Heaven et Aaron

Elias… Elias… Un nom qui désormais l’obsédait et ce chaque seconde de son existence. Allongé sur son lit, les bras croisés derrière la tête, Aaron tentait tant bien que mal de trouver un moyen afin que ce dernier lui donne son club, club qui devait rapporter une grosse somme d’argent une fois qu’on l’avait entre ses mains. Il aurait pu tuer Elias d’une simple balle dans la tête, mais il avait déjà échoué une fois, et puis le jeu lui plaisait tellement… Fermant les yeux il entrevit différentes solutions… Notamment tuer ses frères, pirater son compte en banque, le faire craquer moralement… Tellement de solutions s’offraient à lui ! Mais ce n’est seulement qu’au bout d’une petite heure qu’un large sourire se dessina sur son visage. Il avait mieux que tout ça… Heaven !

Aaron s'était rendu au club d'Elias pour à nouveau renouveler sa demande d'obtention... Mais à la place d'y trouver Taylor seul comme il l'avait espéré, Aaron remarqua qu'il était accompagné, pour son plus grand plaisir, d'une jolie femme et qu'ils n'étaient pas en train de compter les mouches, si vous voyez ce que je veux dire... Bien entendu après quelques renseignements à la volé il s’était empressé de s’insinuer dans sa vie, et bingo il s’avérait qu’Elias en était amoureux, qu’elle travaillait au même endroit que lui et que cette dernière souffrait d’un manque de drogue chronique. Bien entendu elle avait tenté les centres de cure, mais on n’est jamais vraiment guéri d’une maladie n’est ce pas ? Saloperie de toxico…

S’emparant de son téléphone, Aaron demanda à un de ses hommes de laisser un mot sur le bar où Heaven travaillait : « Rejoins moi au Steps of Rome ce soir à 20h. Fais-toi belle… » Ne laissant aucune signature il espérait bien qu’Heaven tombe dans le panneau… De toute manière quand on est amoureux on se fait toutes sortes de film à la con, ça devait forcément marcher ! Au pire des cas il mangerait dans un de ses restaurants préférés, alors c’était tout bénef pour lui.

Se préparant du mieux qu’il le pouvait, il mit un de ses costumes qui coutait parfois plus cher que tout ce qu’une personne modeste pouvait se payer. Et une fois prêt, il s’engouffra dans sa berline, puis indiqua à son chauffeur l’adresse du restaurant italien. Durant le trajet Aaron se remémorait son plan… Un enlèvement consentant ne pouvait qu’être jubilant. Il était si facile de berner une femme, surtout quand on avait toutes les clefs en main. Sortant de la voiture, il remarqua qu’il avait quelques minutes d’avances, minutes qu’il mit à disposition pour se griller une cigarette. C’était un de ses moments préférés. Aaron savait les risques que fumer engendraient sur son corps, mais il savait pertinemment que jamais il ne mourrait de ça… Ecrasant son mégot sous sa chaussure, il avança d’un pas certain vers le restaurant. Un membre du personnel lui ouvrit les grandes portes illuminées puis une fois à l’intérieur, une seconde personne s’avança vers lui « Bonjour Monsieur Carter, votre table pour deux vous attend au fond à gauche comme d’habitude ». Sortant discrètement un « petit » billet de sa poche, il le glissa entre les mains du serveur

« Ce soir ce sera Monsieur Taylor, merci »

N’attendant même pas l’accord du serveur, Aaron se dirigea vers sa table et commanda derechef un vin français, un des meilleurs et surtout un dès plus chers… Il se devait d’accueillir son hôte avec classe non ? Revoyant une dernière fois son plan, qui fallait l’avouer était quasiment parfait après tout on n’était jamais à l’abri d’un incident, il vit une silhouette, plus qu’élégante, s’engouffrer à l’intérieur du restaurant… Enfin, le jeu pouvait désormais commencer…

Aaron & Heaven

« Bien sur que je te ferai mal »

