposer vide sur la table, je me serai écouté, j’en aurai bien bu une autre…
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Camden & Elias & Adam

On n’était pas là pour ‘tenter’ de s’amuser ? Du moins pour la partie amusement, je la laisserais bien aux jumeaux, c’était leur anniversaire après tout. Et Elias, qui nous sortait, je ne savais quel problème avec un type qui voulait lui racheter le club. C’était quoi cette merde encore ? Elias avait tout donné pour bâtir ce club de rien et maintenant qu’il fonctionnait quand même assez bien, on voulait le lui prendre ? J’avais peut être pas grand-chose à dire dessus, mais personnellement je n’étais pas du tout d’accord. J’étais rassuré, que mon frère quitte la police, qu’il ait une vie tranquille, du moins bien moins dangereuse et on venait encore l’emmerder ? Soupirant, je m’asseyais sur le canapé, baissant ma main vers la chienne pour la caresser. Elle était bien drôle à renifler partout. Bref, je relevais les yeux sur Elias, voulant qu’il en dise plus et non qu’il change de sujet. Maintenant qu’il l’avait lancé, qu’il finisse.

Pourtant ça ne se déroule pas ainsi, parce que, Camden au lieu de demander également à son frère de quoi cette histoire s’en tournait, il commença également à vouloir confesser quelque chose. Chose dont j’étais déjà au courant et j’avoue que j’étais un peu surpris par son envie soudaine de vouloir le dire. Je me demandais, si ce n’était pas par obligation là… « {…}Et je n’en ai pas profité. J’ai été lâche. Stupide. Vraiment désolé, petit frère... » Je jetais un coup d’œil à Elias, puis reposais mon attention à nouveau sur Camden. De toute façon, maintenant c’était fait. Et puis bien sûr que je lui pardonne, c’était mon frère après tout, surtout que maintenant il dise la vérité. A la longue ça m’avait surtout embêté par rapport à Elias… « C’est qui alors, ce type ? Et il te veut quoi ? » Je réprimais un rire. C’était bien de famille ça, de vouloir changer de sujet quand ça nous arrangeait. Mais je sentais, vu le silence d’Elias, que celui-ci n’avait pas encore digéré l’annonce de Camden. « Je ne te comprends pas là Cam… {…} Même si franchement je m’en fou royal que tu aimes aussi bien t’envoyer en l’air avec un mec ou une femme tant que tu es heureux tout comme Adam mais le fais de le cacher, ça prouve juste que tu n’avais pas confiance en moi, en nous…. » Moi qui m’en voulais déjà d’avoir quand même tardé pour leur dire que j’étais gay… Le sachant déjà à mes quinze ans, j’avais tout de même pris quatre ans avant de leur dire quoi que ce soit. Mais le silence de Camden s’alourdissait de conséquences depuis que je l’avais dis. A la limite, pour moi, je pense que c’était quand même compréhensible de pas le dire à quinze ans…« Tu le sais depuis quand ? » Je reposais les yeux sur Elias. « Environ trois semaines… » J’aurais mieux fait de ne jamais tomber sur cette photo en fait. Mais alors Camden ne nous aurait peut être jamais rien dit. C’était quand même, difficile de l’admettre. Parce que je ne comprenais pas non plus son silence, après que je le leur ai dis que j’étais gay. Il aurait pu être rassuré, nous dire qu’en fait lui aussi avait déjà eu des expériences homosexuelles. On en aurait certainement rit par la suite. Parce que même si je leur ai dis que j’étais gay, je ne leur parlais pas de ma vie pour autant, pas comme Elias qui ne se gênait pas de parler avec moi de sa vie sexuelle. J’aurais pu le faire avec Camden… et pourtant même maintenant, ça ne me donnait pas envie de lui en parler.

« Pour revenir à ce que j’ai dit tout à l’heure, l’homme en question veut le club afin de pouvoir se faire le plus de fric possible et il est prêt à tout pour le faire. {…} Je dois aller voir Blake pour lui en parler. » Je regardais Elias, ces révélations étaient choquantes. C’était ce type qui avait tiré sur mon frère ? et bon sang, Narcisa ? Une espionne quoi et ce mec arrivait à être la tuer aussi ? Réalisant que la chienne était en train de me lécher les doigts, je retirais ma main. « C’est qui ce type ? Il s’appelle comment ? » Depuis le temps que je voulais savoir le nom de l’enfoiré qui avait tiré sur Elias. Et en plus de ça il voulait le club et s’amusait à tirer sur des gens. C’était un vrai taré.

