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C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. [Logan]

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MessageSujet: C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. [Logan] C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] Icon_minitimeSam 14 Jan - 20:01



C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] Tumblr_l1ld9z8vyH1qahqeoo1_500
    Dante & Logan


« Il arrive qu'une femme rencontre une épave et qu'elle décide d'en faire un homme sain. Elle réussit parfois. Il arrive qu'une femme rencontre un homme sain et décide d'en faire une épave . Elle réussit toujours. »

    Depuis la disparition de ma femme, une sorte de cancer avait gangrené mon coeur, s'y incrustant durablement comme un rat dans un garde-manger. Cannibale et carnassier, le chagrin m'avait dévoré jusqu'à me laisser vide de toute émotion et de toute volonté. Les premières semaines, la peur de la dépression m'avait tenu en éveil, m'obligeant à lutter à pied contre l'abattement et l'amertume. Mais la peur aussi m'avait abandonné, et avec elle la dignité et même la simple volonté de sauver les apparences. Cette lèpre intérieure m'avait rongé sans répit, délavant les couleurs de la vie, suçant toute sève, éteignant toute étincelle. À la moindre velléité de reprendre le contrôle de mon existence, le chancre se transformait en vipère, m'inoculant à chaque morsure une dose de venin qui s'infiltrait pernicieusement dans mon cerveau sous la forme de souvenirs douloureux : le frémissement de la peau de Ezra, son odeur de roche, le battement de ses cils, les écailles dorées qui miroitaient dans ses yeux... Puis les souvenirs eux-mêmes s'étaient faits moins aigus. À force de m'abrutir de médicaments, tout était devenu flou. Je m'étais laissé dériver, passant mes journées allongé sur mon canapé, enfermé dans le noir, emmuré dans une cuirasse chimique, assommé d'un « xanaxommeil » lourd qui se terminait dans les mauvais jours en cauchemars peuplés de rongeurs à museau pointu et à la queue râpeuse d'où j'émergeais en nage, rapide et grelottant, saisi d'une seule envie, celle de fuir de nouveau la réalité par une nouvelle prise d'antidépresseurs, encore plus abrutissant que la précédente. Dans cette brume comateuse, les jours et les mois avaient filé sans que je m'en rende compte, vides de sens et de substance. Et la réalité était là : ma peine était toujours aussi lourde et mon coeur brisé. J'ouvris les yeux péniblement, réveillé par les martèlements qui s'abattaient contre la porte.

    « -Monsieur Cooper, ouvrez-moi, sans quoi je vais devoir faire appel à la police... »

    Je grognais, à demi silencieux, prenant ma tête entre mes mains, tandis que mon corps lourd se vautrait un peu plus dans le magnifique canapé de mon salon. Mon regard se perdit pendant quelques secondes sur ce qui faisait mon habitacle. Carcasses de canettes vides, boites d'antidépresseurs vides, cartons de pizzas. Tchernobyl avait des allures paradisiaque, comparé à ma maison où seul l'obscurité y avait sa place entre deux boites de cachets. Ce fut dans un geste horriblement lourd que je me redressais, ignorant les hurlements de mon homme à tout faire. Combien de temps sans aller travailler ? J'en avais perdu la notion, malheureusement, si je ne dormais pas, je fumais comme une pompe à essence ou je frappais comme un sauvage. Tel un zombi, ce que j'étais, je montais à l'étage. Je fis glisser mon boxer sur le sol avant d'entrer dans ma douche, laissant l'eau froide couler sur ma peau. Pendant quelques secondes, j'avais eu espoir de sortir de ma léthargie...en vain. L'espoir m'avait abandonné il y avait bien longtemps. Si autrefois, mes crises et mes hibernations se trouvaient être des passes, sans que je ne puisse l'expliquer. Cette fois-ci était différente des autres et la raison m'échappait, comme ces oiseaux qui prennent leur envole au printemps. Je n'arrivais pas à poser le doigt sur le problème réelle. Coupant l'eau, je sortis, entourant une serviette autour de mes hanches, avant de me vêtir d'un boxer, jogging et sweat-shirt. Me posant devant mon miroir qui faisait office d'armoire pharmaceutique. Pendant de longues minutes, je décryptais mon visage, cherchant une nuance d'expression et ce fut sans grand résultat, mis à part mes cernes creusés, rien ne me laissait entrevoir une quelconque envie de vivre.