Un petit mot griffonné sur un petit bout de papier dans lequel Elias, car oui, il n’y a que lui pour m’inviter dans un restaurant à présent, m’invite au Steps of Rome, un restaurant italien non loin de la plage, et me voilà chez moi, à me préparer comme une adolescente ayant son premier rancard.
Je passe mes vêtements en revu, jetant sur mon lit les robes les plus sexy que je possède. Je m’installe devant mon miroir et passe les robes devant moi sans en trouver aucune qui convienne à ce que je veux. Soupirant, me mordillant la lèvre inférieure, je lorgne vers une porte de mon dressing que j’ouvre qu’en de très rare occasion. Bon d’accord, j’ouvre cette porte plus souvent que je l’avoue mais en même temps, je ne participe pas à des galas ou à des vernissages tous les soirs mais tout de même, j’y participe trop souvent à mon goût.
J’hésite longuement à choisir une tenue dans ce placard, car je sais que ce que j’y trouverais pourrait trahir mon ascendance ou alors, Elias penserait que je me suis ruinée juste pour cette soirée. Toutefois, je sais aussi que je trouverais mon bonheur que se soit dans la robe fluide bleu nuit de chez Channel ou dans la petite robe noire moulante de chez Christian Dior. Les deux coutent une petite fortune et me rendent merveilleusement sexy mais je doute encore sur le fait de devoir (pouvoir ?) en porter une en compagnie d’Elias sans finir par lui dire que je ne suis pas la petite serveuse qu’il imagine et que j’ai en quelque sorte, une vie secrète. Finalement, c’est un coup d’œil à ma montre qui fini par me décider pour la petite robe noir.

Je file donc sous ma douche, maintenant que je sais ce que je vais porter, et laisse l’eau chaude me délasser. Après ma douche, je m’enveloppe dans un peignoir moelleux et je passe par la case maquillage. Je choisis un fard brun/doré pour illuminé mon regard et un léger rouge à lèvre rosé pour mes lèvres. Pour mon teint, je fais le minimum nécessaire avant de retourner dans ma chambre enfiler des sous vêtements sexy et la petite robe noire avant de mettre à mes pieds les escarpins à talon haut allant avec. Le résultat est plutôt pas mal si bien que je décide de laisser mes cheveux tels qu’ils sont.
Quand mon taxi arrive, je lui indique la destination et moins de 20 minutes plus tard, me voilà devant le restaurant. Une légère boule se forme dans mon ventre mais je n’y prête pas attention. Je prends une grande inspiration et fini par payer le chauffeur, sortir de la voiture et entrer dans le restaurant. Je jette un coup d’œil dans la salle pour tenter d’apercevoir Elias mais je ne le trouve nulle part.
Le membre du personnel qui était à l’accueil me demande si j’ai réservé et donc, je lui dis qu’une réservation au nom de Monsieur Taylor a normalement été faite. Il hoche la tête avant de me demander de lui suivre jusqu’à une table situé au fond de la salle. Une fois devant la table, ce n’est pas Elias que je vois installé mais un autre monsieur. Je me tourne vers le serveur en lui souriant malgré sa bévue.

- Excusez-moi mais je crois que vous vous êtes trompé de table. Ce n’est pas Monsieur Taylor. Enfin, ce n’est pas le monsieur avec qui je dois diner. Le serveur me regarde interloqué avant de regardé l’homme assis à la table avant de reporter son attention sur moi et de s’éclaircir la gorge avant de me dire qu’il n’y a aucun autre monsieur Taylor dans le restaurant. Surprise je sors mon téléphone de mon sac avant de m’adresser de nouveau au serveur.
- J’ai surement dû mal comprendre, je suis désolée. Je commence à m’éloigner de la table pour appeler Elias et avoir des explications mais au même moment, quelqu’un m’attrape par le bras.

