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un hamburger et un retour = une belle journée

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Junny E. Forest

Junny E. Forest
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MessageSujet: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeDim 19 Aoû - 11:39

un hamburger et un retour = une belle journée  153907d


« M&Ms on est pas dans un jardin. Bouge, me fais pas ça. » Un ton suppliant, c’est pas qu’elle l’aime au contraire elle l’adore. Mais de temps à autres il n’en faisait qu’à sa tête. Pas très pratique. Mais elle le garde parce qu’elle l’aimait (phrase typique d’un roman arlequin) mais là il ne s’agit pas de deux être humain. Mais d’un être humain et d’un canidé, un dérivé. « moi je t’enlèves pas ta gamelle alors que t’as mangé que deux croquettes, je te punies pas ! s’teuuplaiit. » Chouine pas mais commence à s’irriter. « je suis en trin de parler à un chien.. » ce constat à voix haute la fait sourire. Et là, tadam Monsieur décide de se redresser. Ah bah voilà ta bougé ton popotin, cette fois elle préfère garder cette réflexion pour elle-même. Elle caresse le haut de la tête de la bête (comme s’il venait de faire quelque chose de bien, ce qui est vrais mais à la base il a fait quelque chose de mal donc… rrhoo c’est pas grave !)

Y a pas beaucoup de monde, étrange, on est samedi, samedi matin, 11h. ohh tant mieux ! Ils se faufilent entre les gens et finissent par s’arrêter devant une librairie. Pour le féliciter, elle lui caresse l’oreille droite, ce qui semblait particulièrement plaire au chien qui se met à aboyer, un aboiement « gentil ». « allez, on va aller se cultiver un peu ! » Hop, elle pousse la porte qui est lourde d’ailleurs, c’est pas normale qu’y ait encore ce genre de truc ! Et là « Les chiens sont interdis. » Ah c’est pas la dame de la dernière fois, à moins qu’elle soit devenue un homme plutôt âgé et « baraqué », baraqué entre parenthèses, ne soyons pas méchant même si c’est dans mon esprit. Alors alors … « Mais celui-là vous allez devoir l’accepter, bonjour à vous aussi. » Elle passe la main non prise par la tenue de la liasse pour la faire trifouiller dans son sac, à la recherche d’un papier. Rrrho on va faire simple « Y a pas de raison ! » SI, vous êtes obligez d’accepter les chiens d’aveugles ! » « Mais vous n’êtes pas à aveugle » Il dit ça comme s’il était fière, du genre « faut pas me prendre pour un abrutit » pour rester poli mais si tu es un abruti « Et si mooonsieur, je suis aveugle » Elle entrelace ses doigts entre la branche droite de ses lunettes pour les enlever. Apparaît alors ses yeux, son regard est vide. « oh je mmhh, je suis désolée. Je … »

Bon au bout du compte c’est plutôt un compliment puisqu’il ne l’a pas remarqué comme une aveugle directement. Du fait que son chien est tenu en laisse comme les autres (pas de bandeau particulier, pas système particulier, elle le prend pas, il dort chez elle, pas de canne non plus et en plus aujourd’hui y a du soleil donc les gens ont sorti leur lunettes de soleil.) Donc pour cette fois, Junny ne va pas être méchante. Bien que ce genre de situation l’exaspère un peu, son moment préféré c’est quand elle leur envoi en pleine face, hé bbaah si j’suis aveugle, idiot (toujours pour rester polit). Et ce qui arrive toujours à après ça, irrémédiablement, c’est que la personne se confond en excuses oh désolé, je ...je n’avais pas vu, je désolé, bla bla bla bla. Au moins les gens s’excusent, à part de très rares exceptions, exceptions qui ne sont pas toujours désagréables. Bref, au bout du compte, elle quitte la librairie cinq minutes plus tard : après avoir récupéré sa commande de livre (elle l’avait commandé y a quelque jours, c’était une femme, bien plus sympathique que lui). N’oubliant pas la politesse malgré l’accro, elle dit bonne journée et sort.

Comme il fait beau, autant en profiter, en profiter sans trop se prendre de soleil dans la figure, ses ptits yeux n’aimeraient pas ça. Alors comme souvent elle se rend sur la térasse d’un café/resto. Le tout, c’est de s’installer à une table où il n’y a personne. Alors, il faut y aller doucement, tourner autour et ouvrir bien grand ses oreilles. Et alors qu’elle vérifié la non présence il y eut un grand « sssallut junny, je me demandai quand est-ce que t’allais réapparaitre !? » Réponse : une moue, les joues gonflées et la lèvre inférieure est de sortie. « j’ai pas disparu, ça fait que deux ou trois jours ? » « déjà trop ! » En même temps il l’aide à s’asseoir en lui dégageant une chaise. « oh c’est choupinout ! à croire que tu tiens à moi. » Il ne répond pas, il sait qu’elle ne l’écoutera pas ou plutôt qu’elle ne la croira pas. Alors changeons de sujet « hamburgeur poulet gingembre et salade, en dessert un thé et un cookie ? » Ses yeux s’ouvrent en grands –même si ça ne se voit pas – et ses dents sortent de leur repaire = oohhh laalla j’en ai l’eau à la bouche. « parfffaiit ! merci ! »

Elle vient souvent ici, elle a sympathisé avec l’un des serveurs : James. Il a pas tout de suite remarqué sa cécité, elle rusait pour que ça ne se voit pas. En demandant qu’est-ce que vous me proposez ? j’en ai pour combien ? etc. M&Ms à sa place à ses pieds (en dessous la table) sa queue et ses pattes dépassants de chaque côté. Elle n’avait plus qu’à attendre, malheureusement on l’accosta, un dragueur de niveau un, hop elle le renvoi directe par « c’est ta drague qui est malheureuse ». Son hamburger arrive, ses yeux en brillent de joie il a même amené une coupelle pour que M&Ms puisse se rafraichir. « merci beaucoup, il t’en ai reconnaissant. » Elle attaque son repas, faisant des pauses de temps en temps, écoutant les conversations des voisins pour se distraire à défaut d'avoir de la compagnie. Et encore une fois il y a cette odeur, une odeur qui lui dit quelque chose sans pouvoir la définir, une odeur qu’elle croit avoir sentit dans la librairie aussi, une odeur qu’elle connait sans savoir d’où ça vient, de qui ça vient. Assez énervant, alors elle préfère se dire que c’est son esprit qui lui joue un tour. C’est tellement plus simple de mettre ça sur le dos de l’esprit.

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Gabriel L. White

Gabriel L. White
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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 0:07

Dire que San Francisco était la ville du soleil, appréciable pour sa lumière à chaque coin de rue, pour cette vie qui fourmillait pour cette ambiance d’été éternelle aurait pu paraitre amateur. Pourtant, Gabriel ne pouvait pas se garder de le penser. Parce que depuis qu’il était arrivé, riche et libre, il vivait encore plus. Chaque couleur était l’occasion d’une idée. L’inspiration était si présente que s’il avait suit le court de ses idées, il aurait peint sans cesse de nouvelles toiles, laissant inachevées les premières, dans cette sorte de prémices joyeux et plein d’un espoir avorté qu’est l’œuvre oubliée trop tôt. L’idée suspendue quelque part dans un autre monde où son auteur ne pourra plus la retrouver.

Mais ça n’avait pas d’importance. Gabriel le savait à chaque jour qui passait. Ce n’était pas le but de sa présence ici. Et bien que chaque jour il cherchait d’autres raisons que celle, l’unique, la plus pure qui l’avait fait venir dans cette ville, il ne pouvait malgré tout jamais détacher longuement son esprit de ce qui l’avait changé autrefois. Ce qui, par sa présence, par son accord, lui avait permis de comprendre ce que le mot « beauté » veut dire, ce mot qu’il tordait désormais dans tous les sens sur la toile, dans son esprit et dans ses gestes. Depuis qu’il voyait, c’était devenu une raison de vivre. La beauté devait l’entourer, elle devait être un tout, elle devait être son tout. Il avait soigné le décor de son appartement, pour que chaque centimètre carré soit brillance et perfection, il avait même choisi le lieu et la vue pour que chaque jour, il puisse s’avouer en présence de la splendeur. Oui, tout ce qui devait l’entourer devait être beauté.

Aussi, il cherchait celle qui l’était plus que tout, avec une certaine peur. Une peur qu’il refusait de s’avouer et qu’il déguisait dans le besoin de prendre son temps, de laisser l’univers la lui apporter, la lui livrer au lieu de trop provoquer l’instant. Son détective privé lui avait laissé une liste des lieux que la jeune fille, Junny, fréquentait. Et de façon presque nonchalante, Gabriel c’était rendu à ces endroits, comme si le hasard l’y avait porté. Son regard n’accrochant pas vraiment les silhouettes… plus, il espérait ressentir cette présence. Il avait refusé que son employé prenne des photos de Junny. Refusé de la voir pour mieux la redécouvrir, ou même, la découvrir. Car, ces doigts n’avaient-ils pas inventé ce visage délicat ? Ses yeux fins ? Ce nez léger, droit, discret, aux narines doucement dilatées ? Cette bouche, dont le velours lui manquait. Comme ce souvenir était fort, le plus fort et le plus sensuel de son enfance. Oui, il préférait ne pas la trouver, car au fond, si c’était pour que la jeune fille soit décevante, si c’était pour que sa vision caresse les contours abîmés d’un être qui n’avait jamais vraiment existé dans sa perfection que dans son imagination ? Alors c’était inutile.

Il passa de bon matin à la librairie, acheta un livre dont il ignorait si le sujet l’intéressait. Pas de traces de jeune fille irréellement belle. Mais qu’espérait-il au juste ? Les beautés étaient rares, d’autant plus celles qu’on ne connaissait que par sensation et par souvenirs d’enfance…

Ensuite, il avait erré dans la ville. Se laissant enivrer des couleurs, des allures, des gestes de ceux qui l’entouraient, proche du désir de peindre encore, proche du rire qui s’égrenait en lui à chaque fois qu’il se rendait compte de sa chance, il voyait … il voyait … lui qui avait cru ne plus jamais voir.

Au bout d’un moment, il se rendit compte que la matinée c’était totalement écoulée sous ses errements d’artiste pour le moins taré et que son estomac commençait à se rappeler à son bon souvenir. Il décida donc de descendre vers le premier restaurant qu’il trouverait. Lorsqu’il vit le nom en grande lettre sur la devanture il comprit pourquoi ses pas l’y avaient mené, cet établissement faisait parti de la liste qu’on lui avait remit, concernant les déplacements de Junny. Il hésita à s’y présenter. Et si … et si elle était là ? Non, elle ne serait pas.

Il s’assit pourtant à une table en devanture, comme un automate, comme un soldat qui rend les armes, amusé par sa propre bêtise. Depuis quand avait-il peur des possibilités ? Les possibilités restaient des possibilités et quand il voulait quelque chose, il le prenait, c’était ce qu’était devenue sa vie depuis qu’il avait décidé de sacrifier une partie de lui-même contre la richesse, puis que par son art il s’était forgé sa propre fortune. Il créait sa chance.

Il attendit qu’un serveur s’intéresse à lui avec patience. Pas la peine d’interpeler qui que ce soit. C’est à cet instant qu’il entendit à une table voisine une jeune fille parler au serveur « merci beaucoup, il t’en ai reconnaissant » Ensuite, le bruit significatif d’un chien qui lape. Bien sûr … cette fille, son regard l’avait englobé quand il s’était assit, c’était même pour cela qu’il s’était senti paralysé et s’était assit de façon machinale. Mais son cerveau ne s’était pas autorisé à l’interpréter. C’était trop surprenant, ça lui paraissait trop impossible pour être réel. Pourtant, il était venu ici pour elle, il avait enquêté à son sujet, il ne fallait pas passer par quatre chemin pour comprendre que c’était elle !

Il se tourna vers elle, elle qui se penchait déjà sur son repas. Ses lunettes de soleil mangeaient une partie de son visage. Mais Gabriel arrêta son attention sur la gorge, fine, le menton, délicat, plus délicat que celui-ci, il ne connaissait pas, cette bouche qui pour l’heure se rassasiait, il n’était pas certain… Ces mains aux longs doigts … La Junny qu’il connaissait n’était que finesse. Cette longue chevelure dont il avait adoré tester la douceur. Une envie terrible de toucher à nouveau ce visage le décida à se retourner totalement vers elle, inclinant sa chaise. Dans son esprit, les mots de la jeune fille raisonnaient encore « il t’en ai reconnaissant »… « il t’en ai reconnaissant » était-ce cette voix qu’il avait connu et que les années ne pouvaient tout de même pas avoir tant changé ? Pourtant, la voix de Junny n’était pas ce qui l’avait intéressé le plus à l’époque. Non, à part son visage, la délicatesse de sa gorge, ses doigts qu’il avait serré tant de fois, dans l’espoir de la garder pour lui, cette chevelure que toute occasion était bonne pour frôler … à part tout cela, il n’était sûr de rien.

Alors bien sûr il se leva. Puis s’approcha de la table. Elle était très belle. Bien qu’il aurait tout donné pour lui arracher cette paire de lunette, mais c’était un voile sur l’handicape de la jeune fille, un voile légitime, il ne pouvait pas lui retirer ce rempart, cette protection, sa dignité.

Elle ne voyait pas, alors qu’il voyait, c’était injuste. Elle méritait plus que lui de voir. Ne serait-ce que parce qu’elle avait été élu par la beauté pour la représenter, elle méritait de voir combien elle était gâtée par la nature.

Il s’assit à sa table aussi silencieusement que possible et réfléchit à ce qu’il pourrait lui dire. Profiter de ce qu’elle ne le voyait pas pour la regarder manger était à la limite de l’irrespect, mais son désir de profiter de son silence, et donc de sa beauté sans avoir à rien justifier, sans avoir à briser cet instant était un plaisir qu’il devait s’accorder.

-Excuse-moi, finit-il par dire assez doucement pour ne pas la surprendre. J’ai tout fait pour te retrouver mais maintenant que je suis devant toi, je ne sais même pas par quoi commencer.