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« Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n’est pas vraiment un homme. »

Je m'attendais, naturellement, à ce que mes frères ne puissent pas comprendre les raisons qui m'avaient poussé au silence. Non pas parce qu'ils n'étaient pas intelligents ou je ne sais quoi. Mais chacun avait une manière d'admirer l'avenir à sa façon. Lorsque j'étais jeune, enfin plus que maintenant, j'étais mort de trouille, perdu entre deux mondes. Mon attirance pour les femmes s'avérait "normale", tandis que celle pour les hommes démontrait que je n'étais pas comme tout le monde. Je passais mon temps à me tirailler de questions et me murais dans un silence profond pour effacer cette partie de moi, en vain. Avouer à mon jumeau que j'aimais aussi les hommes ne me semblait pas concevable. J'étais terrorisé par ses colères. En fait, je voulais le préserver. Parce que je n'aurais pas supporté qu'il me rejette ou qu'il me regarde différemment, à l'adolescence. J'étais plus fragile que lui, d'un point de vue purement psychologique. Lui, il savait se battre et répliquer lorsque moi je pleurais dans mon coin et me confinais dans un monde où je ne faisais que baisser la tête et me taire. Lorsqu'Adam nous avait avoué son homosexualité, je fus sous le choc. Nous l'avions tous accepté, certes. Toutefois, comment ne pouvais-je pas me perdre en le regardant l'avouer à tout le monde, envers et contre tout, tandis que moi je préférais jouer sur le fait que c'était moins évident à détecter ? Il me rappelait Elias. D'un côté, c'est ce que je lui souhaitais : être comme notre frère. Qu'il puisse s'exprimer et qu'il ose affronter les yeux du monde. Moi, je ne disais rien. Je préférais faire comme si tout allait bien afin de les garder entiers tous les deux. Pourtant, je n'avais pas honte d'aimer les hommes autant que les femmes. C'était une partie de moi. Ce n'était pas le fait en lui-même qui me perturbait ; plus la réaction des gens que j'aimais. Parce que je ne savais pas rétorquer suffisamment bien pour qu'ils comprennent et acceptent, contrairement à Adam ou Elias. Lorsque mon jumeau nous avait appris la grossesse de sa fiancée, morte, alors qu'elle avait déjà accouché de ses enfants, ne nous étions nous pas contentés de dire "ok, tout va bien" ? Lorsqu'Adam avait fait son overdose, ce fut la même chose. Bien sûr, on s'inquiétait des autres. Mais eux, ils semblaient se remettre facilement de tout et de rien, même des plus gros drames de leur vie ; alors que moi, je me noyais littéralement sous le poids des émotions, risquant de craquer à chaque instant. Comment faisaient-ils, eux, pour tout balancer et nous faire accepter ça, et aussi accepter eux-mêmes ce qu'il se passait dans nos vies respectives ? Cela me rendait fou, d'un côté. Comme si la vie se passait et que les éléments "du passé" n'interféraient pas sur eux. Jamais. J'étais sans doute trop sensible ; différent. Je n'en savais rien et je ne comprenais toujours pas comment ils pouvaient être aussi forts. C'était pourtant moi, l'ainé de la famille.

« Je ne te comprends pas là Cam… combien de fois aurais-tu pu nous le dire… Enfin me le dire vu qu’Adam est au courant… Tu crois pas que c’était une chose à faire il y a bien longtemps, surtout que tu as eu l’occasion depuis longtemps… Même si franchement je m’en fou royal que tu aimes aussi bien t’envoyer en l’air avec un mec ou une femme tant que tu es heureux tout comme Adam mais le fais de le cacher, ça prouve juste que tu n’avais pas confiance en moi, en nous…. »

Je grinçai des dents, tandis que j'affrontais le regard de mon frère. Lui et sa colère, une fois de plus. Pas de compréhension, juste de l'animosité et une remise en question sur eux. Sur la confiance que je leur portai. Cela me blessa profondément. Je trouvais injuste de tout rapporter à eux ; comme si ma vie sexuelle les regardait, au fond. Aussitôt, je m'en voulais d'avoir dit les choses. J'aurais dû garder alors cette information secrète ; ne pas la leur révéler. Ils ne l'auraient sans doute jamais su, après tout. Sauf si je m'étais mis à fréquenter un homme. Mais ce n'était pas le cas. Je bus une gorgée de bière, avant de crisper ma mâchoire et de tenir fermement la bouteille d'alcool dans mes mains. Une fois de plus, je préférai me murer dans mon silence, loin d'eux, plutôt que d'entrer dans ce jeu de reproche. J'en avais marre, tout bonnement. Comme si je me moquais de la réflexion de mon jumeau, mon attention se porta sur la petite chienne qui reniflait partout bien sagement. Au moins, elle, elle ne me jugerait pas. Cela me conforta dans mon ironie. Lentement, je regardai à nouveau mes frères, en plein dialogue.

« Tu le sais depuis quand ? »

« Environ trois semaines... »

Je fis mine de rien, une fois de plus. Qu'est-ce que cela changeait, depuis quand Adam le savait ou pas ? Franchement, cette question était aussi ridicule que ma révélation. Désormais, je ne leur dirai rien. Parce que si c'était pour m'en ramasser plein la tronche à chaque fois, d'autant que j'accumulais un peu trop depuis l'accident, cela n'allait pas m'aider du tout. Je venais à peine d'arrêter mes antidépresseurs que je songeais à en reprendre. Mes yeux se dirigèrent alors sur la poubelle de la cuisine, plus loin. Les pilules avaient été versées dedans, tandis que j'avais pris la résolution de m'en sortir. Comme si cela ne suffisait pas, en plus de souffrir atrocement et d'être critiqué par mon propre sang, il fallait qu'Elias nous annonce une nouvelle étonnante.