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Heaven et Aaron

« Il y a un moment où la mort a toutes les cartes et où elle abat d’un seul coup les quatre as sur la table »

Robe Dior, maquillage, cheveux bien placés, aspect propre, nul doute, Heaven croyait venir diner avec Elias. Petit sourire en coin, Aaron avait donc réussit, du moins il venait de remporter la première bataille, la plus difficile en soi. La suite ? Un délice… Mais ça il ne le révèlerait qu’au moment venu. Et puis il avait tellement d’idées en tête. Non pas qu’il voulait lui faire du mal à elle, non loin de là, mais elle avait malheureusement croisé le chemin d’Elias, et ça c’était important. Il devait souffrir. Pourquoi ? Allez savoir… Aaron ne lâchait jamais ses proies, et il se trouvait qu’Elias était un bon gros gibier, vous savez celui qui vous fait saliver avant même d’être dans votre assiette, et pour tout gibier il fallait un appât et un tueur. Et il se trouve que toutes les conditions étaient réunies en cette funeste soirée. Alors qu’il était plongé dans la suite des évènements, Aaron ne vit pas tout de suite la jeune femme qui était déjà devant lui avec le serveur, tentant de lui faire comprendre qu’il s’agissait là d’une erreur : « Excusez-moi mais je crois que vous vous êtes trompé de table. Ce n’est pas Monsieur Taylor. Enfin, ce n’est pas le monsieur avec qui je dois diner. » Un malentendu qu’elle aurait certainement voulu éviter. De toute manière il n’y avait qu’à suivre son regard pour savoir qu’Heaven était toujours pleine d’espoir de voir son cher et tendre attablé, l’attendant avec impatience en compagnie d’un vin raffiné. *Non ma belle n’espère plus car ce soir c’est toi ma proie* Des pensées qu’il avait failli dire tout haut… Heaven de plus de plus inquiète continuait de chercher Elias du regard avant de finir par adresser quelques mots à Aaron « J’ai surement dû mal comprendre, je suis désolée ». Elle commença à faire quelques pas en direction de l’accueil, mais Aaron eu le temps de lui attraper le bras avant qu’elle ne s’envole définitivement.


« Non vous avez très bien compris, asseyez vous je vais tout vous expliquez »

Sa voix ? Douce, claire, sérieuse… A ce moment personne n’aurait pu prévoir la suite, personne. Aaron savait pertinemment que s’il voulait arriver à ses fins, à savoir kidnapper Heaven de son propre grés, il devrait pour cela se la jouer gentleman. Impossible pour un homme aussi noir et sombre que lui ? Détrompez-vous, charmer les dames était un de ses passes temps favoris, et il avait assez de matière pour forcer Heaven à rester, si ce n’est pour diner au moins pour écouter ce qu’il avait à lui proposer. Un sourire provocateur, un regard aguicheur, tout en lui présentait Aaron comme un profond séducteur.


« Un peu de vin ? »


Etait-elle pressée de savoir pourquoi cet homme avait prit le nom d’Elias ? Certainement… Mais Aaron aimait jouer avec la patience des gens, ainsi il pouvait juger facilement s’il était sur la select ou pas. Et sans attendre une réponse de sa part il versa le nectar rouge dans son verre. Ce qu’il détenait en face de lui valait de l’or… Elias craquerait en voyant l’état de sa dulcinée, Aaron en était certain, mais jusqu’où était-il prêt à aller pour obtenir ce qu’il désirait ? Ca seul l’avenir nous le dira… Quant à savoir s’il allait la tuer ou pas… Même lui ne savait pas encore vraiment la fin… Reposant la bouteille il leva son verre et incita d’un mouvement de tête la jeune femme à en faire de même


« Trinquons à ma victoire ! »


Cette fois il n’était plus question d’être provoquant ou charismatique, non cette fois il fallait insuffler la peur. Et dans ce jeu Aaron excellait… Sourire machiavélique, regard mauvais, d’une minute à l’autre Heaven lui poserait certainement la question fatidique…

Aaron & Heaven

« Bien sur que je te ferai mal »