    J'ouvris mon armoire pharmaceutique, attrapant dans le creux de ma main plusieurs boites d'antidépresseurs, laissant les pilules se fondre sous ma langue, je redescendais jusqu'à mon salon. Me laissant encore une fois tombé dans mon canapé, télécommande en main, j'appuyais encore et encore. Dans un geste répétitif et enregistré par mon système nerveux. Les secondes passaient lentement, doucement, très doucement et mes yeux se fermèrent. Me transportant avec douceur et mélancolie dans un passé que je cherchais à oublier. Je me sentais bien horriblement bien même. Pour la première fois depuis ma prise de médicaments, mon coeur battait de moins en moins fort. Si parfois la mélodie d'un coeur battant me donnait la migraine, j'aimais plus que tout, cette mélodie au ralentit, cette impression de liberté factice.

    Je grimaçais, ouvrant péniblement mes yeux, la première chose que je remarquais était la lueur de soleil qui traversait la vitre de la chambre blanche. Puis les machines qui m'affligeaient un bruit répétitif d'un bip qui devait certainement être l'image des battements de mon coeur. Vivant....Que c'était-il passé ? Depuis combien de temps étais-je alité dans ce lit trop propre et cette chambre qui sentait les produits désinfectants à plein nez ? Je me redressais, arrachant les perfusions qui se trouvaient accrochés à mon bras droit. Posant mes pieds nues sur le parquet froid de la chambre. Un frisson houleux me parcourait et mes jambes tremblaient, je semblais être vidé de mes propres forces. Je m'accrochais à une petite table roulante, attrapant mes vêtements qui étaient soigneusement plié et posé sur une chaise. Péniblement, je m'habillais, lorsqu'une voix féminine attira mon attention.

    « -Monsieur Cooper ! Vous êtes strictement interdit de sortir, sans autorisation ! Vous avez essayé de vous suicider... »

    Je posais mon regard sur elle, âgée, lèvres pincés, des yeux semblables à ceux des chats siamois et ses cheveux étaient attachés de façon tellement strict, que j'avais l'impression qu'ils allaient tomber de sa tête sans sa pince. Je haussais doucement mes épaules, tout en enfilant mon sweat-shirt avant de fourrer mes mains dans les poches. Ainsi, j'avais essayé de me suicider, qui est-ce qui m'avait trouvé alors ? Mon homme à tout faire certainement, il avait certainement fait appel aux forces de l'ordre.

    « -écoutez, je suis majeur, vacciné, donc je suis en droit de sortir et puis si je veux mourir c'est mon soucie... »

    Fis-je en me penchant légèrement en avant, afin d'être à sa hauteur, un sourire pincé sur mes lèvres. Je me redressais vivement avant de contourner la femme, si toutefois elle en était une. Elle hurlait mon nom, tandis que j'avançais les mains dans les poches, longeant les couloirs sans réellement presser le pas. Lorsque deux hommes de la sécurité se mirent face à moi. Je soupirais longuement avant de secouer ma tête de droite à gauche.

    « -Vous ne voulez pas me lâcher hein... »

    Murmurais-je doucement avant de me laisser tomber sur une chaise, collant mon crâne au mur en levant les yeux au ciel. Étais-je devenu tellement fou que j'allais être enfermé ? Les trois visages me toisaient de haut en bas comme-ci j'étais livide comme la neige. Ce qui devait être le cas, puisque ma tête me tournait, je posais les paumes de mes mains avant d'enfouir mon visage à l'intérieur. Soupirant longuement, las et affligé.
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MessageSujet: Re: C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. [Logan] C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] Icon_minitimeMar 17 Jan - 19:40