Il reprit son souffle, rassuré que la jeune fille surprise, n’est pas commandé à son chien d’attaquer, bien qu’il doutât qu’un chien d’aveugle fut entrainé à cela.

-Tu es Junny n’est ce pas ? …Tu m’as peut-être oublié… Mais ça n’a pas d’importance. Je suis heureux de t’avoir enfin retrouvée.


Ps :
Spoiler:
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Junny E. Forest

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 16:25

Les gens n’ont plus de pudeur ? Cette question revenait souvent dans l’esprit de Junny. Souvent, trop d’ailleurs à son goût, parce qu’à de nombreuses reprises elle entendait les détails intimes de la vie d’inconnu. Le pire et le plus ironique selon elle, c’est dans les transports en commun. Les gens téléphonent, papotent sans se rendre compte qu’ils sont entourés d’autres êtres humains. Le plus amusant ce sont les demoiselles aux téléphone, certaines ne parlent pas mais crie. Comme si elle tenait absolument à partager leur échec amoureux et/ou sexuelles avec le reste des passagers. Et quand l’un de ces derniers a la force de lui demander de parler moins fort, ça finit en dispute. Junny, toujours dans son coin souri à ces scènes. Aujourd’hui, à la terrasse du restaurant elle avait le choix : soit en apprendre sur la vie amoureuse et sexuelle de la table de gauche (deux femmes, plutôt jeunes) ou alors entendre parler des problèmes familiaux de deux couples (quarantenaire). Pff y a donc pas grand-chose « à se mettre à/sous l’oreille ». Alors, mademoiselle Forest ne s’attarde sur aucune des deux, ne faisant qu’entendre de-ci, de-là des phrases.

Ce qui la distrait aussi beaucoup, c’est d’imaginer les personnes qui discutent. Hommes & femmes sont faciles à distinguer, l’âge aussi le plus souvent. Ce qui est plus difficile c’est d’analyser la situation sociale de la personne bien que la « plus haute » soit la plupart du temps assez reconnaissable. Bah oui, faut bien trouver une occupation quand on est seul et qu’on ne peut pas balader son regard sur les gens, alors il faut les imaginer. Grâce à cette occupation, elle avait fait connaissance de trois personnes (deux hommes et une femme) avec qui elle restait en contact. Tout trois rencontrés dans les transports en communs, ils partageaient leur opinion sur les personnes les entourant, ils étaient aussi parfois ses yeux, ils lui confirmaient si l’image qu’elle se faisait des personnes étaient exactes ou complétements à l’opposé. Mais pour le moment, elle était plutôt douée.

A défaut de pouvoir jouer, elle se détendait. Son esprit pouvait partir où il voulait, toujours aussi emplit de choses en tout genre, des anecdotes étranges, aux informations toujours étranges. Mais pour le moment, son esprit était tourné vers les séries, elle se demandait comment les scénaristes allaient mener la fin de saison. Elle se mit alors à se remémorer ses séries préférées, celles qui ne furent pas renouvelées. Celles qu’elle revit plusieurs fois sans s’en lasser, celles dont chaque épisode est resté en mémoire dans son cerveau. Ses idées lui donnèrent le sourire, un sourire sincère, un sourire de souvenirs. Alors tout en mangeant son hamburger elle souriait, nostalgique de ces séries qui l’avaient transporté, l’arrachant à la réalité pour rire et sourire. Et malgré qu’elle ne puisse voir les images, elle passa de bons moments. Cette pensée lui rappela que des heures de lecture l’attendaient. Des heures pour s’évader, quitter ce monde. Où il ne fait pas trop chaud, où elle n’est pas dévisagée, un endroit où elle peut se balader comme elle le souhaite, s’évader. C’est aussi pour ça qu’elle nouait un certain lien avec la dame de la librairie. Cette dernière s’étant sans doute attachée à ce petit bout de femme aussi attachante que loufoque.

Le flot même de ses pensées l’avait transporté. C’est M&Ms qui la fit sortir de cet état de béatitude. Ce dernier jugeant qu’il n’avait pas eu assez d’attention. Un gémissement et un passage de patte sur ses pieds. Des pieds confortablement entourés de Derby, une paire allant étrangement bien avec sa robe rouge. Rouge, le rouge n’est-il pas associé à la passion ? Une jolie coïncidence. Mais nous nous égarons, donc le chien demande un peu d’affection ou alors il a peut-être senti ce qui va arriver. En tout cas, il a gagné quelques caresses, pour ça la demoiselle se tortille.

Malgré sa simpliste et sa détente apparente cachaient quelque chose. Ce quelque chose c’était cette sensation, cette sensation de présence. Il y avait quelqu’un (bien sûr, il y avait plein de monde) mais c’était plus qu’une personne parmi d’autre. Il y avait Quelqu’un avec un grand q. Cette sensation ancrée au plus profond d’elle-même l’attirait tout en la terrifiant, un fantôme du passé ? Quelqu’un d’aimer ou de haï ? Pour tenter de fuir ses interrogations, elle continuait à être le plus normale possible. Mais cette fichue sensation perdurait, la harcelant telle une petite voix dans sa tête lui chuchotant « tu sais qu’il y a quelqu’un ». Malheureusement, ça créa de l’angoisse. De l’angoisse car elle se retrouve impuissante. Impuissante face à quelque chose dont elle ne peut être certaine. Elle ne peut pas vérifier, elle ne peut pas regarder pour voir si cette sensation est justifiée.

Le naturel reprend toujours le dessus, malgré le contrôle qu’elle a sur elle, son angoisse finit par s’exprimer corporellement : elle bouge ses deux jambes, des petits mouvements qui créent des vibrations dans les deux jambes, une sorte de mini sautillement en restant toujours sur le sol. C’est dans ce genre de situation et dans bien d’autres, qu’elle regrette de ne pas pouvoir voir. Et c’est aussi à ces moment là, qu’elle sombre. Sombrant dans le questionnement, le regret et la colère : pourquoi c’est tombé sur moi ? pourquoi je suis encore là coincée là ? Pour les chasser à grand pas elle passe du temps à relativiser : il y a bien pire comme situation, les gens qui ont cette cécité ne s’en sortent pas tous autant. Et c’est censé l’aider à ne pas sombrer. Mais les questions de ce genre ne commenceront pas, elles ne viendront pas la ronger à nouveau. Grâce à Gabriel, grâce à ce qu’il va faire dans quelques secondes. Il va la sauver d’une nouvelle angoisse. Il l’a déjà tellement fait de fois.

Et là, la voix. La voix qui la sauve d’elle-même. Les premiers mots confirment sa sensation. Elle connait la personne, ça se passe tellement vite qu’elle ne parvient pas à l’identifier dans la seconde. Pourtant une part d’elle est heureuse, quelque chose de bien lui arrive, mais pour le moment elle n’en a pas conscience. Les mots suivent, elle tente de construire le puzzle. Elle bat un record malgré les tremblements (l’angoisse). Gabriel. C’est pas possible ?! Nan ! c’est pas lui. Toujours se convaincre que non, ce genre de chose ne peut pas lui arriver ! Elle ne répond pas, paralysée. Pas possible ! Elle lève la main, légèrement tremblante trahissant sa faiblesse. Une main qui s’approche, une main timide. Elle sent la chaleur, elle est toute proche de la peau. Puis, enfin, les doigts se posent sur sa peau : sur sa joue. Ils vont se balader un peu, dessinant le contour de sa joue, descendant vers son menton, contournant ses lèvres (malgré un léger effleurement de cette partie sensorielle). Ils remontent, contre son nez et font un arc de cercle pour arriver à la fin du sourcil. Ils finissent par glisser contre sa joue, effleurant son oreille.

C’est lui ?! ça s’impose dans son esprit. Cependant une part d’elle n’y croit pas, comme si c’était impossible, c’est son côté négatif « rien de bien, de surprenant ne peut m’arriver ». Mais c’est lui ! au fond elle le sait, inconsciemment son sourire s’agrandit. Ses doigts ont quitté sa peau. « T’oublier ?! Non ce n’est pas le cas, Gabriel. » Instinctivement, elle enlève ses lunettes, elle n’a plus besoin de se cacher derrière ça. C’est comme pour se confirmer que c’est bien lui. Ses yeux bougent, ils le cherchent, mais ils ne fonctionnent plus.

HJ : j'adore comment tu écris, désolée pour cette réponse...
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Gabriel L. White

Gabriel L. White
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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeVen 24 Aoû - 20:57

Elle ne réagit pas tout de suite. Gabriel se demanda s’il n’était pas à l’origine d’un arrêt cardiaque ou s’il n’allait pas se prendre un pain dans la gueule. Ou encore, si elle n’allait pas exploser de rire en disant qu’elle avait bien espéré ne plus jamais croiser un taré comme lui.

Mais il vit à son expression, neuve et innocente, qu’elle n’était pas dans le rejet. Au contraire, la mémoire s’ouvrait lentement comme une corolle au soleil. Il pouvait le voir sur son visage intrigué, son visage divinement intrigué depuis sa beauté que rien ne pouvait égaler. Il aurait aimé savoir ce qu’elle pensait. Ce qui pouvait l’animer à cet instant. Ce qui se déroulait devant l’obscurité de ses yeux. Si des souvenirs de leur passé étaient nés et si c’étaient eux qui poussaient doucement la main de la jeune fille vers lui. Gabriel sentit son cœur rater un battement quand il comprit qu’elle comptait le toucher. Combien de fois avait-il rêvé de sentir à nouveau cette douceur, cette chaleur rayonnante traduire son expression, deviner ses traits. Plus encore, lui prêter un peu de cette aura qu’il s’était accaparée durant l’enfance et qu’il aurait voulu garder à jamais. Parce que Junny n’était pas que belle et les ténèbres qui défilaient devant lui, lui avaient permis autrefois de le voir. Elle était plus que ça.

Il ferma alors les yeux, prêt à recevoir la caresse qui l’accepterait peut-être à nouveau. Prêt, plus que jamais à ce baptême, à cette acceptation tacite. Et malgré son cœur battant, il se retint de faire le moindre mouvement, d’ajouter le moindre mot qui aurait pu la faire changer d’avis.

Les doigts pâles se posèrent sur lui, légers, comme un souffle, et Gabriel crut que son cœur allait succomber. Mais qu’importe si c’était mourir dans cette sensation si belle, ce retour, ces retrouvailles hors du commun, fortes, puissantes et pourtant, ignorées de tous ceux qui les entouraient. Les doigts délicats, trop à son goût, car ils les sentaient à peine et il aurait voulu saisir et avaler leur tiédeur, palpitaient doucement sur son visage.

Ils étaient là, tous les deux, au milieu de la terrasse, leur table était le centre du monde. La lumière éclatante du zénith perçait presque les paupières de Gabriel, il la voyait en ondes chaleureuses, il la sentait comme la complices de cet instant, et toute conversation s’étaient vues happées dans ce tourment de quiétude, la présence des autres avalée ou statufiée par ce qu’il vivait. Il aurait aimé que jamais ne cesse le dessin que produisait les doigts tant aimés. Cette main qu’il avait du lâcher un jour et que le temps s’était appliqué à grandir légèrement, à redessiner à l’infinie et à certainement embellir. Il ne respirait plus quand elle effleura ses lèvres, c’était si étrange. Une étrangère qui touchait son visage, parce que l’enfant n’était plus. Et pourtant, il aurait voulu embrasser cette main et le bras qui la portait, ainsi que ces autres lèvres, qui comme les siennes s’entrouvraient peut-être. Mais déjà le voyage s’achevait, et loin de cette ombre de fée qui glissait sur son visage, Gabriel se sentit seul.

Idiot même de s’être constitué une telle ivresse de ce que beaucoup aurait qualifié de si peu à cette époque où les plaisirs les plus aimés sont les moins raffinés.
Il ouvrit les yeux, malgré lui, la lumière l’éblouissait pas autant que sa joie, cette impression de surréalité dans laquelle cet instant l’avait fait baigner.

Junny sourit, d’un sourire franche et magnifique, ce sourire qui parfois émergeait et dont il s’autorisait à caresser les commissures lorsqu’enfant, il savait garder la jeune fille pour lui et la submergeait de ses plaisanteries ou seulement de sa présence protectionniste.
Ce sourire était une vague immense, un raz de marée de beauté, et Gabriel, l’artiste, en eu les larmes aux yeux, tandis que Gabriel l’enfant, sentait le bonheur rugir presque avec le pétillement du rire dans sa poitrine. « Ma junny, pensa-t-il, mais plus belle. Ma Junny, en femme ».

Lorsqu’elle parla, lorsqu’elle prononça son nom… Gabriel sentit que la joie se transformait en euphorie. Il interdit à sa main de trembler ou à son cœur de céder maintenant, il chercha quelque chose à dire mais fut terrassé par le geste rapide de son amie d’enfance. Elle déploya ses lunettes comme pour pouvoir le voir, comme pour pouvoir le saisir, ou s’en faire saisir. Pourtant, elle ignorait encore que lui pouvait la voir.
Et ce qu’il voyait le stupéfia, certes les yeux étaient de la finesse qu’il s’était imaginé autrefois. Cette beauté que personne n’égalait, qu’aucun visage ne pouvait reproduire malgré l’enquête sévère qu’il l’avait mené autrefois grâce au toucher… Mais cette différence était dépassée par autre chose.

Cette couleur. Celle qu’il n’avait jamais pu capter car elle appartenait à un monde dont il n’était pas le protagoniste autrefois. Le monde des couleurs, des reflets, des éclats, des lumières, des lueurs. Un monde qu’il avait finit pas retrouver, mais dont il avait crut en peu de temps parcourir d’un bout à l’autre. Pourtant, ce vert, cette émeraude crevée par une lumière source, infime et pourtant rayonnante, qui ruisselait sur tout le visage, était unique. Ses yeux dégageaient une telle lumière, une telle harmonie, qu’il aurait été difficile de croire qu’elle était aveugle s’ils n’avaient pas paru si perdus dans la quête infinie de percer les ténèbres… C’était le comble que des yeux comme cela ne puissent voir, alors qu’ils étaient un spectacle de splendeur à eux seuls, un spectacle qu’il fallait voir au moins une fois dans une vie.