Depuis la découverte du mot d’Elias sur le comptoir, je navigue de nuage rose en nuage rose. J’imagine le déroulement de la soirée et tout semble si parfait. Je sais très bien que tout ne se déroulera pas comme je l’imagine, la baby-sitter pourrait appeler parce qu’un de ses enfants est malade ou alors, il y aurait un problème au club et tout ces évènements auraient fini par écourter notre soirée si romantique mais en tombant amoureuse de lui, je savais que je devais accepter ses enfants et les inclure dans ma vie comme j’y inclus Elias. Je ne peux pas prendre l’homme sans prendre le père qu’il est également tout comme je ne peux pas laisser de coté le patron qu’il est aussi.
La seule chose que j’espère, c’est qu’on aura quelques minutes à nous de temps en temps pour ne pas finir comme le modèle parental que j’ai eu enfant et aussi qu’il consacre plus de temps à ses enfants. Je ne sais que trop bien ce que ça fait de grandir seulement avec des nourrices et j’ai pas envie qu’Elias passe à coté des plus belles années de la vie de ses enfants et pour ça, que je ne demanderais jamais à Elias qu’il m’accorde une soirée ou une journée entière. Je sais que même si j’ai envie de passer plus de temps avec lui de manière plus intime, plus couple que patron/employée, je ne le lui dirais jamais, je me contenterais de ce qu’il me donne.

En me préparant pour cette soirée, je m’attends à trouver Elias, les yeux pétillant, assis à une table. A la place, c’est un autre homme que je trouve à la table indiqué par le serveur. J’informe donc au serveur que ce n’est pas la bonne table quand il m’informe qu’il n’y a pas d’autre monsieur Taylor. Surprise, je m’excuse en disant que j’ai surement du me tromper avant de m’éloigner pour téléphoner à Elias afin de connaitre le fin mot de cette histoire. J’ai à peine fait 2 pas que l’homme m’attrape par le bras en me disant que j’avais très bien compris et qu’il allait m’expliquer.
Je sais que je pourrais partir, que cet homme ne risquerait surement pas de faire un esclandre dans ce lieu mais quelque chose au fond de moi me dit qu’il vaut mieux que j’obéisse. Je m’assois donc à sa table sans un mot, réprimant un frisson qui me parcoure lentement le dos. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai le sentiment que rien de bon va m’arriver. Et puis, je me maudis de ne pas avoir demandé confirmation à Elias concernant le diner. Si je l’avais fait, je ne serais pas assise avec un inconnu à attendre de savoir ce qu’il me veut.
Quand il me demande si je veux un peu de vin, j’acquiesce d’un signe de tête pendant qu’il me sert avant de dire qu’on va trinquer à sa victoire. Je manque de m’étouffer avec ma salive quand il dit ça. Sa victoire ? Mais quelle victoire ? Je ne comprends rien et c’est ce qui me fait le plus peur. J’avale péniblement une gorgée de vin avant de m’éclaircir la voix.

- Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous me voulez ? C’est vous qui avez déposé le mot au bar où je travaille ? Pourquoi ? Je ne peux m’arrêter de poser des questions et malgré la peur que je ressens, j’ai assez d’expérience pour ne pas le montrer. Malgré tout, je sais que le rythme rapide de l’enchainement de mes questions est en total contradiction avec la plénitude de façade que je montre mais je m’en fiche. Tout ce qui m’importe, c’est qu’il me dise ce qu’il veut et que je rentre chez moi au plus tôt.

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Heaven et Aaron

« Il y a un moment où la mort a toutes les cartes et où elle abat d’un seul coup les quatre as sur la table »

Il y a des jours comme ça où vous avez l’impression que tout peux vous réussir. Que quoi que vous tentiez rien ne pourra vous mettre en travers pour vous faire sombrer. Et bien c’était précisément ce jour qu’Aaron était entrain de vivre actuellement. Et croyez moi, il le savourait avec autant de classe et de retenue possible, mais qu’est ce qu’il aimait ça… Oh oui. Le plus important est qu’il avait réussi à amener Heaven ici, challenge qui s’est révélé être un quitte ou double mais qui apparemment avait parfaitement réussi. Tant mieux, ce serait une contrainte de moins déjà. Trempant ses fines lèvres dans son verre de vin, Aaron ne lâchait pas sa proie du regard. Dommage qu’il allait devoir ruiner la vie d’une si jolie femme qui aurait pu finir sous ses draps… Enfin comme le proverbe le veut on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre hein ?