C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] 453025Liloo593

« À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c'est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes... qui sont beaucoup trop dangereuses à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l'autre côté... est spectaculaire. »


Aujourd’hui, les cours théoriques n’avaient pas lieu. En tant qu’étudiante en médecine, j’étais également interne au sein de l’hôpital de San Francisco. Cette fonction me plaisait d’avantage que lors de la théorie apprise durant de longues heures sur un banc. Non pas que je trouvais cela difficile ; plutôt ennuyeux. Grotesque, même. Surdouée, je savais pertinemment toutes les réponses que l’on pouvait poser à un moment donné, comme dans les examens blancs qu’on nous demandait de remplir afin d’évaluer nos compétences. Personnellement, j’étais plus attirée par l’aspect physique du métier. Avoir les mains plongées dans les corps humains, voir les organes, sentir le cœur battre tandis que l’on pratique, c’est une sensation exquise. Divine. Savoir que la vie d’une personne reposait sur vos maigres épaules, cela me réjouissait grandement ; toutefois, j’étais une meurtrière de base. La confiance ne s’achetait pas aisément auprès de mes supérieurs. Heureusement, j’étais plutôt brillante. Cela les rassurait autant qu’ils pouvaient l’être.

Néanmoins, il fallait que je sois réaliste. Les opérations intéressantes ne m’étaient pas encore destinées. Souvent, on se contentait de nous refourguer des patients plus ou moins médicalement atteints. Polyvalente et curieuse, je n’avais pas encore arrêté ma vie à une spécialisation. Comme un papillon, je butinais de fleurs en fleurs sans me préoccuper du reste. Par exemple, ce matin, j’étais habillement affectée à passer mon temps auprès des enfants malades. Parfois il s’agissait d’une simple grosse grippe ; pour d’autres, je voyais des crânes presque chauves et des sourires radieux malgré la condamnation à mort. Les tubes, les machines, le blanc… tout ça me déprimait, lorsque je me disais qu’ils auraient pu être en bonne santé en train de courir dans un jardin enneigé, auprès de parents affectueux et chaleureux qui s’amuseraient à se laisser prendre dans une bataille de boules de neige endiablée. Cependant, je gardai le sourire pour eux. Parce qu’il le fallait bien, au fond. Si les médecins perdaient espoir en même temps que les proches, qui redresseraient leur petit menton une fois qu’ils ne souriraient plus assez ? Les cas défilaient bon train, tandis qu’il fut question de la pause de midi, m’obligeant à manger à la cantine de l’hôpital.

Vers treize heure, je pris la direction d’un autre service. Ma journée s’annonçant calme et sans réelle énigme, je me confinai à rester à l’écoute des patients et régler quelques détails les concernant. Rien de palpitant, juste un travail humble. Je croisai Madame Shepherd, la célèbre chirurgienne qu’était ma mère, et nous discutâmes à peine quelques mots, échangeant des banalités. Plus je me tenais loin d’elle, mieux elle se portait. Depuis mon emprisonnement « mérité », il fallait admettre qu’Olga avait repris l’attitude d’une femme froide et distante. Un peu comme son pays d’origine, soit la Russie. Je maîtrisais parfaitement cette langue qu’elle tenait tant à m’enseigner. Et puis, suite à ce drame, elle se contenta de me parler en anglais, comme si je ne méritais plus cette attention de sa part. Tandis que je marchai tranquillement, une vois féminine m’interpella.

« Shepherd ! On a un cas pour toi. Un homme d’affaire blanc de 27 ans qui a fait une tentative de suicide. »

Elle me tendit alors le dossier que je pris entre mes mains aussitôt. Je baissais mes yeux sur les diverses informations. Je pus y lire dans un murmure inaudible qu’il s’agissait de Dante Cooper. Ce prénom et ce nom me disaient tous les deux quelque chose. Cooper me fit d’abord penser à Kyle, mon ancien petit-ami. Toutefois, le prénom me dirigea plus ailleurs. C’est alors que cela me revint à l’esprit. Catalyne et lui se connaissaient ; Je le voyais souvent au club où j’effectuais les shows. Son visage m’apparut comme une lumière dans la pénombre, tandis qu’un sourire à peine visible s’immisça sur mes lèvres rosées. Toutefois, la situation ne s'y prêtait pas. Je regardai ma collègue qui était de dos, avant de me faufiler à travers les couloirs. Une fois arrivée à la hauteur de deux gorilles, une collègue peu aimable et de Dante, j'offris un aimable sourire en les toisant les uns après les autres.