À moins que ce ne soit parce qu’elle était l’être, le seul être au monde qui répondait aux attentes de Gabriel. Le seul être qui lui paressait digne du mot beauté, le seul être qui avait ramené de vraies émotions en lui. Peut-être était-il le seul à la voir telle qu’elle était… Parce qu’elle était pour lui.

Gabriel essaya de revenir dans le présent, dans la réalité, il ne pouvait pas l’imaginer à lui parce qu’il la trouvait plus belle qu’aucune autre. Elle ne lui appartenait pas et pour l’heure, elle devait se demander pourquoi ce silence prolongé… Il se rappelait ce qu’était être aveugle pour l’avoir été les dix huit premières années de sa vie… Et même si les trois années qu’il avait vécut depuis dans la lumière lui avaient permis d’oublier la plupart des souffrances qu’infligeaient cet état, comme s’il avait fallut se hâter d’enterrer toute sa vie parce que trop décevante, il se rappelait au contact de Junny combien le noir pouvait être effrayant. Ne pas savoir ce que faisaient, ni disaient les autres. Ne pas savoir si on a la tête dans la bonne direction. Ne pas seulement savoir si son interlocuteur est toujours là.
Il chercha ses mots, il se sentait effrayé. Maintenant qu’il voyait et qu’il était conscient de tout, il se sentait encore plus gauche, encore plus incapable. Peut-être parce qu’autrefois il se permettait plus de mots et d’égarements, au vu de son état c’était son seul lien avec le monde et aussi, parce qu’il savait que les gens seraient indulgents. Junny, certes, ne savait pas encore qu’il pouvait la voir, mais il ne pourrait pas le lui cacher.

Il baissa les yeux pour chercher une phrase intelligente, et vit la main que Junny avait posée. Gourmand de ces retrouvailles riches en sensations, il posa sa main sur la sienne. Mieux valait en profiter maintenant, au cas où par la suite, elle le repousserait. Au cas où elle haïrait ce qu’il était devenu. Ou bien pire que tout, au cas où, en couple avec un autre, elle ne voudrait de lui que quelques coups de téléphones par an, en guise d’entretenir une bonne vieille amitié. Alors que lui, ne rêvait que d’enfermer égoïstement cette muse auprès de lui et pour toujours. Encore une fois il se sentit idiot de se laisser à aller à ses fantasmes. Ses doigts pourtant gardaient prisonnière la main sous la sienne. Il espérait que son odeur s’y accrocherait et au moins, ce geste rassurait la jeune femme sur sa présence.

-Excuse moi, reprit-il, je suis … tu n’imagine pas ce que je vis. Enfin si, si tu te rappelle de moi tu sais que je suis plutôt cinglé comme gars… Mais, aujourd’hui, c’est différent. J’ai été opéré et je peux voir à nouveau.

Il laissa planer un vague silence, remonta ses yeux sur ce visage si beau qu’il lui paraissait surprenant d’avoir pu s’en détacher quelques secondes.

-Surtout ne prend pas peur mais … tu es vraiment la plus belle fille que j’ai jamais vue. J’étais futé étant gamin de te coller tout le temps, je ne savais pas à quel point, plaisanta-t-il.

Il la regarda intensément, plus gêné encore alors qu’autrefois il se permettait de promener ses doigts partout sur le visage de la jeune fille. Mais autrefois, ils étaient des enfants. C’était facile. Tous les gestes étaient faciles malgré la timidité de Junny. Parce qu’autrefois quand il la touchait, le monde n’existait plus, enfin du moins pour lui. Puisque l’univers n’était que ténèbres, se raccorder par le toucher à quelqu’un suffisait pour qu’il devienne tout ce qui restait sur terre. Et désormais, même sans le noir, même sans toucher ce beau visage, cette émotion renaissait au contact de Junny.
Il voulu lui dire qu’il avait pensé à elle toutes ces années. Mais contrairement à des retrouvailles de jeunes gens normaux, cela pouvait paraitre trop … déjà ce qu’il lui disait était limite, et il ne tenait surtout pas à la faire fuir alors que sa présence était si précieuse.


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Junny E. Forest

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeDim 26 Aoû - 21:21

On l’a privé de la vue mais pas du touché, ni de l’odorat, ni de l’ouïe. Malgré cette pluralité, le toucher était son sens préférer. Sentir les matières, les reflets, une autre façon de s’imaginer le monde. Un de ses rêves : pouvoir toucher les sculptures, les peintures dont on lui parla a mainte reprise. Connaître la sculpture de la danseuse, l’Homme qui pense de Roualt, bref les sculptures. Sentir, ressentir la matière, forger une image de la beauté par le toucher. C’est ce qu’elle fait déjà, elle apprend à regarder les gens par le toucher. Pour les imaginer, se les figurer, pouvoir les représenter dans son esprit. Le toucher. C’est tellement important pour elle, une autre façon de s’émerveiller. Aucun musée ne laisserait une personne toucher des sculptures, p’têtre que si je sortais des liasses de billets, je pourrais le faire, le fric ne fait-il pas avoir tout ? D’accord, c’est un raccourci facile, disons que ça facilite beaucoup de choses et ouvre des portes.

Sa mémoire visuelle reposait donc sur le toucher. Tentant de se figurer les visages des gens dans son esprit. Alors, elle faisait « une mise à jour », une mise à jour du visage de Gabriel. Etrangement, elle y était allée facilement comme dépourvue de sa timidité et réserve naturelle. Elle s’était laissé aller à sa curiosité, à sa « mise à jour ». Ça signifiait, aussi que ses barrières fabriquées par ses soins devenaient invisibles, un phénomène exxxtrrreement rare. Synonyme de sécurité, ils étaient tous les deux, tous les deux dans leur coin, dans leur monde. Comme quand ils étaient enfants. Il avait été le premier, le premier, la première personne avec qui elle était en phase. Malgré le bonheur que ça véhiculait, la peur venait se frotait à elle. La peur du faux, que ça ne soit pas réel, qu’il ne fasse que jouer un rôle par cruauté, pour la torturer. Cette peur, encore présente en elle, venait de la violence de son enfance, la violence des autres enfants. Leur méchanceté, leur cruauté. Et puis, il y avait la peur de l’abandon, pourquoi resterait-il ? Pourquoi la vie me ferait-elle un tel cadeau ? Toujours ce sentiment, cette impression de ne pas mériter les bonnes et belles choses de la vie. Une colère, une violence monstrueuse se gavant de ses propres peurs, de sa façon de penser, la mordillait/la détruisait. Sa facette autodestructrice. Mais Junny s’est dépassée, elle a essayé et a réussi à faire un travail sur elle-même. Un travail pour ne pas perdre Gabriel. Pour ça, la vie s’en est occupée.

Mais la vie les a aussi fait se retrouver. Même si elle n’en est pas à se résonnement, elle n’aura que ça comme possibilité d’explication sauf s’il lui dit comment ils se sont retrouvés. Pour l’instant, ce n’est pas ce qui la préoccupe. Ce qui commence à s’installer dans son esprit, c’est le doute. Un ami, un compagnon de vie, c’est triste, mais c’est ainsi. Le doute : est-il toujours aveugle ? Ce qui la mise en alerte c’est son regard, son regard sur elle, un regard qui bouge. Techniquement elle ne peut pas le voir, mais elle le sent. Et même si ce n’est pas un regard désagréable, cela induit qu’il pourrait voir. c’est … cc’eestt pas possible ?! mais…. Mais …. la technologie a avancé. Même si elle estime ne pouvoir ne pas pouvoir voir à nouveau, elle se tient à jour, elle se tient à jour dans ce qui se fait pour aider les personnes dans son cas, les avancés qui ont permis à certaines personnes de revoir ou même de voir, ne serait-ce qu’un peu.

Le doute s’immisce, le silence confirme. Un sentiment de trahison la brule, lui brule la gorge. Elle ne sait plus où se mettre, elle gigote légèrement, dans un léger tremblement elle attrape ses lunettes et les remet. Elle n’est plus à l’aise, sa gorge lui fait mal. Pourquoi il ne l’a pas dit ? en même temps, il va pas dire « salut, je suis plus aveugle, tu vas bien ? Elle a baissé sa garde, parce qu’il était là, parce que c’était lui. Elle s’est jetée sur cet espoir, cet espoir dans le noir permanant. Elle s’est jetée dessus. Ça la renvoi, renvoi à quelque chose. Quelque chose dont elle n’a pas parlé, dont elle cauchemarde encore. Et là, il lui attrape la main. Par surprise, elle sursaute. Elle tente de se calmer, enlace les doigts de son autre main autour des anneaux de la chaise. ça va aller, c’est Gabriel, pas de mal, il va pas te faire de mal. Elle s’agite, M&Ms le remarque et se frotte à ses jambes, pour la rassurer. Ce qui va la calmer : c’est qui lui dit. Il admet. Elle resserre ses doigts autour des siens. Mais elle ne peut s’empêcher de bouger ses jambes.

Elle ne répond pas. Attend, elle ne se sent pas la force de faire autre chose. Et voilà qu’il lui lance qu’elle est belle. Son corps se crispe, un rire amer échappe de ses lèvres. « je ne sais pas quoi répondre. Je ne sais pas quoi faire non plus. Je suis contente pour toi, vraiment. J’espère que tu es heureux, en plus tu as dû te trouver une gentille femme. » Elle jette quelques billets sur la table. Sa chaise grince, M&Ms comprend le signal : il est temps de partir. De fuir, parce que ça c’est mélange. Ce moment qui aurait dû être magnifique s’est mélangé avec un souvenir qu’elle aurait volontiers brûlé. Elle se lève, lorsqu’elle arrive à côté de lui ou en tout cas elle a l’impression d’y être elle reparle, sa voix est basse, chevrotante « je suis contente que tu ailles bien. » Un sourire accompagne cette phrase, un sourire assez étrange. Et elle fuit. Bien sûr elle se met pas à courir pour le semer – s’il s e décidait à la suivre – elle ne peut faire que marcher. Marcher en faisant confiance à son chien.

Il fallait qu’elle parte, tout avait bien commencé. Ç’aurait pu être magnifique du début à la fin, mais malheureusement ça n’a pas été le cas. Elle s’était retrouvée face à un souvenir qu’elle pensait avoir assez enfouit pour qu’il ne revienne en pleine figure ainsi pendant un moment aussi fort. Selon elle, un signe qu’elle ne mérite pas ça, qu’elle ne mérite pas Gabriel. Torturée comme fille, bien plus qu’il ne doit l’imaginait d’ailleurs.

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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMar 11 Sep - 19:40

Parler avait été plus dur que ce qu’il avait estimé, mais il avait espéré qu’être honnête et terminer sur une légère note d’humour puisse détendre l’atmosphère si lourdement chargée d’émotion … de tension… C’était Junny, elle pouvait savoir. Sauf que plus il s’était exprimé et plus il avait remarqué une certaine angoisse vriller légèrement le corps de la jeune fille, son corps frêle comme soulevé d’une bourrasque intérieure à laquelle même le chien n’avait pas échappé qui s’était redressé.
Gabriel mit cela sur le dos de l’émotion. Elle devait être choquée de le retrouver et qu’il lui apprenne qu’il était guérit alors qu’elle se débattait encore dans l’enfer de l’obscurité. Pourtant … pourtant, Gabriel commençait à paniquer. La main sur laquelle il avait posé la sienne ne dégageait plus de chaleur. Et ne semblait pas se réchauffer à son contact. Qu’il la touche ne la faisait pas lui appartenir. Elle lui glissait entre les doigts et un sentiment de réelle panique s’immisça dans le cœur du jeune homme.

Elle avait toutes les raisons de ne pas vouloir de son retour, ne serait-ce que tout ce temps qui les avait séparés, le souvenir de toutes les blessures de cette époque, si proche du drame qui avait ôté la vue à la jeune fille, un drame duquel elle avait du se reconstruire, et le temps… tout ce temps qu’il avait mit à se décider pour la retrouver. Temps qu’elle n’avait pas davantage mis à profit pour le retrouver lui, alors peut-être qu’elle n’y voyait pas d’intérêt. Pourtant il n’avait pas rêvé ce sourire, cette joie, cette déferlante qui l’avait emporté lorsqu’elle l’avait reconnut ? Il n’avait pas rêvé le plaisir… des doigts sur son visage ? Bien sûr que si, il l’avait rêvé, il avait très bien pu être le seul à l’éprouver, comme dans un amour à sens unique. Qu’est-ce qu’il détestait et craignait ce genre d’histoire ! Il détestait cela… pour avoir lui-même était l’objet des caresses et d’une affection qu’il ne partageait pas … pire, qui le répugnait. Il s’était offert, statue immobile à l’amour d’une autre, parce que c’était le prix à payer pour obtenir l’argent nécessaire pour retrouver celle qu’il aimait vraiment. C’était désormais le comble que cette dernière, soit aussi froide à son égard qu’il avait eu la cruauté de l’être envers une autre.
Mais c’était mérité. Désarmé, il écouta la jeune fille parler avec une froideur qui l’avait enveloppé en même temps qu’elle s’était ré-affublée de ses lunettes. Non ! avait pensé Gabriel à qui le plus beau regard du monde avait fait l’objet de son adoration que pour quelques secondes. « Non ! Pas si tôt ! »

Elle lui répondit avec une froideur et un désabusement qui le glaça des pieds à la tête. Qu’avait-il pu dire ? Pourquoi avait-il été aussi crétin ? Mais comment l’aborder autrement ? Comment résister à lui dire qu’elle était belle, alors que tout son être débordait d’attirance et d’admiration… pour ne pas dire d’adoration à son sujet ?
Il était complètement accablé quand il la vit se lever avec un presque empressement, il arrêta de respirer lorsqu’à son niveau, elle s’arrêta. Allait-elle regretter ? Allait-elle s’expliquer ?