Heaven se mit alors à poser tout un tas de question : « Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous me voulez ? C’est vous qui avez déposé le mot au bar où je travaille ? Pourquoi ? » Etait-elle pressée ? Sans doute, mais son timbre de voix tremblait de plus en plus. Inutile de le nier elle avait peur. Tant mieux, c’est ce qu’Aaron désirait. Il n’aurait peut être pas besoin d’user de force pour l’enlever tout compte fait. La jeune femme était assise en face de lui, incrédule dans ses plus beaux habits. Qu’il aimait faire durer le plaisir… Cependant rester ainsi des heures ne ferait qu’agacer sa cible plutôt qu’autre chose, respirant alors un bon gout il prit un ton des plus sérieux.

« Toi »

Pour sur elle ne comprendrait certainement rien à ses fantasques mais peu importe. La déstabiliser était son but premier, autant utiliser toutes les astuces possibles. Croisant ses doigts il se pencha légèrement en avant afin de murmurer à Heaven ce qu’il entendait par ce fameux « toi ».

« C’est toi, qui est ma victoire ce soir »

Reprenant sa pose initiale, Aaron ne lâchait réellement pas son regard. Dehors il savait ses hommes de main prêt à intervenir si la jeune femme pensait s’enfuir en courant. Que craindre de plus ? Qu’elle appelle les secours ? Là dessus il ne fallait pas trop y compter non plus, ses mains étaient bien trop visibles. Il tenta alors de se justifier


« Tout d’abord je me présente, Aaron Carter. Vous me permettez que je vous tutoie ? Il faut dire que par la suite toi et moi on va être assez proche alors… Enfin bref passons. Voilà j’ai un gros souci, et il se trouve que tu es en quelque sorte LA clef à mon problème. Je ne te demanderai pas si tu es prête à m’aider où pas parce que dans tous les cas je sais que tu accepteras de me rendre service. »

Avait-elle déjà entendu parler de lui ? Ca il ne le saurait qu’en écoutant sa réponse. Cela lui permettrait alors de juger le niveau de stresse d’Heaven et de quelle manière il allait par la suite exposer son plan.

Aaron & Heaven

« Bien sur que je te ferai mal »

Je pensais passer une super soirée en compagnie de l’homme qui fait battre mon cœur et à la place, je me retrouve avec un parfait inconnu qui me fait froid dans le dos. Je ne sais pas encore ce qu’il me veut mais je sais au fond de moi que ce qui m’attend n’est pas bon.
En tant normal, je suis assez douée pour cacher ce que je ressens vraiment mais là, je n’y arrive pas. La peur que je ressens transparait dans ma suite de questions. Il a mit peu de temps à me répondre mais je ne comprends ce qu’il entend quand il me dit que c’est moi sa victoire ce soir. Quoi qu’il en soit, ça confirme l’impression de mal que je sens au fond de moi depuis qu’il m’a agrippé le bras et assuré que je ne mettais pas tromper.
Je reste muette, ne sachant quoi répondre jusqu’à ce qu’il se présente comme étant Aaron Carter et qu’on va être assez proche tous les deux d’ici peu. Il ajoute avoir un gros souci et que j’en suis la clé. Il veut aussi que je l’aide et qu’il sait que j’accepterai de lui rendre ce service.

- Très bien Aaron, je ne sais pas ce que vous me voulez exactement mais je ne vois pas pourquoi je vous rendrais service. Je ne vous connais pas et je n’ai pas l’intention de vous connaitre. Maintenant, je vais vous laisser à vos doux rêves et je vais rentrer chez moi. Je me lève avant de prendre la direction de la sortie quand 2 hommes assez grands et à l’air patibulaire se dressent sur mon chemin. OK, ce Aaron n’a pas l’air du genre d’homme à qui on dit non. Ce constat me fait me souvenir d’une discussion que j’ai eu avec un collègue à propos d’un homme harcelant Elias. De ce que je sais, cet homme veut le club mais Elias résiste. Je n’ai jamais osé lui demandé ce qu’il en était réellement et qui était ce type et je le regrette aujourd’hui parce que quelque chose me dit que je suis en présence de cet homme en ce moment même.
Après avoir jaugé du regard les deux hommes face à moi, je me retourne vers le fameux Aaron. Dans son regard, je vois qu’il a comprit que je sais à qui j’ai a faire. Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur, savoir que je suis avec lui dans ce restaurant ou savoir qu’il avait raison et qu’il pourrait avoir mon entière coopération.