« Je m'en occupe. »

Cette parole, derrière une voix cristalline délicieuse, sonnait comme un ordre à ne surtout pas contredire. Mon regard agressif et mes lèvres pincées en disaient suffisamment long sur mes intentions. Je vis la Dame blêmir à vue de nez, tandis que j'arrachai un sourire presque amical sur mon visage, en me tenant à une distance respectable. Elle semblait vexée, à la manière dont sa veine du front ressortait, ce qui me fit presque rire. Visiblement irritée, elle tourna les talons et grommelant comme un gorille en rut. Puis je plantai mes yeux sur les deux armoires à glace qui devaient rester ici pour protéger le patient plein aux as. Je me retournai alors vers lui en arborant un sourire enfantin, à demi-amusée malgré son état pitoyable du moment.

« Une tentative hein ? Tu aurais pu trouver mieux pour me donner un rendez-vous, beau brun. »

Je glissai un coup d'oeil suspect aux jeunes hommes qui parvenaient à rester calme. Au fond de moi, je souris d'avantage en m'imaginant deux petits chiots bien dresser pour tout juste savoir aboyer, mais pas mordre. Puis mon regard se posa sur Dante Cooper, avec qui je n'eus que de petits échanges tout en paroles. Mon sourire se fit plus doux encore, bien loin de l'arrogance avec laquelle je tenais face à mes collègues.

« Tu veux bien regagner ta chambre ? J'ai pas envie de devoir utiliser ma force de crevette ou de demander de l'aide à tes potes baraqués. »

En temps normal, il aurait pu tenir tête à plusieurs gardes du corps. Toutefois, vu son état fragilisé, je doutais qu'il tienne tant à prendre ce risque. Cela aurait pu m'amuser d'avantage, certes. Un sourire angélique apparut sur mes lèvres, tandis que je me poussai délicatement pour le laisser prendre la direction de sa chambrée où je lui emboîterai le pas très certainement.


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MessageSujet: Re: C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. [Logan] C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] Icon_minitimeJeu 19 Jan - 21:34



C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] Tumblr_l1ld9z8vyH1qahqeoo1_500
    Dante & Logan


« Il arrive qu'une femme rencontre une épave et qu'elle décide d'en faire un homme sain. Elle réussit parfois. Il arrive qu'une femme rencontre un homme sain et décide d'en faire une épave . Elle réussit toujours. »


    Dépité, lassé, fatigué, atrocement fatigué...de vivre. C'était mon état actuel, toutes les femmes que j'avais eu dans mon lit, tout l'argent que j'avais gagné, tout l'amour que j'avais donné...tout cela me semblait être une hérésie parfaite. Toute cette connerie futile qu'il y avait à la télévision, ces bourrages de crânes incessants qui ne cessaient de danser dans le creux de ma tête. Ma folie était comme ces vautours qui guettaient ma mort, cherchant à se nourrir de ma dépouille, j'étais simplement devenu plus fou que fou. Longtemps, j'avais cherché à comprendre la puissance destructrice de l'amour, aujourd'hui je comprenais pourquoi mon vieil ami Kadaj s'était éloignée de la femme qu'il aimait. Si j'avais été aussi malin que lui, j'aurais pris mes jambes à mon cou, comme lui et ainsi je ne serais pas une telle loque humaine. Une éponge à antidépresseurs et à alcool. Pitoyable et misérable, ouais. C'était effectivement ce que j'étais. Mon visage livide ne voulait même pas se redresser, ainsi je fixais le plafond blanc de l'hôpital, à mes côtés, deux gardes du corps. Deux gorilles que je n'avais pas appelé à mon secourt et qui devaient être sous les ordres de mon oncle où de l'un de ces sbires. Allez savoir. Je serrais les dents, imaginant à quel point mon oncle devant jubiler, assis dans mon bureau et sautant ma secrétaire ! Je laissais ma tête retomber lourdement , laissant mes yeux se poser sur la vieille dragonne qui se trouvait face à moi, alors qu'un sourire fier et enfantin naquis sur mon visage. Narquois, la femme plissa légèrement le front tout en fronçant les sourcils, prête à me corriger pour mon arrogance.