« Pour revenir à ce que j’ai dit tout à l’heure, l’homme en question veut le club afin de pouvoir se faire le plus de fric possible et il est prêt à tout pour le faire. C’est simple quand je dis prêt à tout c’est tout même à tuer. Mon coma je lui dois mais pas seulement. Il y a quelques jour, j’ai appris qu’il était aussi responsable de la mort de Narcisa… et il a tiré sur un homme dans le club car je me suis énervé alors qu’il m’annonçait ça… cet homme est dangereux mais je vous fais une promesse, il n’aura pas le club et il ne fera plus rien. Je dois aller voir Blake pour lui en parler. »

Je fronçai alors les sourcils, perplexe. Comme cela, un homme en voulait à mon frère ? Enfin, plus précisément, il voulait acheter le club qu'Elias ne céderait pour rien au monde. Et il était prêt à tuer pour arracher ce bien matériel à mon jumeau. Je remarquai la bière vide de mon frère et, machinalement, je me dirigeai vers la cuisine pour lui en apporter une autre. Je posai la bière fraîche du frigo sur la table, avec le décapsuleur, ne regardant ni Adam, ni Elias, les yeux dans le vide.

« C’est qui ce type ? Il s’appelle comment ? »

Les questions d'Adam ne me laissèrent pas de glace. Qui était-il, finalement ? Et comment s'y était-il pris pour tuer une espionne comme la défunte fiancée d'Elias ? Je grinçai à nouveau des dents, ne laissant pas à Elias le temps de répliquer.

« Et tu comptes faire quoi, exactement, pour l'empêcher de te tuer ou même de s'en prendre à tes proches ? »

Oui, parce que s'il était capable de faire exécuter des espions qui eux-mêmes tuaient auparavant, je ne voyais pas comment Elias pourrait tous nos protéger, finalement. Je pensai alors à ses enfants, Soren et Elaïs. Puis à Adam et Elias. Je les visionnais en train de se faire exécuter par le monstre, le flingue pointé sur eux. Cela me glaça le sang. Toutefois, je ne les regardais pas. Je n'en avais pas envie. J'avais juste posé la question en suivant la chienne du regard, qui reniflait vers mes partitions. Dans un élan automatique, je me dirigeai vers elle et lui caressai la tête, avant de prendre les feuilles éparpillées pour les mettre en tas sur la table basse.

Adam, Camden & Elias

C
oire qu’en un instant tout pouvait basculer comme ça à cause d’un seul homme mais malgré ce qu’il se passait, je n’avais pas peur de lui, il pouvait me faire à moi-même tout ce qu’il voulait, il n’avait pas le droit de toucher ne serait-ce qu’un cheveu de la tête de ma famille ou amis proches. Pour ça je savais que j’allais avoir besoin de Blake mais pas seulement mais ça c’était autre chose. Je regardais mes deux frères, aujourd’hui qui aurait dû être un jour de fête n’avait vraiment pas ce but mais il fallait que je leur parle de ce que cet homme avait fait mais aussi de ce qu’il voulait… Le Club… et ça il était hors de question que je lui laisse, c’était toute ma vie comme mes enfants mais aussi mes frères. Pour le moment ce n’était pas ce qui me chagrinait, c’était ce que nous avait caché Cam, bien que je m’en fichais de ce qu’il pouvait être, homo, hétéro ou bi c’était pas ce qui importait pour moi mais le fait de nous le cacher alors qu’il avait bien des possibilités de nous le dire, il y avait tellement eu d’occasion même infime pour qu’il ne nous le dise mais bon ce n’avait pas été le cas, il n’avait rien dit, même pas amorcer la chose et voilà qu’il avait mis Adam dans la confidence et pas depuis quelques jours non bien au contraire depuis 3 semaines, enfin je les regardais pendant un moment avant de poser mon regard sur Camden, il était bien silencieux évitant tout regard.

Je vins à soupirer légèrement avant de poser mon regard sur Adam alors qu’il demandait qui était cet homme, si je venais à m’écouter, je viendrais à dire qu’il était le plus grand des salops et j’en passe. Puis mon regard se posa sur Camden qui venait de prendre à son tour la parole, je le regardais faire alors qu’il était occupé avec la chienne. Je détournais à mon tour le regard pour venir le poser un petit moment sur Adam et lui fit un léger sourire. « Cet homme s’appelle Aaron Carter, j’ai enquêté sur lui, il y a pas mal de temps. Il n’est pas bon de le rencontrer, je sais ce qu’il est » je regardais une nouvelle fois mes frères rapidement avant de faire quelques pas dans la pièce soupirant légèrement avant de fermer les yeux l’espace de quelques secondes avant de plonger mes mains dans mes poches. Je restais de dos et me trouvais maintenant devant la fenêtre « Ce que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l’arrêter…. Il ne vous fera rien… Je peux vous en faire la promesse… De toute façon qu’il ne s’approche même à 100m de vous et des personnes auxquelles je tiens, c’est un homme mort et ça j’en donne ma parole… » je restais planter pendant un bon moment avant de me retourner pour les regarder.

