La société pardonne souvent au criminel, jamais elle ne pardonne au rêveur [PV Jakounet]

Il était quoi ? 19H00 ? Zac faisait les cent pas dans son appartement. Ce soir, il avait rendez-vous avec son meilleur ami, dans le quartier Italien, quartier qu'il ne connaissait pas encore vraiment. Un bon restaurant, voilà ce qui allait être parfait pour resserrer les liens entre eux, liens qui s'étaient légèrement déchirés depuis quelques temps. Le policier avait passé le temps d'après son baiser avec l'homme à enchainer les conquêtes, lui montrant ainsi qu'il n'était absolument pas attiré par lui. Un mensonge de plus, un. Au point où il en était de toute manière... Il était en repos en ce magnifique Mercredi, jour ensoleillé, ce qui l'avait de suite mis de bonne humeur. Il s'était permis une folie en se baladant en ville, achetant un nouveau jeans moulant parfaitement ses formes, ainsi qu'une chemise noire rayé de blanc, qui l'avait de suite fait craquer. Il voulait être le plus beau possible pour Jake, quand bien même cela ne servirait à rien. Briller, voilà ce que Zac adorait faire. Il aimait être au centre des attentions, malgré le fait que seule l'attention de son ami lui importait. Le soir venu, le policier s'était fait beau, prenant sa douche, se coiffant et s'habillant avec application. Le garçon aimait la mode, cela se voyait sur lui, sur ce qu'il portait. Ses yeux se posèrent sur la pendule, qui affichait présentement 19H45. Il avait auparavant appeler Jake, lui indiquant de venir à 20H15, ce qui lui laissait seulement 30 minutes afin de se rendre au restaurant. Il avait prévenu Mark, ne lui demandant toutefois pas s'il voulait l'accompagner. Il y avait bien assez de nourriture dans le frigo, et qui plus est, le jeune homme profitait assez de l'hospitalité du policier comme cela.

[…]

Zachary parvint à trouver une place non loin dudit restaurant, accomplissant les quelques mètres qui le séparait du « The steps of Rome » où sa table avait été réservée des jours auparavant. L'établissement se vantait d'assurer un bon service, les réservations étaient donc absolument nécessaire, sinon obligatoire pour avoir la moindre chance d'y poser le pied. Zac s'enquit de l'heure sur la montre entourant son poignet droit, et remarqua avec délice qu'il était en avance. Pour une fois... Le portier lui adressa un sourire en lui ouvrant la porte, tandis qu'il se dirigea vers l'hôtesse d'accueil, à qui il donna son nom. « J'ai réservé au nom de Monsieur Marschall. » « Pour deux couverts, c'est cela ? » « Exact. » « Un serveur va venir à vous de suite. » Dix secondes plus tard, il était là, l'emmenant avec automatisme à sa table, légèrement en retrait, entourée de fleurs dont Zac ne connaissait même pas la provenance. Pour un diner en amoureux, c'était parfait, pour un diner entre amis, ça sentait un peu la déclaration d'amour... Zac ne pu s'empêcher de ricaner, ce qui arracha un haussement de sourcil de la part du serveur, soit dit en passant très mignon. « Cherchez pas, j'débloque. C'est votre sourire, il est désarmant. » Ironie, bien entendu. Le type n'était qu'un masque de la plus totale neutralité. Il ne lui fit même pas un sourire suite à cette remarque. Bordel. Vive l'accueil. Zac lui commanda deux verres en attendant Jake, un pour lui-même, l'autre pour son ami. Il indiqua au serveur que qu'il voulait -un martini- et ce qu'avait toujours l'habitude de boire Jake. Ce soir, c'était le policier qui allait régaler. Il lui devait au moins ça... Zachary suivit le serveur des yeux tandis qu'il se dirigeait au bar, et sortit son téléphone, envoyant un texto à Mark, qu'il n'avait même pas eu le temps de prévenir en partant. « Salut Mark. J'dine avec Jake ce soir. M'attend pas et te couche pas tard. Et surtout, n'invite personne et ne sort pas, on est Mercredi aujourd'hui. A demain. » Une petite sonnerie indiqua que son message avait bien été envoyé. Il soupira, remerciant d'un regard le serveur qui venait de revenir en posant ses commandes sur la table, de même qu'un petit plat de gâteaux apéros. L'homme repartit, sans sourire, encore. Zac secoua la tête, piochant avidement dans les gâteaux. Putain qu'il avait faim.