    « Je m'en occupe. »

    Doucement, mon regard se posa sur une divine jeune femme, souriante et d'une voix douce, presque enfantine et taquine. L'espace d'une seconde, mon regard croisa le sien, sans pour autant dire quelque chose. Je m'enfonçais simplement un peu plus au fond de ma chaise, fourrant mes mains dans les poches de mon jogging. Toisant la vieille harpie qui devint soudainement pâle tant elle venait de tomber de son piédestal cette constatation m'arrachait un sourire satisfait et je le fixais pendant qu'elle partait tout en marmonnant dans sa barbe. Posant ensuite mon regard sur l'étrange sauveuse qui me disait affreusement quelque chose. Cependant, j'étais encore dans un état comateux, alors je n'avais pas toutes mes idées en place. Son sourire enfantin et juvénile me rappelait vaguement ma femme. Quoi, qu'en ce moment, tout me ramenait à elle.

    « Une tentative hein ? Tu aurais pu trouver mieux pour me donner un rendez-vous, beau brun. »

    «- Je ne suis pas très original faut croire... »

    Disais-je en haussais doucement mes épaules d'un air dépité et las. Je n'avais pas réellement envie de jouer, en réalité, je voulais simplement rentrer chez moi, me laisser tomber dans mon lit et finir ma bouteille de bourbon. Je ne demandais rien d'autre, mais apparemment c'était bien trop demander. Je roulais des yeux avant de regarder mes deux ''protecteurs'', habituellement j'aurais pu fuir en courant ou bien me battre avec eux, cependant dans l'état minable où je me trouvais, ce serait du suicide. Prisonnier de mes propres employés, c'était affligeant. Doucement, je passais ma main sur mon visage, sentant ma main qui tremblait légèrement. Je ne savais pas si c'était la fatigue ou le manque de médicaments...en étais-je arrivée à être un drogué ? Ce serait tellement ironique.

    « Tu veux bien regagner ta chambre ? J'ai pas envie de devoir utiliser ma force de crevette ou de demander de l'aide à tes potes baraqués. »

    Je me redressais légèrement, lorsque j'admirais son visage d'ange et de poupée, l'intonation de sa voix et surtout le brin de folie de ses pupilles. Les images du club où j'étais avec Catalyne me revenaient soudainement en mémoire. Je lui avais parlé, sans vraiment faire plus attention que cela. Trop occupé avec Catalyne certainement et ça m'étonnait/m'intriguait légèrement de la voir dans un hôpital. Pour combler ma curiosité mal placé, je pris la décision de céder à sa demande. Sans prendre la peine d'étouffer un soupire qui laissait entendre mon exaspération, comme ces enfants qui boudaient , car ils n'avaient pas eu leur cadeaux. Entrant dans la chambre, je posais mes fesses sur le lit, laissant mes jambes dans le vide en croisant mes bras contre ma poitrine. Je toisais mes gorilles du regard, qui eux, se trouvaient devant la porte, de chaque côté. Comme-ci j'étais le président...

    « -Bon et qu'est-ce que je fais maintenant ? Me laisser partir reviendrait à faire gagner de l'argent à l'hôpital, vous avez pas des patients plus importants à soigner ? »

    Disais-je en fixant mes gorilles qui semblaient s'être incrustés dans le sol, soupirant longuement avant de poser mes mains sur le lit, tout en détaillant la jeune femme du regard, sans aucune gêne, sans vraiment faire attention à ce que ce soit déplacé ou non. De toute façon, elle dansait pratiquement nue la nuit, je doutais fortement que mon regard soit ce qui pouvait la déstabiliser.

