Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

Enfin, elle était libre... C'était ce que ce disait Elias alors que l'ambulance avait emmené Heaven à l'hôpital, il l'avait suivit afin de ne pas la laisser seule, disant à Blake qu'il viendrait le lendemain afin de parler avec les personnes arrêtés puis il avait suivit l'ambulance, certes il était soulagé mais il était aussi inquiet car il savait qu'elle avait été droguée pendant tout le temps qu'elle était là-bas et que la suite allait être difficile à vivre pour elle car au fond elle était déjà passée par là et il se pouvait qu'elle ait du mal à ne pas en reprendre. Une fois à l'hopital, Elias resta prêt d'elle pendant de longues heures, la laissant dormir et reprendre un minimum de force, ce qui n'était pas spécialement une mauvaise chose. Après de longues heures, il rentra chez lui retrouvant ses enfants mais aussi Melinda qui avait veillé tard comme pour être sur qu'il n'était rien arrivé. Après avoir embrassé ses enfants et rassuré Mel, Elias avait pris une bonne douche avant de se coucher complètement épuisé mais ce n'était pas pour ça qu'il vint à réussir à dormir en tout il avait du dormir trois heures, c'était peut-être un peu trop pour lui et puis il fallait avouer qu'il ne dormait que très peu depuis la mort de son père.

Il était pas loin de 8h quand il prit la décision de se lever pour aller dans la chambre de ses enfants, il restait un moment à les regarder avant de voir sa fille se redressait dans son lit tout en lui tendant les bras. Ils avaient bien grandit et allait bientôt avoir un an, ça passait tellement vite qu'il avait du mal à se dire qu'ils grandissaient. Après avoir pris sa fille dans ses bras, il descendit dans la cuisine ou Mel s'y trouvait déjà. Elias la salua venant déposer un léger baiser sur le front avant de prendre un biberon et de s'installer autour de la table donnant le biberon à sa fille « Je vais à l'hôpital après voir comment va Heaven, tu as quelque chose de prévu aujourd'hui niveau cours ou tu peux être là pour les petits ? » Elias vint à sourire à la jeune femme, depuis qu'elle était chez lui elle était toujours là pour lui et les enfants mais aussi elle avait réussi à lui donner par moment le sourire et ce n'était pas une mince affaire le concernant dernièrement. « Je suis là Elias, je n'ai rien aujourd'hui et n'oublie pas que tu me paies pour ça.... Comment tu vas toi ? ».

Elias vint à sourire une nouvelle fois à la jeune femme avant de se lever avec la petite dans les bras « Ne t'en fais pas pour moi Mel, je vais bien... Je te le promet... » Elle vint à sourire mais il pouvait voir qu'elle était inquiète. Il déposa la prit dans ses bras rapidement pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à s'en faire avant de lui laisser la petite et de monter embrasser son fils et de le descendre jouant quelques minutes avec lui puis il laissa ses enfants avec Mel avant d'aller rejoindre Heaven à l’hôpital. Une fois sur place, il alla voir les médecins pour avoir des nouvelles puis il alla dans la chambre et s'installa sur une chaise non loin d'elle, la laissant se reposer encore. Elle donnait l'air d'être paisible et ça faisait plaisir à voir...

Une douleur lancinante me réveille en sursaut. Je tremble, je transpire et tout autour de moi m’est inconnu. La panique s’empare de moi. Des fils sont reliés à mon corps. Je les arrache mais aussitôt deux personnes vêtues de blanc arrivent et pendant que l’une d’elle tente de me maintenir sur mon lit, l’autre me remet un tube dans le corps.
- Chut, doucement vous allez vous faire mal. Une voix douce me parvient aux oreilles. J’essaie de lui répondre mais avant que je ne puisse parler la voix douce m’interromps. N’essayer pas de parler, vos cordes vocales ont beaucoup souffert et ont besoin de cicatriser. Mon collègue va vous donner à boire et moi je vais vous donner quelque chose contre la douleur. J’acquiesce d’un hochement de tête et me tient tranquille. Comme promis, la personne qui me maintenait, un homme brun âgé surement d’une quarantaine d’année, approche une paille de ma bouche. Le liquide glisse difficilement dans ma gorge mais au fur et à mesure ça va mieux. Il enlève la paille en me disant qu’il ne faut pas que je boive trop. J’ai envie de protester mais mes paupières deviennent lourdes et je plonge de nouveau dans le néant.

Je me réveille de nouveau dans cet environnement étranger. La panique me gagne de nouveau. Est-ce que je suis morte ? Apparemment non mais où suis-je alors ? Je m’attends à voir Seth arriver pour ma dose mais à la place, une jeune fille brune apparait. La panique que je ressens s’intensifie et des larmes coulent le long de mon visage. La jeune femme continue son approche en souriant. Ses gestes sont calculés.
- Bonjour, je m’appelle Amanda, je suis infirmière et je viens m’occuper de vous. Comment vous vous sentez mademoiselle Parker ? Sa voix est douce, encore plus que celle de cette nuit. Son sourire ne quitte pas son visage. Elle regarde je ne sais quoi avant de prendre ma main dans la sienne. Vous êtes en sécurité ici. On va prendre bien soin de vous. Est-ce que vous savez ce qu’il vous est arrivé ? Je hoche la tête. Bien sur que je sais ce qu’il m’est arrivé, seulement la seule chose que j’ignore c’est comment je suis sortie de cet enfer. Est-ce que vous avez mal ? Voyant que je réponds par la négative, un soupir de soulagement s’échappe de sa bouche. Tant mieux. Je vais vous donner de quoi dormir encore un peu. Elle se saisit d’une seringue et je panique une nouvelle fois et en même temps je ressens le besoin d’avoir son contenu dans mes veines et espère que c’est encore une dose.

Je me réveille une nouvelle fois mais cette fois je ne panique pas. Je sais où je suis. Je tourne la tête et j’aperçois un profil que je connais bien. Aussitôt les larmes me montent aux yeux et mon cœur se met à battre plus fort dans ma poitrine avant de se serrer. Elias. Comment peut-il être là après tout ce qu’il s’est passé ? Au fond de moi, je sais pourquoi il est là. Il veut exprimer sa colère et me dire que c’est fini entre nous. Est-ce que je peux lui en vouloir ? Bien sur que non. Je savais que ça se finirait comme ça. Même si penser qu’un avenir heureux nous attendait me faisait tenir au-delà de mes limites, j’ai toujours su qu’il me laisserait tomber comme je l’ai abandonné.
Je tourne de nouveau la tête avant qu’Elias ne remarque que je suis réveillée mais le bruissement de l’oreiller trahit mon mouvement alors je ferme les yeux espérant qu’il pensera que j’ai bougé pendant mon sommeil et j’espère qui ne verra pas les larmes que je suis en train de verser.

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

Elias était enfin soulagé de la voir sortie de tout cet endroit qui n'avait ni vie, ni âme mais il savait aussi que la suite de ce qu'il allait se passer n'allait pas spécialement être de tout repos simplement parce que Aaron l'avait drogué et qu'il fallait qu'elle repasse par un stade de désintox et ça il savait que ça n'allait pas être facile. Enfin pour le moment il venait d'arriver dans la chambre d'hôpital et c'était installé non loin d'elle l'observant dormir, depuis bien pour longtemps il était serein et il pouvait repenser à un avenir, il savait qu'elle ne l'avait pas abandonné que seul Aaron était responsable. Enfin il détourna un moment le regard avant de reposer son regard sur elle alors que le bruit de l'oreiller vint à la trahir, il put voir les larmes de la jeune femme ce qui provoqua une douleur en lui. Il se leva de sa chaise et alla la rejoindre sur le lit « Ne fais pas semblant de dormir mon ange, je vois très bien que tu pleures... » Elias posa sa main sur le dos de la jeune femme avant de se pencher vers elle pour la faire revenir vers elle. Il soupira légèrement tout en la regardant et vint à lui sourire alors qu'elle ouvrait les yeux.

Elias ne put s'empêcher de venir l'embrasser timidement, il ne voulait pas qu'elle se sente obliger de quoi que ce soit vis à vis de lui après tout elle pouvait lui en vouloir ou autre, enfin pour le moment il restait à ses côtés reprenant sa place tout en laissant son regard sur elle, pour le moment il était calme du moins il a retrouvé son calme car ses derniers mois ce n'était pas vraiment le cas même si devant sa famille ou certaines personnes il ne le faisait pas voir. Il resta un moment à le regarder alors qu'un médecin venait prendre des nouvelle. Elias se leva, laissant le médecin parler avec Heaven tout en se mettant devant la fenêtre de la chambre d’hôpital pensif, il se demandait pourquoi elle le fuyait du moins c'était comme ça qu'il avait pris sa façon de ne pas lui montrer qu'elle était réveillée et puis il fallait qu'elle reprenne des forces tout simplement et il était là pour elle.

Quand il entendit que le médecin partait, Elias se retourna pour la regarder une nouvelle fois soupirant légèrement puis il se rapprocha une nouvelle fois, il savait qu'elle ne devait pas parler mais il avait envie de savoir tout ce qu'il s'était passé, déjà pour lui mais aussi pour l'enquête. Il avait dit qu'il passerait au poste pour régler certains détails mais aussi pour voir ce que Seth – celui qui était censé être son ami – avait à dire sur ses agissements. Il se rapprocha une nouvelle fois d'elle et s'assit sur le bord du lit tout en la regardant avec un léger sourire « Je sais que tu ne dois pas parler mais quand tu iras mieux il faudra que tu me racontes tout ce qu'il s'est passé.... Je ne vais pas te mentir mon ange, j'ai repris le boulot de flic pour toi... Pour te retrouver, je n'ai pas cessé de te chercher... Pardonne moi d'avoir mis si longtemps pour te retrouver... » Elias lui caressa lentement la joue tout en laissant son regard sur elle.

Je n’ai pas de problèmes particuliers avec les hôpitaux seulement j’espère vite sortir d’ici. Après avoir passé plus de deux mois enfermée dans une cage, ligotée à une chaise, je n’ai qu’une envie, rentrer chez moi. J’ai envie de revoir un environnement familier et ici, tout m’est étranger. Tout sauf ce profil que je connais si bien, ce profil que j’ai embrassé tendrement, ce profil que j’aime et qui m’a fait tenir mais je sais que ce profil m’en veut de l’avoir abandonné, trahit.
Je détourne mon visage avant qu’il ne me voit mais l’oreiller me trahit alors, j’espère qu’en fermant les yeux, il me pensera endormie. Seulement, mes larmes dénoncent mon état d’éveil et j’entends le bruissement de ses vêtements quand il se lève. C’est fou comme après un temps aussi infini dans le silence, je remarque des sons que je n’aurais pas entendu avant. Je sens le matelas s’affaisser quand il vient près de moi avant que ses paroles me parviennent. Sa voix était douce, trop douce peut-être et j’appréhende le moment où il me fera souffrir comme je l’ai fait souffrir par mon absence.
Sa main sur mon dos me fait tressaillir mais je ne tente pas de me dégager. Au fond de moi, j’ai besoin qu’il me touche, j’ai besoin de me prouver que tout ceci est réel alors je le laisse me tourner vers lui avant d’ouvrir les yeux. Malgré les larmes qui brouillent ma vision, je vois son sourire, il n’a pas l’air factice mais je ne veux pas crier victoire trop vite. Après tout, ce sourire pourrait me mentir. Et puis, ses lèvres sur les miennes me disent enfin la vérité : il ne veut plus de moi. Son baiser n’a pas le goût des baisers qu’il me donnait avant et je ne peux lui en vouloir. Tout comme je ne peux lui en vouloir de s’éloigner de moi. Cependant, ça me fait mal qu’il me rejette ainsi mais je ne lui en veux pas, je l’ai mérité.