- Alors c’est vous l’homme qui veut le club où je travaille. Je ne vois pas en quoi je peux vous aider, je ne suis qu’une simple serveuse là-bas et je n’ai pas mon mot à dire donc désolée mais je ne vois pas en quoi je pourrais vous être utile. Bon, j’avoue, je sens que ma présence ici à un rapport avec ma romance avec Elias mais je ne préfère pas y penser. Je me souviens encore du moment où j’avais dit à Elias que je ne comptais pas l’abandonner et immédiatement, les larmes me montent aux yeux parce que je sens en mon for intérieur que je ne vais surement pas tenir ma promesse et que comme les autres l’ont fait avant moi, je vais le quitter, lui laissant croire qu’il n’est pas fait pour l’amour et le bonheur qui va avec.

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Heaven et Aaron

L'homme est à la fois un être complexe et tellement facile à décrypter. Il suffit simplement de s'en prendre à son univers pour qu'il vous appartienne entièrement. Pauvre brebis égarée dans monde qu'elle n'espérait sans doute jamais avoir à faire. Pourtant il lui aurait fallu d'un peu de volonté pour en finir. Pour avoir réussi à fuir ce que tant d'autres n'ont pu échapper. Regardez là, effrayée, devant ses hommes qui lui tiennent tête et qui l’empêchent de rentrer chez elle, au chaud, dans les bras de celui qui l'attend bien sagement... Mais la partie était loin d'être finie, alors pour précipiter légèrement les choses, Aaron sortit de sa poche son arme et la déposa délicatement sur la table, canon pointé vers Heaven, juste au cas où... Mentir, manipuler, jouer tout ceci n'était pas légal, mais n'avez vous jamais été attirer par l'interdit ? Osez dire que cela ne vous a jamais tenté ne serait-ce qu'une seule fois dans votre misérable vie, et peut être que vous pourriez obtenir la palme du plus parfait hypocrite ! Sérieusement...

"Alors c’est vous l’homme qui veut le club où je travaille. Je ne vois pas en quoi je peux vous aider, je ne suis qu’une simple serveuse là-bas et je n’ai pas mon mot à dire donc désolée mais je ne vois pas en quoi je pourrais vous être utile." Tiens dont... Une réminiscence peut être ? Son cher et tendre en danger, par la faute d'Aaron qui plus est. Futile. Mais tellement jouissant. D'ailleurs il n'a pu retenir ce large sourire qui voulait tant dire : j'ai gagné mais tu ne le sais pas encore. Et plus il pensait à la suite plus l'on pouvait découvrir ses dents blanches. Tout ce qu'il avait préparé pour Elias, et donc pour Heaven par le même biais, allait être épique. Peut être pas sa plus belle réussite mais au moins une de plus. Et puis ce soir il allait certainement gagné une bataille mais ce ne sera pas encore la guerre. Ce qui allait sans doute bientôt arriver d'ailleurs.

"Une simple serveuse... hein ? Qui couches avec son patron ? Laisse moi rire"


Se levant le plus lentement possible de sa chaise, tout en reprenant son arme, Aaron fit quelques pas vers sa brebis. Il remit en place une mèche rebelles des cheveux d'Heaven, ce qui lui permit de sentir sa peau douce, froide, tremblante...

"Tu vas très vite apprendre qu'il vaut mieux éviter de me mentir, et de ce fait je vais en faire de même avec toi"

Prenant de force sa main, il la ramena à sa chaise, presque en la bousculant, le regard froid, vide, pesant, il voulait désormais lui insinuer la peur. Pourquoi ? Parce que c'était tellement simple...