    « -Alors...euh...Logan c'est ça, si je me souviens bien. Qu'est-ce que tu fiches dans un hôpital ? Ou plutôt comment se fait-il que tu fasses ce boulot la nuit et celui-ci le jour ? »

    Je m'arrêtais, simplement, ancrant mes yeux azurs dans les siens, océan, ses longs cheveux sombres contrastaient terriblement avec ses yeux océans. De même que le teint de sa peau était loin d'être pâle, belle panthère qu'elle était. Je me demandais comment j'avais fait pour ne pas la remarquer plus tôt.
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MessageSujet: Re: C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. [Logan] C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] Icon_minitimeVen 20 Jan - 8:10



C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.   [Logan] 453025Liloo593

« À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c'est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes... qui sont beaucoup trop dangereuses à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l'autre côté... est spectaculaire. »


Un sourire malicieux s’esquissa sur mes lèvres tandis que j’entendis un soupire d’agacement parvenir jusqu’à mes oreilles, tandis que le jeune homme se décidait enfin à accepter ma requête. Il est vrai que je n’aurais eu aucun scrupule à demander de l’aide aux deux babouins à ses côtés, belle gueule de Démon ou non. Néanmoins, j’espérais bien qu’il ne rechigne pas de trop et daigne bien exécuter, même avec dépit, la demande que je lui imposais, en réalité. Je lui montrai le chemin dans un geste de danse exotique étrange, puis je lui emboîtai le pas jusque dans sa chambrée ; elle n’était pas bien loin. Sans doute le personnel employé pour lui avait-il eu le temps de lui barrer la route suffisamment tôt. M’imaginer les deux singes en cages grogner m’amusa. Un sourire de conséquence s’étira sur mes lèvres, tandis que je leur jetai un coup d’œil rapide. Puis je décidai de ne plus prêter la moindre attention à leur présence ; du moins jusqu’à ce que je veuille bien changer la donnée. Marchant dans une démarche gracieuse et avec un air de défilé, sans le vouloir, j’entrai dans sa chambre avec son dossier en main. Il s’assit sur son lit pendant que je posai le dossier sur une petite table, en prenant une note rapide. Mon regard océan se posa sur lui, machinalement. Il prenait la position d’un enfant qui bouderait, assis sur une chaise. Il ne manquait plus que la moue réprobatrice de l’enfance pour que ce soit une copie conforme de la scène en question.

« Bon et qu'est-ce que je fais maintenant ? Me laisser partir reviendrait à faire gagner de l'argent à l'hôpital, vous n’avez pas des patients plus importants à soigner ? »

« Je me suis occupée toute la matinée d’un petit garçon de six ans atteint d’un cancer en phase terminal. Lui, il est réellement condamné. Crois-moi, tu es une véritable balade de santé à côté de lui. Mais il ne faut pas croire que tu vas t’en sortir comme ça pour autant. Tu laisses ton cul sur ce lit et tu ne bougeras pas tant que je ne t’en aurai pas donné l’autorisation. Et tu peux râler, Cooper ou pas, c’est le même prix dans cet hôpital. La seule chose que tu pourras faire sans mon accord, c’est te rendre aux toilettes, en sachant que tes deux gorilles te surveilleront jusque devant la cabine. A la limite, je suis persuadée qu’ils accepteraient même de te la tenir. »