Un médecin passe me voir et fait sortir Elias. J’aimerais qu’il reste mais je ne peux l’y obliger. Remarquant mes larmes, le médecin me demande si j’ai mal ceux à quoi je réponds en secouant la tête. Pourtant j’ai mal mais il ne pourra rien me donner contre la douleur qui m’assaille et m’enserre la poitrine. Je ne comprends pas ce qu’il me dit, je me complais dans la douleur et occulte tout le reste.
A son tour, le médecin quitte la chambre, me laissant seule. Je me retourne et me couche en boule, et je tente de refouler mes larmes, ce qui m’est douloureux à cause de la boule qui s’est formé dans ma gorge. Je ferme les yeux et tente d’envoyer mon esprit dans un endroit meilleur pour lui seulement, des pas se font entendre dans la chambre puis le matelas s’affaisse de nouveau. J’essuie rapidement mes larmes et me retourne. Je me retrouve de nouveau face à Elias. Je ne regarde pas ses yeux, ne voulant pas y voir sa colère refoulée. A la place, je fixe un point derrière lui.
J’écoute sa voix douce, sa voix qui m’avait tant manqué et que j’avais oubliée, me dire qu’il sait que je ne dois pas parler mais qu’il faudra que je lui raconte de qu’il s’est passé. Je secoue la tête vigoureusement pour signifier mon refus. J’ai pas envie de lui parler de ça, j’ai pas envie de le revivre, tout ce que je veux, c’est oublier. Ensuite, il m’annonce qu’il est redevenu flic à cause de moi, pour me retrouver. Ma respiration s’accélère et je panique. Mes larmes recommencent à couler le long de mes joues et malgré l’interdiction de parler, malgré la douleur que je ressens dans la gorge, je prends le risque de lui répondre.
- Pourquoi ? Ma voix n’est qu’un murmure mais je sais qu’il m’a entendu. Pourquoi tu as fais ça ? Je n’en valais pas la peine. Je sais maintenant qu’il n’a pas l’air de vouloir me quitter, bien au contraire, le fait qu’il ait repris du service dans la police pour me chercher le prouve seulement je ne comprends pas pourquoi il a risqué sa vie alors que justement, j’avais laissé Aaron me séquestrer pour ne pas que ça arrive. Cette fois je regarde Elias dans les yeux, une perle salée roulant sur ma joue. Fais-moi sortir de là. Je veux rentrer chez moi. Je sais que les médecins ne le veulent pas mais je sais aussi que je ne peux pas rester ici.

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Elias était là à l'hôpital à attendre qu'elle se réveille, dans un sens il espérait qu'elle ne voit pas les bleus et les points de suture qu'il avait au-dessus de l'arcade. Tout ça aurait pu lui rappeler ce qu'il s'était passé enfin pour le moment il s'en fichait quand même un peu surtout qu'elle venait de se réveiller. Après plusieurs minutes à parler à lui dire qu'il était redevenu flic, il l'observait et fronça les yeux alors qu'elle prenait la parole, il savait qu'elle n'avait pas le droit de parler alors machinalement il mit son doigt sur sa bouche pour la faire taire mais il savait aussi qu'elle était tout aussi têtue que lui. « - Pourquoi ? ».... « Pourquoi tu as fais ça ? Je n’en valais pas la peine. » Elias fronça les yeux avant de soupirer et de la regarder « Ne dis pas de bêtise Heaven tu en vaux la peine ». Elias la regardait toujours avant de venir l'embrasser furtivement tout en essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues puis il vint à lui sourire avant de perdre son sourire quand elle reprit la parole.

[color=darkpink] « Fais-moi sortir de là. Je veux rentrer chez moi. [/colo] Elias fronça les yeux comment pouvait-elle demander à sortir alors qu'elle avait encore besoin de soin et elle le savait, Elias ne pouvait pas la ramener et pourtant il en avait envie mais les médecins avaient été clair, elle devait rester un minimum de deux/trois jours en observation. Elias baissa la tête un légèrement pensif avant de relever le regard dans le sien « Je ne peux pas mon ange... les médecins doivent te garder pour des examens et puis tu n'iras pas chez toi, tu viendras chez moi... Ton appartement a été détruit dans le séisme... » Elias caressa lentement sa joue avant de replonger son regard dans le sien, il savait qu'elle le prendrais mal mais il ne pouvait pas aller à l'encontre de tout ça. Il ne voulait qu'une chose qu'elle se rétablisse un peu avant de pouvoir venir chez lui.

Il n'avait encore rien préparé mais il devait le faire, il laisserai sa chambre pour qu'elle puisse se reposer complètement et tout ce qui allait avec. Elias savait que tout allait être dur, qu'il allait falloir se battre jour et nuit pour qu'elle se sorte de nouveau de cet engrenage et il savait aussi qu'il serait là quitte à la bousculer, à la faire aller dans ses retranchements, le principal pour lui était qu'elle s'en sorte tout simplement et qu'elle vive réellement et non qu'elle survive.

Je ne réalise pas vraiment que je suis sortie de cet enfer. Je sais que j’aurais du mal à m’en remettre tout simplement parce que j’ai perdu une partie de moi là-bas. Pourtant, j’avais accepté ce qu’il s’était passé juste pour sauver la vie d’un homme mais pas n’importe lequel. L’homme que j’ai choisi de sauvé était tout simplement celui pour qui je vivais. A présent, je ne sais même pas où on en est.
Sa voix et son regard disent une chose mais la distance que je ressens entre nous me dit le contraire. Peut-être que j’interprète les choses ainsi pour m’éviter de souffrir ou alors, c’est réellement ce qu’il se passe, je ne sais pas. En tout cas, le fait qu’il me dise avoir repris son boulot de flic pour me retrouver tend à prouver qu’il tient encore un peu à moi mais depuis que j’ai disparue, tout à pus changer. Et tout à changé. Je sais que je ne serais jamais plus comme avant et peut-être que ça va briser mon couple et ça, ça fait mal.
- Tu comprends pas… Ma voix n’est toujours que murmure. Je ne peux parler plus fort mais je sais qu’il m’entend. Si je pouvais parler normalement, je sais que ma voix se serait brisée à cet instant parce que je sais que je m’apprête à lui révéler une chose qui lui fera surement du mal. J’avais fait ça pour toi, pour que tu sois tranquille et heureux. Je marque une pause, le temps de chercher les mots qui le blesseront le moins possible selon moi. Tu n’aurais pas du me chercher. Tu aurais dû vivre ta vie et voir grandir tes enfants. Moi, je ne suis que secondaire, je ne te suis pas essentiel comme tu peux l’être pour les jumeaux. Je me mordille la lèvre inférieure avant de détourner le regard.
Je me calme légèrement avant de lui demander de me sortir de l’hôpital et de me ramener chez moi. Au fond de moi, je savais qu’il refuserait mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise que je n’ai plus de chez moi. Devant l’horreur qu’il m’a annoncé, une absurde pensée m’envahit. Je vais devoir sortir d’ici avec une affreuse chemise d’hôpital. A moins qu’on ne me laisse sortir justement parce que je n’ai plus rien à me mettre. Je me mets à rire avant de pleurer en pensant que j’ai tout perdu pendant ma captivité et que malgré ses mots doux, Elias ne veut plus de moi.
- Je veux sortir d’ici. Sans m’en rendre compte, je n’ai pas murmuré mais parler d’une voix forte, bien que rauque et cassée. Tu prétends que j’irais chez toi alors que tu me laisses ici. Merde Elias, je me suis sacrifiée pour toi et c’est tout ce que j’ai en retour ? Tu me laisses ici comme une merde et je devrais rien dire ? Tu sais quoi ? Dégage. Sors d’ici. Je me démerderais autrement pour me tirer. J’irais récupérer Rehab et je trouverais un endroit où vivre en paix avec lui parce que contrairement à toi, je sais que lui sera heureux de me revoir. Mes mots sont durs, je le sais mais ma douleur est telle que je ne peux faire autrement.
Après avoir vécut je ne sais combien de temps enfermée, j’ai besoin de sortir. Or, ici, à l’hôpital, je me sens encore prisonnière et je sais que je ne me sentirais libre qu’une fois à l’extérieur.

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Bien qu'Elias était soulagé qu'elle soit enfin sortie il appréhendait maintenant qu'elle demande à sortir et bien sur il savait qu'elle allait le faire mais quand il allait vite le savoir. « Tu comprends pas… »... « J’avais fait ça pour toi, pour que tu sois tranquille et heureux. »... « Tu n’aurais pas du me chercher. Tu aurais dû vivre ta vie et voir grandir tes enfants. Moi, je ne suis que secondaire, je ne te suis pas essentiel comme tu peux l’être pour les jumeaux. » Elias soupira à sa remarque, il n'en revenait pas qu'elle puisse dire ça, il sentait la colère le gagner même s'il ne le faisait pas voir, il aimait cette femme et là il avait l'impression qu'elle n'en avait rien à faire de ça. « Tu entends ce que tu dis.... Tu n'as toujours pas compris que je t'aimais et que je ne me voyais pas sans toi... » C'est juste après qu'elle vint à lui demander de sortir, Elias ne pouvait pas la laisser sortir les médecins avaient été clair là-dessus il fallait qu'elle reprenne du poil de la bête avant de pouvoir prétendre sortir et profiter de tout le reste.

« Je veux sortir d’ici. ….. Tu prétends que j’irais chez toi alors que tu me laisses ici. Merde Elias, je me suis sacrifiée pour toi et c’est tout ce que j’ai en retour ? Tu me laisses ici comme une merde et je devrais rien dire ? Tu sais quoi ? Dégage. Sors d’ici. Je me démerderais autrement pour me tirer. J’irais récupérer Rehab et je trouverais un endroit où vivre en paix avec lui parce que contrairement à toi, je sais que lui sera heureux de me revoir. » Elias la regardait essayant de ne pas exploser mais il était bien trop tard, à force d'accumuler trop de choses, il avait de plus en plus de mal à se contrôler, il fit quelques pas dans la chambre pensif mais plus il pensait plus il s'énervait d'un coup il s'arrêta net et regarda la jeune femme. « Je ne t'ai rien demandé moi alors ne va pas mettre la faute sur moi... Si je pouvais te ramener, je le ferai mais pour ton bien tu dois rester ici quelques jours et ça sera comme ça, tu en as besoin... ».

Elias soupira et essayait de se calmer mais il était bien trop tard maintenant. « Ne dis plus jamais que je ne suis pas content que tu sois là, si vraiment j'aurai voulu je t'aurai laissé avec cet ordure de Carter et j'aurai continué ma vie comme tu dis... Mais contrairement à toi ma vie sans toi n'est rien mais là je pense à ta santé avant de penser à ce que je veux... Je te préviens Heaven, si tu pars d'ici, je viendrais te chercher mais crois moi cette fois si c'est moi qui t'attacherai jusqu'à ce que tu as réellement repris des forces » Elias n'avait pas du tout parler sur un ton calme bien au contraire, il était énervé et il le faisait savoir, il allait devant la fenêtre et soupira « Ha j'ai oublié de te dire, ton chat a disparu... » Elias avait lâché ça comme une bombe mais là il n'avait pas envie de prendre des pincettes tant pis il allait lui falloir du temps avant qu'il retrouve son calme.

