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Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud]

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MessageSujet: Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Icon_minitimeSam 17 Déc - 20:45

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Gen' & Cloud'

Je posais le combiné du téléphone, le visage pâle, le coeur battant, les yeux humides, mon masque glaciale se fissurait de plus en plus, pour finir par s'écrouler. Sa voix résonnait encore à l'intérieur de ma tête, je pouvais sentir ses mains me toucher, je sentais sa langue dans le creux de mon cou, un frisson de dégoût me parcourait de part en part. S'en suivi d'un long frisson, je marchais, tel un zombi en titubant jusqu'à ma porte d'entrer. Le vent de l'extérieur me fouettait le visage et pourtant j'avais l'impression de suffoquer, de brûler intérieurement. J'avais envie de m'arracher la peau, de purifier mon corps, les phrases crucifiés le long de mon dos me brûlaient, la douleur était atroce. J'ouvris la porte de ma voiture, tremblant comme une feuille, me mettant au volant et allumant le contact. Ma main glissa dans la poche de ma veste, je sortis mon portable tout en roulant, Cloud. Il fallait que je lui parle, j'avais besoin de lui, il me comprenait, je le savais, alors pour la première fois depuis longtemps, je composais son numéro. Répondeur. « -Cloud, c'est Gen, si tu as mon message, rejoint-moi à Catholic Church s'il te plaît.... » Ma voix suppliante, mes sanglots et cette faiblesse que j'avais à cet instant. Je lâchais mon portable, le laissant tomber entre les sièges de ma voiture et je fonçais comme une folle jusqu'à l'église.

Je me garais, maladroitement avant de descendre, c'était bientôt Noël et pourtant, je n'arrivais pas à sourire, pas ce soir, d'ailleurs depuis combien de temps n'avais-je pas sourie réellement ? Depuis trop longtemps, à cet instant l'image de la petite étudiante à l'université de New York me revenait, plongée dans mes propres souvenirs tout en marchant. Kadaj, ses sourires, son caractère hautain et sa manière d'être, malgré ses mauvais côtés, il avait su être là lorsque j'en avais besoin, jusqu'à ce que son dos ne me quitte, puis ma rencontre avec Cloud. Cette force et mon admiration pour cet homme, une admiration sans borne, puis mon enlèvement, le visage de Cloud qui me sortait de l'enfer, jusqu'au moment où l'enfer était venu frappéer à ma porte de nouveau. Les yeux du poète sur mon corps, la table froide, mes larmes et ma mort, la mort de mon âme. Je m'arrêtais de marcher, posant mon épaule contre un arbre avant de rendre le peu de choses, que mon estomac avait gardé. Je m'écroulais un instant, combien de temps allais-je tenir ? Combien jusqu'au nouveau coup de fil du poète, avais-je la force de le tuer ?

Puis, je me redressais, essuyant ma bouche à l'aide de ma manche, marchant jusqu'à l'église de nouveau, bousculant des étrangers sur mon passage, je m'arrêtais devant les potes du lieu saint. Levant ma tête, fixant le ciel sombre de San Fransisco, qu'il était dur de vivre, je passais ma main sur mon visage, laissant mes larmes couler encore et encore, sanglotant comme cette petite fille que j'étais. Une petite fille que l'être humain, que les monstres avaient tué, que faire ? Je n'arrivais plus à bouger, moi qui ne croyait plus en dieu, je m'étais retrouvé devant cette église, je n'avais pas la force d'entrer, alors je restais là, debout dans la pénombre, attendant qu'un ange passe ou qu'un miracle se fasse.


Dernière édition par Genesis A. Gainsborough le Sam 31 Déc - 19:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Icon_minitimeMer 28 Déc - 18:30



Les choses n’auraient pas du tourner ainsi. Tout avait été préparé minutieusement et une simple erreur avait faillit nous coûter beaucoup. Je rangeais mon arme dans son étui, quittant le corps inerte des yeux. Un seul tire avait suffit pour que je lui mette une balle entre les deux yeux. Du sang sortait de son front et commençais à se répandre sur le parquet. Mon regard dur se posa sur un jeune officier, qui tenait encore son arme en main : je le voyais trembler… mais malgré ma colère contre lui, je décidais de le laisser tranquille pour le moment, me doutant qu’il devait s’en vouloir d’avoir foiré l’opération. Pourtant je comptais clairement détailler mon rapport et demander son transfert. Je n’avais pas besoin de débutant autour de moi.

D’autres officiers s’occupaient à libérer les filles qui étaient séquestré depuis quelques jours dans le grenier de ce ranch. On aurait du venir, maîtriser et arrêter Johnson mais les choses ne se sont pas aussi bien déroulé dès que ce débutant à fait connaître notre position en faisant tomber une pelle, qui elle fit tomber un tas d’autres trucs qui étaient sur une armoire. Naturellement Johnson s’était mis tout de suite à nous tirer dessus avec son fusil à plomb. Je quittais le ranch pour m’approcher d’une voiture de police, où on s’occupait de Ramirez qui avait été touché à la cuisse. Les secours étaient déjà en route et mes quelques connaissances en médecin, me rassurèrent sur son état. L’hémorragie était arrêtée et la plaie ne semblait pas tellement profonde. Il allait être sur pied d’ici peu de temps.