Je baissais la tête un petit moment avant de relever le regard puis de le poser sur mes frères avant de le poser sur le chien avec un petit sourire. Je refis quelques pas dans la salle « Bon je reviens de suite, vais chercher les affaires dans la voiture, j’en ai pour deux minutes » je quittais l’appartement allant jusqu’à la voiture, j’avoue que c’était surtout pour vérifier qu’il n’y avait personne à l’horizon. Je fis le tour du regard de tout le quartier avant d’aller à la voiture et de prendre les sacs dans la voiture puis je retournais rejoindre mes frères avec les bras chargeaient, j’allais tout faire pour mettre sans qu’ils le sachent une personne pour les surveiller. Je rentrais dans le logement de Cam, posant les sacs en vrac dans la salle. « Bon ben tu as de quoi faire maintenant… au pire si tu as besoin on te laisse gérer hein… » Je lui fis un clin d’œil avant de venir vers Adam, venant le décoiffer un peu pour l’embêter un peu comme on faisait quand on était gosse.
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Camden & Elias & Adam

J’étais toujours surpris par le calme avec lequel Elias nous avouait ce qui se passait dans sa vie et avec son club. Le pire était que je ne m’imaginais pas du tout qu’il pouvait avoir ces problèmes. Je pensais, qu’enfin les choses pourraient aller mieux. Camden qui semblait allé mieux, qui avait enfin arrêté ses séances de réadaptation. Et Elias avec ses enfants et un travail qui lui plaisait et qu’il avait démarré de rien. Non tout semblait à nouveau s’écrouler.

« Et tu comptes faire quoi, exactement, pour l'empêcher de te tuer ou même de s'en prendre à tes proches ? »

C’est vrai… Camden avait totalement raison. Je ne voyais pas ce qu’Elias pouvait bien faire. Ses enfants étaient en danger. Ce n’était pas que Camden et moi, mais aussi Soren et Elaïs. Rien qu’à l’idée qu’on pourrait les toucher, m’enrageait. Et là je commençais à me demander si ça en valait la peine. Est-ce qu’il fallait les mettre en danger pour un simple club ? Déjà je ne voyais pas en quoi ce club pouvait tellement apporter à un mafieux. Je croisais le regard de mon frère, qui me souriait. J’avais envie d’exploser là, de lui dire d’arrêter de sourire bêtement parce que c’était sérieux tout ça. Je ne voulais pas repasser par l’horreur de l’an passé.

« Cet homme s’appelle Aaron Carter, j’ai enquêté sur lui, il y a pas mal de temps. Il n’est pas bon de le rencontrer, je sais ce qu’il est » Aaron Carter… un nom qui ne me disait rien. Certes, mémoriser les noms des hors la loi de San Francisco, n’était pas un de mes passe temps favoris. « Ce que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l’arrêter…. Il ne vous fera rien… Je peux vous en faire la promesse… De toute façon qu’il ne s’approche même à 100m de vous et des personnes auxquelles je tiens, c’est un homme mort et ça j’en donne ma parole… » Je relevais la tête vers mon frère, accablé et ébahi par les mots d’Elias. Il voulait vraiment nous faire avaler ça ? Elias ne pouvait rien faire. Absolument rien. Je comprenais bien sûr que c’était tout ce qu’il pouvait dire, qu’il voulait vraiment nous protéger, même si je savais que c’était impossible.

« Bon je reviens de suite, vais chercher les affaires dans la voiture, j’en ai pour deux minutes »

Je le laissais partir. Je ne savais même pas quoi lui dire. Il s’illusionnait tout seul dans cette certitude de pouvoir s’en sortir. Il était borné, et je ne savais pas s’il allait céder même si je lui demandais… mais il nous mettait tous en danger. Ce serait si simple d’accepter de laisser le club. On trouverait bien quoi faire d’autre et Camden et moi l’y aideront bien entendu.

Je m’assis sur le fauteuil, la tête baissé. Les voir allongé sur un lit d’hôpital, je ne le voulais plus jamais. Ce serait bien trop dur. Comment sortir d’ici avec en tête qu’à tout moment il pourrait arriver quelque chose à mes proches, où à moi-même. Je ne levais pas la tête quand la porte se rouvrit à nouveau, ni réagissait quand il parlait à Camden. Par contre, quand je sentis sa main me décoiffer, je retirais rapidement la tête pour échapper à cette main. « Arrête ça ! », lâchais-je en levant finalement les yeux sur lui. J’avais nulle envie de rigoler là. Il nous annonçait un danger et pensait vraiment que j’allais l’oublier à la suite ? « Tu m’énerve, soit un peu sérieux à la fin »

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« Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n’est pas vraiment un homme. »