A maintes reprises j’avais imaginé mes retrouvailles avec Elias et à chaque fois, c’était la douceur qui primait. Seulement la réalité est souvent toute autre et ce qui est en train de ce passé en ce moment, dans cette chambre d’hôpital me le prouve bien.
Apprendre qu’il avait repris du service dans la police pour me retrouver m’a terrifié et je ne lui ai pas caché. Bien sur, pendant ma captivité, je le voyais tel un chevalier sur son cheval blanc sauvant sa princesse venir à mon secours mais en même temps, je ne voulais pas qu’il risque sa vie pour moi. Je sais que ce que je lui ai dit lui a surement fait du mal et je m’en voulais mais je ne m’entendais pas à une réaction aussi virulente de sa part.
- Oui j’ai entendu ce que j’ai dit et j’ai bien compris que je suis celle qui t’a de nouveau fait croire en l’amour mais… Je m’interromps et me mord les lèvres. Comment lui dire la vérité ? Laisse tomber, tu comprendras plus tard. Je tends ma main vers lui pour lui toucher le visage. Ses poils de barbe me pique la main mais je m’en fiche, cela prouve qu’il est bien avec moi. Excuse-moi mon cœur, je ne voulais pas te faire de mal. Je lui offre un mince sourire en guise d’excuse mais il est sincère.
La suite est moins plaisante quand je lui dis que je veux sortir d’ici. Je sais que les médecins ne le veulent pas mais j’ai besoin de sortir et d’être entourée des gens que j’aime et pas d’inconnus. Je pensais naïvement qu’Elias comprendrait ce besoin que j’ai mais il se rangeait du coté des médecins alors je me suis emportée. Je vois qu’il est en colère et énervé mais j’imagine qu’il va respirer un grand coup et me promettre de me sortir d’ici le plus vite possible. Encore une fois, je me suis trompée. Il s’emporte et ses mots me font mal. J’ai l’impression qu’un coup de poignard s’est logé dans mon cœur et que mon sang se glace. Finalement, la séparation n’aura pas changé notre caractère emporté, bien au contraire.
- Bien sur que tu ne m’as rien demandé. J’étais seule avec Aaron et ses sbires dans le restaurant, j’ai donc dû choisir seule qui sacrifier. Tu crois que ça a été facile pour moi de le laisser m’emmener loin de toi ? Tu crois que ça a été facile de choisir entre te voir mourir ou briser la confiance que tu avais en moi ? J’ai pas eu le choix Elias. C’était soit je te sauvais la vie, soit je prenais le risque de te perdre à tout jamais. Désolée que mon choix t’ai déplu à ce point mais je préfère te savoir en vie, même si tu ne veux plus de moi, à essayer de vivre sans plus jamais te voir. Mes larmes reprennent de plus belle. Elias s’étant éloigné, il me force à parler à voix haute mais je m’en fiche. Je préfère perdre ma voix pour lui avoir répondu plutôt que de laisser passer ça.
- C’est vraiment ça que tu penses de moi ? Que je pourrais vivre sans toi ? T’es sourd ou quoi ? Je t’ai dit que je m’étais sacrifiée pour toi et selon ton point de vue ça ne veut rien dire ? Tu aurais préféré que je laisse Aaron te tuer peut-être ? Tu crois que tes enfants n’en auraient pas souffert ? Et je leur aurais dis quoi moi quand tes frères leur auraient dit que j’aurais pus éviter ta mort mais que je ne l’ai pas fait ? C’en était trop pour moi. Je suis en train de complètement péter un câble. En me menaçant de m’attacher pour que je reprenne des forces, je me mets à rire. Super idée sachant que j’ai perdu des forces justement parce que j’étais attachée. Et je te remercie beaucoup de me rappeler le calvaire que j’ai vécu. Je t’assure, ça va beaucoup m’aider pour aller mieux. Vas-y continue d’enfoncer le couteau dans la plaie.
Je suis ironique bien sure mais je ne m’attends pas à ce qu’il m’annonce sans le moindre tact que mon chat, mon premier soutien lors de ma cure n’est plus. L’annonce me fait un choc et moi qui pensait que Rehab serait encore là pour me soutenir, je me prends en pleine face qu’il ne pourra plus le faire. Je m’effondre complètement en repensant à cette petite boule blanche qui venait me voir dans le jardin de l’hôpital et qui ronronnait à mon contact. Elias énervé, qui allait bien pouvoir me soutenir maintenant ?

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

Elias était venu dans l'espoir de retrouver la femme qu'il aimait mais il n'avait pas une minute pensait à se prendre la tête avec elle et être en colère comme il l'était mais là c'était plus fort que lui, « Oui j’ai entendu ce que j’ai dit et j’ai bien compris que je suis celle qui t’a de nouveau fait croire en l’amour mais… [...] Laisse tomber, tu comprendras plus tard. » Elias serra les dents avant de sentir la main d'Heaven venir lui caresser la joue « Excuse-moi mon cœur, je ne voulais pas te faire de mal. » Elias soupira légèrement avant de baisser la tête essayant de se calmer mais tout ça aller être de courte durée alors qu'il allait prendre la parole, elle vint à lui demander de la faire sortir. Il ne comprenait pas qu'elle puisse lui demander cela alors qu'elle ne tenait qu'à peine sur les jambes et puis il y avait tellement de choses à régler comme le problème de la drogue et il le savait mais cette fois-ci au lieu de lui parler calmement on pouvait ressentir l'énervement dans ses paroles et rien de plus « Bien sur que tu ne m’as rien demandé. J’étais seule avec Aaron et ses sbires dans le restaurant, j’ai donc dû choisir seule qui sacrifier. Tu crois que ça a été facile pour moi de le laisser m’emmener loin de toi […] ça va beaucoup m’aider pour aller mieux. Vas-y continue d’enfoncer le couteau dans la plaie » .

Elias regardait Heaven fronçant les yeux cette fois-ci, elle dépassait les limites, pour le moment il serrait les dents avant de fermer un cours instant les yeux puis il les ouvrit fixant la jeune femme. Il ne pouvait plus se contenir « Tu crois quoi Heaven que je ne me sens pas responsable de ce qui est arrivé, tu n'avais pas à faire ce choix, ça va faire un an que j'ai des emmerdes avec ce type et s'il avait voulu me tuer il l'aurait déjà fait depuis bien longtemps.... » Elias ne bougeait pas de place alors qu'il se trouvait non loin de la fenêtre, il détourna l'espace de quelques secondes le regard avant de se retourner pour la fixer, il ne valait mieux pas que quelqu'un rentre dans la pièce à ce moment précis. « Arrête un peu, tu sais très bien que je dis ça pour ton bien, à la différence de ce qu'il a pu faire c'est pour ton bien et rien de plus mais ça j'ai l'impression que tu l'oublies.... » Elias savait très bien qu'il faudrait du temps avant qu'il ne se calme complètement, pour lui tout ça le rendait fou et il fallait peut-être qu'il éclate une bonne fois pour toute avant de se calmer réellement et de reprendre le contrôle de sa vie.

« Tu sais quoi je vais être franc avec toi, au départ oui j'ai cru que tu m'avais abandonné, oui je me suis sentit trahis une nouvelle fois, et puis il y a la mort de mon père qui est venu en rajouter une couche avant que j'apprenne la vérité sur toi... Alors ne me dis pas que je ne peux pas savoir ce que tu as vécu, c'est vrai que je n'étais pas là, c'est vrai que je n'ai pas vu, que je n'ai pas eu cette merde qu'ils t'ont mis dans le sang mais crois moi ce n'était pas une partie de rigolade et la souffrance était bien réelle mais bon c'est vrai que comparer à toi ce n'est rien... Tu sais quoi fais ce que tu veux et pense ce que tu veux de moi, que je suis le pire des salops... déteste -moi j'en ai rien à foutre mais crois moi tu ne quitteras pas cet endroit tant que tu ne iras pas mieux après tu seras libre de faire ce que tu veux quitte à te perdre mais au moins tu iras mieux... » Elias laissa pendant quelques secondes son regard sur elle avant de sentir sa mâchoire se crisper un peu plus et de se retourner serrant le poing.

Je n’ai qu’une envie, sentir les lèvres d’Elias sur les miennes, de sentir ses mains parcourir mon corps. J’ai envie de sentir tout ce qui m’a manqué durant ma captivité. J’ai envie de me prouver que ce n’est pas un rêve, même si je sais que j’aurais eu du mal à rêver tout ce qu’il s’est passé. Il y a tellement de chose qu’il faut qu’on rattrape que c’est tout naturellement qu’on s’engueule. Ça me fait mal, autant physiquement que moralement mais c’est ce qu’on fait. Je sais que je ne dois pas parler, mais c’est ce que je fais et Elias, qui a début voulait que je me taise justement à cause de ma voix érailler, semble aussi avoir oublié ce détail.
Peut-être est-ce bon signe et que ça veut dire qu’il ne me voit pas comme faible. Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’au lieu de se cajoler, de passer un moment tendre ensemble, on s’engueule. Encore et toujours. Il me reproche de vouloir sortir mais surtout d’avoir voulu qu’il vive et ça, ça me fait mal mais il ne semble pas le voir. Il prétend que je n’avais pas à choisir qui sacrifier parce que ce Carter est après lui depuis un an et que s’il avait voulu le tuer, il l’aurait déjà fait. Je secoue la tête en soupirant tristement.
- Et j’étais sensée le savoir comment ? Tu ne m’as jamais parlé de lui alors oui tu peux te sentir responsable de ce qu’il s’est passé mais il faut que tu comprennes que c’était MA décision. Peut-être que si tu avais eu confiance en moi et que tu m’avais parlé de lui, j’aurais pas fait la connerie d’aller dans ce putain de restau en pensant que c’était toi qui m’invitait. Mais au lieu de ça, tu préfères tout garder pour toi et résultat, tu me reproches après coup d’avoir fait le mauvais choix. Excuse-moi mais sans avoir toutes les données en main, tu ne peux pas me reprocher d’avoir fait ce qui me semblait juste. La colère aurait dû passer mais c’était déjà trop tard. On était tous deux en train de s’énerver et plus on s’énervait, moins on était rationnel.

En temps normal, peut-être que ses remarques auraient glissés sur moi, mais ce n’est plus le cas. Avant, j’étais plus forte. Avant, j’étais entière. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et le fait qu’il me balance que si je tente de sortir de cet hôpital, il viendra me chercher et m’attachera lui-même fait naitre en moi une angoisse. Je tente de le lui faire comprendre mais il ne semble pas m’entendre. Il prétend que lui agira pour mon bien, et surtout qu’il le pense sincèrement, mais il ne se met pas à ma place pour tenter de savoir comment je réagirais.
- Tu crois vraiment que m’attacher peut être pour mon bien ? J’ai passé je ne sais combien de temps attachée, tu ne crois pas que de me retrouver de nouveau attacher pourrait faire remonter des souvenirs que j’essaie de refouler ? Je sais au fond de moi qu’il pense sincèrement ce qu’il dit mais j’ai l’impression qu’il a oublié dans quel position il m’a retrouvé mais moi je sais que jamais je ne pourrais oublier cette période de ma vie, aussi brève fût-elle.