Je me dirigeais vers ma voiture, montant à l’intérieure pour rentrer au poste. Je saisis cependant mon portable et vit que j’avais un appel en absence et qu’un message avait été laissé. « -Cloud, c'est Gen, si tu as mon message, rejoint-moi à Catholic Church s'il te plaît.... » Gen… depuis que j’avais voulu la voir la dernière fois, et était tombé sur son frère, je n’avais pas essayé de la recontacter. Mais sa voix suppliante ne me rassurait guère. Je mis le contact et mis route vers l’église. J’avais le temps de retourner au poste et faire mon rapport plus tard. Sur le coup, j’avais d’autres priorités et d’une certaine manière, je me sentais obligé d’être là pour elle. Même si ce n’était pas réellement une obligation, je le faisais car c’était ce qu’il fallait faire. Et puis il est vrai que je me sentais coupable de ne pas l’avoir directement sauvé dès que je l’avais trouvé…

J’arrivais sur place une bonne vingtaine de minutes plus tard. Entre temps il avait même commencé à pleuvoir légèrement…Je garais la voiture, posant mon chapeau sur la tête pour me protéger de la pluie, et m’avançais vers l’église. Il ne tardait pas avant que je la voie devant les portes imposantes de l’église. « Gen » Je m’approchais d’elle et posais une main sur son dos pour finalement me mettre face à elle. « Je suis là » dis-je doucement pour la rassurer, voyant qu’elle avait pleuré, vu l’état de ses yeux.

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MessageSujet: Re: Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Icon_minitimeSam 31 Déc - 20:58

Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Jessicastamicon011Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] 001c9pg1Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] Jessicastamicon012Que reste-t-il à aimer en nous ? [Cloud] 001ca552

Gen' & Cloud'

Je me trouvais au milieu de ces gens, de ces visages putrides qui m'envoyaient la réalité au visage, ces gens parfait, trop à mon goût, heureux. Comment pouvait-on être heureux, lorsqu'on n'a plus rien ? C'était ce que je me demandais, comment pouvait-on reprendre une vie normal, voir banale, lorsque chaque nuit l'odeur de chaire brûlé venait jusqu'à mes narines, lorsque les hurlements et les chants de poète venaient hanter mes rêves. Comment ? Je ne croyais pas en dieu, je n'y croyais plus depuis longtemps, pour moi, si dieu existait réellement, il n'était en rien miséricordieux, il était pitoyable, minable. Au fond, si Lucifer s'était réellement dressé contre ce père de tous, c'était parce qu'il devait savoir que l'homme détruirait tout sur son passage. Manger bien, mais manger plus. Acheter bien, mais acheter plus. Travailler plus, mais dormir moins. Avoir plus d'argent, mais moins de famille. L'être humain était un assemblage d'imperfection, il était putride, malsain, sauvage. La société cherchait seulement à faire de l'être humain un être parfait, à l'image d'un dieu qui n'existait pas. La planète suintait l'hypocrisie par tous ses pores. Ridicule, l'humanité toute entière était ridicule et c'était cette société hypocrite qui créait des monstres comme le poète. L'envie de vomir me reprenait de plus belle, je posais mon avant bras devant mes lèvres froides avant de baisser ma tête en fermant mes yeux. « Gen » Je sursautais légèrement, relevant doucement ma tête, mes yeux toujours clos, pendant que le vent venait me frapper en pleine face. Cette voix, j'aurais pu la reconnaître entre mille, le seul homme en qui j'avais réellement confiance. Le seul qui me comprenait. Je ne répondais pas, j'avais essayée, mais les mots étaient comme bloqués au fond de ma gorge.

Sa main dans mon dos, sa main froide et pourtant, sous ma veste se trouvait les marques, ''ses'' marques, elles me brûlaient et j'avais atrocement mal. Je me mordais la lèvre au point de saigner, tant je contenais mes émotions. Moi la profiler si calme, si imperturbable, il n'avait suffit que d'un coup de fil pour me faire flancher, un seul ! J'étais faible, j'en venais même à douter de ma propre force mentale. « Je suis là » Mes mains tremblantes s'approchaient du visage de mon ami, touchant sa peau chaud, il était réelle, ce qui voulait dire que moi aussi. Le poète aussi. « -Cloud... » Murmurais-je entre deux supplication, mon regard était délirant, j'étais en pleine crise de folie, posant mes mains sur mon visage, les yeux exorbités tant je n'étais plus dans le monde réelle. Enfonçant mes ongles dans la peau de mon visage en sanglotant doucement. « -Il est là...il...j'ai entendu sa voix...il va venir, il revient. Cloud... » et je grattais ma peau encore et encore, je voulais m'arracher le visage. Me tuer, oui, à cet instant, la mort me semblait être la meilleure solution.
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