Honnêtement, je n’avais plus envie d’être dans cette pièce, qui pourtant était chez moi. Je me sentais énervé, irrité par la réaction de ma propre chair. Ce n’était pas un sentiment normal ; ou plutôt, la peine revenait dans mon âme petit à petit. Le chagrin qui m’avait quitté me revenait, comme un poison coulant dans mes veines. Cela ne me plaisait pas du tout d’avoir avoué, finalement, ce que je cachais depuis longtemps. Si Adam n’avait jamais vu cette photographie, sans doute n’aurais-je pas pris les devants pour en parler à Elias. Cela m’arrangerait, d’un côté, puisqu’ils le prenaient aussi mal. J’avais beau serrer les dents, me crisper la mâchoire et croiser les bras tout en regardant le sol, je me sentais toujours persécuté par leur attitude. Cela me blessait, m’opprimait même. Une nouvelle souffrance que je voulais chasser de mon esprit à tous prix. Pour cela, tout en fuyant leurs regards blessants, je m’occupai de la chienne et je rangeai mes affaires les unes après les autres, empilant un tas de feuilles monstrueux. Sur le coup, j’avais envie de tout brûler ou de les déchirer. Cela n’aurait pas été raisonnable, ni justifié. Mais m’impliquer émotionnellement, mettre les gens dans la confidence, ne m’apportait rien. Au contraire, je me sentais encore moins bien après. J’avais imaginé que le poids sur mon épaule se serait évaporé, qu’ils ne me jugeraient pas pour mon silence. Une fois de plus, je me fourvoyais dans mes ressentis. Décidément, je devais vraiment tout effectuer de travers pour qu’ils en viennent à ne même pas chercher à comprendre et remettre ma confiance en eux en question. Entre Adam qui avait pété une durite et Elias qui me pointait du doigt, je ne me sentais pas bien du tout. Heureusement, il me restait la petite chienne avec laquelle m’aérer l’esprit. Je respirais calmement, essayant d’analyser la situation du mieux possible ; toutefois, j’étais trop blessé et déçu pour leur adresser la parole désormais. Je préférais déjà écouter la réponse d’Elias plutôt que de dire ma façon de penser. Un parfait inconnu venait le menacer pour de l’argent, celui du Club. Cela ne me plaisait pas. Mais ça, cela paraissait moins grave pour lui que le fait que je sois bisexuel. Ce qui m’énerva d’autant plus.

«Cet homme s’appelle Aaron Carter, j’ai enquêté sur lui, il y a pas mal de temps. Il n’est pas bon de le rencontrer, je sais ce qu’il est. Ce que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l’arrêter…. Il ne vous fera rien… Je peux vous en faire la promesse… De toute façon qu’il ne s’approche même à 100m de vous et des personnes auxquelles je tiens, c’est un homme mort et ça j’en donne ma parole… »

Aaron Carter ne me disait pas grand chose mais je voulais bien penser qu’il n’était pas un homme bien, puisqu’il avait ordonné l’assassinat de Narcisa, alors qu’elle était enceinte. Toutefois, ce qui m’impressionna le plus, ce fut la détermination dans la voix d’Elias. Il nous promettait que rien nous arriverait, qu’il y veillerait sous peine d’exécuter Aaron Carter, visiblement. Je fronçai les sourcils, les regardants du coin de l’oeil, tout en continuant de caresser la petite chienne qui reniflait à mes côtés les feuilles que je ramassais gentiment. Etrangement, personne ne dit rien. Adam resta muet. Une fois de plus, je remarquai la différence d’attitude d’Adam entre Elias et moi. Pourtant, je n’avais pas annoncé qu’un homme voulait ma peau contre du fric et qu’il était dangereux. Cela me gavait profondément, mais je fermis ma bouche une fois encore, me concentrant sur le reste. D’autant qu’Elias était aussi doué que moi pour les changements de sujet.

«Bon je reviens de suite, vais chercher les affaires dans la voiture, j’en ai pour deux minutes. »

Le silence devint une fois de plus un domaine particulier dans lequel Adam et moi excellions. On préférait rester muet, sans savoir pourquoi. Je ne cherchai même pas son regard, trop occupé à visualiser les scénarios d’horreur dans mon esprit. Bordel, on pouvait menacer mon jumeau d’une arme à tout moment et lui ôter la vie, même à Adam, moi ou les enfants. Je déglutis difficilement, forcé de constater que la situation prenait une tournure qui n’avait rien d’un conte de fée. Quant allions-nous donc être tranquilles, bon sang ? Jamais. Notre vie n’était qu’un chemin d’embûches. Cela me rendit triste. La chienne posa alors son museau contre mon bras, ce qui me surprit. Je lui accordai un sourire très léger, tandis qu’Elias revint les bras chargés d’affaires. Je détournai aussitôt mes yeux.

« Bon ben tu as de quoi faire maintenant… au pire si tu as besoin on te laisse gérer hein… »

Sans le regarder pour autant, j’hocha la tête, très pensif. Ma tête me donnait l’impression qu’elle risquait d’exploser et j’avais franchement des nausées abominables. Tout cela me retournait affreusement trop ; je craignais d’avoir un malaise. Pour me contenir, je fermis les yeux et je me mis à respirer. Sauf qu’à ce moment-là, Adam grogna contre Elias. Il parlait, maintenant.

« Arrête ça ! Tu m’énerve, soit un peu sérieux à la fin »

Cette fois-ci, je redressa la tête pour les observer très brièvement. Me positionnant sur mes deux jambes, car j’étais à genoux pour ramasser la paperasse et m’occuper de la chienne, je pris ma bière et j’en bus une gorgée, silencieusement, avant de m’asseoir sur le canapé, l’air totalement ailleurs. Décidément, je ne me sentais pas bien du tout. Une partie de moi souffrait de cette situation. Elias et Adam n’aimaient pas parler, ni exprimer leurs sentiments. Ils disaient toujours que tout irait bien, que ça s’arrangerait. Pourtant, je savais que c’était faux. Ils jouaient aux durs et me faisaient gober leurs histoires sans que je ne demande mon reste. C’était toujours comme cela, de toute façon. Même leurs drames paraissaient moins houleux que chaque faux pas que j’avouais. Lassé, je restais silencieux. On voulait nous apprendre autre chose, pendant qu’on y était ? Au point où les choses avançaient, je craignais de plus en plus les nouvelles de mes frères. Et visiblement, mon annonce ne leur avait pas plu. Pire que l’annonce d’Elias ? Je ne pense pas. Mais bon. Ils savaient ne rien laisser transparaître.