La colère et l’énervement aurait pus tomber là, en voyant la peine qu’il m’avait fait en me disant de but en blanc que mon chat était mort. Je pensais qu’il aurait tilté qu’il avait été trop loin, trop dur ou trop fort mais non. Au lieu de ça, il préfère me parler de ce que lui a ressenti. D’accord, il avait aussi besoin d’exprimé ses sentiments à ce sujet mais là, j’avais l’impression que tout était de ma faute et pire que tout, il comparait sa souffrance à la mienne. Je ne veux pas minimiser ce qu’il a ressenti, je me doute que ça a aussi été dur pour lui mais on ne peut pas comparer ce que chacun de nous à ressenti.
- J’ai jamais dis que pour toi c’était une partie de rigolade mais dis-toi que contrairement à toi, moi j’étais consciente que je te faisais du mal. Tu crois quoi ? Que j’ai pas songé un instant au mal que je te faisais ? Moi contrairement à toi, je n’ai pas cessé de penser à toi parce que c’était la seule chose qui pouvait me faire tenir mais toi, comme tu viens de me le dire, tu avais tellement peu confiance en moi que tu as pensé que j’étais comme les autres. Avant toute cette histoire, quand je me comparais à Jordan ou Narcisa, il me répétait sans cesse que je n’étais pas elles et là, il vient de me dire qu’au contraire, j’étais comme elles sans remarquer que contrairement à ses exs, j’étais encore en vie. Tu vois, je ne sais pas ce qui est le plus douloureux dans tout ce que je viens de vivre. Je ne sais pas si c’est ma séquestration, on ne peut pas vraiment parler d’enlèvement vu que j’étais consentante, ou si c’est le fait que tu ais tellement peu confiance en moi et en mon amour que tu as pensé que j’aurais pus t’abandonner comme ça. Comme si je suis du genre à laisser les gens comme ça. Même quand on n’était pas ensemble, j’avais pris soin de lui laisser une lettre de démission pour le prévenir de mon départ.
Les larmes sont de plus en plus présente alors que je pensais ne plus en avoir. Je sais que ce que je vais dire à présent est blessant et fait extrêmement mal mais j’ai l’impression que c’est ce qu’il veut. Après tout, dès que je l’ai vu dans ma chambre, je savais que ça se finirait comme ça. Je savais qu’il ne voudrait plus de moi mais j’avais pensé qu’il aurait agit avec plus de tact.
- Tu sais quoi, vu que tu me prends pour toutes les autres, autant en rester là. J’étais prête à tout pour toi, pour te prouver mon amour, et je crois que ce que j’ai subit pendant ces quelques semaines auraient suffit à n’importe qui pour le prouver, mais là, t’entendre dire que je suis comme les autres, c’en est trop. En tout cas, sache que contrairement à ton souhait, je ne te déteste pas et je ne te détesterais jamais. Laissant mes larmes couler silencieusement sur mes joues, je me tournais dans le lit de façon à ne plus voir le visage d’Elias. Rapprochant mes genoux de ma poitrine, je les serrais dans mes bras en souhaitant disparaitre. Sans le vouloir, Elias vient de me faire bien plus de mal que la trahison de Seth et j’ai du mal à l’avaler.

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

A ce moment précis pour calmer Elias il allait en falloir beaucoup mais connaissant le caractère des deux cela n'allait pas s'arrêter comme ça. Il n'était pas bête pour ne pas comprendre que ça n'allait pas finir comme ça. Il regardait la jeune femme prenant la parole, disant peut-être des choses méchantes, il n'en savait rien au fond, lui ce qu'il voulait c'était surtout qu'elle comprenne mais même lui ne pouvait pas comprendre, il avait de drôle d'impressions mais bon pour le moment il la regarda soupirant avant de sentir sa mâchoire se contracter un peu plus quand elle prit la parole.- Et j’étais sensée le savoir comment ? Tu ne m’as jamais parlé de lui alors oui tu peux te sentir responsable de ce qu’il s’est passé mais il faut que tu comprennes que c’était MA décision. Peut-être que si tu avais eu confiance en moi et que tu m’avais parlé de lui, j’aurais pas fait la connerie d’aller dans ce putain de restau en pensant que c’était toi qui m’invitait. Mais au lieu de ça, tu préfères tout garder pour toi et résultat, tu me reproches après coup d’avoir fait le mauvais choix. Excuse-moi mais sans avoir toutes les données en main, tu ne peux pas me reprocher d’avoir fait ce qui me semblait juste. Cette fois-ci c'était de trop.. Donc pour elle, il était responsable de tout, au fond il ne pouvait la blâmer car c'était la vérité mais l'entendre réellement de sa bouche lui fit encore plus de mal.

Il se détourna d'elle, ne pouvant certainement plus supporter tout ce qu'elle pouvait dire, elle lui faisait du mal mais il lui en avait fait aussi c'était le juste retour des choses en réalité.- J’ai jamais dis que pour toi c’était une partie de rigolade mais dis-toi que contrairement à toi, moi j’étais consciente que je te faisais du mal. Tu crois quoi ? Que j’ai pas songé un instant au mal que je te faisais ? Moi contrairement à toi, je n’ai pas cessé de penser à toi parce que c’était la seule chose qui pouvait me faire tenir mais toi, comme tu viens de me le dire, tu avais tellement peu confiance en moi que tu as pensé que j’étais comme les autres. […] - Tu sais quoi, vu que tu me prends pour toutes les autres, autant en rester là. J’étais prête à tout pour toi, pour te prouver mon amour, et je crois que ce que j’ai subit pendant ces quelques semaines auraient suffit à n’importe qui pour le prouver, mais là, t’entendre dire que je suis comme les autres, c’en est trop. En tout cas, sache que contrairement à ton souhait, je ne te déteste pas et je ne te détesterais jamais. Elias serra les dents un peu plus à chacune de ses paroles, il lui en voulait mais pas qu'à elle enfin tout se mélanger dans sa tête.

« Oui t'as raison, je suis responsable de tout Heaven mais excuses moi de vouloir protéger à tord les personnes que j'aime... Qui a dit que j'ai cessé de penser à toi si c'était le cas tu crois que j'aurai cherché à te retrouver mais réveille toi sérieusement, tout ce que j'ai pu te dire avant était et est la vérité, je me foutrais de toi, je t'aurais laissé entre ses mains et j'aurais continué ma vie... Tu voulais que je le prenne comment Hein.... Tu disparaissais après m'avoir promis monts et merveilles... Oui j'ai cru que tu étais partie... Mais vit ne serait-ce qu'une fois ce que j'ai vécu dans le passé et on en reparlera Heaven... » Elias serrait le poing pour ne rien faire car il ne se trouvait pas chez lui mais l'envie de frapper contre ce mur face à lui était bien présente. « Pense ce que tu veux de moi Heaven franchement j'en ai rien à faire, en ce moment avec tout ce qu'il se passe je suis pas à ça près... Autre chose je ne te prends pas pour les autres, je n'ai jamais pris personne pour les autres encore moins toi, tu es loin d'être comme les autres... ».

Elias soupira avant de frapper contre le mur cette fois-ci ça en était de trop il ne pouvait plus supporter tout ça... Il posa ses mains contre le mur baissant la tête entre ses bras « Donc pour toi notre histoire ne vaut pas le coup d'après ce que je comprends vu que tu veux y mettre un terme simplement parce que j'ai cru tout ça.... Si c'est ce que tu veux réellement... et je n'ai jamais dit que rien n'était prouvé... M'enfin... C'est ton choix... Mais sache que malgré tout ça je n'ai jamais cessé de t'aimer... » Elias était toujours énervé et sa façon de parler en disait long mais il ne pouvait plus revenir en arrière, il tourna la tête légèrement vers elle la voyant dans son lit. D'habitude il irait vers elle, pour la protéger et la soutenir mais là il était bien trop énervé pour faire le moindre geste envers elle....

Je ne sais pas ce qui ne tourne pas rond entre Elias et moi. On devrait être en train de rattraper le temps perdu au lieu de s’engueuler mais non. Je commence à en avoir marre de cette dispute. J’aimerais tant qu’il comprenne ce que je lui dis mais je sais qu’il est trop aveuglé par la colère pour ça. D’ailleurs, je suis moi-même bien trop en colère contre ses paroles blessantes pour mettre un terme à cette discussion stérile.
Alors que pour lui faire plaisir, je finis par dire que oui, tout est de sa faute, monsieur trouve encore le moyen de gueuler. Heureusement que je suis dos à lui et recroquevillée. Néanmoins, sa réaction me fait mal et j’ai beau tout faire pour calmer mes larmes, rien n’y fait. Le pire étant surement qu’il me reproche encore d’avoir fait ce qui me semblait juste pour lui. D’accord, ce que j’ai fait l’a blessé mais il devrait comprendre les raisons qui m’ont poussée à faire ça.
- C’est toi-même qui a dit avoir cessé de penser à moi en imaginant que je t’avais quitté. Ces mots sortent de ma bouche dans un murmure. Je ne sais même pas s’il les a entendus mais je m’en fiche. Si vraiment tu avais pensé à moi, tu aurais su dès le départ que je ne t’avais pas quitté justement parce que je t’avais promis de ne jamais le faire. Je comprends, qu’avec ce qu’il s’est passé avec ses exs, il avait pus penser ça mais ça n’atténue pas la douleur de constater à quel point il a peu confiance en moi.

Le pire, c’est de l’entendre dire qu’il se fiche de ce que je pense de lui, ça me fait mal au cœur. C’est comme s’il se fiche complètement de ce que je peux ressentir pour lui. Et le pire, c’est qu’il se contredit en prétendant ne m’avoir jamais prise pour Jordan ou Narcisa. Or c’est bien lui qui a dit avoir pensé que je l’avais quitté comme elles l’avaient fait. Si vraiment il pensait que je n’étais pas comme elles, il n’aurait jamais douté de moi. Il aurait bien dû se douter que si je ne lui donnais pas de nouvelles, c’était qu’il y avait un problème. Je n’avais aucune raison de le fuir. J’étais heureuse avec lui et même plus que ça. Mais bon, je n’essaie même pas de le contredire, ça ne sert à rien.
Quand j’entends le coup porté sur le mur je sursaute et me mets à trembler. Je n’ai pourtant pas été brutalisée pendant ma capture mais cela m’avait beaucoup fragilisée. Elias ne semble pas reconnaitre que je ne suis plus la jeune femme qu’il a connu dans le passé et qu’à présent je suis encore apeurée. J’ai beau être en sécurité physiquement, je suis encore captive dans ma tête et je ne connais qu’un moyen de me libérer de cette captivité virtuelle.
D’autant plus que contrairement à ce que j’avais espéré, il ne fait rien pour me montrer qu’il ne veut pas qu’on se sépare. C’est peut-être idiot mais je me revois des mois en arrière et je me demande s’il n’est pas venu le temps de partir d’ici et d’aller dans le Winsconsin ou ailleurs, comme j’avais projeté de le faire avant qu’il me retienne. La seule différence avec le mois de juillet de l’an dernier, c’est que je serais obligée de partir seule, Rehab n’étant plus là. Et puis bon, puisque pour lui mes actes n’avaient pas prouvé mon amour pour lui…
- C’est pas ce que je veux mais vu les reproches que tu me fais, c’est peut-être préférable. Je murmure toujours mes mots, n’ayant plus la force de hausser la voix. J’aurais pus passer outre tes paroles et ne garder en tête que le fait que tu sois venue me chercher parce que ce qui compte, ce sont les actes et non les paroles mais que tu me dises que ce que j’ai fait pour toi ne prouve rien, désolée mais c’est assez dur à avaler. Je tente d’oublier le vide qui s’installe en moi ainsi que l’étau qui enserre mon cœur pour conclure d’un ton monotone. En tout cas, je me demande comment tu fais pour aimer quelqu’un tout en doutant d’elle et en prétendant que ce qu’elle a fait pour toi ne prouve rien sur les sentiments qu’elle peut avoir pour toi.
Je me recroqueville un peu plus avant de me redresser pour prendre un verre d’eau. Le verre se situant derrière moi, j’ai beaucoup de mal à l’atteindre et je le fais tomber. En voulant me pencher pour le récupérer, je tombe à mon tour lourdement sur le sol. Mes larmes qui s’étaient interrompu reprennent de plus belle. J’en ai marre d’être aussi faible. Marre d’être ici et de devoir dépendre d’autres personnes.