"Bon les choses sont claires, je veux le club, et tu vas m'aider à l'obtenir. Ce soir tu vas venir avec moi, pour la simple et bonne raison que si tu ne le fait pas je tue Elias. Pauvres petits, tu imagines dans dix ans leur raconter que leur papa adoré c'est fait tuer parce que son incapable de copine n'a pas sur faire les choses bien ? Non, moi non plus en effet..."

Cela devenait un poil trop long à son goût... Pourtant il ne parvenait à détacher son regard de sa proie. Qu'elle dommage, elle aurait pu être parfaite dans son lit. Mais bon on n'a pas toujours ce que l'on désire n'est ce pas ? Quoi que... Rien n'est impossible pour Carter vous devriez bien le savoir...

"Dès que j'ai ton accord nous partirons, mais attention quoi que tu décides, n'oublies pas une chose, ce sera irréversible..."

Et pour finir un petit clin d'oeil. Quoi de plus attrayant n'est ce pas ? Alors ma belle que vas tu choisir ? Toi ou ton bel amoureux... ?

Aaron & Heaven

« Bien sur que je te ferai mal »

A cet instant précis, je me maudis de ne pas avoir demandé confirmation à Elias mais pour moi il était évident que c’était lui qui m’invitait ce soir. Depuis que nous sommes ensemble, je ne regarde plus les autres hommes et les rares à me draguer encore, je les envoie se faire voir. Maintenant, je suis une autre femme, je suis clean et je suis fidèle à l’homme que j’aime. Une chose est sure, la première chose que je ferai en quittant le restaurant, c’est d’aller voir Elias pour tout lui raconter.
Malheureusement, j’ai bien essayé de partir mais c’est impossible et qui plus est maintenant, il y a une arme sur la table dirigée vers moi. L’issue de cette rencontre ne va surement pas être la fin heureuse que j’espère. Apparemment, il sait beaucoup plus de chose sur moi que ce que je pensais mais par chance, il n’a pas l’air de connaitre mon plus grand secret. En même temps, très peu de monde connait mon plus grand secret, même Elias ne le connait pas. Du moins, pas encore.
- Ma vie privée n’a rien à voir là-dedans. Je couche peut-être avec Elias, c’est vrai mais ça ne veut pas dire que j’ai mon mot à dire sur la gestion de son club. Je n’ai pas retrouvé mon assurance, c’est une chose impossible face à cet être ignoble et abjecte surtout qu’il est à quelques centimètres de moi et que je sens son souffle sur mon visage pendant qu’il remet une mèche de mes cheveux en place. Peu après, il prend ma main pour me ramener sur ma chaise sans aucune délicatesse. Tremblante de peur à présent, je l’écoute me dire qu’il veut le club et que je vais l’aider à l’obtenir. Surprise, un frisson me parcours le dos mais il est loin d’être agréable, d’autant plus que d’après ce qu’il dit, si je ne fais pas ce qu’il veut, il tuera Elias.
Les larmes font leur apparition tant ce qu’il me demande est un supplice. En me mettant avec Elias, en acceptant de rester ici pour l’aimer comme il m’aime, je lui ai promis de ne jamais le quitter seulement, si je ne suis pas Aaron, Soren et Elaïs, les enfants d’Elias deviendront orphelins et ça, je ne pourrais jamais le supporter tout comme je ne pourrais jamais supporter de vivre sans Elias.
M’excusant mentalement auprès de l’homme que j’aime, je prends la grave décision de trahir Elias, de trahir mon engagement auprès de lui afin qu’il continue de vivre et puisse voir ses enfants grandir. Je sais très bien que si j’arrive à sortir de l’enfer d’être en compagnie de ce Aaron, Elias ne parviendra surement jamais à me pardonner mais je préfère ça plutôt de laisser deux innocents enfants vivre sans leur père.
- Je… Je vous suis. Je laisse mes larmes couler abondement le long de mes joues tout en continuant de m’excuser auprès d’Elias et de lui dire que je l’aime.

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