Mais le sourire qui accompagnait la dernière phrase, une phrase mordue du regret le glaça encore davantage. Pourquoi lui en voulait-elle à ce point ? Avait-il commis une erreur qu’il avait oubliée ?

Était-ce d’avoir été capable de la voir, s’était -t-elle sentie abusée, violée ? Elle pouvait, car au fond, il ne s’était pas gardé de fantasmer sur sa perfection. Elle s’éloigna et il se demanda comment réagir. Bien sûr, il était exclu qu’il la laissa partir. La retrouver avait été une épreuve émotionnelle … D’ailleurs il avait mis du temps à s’y décider. Bien qu’il connaissait son lieu d’habitation, il avait préféré que le hasard termine de l’y aider. Parce qu’il avait peur. Elle avait le droit, elle aussi à ce recul, non ? Pourtant Gabriel sentait qu’il y’avait autre chose et qu’il ne guérirait pas du sentiment terrible qui l’assiégeait s’il ne tentait pas de la retenir maintenant. Tant pis si c’était égoïste de ne pas respecter l’acceptation de la jeune fille, il se leva brutalement. Tellement que la chaise faillit tomber et qu’il la rattrapa de justesse. Plusieurs personnes tournèrent les yeux vers lui ce qui rajouta à son angoisse.

-Junny !

Seul le chien tourna la tête vers lui. Il frissonna des pieds à la tête. À son amour ravivé, à son désir se mêlait une angoisse extrême … étrangement, cela lui sembla agréable. Qu’elle se dissipe comme la fée qu’on ne fait que rêver, comme la sirène qu’on imagine dans les flots, comme la perfection qu’on ne peut saisir ne répondait que trop bien à toutes ses prétentions d’artiste. Le cœur brisé, le vol de l’éclat, nourrissaient presque mieux que tout l’art… Sauf que la présence de Junny, il le savait, à ses côtés, serait la plus belle des inspirations, meilleure encore que la douleur de l’avoir revue, trop belle pour être réelle, et trop vite disparue.

-Junny ! Attend ! Je n’ose pas te toucher mais je voudrais vraiment te forcer à rester. Je suis égoïste de m’imposer à toi après tellement d’années, mais si je suis revenu dans ta vie, et je t’assure que j’ai hésité pour ne pas te blesser autant que j’avais peur de souffrir, c’est parce que c’était plus fort que moi. Depuis que tu es partie, je n’ai pas cessé de penser à toi, je suis peut-être un idiot ou un fou, mais je refuse de te laisser partir comme ça.

Il était juste derrière elle, et se retenait de toutes ses forces pour ne pas attraper son bras et la tourner vers lui. Il savait la fragilité qu’on éprouve quand on est aveugle, et la sensation de n’être qu’un pantin pour ceux qui voient. Toucher un aveugle … c’est parfois plus … bien plus qu’un simple geste. Etre touché par un aveugle c’est beaucoup. Junny regrettait peut-être de lui avoir offert le contact de ses doigts. Il devina la douleur qu’elle pouvait ressentir à avoir donné son visage à la vue de qui elle croyait aussi enfermé dans les ténèbres qu’elle.

-Pardonne-moi, je ne suis pas venu pour te jeter mon bonheur à la figure. Je suis venu parce que …

« Parce que je te veux » pensa-t-il. Pouvait-il dire qu’il la voulait ? Complètement … plus et différent de l’amour … il la voulait.

-Parce que…, reprit-il sans oser le dire.

Il soupira, respira profondément et adopta une voix plus douce, plus timide et fragile, sa voix intérieure, sa vulnérabilité offerte pour lui prouver sa bonne foi :

-Junny, c’est moi … juste moi Gabriel… tu n’as pas oublié ça ?

Elle ne pouvait pas avoir oublié ça effectivement, quand ce «ça » englobait la relation étrange qui les avait liés, ce « tout » fait de gestes et de sensations qui les avait rapprochés, cette admiration réciproque, ce besoin de proximité, cette espèce de communion qui les avait fait grandir … ce « ça « que le départ de Junny avait démantelé…

Ce « ça » qui était resté à l’intérieur de Gabriel comme une part essentielle de son être, une part qui lui tenait lieu d’assurance, une base formelle depuis laquelle toutes ses aspirations se nourrissaient. Si Junny ne partageait plus, ou ne partageait pas, ce « ça », alors oui, c’était inutile qu’elle reste, s’était inutile de la retenir, et comme la fleur trop belle que le court d’eau a arrachée, il la laisserait partir … puis faner dans un autre monde.


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Junny E. Forest

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMer 12 Sep - 9:14

Elle était pas prête. Il est arrivé comme ça, pouf. Ce n’était pas une mauvaise nouvelle, mais il est arrivé comme ça, sans signes de retour elle n'a pu se préparer à son retour. En même temps c’était un beau retour. Ce n’est pas comme s’il s’agissait d’une personne haï. Mais cette surprise, se désarçonement faisait toujours naître l’hésitation, l’angoisse. Une angoisse qui crue lorsqu’elle prit conscience qu’il pouvait peut être la voir.
Ce mélange de sentiments l'intoxiquait telle une dose de poison. Son cerveau lui jouait un tour, la replongeant, la tirant vers le fond. Un fond qu'elle avait effleuré plusieurs fois, qu'elle avait atteint à d'autre et même parfois creusé encore plus loin. Il y a quelques temps, quelques mois, le fond à nouveau elle l'effleura. Ce cocktail de sentiments la renvoya à une situation, celle qui lui avait fait revoir de trop près le fond. La situation était différente, dans ce cas ses sentiments étaient dus à la surprise d'un retour heureux. D'un retour qui était un symbole positif, quelque chose de bien lui arrivait. Mais le cerveau est une machine complexe et joueuse alors pour gâcher cet instant il lui joua un mauvais tour.

L'angoisse s’immisça, l'angoisse de s'être dévoilée alors qu'il voyait. Lui montrer son regard vide était une chose, mais qu'il le voit une autre. Une possibilité qu'elle n'avait pas envisagée, en fait elle ne pouvait rien envisager, la situation l'avait désarçonné. Elle qui ne pouvait freiner son esprit à tout intellectualiser, à tout envisager, tout négativiser .... il se retrouvait prit de court et cela était peut être tant mieux. Quoi que, pour le moment ce n'était pas "super". Mais cela pourrait se révéler bon pour la suite.

Pas de jalousie, elle n'était pas jalouse qu'il ait retrouvé la vue. Elle était heureuse pour lui, vraiment. C'est la faute de son fichu esprit et cerveau. Ce n'était pas non plus un rejet de sa présence, en tout cas ce n'était pas consciemment voulu. Il voyait à nouveau, Junny ne voulait pas lui infliger le spectacle d'un regard vide. Un regard qu'elle considérait laid, bien évidemment elle ne pouvait pas le voir, mais cela lui paraissait laid. Peut-être tout simplement parce qu'elle ne le voyait pas, pour elle ce n'était que deux pupilles qui avaient perdu de leur fonctionnalité et qui désormais errer dans son blanc d'œil. Elle pensait à un regard de zombie, il est donc évident qu'elle avait une image négative de son regard. Remettre ses lunettes était un moyen de cacher ça et peut être aussi de remettre une distance. Une distance qui pourrait lui être salvatrice ? Mais non, la machine est lancée.

La solution qu'elle trouva fut la fuite. Fuir ce cocktail de sentiment, mais encore une fois, quand la machine est lancée c'est trop tard. Ce n'est pas Gabriel qu'elle cherche à fuir, mais ce qui se passe en elle. Ce n’est pas évident, mais c'est bien le cas. Elle était vraiment heureuse de le voir, euphorique ! Il avait illuminé sa journée, une bonne nouvelle, enfin ! Ce qui vient de se passer ne fera que confirmer cette impression que rien de bien ne puisse lui arriver et que quand bien même cela puisse se dérouler la destruction s'en suivra. Mais encore une fois, ce n'est pas de sa faute à lui, en tout cas pas directement.

Fuir n'a pas été la bonne solution, elle s'en rend compte rapidement, cette sensation acide qui lui grignotait le corps se fit plus entreprenante, plus gourmande. Mais c'était trop tard, elle ne pouvait pas revenir en arrière, c'est ce qu'elle pensait. Le tourbillon de la peur se développait, les sensations qui l'avaient harcelé pendant une période refirent surface, des bruits aussi. Tout ça allait mal finir, elle aurait voulu courir, courir pour rentrer chez elle et se cacher dans un coin, se mettre en boule et évacuer tout ça. Mais ce qui se passa fut bien mieux, bien plus réparateur pour elle et bien moins destructeur. Il ne l'a laissa pas filé, elle s'était arrêtée en l'entendant. Il pouvait la sauver de cette situation. Il l'envahit de paroles, des paroles que la demoiselle n'intégra pas complètement, c'était trop irréel, trop "positif". Un soleil qui venait pousser la noirceur qui l'envahissait. Elle n'avait pas tout comprit, pas tout accrocher parce que le tour joué par son cerveau était un tour puissant.

Tout était dans l'instant, pour une fois elle ne faisait pas de calcul, pas de calcul de "est-ce que je fais ça ou ça ?, es-ce que j'ai le droit ? Je vais le regretter ?". Elle fit, Junny se retourna et.... se blottit contre lui. Littéralement son corps se colla au sien. Se calmer, c’était son objectif. Elle se blottit contre lui, attrapant avec ses petits doigts un bout de chemise. Pour reprendre ses esprits plus aisément elle ferma les yeux. tout ira bien, ça va aller. s’auto-convaincre. Cette proximité était rassurante, un pouvoir de réconfort. Une telle réaction fut possible parce que son esprit était embué, sinon elle ne se serait pas laisser aller aussi facilement. C’est pour ça, que son esprit embué n’était pas qu’une mauvaise chose. Dans un souffle, dans un murmure il lui échappa protège moi. ça aussi, c’est certain ce ne serait pas sorti si elle était en pleine possession de sa capacité « reflexionelle ».

C’était tellement agréable, un de ses désirs refoulés réalisé. Junny souffre d’une solitude « bouffante », « mordillante ». Le plus difficile c’était le soir, une fois les lumières éteintes, plus de bruit et juste le vaste noir dans laquelle elle errait d’avantage. Ses pensées pouvaient alors librement la torturer, la manipuler et lui serrer la gorge. Les pensées les plus sombres étaient accueillies en grande pompe, chaleureusement. Et c’est à ce genre de moment qu’elle voulait le plus avoir quelqu’un près d’elle. Quelqu’un auprès duquel se blottir, se raccrocher, sentir une présence pour être moins seule, pour se perdre moins dans les labyrinthes de ses cauchemars et peut être même qu’ils n’amuseront pas approcher ?! Mais avant de pouvoir confirmer ça, il faudrait avoir quelqu’un dans son lit. Pas de sous-entendus !

M&Ms semble curieux, regardant sa maîtresse d’une étrange manière, mais il reste calme. Tandis que sa maîtresse reste accrocher tel un bébé chauve-souris. Ça l’a calmé, les images harcelantes ont reculé, elles laisseront tomber dans quelques secondes. Mais c’est aussi à ce moment-là qu’elle se rendra compte de ce qu’elle a fait et ça, ça risque d’être difficile à gérer, elle va sans doute se confondre en excuses. On verra bien ! Pour le moment elle s’accroche à cette source de chaleur, une sensation tellement agréable. Une sensation après laquelle elle courait, trop souvent, sans pouvoir l’avoir.
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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMer 12 Sep - 16:13

L’écho de sa question planait encore. Après tout, … Gabriel le savait … même si elle le rejetait maintenant, il ne serait pas capable de la laisser partir. Elle était trop importante, trop belle aussi, ainsi qu’il la retrouvait. Il respira intensément avalant l’odeur délicate de la jeune fille, laissant son regard se perdre dans la chevelure qui ramassait des éclats rouilles par le soleil. Comme cette soie devait être douce.

Junny se retourna, il s’attendait à ce qu’elle parle mais elle se plaqua contre lui. Avec une telle rapidité qu’il en eut le souffle coupé. Il sentit le corps mince et délicat, petit, contre le sien, un rayonnement de chaleur légèrement lessivé comparé au sien, comme trop écrasé par les fardeaux muets qu’elle portait depuis trop longtemps. Il sentit cette souffrance immense en même temps que cette impression de liberté, de confiance qui emplissait son corps. Elle l’avait reconnut. Oui. Elle montrait elle aussi sa vulnérabilité en se réfugiant contre lui comme une petite fille. Avait-il justement prononcés les mots qu’il fallait ? C’était ce qui lui semblât, l’univers avait basculé, elle et lui, à nouveau comme autrefois. Sauf qu’adultes. Sauf que séparés par des lieux de souffrance. Et pourtant, il la sentait livrée, totalement, peut-être seulement pour un instant, mais elle était là. C’était plus dans ce geste qu’il n’aurait espéré obtenir.

Il ne respirait plus, trop surprit, trop alanguis par ce corps fragile dont la délicatesse lui évoquait un millier de rêves. Il avait rêvé Junny, il n’avait pas cru que la revoir lui ferait un tel effet. Il reprit son souffle, respirant l’odeur fleurie de la jeune fille, souriant dans le soleil qui lui était témoin de cet échange tant espéré, pas même espéré d’ailleurs, de chaleur et entoura le corps de ses propres bras. Sans appuyer l’étreinte, léger, comme pour la soutenir, comme pour lui dire combien cet instant lui était appréciable à lui aussi, comme pour la garder contre lui plus longtemps encore, l’accepter dans son aura, la laisser s’y imbiber de lumière, la laisser voir par ses yeux, par le contact de son corps. Comme il aurait aimé lui ouvrir à elle, l’univers qu’elle ne pouvait voir, juste par cette étreinte.