Réponse claquante et pourtant véritable, bien qu’au fond ce n’était pas méchant à mes yeux. Je n’avais pas l’habitude de mâcher mes mots, même si la famille Cooper pouvait se montrer particulièrement difficile à gérer dans le monde des affaires. Cet hôpital n’était son arène. C’était la mienne et j’étais prête à me battre pour laisser mes droits s’y faire valoir. Beaucoup pensaient que je n’y avais pas ma place. J’avais arraché la vie d’une adolescente plutôt aisée dans un excès de manque de sommeil et de rage ; maintenant, je sauvais mes vies. Cela n’avait rien à voir avec le fait que je désirais réparer mes erreurs ; loin de là. J’avais choisi la médecine par vocation. Depuis l’enfance, je traînais dans les couloirs blancs et me familiarisait avec la Vie et la Mort. Combien de mes amis d’enfance étaient-ils ici avant de disparaître un jour, courageusement, en gardant le sourire jusqu’à la dernière seconde ? Plusieurs. Et je les regardais par la fenêtre d’opération ou à une bonne distance de leur chambrée. J’étais assez intelligente pour me blinder moralement et tenter de garder le meilleur de moi-même dans ce genre de situation déconcertante.

Je détournai mon regard sur les singes qui n’avaient pas dû apprécier la véracité de mes paroles. Pourtant, ils étaient en proie à la dure réalité de leur existence. Ils n’étaient que des pions dans un jeu d’échecs où ils ne maîtrisaient rien. Si on leur demandait un suicide collectif, ils se devraient de l’exécuter pour prouver une dévotion que je n’adulais pas. La richesse ne pouvait pas tout acheter ; mais les larbins en faisaient réellement partis. C’était être l’agneau ou le lion. Parfois nous naissions avec les cartes en mains et, parfois, nous devions nous battre avec hargne et ambition pour parvenir au même résultat. Ou alors, on se laissait aller dans la déchéance d’une existence minable régit par les plus puissants. Révoltée depuis toujours contre les hommes, je haïssais ses monarchies absolues qui se témoignaient par un reflux abondant d’argent. Ainsi donc, ils ne valaient pas grand-chose. Ils se contentaient d’imposer une présence qui semblait gênante pour Dante. Rien de plus. Et pourtant, je ne doutais pas que s’il avait eu la force, il aurait brisé les deux petits insectes sans trop devoir se forcer.

« Alors...euh...Logan c'est ça, si je me souviens bien. Qu'est-ce que tu fiches dans un hôpital ? Ou plutôt comment se fait-il que tu fasses ce boulot la nuit et celui-ci le jour ? »

Mes yeux azures se posèrent sur lui, sans la moindre gêne pour son regard déshabilleur. Il me replaçait enfin dans son univers où ne restaient plus qu’alcool et surdose de médicaments. Un sourire douceâtre se mêla sur mon visage, tandis que mes pupilles brillaient d’une malice enfantine. C’était comme s’il m’eut tendu un bonbon à la fraise alors que j’étais encore cette petite fille pas en âge de tout comprendre. Ce moment ne fut pas long dans ma vie, étant donné mon QI. Je n’avais jamais eu le plaisir de connaître l’enfance ; juste de l’observer en silence.

« Je suis flattée que tu te souviennes de mon prénom. »

Ma voix se fit plus sensuelle et féminine, comme si l’enfance n’était pas faite pour durer. Mon univers pouvait basculer comme cela, d’un instant à l’autre, tandis que ma tête se remplissait d’images qui avaient un rapport ou non avec les mots employés plus tôt. Un véritable bordel où mon esprit vagabondait parfois. Il fallait de la concentration pour demeurer certaine de tenir une conversation à la perfection. Les délires ne m’arrivaient pas souvent ; j’étais assez forte pour tenir le coup. J’évitais les TOC entre autre ou encore les paroles insensées. Il paraît que ça viendrait. Ca aurait dû venir des années auparavant. Dix ans, en réalité. Mais rien. Je savais me maîtriser, à la grande surprise générale. Parfois, je me demandais même si ma mère n’aurait pas préféré que je sois aliénée ? Ca lui aurait évité de dire que j’étais une meurtrière sous abus de médicaments. Elle aurait pu dire que j’étais folle. Je souris alors, énigmatique quant à sa question laissée en suspend.

« Le jour, je soigne physiquement les maux des gens. La nuit, je tente d’exalter les plus tristes. »

Un sourire à demi-enfantin apparut sur mon visage, peu mécontente de ma charade qui n’en était pas réellement une. Je m’approchai alors de lui, avec ma démarche féline et assurée. Je me plantai devant Dante en croisant les bras, plongeant mes yeux bleus océan dans les siens, avec un air décontracté et doux. Je n’étais pas une aussi vilaine fille qu’il pouvait peut-être le pensée. J’étais juste folle, non ?