Adam, Camden & Elias

I
l était étrange de se retrouver dans ce genre de situation, on était censé faire la fête, profiter de ce moment pour se retrouver à trois mais à peine avions nous franchis la porte avec Adam que j’avais ressenti ce mal-être entre mes deux frères mais l’annonce de ce qu’il se passait pour le bar mais aussi l’annonce de Camden avait tout fichu par terre. J’avais préféré m’esquiver un peu simplement pour vérifier que tout aller bien mais aussi pour prendre du temps pour mettre en ordre tout ce que je venais d’emmagasiner. Pendant un moment, je vins à penser que tout ce qu’il venait de se passer était totalement de ma faute. Au fond j’aurai peut-être du attendre un autre moment pour leur en parler mais c’était tellement difficile de les voir à deux que j’avais trouvé que c’était le meilleur moment pour moi. Je m’en voulais d’être la cause de soucis comme ça pour mes frères, au fond qu’est-ce qui était le plus important à mes yeux. Pour moi c’était vite vu mais était-ce normal de vouloir sauver un bien que je voulais transmettre à mes enfants mais aussi à Adam et Camden car au fond j’avais fait en sorte qu’ils aient tous des parts mais aussi tout le reste.

Je n’étais pas resté longtemps en bas, juste le temps qu’il fallait avant de remonter dans le logement de Camden. Je restais un moment à les regarder avant de venir décoiffer Adam ce qui ne lui plaisait guère au vu de sa façon d’être et de sa réflexion. Mon regard se posa sur lui avant de venir regarder Cam pendant quelques secondes. Puis je détournais le regard venant me mettre devant la fenêtre les mains dans les poches de mon jean. Je restais pendant un moment silencieux, j’étais perdu dans mes pensées. Je réfléchissais à tout ça, au fond je n’aurais peut-être pas du leur dire simplement parce qu’avec cette vérité, je les mettais certainement plus en danger et ce n’était pas ce que je voulais. Mais dans un sens leur cacher ça n’était pas concevable pur moi, je ne voulais rien leur cacher, dans cette famille il y avait trop eu de non-dit, trop eu de cachoterie et pourquoi à la fin ? Pour voir la famille détruite à cause de notre mère mais heureusement pour nous, nous avions réussi à nous serrer les coudes, c’est dans un sens ce qui nous ressouder malgré ce qu’il pouvait se passer comme cette histoire avec Camden. Je me demandais comment il avait pu rien nous dire là-dessus pourtant ça aurait simple et nous ne l’aurions surement pas jugé à cause de son orientation sexuelle.

Enfin ce n’était pas que je lui en voulais non mais j’étais simplement déçu qu’il puisse juger que nous n’étions peut-être pas assez de confiance ou je ne sais quoi pour nous le dire mais c’était ainsi, le tout était qu’il soit heureux tout simplement. Je ne savais pas trop quoi leur dire à ce moment précis, tout paraissais pesant, pour la première fois depuis bien longtemps, je doutais, je doutais de mes capacités à faire en sorte qu’ils soient heureux sans se soucier du reste. Je m’étais toujours juré de les protéger coute que coute, d’être là pour eux et je faisais quoi, je les mettais en danger à cause de mes erreurs et ça je ne me le pardonnais pas même si je ne le disais pas ce sentiment était au fond de moi. Je restais à ma place sans me retourner, je n’avais pas envie de les affronter pas par peur mais par pudeur « Je suis sincèrement désolé…. Je ne voulais pas vous mettre en danger… Je suis vraiment trop con… Je ne me le pardonnerai pas s’il vous arrivait quoi que ce soit… Désolé encore et désolé d’avoir gâcher ton anniversaire Frangin… » Je regardais par la fenêtre sans faire le moindre geste.
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Camden & Elias & Adam

Je ne le comprenais pas. Rester si calme. Bon sang, j’aurais pu le secouer pour qu’il se réveiller enfin. Nous dire qu’on était en danger, que lui était en danger, tout simplement tout ceux qui sont proche de nous et on doit faire comme si de rien était ? Je posais les yeux sur Camden, le suivant du regard jusqu’à ce qu’il s’assit sur le canapé. Lui aussi ne disait rien… je ne pensais pas qu’il ne s’en préoccupait pas, mais j’aurais aimé entendre quelque chose de sa part également. Rester silencieux dans certain cas ce n’était pas dérangeant, mais là… J’étais le seul à voir l’aspect dangereux de la situation où quoi ? Dire qu’on était venu pour fêter un anniversaire ! Ma bouderie contre Camden était bien dérisoire face à ce qu’Elias venait de nous avouer.