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

La colère était bien présente et ça se ressentait, l'air était électrique et aucun des deux n'avait envie de s'arrêter car chaque parole qui était dite avait l'impression d'être un reproche de plus pour l'un ou pour l'autre et bien sur certaines phrases étaient dites tellement vites et sur le coup de la colère qu'il se pouvait qu'elle ne soit pas le reflet de la pensée réelle.- C’est toi-même qui a dit avoir cessé de penser à moi en imaginant que je t’avais quitté. Elias leva les yeux au plafond, il ne la comprenait pas là, même s'il avait pensé qu'elle l'avait quitté jamais il l'avait oublié, il l'aimait simplement et ce n'était pas ça qui allait changer la donne. Il le préférait pas relever cette première phrase c'était plus simple pour lui du moins il le pensaitSi vraiment tu avais pensé à moi, tu aurais su dès le départ que je ne t’avais pas quitté justement parce que je t’avais promis de ne jamais le faire. Elias soupira sans relever une nouvelle fois, c'était un peu trop pour lui mais bon il préférait qu'elle pense ça pour le moment que de répondre et dire des chose qu'il pourrait regretter par la suite, il n'avait pas envie de la blesser plus encore qu'il ne l'avait déjà fait car il savait très bien que c'était le cas.

Elias essayait de rester calme mais tout ce qu'elle venait dire était trop pour lui alors il frappa contre le mur, essayant de se calmer mais rien n'y faisait il n'y arrivait pas, il ne pouvait pas se calmer et c'était pas faute d'essayer. Mais le pire était quand elle vint à lui dire qu'il était préférable de se séparerC’est pas ce que je veux mais vu les reproches que tu me fais, c’est peut-être préférable. Elias baissa la tête essayant de se calmer pour lui répondre mais c'était loin d'être le casJ’aurais pus passer outre tes paroles et ne garder en tête que le fait que tu sois venue me chercher parce que ce qui compte, ce sont les actes et non les paroles mais que tu me dises que ce que j’ai fait pour toi ne prouve rien, désolée mais c’est assez dur à avaler. [….] En tout cas, je me demande comment tu fais pour aimer quelqu’un tout en doutant d’elle et en prétendant que ce qu’elle a fait pour toi ne prouve rien sur les sentiments qu’elle peut avoir pour toi. Il leva le regard vers la jeune femme et soupira, il s'était mal exprimer sous la colère ou avait oublié un mot et voilà qu'elle pensait une chose que lui ne pensait pas.

Il soupira légèrement avant de se retourner pour la regarder puis il se remit devant la fenètre « Ce n'est pas ce que j'ai voulu et je suis sur que tu dois t'en douter, au contraire ça a prouvé des choses mais tu n'aurais quand même pas du regarde ou tu en est... Hein... regarde ce qu'il a fait de toi. Après pour ma part je suis réglo sur toute la ligne mais si tu veux vraiment qu'on se sépare alors soit mais ça sera ton choix pas le mien... » Elias entendit un bruit et avant qu'il n'ait eu le temps de réagir un deuxième quand il se retourna il se trouva face à la jeune femme au sol. Il fronça les yeux et soupira avant de sentir une nouvelle fois la colère en lui alors qu'il s'approchait d'elle « Putin Heaven tu ne pouvais pas rester coucher.. Mais merde jamais tu écoutes.... ». Elias l'aida à se remettre dans le lit avant d'appeler les médecins, il préférait être sur que la chute n'a rien provoqué chez elle. Quand les médecins furent là, Elias resta un peu en retrait observant la scène « Monsieur, vous devriez la laisser, je vois que votre présence la perturbe et ce n'est pas bon pour elle » Elias regarda le médecin avant de regarder Heaven « j'allais partir, je trouve aussi que c'est mieux » Elias déposa un baiser ses lèvres rapidement et quitta la chambre d'hôpital sans se retourner maintenant il fallait qu'il se calme avant de rentrer chez lui.

Je n’ai plus la force ni le courage de répondre aux accusations d’Elias, tout comme je n’ai plus la force de le convaincre de mon amour pour lui. C’est pour cela que je finis par lui dire qu’on ferait peut-être mieux d’en rester là. Bien sur, je ne veux pas le quitter mais je suis las de devoir me justifier de mes actes à quelqu’un de sourd. Néanmoins je l’écoute me dire que ce n’est pas ce qu’il a voulu et qu’au contraire, mes actes avaient prouvés de choses. Je commençais à reprendre espoir quand de nouveau il me rabaisse en me demander de regarder où j’en suis et ce qu’il a fait de moi.
Je secoue la tête avant de vouloir me saisir de mon verre d’eau qui est tombé sur le sol. Evidemment, je tombe également et me met à maudire ma faiblesse du jour. De la part d’Elias, je m’attends à toutes les réactions mais surement pas à me faire engueuler pour un satané verre d’eau. J’arrive pas à croire que je me fais engueuler parce que j’ai voulu boire. Sitôt remise dans mon lit par lui, je me détourne puis le médecin arrive et finit par demandé à Elias de sortir pour mon bien. Bien évidemment, il acquiesce prétendant qu’il trouvait aussi que c’était le mieux. Je ne réponds pas à son baiser qui me laisse amère et passe tout le reste de la journée prostrée et je refuse même de manger.

*******

J’ai passé toute la journée d’hier et la nuit à réfléchir et j’en suis venue à la conclusion que le mieux pour que je me rétablisse, c’était surement de m’éloigner quelques temps. Quand le médecin est passé me voir, je lui ai fait part de mon souhait d’être admise au centre de désintox où j’avais été suivie la première fois en juin. Il n’a rien dit mais j’ai bien vu qu’il ne pensait pas que c’était la meilleure solution. Je m’en fiche, j’ai besoin de remettre de l’ordre dans ma vie et la première fois, j’avais plutôt bien réussi là-bas alors pourquoi pas cette fois ?
En début d’après-midi, après avoir refusé encore une fois de toucher à mon plateau repas, je demande à avoir une feuille de papier et un stylo. Même si hier on s’est engueulé, j’ai besoin de mettre Elias au courant de ma décision et pour ce faire, je me dis qu’une lettre sera surement le mieux. Une fois que je l’aurais fini, je la donnerais à une infirmière avant de lui demander de ne plus laisser Elias rentrer dans ma chambre et de lui donner cette lettre après mon départ pour le centre de cure. Je sais que s’il vient me rendre visite, il me fera changer d’avis comme il l’a toujours fait. Je me saisi de la feuille et je commence à lui écrire.

Cher Elias,
J’espère que tu vas bien. Pour ma part, je préfère ne pas répondre parce que je ne sais pas. Je suis complètement perdue et c’est pour cela que j’ai demandé aux infirmières et aux médecins de ne plus te laisser me rendre visite. Ma décision n’a rien à voir avec mes sentiments pour toi, je t’aime toujours autant, tu peux me croire, c’est juste que j’ai pris une décision et que je n’ai pas envie que tu me fasses changer d’avis comme tu arrives si bien à le faire.
La décision que j’ai prise, c’est de m’éloigner le temps d’aller mieux. J’ai demandé au médecin de me transférer dès que possible au centre de cure où j’ai fait ma première désintox. Je sais que tu dois m’en vouloir et que tu vas encore prendre ça pour un abandon mais j’ai besoin de remettre de l’ordre dans ma vie. Je sais que je peux le faire ici, à San Francisco mais tu dois penser à toi et à tes enfants et si je reste en ville, je sais que tu auras la tête préoccupé par mon état et je ne le veux pas.
Je ne fuis pas. Enfin peut-être que si, je n’en sais rien, tout ce que je sais, c’est qu’à l’heure où je t’écris, j’ai besoin de soutien et d’encouragement et non de disputes perpétuelles parce que j’ai fait ce qui me semblait le mieux lorsque j’ai accepté de suivre Carter. Ce dont j’ai besoin, c’est d’un petit-ami qui me soutienne, qui m’écoute, qui me comprenne et non d’un petit-ami qui met en doute mes actions et mon amour pour lui.
J’espère que tu me pardonneras pour ce départ mais il n’est pas définitif. Je reviendrais quand j’irais mieux et que je serais sortie de ce nou…

J’interromps l’écriture de la lettre quand j’entends quelqu’un pénétrer dans ma chambre. Je lève les yeux vers cette personne, pensant que c’était une personne de l’hôpital mais je me retrouve face à Elias. Sans le quitter du regard, je tente de cacher la lettre que j’étais en train d’écrire.

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

Une fois qu'il avait quitté l'hôpital, Elias avait beaucoup marché pour se calmer, il savait que tout ce qu'il venait de se passer était entièrement de sa faute, comme toujours il n'avait pas réussi à garder son calme, comme toujours il avait fini par hurler simplement parce que c'était plus fort que lui. Puis il avait passé la nuit à regarder ses enfants dormir, à réfléchir à tout ça, à se demander ce qu'il était possible de faire pour que tout aille bien mais il fallait dire qu'il ne savait pas lui même. Même si au fond il ne voulait qu'une chose être heureuse avec Heaven et construire quelque chose mais il savait aussi qu'avec son comportement de merde cela allait être difficile et qu'il allait devoir changer ne serait-ce qu'un peu. Enfin il avait été très tôt au poste de police simplement pour pouvoir voir Seth et lui parler. Même si au départ il ne savait pas si c'était une bonne idée car au fond il était bien trop impliqué dans tout ça mais il le fit quand même apprenant tout ou presque tout ce qu'il s'était passé. Ils avaient beaucoup parlé avant de venir à parler d'Heaven, il lui avait dit qu'elle allait bien ou presque bien mais il allait très vite le savoir si elle allait mieux, vu qu'il allait la voir après. C'était comme ça il n'avait pas envie de rester sur ce qu'il s'était passé hier.