Elle eut un murmure, presque une plainte, qui semblait plus enfantin encore que la façon dont elle s’adressait à lui dans le passé. « Protège-moi » ? Avait-il bien entendu. Il resserra ses mains sur elle, fermement maintenant, sentit les os fins sous ses bras, une forte pression aurait suffit à les briser. Oui, elle avait besoin de protection plus que jamais. Et il sentait une rivière de larmes qui menaçait d’exploser, il ouvrit les yeux pour les ravaler, laissa la lumière basculer dans cette naissance d’humidité qu’elle fit miroiter, et se laissa à nouveau manger par le sourire grand et tellement triste et heureux à la fois que lui apportait cet instant.

-Junny…

Il était prêt à lui promettre qu’il ne laisserait plus rien jamais les séparer. Il n’arrivait pas à parler, la gorge trop nouée. Il était tellement à la fois surpris, heureux et triste. Il se sentait submergé par la détresse de l’enfant qui s’ouvrait à lui, par la beauté de la jeune femme qu’elle était devenue, par le besoin de la garder pour lui de l’homme qu’il était.
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Junny E. Forest

Junny E. Forest
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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMer 12 Sep - 17:21

ça doit être agréable une sieste contre ça ! ça doit être pas mal aussi de se blottir contre ça pour s’endormir ! pour regarder un film aussi ! c’est doux, c’est chaud, c’est calmant ! ça c'est le corps de Gabriel. Ces quelques exclamations intérieures n’étaient pas pour faire une pub pour le « super-doudou, le doudou que vos enfants aimeront à l’infinie », mais des exclamations se rapportant à cet agréable contact. Oh oui ! avant de sombrer dans le sommeil ça doit être génial de se blottir contre lui. Il faut qu’il vienne vivre avec elle et devienne son antidépresseur, c’est plus naturel, plus saint, plus sympas, plus agréable. Mais Junny ne se voit pas le dire « eh tu viens chez moi, j’ai envie de m’endormir contre toi ! ». D’ailleurs, c’est pas à ça qu’elle pense en cet instant. Pour le moment, elle s’efforce de pousser les idées noires ou plutôt de les virer, leur courant après avec un rouleau à pâtisserie telle la femme du chef de la tribu des Gaulois dans Asterix et Obelix. Un esprit fertile et farfelue cette demoiselle !

Et son rouleau à pâtisserie et elle gagnentt ! Naaannannananannaaarrreee, telle une gamine elle s’imagine sautillant brandissant avec fierté son rouleau à pâtisserie. Et tout ça grâce à Gabriel. Faisant une danse de la joie intérieurement c’est à cet instant que son prénom brisa le silence. Et pouf, bulle brisée. Retour sur terre. Elle relâche légèrement sa prise pour relever la tête. Par réflexe ses yeux bougent, mais bien évidemment ils ne fonctionnent pas. le reste de la phrase !? Sa main finit par relâché complètement le bout de tissu qu’elle avait froissé, avec ses petits doigts elle fait des vas et viens, essayant de défroisser le tissu. C’est pas une réussite mais toujours mieux que rien. En même temps ça ne doit pas trop le déranger vu ce qui vient de se passer.

D’ailleurs, elle reprend ses esprits. Par conséquence, sans prévenir elle fait un pas en arrière, une petite moue s’accroche à son visage. Le genre de moue « oups, j’ai fait une bêtise », une jolie bêtise alors, une bêtise plutôt agréable eh avoue, c’était bien ! avoue, t’as envie d’en faire ton doudou, de dormir contre, de lire contre, de regarder un film contre, de faire pleins de truc contre. Et peut-être même faire des trucs sur….avoue, avoue !! Ses yeux se sont baissés, telle encore une fois un enfant qui vient de faire une bbeeeettiiissse.

Et une bêtise, ça va de pair ? allez Junny, allez junny, allleeez ! Et hop, elle se lance, ses envies prennent à nouveaux le dessus. Elle se tortille un peu, se met sur la pointe de ses pieds. Ses petits doigts cherchent son visage, elle essait de pas y aller trop violament, mais c’est pas facile. Ah voilà, ses petits doigts se baladent sur sa joue et, elle se lance, ses lèvres vont à la rencontre de sa peau. Un petit bisou à côté de ses lèvres. Bah oui, un bout de son autocensure a fait son retour. Et au moins c’est ça et c’est déjà beaucoup pour elle. Elle qui a toujours eu une certaine distance avec les gens, bouffée par la peur du rejet. Ses doigts continuent quand même leur balade, glissant dans son coup. Ett calme toi !!!!!, ses doigts se calment, se décollent de sa peau.

Et à nouveau sa moue de « j’ai fait une bbbeettiisse », le chien continue d’observer la scène. Ils sont dans leur petite bulle. Gros progrès, elle prend pas la fuite. Une preuve qu’elle tient à lui et aussi de la curiosité, qu’est-ce qu’il va faire ? ça va se finir comment ? Pour autant elle continue de se sentir mal à l’aise, on pourrait presque voir ses joues rosirent. Elle n’est plus hissée sur la pointe de ses pieds, ses mains sont le long de son corps, ils tapotent le tissu de sa robe. Elle fait un gros effort, un gros effort pour pas se confondre en excuse, pour ne pas s’enfuir. Mais pour que ça perdure il va falloir qu’il se manifeste rapidement.
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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 15:38

C’était une étreinte qui pouvait durer des heures, parce qu’elle était bien plus que ce que Gabriel avait espéré en retrouvant Junny, du moins pour commencer. Pourtant, elle cessa, sa seule voix lorsqu’il avait prononcé son prénom, semblait avoir réveillée la jeune fille, comme sortie d’une transe.

Elle se recula, sembla gênée par son geste. Gabriel sourit amusé de son trouble, amusé de ces rougeurs qui avaient surgis sur ses joues trop blanches. Amusé de cette petite bouche rouge et gourmande qui était figée dans une moue d’enfant. Amusé et transpercé par le désir de la faire sienne, cette petite bouche. Amusé de savoir qu’elle était naturelle, et que ses gestes étaient une permission à ceux futurs de Gabriel, dont il savait qu’elle n’aurait pas son mot à dire.

Puis, Junny approcha, se levant sur la pointe des pieds, saisissant d’un bout de ses doigts de fée la joue du jeune homme, facilement. Bien visé, songea-t-il de plus en plus amusé, à l’aise, apaisé et à la fois remué. Elle caressa le visage, vaguement puis posa ses lèvres sur sa joue, pas si loin de sa bouche à lui qui venait de s’entrouvrir pour mieux la respirer, mieux la saisir. Il ferma les yeux durant ce léger baiser, fin, délicat, où il sentait s’écraser à peine la corolle de fleur rouge qu’avait pour commissures la jeune fille. C’était un délice qui méritait d’être savouré, respiré, inhalé. Puis, les doigts achevèrent la caresse, comme l’effleurement de l’aile d’un oiseau qui s’envole. Il en sentit le frisson chaud dans son cou, un frisson qui se noya en désir, le long de sa colonne vertébrale jusqu’à ses reins. Il sourit derechef, ouvrit les yeux pour regarder la petite fée proscrite dans sa gêne, plus rougissante encore, comme une pomme proche d’être cueillie.
Cette fois, il ne prendrait plus garde à ne pas la brusquer, cette fois elle avait été trop loin la petite créature qui avait crut pouvoir fuir.

Pourtant, il s’avoua qu’il était bon de la voir aussi gênée, incapable de bouger, comme une enfant qui tripote sa robe dans son embarras. Même le chien ne trouva rien à dire ou à faire pour aider sa maitresse bien confuse. Et cela était un spectacle drôle de réalité, de naturel qui était aussi bon qu’il songea qu’il était important pour la jeune fille. Si elle était encore comme avant, elle ne cherchait pas beaucoup le contact des autres, or, elle s’était laissé dépassée par ses émotions, émotions qu’elle avait voulu fuir, vu sa réaction en l’ayant retrouvé. Et Gabriel songea que c’était agréable de la voir mijoter quelques secondes de plus dans l’embarras que provoque l’effondrement de barrières aussi stupides.

Cependant, il ne fut pas capable de patience et de taquinerie bien longtemps. Ce petit corps de jeune femme parfaite contre lui, cette finesse, cette perfection, tout ce qui le rendait fou dans la vision de cet être, qui avait eu l’intelligence ou la folie de se coller contre lui, ne pouvait pas être ignoré plus longtemps.

Il s’avança, laissa sa présence masculine qui la surplombait la gêner, cette fois ce n’était plus un petit câlin de chaton désarçonné par ses propres désirs qu’il offrirait en retour. Cette fois c’était un homme et c’était elle qu’il voulait.

Il l’enveloppa à nouveau de ses bras, mais plus fermement, pas avec la douceur du grand frère qu’on retrouve, non, cerné par la tension du besoin qu’elle avait fait naitre en lui. Il la serra contre lui, la souleva presque du sol, la serra à ce qu’elle ressente dans chaque muscle de son corps qu’elle ne s'appartenait plus, qu’il avait toute l’emprise sur elle et qu’il pouvait la briser si l’envie lui venait.

Puis il plaqua ses lèvres sur les siennes, presque brutalement car la soif d’elle était trop grande. Il ferma les yeux, ouvrit la bouche, aspira l’haleine tendre de la jeune fille, proche de dévorer ces lèvres délicieuses, douces, dont la caresse contre sa propre bouche était meilleure que ce qu’il avait pu songer, il s’enivra de ce mélange plein de douceur qui l’enflammait, retira une main de la taille de la jeune fille pour la glisser sous le menton, l’arque si délicat de la mâchoire à la peau fine et blanche, pour que le mouvement de son baiser soit parfaitement contrôlé, puis, la main libéra la prison de soie dans laquelle il avait enfermé la jeune fille pour caresser la chevelure, et garder tout de même la tête en sa possession. Les cheveux étaient tièdes grâce au soleil, tout comme le visage et le corps de Junny, mais il sourit en pensant qu’à son contact, elle ne tarderait pas à brûler, ne serait-ce que parce qu’il lui semblait que sa propre peau émettait une chaleur trop dense. Il était émerveillé par cet échange, ne cherchant pas à savoir ce que la fée désirait, qu’elle regrettât fut son problème, elle l’avait trop cherché, et lui, il se laissait guider par son seul instinct qui pouvait les consumer l’un et l’autre si une partie de sa raison ne lui intimait pas qu’il faudrait leur laisser reprendre de l’air un jour. Pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher de chercher sa langue, de chercher à la provoquer, avec une joie si fébrile qu’il se rendait compte que c’était la première fois qu’il embrassait de cette façon. Parce que c’était la première fois qu’il embrassait avec une telle passion, un tel désir, et que bien d’autres fois s’était cantonné à l’obligation. C’était comme découvrir le plaisir d’une chute vertigineuse qu’on a choisit. C’était merveilleux.
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Junny E. Forest

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 19:15

Il faut pas qu’il se sente coupable, c’est pas vraiment ça faute, d’une façon ou d’une autre la bulle aurait « plopée » / aurait été piqué pour s’évaporer. Ou la jeune femme l’aurait brisé toute seule, les fragments de sa consciences se seraient reconstituées. Et son côté trop réaliste, trop terre à terre et trop peu d’estime pour elle. Payer un psychologue ou un psychiatre n’a rien changé à son caractère. Certes elle s’est ouverte et tente de calmer son côté sur-observatrice.

Pas courir, pas s’enfuir, attendre, attendre…. oui mais faut qu’il fasse quelque chose !!!! Sinon ça va la conforter dans son idée que c’était pas une bonne chose qu’elle n’aurait pas dû se laisser porter par…. Ses envies ?! Oui c’est ça, des envies. D’ailleurs c’était assez dérangeant et déroutant. Comment pouvait-elle ressentir tant de désir envers quelqu’un qu’elle n’avait pas vu depuis des années ? La réponse peut nous paraître évidente, mais pour la demoiselle ça ne l’est pas, elle n’ose même pas effleurer cette idée. Il ne veut rien faire, et bah c’est elle qui va faire quelque chose !! L’envie, le désir ont repris le dessus pour la seconde fois, un instant qui va devoir être inscrit dans les mémoires de sa vie. D’ailleurs ça pourrait aller beaucoup plus loin, seul l’avenir nous le dira.

Et à nouveau, elle reprend son apparence gênée. C’est vraiment déstabilisant pour elle de laisser faire, se laisser guider par ses envies et les mettre en place. Comme si quelque chose c’était déclenché en elle lui permettant de se laisser aller, c’est peut être ça qui s’est passé ! Ce serait pas mal pour la jeune femme, ça lui permettrait d’avoir plus de liberté et de moins intellectualisé. Et aussi, au mieux, moins se fustiger. Ça commence plutôt bien puisqu’elle ne se gronde pas elle-même, elle ne « fait que montrer son malaise », j’ai fait une bêtise ?! On aurait presque l’impression qu’elle sautille, se tenant en équilibre sur un pied puis sur l’autre. En plus il restait de marbre, c’est frustrant ! et flippant !

Ça serait plus facile si elle pouvait voir, pense-t-elle, mais de toute façon elle ne voit pas ! Alors elle repousse cette pensée, ça sert à rient d’à nouveau tourner autour de ça. Et puis pour le moment ce qui lui arrivait lui été agréable. Et puis ça lui permet de ne pas voir le sourire de Gabriel, sourire qu’elle aurait pu mal interprété. Ce baiser déposé sur sa joue elle le justifierait par « c’était un merci ». Même à l’oral se cacher derrière quelque chose est une pratique qui lui est courante. En même temps, dans ce cas, ce n’est pas complétement faut et puis, elle qui a déjà dû mal à parler de ses sentiments ne se voient pas révéler ce qu’elle ressent. Ça l’amuse presque de s’imaginer lui avouer de but en blanc « j’ai du désir pour toi, si on allait continuer ailleurs ». Elle en rit intérieurement et en rougit encore plus extérieurement, comme si ce n’était déjà pas assez. Elle n’est pas non plus rouge telle du sang ? super les images et comparaisons qu’elle en sort ! c’est fou ce que cette fille respire l’optimisme et la légèreté. Rouge comme …. Elle cherche une autre comparaison, pomme ouais, mais elle trouve ça pas assez mordant, mordant ! ah ça la fait sourire. Il se passe trop de chose dans sa tête et encore il n’y a pas beaucoup de monde qui se bousculent, c’est pas encore l’heure de pointe ! Et c’est tant mieux sinon elle ne se serait pas laissé aller ainsi. Ah voilà : rouge comme une tomate !? nah trop commun. ON S’EN FOUT !!!! une des voix cris, rien à foutre des comparaisons. Elle cherchait à penser à autres chose que ce qui se passait. Une autre forme de fuite.