« Mais ne vois pas en moi un air de Mère Theresa. Je suis bien loin d’être aussi gentille. J’ai juste trouvé un équilibre qui me procure deux plaisirs distincts. »

Je fis une petite moue de femme fatale, en mordant ma lèvre inférieure. Puis je détournai un regard sombre sur la présence des deux hommes restés là-bas. Un rire douceâtre sortit de ma gorge, tandis que je les toisais de haut en bas sans dédain apparent.

« Vous comptez rester là longtemps, Messieurs ? Je suis médecin. Et si votre plaisir est de la lui tenir, je vous appellerai ne vous en faites pas. En attendant : du balais ! Ouste ! »

J’avais dit cela d’un air moqueur qu’ils ne durent pas apprécier, une fois de plus, tout en décroisant mes bras et m’asseyant sur une chaise à côté du lit de Dante. D’autant que je les chassais de la chambre de celui qu’ils devaient protéger. Néanmoins, je n’allais pas achever Dante, n’est-ce pas ? Quoique… ils avaient raison de se méfier, étant donné mes antécédents. Mais cette idée saugrenue ne me traverserait même pas l’esprit. Il fallait dire que je n’étais pas non plus psychopathe. Les deux hommes décidèrent de disparaître du champ de vision, mécontents, se plantant probablement derrière la porte de la chambre. Un sourire amusé traversa alors mon expression faciale, tandis que mon regard se reposait sur Dante. J’haussai doucement les épaules, satisfaite de m’être débarrassée des deux hommes. Je repris le dossier au sein de mon esprit, le parcourant comme s’il était un livre ouvert sur mes genoux.

« Je ne vais pas te faire la moral, Dante. Je ne suis pas dans ton esprit et je ne connais pas tes antécédents. Toutefois, j’ai le devoir de te donner un traitement efficace pour que tu ailles mieux. Personnellement, en tant que médecin, je pourrais te donner des antidépresseurs, comme on te l’a déjà fait, et te laisser repartir. Mais je doute que ce soit la solution idéale, vu ton état. A quoi es-tu prêt pour t’en sortir ? Tu es maître de ton destin. Personne ne t’impose rien. Tu cours juste droit dans le mur de la Mort, ce qui est injuste dans un sens. Pense à ceux qui n’ont pas eu le choix et qui ont dû accepter. Ceux qui se sont battus de toute leur force avant de mourir parce que c’était inévitable. Tu peux l’éviter. Je dirais même que tu dois éviter et reprendre ta vie en main. »

Je ne lui reprochais rien. Je n’étais pas là pour le juger ni pour être la Voie de la Sainteté, encore faudrait-il qu’il soit croyant, mais je me sentais dans le devoir de le raisonner. Abuser d’autant de médicaments et d’alcool aurait pu lui coûter la vie. A la vue de cet air fatigué et dépité, je me doutais bien que cela n’était pas la première fois. Personne ne semblait vouloir le tirer de là ; même son médecin traitant lui fournissait des médicaments en surdose sans se soucier de lui plus que tant. N’avait-il personne pour le soutenir et lui tendre une perche ? Cela m’attristerait. J’étais suffisamment humaine pour ressentir qu’il allait mal. Je ne le blâmais pas. Il avait ses raisons. On a tous nos raisons de frôler la mort. Par choix ou par fatalité. Je fis un sourire réconfortant. Tout du moins, j’essayais. Je ne le connaissais pas. Nous étions deux inconnus. Mais j’éprouvais une certaine sympathie, une compassion, pour cet être qui avait croisé ma route à deux reprises. Dans deux situations totalement différentes. Était-ce cette arrogance, cette tristesse ou cette beauté qui me séduisait ? Peut-être le mélange des trois. Je ne savais pas réellement pour quelle raison j’agissais de la sorte.


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C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. [Logan]

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