Une fois que tout était fait, Elias quitta le poste de police pour se rendre à l'hôpital, il n'avait pas pris le temps de prendre un café ou autre mais il s'en fichait pour le moment. Ce qu'il voulait surtout c'était la voir et lui parler. Alors qu'il se trouvait devant la porte de la chambre, il hésita pendant quelques secondes avant d'entrer dans la chambre et de la voir écrire sur une feuille de papier, il fronça les yeux simplement parce qu'il se demandait ce qu'elle faisait. Elias resta un petit moment à la regarder alors que le silence était de plus en plus lourd, il posa son regard sur la lettre qu'elle tentait de cacher avant de laisser échapper un léger soupir « Bonjour.... Tu écrivais à qui ?.... Je me souviens de la dernière fois que tu as écris un truc c'était pour me dire que tu partais... Que tu voulais fuir..... C'est encore le cas ?... » Elias laissa son regard sur elle avant de s'approcher lentement et de venir s'asseoir sur le lit à ses côtés avant de baisser la tête.. « Je suis désolé pour hier... »

Eli disait vrai, il était désolé pour tout ce qui était arrivé, il n'aurait jamais du réagir comme ça, il n'aurait jamais du laisser sa colère prendre le dessus mais il était trop tard le mal avait été fait et il se doutait que pour le défaire il allait falloir y aller. Il détourna le regard vers la lettre et vint à la prendre, il hésita un petite moment avant de la lire puis il se mit à la lire lentement avant de la froisser et de la jeter sur la petite table non loin de lui. Le silence qui régnait était vraiment intense, puis il laissa échapper un long soupire avant de reposer son regard sur la jeune femme « Je n'ai jamais remis en doute ton amour ou autre.... Je ne veux pas que tu partes là-bas, quand je te disais que tu allais venir chez moi c'est parce que j'en ai envie.... je t'aime Heaven et j'ai pas envie de te perdre mais... mais si tu n'as plus envie d'être avec moi je le comprendrais surtout avec ma façon d'agir... »

Elias n'avait pas envie de se mettre en colère pour le moment il était très calme même si la lettre qu'elle avait écrire lui faisait mal parce qu'il voyait ça comme un abandon dont il était le seul responsable car dans un sens il était responsable de tout et il le savait...

Je couche sur le papier tous ce que j’aimerais dire à Elias en face mais que je n’ose pas. J’ai peur de sa réaction quand il lira ces mots et je me dis que j’aurais la chance de ne pas voir la colère déformer son beau visage. Finalement, je n’aurais peut-être pas cette chance. Elias est là, m’interrompant dans mon écriture que j’essaie de dissimulé le mieux que je peux. Sa voix, sa posture indiquent qu’il est calme mais pour combien de temps ? De combien de temps je dispose pour contempler son doux visage avant qu’il ne se mette de nouveau en colère contre moi ?
Il n’est pas dupe et il me connait bien. Même s’il me demande à qui j’écris, je sais qu’il connait déjà la réponse puisqu’il me reparle de la fameuse lettre de démission qui nous a réunis. Je baisse les yeux pendant qu’il s’approche pour s’assoir au bord du lit. Je m’attends à ce qu’il m’embrasse mais il ne le fait pas, il se contente de baisser la tête et de s’excuser. Je le regarde, interdite. Je sais qu’Elias est capable de s’excuser mais hier, il n’était pas en faute, enfin pas totalement. Je sais que c’est moi qui l’aie poussé à bout, moi plus Carter.
Je ne parle pas. Si je tiens à récupérer ma voix, je sais que je dois garder mes lèvres closent mais cela ne m’empêche pas de poser ma main sur sa joue et de lui sourire. J’aimerais l’attirer à moi pour l’embrasser mais il se saisi de la lettre que je lui écrivais. Je détourne le regard et laisse tomber ma main à coté de moi, sans le toucher. J’ai l’impression d’être la pire des salopes, surtout après tout ce qu’il a fait pour moi, pour me retrouver.
Le silence est pesant et seulement rompu par le bruit du papier froissé. Je regarde ma lettre qui forme désormais une boule jeter sur une table puis j’écoute Elias me dire qu’il n’a jamais douté de mon amour, qu’il ne veut pas que je parte, etc. Je sens les larmes de joie monté jusqu’à ce qu’il parle de séparation. Je le regarde choquée par ce qu’il vient de dire. Je pousse un profond soupir qui me gratte les cordes vocales avant de lui répondre à ma manière.
Je me rapproche de lui, coinçant son visage entre mes mains avant de venir l’embrasser doucement. J’ai l’impression de revivre mais je mets fin au baiser rapidement pour le regarder dans les yeux. Je reste un moment comme ça avant de parvenir à chuchoter ce que j’ai sur le cœur.
- Je n’ai pas envie de te quitter. Je t’aime Elias Taylor et j’ai envie d’être avec toi mais je dois me soigner. Tu l’as dit toi-même hier que je devais me soigner. J’ai pas vraiment envie d’aller là-bas seulement il le faut si on veut retrouver un peu de la vie qu’on avait avant. Je lui souris timidement avant de continuer. Si tu le veux toujours, après mon sevrage, je serais ravie de venir vivre avec toi mais avant ce n’est pas possible. Pense à tes enfants avant de penser à moi. Sorën et Elaïs ont plus besoin de leur papa que moi je pourrais avoir besoin de toi. Je commence à pleurer parce que ce que je lui dis me fait mal. J’ai pas envie de partir loin de lui, pas après ce que je viens de vivre mais il faut que je me rende à l’évidence que c’est le mieux pour lui.

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

Elias était assez calme alors qu'il rentrait dans la chambre d'hôpital de la jeune femme, il n'avait pas voulu ce qu'il s'est passé au contraire, il n'avait voulu que son bonheur mais il avait fait plus de mal que du bien. Malheureusement c'était aussi une chose à prévoir quand on connaissait le caractère des deux. Elias avait fini par rentrer pour la voir écrire une lettre, une lettre qui n'aurait pas du être écrite mais bon c'était ainsi. Il avait fini par lire la lettre pour finir par la jeter froisser, cela lui faisait du mal mais il savait aussi que dans un sens elle avait raison il fallait qu'elle se soigne mais pour lui c'était surtout parce qu'il avait juste envie de l'aider, il avait envie de s'occuper d'elle tout simplement. Mais il savait aussi que tout ça ne se ferait pas aux détritus de ses envie car si à la fin elle n'avait plus envie d'être avec lui il ne la forcera jamais, il préférait se mettre en retrait pour qu'elle trouve le salut tout simplement.

Elias la regardait et la laissait faire alors qu'elle lui prenait le visage dans ses mains et répondit à son baiser avant de la plonger son regard dans le sien alors qu'elle prenait la parole « - Je n’ai pas envie de te quitter. Je t’aime Elias Taylor et j’ai envie d’être avec toi mais je dois me soigner. Tu l’as dit toi-même hier que je devais me soigner. J’ai pas vraiment envie d’aller là-bas seulement il le faut si on veut retrouver un peu de la vie qu’on avait avant. » Elias l'écoutait avec attention, il savait qu'elle disait vrai mais ce n'était pas comme ça que lui voyait les choses et il allait lui dire en évitant de perdre son calme cette fois-ci. « Si tu le veux toujours, après mon sevrage, je serais ravie de venir vivre avec toi mais avant ce n’est pas possible. Pense à tes enfants avant de penser à moi. Sorën et Elaïs ont plus besoin de leur papa que moi je pourrais avoir besoin de toi. » Elias soupira se demandant si elle avait raison ou non, lui au fond de son cœur savait qu'il voulait tout autre chose.

« Ecoute Heaven, tu sais que je le voudrais toujours mais c'est autre chose que je veux là... Je sais que les enfants ont besoin de moi et je suis là pour eux mais tu as aussi besoin de moi et quoi de mieux que de mettre tout en place pour que tu viennes à la maison ça serait aussi bien pour toi que d'être enfermée comme une moins que rien dans un endroit ou tu ne connais personne... » Elias pouvait peut-être se montrer aussi égoïste et pour la première fois il l'avouait oui il était égoïste parce qu'il voulait qu'elle soit avec lui tout simplement, il ne contrôlait pas tout ça non mais c'était plus dort que lui et c'était tout ce qu'il voulait maintenant rester à voir si elle accepterait en tout cas il ferait tout pour car il n'avait pas envie d'être loin d'elle une fois de plus... Elias lui souriait avant de l'embrasser à son tour, ce baiser était différent de l'autre, il était totalement partagé et remplit d'amour...

Je viens d’expliquer à Elias ce que je ressens à propos de cette nouvelle cure qui m’attend. Je sais que ça sera plus dur que la première fois alors qu’au mois de juin de l’an dernier, je n’avais pas été de mon plein gré. Je sais déjà ce qui m’attend et même si pour le moment, je ressens moins le manque que je ne le devrais, je sais que c’est parce qu’on me donne des tranquillisants et aussi des substituts mais je ne cache pas que lorsque les effets s’estompent, je souffre.
Cependant, je n’ai pas envie d’infliger ça à Elias. Il a bien trop de chose à faire que de s’occuper de moi. Et puis pour être honnête, je n’ai pas spécialement envie qu’il me voit au plus mal mais je me garde bien de le lui dire. J’essaie de le convaincre du bien fondé de mon départ au centre mais je sais bien que ça sonne faux. J’ai besoin d’Elias, de sa présence pour me sentir bien mais il faut être réaliste, je ne dois pas être prioritaire pour lui. Jamais.

Je l’écoute me répondre qu’il voudra toujours que je vienne vivre avec lui mais que là, il veut autre chose. Je le regarde dubitative pendant qu’il continue. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il me dit que j’ai aussi besoin de lui et que venir chez lui serait aussi bien pour moi que d’aller dans le centre où selon lui, je serais enfermée comme une moins que rien. Je souris devant son ignorance avant de lui répondre toujours en chuchotant.
- Tu te trompes, je ne serais pas enfermée comme une moins que rien et puis, je connais déjà un peu le personnel. Je lui souris avant de lui expliquer ce qui m’attend là-bas. Au centre, je verrais un psy qui me questionnera sur les raisons de ma venue, sur le pourquoi je veux arrêter, s’il y a des personnes pour qui j’aimerais arrêter et puis, il y aura aussi un groupe de parole où chacun expliquera son parcours. Bon, je sens que cette partie sera zappée pour moi, je ne veux pas expliquer ce que je viens de vivre, je veux oublier cette période, mais ce n’est pas aussi glauque que tu l’imagines et puis, je pourrais aller dans le parc, celui-là même où… Je me tais, pensant brutalement à Rehab qui n’est plus. Je soupire légèrement avant de reprendre.
- Bref, je ne serais pas en prison comme tu pourrais le croire mais si tu tiens vraiment à me voir vomir et tout ce qui va avec le sevrage alors je ferais ce que tu veux. Et voilà, encore une fois, ce cher Elias aura réussi à me faire changer d’avis sur une décision que j’avais prise. Honnêtement, je pense que cette fois-ci, si j’ai cédé aussi facilement c’est tout simplement parce que je n’ai pas vraiment envie de partir loin de lui mais pas seulement. Comme je le lui ai dit, je sais ce qui m’attend en cure et je n’ai pas envie d’expliquer à un psy où à d’autres que si j’ai replongé, c’est parce que j’ai accepté qu’on m’enlève pour protéger l’homme que j’aime.
J’ai envie d’oublier cette période de ma vie et l’avantage de rester ici, c’est que je sais qu’Elias comprendra que je ne parle pas du traumatisme que j’ai subi même si je sais qu’il aimerait que je le lui raconte.