A trois du déguerpie. Trois, pourquoi trois ? Nah quatre. Okay, à quatre tu déguerpie. Un …. Deux, trois, qua malgré cette triche évidente, elle n’eut pas le temps de venir à quatre. Il l’avait attrapé avant qu’elle s’enfuit. tu vois, quatre c’est mieux ! sa p’tite voix intérieure faisait la maligne. Surtout que cette envie de compter jusqu’à quatre venait d’elle-même, ne comprenant pas pourquoi les gens comptent jusqu’à trois et pas plus. Aah les mystères de la vie, surtout une preuve des remarques loufoques de la demoiselle ainsi qu’une évidence de son sens poussé (même trop) de l’observation, encore lui ! Une sorte de Bones en plus loufoque et en un chouilla moins associable. Ça serait marrant de les mettre toutes les deux dans une pièce. Mais c’est pas le sujet !

D’ailleurs pour le moment il n’avait pas sa place, allez ouste ! une bonne chose de faite. Il l’étreint, alors elle se blottit contre lui. C’est différent, plus appuyé, plus quelque chose …. Mais qu’importe, le contact est agréable, son doudou est de retour ! Euh …. c’est devenu un méga-doudou. Elle décolle du sol – ça lui fait penser à la scène dans les films romantiques où les deux protagonistes se retrouvent après une pause et cours l’un vers l’autre. Elle sait pas trop comment réagir, alors elle laisse les secondes s’écouler. Ça en devenait presque douloureux. C’était le moment de se manifester…. Et bah non ! Il plaqua ses lèvres contre les siennes. Enfin de compte c’était peut-être pas plus mal qu’elle ne se soit pas manifesté. En même temps il allait pas se mettre à lui cueillir des fleurs, pourtant ce baiser la pris par surprise. Au fond, elle en avait envie. Alors elle en profita même si la sensation de compression perdurait.

Aaah, elle peut se tortiller, libérée de son emprise elle gigote comme pour remettre son corps en place. On ne l’a jamais embrassé ainsi. On ne l’a presque pas embrassé en fait. Du bout des doigts elle cherche son épaule, puisqu’il a libéré son bras, autant en profiter. Ses doigts courent sur son épaule pour aller se réfugier dans son coup, elle se met à dessiner des petits rond. Elle fit de même avec son autre main libérée, tout ça pour pouvoir entrelacer les doigts de ses deux mains et ainsi se maintenir à son coup. Bah oui, elle a pas pris cinq centimètres en deux minutes et se mettre sur la pointe de ses pieds ne lui assure par la stabilité.

C’est plutôt sympa. Même très sympas, même plus que sympas. Sauf que sympas n’est que le mot qui vient car son esprit est complétement pris par l’action. Ça donne envie de connaître la suite. Instinctivement elle bouge les yeux, cherchant à le trouver, à le visualiser, mais bien évidemment tout reste noir. Cette sensation l’enserre. Mais à côté de ça, elle se balade sur un arc-en-ciel de sensations agréable, ça aussi comme comparaison ça doit faire très film romantique ou monde des bisounours. Mais le monde des bisounours va devoir reculer parce que l’air lui manque. Ses doigts se délassent, ils ne prennent pas le temps de parcourir une parcelle de son corps. Puis elle se détache. Une chose est certaine, elle est essoufflée. Ce qui est aussi certain c’est qu’ils fournissent un certain spectacle aux passants.

Reprendre de l’air et son seul objectif et c’est tant mieux. Tant mieux que son esprit ne cherche pas à se remplir d’autre chose. Pour que ça reste ainsi il a intérêt à faire quelque chose rapidement sinon, une fois de plus elle va fuir. D’ailleurs, c’est ce qui pourrait se passer. Ses doigts cherchent la laisse du chien, chose réussite. Dans quelques secondes il pourrait bien sortir de sa bouche quelque chose du genre …. « euh …. J’y vais ?! » et hop elle se retournera et se mêlera à la foule. La suite est donc entre ses mains, la laisser filer pour la rattraper, l’embarquer pour pas qu’elle file du tout.

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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeJeu 8 Nov - 19:27

Pendant qu’il l’embrassait, les bras de Junny avaient entouré son cou, s’appropriant à son tour le baiser. C’était un soulagement tinté d’espoir, bien que Gabriel se sentait déjà porté par la magie de cet instant. Il avait rêvé mille fois ces retrouvailles. Retrouver la fée du passé dans ce genre d’étreinte avait même été envisagé. Pourtant, il ne s’était pas permis d’y croire. Et cependant, bien qu’une part de cette rencontre était plus merveilleuse que ce qu’il avait pu espérer, elle ouvrait de nouvelles inquiétudes. Junny ne lui appartenait pas. Elle était encore aussi insaisissable qu’autrefois, peut-être même plus. La prison d’obscurité qui la tenait séparée du commun des mortels l’avait rendue encore plus lointaine. Malgré sa beauté consternante, son sourire renversant, la jeune fille n’appartenait à personne. Elle voguait dans une vie décalée par rapport aux autres. Gabriel le comprenait à sa façon de recevoir le baiser, comme en pleine découverte, sans s’alanguir plus que de raisons, sans chercher davantage. Que ressentait-elle au juste ? Elle était un mystère. Pas seulement un fragment de beauté qu’il désirait posséder plus que tout … elle était elle-même, et c’est avec tout sa complexité qu’il devrait l’accepter … ou au moins l’apprivoiser.

Lorsque le baiser cessa, les joues de Junny étaient toujours aussi rouges, ses lèvres l’étaient encore davantage. Et il trouva que cette étreinte était trop courte. Pourtant, Junny ne manifestait aucune envie particulière. Trop gênée peut être, trop surprise, l’important était au moins qu’elle ne s’était pas sauvée en courant. Mais vu son comportement, tendu, comme prête à partir, c’était à craindre.

Gabriel était en mesure de le comprendre. Junny devrait régulièrement se réfugier dans la fuite. Ce devait être assez difficile de faire entrer quelqu’un dans son univers. Alors se hâter de l’en faire sortir, avant qu’il ne soit trop présent, avant que trop de questions et de changement s’imposent, était plus facile.

Gabriel qui avait lâchée la jeune fille pour jauger de sa réaction prit le poignet droit de celle-ci. Pour s’assurer qu’elle ne se sauve pas le temps qu’il réfléchisse. Puis il glissa une main légère sous le menton délicat, sur sa peau douce. Peut-être parce que trop rarement touchée. Plus pure. Plus blanche. Plus que tous ses rêves de peintre avaient formés jusque là.

Elle était unique. Parce qu’elle était insondable. C’était ça, la vraie beauté. Le vrai défi d’un peintre. Et le vrai amour peut-être, pensa-t-il. Il sourit encore, conscient que pas mal de monde les regardait.

-Ça te dirait qu’on marche un peu ? demanda-t-il en la tirant légèrement vers lui pour lui indiquer la direction qu’il comptait emprunter (l’opposé de ce vers quoi la jeune fille s’était dirigée lorsqu’elle avait fait mine de partir, mais son appartement à lui était de l’autre côté…).

-Je pense qu’on a assez diverti les gens pour le moment, ajouta-t-il la voix amusée.

Il n’avait pas encore décidé s’il allait tenter de l’inviter chez lui. Le simple fait de quitter cet endroit, bien que le soleil sur cette terrasse était agréable, le rafraichirait. Il aurait l’impression ainsi qu’ils pourraient se retrouver dans une intimité que ne leur permettaient pas les divers convives qui les contemplaient. Il songeait aussi qu’un peu de marche pourrait rendre leurs retrouvailles plus naturelles. Une occupation qui briserait un peu la gêne, et lui permettrait d’éviter de la prendre dans ses bras à tout bout de champs.

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Junny E. Forest

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeLun 26 Nov - 10:38

    L’incertitude la grignotait, ne sachant pas quoi faire, hésitant entre rester ou fuir. Instinctivement, elle se met à caresser la tête de son cher compagnon de route, son chien. Ce moment était surréaliste, digne d’un fantasme que son imagination aurait créé, mais c’était bien réel ! REEL ! A plusieurs reprises elle avait imaginé à quoi pourrait ressembler leur retrouvailles, comment, où, quand, ce qu’ils seraient devenu. Mais ça ne ressemblait pas à ce qui venait de se passer et c’était mieux ainsi. Elle mordillait sa lèvre inférieure, léchant celle-ci de temps à autre comme à la recherche du goût du baiser. Ce baiser qu’elle n’aurait jamais pensé comme possible surtout pas aussi vite.

    Elle était dans ses pensées, dans son monde comme souvent, ses lunettes étant un rempart contre le reste du monde. Ses yeux étaient peut être morts, mais son visage restait expressif et ce qu’il montrait en ce moment c’est : pas grand-chose en fait. C’était dans sa tête que ça tourbillonnait, que sa se bousculait, que sa criait dans tout les sens. D’un côté il y avait l’euphorie, la joie, l’envie d’aller plus loin et en opposition la fuite, la peur de l’abandon. Et Junny a toujours été du genre à choisir les côtés négatifs, choisissant la douleur plutôt que la possible douceur de peur d’être dupée, abandonnée, trompée. Alors c’était sa solution refuge : s’enfuir et choisir la douleur. Elle est autodestructrice, elle a conscience mais …. Mais c’est sa façon de vivre, de se comporter, de se protéger même si au bout du compte ça lui fait beaucoup de mal. Un mal auquel elle s’accroche, avec lequel elle vit justifiant ça par « je le mérite » ce qui est complètement faux. Mais personne n’est là pour la réconforter, personne ne voit à quel point elle souffre, personne … juste elle.

    La fuite l’attirait, c’était tellement plus simple, plus simple que s’engager et au moins il y avait moins de risque d’être déçue. Cependant, l’envie de savoir ce qui pouvait se passer après fut plus forte, l’envie de rester avec lui aussi, c’était une grande première. Et quand il prit son poignet, ça ne fit que conforter cette envie, l’envie de rester. Cependant la fuite restait dans un coin, attendant d’être utilisée ou pas.

    Et là par surprise, il passa sa main sous son menton, étonnée mais pas choquée, elle se laissa faire, un sourire allant jusqu’à se dessiner sur son visage. Ce geste tendre ne fit que faire revenir ce sentiment de désir qui la chatouillait, ce sentiment qu’elle n’avait plus ressenti depuis longtemps. Ce sentiment qui aussi pouvait l’angoissait car il impliquait un tas de choses, d’évènements auxquels, bien qu’elle y ait pensé, l’angoissait. La peur venant tenir, à nouveau, un rôle dans ça. La peur liée à sa cécité, c’est assez logique mais malheureusement ce n’est pas parce que c’est logique que ça part facilement (ce serait trop simple) sinon. Ses pensées l’accaparent, oubliant qu’ils sont dans un lien publique, sentent uniquement la main du jeune homme glissant sur sa peau et la tête de son chien posée sur sa cuisse.

    C’est lui qui rompt le lien, son sourire disparait aussi vite, j’ai fait quelque chose de mal ? encore et toujours l’impression que c’est de sa faute. En même temps elle n’avait rien fait, ce n’est pas comme si elle avait rendu son geste. Heureusement il s’empresse de parler, heureusement car sinon ses pensées l’auraient à nouveau accaparées. « euh… on pourrait plutôt aller dans un endroit calme ? » chez toi par exemple …. Aaah petite coquine va ! nan c’est pas vrai !! c’est avec un petit sourire timide qu’elle finit sa question. « comme tu le dis on a assez diverti, on serait plus tranquille ailleurs. » chez toi par exemple, arrrêêêêtttee ! Naturellement, elle chercha sa main et entremêlera ses doigts avec les siens, pourquoi utilisé une canne quand on un jeune homme pour vous guider ? et un chien bien sûr. D’ailleurs M&Ms commence à se montrer possessif, se collant en permanence à sa maîtresse comme s’il avait senti le rapprochement des deux jeunes.

Désolée c’est pas super, mon excuse : te laisser le champs libre pour le choix du lieu.

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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeLun 26 Nov - 18:25

Gabriel fut soulagé de voir que Junny ne lui opposait aucune résistance quant à leur départ. Il avait craint pendant plusieurs secondes qu’elle ne trouve une excuse, n’importe laquelle pour le fuir, ce qui semblait être une telle habitude chez elle. Mais elle avait forcément été séduite par ce baiser.

En vérité Gabriel avait du mal à se concentrer. Tout en lui réclamait de trouver les mots ou les gestes qui lui permettraient de garder Junny pour lui et ce pour l’éternité. Elle semblait si inaccessible depuis le rempart que forgeait sa beauté, mais aussi et malheureusement, à cause de son handicape. Mais c’est cela qui la rendait plus pure, car plus éloignée du monde. Et Gabriel, hormis le fait qu’il ne rêvait que de la garder pour lui à jamais, mourrait de pouvoir un jour la peindre. Il imaginait déjà combien la délicatesse de ses traits serait une ode à la vénusté qui serait une merveille à célébrer.

Mais avant tout, ses pensées ne cessaient de le mener vers la même interrogation : et s’il était possible de lui rendre la vue ? Et s’il osait lui proposer ? Et si elle disait oui ?
Il était riche maintenant, après avoir menée une vie dont il n’était pas très fier sous tous les aspects. Mais il vivait désormais de sa peinture, bien que la richesse de son épouse décédée lui ait tout permis… Aujourd’hui, il était reconnu et connu pour son don. Il avait hâte d’en faire profiter Junny. L’un comme l’autre avaient connu l’injustice, la solitude, la souffrance amer. Ils s’étaient perdus de vue, alors qu’ils avaient été la lumière dans la vie de l’un comme de l’autre. Du moins, Junny avait été la lumière pour lui, mais il n’était pas certain qu’elle avait pu ressentir la même chose.