Mais bien sûr, aucun des deux ne parlait maintenant. J’en avais marre. J’avais envie de m’en aller. Mais cette solution n’allait certainement pas m’avancer à quoi que ce soit. Ni pour eux, ni pour moi.

Alors je restais toujours là, silencieux à mon tour, car je voulais éviter de perdre mon sang-froid. De toute façon qu’est-ce que je pourrais dire de plus ? A part vouloir qu’Elias arrête de faire le clown. Parce que ce n’était pas moi qui pourrais faire quoi que ce soit contre cette situation. C’était à Elias de céder le bar. Et même si c’était la meilleure façon pour nous sortir de cette affaire, je ne savais pas si j’avais le droit de le lui demander. C’était pas les sous qui nous manquaient après tout…

« Je suis sincèrement désolé…. Je ne voulais pas vous mettre en danger… Je suis vraiment trop con… Je ne me le pardonnerai pas s’il vous arrivait quoi que ce soit… Désolé encore et désolé d’avoir gâcher ton anniversaire Frangin… » J’inspirais lentement sans les quitter des yeux, un après l’autre. Je savais très bien qu’Elias ne voulait pas nous mettre en danger. Je voulais également qu’on soit enfin tranquille. Ce n’était pas le moment de faire des conneries, c’est tout. Surtout avec les enfants.

« Ce n’est pas des excuses qui nous fera avancer Eli… », dis-je doucement, sans vouloir être asseyant. Alors oui, il voulait peut être en parler avec Blake, mais que pourrait il faire aussi ? « Si tu nous disais ce que tu compte réellement faire ? T’as pas besoin vouloir nous préserver sur quoi que ce soit là. On est directement concerné aussi »

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« Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n’est pas vraiment un homme. »
Si j'avais voulu être ironique, j'aurais pu ouvrir ma bouche et nous souhaiter un excellent anniversaire ; sauf que cela ne me ressemblait pas. L'humeur n'était pas à la plaisanterie, mais pas besoin non plus d'être arrogant ou mesquin envers mes propres frères. Qui, d'ailleurs, me faisaient visiblement la tête parce que je ne leur avais pas exprimé mon orientation sexuelle. Pour des personnes qui sont censées ne pas vous juger et vous soutenir quoiqu'il arrive, même si cela s'avère tardif, j'étais moi aussi déçu. Toutefois, je n'avais pas envie de pleurnicher sur mon sort. D'autant que cette révélation n'avait aucune sorte d'importance pour moi, puisque je la devais uniquement à la découverte d'Adam. Information qui s'avéra capital pour eux, mais bref. Je n'avais pas envie de m'énerver là-dessus ; même si c'était trop tard, dans le fond. Il suffisait d'analyser mon comportement d'huître fermée pour le comprendre.

Adam était visiblement très tendu quant à l'annonce d'Elias ; ce dernier voulut tant bien que mal nous faire croire qu'il ne s'agissait-là de pas grand-chose, comme d'habitude. Sauf que ça n'avait pas pris ; la moutarde montait gentiment mais sûrement au nez de chacun. Aussi, ne fus-je pas étonné du silence profond d'Elias, lorsqu'il se dirigea vers la fenêtre. Quant à moi, qui les observais de coin, je m'occupais de caresser la chienne qui remuait vivement la queue, en signe de contentement. Au moins une qui étais joviale, me dis-je doucement. Mes yeux se perdirent dans le vague, tandis que ma main continuait machinalement le geste répétitif qu'elle produisait. J'essayais de me mettre à la place d'Elias. Vendre le club ne me semblait pas concevable. Il l''avait acheté avec la mère de ses enfants ; il l'avait construit à la sueur de son front et malgré toutes les épreuves endurées. Y renoncer serait difficile. Pourtant, entre ça ou devoir tuer l'homme qui le menaçait, je préférais largement la solution de la vente. Et je craignais qu'Elias songe à la seconde possibilité ou du moins quelque chose qui s'en rapprochait assez. Cet Aaron Carter avait l'air d'être dangereux. Qui sait ce qu'il pouvait se passer, dès à présent ? Ma nervosité était palpable, même si je demeurais calme en apparence.

« *Je suis sincèrement désolé…. Je ne voulais pas vous mettre en danger… Je suis vraiment trop con… Je ne me le pardonnerai pas s’il vous arrivait quoi que ce soit… Désolé encore et désolé d’avoir gâcher ton anniversaire Frangin…* »

Il continuait de regarder par la fenêtre, fuyant nos regards indécis à son sujet. Je redressai alors mes propres yeux sur lui et je ressentis sa peine, sa colère, sa tristesse. Elias n'était pas que mon frère ; nous étions jumeaux. J'aurais dû le comprendre et pouvoir soigner ses blessures. Mais je n'en étais pas capable. Aucune parole censée ne me venait. Prétendre que tout irait bien me semblait bien moqueur. Aussi, je regardai alors Adam quelques secondes. Juste assez pour essayer de trouver des mots qui ne venaient pas, mais que mon petit frère parvint à sortir de sa bouche.