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

Après plusierus mois loin d'Heaven, Elias n'avait vraiment pas envie de se retrouver loin d'elle encore, c'était ainsi. Il savait que cela n'allait pas être une partie de rigolade mais il pensait qu'être entouré d'Elias et de ses enfants l'aideraient certainement plus que d'être enfermée dans une maison ou elle ne connaîtrait personne ou presque. Mais après il était prêt à faire un effort si c'était vraiment ce qu'elle voulait, il pourrait le supporter cette fois-ci, du moins il l'espérait. Heaven comptait énormément pour lui et il ne pouvait pas nier qu'il avait aussi besoin d'elle dans sa vie, rien n'était calculé tout venait sur le tas peut-être qu'au fond c'était écrit quelque part qu'avant d'être véritablement heureux, il devait passer par là, peut-être qu'au fond c'est comme ça que devait être leur vie tout simplement. « Tu te trompes, je ne serais pas enfermée comme une moins que rien et puis, je connais déjà un peu le personnel. » ... « Au centre, je verrais un psy qui me questionnera sur les raisons de ma venue, [..] cette période, mais ce n’est pas aussi glauque que tu l’imagines et puis, je pourrais aller dans le parc, celui-là même où… » … « Bref, je ne serais pas en prison comme tu pourrais le croire mais si tu tiens vraiment à me voir vomir et tout ce qui va avec le sevrage alors je ferais ce que tu veux. »

Elias soupira légèrement, il n'avait pas envie qu'elle fasse ce qu'il voulait mais il fallait qu'elle en ait envie et là ce n'était pas l'impression qu'il avait, il avait plus l'impression qu'elle avait envie de s'en sortir toute seule sans son aide. Il baissa la tête un moment pensif avant de relever le regard et de poser son regard sur elle « Ecoute je ne veux pas que tu fasses ce que moi je veux, ça ne m'interesse pas, ce que je veux c'est que toi tu ais envie, que c'est ce que tu veux réellement, si tu veux aller là-bas car tu juges que pour toi c'est le mieux ben certes....  » Dans un sens Elias disait vrai même si lui voulait quelques choses, il n'avait pas à lui imposer quoi que ce soit et il n'avait certainement pas envie de se prendre la tête avec elle, hier lui avait suffit et il se sentait mal par rapport à tout ça même s'il ne le disait pas et essayait de ne rien faire voir.

Il resta un moment silencieux regardant le sol avant de relever le regard vers Heaven, il l'obersait, elle avait beau avoir perdu du poids etc... Il l'a trouvé toujours aussi belle, pour lui rien ne changer. Il leva la mais pour venir lui caresser lentement la joue sans la quitter du regard avant de se rapprocher d'elle et de l'embrasser avec amour, lentement il perça de sa langue ses lèvres afin de rencontrer sa jumelle et d'entrer dans une danse sensuelle. Après de longues secondes, il interrompit le baiser puis il la plongea son regard dans le sien « On fera comme tu veux... On fond je n'ai pas mon mot à dire sur ça, c'est ta santé et ta vie... » Elias vint à lui sourire avant de baisser le regard pensif

Ces quelques mois passé l’un sans l’autre n’a pas vraiment eu raison de notre amour mais on ne peut pas dire non plus qu’on en est resté au même stade. Aussitôt qu’on s’est retrouvé, on s’en engueulé et ce matin, j’ai pris la décision de partir en cure, de nouveau loin de lui. Je me doutais qu’il serait contre, et il n’est pas le seul à l’être, mais je ne sais pas, je pensais que… Enfin quoi que je pensais à ce moment-là, il vient de me dire le contraire. Devant son ignorance sur le centre de cure que j’avais l’intention d’intégrer, je lui explique ce qui m’y attend et plus je lui parle de ça et plus je me rends compte que je n’ai pas envie d’y aller.
Si encore j’avais repris la drogue de mon plein gré, cela ne me poserait pas de problème de parler des raisons qui m’ont fait replonger mais ce n’est malheureusement pas le cas. Je n’ai pas envie de parler au psy de mon enlèvement consenti, ni que c’est mon collègue qui m’administrait les doses. J’ai envie d’oublier cette période de ma vie. Complètement.
J’écoute Elias me dire qu’il n’a pas envie que je fasse ce que lui veut. Je secoue la tête en levant les yeux au ciel pendant qu’il me dit que si je veux réellement aller au centre, j’irais. Je n’ai pas le temps de lui répondre que sa main me caresse le visage. Ce contact est une bénédiction pour moi et je le savoure avant qu’il ne m’embrasse comme il le faisait avant tout ça. Des larmes se mettent à couler sur mes joues mais je m’en fiche. Ce ne sont que des larmes de joie. Quand le baiser prend fin et qu’il me dit qu’on fera comme je le veux et qu’il n’a pas son mot à dire sur ma santé et ma vie, je soupire avant de remonter son visage pour que mes yeux plongent dans les siens.
- Arrête mon cœur. Tu as ton mot à dire quoi que tu penses. Je voulais juste t’épargner ça. Je sais que tu as aidé Adam à s’en sortir mais là, ça n’est pas la même chose. Tu as tes enfants maintenant et qui sait si je ne leur ferais pas de mal involontairement. Je ne dis pas que ça va arriver mais que je l’ai voulu ou non, j’ai replongé dans la drogue et ce n’est pas parce que c’est ma 2è cure qu’elle se passera aussi bien que la première. Je veux qu’il comprenne qu’il se peut que rien ne se passe comme on le voudrait avant de lui donner les raisons qui me ferait rester suivre une cure avec lui. Mais je sais aussi que si je vais là-bas, je serais obligé de parler de ce qu’il s’est passé et je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie de parler d’Aaron Carter ou de Seth. Avec toi, je sais que je n’aurais pas à en parler, même si je sais que c’est ce que tu aimerais. Maintenant, je veux bien faire cette cure chez toi mais je ne veux pas que notre couple ou que tes enfants en pâtissent. Je n’ai pas envie de te perdre, de vous perdre, à cause d’une stupide cure.
Je souris à Elias et vais pour l’embrasser quand une infirmière arrive avec un plateau pour moi. Comme depuis la dispute d’hier, je refuse de manger en prétextant que je n’ai pas faim. C’est un mensonge, je le sais mais je sais aussi que je ne pourrais rien avaler. Même privée de drogue depuis hier, mon organisme rejettera la nourriture solide, je le sais alors je préfère ne rien avaler qui ne soit pas liquide.

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Elias était heureux de retrouver Heaven bien que leurs retrouvailles ne s'étaient pas passées comme elle auraient du se passer simplement parce qu'ils étaient tous les deux trop fiers pour changer d'avis mais il fallait dire que la nuit lui avait porté conseil et il était revenu serein, il n'avait pas envie de se prendre la tête alors il savait qu'il préférait qu'elle fasse ce qu'elle veut que de lui dire de faire quelques choses qu'elle ne désire pas. Elias vint à lui dire que de toute façon il n'avait pas son mot à dire ce qui était vrai, il avait fini par le comprendre même en ce qui concernait ses frères mais il fallait dire que c'était plus facile de le dire que de le faire simplement parce qu'il était bien trop protecteur pour le comprendre rapidement. Il plongea son regard dans le sien et l'écouta « - Arrête mon cœur. Tu as ton mot à dire quoi que tu penses. Je voulais juste t’épargner ça. Je sais que tu as aidé Adam à s’en sortir mais là, ça n’est pas la même chose. Tu as tes enfants maintenant et qui sait si je ne leur ferais pas de mal involontairement. Je ne dis pas que ça va arriver mais que je l’ai voulu ou non, j’ai replongé dans la drogue et ce n’est pas parce que c’est ma 2è cure qu’elle se passera aussi bien que la première. » Elias baissa la tête et laissa échapper un léger soupir, il savait qu'il n'avait rien à dire quoi qu'elle disait, il savait que ça ne serait pas facile pour elle mais il savait aussi qu'elle aurait besoin de soutien de personnes qui l'aiment et non de personnes inconnues.

« Je ne vois pas ce qui pourrait être différent, certes il y a mes enfants mais je ne vois pas où tu leur ferais du mal.... Enfin fais comme tu le sens, contrairement à toi, je ne pense pas avoir mon mot à dire et j'ai pas envie de me prendre la tête avec toi à cause de tout ça... » Elias vint à lui sourire avant de regarder devant elle alors qu'elle reprenait la parole « Mais je sais aussi que si je vais là-bas, je serais obligé de parler de ce qu’il s’est passé et je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie de parler d’Aaron Carter ou de Seth. Avec toi, je sais que je n’aurais pas à en parler, même si je sais que c’est ce que tu aimerais. Maintenant, je veux bien faire cette cure chez toi mais je ne veux pas que notre couple ou que tes enfants en pâtissent. Je n’ai pas envie de te perdre, de vous perdre, à cause d’une stupide cure. » Elias posa son regard sur elle, il ne pensait pas que leur couple vienne à en pâtir au fond il pensait plus que cela renforcerai leur lien, il ne pensait qu'à ça, comme il est souvent dit, quand on aime on ne compte pas... Enfin.... Elias lui prit les mains et vint à l'embrasser alors qu'une infirmière venait de rentrer avec un plateau de nourriture, quand elle refusa de manger, Elias fronça les yeux.

« Tu as intérêt à manger un peu mon ange.... Sinon je te préviens, je vais te le donner comme un bébé... » Elias vint à lui sourire avant d'attraper le plateau et de le mettre devant la jeune femme tout en lui souriant. Il disait vrai, elle devait manger pour reprendre des forces, c'était le début de sa cure et elle le savait très bien. « Aller mange un peu.... Et en ce qui concerne le fait de nous perdre, ça ne sera pas le cas mon ange... Ce n'est pas ça qui va changer.... » Elias vint à lui sourire avant de se saisir de la fourchette pour lui donner.

Depuis que je suis libre, je suis partagée entre mes émotions. D’un coté je suis ravie d’être de nouveau maitresse de ma vie mais de l’autre, je sens que je n’ai pas la force de suivre une 2è cure de désintox. C’est étrange parce que la première fois, j’y ai été à contre cœur et que cette fois, j’ai des raisons, de bonnes raisons pour arrêter mais sans savoir pourquoi, je doute de moi. Peut-être est-ce la peur de faire du mal à Elias ou alors, c’est autre chose que je n’ai pas encore défini.
En tout cas, de voir mon beau brun ténébreux à mes cotés alors qu’hier, on retrouvait nos mauvaises habitues, me fait du bien. Encore plus maintenant que je sais qu’il ne me laissera pas tomber. Il fait et il fera toujours parti de moi et quand il affirme ne pas avoir son mot à dire sur ma vie et ma santé, je lui rétorque le contraire, lui exposant les raisons qui me pousseraient à retourner en centre de cure et non chez lui pour me désintoxiquer.
- On ne peut jamais savoir mon cœur. Chaque personne réagit différemment à une cure et chaque cure est différente. Tout ce que je sais, c’est que cette fois, même si j’ai envie de m’en sortir pour toi, ça sera plus dur de résister. Et en ce qui concerne le mot que tu as à dire ou non, je confirme quoi que tu penses que tu as le droit à la parole. C’est vrai que ça concerne ma vie, mon corps et ma santé mais tu es aussi ma vie Elias et mon corps, ainsi que mon cœur, t’appartient. Avant, je ne comprenais pas vraiment les personnes qui disaient que l’avis de l’autre comptait à leurs yeux. Maintenant que je partage la vie d’Elias, je comprends ce qu’ils voulaient dire.