Quoiqu’il en soit, imaginer qu’il pourrait changer sa vie de par son retour, qu’il ne s’était absenté dans son existence que pour mieux l’enrichir ensuite, que pour mieux la sauver le rendait fou de joie et de peur.

Une chose à la fois… Tout serait long car Junny avait été brisée et en plus de cela désormais elle était séparée du reste du monde par un fossé. Un fossé qu’elle avait elle-même creusé pour se protéger. Gabriel serait-il capable un jour de construire le pont qui les rapprocheraient ? Ce baiser… Ce baiser unique qu’il venait d’échanger était déjà une preuve incroyable qu’il avait tous les outils en main pour créer un rapprochement. C’était le moins qu’on puisse dire. Mais serait-il toujours aussi chanceux ?

Il sentait que ses mains tremblaient vaguement. Pourquoi fallait-il qu’il ressente autant d’émotions à la fois, pourquoi fallait-il qu’il soit si sensible ? Peut-être bien parce qu’il était peintre et que telle était son fardeau le don dans la douleur. La douleur livrant la beauté. Mais là ce n’était pas de la douleur. Ce qu’il ressentait en retrouvant Junny c’était du bonheur, de la magie… De la folie même. Et il se sentait prêt à toutes les créations avec pour muse cette fée de retour.

Quand elle réclama un endroit plus calme, il ne pu s’empêcher de sourire. Il contrôla le léger tremblement de ses mains en serrant les poings et notamment plus ardemment la main de la jeune fille, qui était prisonnière de la sienne.

-Justement, je n’habite pas très loin d’ici, fit-il l’innocence incarnée et néanmoins un sourire que son timbre de voix trahissait. J’aimerais te montrer mon appart… J’ai tellement de chose à te raconter Junny !


Il l’aida à se diriger pour sortir de la terrasse, feignant de ne pas remarquer le chien qui se mettait dans leurs jambes comme pour créer une distance réglementaire entre eux.

-Je suis peintre maintenant, et c’est un métier que j’adore. Il y a même des idiots pour m’acheter mes toiles !

Il plaisantait, il se savait doué mais était toujours surprit d’avoir réussi à percer dans ce milieu si guindé. En même temps, le fait qu’il soit un ancien aveugle avait joué en sa faveur, cette histoire avait beaucoup fait parler de lui.

-Je dois avouer que ça n’a pas été sans mal pour en arriver là.

Il n’osa pas demander à Junny ce qu’elle pouvait faire dans la vie. Il se sentait coupable d’avoir retrouvé la vue et pas elle, pas encore du moins. En tant qu’aveugle il se doutait qu’elle n’avait pas un grand choix dans le domaine professionnel et qu’elle avait du essuyer bien des difficultés.
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Junny E. Forest

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMar 27 Nov - 11:47


Là, elle était toujours là, pas de geste de départ, pas de tentative. A la place de la confiance, la confiance car elle n’est pas partie, car elle n’a pas fuit, car elle a proposé d’aller ailleurs. C’est certain Gabriel avait un effet bénéfique sur elle, elle était plus libre, se laissant aller à sa spontanéité, cherchant à profiter du moment présent. Même si ça la rend nerveuse, alors elle se mordille la lèvre mais à quand même eu le courage de prendre la main de son ami, nan pas son ami. Ami c’est trop « amical » alors que ce qu’elle ressent n’est pas de l’amitié tout du moins il n’y a pas que ça. Les sensations qui lui chatouillent le vendre ne sont pas de l’amitié, le sourire idiot qui lui grignote les lèvres elle arrive encore à le garder pour elle.

« ton appart, olay !” un sourire accompagne sa réponse, curieuse de voir ou plutôt d’imaginer où il vit et apparemment il a tout un tas de choses à lui dire. Quoi ? il est marié ? gay ? petite copine ? « étonnamment » ça ne tourne qu’autour de sa sexualité et de sa liberté sentimental alors c’est à son tour de faire l’innocente en posant une question ( c’est d’ailleurs étonnant qu’elle eut le courage de le faire). « tu… tu as une petite amie ? épouse ? époux ? » Le tout accompagné d’une moue curieuse. Heureusement le rouge ne lui monta pas aux joues et heureusement aussi qu’ils se sont mis à marcher ordonnant à M&Ms de rester de son côté pour ne pas que ça finisse en remake des 101 Dalmatiens, à la différence qu’ils se connaissent déjà.

« peintre ? » étonnée, oui elle l’est. « tu dois avoir un style différent comme tu as vécu dans le noir tu comprend mieux les couleurs, la vie. » pas d’amertume dans sa voix, juste une constatation. « j’aurai bien aimé voir ça » ce sarcasme lui fait avoir un sourire en coin « mais j’avoue que j’aimerai bien aller dans un musée et toucher des sculptures. Mais c’est pas le genre de chose qui se fait, c’est normal en même temps. »

Sa dernière phrase pique sa curiosité. « comment ça ? en même temps tu as du attirer vite les regards vu ton histoire, c’est pas tout els jours que des galeristes trouvent un artiste avec une telle histoire. » et aussi charmant. « j’aimerais bien apprendre à sculpter ou à faire de la poterie. » cette pensée laisse rêveuse, oui et tu veux une scène comme dans Ghost. Nan pas vrai ! sii ! peut-être mais j’ai jamais vu Ghost.


HJ désolée c'est court, mais j'ai une idée après être arrivé chez Mr le peintre un hamburger et un retour = une belle journée  1863
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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMer 28 Nov - 15:01

Junny lui emboitait le pas avec facilité. Mais être aveugle ne signifiait pas être boiteux. Elle marchait d’un bon pas et sembla plus à l’aise, en tout cas, elle fut aussitôt plus loquace. Gabriel fut soulagé de constater qu’elle ne refusait pas de le suivre et semblait même curieuse de voir son appart. Son cœur manqua de s’arrêter pourtant lorsqu’elle lui demanda s’il était en couple. Mais elle enchaina aussitôt sur ce qu’il venait de dire.

Il apprécia la façon dont elle devinait son art. « Mieux comprendre les couleurs, la vie ». C’était tout à fait ça. Ça le rendait unique. Elle lui parla de son attirance semblable pour le monde artistique. Et il en fut touché. D’ailleurs, il ne s’agissait que de cela « du touché ». C’était la seule façon qu’avait Junny pour comprendre le monde. Une façon magnifique, pensa Gabriel, qui aurait aimé aussi comprendre Junny de cette façon, avec les mains, sur tout son corps … Gabriel songea que l’heure n’était plus à fantasmer sur elle, il fallait au contraire paraitre naturel pour répondre à sa première question, qui n’était pas des moindres. Elle avait réveillé une peur en lui, et si Junny avait déjà donné son cœur à quelqu’un d’autre ? Ça l’aurait étonné vu comment elle semblait inaccessibles, mais en même temps ça expliquerait aussi les hésitations lors de leur rencontre. Par contre, ça n’expliquerait pas le baiser. Mais être aveugle excuse bien des choses… Dans un premier temps il se contenta de répondre.

-Non je suis célibataire.

En fait, il était veuf… Mais ça, c’était une partie assez honteuse dont il n’avait pas tellement envie de lui parler. À seulement 23 ans, avoir eu l’occasion de perdre un conjoint pouvait paraitre très louche. Rien que le fait d’avoir eu le temps de se marier l’était… Mais voilà, il n’aurait pas pu mener une telle vie, avoir un tel métier et surtout retrouver la vue s’il n’avait pas osé…osé tourner les événements à son avantage.

-Et toi, tu es seule aussi ?

D’accord, il avait tenté de rendre son timbre de voix innocent, presque indifférent, mais c’était impossible. Tout son corps était crispé à l’évocation de ce sujet. Si elle était prise et qu’elle s’autorisait juste des « retrouvailles » avec un vieil ami, ce serait la démolition instantanée de tout un fantasme. Dire qu’il avait emménagé à San Fransico expressément pour elle. Non ça, il ne pourrait pas le dire. Impossible, s’il voulait éviter qu’elle se sauve en courant. Et puis bon, pour quelqu’un de riche, déménager et s’acheter un magnifique duplex n’était qu’un détail, un léger ajout dans son parcours désormais couvert d’or.

-Toucher une œuvre d’art n’est pas impossible quand on a des contacts. Je t’arrangerais ça avec plaisir ! Mais sais-tu qu’on peut toucher la peinture ? J’utilise souvent plusieurs couches quand je travail. Tu peux donc profiter d’un léger relief. Pour la mer, les nuages, certains arbres, il est parfois facile de les deviner rien qu’au touché. C’est un peu ma marque de fabrique, en tout cas pour certains tableau, de s’attarder sur le côté sensation.
J’ai été aveugle et comme tu viens de le dire, cette histoire a fait parlé de moi, je ne cesse donc pas de m’en servir.



Il se sentait tellement heureux de lui parler de son art, tellement vivant tout à coup, il en oubliait presque sa question sur son célibat éventuel.


HJ : J'espère que ton idée c'est te mettre toute nue arrivée chez lui et lui demander de te peindre Razz Razz Razz Razz
Ton rp était super il m'a fait rire comme d'hab un hamburger et un retour = une belle journée  1863 un hamburger et un retour = une belle journée  1863 un hamburger et un retour = une belle journée  1863
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Junny E. Forest

Junny E. Forest
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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMer 28 Nov - 16:54


Oui elle comprenait sa situation, ses sentiments entant qu’artiste car elle est dans la situation dans laquelle il était, dans cette prison d’ombre où on ne fait que s’imaginer les choses, entrevoir, se les représenter. Alors si la vue revient il est normal qu’il est une fascination pour la moindre chose qui nous entours, pour tout ce qui parait commun aux autres surtout pour quelqu’un qui n’a jamais vu. C’est un nouveau monde, un monde qui se redécouvre. Avec le temps Junny avait apprit à maîtriser les peurs inhérente à sa cécité. Se déplacer dans les foules désormais, même si ça continuait de lui faire peur, c’était beaucoup plus facile, surtout depuis qu’elle avait M&Ms avec elle, plus besoin de canne blanche.

C’est normal que ça intrigue et en un sens fascine la demoiselle, c’est la représentation de tout ce qu’elle ne peut pas voir et cette représentation est elle-même invisible pour elle. Mais qu’importe, ça la fascinait quand même, heureuse pour lui qu’il redécouvre le monde tel qu’il est. Elle s’était envolée dans ses pensées, s’imaginant découvrir des œuvres dont elle a entendu parler, découvrir les impressionnistes, découvrir la sculpture. Et alors qu’elle s’imaginait se balader dans un musée le jeune homme la ramena à la réalité en répondant à sa question passé. Sa réponse lui procura une sensation de soulagement, une sensation qu’elle n’interpréta car au fond savait pertinemment ce que ça signifiait = attachée à lui et même si elle se laissait guider par ses envies, sensations et sentiments elle n’était pas encore prête à accepter le fait que réellement elle tient à lui.

« Non, moi je suis pas seule… » un sourire au visage elle ajoute « y a M&Ms avec moi », elle en rit légèrement. C’est plus facile de dire ça que « oh je suis très seule, ça me déprime et le soir dans mon grand lit des idées noires me viennent. Oui c’est plus simple de faire de « l’humour ». Un humour qui a dû inquiéter dans un premier temps le jeune homme. Elle était déjà repartie dans son imaginaire, dans un musée, c’est sa faute à lui si elle était repartie. Il était donc assez célébre pour avoir des contacts aussi haut placé. « et bien… tu dois êtres bien connu pour avoir tes entrées dans des musées. »

Ils continuaient leur route, dans leur bille sauf que cette fois il ne se donnait pas en spectacle, c’était déjà ça. D’ailleurs ils ne tardèrent pas à arriver chez Mr White et futur demeure de Junny ?? (qui sait …) d’ailleurs White pour un peintre c’est plutôt « coordonné » un signe peut-être pour la demoiselle juste un hasard. Ils se retrouvaient donc dans le hall de l’immeuble, Junny avait épuisé son imaginaire pour son musée virtuel elle se retrouvait donc seule face à ses pensées et ce n’est jamais très bon, sauf que cette fois ça donna un résultat surprenant, à l’inverse de l’habituel.

Soudainement, sans raison extérieure évidente, elle lâcha la main du jeune homme et par la même occasion lâcha la laisse de son chien dans son autre main. Mais sa main rencontra à nouveau le corps du jeune homme, montant son bras, cherchant son épaule pour s’y poser. Quelques secondes de réflexion, de théorie de l’espace, quelques mouvements dans le vide de son autre main et elle se retrouvait face à Gabriel. Et là, pim, bam, boum à nouveau elle « lui sauta dessus » = elle l’embrassa. Comme ça, sans prévenir, une envie qu’elle avait mis à exécution, une envie comme ça. Le plus surprenant c’est qu’elle s’était lancée. Doucement elle vint entrelacer ses doigts derrières son coup, légèrement sur la pointe des pieds elle ne savait pas trop ce qu’elle faisait, enfin si juste qu’elle « n’avait pas de plan » c’était arrivé comme ça. bien évidemment vint le moment où il fallait se retirer, ce qu’elle fit en faisant une moue étrange du genre « euh….. ce que j’ai fait c’est bien ou pas ? ». Apparemment elle se convint que non car brusquement elle se recula, malheureusement elle se prit un mur (heureusement c’était pas les boîtes aux lettres), elle ne perdit pas la face, mais faisait des « trucs » bizarre avec ses mains, elle entrelaçait ses doigts, les bougeait. « j’aurai pas dû …. Désolée …. » elle baissa légèrement la tête car même si elle ne pouvait pas voir elle continuait à avoir des réflexes de « voyant ». Un conseil pour le jeune homme = vite faire quelque chose avant qu’elle s’en aille….


