Après un abandon involontaire de ma part, une dispute si tôt retrouvé, je m’estime chanceuse d’avoir toujours Elias à mes cotés. Combien d’homme serait resté ? D’autant plus que je sais que je suis loin d’être aussi attirante que je l’étais avant tout ça. En tout cas, la conversation qu’on vient d’avoir me fait du bien et le fait de savoir qu’il ne veut pas être loin de moi pendant la cure me rassure autant que ça me fait peur. Je n’ai pas envie qu’Elias me voit vomir, je ne veux pas qu’il assiste à mes crises de manque mais je sais aussi que j’ai besoin de lui.
La plateau repas que je me force à manger pour faire plaisir à mon chéri reste tant bien que mal dans mon estomac mais dès qu’il me parle qu’on va m’apporter de la soupe et autre, je sens mon estomac se contracter et j’arrive heureusement à temps aux toilettes. Je reste un bon moment assise sur le sol, la tête reposant sur le mur froid. Quand Elias me demande si ça va aller, je ne peux qu’esquisser un sourire triste avant de pencher ma tête sur sa main qui est sur mon épaule. Je mets quelques secondes avant de me lever pour être sure que mon estomac se tiendra tranquille.
- Ca va aller mon cœur. J’ai trop mangé va-t-on dire et le fait que tu me parles encore de bouffe, mon estomac ne l’a pas supporté. Je lui souris un peu plus franchement avant de le laisser me prendre dans ses bras pour me ramener dans mon lit. J’en profite pour me blottir contre lui et respirer son odeur qui m’avait tant manqué durant ma captivité. Je l’écoute me promettre qu’il prendra soin de moi et que plus rien ne m’arrivera. Je laisse un petit rire nerveux s’échapper avant de secouer la tête. Tu n’as rien à me promettre parce que si ça doit se reproduire, ça se reproduira. Je pose mon index sur sa bouche avant qu’il n’émette un son, sachant déjà ce qu’il va dire.
- Si c’était à refaire, je le referais parce que tu es l’une des personnes qui compte le plus pour moi et que je suis prête à tout endurer pour toi. Tu n’es pas fautif Elias, c’est moi seule qui ait pris la décision d’accepter le marché de ce fumier, ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, ni la plus sensée, mais c’était ma décision et donc ma responsabilité, pas la tienne. Je lui souris avant de l’attirer à moi pour me blottir contre lui. Je reste ainsi quelques instants, profitant de son corps contre le mien. Tu devrais rentrer chez toi et retrouver tes enfants. Moi, je ne bouge pas d’ici. Je souris à Elias avant de l’embrasser une dernière fois et de le regarder sortir de la chambre.