« Ce n’est pas des excuses qui nous fera avancer Eli… Si tu nous disais ce que tu compte réellement faire ? T’as pas besoin vouloir nous préserver sur quoi que ce soit là. On est directement concerné aussi. »

Une fois de plus, Adam me surprit. Il était aussi angoissé que nous à l'idée du pire ; cela se sentait. Je me redressai alors du canapé, de tout mon long. Je regardai alors Elias et je mesurai tous les enjeux, du moins ceux qui me traversaient l'esprit, de sa situation actuelle. A la différence d'Adam, je voulais me montrer moins brusque ; plus doux. Mais pouvais-je lui reprocher d'être ainsi, lorsque la peur envenime nos pensées ? Ce fut à mon tour de parler.

« Arrête Elias. Tu n'y es pour rien si un grand malade veut ton Club. Tu ne lui as rien demandé, à ce type. Et puis, tu n'as rien gâché. D'autant que c'est aussi ton anniversaire, à ce que je sache. Par contre, je suis d'accord avec Adam. Maintenant, on est concerné. Il faut que tu nous dises ce qui se trame dans la tête, concernant tes intentions. Et à trois, on trouvera peut-être une solution si la tienne n'est pas la meilleure envisagée. »

Je m'étais avancé, tout en parlant, avant de poser ma main sur son épaule. Ma colère s'était évanouie dans la Nature ; mon angoisse me tiraillait toujours. Nous étions frères, tous les trois. Et je les aimais plus que tout. Je saisissais la détresse de mon jumeau et son impuissance. Mais nous rendre malades ne servirait à rien. Il fallait réfléchir, désormais, et trouver une solution rapidement. Ce malade pouvait s'en prendre à nous, mais aussi à nos proches. A nos amis, par exemple. Pourtant, j'essayais de le rassurer, de lui montrer mon soutien même s'il s'était mis en colère contre moi devant mon silence sur un détail de ma vie. Je regardai alors Adam, qui avait été plus en colère encore. J'étais déçu, certes, de leur réaction. Mais je ne devais pas laisser la déception prendre le pas sur la situation actuelle qui, une fois encore, était bien plus grave.

Adam, Camden & Elias

E
tre dans cette situation ne me plaisait guère pas par rapport à moi mais par rapport à mes frères, mes enfants et ceux que j’aimais. J’étais planté là devant la fenêtre pensif, il fallait que je trouve une solution mais ça je savais déjà ce que j’allais faire, du moins en partie et pour la suite, Blake allait être d’une bon secours. Il y avait des choses que je ne pouvais contrôler mais ça j’allais le contrôler et peu importait comment, une chose était sûr, je n’allais pas mettre mes frères dans tout ça. Sans me retourner je m’excuser auprès d’eux mais aussi auprès de Cam d’avoir gâché son anniversaire. C’était vrai que l’histoire de passer un bon moment entre frère n’y était plus à cause de tout ça, mais il avait fallu que je leur en parle même si à la fin ça revenait au même. Quand Adam prit la parole, je baissais la tête la basculant légèrement vers lui, il avait raison mais il fallait que je leur dise. Je ne voulais rien leur cacher du moins j’essayais mais je savais que parfois valait mieux qu’ils n’en savent pas plus.

C’est à ce moment précis que Cam prit ensuite la parole et vins à sourire alors qu’il disait que c’était mon anniversaire aussi, certes mais pour moi ce n’était qu’un jour comme les autres et puis on n’était pas là pour moi mais pour Camden. Aussi bien lui que Camden était d’accord sur le fait de vouloir savoir ce que j’allais faire mais ça c’était une autre histoire. Je soupirais légèrement avant de me retourner pour les regarder avant de soupirer légèrement. Je n’avais pas envie de vendre le club mais je savais ce que j’allais faire mais une chose était sur ça n’allait pas être Aaron qui allait l’avoir. « Concernant le club, Carter ne l’aura pas mais je sais quoi faire pour qu’il ne soit plus un moyen de pression, je vais aller voir un ami et lui proposer une petite affaire ce qui vous mettra à l’abri des intentions de ce type » je baissais à la tête avant de prendre mon portable et d’envoyer un message à Alex lui disant que je passerai le voir sous peu. Je rangeais mon téléphone avant de regarder mes frères une nouvelle fois alors que la chienne s’amusait à mordiller mes chaussures. Je baissais le regard puis la caressait lentement.

Je me redressais pour venir regarder de nouveau mes frères « Pour le reste, j’ai rendez-vous avec Blake mais Aaron sera très vite une histoire classée » Je laissais mon regard sur eux avant de me retourner regardant une nouvelle fois par la fenêtre, je n’aimais pas ça du tout mais tout le monde avait raison, je devais faire passer ma famille avant le reste
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» Les paroles sont toujours plus audacieuses que les actes {Adam
» Certaines décisions ne sont pas toujours simple à prendre {Adam
» ① + ① = ③ | ELIAS & CAMDEN
» [END] Je bois pour oublier mes conneries [Adam]
» [LAS VEGAS] Les blagues les plus courtes sont les meilleures! [Camden]

Combien de gens sont capables de vous donner le sentiments que vous compter vraiment pour eux ? ♥ Elias, Adam & Camden

Combien de gens sont capables de vous donner le sentiments que vous compter vraiment pour eux ? ♥ Elias, Adam & Camden

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