HJ = ah ça c’est une idée xD mais ce qu’elle fait déjà est beaucoup pour elle. Ça serait marrant, intéressant à écrire.
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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMer 28 Nov - 20:57

Gabriel se mit à rire quand Junny lui signifia qu’elle était seule sans compter son chien bien sûr. Au moins savait-elle détendre l’atmosphère quand la situation l’exigeait. Gabriel la contemplait avec plaisir. C’était si bon de la retrouver. Peu à peu elle semblait plus naturelle avec lui et il pouvait découvrir celle qui avait si longtemps habité ses pensées.
La si belle Junny de son passé qui était désormais adulte, drôle, solitaire, et surprenante aussi. Elle était surtout devenue très belle. Et elle ignorait à quel point.
Ils se rapprochaient du bel immeuble de Gabriel lorsqu’elle le félicita d’avoir ses entrées dans les musées. Gabriel faillit lui expliquer qu’il était plutôt en contact avec des collectionneurs chez qui il pouvait facilement s’inviter et qui aimaient présenter leur collection personnelle. Il avait découvert que les plus beaux chefs-d’œuvre étaient rarement dans les musées, mais le plus souvent entre quatre murs, chez des particuliers pleins aux As. C’était même à celui qui arborait la plus riche collection, peu importait que la plupart du temps les objets fussent dans le noir complet. Une soirée, quelques verres et l’admiration dans les yeux de leurs convives, une fois par semaine, suffisaient à les rendre, plus heureux que la présence en elle-même des trésors.

Un monde étrange finalement, songeait Gabriel. Un monde qu’il arpentait sans pourtant lui accordait une grande importance. Étonnement, cet univers là n’avait pas tellement déteint sur lui. Peut-être parce qu’il avait été assez longuement plongé dans le noir pour comprendre l’importance d’apprécier les choses aujourd’hui. Il voulu expliquer rapidement cela à Junny mais cette dernière venait de lâcher sans prévenir sa main. Cela l’inquiéta car c’était agréable de la tenir, c’était un geste naturel qu’il se voyait bien reproduire chaque jour de sa vie jusqu’à sa mort. En admettant qu’il aurait le droit à un peu plus que ça… Mais même sans, Junny serait sa muse, il devait l’avouer, même si elle le repoussait, son âme serait à jamais éprise de cette fée, ensorcelante malgré elle.

Junny pourtant se retrouva devant lui, il s’était arrêté, estomaqué, s’attendant à ce qu’elle lui dise que finalement elle ne le suivrait pas. Que c’était une erreur. Qu’il y avait méprise quelque part ou que tout simplement ils étaient trop différents désormais. Pourtant, lorsqu’elle s’approcha, et qu’elle trouva sa place contre lui, qu’elle ne se détourna pas comme si elle s’était trompé de chemin mais qu’au contraire, elle plaqua ses lèvres sur les siennes et enroula ses bras autour de sa nuque, Gabriel du admettre que le pire n’était pas pour maintenant. En fait pour le moment c’était le meilleur. Il profita, surprit, de ce baiser. Leur second baiser. Cette fois c’était elle qui l’avait décidé. Elle qui menait la barque. D’autant plus que Gabriel était trop surprit pour vraiment réagir même si comme d’habitude, au contact de la jeune fille, son corps s’enflammait d’une façon qui lui était presque inconnue.

Lorsqu’elle se détacha de lui, elle semblait inquiète et gênée. Gabriel l’observa avec étonnement et désir.

Elle s’excusait déjà pour son geste. C’était drôle à voir, un baiser qu’il n’était pas capable de décrire tellement cela venait à nouveau de le remuer. Une envie irrésistible de la serrer contre lui, de l’embrasser à la briser qui naissait désormais… C’est sûr qu’elle n’aurait pas du, c’était comme lancer une allumette dans un tas de paille extrêmement sec.

-Non effectivement tu n’aurais pas du Junny, déclara-t-il dans un sourire.

Il s’avança vers elle, et la plaqua contre le mur. Son regard n’était que braise, et son souffle brûlant tomba sur le cou de la jeune fille. Il y promena ses lèvres doucement, frôlant juste sa peau, pour créer une ligne de frisson sur sa gorge. Elle venait de le submerger, il voulait en faire autant. Il passa une main sous la taille si délicate de la jeune fille, la serra contre lui. Ensuite il ponctua l’arrête de sa mâchoire de tous petits baiser tandis que son autre main parcourait le dos de Junny, la caressant comme pour l’explorer. La bouche de Gabriel se rapprocha inexorablement de celle de la jeune fille, à chaque baiser il en profitait pour respirer son odeur délicieuse, l’inhalant ardemment comme pour mémoriser à jamais son parfum idéal. Il avait les yeux fermés, c’était beaucoup mieux pour saisir l’instant. Il était plongé dans la même obscurité que Junny. Surtout que dans cette jolie rue calme proche de son immeuble, aucun rayon du soleil ne pouvait les atteindre à cette heure de la journée, et donc la lumière ne perçait que faiblement ses paupières.

Il fouilla dans la chevelure de la jeune fille, doucement, caressa la nuque à nouveau, et se posa sur les lèvres lentement. Picorant les corolles roses, mordant légèrement la lèvre inférieure pour mieux la faire trembler, pour lui transmettre ce désir qui le parcourait lui aussi. Il avait rêvé de cela depuis si longtemps. Pouvoir posséder Junny, ne serait-ce que l’embrasser en sachant qu’elle aimerait ça. Il rendit son baiser plus ardent, se pressa encore plus contre elle, sentant son corps fin écrasé comme le sien, créant entre eux leur propre chaleur.

Puis enfin, à bout de souffle il se détacha légèrement d’elle, sourit, et parla dans un murmure, tout en la gardant dans ses bras :

-On est tout prêt de mon appart…mais si je te fais rentrer, je ne sais pas si je saurais te laisser sortir un jour…
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Junny E. Forest

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeJeu 29 Nov - 0:28


    Ils retrouvaient, peu à peu, leur complicité d’entant, mais ils n’étaient plus des enfants. Le désir qui commençait à lui lécher le bout des lèvres en était une des preuves, bien que petite elle avait un faible pour lui le désir n’avait jamais été aussi grand, aussi tentateur et intriguant. Oui intriguant. On sera pourquoi un peu plus tard. En tout cas le baiser spontanée qu’elle lui donne représente à minima le désir qui la croc, elle y va à tâtons, doucement, ne sachant pas vraiment quoi faire pour être franc. Au moins elle a le mérite d’essayer et ça c’est beaucoup, je radote, mais c’est énorme pour Junny. Elle n’était plus dans son monde, dans sa bulle qui l’exclut/l’éloigne du monde mais ils étaient dans leur bulle, comme avant, comme au bon vieux temps, hors de porté des autres, oubliant leur problèmes, leur soucis en tout cas du côté de la demoiselle. Qu’est-ce que c’était agréable !!!! Très agréable, elle se sentait plus légère, plus joyeuse.

    Et non elle n’avait pas conscience de sa beauté, trop pessimiste, trop destructrice, elle n’a jamais eu d’estime d’elle-même et même plusieurs psy plus tard ce problème n’avait pas changé. Est-ce que si elle avait la vu ç’aurait changé quelque chose ? Qu’importe, elle n’a pas la vue ! et c’est justement parce qu’elle ne l’a pas que l’art la fascine, on est toujours fascine par ce qu’on ne peut atteindre, par ce qui nous parait lointain. L’art déclenchait en elle la joie de la découverte, découvrir comment les gens perçoivent le monde, comment ils se l’imaginent. Ne pouvant observer, scruter les œuvres elle se contentait de se passionner pour les livres (passionner est un grand terme, trop grand dans ce cas mais c’est tellement beau la passion). D’ailleurs, ne serait ce pas une passion qu’ils seraient en trin de vivre ? et le baiser qu’elle lui offrir en était peut-être une preuve. Une preuve aussi du sorte de confiance. Et même si ces gestes étaient incertains, timides ils n’en étaient pas moins sincères, prêt à apprendre, à se laisser guider pourtant c’est elle qui s’était lancée cette fois. Ça n’est pas explicable, pas quantifiable, simple on peut dire que ça venait du cœur (si on admet que le cœur est une métaphore pour un endroit où on trouve les sentiments, c’est important car Junny s’insurge contre les expressions de ce genre défendant que le cœur est un organe qui nous fais vivre, qui fonctionne pour faire passer notre sang et qu’il n’a pas de sentiment !)

    Cependant ne pouvant pas changer en un claquement de doigts elle finit quand même (à nouveau) par s’excuser encore une fois telle une enfant qui vient de renverser un flacon de peinture qui a explosé. C’est mignon, candide et révèle sa fragilité, son incertitude. Mais ça ne la rend que plus charmante. Un charme discret. Toujours une moue collait au visage : l’une de ses marques de fabrique. Mais la moue ne resta pas longtemps sur son visage, Gabriel en décidant autrement bien qu’au début elle s’inquiéta, elle s’inquiéta quand il lui dit qu’elle n’aurait pas dû. Tu vois ! t’es bête !! t’aurais pas dû faire ça, t’aurais pas dû te laisser aller alors qu’une autre partie était fière tu vois que tu peux être spontanée, c’est bien même si le résultat n’est pas…. pas le temps de finir sa pensée qu’elle se retrouve plaquée au mur. Le souffle chaud du jeune homme effleuré sa peau, la chaleur de son corps trouva un autre corps. Nan il ne semblait pas mécontent du baiser. La suite le confirma et fit naître un petit sourire sur le visage de la demoiselle. Quelques baisers dans son coup, elle fit grimper ses mains à partir des deux mains de son partenaire jusqu’à son coup, les entremêlant à nouveau.

    Ses narines ne faisait qu’inspirer son parfum, un parfum boisé, un parfum d’homme comme elle les aime. Ça lui rappele le roman de Suskin Le parfum dans lequel il écrit : Il y a une évidence du parfum qui est plus convaincante que des mots, que l'apparence visuelle, que le sentiment et que la volonté. L'évidence du parfum possède une conviction irrésistible, elle pénètre en nous comme dans nos poumons l'air que nous respirons, elle nous emplit, nous remplit complètement, il n'y a pas de moyen de se défendre contre elle. Ce rapport au parfum est semblable à celui qu’elle a avec le touché, non, il est même plus fort. D’ailleurs ses mains ont quitté ses épaules pour aller se balader dans coups, ses pousses dessinants de chaque côté des traits en vas et viens. Mais ces effleurements n’avaient sans doute pas autant d’effets que les effleurements auxquels elle avait droit, au point de la faire frissoner. Un doux frisson, après lequel on courait volontiers pouvoir expliquer pourquoi car c’est courir après quelque chose dont on ne peut avoir de finalité, on court toujours après la sensation qui n’est jamais complète. Il faut plus, il lui faut plus. C’est parti, maintenant qu’ils se sont rapprochés, maintenant que leur corps se frôle le désir la chatouille, la picote agréablement. Une sensation agréable mais frustrante car laisse entrevoir un plaisir bien plus vaste.

    Elle continue de se « shooter » au parfum du jeune homme se laissant toujours faire, se faisant passive profitant du jeu qu’on lui offrait. Un jeu de lenteur, de désir sans doute pour le faire durer, en tout cas du désir elle en a en stock !! ne faisant que balader ses doigts dans son coup et tenter de l’approcher encore plus de lui d’ailleurs il semblait vouloir en faire autant. Une chose est certaine ils étaient « sur la même longeur d’onde » chacun inondé/submergé de désir, d’envie de l’autre. Un sourrie heureux illumine son visage même si elle est déçue que le baiser le petit jeu se terminent (mais il faut bien respirer un peu tout de même !) gardant tout de même ses mains sur sa nuque. « on c’est déjà assez donné en spectacle tout à l’heure…. Je suis curieuse de savoir de quel stratagème tu jouerais pour me garder. Mais tu verras, tu te lasseras. » et tu partiras, sans laisser de nouvelles. Alerte, alerte, Junny est en trin de « se refroidir », les pensées de l’abandon venant à nouveau pourrir son cerveau. Cependant elle ne bouge pas, reste contre lui, accroché à lui bien décider à ne pas laisser filer ce moment, décidé à ne pas partir pour quelques pensées tristes, décidé à ne pas partir même si l’abandon peut être une finalité, au moins elle aura eu ce moments et les moments à venir.

    Ses doigts en profitent pour remonter le haut de son coup, dessinant la ligne de sa mâchoire de part et d’autre, effleurant au passage (innocemment) avec un autre doigts la naissance de ses lèvres, insistant même sur son milieu pour finir par remonter sur le haut de ses mâchoires. Cette fois ses doigts vont vers son front pour descendre, descendre sur ses yeux, ses doigts effleurent, caressent le visage du jeune homme, ses doigts cherchent à mieux former son visage, à mieux se l’imaginer, à mieux se l’approprier. Une fois son nez caressé elle revient sur ses lèvres, ralentissant le rythme arrivant en leur milieu, seule la pulpe d’un doigt parcourt cette partie rosée, son doigt finissant par dériver sur son menton et finir dans le vide.
    «Alors… on reste à se donner en spectacle ou on va se donner en spectacle privé. » un sourire en coin orne ses lèvres, un sourire particulier, ses doigts rencontrent à nouveau le corps du jeune homme, cette fois des vêtements séparent ses doigts de sa peau. Elle repart pour quelques vas et viens. C’est un comportement bien moins innocent, ça l’amuse, lui plaît de jouer. Et le jeu ne fait que commencer. «alors ? décidé ? » on en remet une couche, son sourire s’agrandissant et ses vas et viens grandissant.





Dernière édition par Junny E. Forest le Mer 5 Déc - 18:52, édité 1 fois
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Gabriel L. White

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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitimeMer 5 Déc - 14:31

Fin du rp (ou de sa première partie)


La suite juste ici

un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809 un hamburger et un retour = une belle journée  328809
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MessageSujet: Re: un hamburger et un retour = une belle journée un hamburger et un retour = une belle journée  Icon_minitime

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un hamburger et un retour = une belle journée

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