Les lèvres d’Elias se posent sur les miennes pour un tendre baiser qu’une infirmière interromps en m’apportant un plateau repas que je m’empresse de refuser. Je sais que ce qu’il y a dessus ne passerait pas. A moins que ce ne soit que ce que je pense. Quoi qu’il en soit, je préfère éviter de prendre le risque de tout rendre. L’homme qui a ravit mon cœur n’est pas de cette avis mais il arrive à me faire sourire quand il dit qu’il me donnera à manger comme un bébé.
- Areu, areu même si je préférerais qu’on s’entraine à faire un bébé que de jouer le bébé. Je souris à Elias avant de continuer. Plus sérieusement, je sais que j’ai surement besoin de manger mais ça ne passera pas. La drogue coupe l’appétit et le manque aussi. Les seules choses qui ne me feront pas vomir, c’est du liquide. Quand ils auront compris ça et qu’ils m’amèneront des choses liquides à prendre, là, je pourrais manger mais pas avant. Je souris toujours à Elias avant d’ouvrir la bouche pour lui faire plaisir et réprimer un haut-le-cœur. J’avale péniblement ce que j’ai en bouche avant de prendre de grandes inspirations pour m’empêcher de rendre le maigre contenu de mon estomac.

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Elias avait cette impression d'être impuissant face à la femme qu'il aimait, il avait l'impression de n'arriver à rien et pourtant il essayait de tout lui donner, il l'aimait et ça rien ne changerai mais il savait aussi que ce qui allait se passer dans les jours, semaines et peut-être mois à venir aller être des plus difficiles surtout pour Heaven et il savait qu'il allait falloir se montrer certainement fort et invulnérable pour l'aider à se sortir de tout ça. Plus il la regardait plus il se demandait ce qu'il fallait qu'il fasse pour qu'elle accepte mais surtout qu'elle comprenne que le mieux pour elle serait de vivre avec lui, que c'était mieux pour qu'elle reprenne le dessus. Mais pour lui, il n'avait pas son mot à dire et le mieux était qu'elle finisse par prendre sa propre décision qui au final serait respecté par Elias. Il préférait la savoir bien et soigné que l'inverse. « - On ne peut jamais savoir mon cœur. Chaque personne réagit différemment à une cure et chaque cure est différente. Tout ce que je sais, c’est que cette fois, même si j’ai envie de m’en sortir pour toi, ça sera plus dur de résister. Et en ce qui concerne le mot que tu as à dire ou non, je confirme quoi que tu penses que tu as le droit à la parole. C’est vrai que ça concerne ma vie, mon corps et ma santé mais tu es aussi ma vie Elias et mon corps, ainsi que mon cœur, t’appartient. » Elias la regardait avant de venir l'embrasser lentement et de plonger son regard dans le sien « Je t'aime Heaven et on fera comme tu veux, je n'ai pas envie de te perdre à cause de ce que j'aimerai alors on fera ce que tu veux »

Elias la regarda avant de tourner la tête pour voir l'infirmière ramener un plateau avec ce qu'il faut pour s'alimenter, Elias lui fait la remarque qu'il faut qu'elle mange « - Areu, areu même si je préférerais qu’on s’entraine à faire un bébé que de jouer le bébé. [...] Plus sérieusement, je sais que j’ai surement besoin de manger mais ça ne passera pas. La drogue coupe l’appétit et le manque aussi. Les seules choses qui ne me feront pas vomir, c’est du liquide. Quand ils auront compris ça et qu’ils m’amèneront des choses liquides à prendre, là, je pourrais manger mais pas avant. » Elias soupire légèrement alors qu'elle mange un morceau et fronce les yeux en la voyant sentant un peu de la colère, ce n'est pas après elle qu'il est en colère mais après ses stupides médecins qui n'en font qu'à leur tête. Elias se lève et plante son regard dans celui d'Heaven « J'arrive... » Elias sort de la chambre et va trouver un médecin qu'il connaissait «Salut! Dis moi je ne sais vraiment pas ou tes infirmières ont apprit à soigner mais il serait peut-être temps de faire quelque chose pour écouter ce que les patients désirent... » « Que se passe-t-il Elias ? » « Ecoute, Tu as du entendre parler de Heaven Parker... C'est ma femme, façon de parler... Depuis qu'elle est ici on l'oblige à manger normalement mais rien ne passe, ils peuvent pas lui donner de la soupe ou autres liquides le temps que tout se remette bien ? » « Je m'occupe de ça de suite et quelqu'un va lui apporter autre chose... Elias va lui falloir du temps tu sais... »

Elias lui fait un signe de tête avant de le saluer et de revenir dans la chambre et de reprendre sa place aux côtés d'Heaven. « Voilà tu vas avoir de la soupe ou autre du même type mon ange, j'espère que ça passera mieux de toute façon il te faudra manger ou boire un peu pour ton bien... » Elias l'embrassa sur le front avant de regarder face à lui, espérant qu'ils allaient très vite arriver avec ce qu'il faut pour la jeune femme

Si j’avais eu voix au chapitre, jamais je n’aurais repris de drogue. Non seulement, cela me refait passer par la case cure mais en plus, cela fait souffrir Elias. Il n’a pas besoin de me le dire pour le savoir, je le sens. C’est surement pour ça qu’il tient tant à ce que je fasse ma cure chez lui. Bon ça plus le fait qu’involontairement, je l’ai abandonné. Si je m’interroge, moi aussi j’ai envie d’être prêt de lui, de ne plus le quitter, seulement je ne veux pas lui imposer ma cure, même s’il tient à ce que je la fasse avec lui.
Je suis honnête avec lui en lui disant que cette fois, il me sera plus dur de résister à la drogue. Je sens son appel et il est bien plus fort qu’au mois de juin mais je me garde de le lui dire pour ne pas qu’il s’inquiète davantage. Heureusement, je sais qu’il est compréhensif et il me le prouve une nouvelle fois en me disant qu’on fera ce que je veux. Je prends le temps de la réflexion, pesant le pour et le contre de chaque endroit avant de prendre une décision finale. Je pose ma main sur sa joue avant de lui donner ma réponse.
- Tu ne me perdras jamais mon cœur et moi aussi je t’aime, bien plus que tu ne pourrais le croire. Je lui souris timidement avant de continuer. C’est pour ça que j’accepte de suivre cette nouvelle cure chez toi, avec toi. Je n’ai pas envie d’être loin de toi et puis je suis sure qu’ici aussi on trouvera un psy qui m’aidera même si je dois bien avouer que je n’ai pas envie de parler de ces dernières semaines. Je détourne mon regard pour chasser les mauvais souvenirs et me concentrer sur l’instant présent.

Quand le repas arrive, je le refuse automatiquement au grand dam d’Elias qui tient absolument à ce que je mange. Au fond de moi, je sais qu’il le veut pour que j’aille le plus vite possible chez lui mais je sais que la nourriture ne passera pas. Je lui explique alors les raisons de mon refus avant d’accepter la bouchée qu’il me propose. Quand il se met à froncer des yeux, je tente de m’enfoncer un peu plus dans mon lit. Je sais que lorsqu’il fait ça, c’est que la colère n’est pas loin alors, les larmes commençant à me brûler les yeux, je décide de manger même si je dois tout rendre après.
Quand il sort de la chambre, je suis surprise mais je me dis qu’il a surement besoin de prendre l’air alors je m’en tiens à ma résolution et malgré la boule qui s’est formé dans ma gorge, je mange. A chaque bouchée, je prends de grandes inspirations pour réprimer les haut-le-cœur que je ressens, seulement au bout de quelques fourchettes supplémentaires, je repousse un peu plus loin le plateau.
Quand Elias revient dans la chambre, je suis contente d’avoir réussi à garder le peu que j’ai mangé et les haut-le-cœur ont disparus. Seulement à peine est-il revenu qu’il me dit que j’aurais de la soupe ou autre et il n’en fallait pas plus pour que je sente mon estomac se contracter violement. Sans un mot, je sais que parler me fera vomir sur lui, je m’extrais de mon lit et me dirige péniblement – ne me demandez pas comment – vers les toilettes pour rendre le maigre contenu de mon estomac dans la cuvette des WC.

Au lieu de dire des conneries, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche.. ça ira mieux

Elias savait que tout aller être dur pour la jeune femme et qu'il allait falloir du temps pour qu'elle redevienne celle qu'il avait connu et ça il savait que cela n'allait pas être de si tôt, du moins il allait falloir du temps, des jours, des semaines peut-être plus encore mais pour une fois il allait être patient et faire en sorte qu'elle s'en sorte le plus vite, du moins il l'espérait. Aujourd'hui il s'était calmé par rapport à la vieille et il ne voulait qu'une chose qu'elle puisse enfin se sortir de cette situation maintenant il savait que cela allait aussi se passer par le réapprentissage de la nourriture même si cela pouvait lui apporter des nausées. Mais voilà, elle n'avait pas le choix c'était comme ça. « Tu ne me perdras jamais mon cœur et moi aussi je t’aime, bien plus que tu ne pourrais le croire. » Elias vint à sourire, il avait confiance en elle même si auparavant il aurait pu douté depuis bien des mois ce n'était plus le cas, il l'aimait énormément et il ne se voyait plus sans elle. « C’est pour ça que j’accepte de suivre cette nouvelle cure chez toi, avec toi. Je n’ai pas envie d’être loin de toi et puis je suis sure qu’ici aussi on trouvera un psy qui m’aidera même si je dois bien avouer que je n’ai pas envie de parler de ces dernières semaines. »

Elias laissa son regard sur elle et vint à la prendre dans ses bras, la serrant tout doucement contre lui alors que le repas venait d'arriver, il prit la parole pour qu'elle mange et soupira quand elle vint à dire qu'elle ne pouvait pas manger – façon de parler – Il l'a força un peu avant de quitter la chambre pour aller réclamer de la soupe ou autre du même type. Il ne pouvait laisser faire, il ne pouvait la laisser se rendre malade alors qu'elle n'arriver pas à manger normalement, il ne comprenait pas pourquoi les infirmières n'avaient pas réagit avant mais bon c'était comme ça et c'est pour cela qu'il avait fini par aller voir un ami médecin à lui pour réclamer ce qu'il se doit. Quand il revint dans la chambre, il l'annonça à la jeune femme qui s'empressa d'aller aux toilettes. Sur le coup, Elias ne bougea pas pour la laisser en paix avant d'aller la rejoindre tapotant sur la porte des toilettes « Mon ange ça va aller ? » Elias resta à cette place avant de venir poser sa main sur son épaule pour la laisser se relever tranquillement.

Une fois fait, Elias vint à prendre la jeune femme dans ses bras la forçant à revenir vers le lit, une fois arrivée, il l'installa sur le lit tout en la gardant prêt d'elle. Il détestait la voir comme ça et il savait qu'il était dans un sens responsable de ce qu'il se passait mais surtout de ce qu'il s'était passé. Elias soupira lentement avant de lui caresser le visage lentement « Je te promets qu'à partir de maintenant, je vais prendre soin de toi et que plus rien ne t'arrivera... » Elias l'embrassa sur le front avant de regarder droit devant lui pensif.